[Ceresix 4.4] ... l'assaut.

L’équipe arrivant à New-York à la nuit tombante se rendant dans un premier temps dans une sorte de caserne, où ils rejoignirent une unité des forces d’interventions. Ceux les accueillirent sans plus de cérémonie, se demandant pourquoi on leur imposait la présence d’adolescent pour une descente. Certes, ils étaient mutants... mais raison de plus pour ne pas les emmener.

C’est dans cette ambiance que les élèves prirent la route vers les dits locaux, accompagnés de l’unité. En chemin, on leur remit à chacun un gilet par balle, des fois que... et les hommes leur laissèrent le soin de choisir s’ils les jugeaient utiles ou non. Ils avaient été briefés rapidement, et savaient qu’au moins l’un d’entre eux n’y verrait sans doute aucune utilité.

« Bon alors voilà le plan, décréta l’un des six hommes d’une voix assurée, de celui qui en a vu d’autres. Nous, on s’occupe d’investir les lieux. Vous nous suivez. Eux passeront par l’autre côté. - il désigna trois de ses hommes, soit la moitié de son unité, et Richard. - Lorsqu’on tombera sur les intéressés, ce sera à vous de nous dire s’ils représentent une menace, et d’agir en conséquence. On devrait très bien s’en sortir, mais si vous êtes ici c’est qu’il doit y avoir une raison. »

L’homme jeta un coup d’oeil à Richard, qui accompagnait cette fois ci la sortie scolaire. Sauf qu’il était vêtu de noir, de même que l’unité, sans que l’équipe n’eut remarquer quand il s’était changé.

« Je vais jouer le rôle de renfort, en quelque sorte. Une fois parmi eux, je tâcherais de me fondre dans le groupe, je n’agirais qu’en cas de problème. Lucas, je te laisse le soin de l’équipe. On garde contact. »

Richard semblait soucieux de se retrouver dans ce rôle, lui qui passait la majeur partie de son temps derrière son bureau. Il doutait que les élèves ne soient d’ailleurs plus expérimentés que lui dans ce domaine.

Arrivé sur place, le groupe hétéroclite pu découvrir qu’elles étaient les fameux locaux qu’ils allaient devoir ainsi prendre d’assaut. Il s’agissait d’un bloc de béton armé, dont le premier étage, plus large que le rez-de-chaussée, était soutenu en avant par deux colonnes, elles aussi bétonnées. Autour, un grand espace isolait quelque peu le bâtiment d’autres constructions sommaires. Rien de bien accueillant. Au premier, de large vitre dont on ne voyait rien au travers, en forme de taule ondulée, surplombait le tout. Vu d’ici, l’intérieur pouvait s’imaginer comme ressemblant à un genre d’entrepôt, ou de bureaux véritablement peu accueillant.

Etant descendu un peu plus loin afin d’opérer, dans un premier temps, en toute discrétion, l’unité se divisa en deux, trois hommes d’un côté, plus l’équipe, et trois de l’autres, plus Richard, qui se dissimula de même que les autres en s’éloignant. Les Ceresix se rapprochèrent de la porte arrière, tandis que les quatre autres membres contournaient le bâtiment.

L’un des hommes mis la main sur la poignée de la porte, avant de se tourner vers le petit groupe qui suivait ses deux équipiers. « Prêts ? »


( Début du mode jeu, Lucas entame le tour. Bon courage! )

Ça y’est. Ils y étaient. Ils arrivèrent à New York à la tombée de la nuit et l’accueil plutôt glacial des forces de la police acheva de mettre mal à l’aise Gabrielle.
Leur tentative était plutôt frontale. Ils fonçaient droit dans le tas sans savoir exactement ce qui se trouvait derrière ses portes.
Ils avaient pour rôle de décider si les personnes en face d’eux étaient des grands méchants. Gabrielle retint un rire sarcastique. Ils n’avaient pas de détecteurs à gros méchants pas beaux. Pour le coup, seul Anna aurait pu décrypter les intentions des personnes en face et elle n’était pas dans leur équipe.
Gabrielle se saisit du gilet par balle et l’enfila précautionneusement. Elle n’avait pas le pouvoir d’arrêter les balles, elle, et ne pouvait se permettre comme Lucas de jouer les difficiles. Le jeune homme leur donna quelques conseils, quelques précautions à prendre. Gabrielle hocha gravement la tête, la voix coupée par le stress.

L’action commença enfin. Ils entrèrent dans une large pièce, emplis d’étagères. Un bureau au centre attira de suite l’attention de Gabrielle. Mais la seule lumière venait de là et les coins d’ombre pouvaient recueillir plein de pièges potentiels.

