Soins en solitaire

Perron

Après avoir laissé la nouvelle venue sur le perron, sans toutefois l’avoir laissé sans la moindre aide ou assistance susceptible de la guider, Juliette s’était empressée de retourner à l’intérieur de l’institut et de se rendre jusqu’à l’infirmerie afin de pouvoir soigner quelque peu ses diverses écorchures et contusions. Il était vrai que ce n’était pas là les pires blessures qu’elle avait pu recevoir depuis son arrivée à l’institut, mais cela n’enlevait cependant rien à l’aspect désagréable et ennuyeux de ces dernières et même si la douleur était plus que supportable, elle n’en demeurait néanmoins pas plus acceptable.

Une fois sur place, la gothique romantique poussa un soupir signifiant une profonde réflexion… Bien, ou est-ce que tout était rangé déjà.. ? Même si l’institut avait une infirmerie que pourrait lui envier bien des hôpitaux, il fallait toutefois reconnaître qu’elle ne servait que très rarement lorsque l’on avait au moins un résident qui était en mesure de soigner plus ou moins l’ensemble des résidents. Malheureusement pour elle, le seul guérisseur actuellement présent entre ces murs c’était Georgia et, comme la jeune fille le lui avait très clairement certifié à travers son message, elle avait plus important à faire pour le moment, que de revenir la soigner. Quelle sale gamine, songea alors la gothique romantique, tandis qu’elle laissait son regard errer sur l’ensemble de la pièce afin de visualiser au mieux les différents tiroirs et placards de la pièce… Et d’ailleurs, si l’institut avait une infirmerie… Pourquoi diable, n’avait-il pas une infirmière à temps plein, qui allait avec.. ?

A nouveau un soupir las fusa des lèvres de l’italienne qui se décida finalement à bouger. Pour commencer, elle alla chercher un plateau roulant afin d’y déposer les diverses choses dont elle aurait besoin. En vérité elle ne savait pas vraiment ce qu’elle allait prendre, car son domaine c’était la santé psychologique et non pas la santé physique. De fait, Juliette s’empara d’une boîte de pansements de diverses tailles, d’une boite de bâtonnets aux extrémités recouvertes de coton, d’un produit désinfectant afin de nettoyer ses petites mais nombreuses blessures et, aussi, d’un haricots afin d’y déposer les dits bâtonnets lorsqu’elle aurait fini d’en gorger le coton de son précieux liquide écarlate tellement précieux. Dans le doute, elle ajouta aussi deux ou trois bandes ainsi que des attaches… Au cas ou…

Une fois ses petites emplettes médicales terminés, la jeune femme fit roulé le plateau jusqu’à l’une des tables d’auscultation ou elle se laissa moelleusement tomber sans toutefois s’y installer entièrement. Voilà, elle était prête à se soigner… Une fois cela fait, elle pourrait enfin rejoindre sa chambre et se débarrasser de cette robe autrefois magnifique, aujourd’hui devenue tristement simple guenille… Mais de luxe tout de même, car cette robe, comme toutes celles qu’elle possédait d’ailleurs, lui avait littéralement coûté les yeux de la tête. Un instant, la gothique romantique se demanda si elle ne serait pas en droit d’en demander le remboursement à Alexander. Car après tout, tout cela était entièrement de sa faute, elle commençait de moins en moins à en douter. Si le télépathe était un homme digne de ce nom, il devait assumer le poids de ses erreurs, assurément.

Mais pour le moment, Juliette devait penser à commencer le nettoyage de ses plaies. S’emparant d’un premier bâtonnet, elle en recouvrit l’extrémité cotonneuse de désinfectant et un fois cela fait, elle l’approcha lentement de son bras. Cela allait piquer, elle le savait…

… Mais pourquoi diable, n’avaient-ils pas une infirmière à l’institut.. ?

Après un rapide tour dans sa chambre ou tel une fusée le télépathe avait retiré ses vêtements mouillé pour des secs et avaient emmené les dit vêtements au séchage, après qu’il est lui-même subit un séchage d’ailleurs. Il partit en direction de l’infirmerie.

Entrant dans la pièce dans une tenue qui aurait pu faire pensés que le télépathe avait sois fais du sport, soit était passé en mode Geek.

C’est-à-dire un jogging de sport bleu et un marcel blanc, les cheveux mouillé tiré en arrière cela changeait de d’habitude.

Jetant un coup d’œil dans la pièce pour y repéré Juliette qui était en train de commencer à nettoyer ses plaies, il ce demanda durant un court instant l’étendu des dégâts, égratignure et une robe déchiré, cela aurait pu être pire mais quelques choses lui disait qu’il allait quand même devoir plaidoyer pour ce faire pardonné.

Il s’approcha d’un pas calme vers la gothique et s’arrêta à nouveau mais à coté d’elle, observant les plaies.

« Besoin d’aide ? »

Il avait dit cela tout doucement, comme on aurait parler à quelqu’un pour qui cela n’allait pas bien dans sa vie et que l’on ne voudrait pas le brusqué.
Ce qui était logique vue l’inquiétude encore tenace qui ce lisait dans les yeux verts d’un télépathe, une chose est sur il était apparemment prêt à aidé mais il n’irait pas contre la volonté de la goth.

