[Ceresix 4.2] Complément d'enquête.

Le trajet entre Salem et New-York ne fut pas bien long, mais il laissa le temps aux élèves de discuter un peu entre eux. Notamment au sujet des noms, noms de code, ainsi que la base de leur pouvoir. Ils trouvèrent ensuite le lieu de leur petite excursion sans trop de difficulté.

Les élèves pénétrèrent dans le hall de l’immeuble dans lequel ils devaient se rendre, afin de trouver n’importe quelles informations pouvant leur permettre de retrouver la trace de Mary Peterson. Le quartier n’avait en lui même rien de luxueux, même si la façade de l’immeuble semblait avoir été refaite récemment. Dans le hall, tout était sobre, impersonnel. Sur la gauche, des rangées de boîte aux lettres, devant, un ascenseur et un escalier de secours, à droite, la loge d’un gardien.

D’après les informations qu’ils avaient reçu, Mary habitait au 2ème étage. Depuis le hall, le groupe pouvait entendre de la musique provenant de l’un des étages supérieurs, on pouvait facilement imaginer que c’était probablement une chose habituelle ici. En haut, la musique semblait provenir de la porte en face de celle qui donnait sur l'appartement de Mary.

[Le mode jeu commence ici, chaque tour durera une semaine, Lucas ouvre la marche. Bon courage! ]

Nora n'avait pas plus insisté que ça sur ses pouvoirs. D'ailleurs, elle avait tout dit lors de sa présentation à l'institut. Elle rajouta juste qu'elle ne savait utiliser son don. Jusque là, c'était plutôt involontaire. Quoiqu'il en soit, Nora avait participé par des oui, des hochements de tête et des sourires. Elle pensait aux tombes et aux visages tristes de certains lors de leurs premières rencontres. Elle n'y avait pas fait attention sur le moment mais cela la stressait un peu. Cette mission n'était pas une série où les héros gagnent. Les mutants. Sauver les autres qui ne vous aiment pas. Elle n y avait jamais pensé et à vrai dire, elle espérait juste rencontrer Doe pour se venger. Mais pouvait-elle leur faire confiance et est ce que les opinions différentes étaient acceptées ? Elle en doutait. Elle observa avec minutie chaque membre de son groupe. Des étrangers qui allaient devenir sa famille ? Le mot famille la laissait rêveuse.

Elle suivit avec attention les consignes du chef de l'équipe. Elle ferait de son mieux pour lire les pensées à la recherche d'indices sur cette demoiselle dangereuse. C'était simple, peut-être trop simple. Et comment se reconnaître entre mutants ? " Bonjour miss, nous sommes aussi des Mutants amateurs. "

Nora salua d'un signe de tête les Mutants qui prenaient position. Elle adressa un sourire chaleureux à Robin. Elle aurait peut-être besoin de chance.

A second étage, Nora restait près de son chef d'équipe. Elle se concentrait pour savoir si elle parvenait à ressentir des esprits. Les bras croisés, elle attendit qu'il crochète la porte avec ses "outils naturels" en prenant garde que personne ne se rende compte de rien, si une personne déboulait par hasard. Elle était donc attentive au moindre sons que la musique forte pouvaient peut-être laisser filtrer.

Nora se concentrait pour savoir si elle parvenait à ressentir des esprits. Excepté Lucas qui se concentrait sur la porte et une brève pensée pour une main droite dont elle ne comprit pas le sens, Nora ne parvint pas à en apprendre davantage qu'ils ne le savaient déjà sur d'éventuelles présences autour d'elle.

Durant le trajet, il y eut l'éternel passage: dis moi quel est ton pouvoir, je te dirais qui tu es. Gabrielle tenta d'expliquer du mieux qu'elle pouvait en quoi consister son pouvoir. Les illusions cauchemardesques ou merveilleuses, celà avait quelque chose d'intangible.

Ils ne tardèrent pas à arriver à l'appartement de la jeune femme qu'ils recherchaient. Dans le hall, Lucas, leader choisi par Richard, organisa ses troupes.
Gabrielle eut un bref hochement de tête.Bref on la cantonnait à un rôle de tampon et de bouclier humain en cas de problème, elle avait saisi.

Elle se plaça donc au milieu des escaliers, prête à faire feu de ses illusions de toute part. Son regard ne cessait d'aller de haut en bas, une main sur son communicateur pour réagir au plus vite. De toute façon, elle comptait plus sur les cris de ses camarades pour la prévenir en cas de problème.