« Je vais passer un peu plus en arrière pour vous couvrir au cas où. Ceux dont les pouvoirs sont plus offensifs et ont besoin d’espace devraient passer en premier. »

Elle pensait surtout à Lucas et à Robin.

Scrutant les lieux, avançant précautionneusement, Gabrielle se tenait sur ses gardes. Elle était prête à déclencher son pouvoir au moindre problème et à neutraliser toute personne, décidant après, lorsque la personne serait prise dans l’illusion, s’il s’agissait d’un ami ou d’un ennemi.

La jeune fille tourna la tête vers les cartons, cherchant à y voir une indication de ce qu'ils pouvaient contenir. La plupart semblait vide, du moins ceux proches de l'entrée. Pour le reste, ils étaient rangés contre le mur du fond, par ordre chronologique, et mois par mois. Nul doute que cette pièce était destinée à recevoir les futurs archives de cette entreprise encore assez récente.

Nora Winter flippait un peu intérieurement. Tous ces hommes en armes qui ne les aimaient pas. Elle était moyennement convaincue de leurs rôles. Ces soldats étaient professionnels, non ? Elle suivait le groupe, son avis ayant peu d'importance. Elle les connaissait peu et sentait aussi qu'elle était une novice parmi des vétérans. Sa famille. Elle les aimait bien. Bon, Allison était particulière. Humaine ? Elle lui rappelait Heike Newton. Et elle la mettait toujours un peu mal à l'aise. Ce n'était pas vraiment une peur, c'était plutôt un manque de compréhension. Comment pensait-elle, qui était-elle vraiment. Elle était née chatte ? Nora aimait bien Lucas. Il lui paraissait rassurant. En sécurité dans ses bras. Robin était professionnel. Un ancien aussi. Comme certains de l'équipe. Il cherchait toujours plusieurs solutions. Gabrielle était une "cousine" via son don psychique. Elle semait le trouble parmi les éventuels ennemis. Labyrinthe ou mirage, elle pouvait jouer avec quiconque. Voilà comme elle les percevait. Elle ne les connaissait pas. Oui, il y avait aussi Alix qui ne l'aimait pas vraiment. Et M. Fish se contentait juste de leur donner des missions. Mais Nora Winter les appréciait d'être avec eux et les remerciait silencieusement de les avoir accueilli au sein de leur groupe.

Elle revint à la réalité et accepta le kevlar. C'était lourd. Puis elle suivait les instructions de Lucas. Alors, vraiment, chacun était important ? Nora effleura chaque esprit de son groupe et des policiers pour reconnaître leurs shémas psy, se rassurer. Elle les suivit en arrière, respirant calmement et commença son travail de "radar".

Nora se concentre pour ressentir les pensées qu'elle peut capter. Nora espère détecter les âmes en embuscade ou pouvant être posté beaucoup plus loin avant d'être découvert par le groupe et les forces de police.

Bien, la nuit promettait d'être longue. L'histoire de meurtre menait à cet entrepôt. C'était etrange pour Robin de collaborer avec la police. Il savait avoir l'experience du errain mais face à des professionels il sentait plus petit... En tout cas plutot jeune!
Il accepta avec plaisir le gilet pare-balle avoir été touché une fois lui suffisait. Il sentait plus en securité, de plus il avait troqué comme son leader son beau costume vert et marron contre un ensemble noir. Entièrement noir. Il voulait être furtif et nêtre surtout vu qu'au dernier moment. Ce qui a vitesse maximum était forcément trop tard.

Il jaugea son équipe d'un regard rassurant. All et Nora était nouvelle, mais elles étaient fiables et Robin risquerait sa vie pour elles, de même pour les trois anciens...

Il écoua les différents plans et écouta Richard et les Ceresix parlaient.
Il était temps de rentré maintenat. Il entra donc dans le batiment.N'ayant pas un pouvoir passif il prefer se preparé à l'ctiviation du sien, laissant au psy la charge de surveiller les arrières. Il se mit au milieu du groupe pouvant ainsi air rapidement à l'avant et à l'arrière.
Il attendit la suite les muscles tendu et les sens en alerte...

Alixtide était passionné par la visite, malheureusement trop brève, de la caserne des forces d'intervention. Voilà un autre métier qu'il aurait aimé exercer : gendarme. Il observa avec grand intérêt comment ces rudes gaillards restaient sérieux, concentrés, patients et pédagogues avec les mutants dangereux qui les accompagnaient.