Puis soigné des égratignures il connaisait bien, il avait eu deux sœurs après tout.

jardin

Kalalli entra à la suite d'Alexander et se dirigea vers Juliette rapidement. Il faillit la serrer contre lui mais se reprit en cours de mouvement, jugeant peu opportun de la forcer à un contact qui serait probablement douloureux. Ramenant ses bras à lui, alors qu'Alex proposait de l'aider, il demanda :

" Comment tu vas ? " et commença à observer ses plaies.

Il se demanda un instant si Georgia ne pourrait pas venir les aider. Pour guérir rapidement quelqu'un, elle était tout de même la plus douée avec son pouvoir.

" Georgia peut pas venir transférer les blessures sur quelqu'un ? Je peux en prendre une partie... " indiqua-t-il sérieusement.

Kala ignorait qu'elle était capable de soins avec son pouvoir depuis peu.

" Qu'est ce que vous faisiez sur le toit ? " l'interrogea-t-il, curieux de comprendre.

Peu à peu, doucement mais sûrement, Juliette soignait chacune de ses écorchures en crispant légèrement ses lèvres lorsque les bâtonnets de coton imbibé de désinfectant venaient lui effleurer la peau de ses caresses cruelles. En soi cela n’était pas vraiment douloureux, ou plutôt pas autant que cela pouvait le laisser supposer de prime abord, mais le fait était que même ainsi, il n’était guère agréable de ressentir le bref mais vibrant éclat du contact entre la plaie à vif et le contact extérieur. L’italienne avait déjà bien avancer sur un premier bras, atteignant bientôt la lisière de son poignet, bien heureusement intact, lorsqu’elle remarqua la présence de Alexander qui venait de se poster juste à côté d’elle.

Celui-ci semblait afficher un bien curieux sentiment de désarroi sur les traits de son visage, un peu comme un petit enfant contrit qui ne savait trop comment s’excuser auprès de sa mère, d’une énorme bêtise qu’il viendrait de commettre et qui aurait la crainte de voir cette dernière lui refuser son pardon et, par-là même, son amour maternel. Mais Alexander était un grand garçon, presque un homme et la gothique romantique n’était assurément pas sa mère. Celui-ci fini par demander à Juliette si elle avait besoin d’aide pour se soigner, en l’occurrence de son aide, mais cette proposition lui fut faite avec une petite voix empreinte d’une timidité bien inhabituel chez le jeune télépathe. La jeune femme cessa alors brièvement ses soins et tourna tout aussi brièvement son regard de glace légèrement contrarié en direction de Alexander, avant de reprendre sa position initiale et de poursuivre ses soins tout en disant au jeune homme sur un ton quelque peu distant :

‘’Non, merci… C’est gentil à toi mais je pense pouvoir me débrouiller toute seule… Il y a eu bien assez de frayeur pour aujourd’hui. Mais si tu veux vraiment te rendre utile, vas donc me chercher une glace, veux-tu.. ? J’ai oublié d’en prendre une et je vais en avoir besoin pour mon visage.’’

Et quel frayeur grand dieu, quel frayeur… Même si sa propre chute ne l’avait pas rendu tout à fait insensible à son propre sort, son esprit avait été très rapidement occupé par le devenir de Charis et Edeas dont elle avait pris sur elle la responsabilité de les emmener sur le toit de l’institut. Ils aurait normalement du être en parfaite sécurité, s’il n’y avait pas eu…

Mais voilà que venait d’arriver à son tour le charmant petit inuit, le petit frère de cœur de la gothique romantique qui n’avait jamais eu la chance d’être une grande sœur, digne de ce nom elle n’en doutait pas un seul instant, de par son statut d’enfant unique. Celui-ci s’enquérra très rapidement de son état physique, un vibrant sentiment d’inquiétude transcendant son interrogation, sans le moindre doute sincère. Le voyant à son tour observer ses diverses contusions, Juliette afficha un large sourire à son égard et le rassura en lui disant :

‘’Ne t’inquiètes pas, ce n’est pas aussi grave que cela en à l’air… C’est simplement un peu douloureux et assez disgracieux, mais il n’y a rien qui ne puisse être soigné et effacé avec le temps.’’

La gothique romantique se voulait rassurante parce qu’il n’y avait effectivement aucune raison sensée de s’inquiéter, mais surtout elle ne souhaitait nullement que le petit inuit se torture son juvénile esprit avec une oppressante peur totalement dénuée de fondement. Lorsque celui-ci enchaîna ensuite sur la possibilité de faire appel à blondie et à ses pouvoirs de transfert des blessures afin de prendre sur lui une partie des dégâts qu’avait subit l’italienne afin de la soulager quelque peu, Juliette lui porta un regard tendre et le trouva alors absolument adorable comme un petit cœur tout tendre. Toutefois, elle ne pouvait décemment pas accepter cette si généreuse proposition de la part du courageux petit inuit. Elle était l’adulte et elle devait prendre sur elle, c’était son rôle après tout, il était donc inconcevable qu’elle impute une quelconque souffrance à l’adolescent au si noble esprit. Réitérant un sourire dont elle refusa catégoriquement l’offrande au télépathe, Juliette ajouta :

‘’C’est très généreux de ta part mon courageux petit inuit, mais cela ne sera pas utile, ne t’en fais pas. Concernant Georgia je l’ai déjà contacté par l’intermédiaire de mon communicateur, mais il semblerait qu’une personne requérant promptement ses soins ne soit pas assez important pour qu’elle délaisse ce qu’elle fait actuellement, toutes affaires cessantes… J’imagine qu’elle doit encore faire quelque chose qui est autrement plus important que de soigner quelqu’un qui en a le besoin…’’

Ironisa la gothique romantique sur un ton devenu las le temps de son propos envers le blond phénomène de l’institut, avant de retrouver un ton plus proche de celui employé pour s’adresser au petit inuit à qui elle dit encore :

‘’Mais elle me soignera lorsqu’elle reviendra, sois en certain… Georgia est capable de soigner les gens sans effectuer de transfert de blessure maintenant, tu sais… ‘’

Rassura-t-elle encore un peu plus le petit inuit, afin de lui démontrer l’inutilité de sa pourtant si noble et courageuse proposition, tandis qu’elle attendait que Alexander daigne se presser quelque peu de lui apporter la glace qui lui avait été requise quelques instants plus tôt.

