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[Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Jeu 27 Aoû 2009 - 21:17
Dans son mobil-home crasseux, le jour se levait. Un peu plus doucement qu'ailleurs, comme tout ce qui se passait par ici.
Au milieu d'un tas de vêtements... non, d'immondice... non, au milieu d'un tas dont l'exact composition reste encore à définir, émergeaient quelques doigts de pied maladroitement rattachés à un corps tout à fait dans le ton de la pièce.
Aux murs, quelques images jaunies de magazine, des jolies voitures électriques, des gens bien habillés, des militaires en tenue, des jeunes filles dénudées... Entre deux d'entre elles était posé une grande étagère, sur laquelle s'amoncelait tout un tas de babiole, tel que de vieux jouets, des bibelots décoratifs, et quelques trophées de chasse ramenés de ses virées nocturnes. Accroché au mur opposé, une autre étagère, plus petite. Vide.
Pas la moindre trace de technologie.
Dans un coin de la pièce une vieille douche-toilette émettait par moment des gargouillis de tuyauterie qui laissait à penser qu'avec le temps et les miracles de la symbiose elle était devenue vivante. Quelques dizaines de baguettes plantées dans le faux plafond était suspendu entre des cadavres d'insectes écrasés et des boulettes de papier mâché. L'une d'elle se décrocha et atterri sur la tête de Jeckel Song qui commença à s'éveiller.
Trois heures plus tard, Jeckel était debout. Il se saisit des vêtements qu'il portait la veille, se les passa sous les narines d'un air circonspect, considéra qu'une belle et longue vie s'offrait encore à eux et les mis pour cette nouvelle journée.
Il ouvrit doucement la porte de sa chambre-douche-toilette et avança discrètement dans la cuisine-salon-salle à manger-chambre de sa mère. Elle était déjà sortie.
Il se plaça face au petit miroir collé à la porte d'entrée, ajusta ses cheveux en bataille, plongea la main dans un petit bocal posé sur un meuble à chaussure reconverti en garde-manger, et en sorti un petit badge rond clamant : "Ravagebeat's not dead". Il l'accrocha au revers de sa veste et ouvris la porte.
Jeckel plissa les yeux lorsque une grande rasade de soleil lui arriva au visage. Saleté de belle journée, encore un jour à bronzer. Il n'aimait pas bronzer. D'un geste théâtral il se colla la main au dessus des yeux, mis en visé le terrain vague vaguement aménagé par et pour les jeunes désœuvrés du quartier, et aligna un pied après l'autre ses pas mal réveillé dans cette direction.
Personne n'était encore au rendez-vous, ni le gros Ramirez, ni ce taré de Billy, ni les gamins du coin, qui se seraient de toute façon carapatés à son approche. Il installa une demi fesse et une jambe sur une chaise de jardin rongée par la rouille, et entrepris de défaire avec l'ongle un ourlet au bas de son pantalon trop court.
Au milieu d'un tas de vêtements... non, d'immondice... non, au milieu d'un tas dont l'exact composition reste encore à définir, émergeaient quelques doigts de pied maladroitement rattachés à un corps tout à fait dans le ton de la pièce.
Aux murs, quelques images jaunies de magazine, des jolies voitures électriques, des gens bien habillés, des militaires en tenue, des jeunes filles dénudées... Entre deux d'entre elles était posé une grande étagère, sur laquelle s'amoncelait tout un tas de babiole, tel que de vieux jouets, des bibelots décoratifs, et quelques trophées de chasse ramenés de ses virées nocturnes. Accroché au mur opposé, une autre étagère, plus petite. Vide.
Pas la moindre trace de technologie.
Dans un coin de la pièce une vieille douche-toilette émettait par moment des gargouillis de tuyauterie qui laissait à penser qu'avec le temps et les miracles de la symbiose elle était devenue vivante. Quelques dizaines de baguettes plantées dans le faux plafond était suspendu entre des cadavres d'insectes écrasés et des boulettes de papier mâché. L'une d'elle se décrocha et atterri sur la tête de Jeckel Song qui commença à s'éveiller.
Trois heures plus tard, Jeckel était debout. Il se saisit des vêtements qu'il portait la veille, se les passa sous les narines d'un air circonspect, considéra qu'une belle et longue vie s'offrait encore à eux et les mis pour cette nouvelle journée.