Gargoyle avait revêtu son costume d'éboueur héroïque, mais c'est avec joie et gourmandise qu'il enfila par dessus le précieux gilet pare-balles. Ces policiers étaient vraiment admirables de fair play. Il était tout à fait heureux d'être si bien accompagné et espérait qu'effectivement, l'unité n'aurait pas besoin des Ceresix pour faire le boulot dangereux.

Il regarda en biais le sieur Lucas qui frimait avec sa peau de caillou. Robin n'allait pas tarder à crâner lui aussi.

*Moi je suis un pur spécialiste pour les mutants dangereux, ah oui, je vais purin de pouvoir leur dire ce qu'ici représente une menace...*

Pensa-t-il très fort en jetant un regard assassin à Gabrielle.

Puis tout le monde se mit en marche derrière les flics, après le départ de Richard et son escouade. Alixtide avait regardé partir son prof avec envie. Pourquoi devait-il se coltiner la sorcière ??

Lucas se mit en première ligne et c'était tant mieux pour lui. Alixtide resta soigneusement en queue de peloton, les yeux étoilés par les somptueux uniformes d'assaut que portaient les agents. C'était vraiment beau. Tellement beau que la pensée lui vint que ce pouvait être une illusion diabolique de Gabrielle.

Mais voyant ses camarades passer à l'action, Gargoyle ne voulut pas être en reste. L'observation des premiers n'avait rien révélé de dangereux. Il se fraya donc un chemin.

Alixtide se dirigea vers la table éclairée au milieu de la pièce, et examina les documents qui se trouvaient dessus. Il regarda en détail de quoi il s'agissait, et fouilla l'intégralité du meuble en quête de quelque secret ou objet intéressant.

Eh bien, une caserne de police ! Alli ne pensait qu’elle ne mettrait jamais les pieds dans un tel lieu, enfin, sauf si elle commit un grave délit. L’accueil fut assez froid et elle comprit tout de suite pourquoi : ils étaient des ados et des mutants ; eux, étaient humain, adulte et avaient de l’expérience. Ils avaient dût se sentir rabaissés par leurs supérieurs lorsqu’ils ont apprit cela. Mais personnellement, la mutante s’en foutait royalement. Ce qui comptait était de finir ça au plus vite et revenir à l’institut entier et en vie.
Car dès arrivés, l’un des hommes de la police leur proposa des gilets pare balle ; ce qui prouvait que ce serait certainement… chaud. Mais la demoiselle refusa elle aussi, comme Rock, le gilet pare balle. Elle ne se sentait pas plus forte que les autres, oh que non. Mais elle se transformerait avant même de quitter la caserne et sous forme de lion ou de chat, un kevlar serait parfaitement inutile. Ainsi, lorsqu’elle mit le nez dehors, elle enclencha son pouvoir et après avoir atteint la minuscule taille d’un chat ainsi que leur physionomie complète plus les poils blancs, la miss suivit le groupe.

Avoir la mentalité d’un chat fit que pendant tout le (court) voyage jusqu’à l’endroit de la mission, Alli colla chaque membre de son groupe tour à tour pour quémander quelques caresses. Bref, après avoir eu l’esprit ailleurs et avoir laissé ses instincts ou plutôt les envies que tout chat a vagabondé, la demoiselle essaya au mieux de refouler tout ça au plus profond d’elle-même pour rester un maximum humaine même si cela était encore un tout petit peu difficile.

D’ailleurs, même si elle avait une conscience assez humaine, elle n’était soumise à aucun stress, ni aucune quelconque peur. Non, elle ressentait même une petite excitation. Cela était certainement dût au fait que tout animal qui ne possède normalement pas de conscience humaine se rendrait pas compte du danger qui l’entourait sans y être directement confronté. L’excitation pouvait venir d’un tas de choses, mais Alli n’était pas non plus une vétérinaire, elle ne pouvait trouver d’explication à ce qu’elle ressentait. Alors la miss se contentait de ressentir et ne de ne pas chercher le pourquoi du comment.

Bref, à peine Lucas eut ouvert la porte que la mutante se faufila à l’intérieur. La miss se déplaça vite, elle était presque en train de courir, sauf qu’avec ses pattes de velours qui ne produisaient aucun son et sa petite taille, on pouvait dire qu’elle était difficilement repérable. Dommage que son pelage soit blanc et non noirs, car dans ce genre de situation, ça aurait été très intéressant.
Ainsi, après avoir ouvert ses sens au maximum qu’elle le pouvait, Allison se concentra sur tout ce qu’elle pouvait sentir, entendre ou même voir. Elle ralentit la marche pour se mettre à ramper sur le sol pour être toujours plus discrète. Elle cherchait aussi bien à enregistrer tous les détails de son environnement pour déceler tout type de chose qui pourrait être intéressant, mais elle cherchait aussi à être la première à entendre ou voir une possible embuscade. Il suffisait qu’elle entende un souffle, sente une odeur, voit une ombre pour qu’elle se mette tout de suite à avertir ses coéquipiers.