Entre le télépathe et l’illusionniste, il y avait, sans le moindre doute, une différence climatique émotionnelles des plus flagrante. Ils étaient en quelque sorte les Charybde et Scylla de l’institut… L’un s’était vu offrir la chaleur, tandis que le second devait se contenter de la froideur…

Quelques pas feutrés se firent entendre, légers et discrets, au détour d'un impromptu moment de silence. Et les chaussures qui en étaient à l'origine, bien loin des élégants talons aiguille, étaient chaussés par une personnalité qui affichait de façon parfaitement contrôlée un air vaguement contrarié qu'il posa tout d'abord sur Juliette, puis sur Kalalli, et enfin sur Alexander.

Il prit tout d'abord une inspiration, comme s'il allait révéler l'un des discours dont il avait le secret, puis finalement poussa un gros soupir. Ce n'était malheureusement pas un soupir de soulagement pour autant.

"Et bien je constate que même hors saison, les pommes finissent tout de même par tomber des arbres.", déclara-t-il à l'intention d'Alexander, qui l'avait averti plus tôt de l'imminence d'une récolte abondante.

"J'ai quelques nouvelles qui devraient satisfaire ta curiosité, Juliette, bien que je doute qu'elles satisfassent tes délires narcissiques et égocentriques.", commença Adam sur un ton calme et usuel, qui fit instantanément comprendre à la gothique qu'elle allait passer un mauvais quart d'heure, et à Kalalli qu'il avait dévolu sa sympathie sur une pomme véreuse.

"Georgia est actuellement en mission. Avec Jeremiah, d'ailleurs.", commenta-t-il pour Alexander. "Ils sont partis pour rencontrer une personne qui faisait manifestement partie du commando terroriste qui a tenté de détruire le Jefferson Memorial."

Un profond sentiment de culpabilité envahit alors Juliette qui s'était permise d'ironiser sans le savoir sur le fait que Georgia avait décliné son besoin d'aide.

"D'ailleurs, de ce que je peux en constater, tu ne requiers absolument pas promptement ses soins. Il me paraît manifeste que c'est uniquement ta fierté qui a été abimée. Le reste n'est que bricoles sans gravité, et je trouve assez déplorable qu'une élève qui a ton ancienneté dans cet institut ait encore le tort de ramener quelqu'un comme Georgia au but purement utilitaire de son pouvoir. Surtout pour des blessures aussi superficielles."

Voilà pour achever la gothique, qui n'eut d'autre choix que de baisser la tête, et avaler l'amère pilule : elle s'était plantée sur Georgia. Adam fit un instant mine de partir, puis se ravisa.

"Oh, j'oubliais, avec tout ça. Le président des États-Unis a été assassiné il y a quelques heures. Selon les apparences, c'est l'œuvre d'un mutant électrokinésique. Tout le microcosme politique est en émoi, de même que l'armée, la police... Enfin, tous les gens censés quoi." Un clou de plus sur le cercueil de Juliette.

"Mais tu n'étais probablement pas au courant, tout occupée que tu étais à jouer les divas sur le toit du monde, et à mettre la vie de tes camarades en danger. Imaginons un instant que Charis ne se soit pas habilement transformée en eau, ou qu'elle n'ait pas permis à Édéas de rejoindre la terre ferme à temps. Imaginons un instant que tu te sois assommée en tombant, et que tu aies rejoins la terre ferme par la voie rapide. Je vois d'ici les grands titres de la Sentinelle."

Il fit un grand geste des bras, comme pour mimer un titre sur une page fictive.

"Alors que le président meurt, assassiné par un mutant enragé, les élèves de l'Institut Xavier sautent d'un toit, et gagnent ainsi le Prix Darwin de l'année."

Adam marqua un silence, dont la subite gravité put faire sentir de façon limpide aux personnes présentes la gravité de la situation hors des murs de l'institut, comparativement à la futilité de ce qui se passait dans le microcosme de l'enceinte de l'Institut. Finalement, Adam s'adressa à Kalalli.

"De là, savoir ce que Juliette faisait sur le toit, alors qu'elle n'a aucune formation pour monter sur un toit ou s'y tenir - À plus forte raison dans un accoutrement aussi... inapproprié - me semble être une question inutile. Elle s'y comportait de façon immature, irresponsable, indigne. Elle mettait la vie de ses camarades en danger. Et je ne doute pas un seul instant que cela procédait d'une intention louable de leur asséner une leçon de morale ou de vie."