Il ouvrit doucement la porte de sa chambre-douche-toilette et avança discrètement dans la cuisine-salon-salle à manger-chambre de sa mère. Elle était déjà sortie.
Il se plaça face au petit miroir collé à la porte d'entrée, ajusta ses cheveux en bataille, plongea la main dans un petit bocal posé sur un meuble à chaussure reconverti en garde-manger, et en sorti un petit badge rond clamant : "Ravagebeat's not dead". Il l'accrocha au revers de sa veste et ouvris la porte.
Jeckel plissa les yeux lorsque une grande rasade de soleil lui arriva au visage. Saleté de belle journée, encore un jour à bronzer. Il n'aimait pas bronzer. D'un geste théâtral il se colla la main au dessus des yeux, mis en visé le terrain vague vaguement aménagé par et pour les jeunes désœuvrés du quartier, et aligna un pied après l'autre ses pas mal réveillé dans cette direction.
Personne n'était encore au rendez-vous, ni le gros Ramirez, ni ce taré de Billy, ni les gamins du coin, qui se seraient de toute façon carapatés à son approche. Il installa une demi fesse et une jambe sur une chaise de jardin rongée par la rouille, et entrepris de défaire avec l'ongle un ourlet au bas de son pantalon trop court.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Ven 28 Aoû 2009 - 13:23
Alors qu'il bricolait son pantalon, Jeckel perçut une certaine agitation du côté de l'entrée du terrain vague, masquée à son regard par les autres mobilhomes du quartier. Des échos de voix, pour la plupart juvéniles, ainsi que des bruits de moteurs planaient dans l'air.
Soudain, Hector Ramirez, dit "le gros Ramirez", surgit de l'allée sur la gauche de la maison de Jeckel, le gras de sa bouée de sauvetage tressautant à chaque enjambée précipitée. Dans sa course, il remarqua Jeckel et s'arrêta pour le rejoindre.
"Hé, Song ! Amène-toi, mec, y paraît que des gars de la télé sont là !" lança-t-il, reprenant à grandes peines son souffle.
Soudain, Hector Ramirez, dit "le gros Ramirez", surgit de l'allée sur la gauche de la maison de Jeckel, le gras de sa bouée de sauvetage tressautant à chaque enjambée précipitée. Dans sa course, il remarqua Jeckel et s'arrêta pour le rejoindre.
"Hé, Song ! Amène-toi, mec, y paraît que des gars de la télé sont là !" lança-t-il, reprenant à grandes peines son souffle.
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Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Ven 28 Aoû 2009 - 20:44
Des bruits de voix et de moteur se faisait entendre à l'orée du terrain vague.
Jeckel y accorda une attention modérée, de celui qui pourrait être intéressé par un peu d'agitation, mais qui serait frustré de s'être levé pour rien. D'autant qu'il venait de se lever, de se rassoir, il faut savoir ne pas abuser des bonnes choses.
L'arrivée d'Hector, sautillant personnage, même à l'arrêt, lui donna le sourire.
"Salut mon gras !", lança Jeckel.
Hector, entre deux souffles rauques, l'informa de la situation alentour : une équipe télé était au cœur du quartier. Cette nouvelle l'avait apparemment surexcité, au point qu'il se soit lancé dans une série de 100m dont il n'avait visiblement plus fait les frais depuis l'école.
Cette présence inhabituelle laissa le jeune sino-américain à sa réflexion.
*La télé ? Chez nous ? Mais qu'est-ce qu'ils fichent là ?
Mmmh...
Mouais, je vois, probablement des vermines venues faire un safari chez les pauvres.
Pour faire de l'audimat chez les pouilleux ils montrent les vacances de la jet-set, et pour en faire chez les bourgeois, il montrent des bidonvilles. Aucune morale.
Pas question qu'je montre le bout de mon nez à cette engeance, j'préfère encore me laisser rouiller avec la chaise. Si j'y vais, je sens que je vais leurs sauter à la gorge au moindre propos déplacé, et leur balancer leurs jolies cameras au visage.*
Quelques centième de seconde de réflexion plus tard, il s'adressa à Hector :
"Ils se sont pas encore fait barboter leur matos ? Tu sais que ça vaut un œil leurs machins ?"
Accompagnant le geste à la parole il se leva d'un bond et partit en direction des bruits.
Jeckel y accorda une attention modérée, de celui qui pourrait être intéressé par un peu d'agitation, mais qui serait frustré de s'être levé pour rien. D'autant qu'il venait de se lever, de se rassoir, il faut savoir ne pas abuser des bonnes choses.