La petite excursion de Nora à travers les esprits de son entourage la mena à redouter l’ouverture de la porte suivante. Les flics, trop conscient de l’absence de danger dans cette salle, était d’or et déjà prêt à poursuivre leur petit tour afin de sécuriser les lieux. Sauf que de l’autre côté, la jeune fille pu ressentir la présence d’un groupe de quatre personnes. Apparemment, ils se disputaient, ce qui avait permis à Nora de les percevoir mentalement malgré la porte. « ...impossible! ... nous trouver... lieu sûr!... » Et quelques autres pensées injurieuses prononcées mentalement.

De son côté, Alixtide découvrit un devis d’un montant de 51.732,67 dollars, une liste de livraison correspondante sur laquelle il était indiqué qu’un ordinateur VX-c0ke, un logiciel au nom inconnu, et un programme de test serait livré dans la soirée. Dans le reste du bureau, rien ne semblait aussi intéressant, si ce n’était la pomme pourri oublié dans le tiroir du haut, près d’une arme blanche qui ne servait vraisemblablement pas à éplucher des pommes.

Allison, au moment de sa transformation, avait été royalement ignoré par les membres de la police. Sans doute parce qu’ils préféraient ne pas avoir de distraction quelconque, et que le fait qu’un chat se trouve dans l’équipe en était une remarquable. Leur concentration était de marbre.
Une fois à l’intérieur, et passant devant la porte dont Nora ne s’occupait pas, ni l’unité de police d’ailleurs, elle se s’arrêta net et dressa l’oreille. Des pas... qui venaient dans leur direction. Moins de trente seconde avant qu’il ne la franchisse, tout au plus... Robin et Lucas purent remarquer qu’elle était aux aguets.

La voix de Richard retentit dans le communicateur des Ceresix.
« Rien à l’entrée pour le moment, juste un type qui ne pourra pas donner l’alerte. Et vous ? »

Les trois hommes se mirent en position pour ouvrir la porte dont Nora savait ce qu’il se trouvait derrière.

Assez vite, les choses se compliquèrent. L’entrepot n’était pas vide. Les policiers avaient repérés une porte derrière laquelle se trouvaient des personnes et les garçons de l’équipe semblait penser que l’autre porte présentait un danger.
Lucas donna ses ordres et Gabrielle hocha la tête. Bien, c’était à elle de jouer. Elle s’adressa alors aux policiers.

« Pour faire rapide, je vais essayer de les neutraliser avec….euh….une sorte d’illusion, mais je navigue à vue alors il ne faut pas que vous vous trouviez dans mon champ de vision. »

Cela pouvait sembler quelque peu péremptoire venant d’une adolescente de s’adresser ainsi à des flics mais ils étaient là en tant que professionnels et Gabrielle voulait éviter les accidents.

Joignant le geste à la parole, elle se plaça donc en avant des policiers, sur le qui-vive, prête à englober de sa vision les personnes dans l’autre pièce.

« Je me baisserais dès qu’ils ouvriront la porte comme cela vous disposerez toujours de la possibilité de tirer sans me toucher. »

La jeune fille prit une profonde inspiration.

Les trois hommes jaugèrent Gabrielle du regard, s'échangèrent un regard, puis l'un deux acquiesça. Deux des hommes se placèrent derrière la jeune fille tandis que le dernier, une main sur la poignée, attendait ce qu'il lui semblerait être le bon moment.

Dès que la porte s’ouvrit, Gabrielle se baissa rapidement et engloba du regard toutes les personnes présentes à qui elle envoya aussitôt une illusion cauchemardesque.
Si l’illusion réussit, les personnes présentes sentiront alors un liquide gicler sur leur visage, de l’acide et commençait à ronger leur peau, les obligeant à lâcher tout ce qu’ils avaient en main. Puis l’illusion durera et plus les dégâts pourront devenir réels de par l’effet du psychisme sur le corps.

Les quatre hommes se tournèrent vivement vers les intrus. Deux d'entre eux tenaient des armes en main, et l'un, plus rapide, la pointa dans leur direction tout en enlevant la sécurité, comme s'il avait fait cela toute sa vie. Derrière Gabrielle, un coup de feu retentit. L'illusion se déclencha et le second homme armée laissa tomber ce qu'il tenait, avant de se plaquer les mains sur le visage, tout comme ses deux comparses. Gabrielle maintenait l'illusion, tandis que l'un des quatre s'écroulait lourdement sur le sol.