Ce n'était finalement pas que sur Georgia que Juliette s'était plantée : c'était sur toute la ligne. Juliette ne pouvait l'ignorer, ni le nier ou le relativiser, cette implacable réalité s'imposait à elle, tout comme à Kalalli ou Alexander, dans toute sa cruauté. Adam tourna les talons, laissant à Juliette le soin de lécher ses blessures, qui paraissaient dès lors bien insignifiantes, et à Alexander et Kalalli, le soin de tenter d'assurer un soutien moral qui tenait plus de la défense des causes perdues que d'un inconditionnel soutien.
En partant, Adam s'arrêta dans l'encadrement de la porte, et conclut, sans pouvoir cacher sa déception.

"Tu ne t'es pas comportée de façon responsable, Juliette. Tant vis-à-vis de Charis et Édéas, que vis-à-vis de Georgia. Je vais informer Esther Kofman de la situation et de tes agissements jusque dans cette infirmerie. Avec elle, nous discuterons de l'opportunité de te laisser confier des responsabilités au sein d'une équipe, dans un contexte tel que celui où nous nous trouvons actuellement. Nous t'en tiendrons informée."

Puis il sortit. La messe était dite.

Attention iceberg droit devant!!! Alexander si attendait un peu d’un certain coté, bon rien n’était perdu elle lui avait demander de la glace. Blague vaseuse mise à part le télépathe acquiesça tranquillement de la tête et ce dirigea vers l’endroit ou les poches de glace chimique devait ce trouver… enfin il allait devoir chercher un peu quand même..

Cherchant un instant du regard ou pouvait ce trouver ce genre de chose, il ce dirigea vers l’armoire qui était souvent un endroit assez prompte pour ranger ce genre de pochette, commença à fouillasse laissant Kalalli et Juliette discuté.

Une série de pas ce fit entendre, jetant un regard vers ceux-ci le télépathe pu voir son professeur référent, il avait l’air contrarié assez logique au vue de la situation. celui-ci fixait le télépathe puis soupira, Alexander restait figé. Quand le professeur lui parla de pomme qui tombe hors saison le télépathe eu un air d’étonnement. Puis compris la métaphore.

Puis le directeur usa de cette voix qui signifiait qu’il allait ce lancer, toujours figé avec une poche de glace chimique à son état solide dans la main, Alex écouta celui-ci qui expliqua que Georgia et Jeremiah était en mission, précisant qu’il était parti à la rencontre d’un des membres du commando.

Le cœur du télépathe s’accéléra, alors que ses yeux ce firent tout rond d’étonnement, pourquoi ne lui avait il rien dit ? Puis son regard changea et il ce mordit la lèvre, dire qu’il était en train de risqué leurs vies alors que lui était tranquillement en train de ce marré avec Kanata et Brieuc.

Alors que Adam continuait son argumentaire, qui frappait visiblement pour le coup tout le monde, avec une certaine raison le télépathe balançait son regard de droite à gauche à la recherche d’un point visuel, puis suivit le directeur du regard quand celui-ci quitta la pièce.

*La je sens que je vais y passer…*

Laissant un instant de blanc, le télépathe apporta silencieusement la glace qu’il posa avec les autres ustensile, il entrouvrit deux fois la bouche mais nul parole ne souhaitait sortir. Il jeta un regard vers Kalalli qui aurait certainement plus de chance de trouver les mots juste.

Kalalli observa Juliette répondre à Alexander d'une façon bien glaciale. Est-ce qu'elle s'entendrait mal avec lui ? Il n'en avait jamais eu écho en tout cas et se dit que c'était peut être juste que la douleur lui faisait penser à autre chose. Après tout, elle n'était pas dans les meilleures dispositions pour discuter. L'Inuit s'attendit donc tout naturellement à recevoir le même ton dans les réponses qu'il lui avait posé, mais à sa surprise il fut bien différent, à savoir aussi chaleureux à son égard qu'à son habitude.

La gothique commença par le rassurer sur la gravité de ses plaies en expliquant que ça finirait bien par disparaître. Kala espérait que ça soit bien le cas, car si une blessure comme celle qu'il avait à la cuisse laissait une marque, ce n'était pas très grave. Mais ici, il était question du visage et c'était naturellement beaucoup plus gênant. La jeune femme refusa la proposition de transfert de blessure puis expliqua que Georgia était occupée à plus important.

Un peu surpris, le garçon se demanda ce qui pouvait être plus pressant que d'aider une camarade qui avait mal et la trouva assez égoïste sur cette réaction. Juliette semblait penser naturellement de la même façon à l'ironie de ses paroles puis apprit à l'illusionniste que la blonde était capable de soigner les blessures sans transfert. C'était une bonne chose alors ! Depuis Hwang Eun Jung, ils n'avaient plus aucun véritable soigneur. Georgia la soignerait en rentrant ? Elle était donc sortie faire quelque chose hors de l'Institut, en déduit l'Inuit. C'était forcément difficile d'apparaitre rapidement ici pour l'aider dans ce cas.

Kalalli se retourna, surpris, vers les pas derrière eux, se demandant qui les avait suivi. S'il s'attendait bien sûr à un humain, il ne s'attendait pas à ce que ce soit un professeur, qui plus est le directeur qui entre dans la pièce, un visage contrarié. Il posa son lourd regard sur chacune des personnes en présence, et introduit la raison de sa présence en métaphore. Le garçon se demanda un instant comment il pouvait être au courant, avant de se souvenir qu'Alexander l'avait prévenu lorsqu'ils étaient à la piscine.