L'arrivée d'Hector, sautillant personnage, même à l'arrêt, lui donna le sourire.
"Salut mon gras !", lança Jeckel.
Hector, entre deux souffles rauques, l'informa de la situation alentour : une équipe télé était au cœur du quartier. Cette nouvelle l'avait apparemment surexcité, au point qu'il se soit lancé dans une série de 100m dont il n'avait visiblement plus fait les frais depuis l'école.
Cette présence inhabituelle laissa le jeune sino-américain à sa réflexion.
*La télé ? Chez nous ? Mais qu'est-ce qu'ils fichent là ?
Mmmh...
Mouais, je vois, probablement des vermines venues faire un safari chez les pauvres.
Pour faire de l'audimat chez les pouilleux ils montrent les vacances de la jet-set, et pour en faire chez les bourgeois, il montrent des bidonvilles. Aucune morale.
Pas question qu'je montre le bout de mon nez à cette engeance, j'préfère encore me laisser rouiller avec la chaise. Si j'y vais, je sens que je vais leurs sauter à la gorge au moindre propos déplacé, et leur balancer leurs jolies cameras au visage.*
Quelques centième de seconde de réflexion plus tard, il s'adressa à Hector :
"Ils se sont pas encore fait barboter leur matos ? Tu sais que ça vaut un œil leurs machins ?"
Accompagnant le geste à la parole il se leva d'un bond et partit en direction des bruits.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Ven 28 Aoû 2009 - 22:55
Hector tendit la main à Jeckel pour effectuer le salut de leur bande, puis suivit l'asiatique en direction de l'entrée tout en s'essuyant son front en sueur du revers de sa manche.
"Tu parles, il paraît qu'ils sont pétés de tunes, mais ils offrent une chance de participer à un grand jeu concours avec du pognon à la clé, alors crois-moi que tout le monde est au garde à vous !" expliqua son compagnon avec excitation.
Ils arrivèrent à l'entrée du terrain vague. La plupart des jeunes du quartier connus pour sécher les cours, ainsi que quelques parents au chômage un peu à l'écart, observaient le branle-bas le combat qui se déroulait.
Une grosse camionnette noir métallisé dont les portes coulissantes étaient grandes ouvertes était garée à l'entrée. Des hommes papillonnaient autour, préparait du matériel vidéo, tandis qu'un jeune homme, ou une jeune fille, car l'énergumène était passablement androgyne, fumait nonchalamment le dos accolé au véhicule. La personne était excessivement voyante de par son look excentrique, son maquillage à outrance et sa chevelure rougeoyante.
Un caméraman s'en approcha, et lui dit quelque chose. L'outsider ajusta son micro, collé sur le col de sa veste, puis se plaça devant la caméra. Lorsqu'il ouvrit la bouche, Jeckel comprit qu'il devait s'agir d'un jeune homme.
"Salut à tous et bienvenue au casting de l'émission la plus glucose du moment ! Mute Ants !" s'exclama l'asiatique avec emphase.
Lui qui était si calme une seconde plus tôt à fumer dans un coin semblait désormais sur piles, comme survolté.
Il s'approcha des jeunes badauds du quartier.
"Tu es un mutant ? Et toi ? Tu es un mutant ? Qui peut le savoir ? Certains le sont mais ne le savent même pas ! J'en suis peut-être un moi-même, oui moi, Fu Wong !" poursuivit-il sur le même ton.
"Les chanceux de la lotterie génétique n'ont qu'à se manifester auprès de notre équipe, et ils auront l'opportunité unique de participer à la première émission de télé-réalité mutante ! Mute Ants ! A la clé, nous vous offrons 1 million de dollars ! Bonjour la vie de star !"
La caméra fit un petit tour d'horizon des jeunes, puis sembla couper. Le personnage haut en couleurs échangea quelques mots avec son équipe, tandis qu'un brouahah excité parcourait l'assemblée des spectateurs.
"Tu parles, il paraît qu'ils sont pétés de tunes, mais ils offrent une chance de participer à un grand jeu concours avec du pognon à la clé, alors crois-moi que tout le monde est au garde à vous !" expliqua son compagnon avec excitation.
Ils arrivèrent à l'entrée du terrain vague. La plupart des jeunes du quartier connus pour sécher les cours, ainsi que quelques parents au chômage un peu à l'écart, observaient le branle-bas le combat qui se déroulait.