Alixtide avait bien entendu la tâche que lui assignait Lucas : "les autres, planquez-vous". Mais notre Breton, trop conscient d'être le seul intellectuel de l'escouade, ignora cette incitation à l'inutilité oisive. Il examina tranquillement le devis, puis la commande, ne levant le nez que pour observer tout de même les violences qui avaient court autour de lui. Nerveux, il ne vit même pas la pomme pourrie.

Lucas venait de plaquer un innocent cousin de Jeremiah, et de l'autre côté un coup de feu retentit. Gargoyle saisit d'un geste le couteau et se planqua d'un bond derrière le bureau, le cœur battant.

*Purin...*

Il se ratatina derrière le meuble pour surtout se faire oublier pendant la fusillade mortelle. Il garda les yeux braqués sur le couteau, et frissonna. Il palpa fébrilement le manche, à la recherche de taches poisseuses de sang séché.

Il revit en imagination le pauvre Ronald, l'amant du roman photo de Lucas, se faire larder de coups de couteau par la monstresse Mary mutante. Il dit fébrilement dans son communicateur, d'une voix étouffée et paniquée.

"Elle est ici, la meutrière ! J'ai trouvé son poignard ! Elle est ici !"

Il reprit tout aussi fébrilement les papiers en les froissant, et les relut à vitesse grand V.

"Des livreurs sont ici aussi ! Ou ils sont passés ou passeront. Des livreurs de logiciel et d'ordinateur VX-coq... à cinquante et un mille sept cent trente deux virgule soixante sept dollars... purin c'est hyper cher. C'est sûrement un purin de code pour un autre truc purin illétal..."

Alixtide déglutit, laissant le soin à Richard et aux autres de déterminer qui était le livreur parmi leurs premières victimes, et participer à la fusillade. Pour sa part il examina le manche du couteau, et observa d'un œil suspicieux les cartons rangés contre le mur.

Il se faufila pour aller les fouiller de plus près, éventrant au besoin les cartons avec sa nouvelle arme pour déterminer leur contenu. Comme ils étaient placés en ordre chronologique, il visa en premier les cartons les plus récents, ou bien celui qui par miracle porterait une étiquette VXc0ke.

Allison sentit, avant tout le monde, qu’il y avait une, ou plusieurs personnes, derrière cette porte. Cette dernière s’ouvrit ; et s’y attendant parfaitement, la demoiselle se contenta de faire un écart lorsqu’elle vit Rock et monsieur « se déplace plus vite que la musique » attraper l’informaticien. La mutante se contenta, comme tout félin qui se respecte, de regarder sagement et assit sur son postérieur, la scène de pseudo combat qui ne dura guère longtemps et où les vainqueurs furent Robin et Rock. Suite à cela, un coup de feu retentit qui fit sursauter l’animal qui activa ses instincts de survies contre son gré et qui fonça tête baissé devant la porte nouvellement ouverte. Elle passa cette dernière et la première chose qu’elle fit : trouver un refuge pour se cacher.

Cependant la miss arriva à mater ses instincts de survie assez rapidement ; résultat : elle ne chercha pas à se cacher dans la première boite de carton trouvé. En bref, sachant très bien qu’elle ne pourrait rien faire dans la situation de la bas, Alli ne put qu’espérer que le coup de feu venait des policiers et, au pire, qu’aucun de leur groupe n’avait été blessé. En bref, ce qui lui restait à faire, pour être utile au groupe était de faire comme précédemment : chercher divers indices. Cependant, c’était un peu plus difficile de se concentrer sur ce que ses sens pouvaient lui donner comme diverses informations sur son environnement lorsque son petit cœur battait si fort qu’elle entendait son sang se déplacer dans ses tempes. Le moindre évènement d’imprévu et c’était sur que son instinct de survie prendra le dessus. Espérons qu’elle ait eu le temps, avant que cela n’arrive, de trouver et récupérer des informations sur cette nouvelle pièce…

L’informaticien qui venait d’entré était plaqué au sol, l’air complètement ahuri. Pour un peu il aurait tourné de l’oeil, mais le coup de feu qui retentit eut l’air de le ramener brutalement à la réalité, tout comme Robin et Lucas qui le maintenant tout deux au sol, bien qu’une main eut probablement suffit à le faire, étant donné sa faible stature.