"Colonel moutarde en place dans l'escalier avec le chandelier." souffla t'elle dans son communicateur avec un peu d'humour à l'idée de noms de code parfois ridicules qu'ils portaient. Bref, elle était prête.

Bon, le voyage fut relativement court. Allison fut obligée de s’inventer rapidement un nom de code, car apparemment, à l’institut tout le monde devait en avoir un. Pourquoi ? Aucune idée. En tout cas, sur le coup, elle ne trouva que « Felinae » qui lui allait, faut l’avouer, qu’en même assez bien. Les pouvoirs de certains mutants de son groupe étaient vraiment intéressants. Alli eut du mal à retenir tous les surnoms de toutes les personnes du groupe, elle fut obligée de se remémorer ces derniers pendant une bonne dizaine de minutes pour être sûre de ne pas faire d’erreurs dessus.

Finalement, une fois arrivés, Rock donna ses ordres. Euh… il pensait vraiment qu’un lion ou un chat était capable de voler ?! Allison serait bien incapable de passer dans l’appartement par l’extérieur. Surtout qu’il y avait presque aucune chance qu’une fenêtre soit ouverte et que cette dernière se trouve très proche d’un arbre. Impossible… c’était impossible. Alli serait bien plus utile à surveiller le quartier en étant en hauteur, par exemple, devant la fenêtre de l’appartement de la mutante.
Bref, ne pouvant pas passer par une fenêtre, la miss décida de suivre Rock, lui disant à voix basse pour rester discrète : « Je serais plus utile si je passais par la porte d’entrée… »

Rock fit son travail en ouvrant de force la serrure et lorsqu'il ouvrit la porte, Alli ajouta à voix relativement basse :

« Trois secondes, je vais faire rapidement un tour dans l'appartement… »

Ainsi, la miss se transforma en chat blanc et se faufila avec agilité dans le fin entrebâillement de la porte. Ses déplacements étaient très silencieux. De plus, le chat était un animal ayant des instincts bien plus facile à gérer que ceux du lion. Simple, le seul vrai instinct vraiment gênant chez le chat est l’instinct de survie si on exclue celui de la nourriture. Le chat, lorsqu’il est en danger, a pour réflexe de fuir l’homme. Or, Allison avait réussi à dépasser ce stade depuis belle lurette. Le seul gros problème restait encore la magnifique odeur d’un bon pavé de rumsteck grillé à point et cuit aux fines herbes.

Une fois que Felinae fut passée par la porte, elle ouvrit ses sens, cherchant à entendre tout bruit suspect, laissant ses yeux de félins regarder avec détail la pièce pour ne rien louper, reniflant toutes les odeurs qu’elle pouvait sentir. Bref, pour faire simple, la miss se contenta d’ouvrir au maximum ses sens pour inspecter toute la pièce et un peu tout l’apparemment (après tout, l’ouie d’un chat est 3 fois plus développée que celle de l’homme…).

Après cette première inspection, la miss se balada très rapidement dans l'appartement, cherchant tout ce qui pourrait lui sembler suspect. Une fois ceci fait, elle essaya de reprendre forme humaine pour faire un rapport rapide dans son communicateur de tout ce qu'elle avait pu voir, entendre ou sentir.

Alixtide n’était pas tranquille dans cette équipe. Tout était très bizarre. Il ne savait sur quel pied danser, était rigide sur ses pattes arrière et arborait continuellement un air mi-figue mi-raisin, reflet de sa perplexité intérieure. Il raconta le minimum syndical de son pouvoir, se limitant à la définition toute scientifique du Docteur Fleury : « résistance aux environnements agressifs ». Il écouta avec une attention motivée par l’inquiétude les descriptions de ces camarades. Lesquels avaient le pouvoir de s’enfuir en abandonnant leurs petits amis ? Robin et Saucissonne. Lesquels pouvaient les manipuler ? La sorcière Gabrielle et la petite Ronda. Seul le pouvoir de Lucas était à la fois trop lourd et bourrin pour permettre une traîtrise directe.

Que devait faire Alixtide ? Obéir bien sûr, mais pouvait-on en toute bonne conscience obéir à des tels ordres délictueux ? L’expérience lui avait apprise que peu importe la bêtise du chef de meute, c’est tout le monde qui prend. Or Gargoyle trouvait bizarre le respect un peu trop proche de la flagornerie que Lucas témoignait à Richard. Bref, quel était le vrai but de cette opération ?? Les livrer à la police ou, à la mutante-danger-public ??