Une grosse camionnette noir métallisé dont les portes coulissantes étaient grandes ouvertes était garée à l'entrée. Des hommes papillonnaient autour, préparait du matériel vidéo, tandis qu'un jeune homme, ou une jeune fille, car l'énergumène était passablement androgyne, fumait nonchalamment le dos accolé au véhicule. La personne était excessivement voyante de par son look excentrique, son maquillage à outrance et sa chevelure rougeoyante.
Un caméraman s'en approcha, et lui dit quelque chose. L'outsider ajusta son micro, collé sur le col de sa veste, puis se plaça devant la caméra. Lorsqu'il ouvrit la bouche, Jeckel comprit qu'il devait s'agir d'un jeune homme.
"Salut à tous et bienvenue au casting de l'émission la plus glucose du moment ! Mute Ants !" s'exclama l'asiatique avec emphase.
Lui qui était si calme une seconde plus tôt à fumer dans un coin semblait désormais sur piles, comme survolté.
Il s'approcha des jeunes badauds du quartier.
"Tu es un mutant ? Et toi ? Tu es un mutant ? Qui peut le savoir ? Certains le sont mais ne le savent même pas ! J'en suis peut-être un moi-même, oui moi, Fu Wong !" poursuivit-il sur le même ton.
"Les chanceux de la lotterie génétique n'ont qu'à se manifester auprès de notre équipe, et ils auront l'opportunité unique de participer à la première émission de télé-réalité mutante ! Mute Ants ! A la clé, nous vous offrons 1 million de dollars ! Bonjour la vie de star !"
La caméra fit un petit tour d'horizon des jeunes, puis sembla couper. Le personnage haut en couleurs échangea quelques mots avec son équipe, tandis qu'un brouahah excité parcourait l'assemblée des spectateurs.
- InvitéInvité
Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Lun 31 Aoû 2009 - 19:09
Hector avait, pour un gamin des rues, lâché les mots magiques.
Tunes et pognon.
Dans la même phrase !
Bien plus intéressant qu'une caméra gavée de puces RFID, ou qu'une machine quelconque qu'il aurait eu bien du mal à fourguer. Il hâta le pas, plein d'espoir... et tomba en arrêt devant une icône semblable à celle qui recouvraient ses murs d'adolescent, entre les filles dénudées et les belles mécaniques. Son style vestimentaire, sa couche de maquillage, et sa prestance firent immédiatement une très forte impression sur le jeune homme, qui lâcha dans un souffle :
"Whoua, c'te classe !"
Ses paroles, bien naïves, étaient dans la bouche de Jeckel teintées d'une envie qu'il avait du mal à dissimuler. Il se mordit la lèvre et se rapprocha du show, écarquillant les yeux pour ne pas perdre une seconde du spectacle qui allait suivre, et au besoin être le premier à pouvoir tirer bénéfice de la situation.
Les caméras se mirent en branle, et l'idole qui se présenta en tant que Fu Wong, le "peut être mutant", se mit à valser en tout sens, invectivant la foule.
Emporté par le charisme du personnage, et par son expansivité, un grand sourire béat s'afficha sur le visage de Jeckel, qui se mit à encourager celui que quelques minutes plus tôt il comptait dépouiller.
C'est donc plein de bonne humeur et d'espoir d'argent facilement gagné qu'il imprima le message qu'on était en train de lui délivrer. Ces gens cherchaient des mutants. Et il se trouvait que le sujet ne lui était pas tout à fait étranger.
Il ne savait pas totalement ni ce qu'il était, ni ce qu'était un mutant, mais il s'associait à cette idée, faute d'autre identité. Et aujourd'hui, en tant que tel, sa chance se présentait. L'opportunité de sortir de sa misère, et les moyens d'empêcher la souffrance des innocents à une plus vaste échelle étaient à porter de main.
Tout ça grâce aux affres de la génétique, à sa voix puissante, et à la télé-réalité !
Ça semblait trop beau pour être vrai, mais peut être que ses espoirs n'étaient pas si désespérés.
Conscient du risque que présentait la révélation qu'on lui demandait, il décida de garder ses distances quelques instants, le temps de voir les réactions de son voisinage, et pour se rassurer glissa à l'oreille du gros Ramirez :
"On y va ? Ça se trouve, on peut jouer et on le sait pas il a dit..."
Tunes et pognon.
Dans la même phrase !