Le professeur continua en parlant de nouvelles qui n'allaient pas satisfaire les délires narcissiques et égocentriques de la gothique. Sans réellement comprendre le pourquoi du comment, il écouta la suite qui les informa que Georgia était partie en mission en rapport avec l'affaire du Jefferson Memorial. Son absence s'expliquait donc réellement et le garçon réalisa qu'il n'avait pas du tout songé à ce cas de figure pour expliquer qu'elle ait plus important à faire. Mais si on ne le leur disait pas, ils ne pouvaient pas le deviner. Personne n'était jamais parti en mission secrète de ce qu'il savait. Ils partaient toujours tous ensemble par équipe. A moins que le secret soit tellement bien gardé que personne n'était au courant, jamais, de missions cachées ?

Une moue songeuse, Kalalli écouta Adam qui expliquait que Juliette voyait encore les gens comme des pouvoirs. Le garçon ne partageait pas vraiment cette idée. Il était normal d'aider les autres quand on avait un pouvoir capable de le faire. Personne en demandait à Georgia de venir dès qu'il avait un bobo non plus. Enfin il ne lui semblait pas. Les blessures de Juliettes qui étaient en effet pas si importantes que ça ne méritaient pas que Georgia se déplace rapidement pour venir l'aider, mais le garçon trouvait naturel de demander si elle était disponible. Ca ne mangeait pas de pain et ça évitait tout de même de souffrir.

Kala se détendit un peu alors que le directeur semblait partir puis se crispa à nouveau lorsqu'il fit vote-face. Le garçon avait beau ne rien avoir à se reprocher, la situation le mettait particulièrement mal à l'aise, comme toute situation de conflit. Déjà récemment l'affaire entre Josh et Mevena l'avait gêné, il se retrouvait encore mêlé de près ou de loin à des remontrances. A croire qu'il le faisait exprès et qu'il attirait les corrections verbales.

Adam frappa juste dans la suite de ses paroles, de façon presque chirurgicale. Après leur avoir appris que le président serait mort à cause d'un mutant, ce qui allait encore les faire pointé du doigt, il fit remarquer que l'action de Juliette qui consistait à faire monter sur le toit ses camarades était dangereuse et stupide. Parler de Charis qui n'aurait pas pu activer son pouvoir crispa le garçon qui imagina la scène. Elle serait tombée dans l'eau de toute façon, mais son esprit vagabondant de scénarios en scénarios lui fit imaginer finalement son amie qui aurait chuté sur l'herbe ou pire, sur le béton. Il grimaça à cette mauvaise pensée qui lui serra la poitrine alors que le professeur continuait ses cas parallèles à propos cette fois d'Edeas ou même de Juliette elle-même.

Le grand titre de la page de la Sentinelle avait de quoi faire sourire, et pourtant il n'y avait en réalité pas tant de choses drôles. Puis Adam se tourna vers Kalalli qui se raidît soudainement, craignant de se faire enguirlander pour une raison quelconque. Sur le coup, sa raison qui lui dictait qu'il était innocent s'envola immédiatement. Pourtant ce fut encore Juliette qui en prit pour son grade, arguant qu'il était inutile de savoir pourquoi elle avait emmené Charis et Edeas sur le toit et que la seule chose à retenir était que c'était stupide, surtout dans sa tenue. Dans l'immédiat, le garçon ne pouvait pas vraiment donner tort au professeur. C'était dangereux de monter sur un toit et la vie de Charis avait été mise en danger. Edeas aussi, mais égoïstement, le garçon était énormément plus proche de l'hydrokynésiste que du LeX.

Puis Adam fit mine de sortir, à nouveau, et dans un quasi comique de répétition, il conclut avant de partir pour de bon. Juliette le décevait et il jugeait qu'elle ne s'était pas non plus comportée de façon responsable envers Charis et Edeas, ce qui était malheureusement évident, mais aussi envers Georgia. A nouveau Kalalli jugea que pour cette dernière c'était exagéré. Puis en ultime phrase, il lui annonça que ses rôles dans son équipe seraient peut être remis en question et qu'Esther sera mise au courant. Tel un fantôme, le directeur disparut cette fois pour de bon.

Pendant quelques secondes, l'illusionniste resta mal à l'aise, crispé, la poitrine serrée, les mains glacées. Un lourd silence s'était installé. Que répondre à ces phrases assassines qui avaient évidemment un fond de vérité bien douloureux. Imaginer que Charis soit gravement blessé laissait le garçon dans un état mitigé vis à vis de Juliette. Alexander donna la glace chimique à la gothique et jeta un regard vers l'Inuit comme s'il espérait qu'il trouverait les bons mots, lui.

Sur le coup, il n'avait pas d'idée. Comment rebondir sur de telles paroles ? Puis une question lui revint soudainement en tête. Dans un regard involontairement un peu accusateur mais surtout triste, Kalalli demanda à Juliette :

" Mais vous faisiez quoi sur ce toit... ? "

Adam avait beau dire que ça n'avait absolument aucune importance, l'OnyX voulait savoir, pour rentrer tout ça dans une petite case bien claire, composée du pourquoi, du comment et du résultat. Ce n'étaient pas des mots de soutiens envers la gothique, mais il ne savait pas quoi dire de toute manière...