Si la paranoïa d’Alixtide l’alertait sur la question, son intelligence ne lui livrait aucune réponse. Le stresse sans doute. Il écouta d’un air absorbé les directives de Lucas. Il lui rendit un sourire crispé à sa petite blague. Ainsi l’homme-caillou préférait s’adresser directement à l’estomac de Gargoyle plutôt qu’à son cerveau véloce et inquisiteur. Compréhensible. Mais le Breton n’était pas dupe.

*Ouais je vais fouiller, laisser mes traces de doigts et ce sera pour qui la prison ?? Purin de purin…*

Il frissonna en allant vers les dites boites aux lettres, s’essuyant les doigts sur son pantalon. Il chercha celle de la monstresse, jeta un œil par l’ouverture, puis essaya en premier d’ouvrir simplement la boite. Il regarda attentivement à gauche et à droite, à l’affût du moindre piège, puis le cas échéant glissa ses doigts pour essayer de choper du courrier tant bien que mal, en le faisant sortir de la boite sans la forcer.

*Si on me suspend j’ai qu’à dire que je suis son fils à la monstresse…*

Pensa-t-il avec effroi en torturant la boite et sa main par la même occasion.

Tandis que Nora essayait de repérer la position des résidents, sans réel succès malgré ses efforts, Lucas ouvrait la porte avec toute la délicatesse dont un Rock était capable. Ceci fait, ce fut Felinae qui se faufila à pattes de velours dans l’appartement, lieu de la mission, transformée en un mignon petit chat blanc. Heureusement pour elle, aucun rumsteck n’avait été cuit ici récemment, mais il régnait cependant une forte odeur de sang qui la perturba un instant, avant qu’elle n’en trouve l’origine, de l’autre côté de la petite table, sur le sol et le canapé.

Une fois la porte franchit, les trois jeunes gens se retrouvèrent directement dans ce qui faisait office de salon. Sur leur gauche, un placard à porte coulissante à demi ouverte laissait entrevoir à la lumière du couloir diverse vestes et manteaux accrochés sur des cintres, ainsi qu’un alignement impeccable de pair de chaussures au sol. Devant eux, une table basse occupait le centre de la pièce, non loin d’un canapé qui formait un angle sur la droite. Deux portes, une sur leur droite et une devant eux, devaient donner sur d’autres pièces. Deux d’entre elles étaient fermées, et Felinae n’avait pu s’y rendre lors de son inspection. Derrière le canapé, un petit espace faisait office de bureau. Il était situé près d’une fenêtre, et sur sa droite, une autre porte.

Aux étages inférieurs, le colonel moutarde montait la garde dans l’escalier, en alerte, tandis qu’Alixtide tentait d’attraper le courrier. Il parvint, en glissant ses doigts, à attraper ce qui se trouvait sur le dessous et n’était pas tombé au fond bien à plat. C’est à dire qu’il avait réussit à s’emparer d’une publicité sur le nouveau kebab d’à côté qui venait d’ouvrir ses portes, ainsi que d’une facture d’eau. Par contre, aucune peau de banane moisie...

C’est de l’extérieur que vinrent finalement les premiers soucis. Un homme, la quarantaine, sortit par la porte située au numéro suivant dans la rue en la poussant violemment, visiblement l’air irrité. Il passa juste devant Robin qui surveillait l’entrée, lui lançant un regard désapprobateur, sans doute à cause de son lecteur mp3, et grommela quelque chose à propos des jeunes et leur musique. Il se dirigeait droit vers le hall de l’immeuble voisin du siens.

Nora Winter entra à la suite de son chef après que Felinae fit son tour et les prévint que tout allait bien, la télépathe était émerveillée et effrayée par Allison. Et tenait-elle plus de l'animal que de l'humain. Valait mieux éviter de se poser autant de questions et de trop la cotoyer. Nora répondit par un sourire gêné à Rock. Elle avait rarement l'occasion de pénétrer dans un endroit interdit par la police. Elle inspecta rapidement du regard la pièce dans laquelle ils entrèrent.

* Nous voilà dans la gueule du loup.* songea t-elle. Et tout cela était illégal, ce professeur le savait-il ?