Bien plus intéressant qu'une caméra gavée de puces RFID, ou qu'une machine quelconque qu'il aurait eu bien du mal à fourguer. Il hâta le pas, plein d'espoir... et tomba en arrêt devant une icône semblable à celle qui recouvraient ses murs d'adolescent, entre les filles dénudées et les belles mécaniques. Son style vestimentaire, sa couche de maquillage, et sa prestance firent immédiatement une très forte impression sur le jeune homme, qui lâcha dans un souffle :
"Whoua, c'te classe !"
Ses paroles, bien naïves, étaient dans la bouche de Jeckel teintées d'une envie qu'il avait du mal à dissimuler. Il se mordit la lèvre et se rapprocha du show, écarquillant les yeux pour ne pas perdre une seconde du spectacle qui allait suivre, et au besoin être le premier à pouvoir tirer bénéfice de la situation.
Les caméras se mirent en branle, et l'idole qui se présenta en tant que Fu Wong, le "peut être mutant", se mit à valser en tout sens, invectivant la foule.
Emporté par le charisme du personnage, et par son expansivité, un grand sourire béat s'afficha sur le visage de Jeckel, qui se mit à encourager celui que quelques minutes plus tôt il comptait dépouiller.
C'est donc plein de bonne humeur et d'espoir d'argent facilement gagné qu'il imprima le message qu'on était en train de lui délivrer. Ces gens cherchaient des mutants. Et il se trouvait que le sujet ne lui était pas tout à fait étranger.
Il ne savait pas totalement ni ce qu'il était, ni ce qu'était un mutant, mais il s'associait à cette idée, faute d'autre identité. Et aujourd'hui, en tant que tel, sa chance se présentait. L'opportunité de sortir de sa misère, et les moyens d'empêcher la souffrance des innocents à une plus vaste échelle étaient à porter de main.
Tout ça grâce aux affres de la génétique, à sa voix puissante, et à la télé-réalité !
Ça semblait trop beau pour être vrai, mais peut être que ses espoirs n'étaient pas si désespérés.
Conscient du risque que présentait la révélation qu'on lui demandait, il décida de garder ses distances quelques instants, le temps de voir les réactions de son voisinage, et pour se rassurer glissa à l'oreille du gros Ramirez :
"On y va ? Ça se trouve, on peut jouer et on le sait pas il a dit..."
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Mar 1 Sep 2009 - 11:27
Hector écouta la harangue mais afficha une mine déçue. Les révélations de Fu Wong semblaient avoir intrigué les badauds, mais personne ne s'était avancé vers lui pour faire acte de candidature.
"Pfff... Des mutants, comme s'ils en parlaient pas déjà assez à la téloche." marmonna son bedonnant compagnon. "La télé-réalité du bidon-ville, c'est pas assez chic et choc, c'est ça ?" s'invectiva-t-il, un peu plus fort cette fois. Les spectateurs parurent mitigés.
"Comment ça ? Tu veux te faire passer pour un mutant ?" demanda le gros Ramirez, incertain.
"Pfff... Des mutants, comme s'ils en parlaient pas déjà assez à la téloche." marmonna son bedonnant compagnon. "La télé-réalité du bidon-ville, c'est pas assez chic et choc, c'est ça ?" s'invectiva-t-il, un peu plus fort cette fois. Les spectateurs parurent mitigés.
"Comment ça ? Tu veux te faire passer pour un mutant ?" demanda le gros Ramirez, incertain.
- InvitéInvité
Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Mar 1 Sep 2009 - 18:34
Jeckel appréciait particulièrement le sens de la provocation d'Hector, mais il aimait encore plus lorsque celui ci se doublait de sa merveilleuse qualité de grande gueule qui allait si bien à son timbre.
Dans une autre situation il aurait probablement réagi comme lui, mais il se sentait trop impliqué pour jouer au fanfaron.
Cependant la réaction de son ami lui fit vraiment plaisir, et il lui décrocha un petit sourire en coin, juste suffisamment peu appuyé pour ne pas relancer le gros rebelle dans ses attaques.
Personne ne semblait réagir aux propos de Fu Wong, et Ramirez ne paraissait pas franchement emballé par la proposition de Jeckel, qui ne se démonta pas.
"Et pourquoi pas ? Si y a de la caillasse à faire je veux bien me faire passer pour un poulet de basse-cour. Reste sur le coup, au pire on pourra toujours les brasser gentiment, ça fera plaisir aux gamins."