Sous l’emprise de l’illusion de Morphée, les trois hommes de la pièce voisine commençait à perdre toutes notions de la réalité. L’un d’eux en était déjà arrivé au point où ses ongles s’enfonçaient dans sa chair afin d’en enlever toute trace de cette acide si particulier. L’un des hommes de l’unité ne put retenir un regard envers Gabrielle, trop heureux de l’avoir comme alliée plutôt que comme ennemie. Nora était toujours postée derrière eux.

De son côté, Alixtide, qui ne sembla pas perturbé outre mesure par l’agitation environnante jusqu’à ce que retentisse le fameux coup de feu, entreprit d’éventrer des cartons. Sa fouille minutieuse et non moins barbare le mena au papier les plus récents. Une note fixé sur la première page attira plus particulièrement son attention : « Programme test, 1er essai concluant. » La date sur la page à laquelle était fixée la note correspondait à celle du meurtre de Ronald. Coïncidence ?

De son côté, Allison avait fuit. Simple réflexe félin, mais fuite tout de même. Sauf que sa tentative pour trouver un refuge ne fit qu’aggraver sa panique, étant donné qu’elle franchit la porte, passant par dessus l’informaticien, pour se retrouver dans un couloir étroit, bétonné, sans aucun semblant de refuge. C’est toujours tête baisser qu’elle parcourue son chemin et surgit dans un genre de garage, dans lequel elle repéra vite qu’une porte de garage en fer un peu rouillé commençait à s’ouvrir. Mais... par où était-elle arrivée déjà ? Autour d’elle, un certain désordre régnait, qui lui permettrait de se cacher à sa guise.

Alixtide examina avec attention les nouvelles preuves découvertes. On évoquait un fameux test réussi... Mais visiblement un autre test était prévu pour le soir même. Ou du moins un autre programme devait être livré. Gargoyle ne voyait pas vraiment les liens entre tout ça, et d'autant moins dans l'agitation qui régnait. Apparemment personne n'avait entendu son message d'avertissement. Il était pourtant clair que la monstresse était ici, vu la présence de l'arme du crime...

Il se rapprocha de Lucas qui interrogeait la victime de son bourrinage de masse, et il prit un ton sensiblement condescendant à l'égard de son leader.

"Demande-lui plutôt pourquoi le purin de couteau qui a tué Dorgan Renald est dans le bureau avec une pomme pourrie... Et aussi où il cache le programme VX-coq..."

Dit-il en s'adressant en même temps à l'informaticien, qu'il devisagea d'un air menaçant. Puis Alixtide eut surtout en tête de trouver le fameux programme, qui devait bien se présenter sous forme informatique. Il décida encore de marcher sur les plate-bandes de Lucas en s'adressant via le communicateur à tous les Ceresix.

Alix dans le communicateur a écrit:"Woh on arrête les purin de bêtises tout le monde ?"

Dit-il en pensant surtout à cette sorcière de Gabrielle qui s'amusait encore à illusionner ses camarades. Cela fit bouillir les sangs d'Alixtide de la voir ainsi s'amuser avec le psychisme de ses propres coéquipiers. Mais il songea aussi à Nora, restée les mains dans les poches, et à Alison qui faisait la mission buissonnière.

Alix toujours dans le communicateur a écrit:"Merci de chercher tous un purin d'ordinateur ou de porgramme infromatique, c'est le purin de test. Monsieur Frichard surveillez le livreur pardon ! Empêchez tous que des ordinateurs ne sortent !"

Puis quand enfin Gabrielle aurait stoppé son illusion et ses bêtises, et Robin désarmé les gardes, il tenterait d'aller fouiller la pièce où se trouvaient les quatres illusionnés.

L’informaticien dévisagea Lucas, un rictus effrayé et douloureux sur le visage. Il ne répondit pas immédiatement, mais le leader des Ceresix de voir qu’il semblait jauger la situation, qui visiblement n’était pas en sa faveur, ni en celle de ses camarades.

« Mais je... rien! Moi... j’fais ce qu’on me dit c’est tout, ça rigole pas ici doit rester peut-être trois quatre types comme eux... Mais y a aussi bien besoin de types comme moi pour faire tourner la boîte pendant qu’ils font leurs expériences!... L’informatique... ça marche tellement bien les nouvelles technologies, impossibles qu’ils contrôlent toutes les transactions... C’était une super couverture pourtant... Dites... comment vous nous avez trouver ? Pourtant... On n’est pas mal placé... »

Et bla-bla-bla... Le type continua de déblatérer ses jérémiades encore un moment avant de finalement se taire. Puis il reprit de plus belle.