Devant la porte indiquée par Rock, Nora s'arrêta devant et ses doigts effleurant ses tempes, elle se concentra sur les pensées qui régnaient dans l'appartement. En espérant qu'en dehors de ses amis, enfin de sa nouvelle "famille", la Mutante n'étaient pas là. Pas vraiment envie de mourir. Ressentir les pensées étaient une sensation étrange. C'était comme écouter plusieurs radios allumées dans un écouteur tout en les dissociant lorsque l'on parvenait à dépasser la frayeur que cela amenait. C'était assez déroutant.

En fonction de ce qu'elle pouvait ressentir, Nora allait ouvrir la porte avec moins de stress ou prévenir l'équipe par un léger chuchotement. Nora ne ressentait la présence de personne en dehors de Lucas et Allison, ce qui l'incita à ouvrir la porte. La cuisine. Devant elle, un plan de travail, ainsi qu'un évier et un réfrégirateur. Normal. Elle pu remarquer cependant que rien ne traînait ça et là. Un porte couteau était contre le mur, dont aucun ne manquait à l'appel. Il était aligné avec mixeur et un cafetière. On aurait dit la cuisine d'un appartement témoin.

Rien ne parut suspect hors mit l’odeur de sang qui entra dans ses narines et qui la dérangea mais sans plus. Alli avait fait un tour rapide des lieux, ne repérant rien de space pour l’instant. Elle reprit donc forme humaine pour dire rapidement que tout était ok pour l’instant. La miss regarda rapidement Rock entrer, puis l’autre nouvelle. Allison n’avait pas besoin d’être transformée en félin pour deviner que Nora avait un peu peur d’elle… ou peut être que ce n’était qu’illusion. En tout cas, Felinae s’en foutait un peu de ce détail, ça ne serait pas la première fois qu’un être humain ait peur d’elle ou de son pouvoir… surtout de son pouvoir. Mais il y avait bien pire, être capable, comme Math, de transformer un humain en rosbif en seulement quelque seconde pouvait faire bien plus peur, non ? Bref, passons.
De plus, cela ne posait aucun problème à Allison d’entrer dans un lieu interdit par la police. Après tout, les règles sont faites pour ne pas être respectés, non ?

Bref, Rock lui avait demandé de visiter une pièce et la demoiselle obéit sagement. Cependant, elle ne pouvait se transformer en chat une fois de plus avant d’ouvrir la porte. C’était simple, un chat n’est pas assez grand pour tourner une poignée de porte. Rock et Nora étaient tombés sur des pièces vides et il y avait énormément de chance pour que celle de Felinae soit pareil ; après tout, la police est passée par là et il n’y avait aucune chance qu’il y ait un enquêteur tout seul dans la pièce qu’Alli allait visiter. S’il y avait eu du people, alors ils en auraient trouvés dans le hall aussi.

Ainsi, plus sûre d’elle que les deux autres membres de son groupe, la miss ouvrit la porte en pensant qu’il n’y aurait pas vraiment de danger. Mais, la miss se contenta d’entrouvrir très légèrement cette dernière ; après tout, les précautions ne sont jamais inutiles… Il serait bête que par manque de chance, elle ait, contrairement à Rock et Nora, une surprise de l’autre côté de la porte qui l’attendait.
Bref, une fois la porte à peine ouverte, Felinae se transforma de nouveau en chat blanc. Les sens du félin, étant bien plus développés que ceux d’un humain, elle sentirait le danger avant même de pénétrer dans la pièce.
La porte étant maintenant à peine entrouverte, la demoiselle fit passer l’une de ses petites pattes pour élargir l’ouverture avant d’y faire passer sa tête pour l’ouvrir un peu plus et fit finalement passer tout le reste de son corps. Se déplaçant en silence, son but était de trouver puis pister tout type d’odeur suspecte pour y trouver leur source ou si elle avait de la chance, essayer de trouver d’autres indices autre que des émanations sensitives…

Alixtide mit dans sa poche la publicité pour le nouveau kebab. Voilà qui fera un magnifique cadeau d’anniversaire pour Niko. Enfin, si celui-ci daignait le mériter en accordant l’attention nécessaire à son ami dévoué. Concernant l’autre trouvaille… elle était de grande importance. En étudiant cette facture, on saurait quand la monstresse avait payé pour la dernière fois, et quelle consommation. On déduirait de la quantité d’eau utilisée si elle avait vécu seule ou pas dans l’appartement. Sachant que les femmes prennent des bains tous les jours et boivent énormément de café.