Rongé par la curiosité, souhaitant parler à Fu Wong, et savoir si ce type était bien ce qu'il prétendait "peut être" être, Jeckel se dirigea vers eux.
"Bien le bonjour messieurs !", lança-t-il, ne regardant que le phénomène appelé Fu Wong.
"On peut parler ?", lui dit il.
Dans une autre situation il aurait probablement réagi comme lui, mais il se sentait trop impliqué pour jouer au fanfaron.
Cependant la réaction de son ami lui fit vraiment plaisir, et il lui décrocha un petit sourire en coin, juste suffisamment peu appuyé pour ne pas relancer le gros rebelle dans ses attaques.
Personne ne semblait réagir aux propos de Fu Wong, et Ramirez ne paraissait pas franchement emballé par la proposition de Jeckel, qui ne se démonta pas.
"Et pourquoi pas ? Si y a de la caillasse à faire je veux bien me faire passer pour un poulet de basse-cour. Reste sur le coup, au pire on pourra toujours les brasser gentiment, ça fera plaisir aux gamins."
Rongé par la curiosité, souhaitant parler à Fu Wong, et savoir si ce type était bien ce qu'il prétendait "peut être" être, Jeckel se dirigea vers eux.
"Bien le bonjour messieurs !", lança-t-il, ne regardant que le phénomène appelé Fu Wong.
"On peut parler ?", lui dit il.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Mer 2 Sep 2009 - 12:16
Hector restait sur la réserve mais haussa les épaules. Ce coup n'avait pas l'air de lui inspirer confiance, mais il suivit néanmoins Jeckel à travers la foule, qui commençait à se disperser maintenant que le mystère de la présence télévisuelle était éclairci.
Wong avait rallumé une cigarette, et observait les habitants du quartier, un petit sourire au coin des lèvres. Il n'en détourna lentement les yeux que lorsque Jeckel fut juste devant lui et lui adressa la parole.
Il tira une bouffée de tabac, fit une bulle de fumée, puis répondit :
"Bien sûr, les amis, j'ai traversé la terre pour ça !" dit-il en jetant son mégot et en l'écrasant du bout de sa botte pur cuir. Son regard détailla les deux compères des pieds à la tête, survola Hector, puis s'attarda sur Jeckel.
"Eh bien, eh bien. Je sens que vous brûlez de découvrir votre vérité intérieure ! C'est l'un des vrais trophées de l'aventure que je vous propose. L'argent est une chose, c'en est une autre."
Sur ces mots, Wong monta à bord de la vaste camionnette, et invita les deux "graines de mutants" à s'installer sur les banquettes confortables en face de la sienne.
"Venez, on sera plus à l'aise pour discuter. Ling, avec moi please." dit-il à son caméraman. Ce dernier, un asiatique également, monta avec sa caméra et s'installa sur la banquette de Wong, prêt à filmer s'il en recevait l'ordre.
"Je suis tout ouïe." finit-il par dire en croisant les jambes, faisant crisser son pantalon en sky.
Wong avait rallumé une cigarette, et observait les habitants du quartier, un petit sourire au coin des lèvres. Il n'en détourna lentement les yeux que lorsque Jeckel fut juste devant lui et lui adressa la parole.
Il tira une bouffée de tabac, fit une bulle de fumée, puis répondit :
"Bien sûr, les amis, j'ai traversé la terre pour ça !" dit-il en jetant son mégot et en l'écrasant du bout de sa botte pur cuir. Son regard détailla les deux compères des pieds à la tête, survola Hector, puis s'attarda sur Jeckel.
"Eh bien, eh bien. Je sens que vous brûlez de découvrir votre vérité intérieure ! C'est l'un des vrais trophées de l'aventure que je vous propose. L'argent est une chose, c'en est une autre."
Sur ces mots, Wong monta à bord de la vaste camionnette, et invita les deux "graines de mutants" à s'installer sur les banquettes confortables en face de la sienne.
"Venez, on sera plus à l'aise pour discuter. Ling, avec moi please." dit-il à son caméraman. Ce dernier, un asiatique également, monta avec sa caméra et s'installa sur la banquette de Wong, prêt à filmer s'il en recevait l'ordre.
"Je suis tout ouïe." finit-il par dire en croisant les jambes, faisant crisser son pantalon en sky.