Lorsqu’une tempête grondait, Juliette préférait bien souvent que ce fut dans le ciel, plutôt qu’au sein de l’institut et que le responsable en soit le mauvais temps au lieu du directeur du dit institut. Dans le premier cas elle ne pouvait pas répliquer, mais elle savait au moins pour quelle raison… On ne luttait pas contre les éléments naturels. Avec le docteur Zachary en revanche, c’était un peu différent. Ce n’était pas que l’on ne pouvait pas lutter, mais plutôt qu’il refusait d’affronter le résultat de ses colères, certes, dans une certaine mesure justifiés dans le cas présent. Tout au moins, était-ce là une réaction typique lorsqu’il s’autorisait à reprocher quelque chose à la jeune femme comme si elle était encore une enfant au même titre que la plupart des autres résidents de l’institut.

Dans les faits, elle ne pouvait d’ailleurs pas vraiment lui reprocher son emportement, ce qui se traduisit par une sorte d’abattement devenue visible sur son visage meurtrie. Il était responsable de l’institut après tout et donc, par définition, de la sécurité de tous ceux qui s’y trouvaient. Il l’avait néanmoins rabroué, la rabaissant au simple rang d’une petite idiote sans cervelle et complètement centrée sur sa seule et unique petite personne, et inconsciente des conséquences auxquelles ses actes pouvaient éventuellement conduire. Certes, il n’avait pas tort… Tout au moins sur sa part de responsabilité dans ce qu’il venait de se passer et c’était bien parce qu’elle en avait pleinement conscience, qu’elle ne se permis pas de l’arrêter dans sa fuite de l’infirmerie. Mais même si il avait raison, elle considérait qu’il avait été un peu trop loin dans son énervement alors qu’il n’avait même pas cherché, un seul instant, à comprendre les raisons de tous cela. Il l’avait culpabilisé à outrance, alors qu’en son for intérieur elle savait pertinemment qu’elle s’en serait affreusement voulu si quelque chose de dommageable était arrivé à Charis ou Edeas. Mais ce n’était pas le cas, et cela ne justifiait donc en aucun cas un tel traitement à son égard.

Juste avant son départ, il informa plus particulièrement l’italienne, sans doute pour la culpabiliser encore un peu plus de son soi-disant égoïsme, du meurtre du président, de la nature potentielle de son meurtrier et en sus, de la mission visiblement secrète qui empêchait Georgia de revenir la soigner le plus rapidement possible. Juliette resta silencieuse, le visage contrit et empreint d’une certaine culpabilité, mais aussi, pour la première fois, d’une véritable colère contenue. Lorsque Alexander lui apporta la poche de glace qu’elle lui avait demandé, la jeune femme la fixa brièvement avant de s’en emparer d’une main tout aussi crispée que son visage. Son regard de glace s’était perdu dans une contemplation du vide des plus absolu, donnant le sentiment d’une absence qui ne disait pas son nom.

Lorsque Kalalli interrogea la gothique romantique, celle-ci tourna son regard dans sa direction et croisa celui du petit inuit. Ce qu’elle y perçu lui causa une intense souffrance qu’elle ne pu supporter plus longtemps et elle frappa le chariot métallique avec force en levant sa main tenant la poche de glace, avant de la rabattre violemment en lui disant :

‘’Ne me regarde pas comme ça !’’

Le ton employé avait été très clairement celui d’une colère non enrubanné d’une quelconque douceur habituellement propre à la jeune femme. Sa colère était grande… Contre ce regard accusateur qui n’osait pas dire son nom, contre le docteur Zachary qui ne réalisait pas qu’elle n’était plus une enfant mais bel et bien une adulte et qu’il se devait la considérer désormais comme telle… Et contre elle, consciente du risque qu’elle avait effectivement fait prendre aux deux mutants qui l’accompagnait, même si ce risque n’avait pas été pris à la légère. Juliette resta à nouveau silencieuse quelques instants, puis dans un soupir las elle reprit la parole en délaissant la poche de glace qu’elle venait de douloureusement martyriser…

‘’J’ai voulu leur faire voir le monde d’un point de vue différent de celui qu’il avaient habituellement, d’un point de vue plus élevé métaphoriquement parlant, afin qu’ils réalisent que tout n’était pas aussi désespéré qu’ils le pensaient. Ce n’est peut-être pas une méthode approuvé par le docteur Zachary, mais je ne suis pas lui et il n’est pas en droit de juger de la validité de cette dernière, quoi qu’il puisse en penser. Je ne sais pas précisément ce qu’il s’est passé… Je ne sais pas si c’est moi qui ai accidentellement glissé, ou bien si c’est dû à quelqu’un qui devrait commencer à réaliser que son pouvoir ne l’autorise pas à faire tout et n’importe quoi et que la nature de celui-ci l’oblige à s’astreindre à un sévère sens des responsabilité bien plus grand que pour d’autres pouvoirs…’’

En disant cela, le regard contrarié de l’italienne se tourna quelques secondes en direction du télépathe présent, avant de s’en détacher en secouant légèrement la tête de gauche à droite et de droite à gauche. Elle en aurait bien entendu autant à dire sur le compte du directeur de l’institut, mais la question n’était pas là en ce moment présent. Redevenant un peu plus apaisée, Juliette opta à nouveau tout naturellement pour un ton plus doux, plus caressant… Presque las même, pourrait-on dire et ajouta :