Il fut interrompu dans ses déductions par la voix de Lucas dans le communicateur. Il semblait se réjouir d’avoir bientôt commis le délit prévu. Alixtide en fut bien aise pour lui. Puis des bruits dans le hall, et la voix de Robin. Gargoyle soupira intérieurement. Il ne pouvait décidément pas espérer échapper à la complicité de cambriolage. Autant donc assumer et s’investir à fond. Le théâtre était la seconde passion inavouée du mutant.

Il savait que Gabrielle n’était pas loin. Elle pourrait peut-être l’aider à distance en envoyant des illusions, histoire de nourrir en images ou en sons le scénario qu’il improvisait.

Ayant rangé la facture dans son blouson, il courut presque jusqu’au bonhomme dès qu’il l’entendit arriver.

« M’sieur !! Purin aidez-moi ! J’arrive pas à prendre la clé de l’appart, que ma sœur a mis dans la boite là avant de partir… s’il vous plaît ça fait purin de des heures que j’essaie… Si je force à cause de moi on va appeler la police ! »

Il montra ses doigts marqués par les cruelles bordures de la boite, et afficha son air le plus affligé et suppliant.

« Purin M’sieur venez m’aider. On a laissé la musique à fond dans l’appart… heu faut vraiment que j’aille éteindre où je vais me faire tuer. »

Dit-il le cœur battant, en s’approchant avec insistance du gaillard.

Gabrielle se trouvait donc dans l'escalier, tournant en rond, aux aguets quand le message de Robin lui parvint.
Quelqu'un montait...
Alixtide serait en première ligne pour l'arrêter. Morphée passa alors à toute vitesse un plan dans sa tête. Elle devait faire sortir cette personne sans alerter pour autant les autorités, l'hypothèse de la fuite de gaz n'était donc pas la bienvenue.

Elle s'avança au plus près des escaliers, tendant l'oreille pour entendre l'explication d'Alixtide.
Celui-ci se mit à parler d'une histoire de clé que sa soeur aurait laissé.
Bien, c'était à elle d'agir.
Elle sortit d'un coup de la cage d'escalier, plantant son regard dans celui de l'homme, puis déclencha son pouvoir.

Si le pouvoir marche, Gabrielle se servira alors des peurs infantile de l'homme pour faire surgir plusieurs voisins visiblement énervés. Une femme s'avancera vers Alixtide et l'homme pour les apostropher.

"Je suppose que vous êtes le père de ce garnement....ça fait déjà plusieurs heures que sa musique nous prend la tête!"

La femme pointa un doigt menaçant.

"Je vous conseille de régler tout ça au plus vite ou j'apelle la police!!!"

Les voisins n'avaient pas l'air de rigoler.

(HJ. Les résolutions partielles sont inutiles en fin de tour.)

Dans l’appartement, Allison, ouvrant la porte qui lui était assignée, se retrouvant les pattes sur du carrelage. Devant elle, une baignoire, ainsi que des toilettes, un placard à pharmacie au dessus d’un lavabo, une machine à laver. Elle ne parvint pas à distinguer d’odeur particulière autre que celle de shampooing, savon et autres produits de beauté. La jeune femme en avait toute une collection posée sur le bord de la baignoire.

En bas, les choses s’enchaînaient plutôt rapidement. L’homme entra dans le hall après en avoir poussé la porte avec la même délicatesse que celle de son propre immeuble, puis se figea un instant en voyant Alixtide. Il ne dit rien tandis que celui ci lui expliquait la situation, affichant quand même une grimace. On n’aurait pu dire à cette instant si c’était à cause de la marque sur les doigts d’Alixtide, ou bien l’odeur que le jeune homme dégageait.

« Et la clé de la boîte vous l’avez pas ? Hein ? Non mais qu’est-ce que c’est que ça! Et puis j’aimerais bien savoir comment ça se fait que vous soyez là alors que votre musique est à fond là haut! Vous savez quelle heure il est ?! Et puis qui est votre soeur pour vous laisser comme ça ? »

Puis il se tourna, et parti d’un pas décidé vers là loge. Il se tourna vers Alixtide.

« Vous n’avez qu’à lui demander, il a sûrement la clé pour les ouvrir! Voir peut-être même un double de vos clés d’appartement! »

Se retournant, il croisa le regard de Gabrielle qui descendait l’escalier. Sans s’en rendre compte, celui-ci c’était fait piéger. Lorsque la voisine débarqua en le menaçant, il prit un air confus, mais n’hésita pas à s’expliquer.