- InvitéInvité
Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Jeu 3 Sep 2009 - 2:04
Décidément, personne ne semblait intéressé par la promesse d'argent facile, ce qui n'était pas habituel dans le coin. Pas un gamin pour essayer de faire les poches aux membres du staff en clamant une capacité formidablement incroyable, ni même une mère de famille en larme, réclamant une obole pour la participation de sa progéniture aux plans de foule.
Cela était probablement lié à la façon d'être de l'animateur, pour le moins inquiétante, mais le fait qu'il soit le seul à réagir laissa Jeckel à penser qu'il ferait bien de se méfier. Et de ne pas se livrer inutilement.
A sa grande surprise, Hector avait finalement suivi.
L'influence du jeune rebelle avait dû porter ses fruits, mais son corpulent camarade semblait se demander ce qu'il était en train de faire.
Et voilà que les deux jeunes gens se retrouvaient en face à face avec un Fu Wong revenu au calme et une caméra prête à leur sauter à la gorge à la moindre déclaration fracassante.
Essayant de formater son discours, Jeckel fit appel à ses maigres souvenirs d'école, et tenta une tirade d'équilibriste (aveugle, et prêt à un double carpé arrière sur le dos d'une chèvre).
"Bon, avant toute chose moi-même et mon ami aimerions savoir à qui nous avons à faire. Êtes-vous un mutant, à quel titre participer vous à cette émission, et quels sont les gains en jeu ? Je parle pas nécessairement du million, mais je parle absolument pas de vérité intérieure. Vous comprenez bien que si nous prenons le risque de nous aventurer là dedans nous voulons être sûr que nous serons rétribués à notre juste valeur."
Jeckel s'arrêta quelques instants. Il reprit son souffle, et mis ses idées juste assez en place pour se rendre compte qu'au côté d'Hector il devait surement passer pour un simple petit escroc. Ce qu'il était par nécessité, soit dit en passant, mais cette image - bien que parfaite pour sa couverture auprès de son ami - portait préjudice à sa collecte d'information. Il fallait qu'il arrête de parler d'argent et qu'il fasse une allusion toute en finesse à sa condition de mutant.
"Cependant, il se pourrait, si nous parvenons à une entente, que nous ayons à vous offrir, peut être, des choses qui pourraient, éventuellement, vous intéresser. Des trucs... bizarres, quoi... Est-ce que c'est payé d'avance ?"
Finissant sa réplique, le jeune homme leva un sourcil interrogateur, qui au fond de lui signifiait en vérité :
*Mais qu'est-ce que je viens de dire ? Mais qu'est-ce que je suis en train de raconter ?*
Il commençait à regretter la présence d'Hector qui, à coup sûr, allait se fiche de lui pendant des semaines.
Cela était probablement lié à la façon d'être de l'animateur, pour le moins inquiétante, mais le fait qu'il soit le seul à réagir laissa Jeckel à penser qu'il ferait bien de se méfier. Et de ne pas se livrer inutilement.
A sa grande surprise, Hector avait finalement suivi.
L'influence du jeune rebelle avait dû porter ses fruits, mais son corpulent camarade semblait se demander ce qu'il était en train de faire.
Et voilà que les deux jeunes gens se retrouvaient en face à face avec un Fu Wong revenu au calme et une caméra prête à leur sauter à la gorge à la moindre déclaration fracassante.
Essayant de formater son discours, Jeckel fit appel à ses maigres souvenirs d'école, et tenta une tirade d'équilibriste (aveugle, et prêt à un double carpé arrière sur le dos d'une chèvre).
"Bon, avant toute chose moi-même et mon ami aimerions savoir à qui nous avons à faire. Êtes-vous un mutant, à quel titre participer vous à cette émission, et quels sont les gains en jeu ? Je parle pas nécessairement du million, mais je parle absolument pas de vérité intérieure. Vous comprenez bien que si nous prenons le risque de nous aventurer là dedans nous voulons être sûr que nous serons rétribués à notre juste valeur."
Jeckel s'arrêta quelques instants. Il reprit son souffle, et mis ses idées juste assez en place pour se rendre compte qu'au côté d'Hector il devait surement passer pour un simple petit escroc. Ce qu'il était par nécessité, soit dit en passant, mais cette image - bien que parfaite pour sa couverture auprès de son ami - portait préjudice à sa collecte d'information. Il fallait qu'il arrête de parler d'argent et qu'il fasse une allusion toute en finesse à sa condition de mutant.