« Mais si j’vous donne un coup de main... vous le direz au juge non ? C’est que je supporterais pas la prison moi... j’suis bien trop sensible pour ça vous comprenez... D’ailleurs faudrait vous dépêchez... j’crois qu’il est prévu qu’ils arrivent bientôt... avec la marchandise justement... vous comprendrez d’quoi j’parle c’est certain! »

Puis il hocha vigoureusement la tête, manquant de peu de se cogner le menton contre le sol.

De son côté Morphée avait cessé l’illusion aussitôt que Robin en avait ressentit les premiers effets. Par contre, il déjà trop tard pour les trois hommes qui s’étaient arrachés le visage avec leurs propres ongles. Ceux-ci ne semblaient pas prêt à réagir face à l’attaque qu’ils venaient d’essuyer, au grand plaisir des accompagnateurs de Gabrielle. Dans la salle où ils étaient, un écran de contrôle donnant sur l’entrée d’un garage montrait qu’il y stationnait une camionnette grise. L’un des hommes étaient en train d’ouvrir un volet métallique.

Celui là même qui effraya Allison, qui resta figer sur place. L’homme la repéra, maugréa quelques mots et lui fit signe de déguerpir en faisant de grand geste de la main. Un chat n’avait rien à faire ici.

Nora put observer à loisir ce qu’Alixtide traficotait avec les dossiers. Celui-ci lança d’ailleurs un appel qui n’obtint aucune réponse, Richard étant en silence radio total depuis quelques minutes déjà. Au moins, un seul coup de feu n’avait été tiré, celui qui avait permis Morphée d’en éviter un.

Allison fut donc effrayée à deux reprises et ses instinctifs de chats l’ont poussée à s’enfuir. Heureusement qu’un chat, ça passe presque inaperçu, sinon elle aurait été dans de beaux draps. Elle resta figée dans le garage, à renifler les différentes odeurs lorsqu’elle vit un homme arriver et essayer de lui faire peur pour la faire partir.
Effectivement, un chat n’avait certainement rien à faire ici. Il s’apprêtait certainement à fuir. Ainsi, l’homme réussit à faire ce qu’il voulu faire : l’effrayer une nouvelle fois. Cependant, pendant sa fuite, lorsqu’elle tomba nez à nez (du moins, nez à pied) avec Rock, elle arriva a vaincre ces instincts pour repartir vers l’homme.

Elle était plus rapide que ce dernier et elle avait un excellent atout qu’elle cachait encore dans l’une de ses manches. Un atout qui surprendrait ces humains à coups sur. La technique serait simple, leur foncer dessus sous forme de chat, certainement qu’ils essayeraient de lui faire peur pour la faire partir dans la direction opposé mais… et c’est là où l’atout sort : elle se transformerait en lionne au même moment.

L’homme serait certainement plus occupé à taper du pied et à faire de grands gestes qu’à manipuler son arme à feu – s’il en possédait une – et l’effet de surprise fera que son premier réflexe sera soit reculer de quelques pas, soit pousser un « Oooooh » (ou même les deux) et très certainement pas qu’il pensera à dégainer son arme.

Bref, la jeune mutante ayant prévu son coup fonça donc vers l’homme poussant un « miaouuuu » qui pouvait facilement se traduire par un « je veeeux des caresses ! » avant de prendre la forme d’une lionne poussant cette fois-ci un rugissement intimident tout en bondissant sur sa proie…

Alixtide se percevait très bien comme le dindon de la farce de cette mission, comme il l'avait d'ailleurs été à la précédente. Les méthodes de ses coéquipiers variaient mais aboutissaient au même résultat : rendre sa présence tout à fait stérile. Ni le prof, ni les autres n'avaient réagi à ses mises en gardes. L'informaticien n'avait pas répondu à ses questions et comble du comble, Lucas s'était emparé des informations depuis longtemps récoltées par le Breton au péril de sa vie.

Vexé comme un pou, Alixtide laissa partir ses coéquipiers. Le danger et l'action c'était pour eux, pas pour lui. Il laissa le soin à Lucas de s'occuper de l'informaticien pleurnichard. Quant aux méchants défigurés, le mutant passa près d'eux avec un haut-le-cœur. Il ressentit beaucoup de compassion pour ces pauvres gens, surtout quand ils furent pleinement désarmés par la police.

Il prit la pomme pourrie traînant sur le bureau, puis alla s'installer devant le moniteur qui projetait une image de la situation dans le garage. Avec son couteau de meurtre il s'employa à éplucher le fruit gâté et regarda la scène comme au cinéma. S'il voyait quelque chose de louche, il pourrait toujours prévenir ses camarades, pour la beauté du geste et par pure conscience professionnelle.