« Je n’ai rien à voir avec ce garçon! Figurez vous que même si je n’habite pas le même immeuble, je suis aussi un voisin! »

Il se mit alors à tambouriner à la porte du gardien, toujours pris dans l’illusion de Gabrielle. Dans le hall, les trois personnes ne semblaient pas bouger, Alixtide étant lui aussi dans cette illusion, tandis que Robin était toujours à l'extérieur.

Le voisin mécontent semblait bloqué par Gabrielle et Alixtide. Robin quant à lui n'allait pas faire le guet toute sa vie, alors qu'il pouvait agir! Si le voisin était si énervé alors en arrêtant la musique ça devrait passé. Voilà donc ce qu'il fallait tenté...

"Morphée, Gargoyle, je vais monter stoppé la musique, couvrez moi"

Il rentra alors dans l'immeuble essayant de ne pas bousculer quelqu'un dans sa hâte; arrivé dans les escalier il activera son pouvoir pour en finir rapidement. Puis arrivé au deuxième étage il frappera à la porte d'où vient le bruit en essayant de se positionner de façon à ce que le mélomane ne voit pas la serrure d'en face. Puis il demandera gentiment si c'est possible de baisser la musique, sa grand mère malade étant dans l'immeuble d'à coté...

Robin entra donc à son tour dans le hall, et passa sans provoquer plus de problème que Gabrielle et Alixtide n'avait déjà à en régler. Arrivé en haut en moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf, il frappa à la porte. Sonic dû s'y reprendre à plusieurs fois avant que quelqu'un ne daigne lui ouvrir. Le jeune homme qui lui ouvrit semblait ne pas avoir remarquer que sa musique pouvait déranger. Il observa Robin avec un certain dédain.

"Ma musique ? Ah parce que ça dérange ?... En tout cas j'suis pas le seul à pas me gêner on dirait. M'enfin j'imagine que c'est normal avec ce qu'il s'est passé..."

Répondit-il en désignant la porte entre ouverte derrière Robin qui avait tant bien que mal tenté de la dissimuler à la vue du voisin. Il ne semblait pas presser d'aller arrêter la musique, qui résonnait désormais plus fort dans le couloir et aux oreilles des trois farfouilleurs..

Le voisin était pris au piège d'Alixtide et maintenant de l'illusion que Gabrielle créé.
Entouré par les faux voisins qu'elle créé, l'homme ne pouvait espèrer se débarasser de tout ces problèmes.
Gabrielle continua son illusion.
La voisine acariatre s'approcha du voisin, l'air soupçonneuse.

"Oui oui c'est ça vous êtes le voisin d'à côté et moi bah j'ai gagné la dernière édition de Pop Idol voyez-vous...Non non mais vous croyez que vous vous en sortirez comme ça!"

Elle s'approcha de l'homme.

"On va tous rester ici jusqu'à ce que cette musique cesse!"

Alors Gabrielle fit apparaitre un nouveau personnage. Dans l'illusion, la porte du gardien s'ouvrit, laissant apparaitre un vieil homme, l'air encore tout endormi.

"C'est pas fini ce rafut oui?!C'est quoi le problème ici?!"

Il masqua un baillement avec sa main avant de se gratter le crâne posant son regard interrogatif sur le voisin de l'extérieur puisqu'il était le plus proche, exigeant des informations.

"J'vous reconnais. Z'êtes pas le père du mioche vous là?" désignant Alixtide du menton.
"Votre visage m'dit quelque chose, j'vous ai d'jà vu dans l'coin non?J'suis sure qu'z'avez queque chose à voir avec l'autre gosse là!"

Alixtide suivit la scène et vit débarquer de nouveaux protagonistes. Evidemment cette feignante de Gabrielle ne levait pas un doigt de pied pour venir l’aider. Elle se planquait quelque part en se curant les ongles. Voilà que le hall se remplissait d’inconnus.

Le mutant répondit d’un air sévère au voisin de la maison d’en face.

« Oh purin je donne pas ma clé à ce vieux débris là ! »

Dit-il à propos du gardien qui avait toutes les chances d’être vieux et rabougris, comme tous les gardiens d’immeuble. Gargoyle s’approcha de l’homme et lui souffla presque dans l’oreille, histoire d’augmenter éventuellement son mal être.

« Personne lui fait confiance dans l’immeuble au convierge, tout le monde sait qu’il vole tout ce qu’il bouge. On en est déduit à mettre les clés dans la boite et voilà ! »

Termina-t-il en guise d’argument imparable. Les autres voisins semblait remontés eux aussi. La musique se fit soudain plus forte en haut. D’après la communication c’était Rob qui faisait sa première bêtise de la mission. Il fallait donc poursuivre le scandale pour détourner l’attention de ce bruit, incompatible avec la fable d’Alixtide.