‘’Contrairement à ce que semble penser le docteur Zachary, je n’ai pas agi de façon inconsidérée… Je savais parfaitement que je pourrais leur venir en aide en cas de chute de leur part, tout comme je savais qu’ils seraient tout à fait en mesure de se débrouiller sans moi le cas échéant. Si leurs pouvoirs ne leur avaient pas permis cela, jamais je ne les auraient emmené sur le toit avec moi. Ce que semble avoir oublié le directeur de cet institut, c’est que des risques, lui et tous les autres responsables de cet endroit en font prendre aux élèves qui rejoignent leurs équipes respectives et cela ne semble pas vraiment le déranger outre mesure apparemment… Il est absurde de vous faire confiance pour prendre des risques autrement plus insensés et mortels au cours des missions, puis de vous infantiliser une fois de retour entre ces murs en vous interdisant d’en prendre un seul. Je pense… Je pense que le docteur Zachary est malheureusement de moins en moins en phase avec la réalité de ce monde et qu’il voit l’institut comme un cocon protecteur infaillible qu’il n’est pas… Ou tout au moins, qu’il n’est plus depuis un certain temps maintenant…’’

A nouveau un soupir fusa des lèvres de la gothique romantique… Elle ne reniait absolument pas les précieux idéaux de l’institut pour lesquels elle combattait à chaque fois au sein de cet équipe que l’on venait de la menacer de ne plus être la sienne, mais elle bénéficiait aussi du point de vue de sa génération, la seconde en terme de mutant… Et aussi triste que cela pouvait apparaître à la première génération, les dits idéaux se devait d’évoluer très légèrement au lieu de rester figé dans le marbre et de, au final, perdre de leur valeur face à un monde en perpétuel évolution.

A nouveau, un soupir fusa…

‘’Laisser tomber, tout ceci n’a aucune importance en fin de compte… Je me retire dans ma chambre’’

Conclu finalement la gothique romantique, en abandonnant ses soins en plein milieu et en se redressant avant de se détourner de ses deux condisciples afin de quitter l’infirmerie dans le but de rejoindre sa chambre.

Chambre

Visiblement Kalalli ne savait pas trop quoi dire non plus, le télépathe cherchait encore quand le petit inuit chercha à en savoir plus sur le pourquoi du comment.

La réaction de la goth fut brutal dirons nous, assez pour faire sursauter le télépathe dans sa cherche de mot. Celle-ci était en colère normal après la remontrance elle n’avait pas eu de mauvaise pensées, elle voulait juste montrer quelques beautés au autres histoire de leurs remontés le moral.

Une bonne action en soit dangereuse mais bonne, mais les mots dérivèrent assez vite que la maîtresse des brumes regardant le télépathe lui fit un cours sur son pouvoir. Le télépathe avais des doutes sur le faite qu’il est pu entraîné la chute des trois élèves, mais de la à lui envoyer cette phrase il y’avait un pas.

Le jeune homme sera les poings d’un coup, une bouffer de colère le prenant, elle ce prenait donc pour qui ? Elle avait usée de son pouvoir pour les faire montés sur le toit et elle lui parlait de faire n’importe quoi ? De sens des responsabilités ? Il entrouvris les lèvres avec une crispation visible qui aurait pu ce traduire par une image assez simple du chien qui montrait les crocs.

Mais s’abstenu de dire mot préfèrent refermer la bouche et serrer les dents, alors que la jeune femme ce levait pour partir vers sa chambre leurs précisant de laisser tomber.

Il regarda un instant dans le direction qu’avait pris la gothique, laissant un blanc s’installer un moment, puis il desserra les poings en soupirant lâchant dans son soupir.

« Pfff elle manque pas de toupet… »

Tournant la tête avec un visage blasé et les yeux d’un noirs unique vers Kalalli, il semblait à la recherche d’une réponse mais apparemment il n’avait pas remarquer son démoniaque regard.

« J’ai usé de télépathie pour les prévenir que c’étaient dangereux… j’ai usé de télépathie pour éviter de crier et de leurs faire peur… tu crois que j’ai fais une erreur Kala ? Dit moi franchement ? »

Posant ses mains sur ses hanches le télépathe poussa un nouveau soupir avec une moue prouvant qu’il ne savait pas trop quoi penser.

« J’ai pourtant pas l’impression d’user de mon don de façon irresponsable… je prend possession de personne, je ne lis même pas les pensées des gens… je ne fais que parfois parler dans les têtes pour plus d’intimité quand besoin est… Je sais que je peu paraître dangereux mais… enfin j’essai de bien faire… »

Voila que l’affaire poussait le télépathe vers une question existentiel sur sa dangerosité par une première certes mais il avait fini par réussir à ne plus y penser.

Kalalli fit un pas en arrière lorsque Juliette s'énerva à son encontre à cause de la façon dont il l'observait. Il ne savait même pas ce qu'il avait de spécial comme regard, mais la gothique semblait terriblement mal le prendre. L'Inuit avait presque cru que la jeune femme allait tenter de le frapper.

Elle expliqua ensuite tout de même la raison de leur montée. Elle voulait leur faire voir d'une autre façon ce qu'il y avait autour d'eux. Le garçon ne comprit pas trop ce qu'elle entendait par là. En quoi être là haut leur permettait d'être plus positifs ? Puis Juliette parla de quelqu'un et de l'utilisation de son pouvoir et conclut en comparent la dangerosité de leur escapade avec les missions.