Il regarda s'il pouvait zaper entre différentes caméras de surveillance, histoire de trouver l'autre patrouille et ce cher professeur Fish, ou tout autre scène intéressante à regarder en mâchant une pomme pourrie.

Pour sa première mission, Nora avait vite été tétanisée par le stress et la peur. La violence lui rappelait vite la mort de Greg. Se reprenant aussi vite que possible, elle suivit l'équipe en essayant de se calmer. Alixtide avait trouvé des choses intéressantes et attendait des réponses. Elle le sentit comme à son habitude légèrement renfrognée, ce qui prouvait sa bonne forme.

Nora Winter rejoignit également Lucas et l'informaticien et entreprit de sonder son esprit afin de vérifier ses dires ou comme le désirait son chef d'équipe un éventuel indice supplémentaire voire plusieurs. Elle regarda Robin compatissante, elle allait tenter une nouvelle utilisation de son pouvoir. C’était le seul moyen de le connaître et d’apprendre.

Soulrider va sonder l'esprit de l'informaticien pour avoir plus d'informations (nombre de personnes exactes, horaires, des noms...) ou au moins confirmer qu'il ne ment pas. Pour Robin, elle voudrait essayer d'enlever sa douleur temporairement par l'esprit. Elle reste en arrière sur ses gardes prête à détecter touts esprits en trop et à prévenir ses équipiers.

Devant la salle aux moniteurs, Gabrielle restait planté là, comme en état de choc. Pourtant, elle en avait vu d’autres ? Etait-ce le fait d’avoir vu la mort de si prêt ? Ou bien celui d’avoir torturé ces hommes qui se tenaient désormais devant elle, à terre, pieds et poings liés ? Impossible à dire.
Alixtide passa devant elle, tendit que les flics faisaient le trajet en sens inverse, quittant la pièce, se dirigeant vers le couloir que le reste de l’équipe avait emprunté. Le mutant trouva ce qu’il cherchait sur le moniteur lui même. Des touches + et - lui permettait de passer d’un endroit à l’autre.

De son côté, Allison repartait vers l’homme, prête à lui bondir dessus. Le regard agacé de l’homme se transforma sous l’effet de la surprise, mais il n’eut que le temps de lâcher un « oooh » et de reculer d’un pas, avant que son pied ne heurte une boîte en fer qui traînait, et que la lionne ne le mette à terre. Enfin la lionne... tout au plus un très gros chat, mais qui avait déjà de bonnes griffes et des crocs tels qu’on a pas envie de se faire mordre. Au moins l’effet de surprise avait eu son petit effet.

Robin, un peu plus détendu grâce à Nora sans pour autant en connaître la raison, tout comme Alixtide qui avait une vue d’ensemble, vie un homme sortir du bâtiment un peu plus loin, et revenir vers le camion. Seul Robin pu néanmoins entendre ce qu’il déclara au chauffeur du camion.

« On a un problème, quelqu’un nous a découvert. Y a des fouines à l’intérieur, et apparemment quelques mutants aussi. »

Il était grand, calme, ne semblait pas plus stressé que ça par le fait qu’ils aient été découvert, et c’est Alixtide qui pu découvrir pourquoi. De là où l’homme était sorti, il vit le second groupe d’intervention sur son moniteur. Tous pointant leurs armes sur un seul : Richard. Facile à deviner étant donné que des clones apparurent autour des hommes afin de les désarmer, provoquant une fusillade, que tous purent entendre.

Soulrider scanna sans problème l’esprit de l’informaticien. Celui-ci n’avait pas mentit, mais elle capta quelques pensées : **Ils ont découvert le programme, j’savais que ça allait mal finir tout ça! ... La femme dans le camion va tout leur raconter!**

Lucas vit alors arrivé à son niveau les quatre flics, qui attendirent de savoir ce qu’ils avaient en tête avant de se jeter dans la fausse aux lions, sans se douter de la nouvelle apparence d’Allison. C’est à ce moment que Richard reprit contact. « Faites attention aux hommes de l’unité... Un des types semblent capable... de les manipuler... » Devant Lucas, aucune réaction, Richard n’avait parlé qu’aux Ceresix. Sur le moniteur d’Alixtide, tout était immobile, trop d’homme à terre. Les clones étaient toujours là, impossible d’évaluer les dégâts. Seul le fait de l’avoir entendu permettait d’affirmer qu’il était bien vivant.


(Dernier tour! Si vous vous y prenez bien, vous pourrez tout résoudre. Au pire terminez l'action et vous comprendrez ensuite! Clôture à la fin de la semaine prochaine.)