Il dit donc au gardien, prenant soin de rester toujours très proche du voisin pour l’incommoder :

« Oh c’est vous oui qui avez l’air louche ! Vous avez volé mes clés et vous suivez toujours ma purin de sœur aussi ! »

Prenant le voisin courroucé à témoin, et lui parlant toujours le plus près possible du visage.

« M’sieur, l’écoutez pas c’est un vieux prévers. Regardez comme il est vieux, eh ben il démange toutes les femmes de l’immeuble quand elles vont prendre leur courrier purin. Jamais j’en confierai des clés à ce type. »

Il croisa les bras et soupira fortement, pimentant l’atmosphère de son haleine de hyène.

Apparemment, les mutants de son groupe qui étaient en bas avaient un petit problème de voisinage… Mais Alli s’en foutait royalement, bien trop occupée à trouver divers indices pour faire avancer les CereciX. La miss s’était donc retrouvée dans la salle de bain… Le carrelage froid ne fut pas quelque chose de spécialement agréable pour les coussinets de la jeune féline. Allison aperçut rapidement une baignoire devant elle, ainsi que diverses installations qu’on retrouvait tout le temps dans une salle de bain. Tout semblait être normal, ses sens ne lui apportaient pas grand-chose de space. L’odeur du shampooing, savon et autres produits de beauté étaient prédominant et elle ne sentait que ça.

Son regard se posa rapidement sur la baignoire ou plutôt sur les divers tubes qui étaient posés dessus. Que des produits de beauté… presque aucun doute. Bref, Allison reprit sa forme humaine, devinant que ses sens d’animaux ne lui seraient pas d’une grande aide maintenant. La première chose qu’elle fit fut d’ouvrir la porte de la machine à laver. Dans le cas où les voisins venaient à rappliquer, la demoiselle reprendrait pour une ennemie fois sa forme féline pour se glisser dedans. Une bête si petite qu’un chat, dans une machine à laver, passerait inaperçu…

Suite à cette petite précaution assez importante aux yeux de la mutante, cette dernière se décida à regarder le contenu du placard à pharmacie. Allison n’espérait pas y trouver de la drogue ou divers produits illicites mais bon… Dans tous les films policiers, les enquêteurs trouvent souvent beaucoup de choses dans les placards à pharmacie. Ça pourrait très bien être aussi le cas pour Alli, non ?
Bien sûr, si elle venait à mettre la main sur quelque chose d’intéressant ou d’inhabituel dans un tel lieu, alors elle en informerait tout le groupe…

Nora soupire de soulagement. La Mutante dangereuse n'est pas là. Ouf ! Elle fait un pas à l'intérieur. Rien d'extraordinaire en fait. A quoi pouvait-elle s'attendre. A un cadavre. Elle se ressaisit et sourit. Aucun couteau ne manque. Rien ne manquait, si ce n'était pas merveilleux.

L'appartement semblait vide. D'après les regards et les allusions de certains lors du briefing, ça ne se passait pas tout le temps ainsi. Bon, c'est la chance du débutant. C'est Noël. Elle se mit à chantonner à voix basse une chanson de Noël que l'on chantait au Pérou.

"Es la Noche Buena
ya nació Jesús
ya no tengas pena
es El Niño Dios
nos trae amor
y la bendición

que Dios Nuestro Padre
le encomendó

¡OH! Virgen María
Madre Santa y Pura
trajiste al Niño
que todo lo cura"

Elle retourna donc auprès des Ceresix et se tue brusquement, rougissante.

" Hem, c'est Noël, il a personne. Je chantonnais une " Villancicos ", un chant de Noël du Pérou... " Murmure t-elle avant de se taire complètement.

Dans le placard, Lucas pu observer une organisation stupéfiante des vêtements. Pantalon d’un côté, chemisier de l’autre, impeccablement repasser et mis sur des cintres. Au dessus, il y avait une petite étagère sur laquelle se trouvait une boîte à chaussure, ainsi que quelques peluches et autres jouets d’enfants qui avait l’air de ne plus être de toute première jeunesse.

Après avoir ouvert la porte du lave linge, Allison ouvrit le placard à pharmacie, qui s’avéra tout aussi ranger que le reste. Autant de pansement, désinfectant, et autre produit de premier soin était là que de produit de beauté sur le rebord de la baignoire. Ce qui attira son regard, se fut l’alignement de trois flacons jaune, tous contenant des anxiolytiques.