Un peu perdu, Kalalli ne savait plus trop quoi penser. C'était tout de même un risque inutile qu'ils avaient pris et imaginer Charis blessée le mettait toujours aussi mal. Finalement, Juliette s'en alla dans sa chambre. Alexander semblait avoir mal pris une de ses phrases. Puis il expliqua de lui même qu'il avait parlé dans leur esprit pour leur dire que c'était dangereux. Une noble attention dans le fond, même si la réponse à la question qui en résulta paraissait assez évidente pour l'Inuit :

" Ca fait plus peur de parler dans la tête de quelqu'un quand même... Surtout quand on est pas habitué. Et puis le son de la voix mentale est beaucoup plus fort que si tu avais crié depuis la piscine. Ils auraient à peine entendu le son et je pense pas qu'ils auraient eu peur au contraire... " avec une petite voix.

La logique inversée par rapport à celle d'Alexander paraissait plus cohérente au garçon. Entendre une voix dans sa tête, ça surprenait toujours, surtout pour des non mentalistes qui ne pouvaient pas percevoir un esprit pénétrer le leur. A défaut de remonter le moral du télépathe, il avait au moins été franc comme il le lui avait demandé. Il l'aurait été probablement quand bien même ça n'aurait pas été précisé. Ce n'était pas dis méchamment de toute façon.

" Tu fais rien de mal avec ton pouvoir. Mais parler dans la tête des gens, c'est quand même violer un peu leur intimité je pense... Je l'ai ressenti comme ça tout à l'heure. Pas parce que c'est toi mais... voilà... Avant j'avais que Kitty qui faisait ça, et elle avait mon accord. "

Il réfléchit une seconde et rajouta :

" Si tu veux parler à quelqu'un mentalement, fait lui peut être un petit signe pour le prévenir de ce que tu vas faire, en te tapant l'index sur le crâne par exemple. Enfin... je sais pas... C'est une idée comme une autre. "

Ce n'était pas vraiment très discret mais au moins la cible savait à quoi s'attendre. Et puis elle pouvait toujours refuser si ça la dérangeait.

" Tu crois que je devrais aller voir Juliette... ? Elle avait l'air un peu en colère, j'ai peur... "

La situation le mettait mal à l'aise. C'était la première fois qu'il l'a mettait en colère. Même s'il n'en était pas l'instigateur, il paraissait avoir participé à sa furie. Kalalli se gratta la joue et soupira doucement. Cette journée semblait à rayer pour beaucoup de monde. Le président venait d'être assassiné et il s'était brouillé avec la gothique. Sans compter que Charis était en train de décider de quitter l'Institut, bien qu'il l'ignora encore. Définitivement, ce jour serait à effacer...

Le télépathe soupira à nouveau sous l’explication de l’inuit, il avait déjà parlé télépathiquement avec Kitty mais n’avait pas vraiment fait attention au volume de la voix.

Puis il acquiesça dans le vide, sachant que au fond le garçon avait sûrement raison, pour lui la communication télépathique était devenue naturel, à tel point qu’il en oubliait souvent de préciser à ses interlocuteur qu’il allait le faire.
Au moins il appréciait la franchise de Kalalli il allait devoir travailler ça.

« Ouais j’ai sûrement tendance à me persuader que les personnes de l’institut son habitué à moi et à mon pouvoir… certainement parce que je ne veux pas passer pour une menace… j’essayerai de me souvenir de demander la permission. »

Il fit un sourire à l’inuit à la fin de sa phrase, puis machinalement regroupa le matériel que la gothique avait commencé à utiliser. Le jeune garçon ce demandait si il devait aller voir Juliette, le télépathe stoppa son action pour ce retourner vers lui affichant une mine de réflexion.

C’est vrai que la Gothique avait l’air remonté, enfin il comprenait pourquoi d’un certain coté.

« … Elle est en colère ne t’en fais pas Kalalli… Je suis pas l’une des personnes les plus proches de Juliette et toi mais je pense pouvoir dire sans me tromper qu’elle tien beaucoup à toi. »

Il lui fit un sourire rassurant, puis posa tout le nécessaire pour soigner les plaies sur une petit plateau, avant de ce retourner vers l’illusionniste.

« Tu n’a donc pas à avoir peur, emmène lui donc cela… ça te fait une bonne raison pour y’aller, il faut vraiment qu’elle nettoie ses plaies… »

Le télépathe tendit le plateau à Kalalli affichant toujours un sourire calme et rassurant au lèvres.

« Et au besoin je vais aller me chercher un truc à manger puis j’irai dans ma piole… donc tu sais ou me trouver. »

Faisant un dernier sourire au garçon, Alex prit le chemin que lui dictait son estomac.

Cuisine

Alexander semblait comprendre que tout le monde n'était pas très à l'aise avec les pouvoirs psy, surtout lorsqu'ils les touchaient. Au moins il ne prenait pas trop mal la réponse, jugea l'inuit avec le sourire qui lui avait été offert de la part tu télépathe. Tant mieux. Puis le X-Rays répondit à l'inquiétude de l'illusionniste en lui disant qu'il sentait que Juliette l'aimait beaucoup. Le garçon n'en doutait pas. Mais on pouvait être en colère contre quelqu'un sans pour autant ne pas l'aimer. Le souvenir de sa dispute avec Charis et Josh lui revint en tête un instant.

Finalement, le gentil télépathe donna un plateau à Kalalli avec de quoi finir de guérir les plaies de Juliette. C'était une occasion d'aller la voir en effet... L'inuit rendit son sourire à Alex alors que celui-ci partait. Quant à lui, direction la chambre de la gothique.

Chambre de Juliette

Soins en solitaire

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