Les deux mutants purent alors entendre la voix de Nora qui chantonnait dans le salon, puis la voix de Robin dans le couloir, ainsi que la musique, plus forte du fait de la porte ouverte du voisin.

En bas, l’homme allait répliquer à la voisine lorsque le vieillard sortit de sa loge. Pris de court, il n’eut pas le temps de réagir devant la rapidité de réaction d’Alixtide. Son premier réflexe fut se se plaquer la main sur le nez lorsqu’il s’approcha de lui tout en parlant, puis, sans doute pour ne pas avoir l’air trop idiot étant donné que la voisine et le concierge ne semblait pas plus dérangé que cela par l’odeur que dégageait le jeune homme, la retira à contre cœur en tentant de respirer un autre air que celui contaminé par le mutant. Il craqua complètement lorsqu’Alixtide lui envoya son haleine dans la figure.

« ÇA SUFFIT !! Je ne suis pas son père, je n’ai rien à voir avec ce… garçon. Il lui lança un regard de dégoût. Et je ne veux rien entendre de plus ! Tout ce que je vous demande c’est si vous avez la clé pour aller faire arrêter cette musique ?! »

Il s’adressait au gardien, visiblement à bout de nerf. Il semblait n’avoir qu’une envie, rentrer chez lui piquer un somme, peinard.

L'homme était de plus en plus harcelé par la vision. Tout celà le poussait bien sur à se sentir oppréssé et à retourner sur ses pas.
Gabrielle essayait de maintenir la cohésion et la vraisemblance de l'illusion.
Lorsque l'homme commença à se défendre d'être le père d'Alixtide, la voisine revèche reprit la parole.

"Si vous z'êtes pas son père? Vous faites quoi ici alors?"

Le regard devint soupçonneux.

"Le p'tit dit qu'vous suivez sa soeur, z'êtes un de ces pervers qui aime les mioches, c'est ça? J'pense que faudrait p'tre appeler la police, semble que vous ayez des trucs à leur dire."

Le gardien surenchérit.

"Oui, z'êtes un type louche. Pourquoi vous voulez les clés de l'appartement hin?J'suis d'avis d'pas vous les donner moi."

Les regards étaient devenus plus hostiles. Un des voisins qui pour l'instant avait regardé la scène sans broncher prit la parole.

"Monsieur, si j'étais vous, je partirais d'ici au plus vite...Si vous harcelez les jeunes femmes comme le dit ce jeune homme, vous n'êtes pas le bienvenu ici. Partez avant de vous attirer plus d'ennuis.""

Le voisin s'était avancé jusqu'au type de l'immeuble voisin, lui indiquant la sortie.On pouvait voir qu'il était plutôt barraqué. Si l'invitation restait poli pour l'instant, le voisin pouvait sentir la menace sous jacente.

Alixtide était trop heureux du déroulement des événements. Non seulement il recevait le soutien totalement inattendu de la foule en colère, mais en même temps il causait la nausée à ce triste sire de voisin. Le mutant goûtait avec une joie inespérée cette configuration unique. Il était dégoûtant pour les méchants, tout en recevant protection et confiance des gentils. Niko, assurément, ne le croirait jamais. Enfin si Alixtide jugeait bon de lui raconter.

Gargoyle observa donc que le gaillard était à deux doigts de se replier. Il fallait cependant lui donner quelque crédit supplémentaire que la musique serait stoppée. Il lança donc après l’intervention du voisin opportunément musclé :

« La clé elle est purin dans la boite et peut-être que quelqu’un de fort ira m’aider maintenant. C’est la boite là-b... »

Dit-il au concierge et aux voisins (ses amis) en désignant du doigt la boite aux lettres de la monstresse. Puis, comme lui prenait l'envie de continuer son travail d’homme ordure, il s’interrompit brusquement et s’écria en regardant le voisin.

« Oh PURIN ! Et si c’est vous qui aviez volé mes clés ! Ou aucune autre de celles de ma purin de sœur ! Quand vous lui avez touillé les fesses par exemples ?? Je serai de mon avis de regarder dans les poches… »

Dit-il, grisé par le soutien de la foule, en se collant soudain franchement au voisin pour lui fouiller toutes les poches, sans gêne ni retenue.

Alixtide comptait mentalement les secondes qu’il faudrait au gêneur pour manquer d’air pur.