"Cependant, il se pourrait, si nous parvenons à une entente, que nous ayons à vous offrir, peut être, des choses qui pourraient, éventuellement, vous intéresser. Des trucs... bizarres, quoi... Est-ce que c'est payé d'avance ?"
Finissant sa réplique, le jeune homme leva un sourcil interrogateur, qui au fond de lui signifiait en vérité :
*Mais qu'est-ce que je viens de dire ? Mais qu'est-ce que je suis en train de raconter ?*
Il commençait à regretter la présence d'Hector qui, à coup sûr, allait se fiche de lui pendant des semaines.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Jeu 3 Sep 2009 - 12:40
Une fois les deux garçons à l'intérieur, leurs "hôtes" laissèrent la porte coulissante ouverte, sûrement par souci de luminosité. Les quelques jeunes qui s'attardaient encore aux abords de la camionnette dévisagèrent Jeckel et Hector dans un mélange d'incompréhension et de soudaine hostilité. Jalousie, mutanophobie ? Difficile à dire.
Wong semblait amusé par les deux gaillards. Il laissa retentir un rire maniéré.
"Je vois qu'on n'a pas sa langue dans sa poche." commenta-t-il en arquant les sourcils, que l'on devinait épilés avec soin.
"Je m'appelle Fu Wong, et je suis le seul, l'unique présentateur de Mute Ants. J'officie depuis quelques temps aux quatre coins du monde pour effectuer les recrutements des mutants en lice pour le million. Etant donné que je ne participe pas, la question de ma mutanité n'a aucun intérêt." expliqua-t-il avec légèreté sur un ton badin.
"Maintenant, il va de soi que seul le vainqueur de l'émission remportera le jackpot. Après, chacun voit le bénéfice où il le souhaite : pour certains ce sera une chance de passer à l'antenne, pour d'autres de montrer les mutants sous un jour flatteur au monde entier... A vous de voir. Nous vous offrons la chance de votre vie ; si ça ne vous intéresse pas, j'ai encore de nombreux mutants à auditionner un peu partout." ajouta-t-il avec un clin d'oeil. Son regard coquin se posa sur Hector, qui semblait on ne peut plus mal à l'aise.
"Z'êtes pas d'ici, vous et vos clowns. Comme ça se fait qu'on a jamais entendu parler de votre émission, là ?" rétorqua Hector, sur la défensive.
"C'est bien simple, les Etats-Unis, aussi anti-mutants soient-ils, ne consentiront jamais à donner un impact médiatique au phénomène mutant. Dieu bénisse l'Amérique, ce n'est pas perdu pour tout le monde ! La Chine est à la pointe de l'avant-gardisme, elle est prête à offrir son heure de gloire à des êtres exceptionnels, des êtres comme vous, peut-être ?" expliqua le Chinois en penchant légèrement la tête sur le côté à la fin de son discours, comme pour encourager les adolescents à se confier.
Wong semblait amusé par les deux gaillards. Il laissa retentir un rire maniéré.
"Je vois qu'on n'a pas sa langue dans sa poche." commenta-t-il en arquant les sourcils, que l'on devinait épilés avec soin.
"Je m'appelle Fu Wong, et je suis le seul, l'unique présentateur de Mute Ants. J'officie depuis quelques temps aux quatre coins du monde pour effectuer les recrutements des mutants en lice pour le million. Etant donné que je ne participe pas, la question de ma mutanité n'a aucun intérêt." expliqua-t-il avec légèreté sur un ton badin.
"Maintenant, il va de soi que seul le vainqueur de l'émission remportera le jackpot. Après, chacun voit le bénéfice où il le souhaite : pour certains ce sera une chance de passer à l'antenne, pour d'autres de montrer les mutants sous un jour flatteur au monde entier... A vous de voir. Nous vous offrons la chance de votre vie ; si ça ne vous intéresse pas, j'ai encore de nombreux mutants à auditionner un peu partout." ajouta-t-il avec un clin d'oeil. Son regard coquin se posa sur Hector, qui semblait on ne peut plus mal à l'aise.
"Z'êtes pas d'ici, vous et vos clowns. Comme ça se fait qu'on a jamais entendu parler de votre émission, là ?" rétorqua Hector, sur la défensive.
"C'est bien simple, les Etats-Unis, aussi anti-mutants soient-ils, ne consentiront jamais à donner un impact médiatique au phénomène mutant. Dieu bénisse l'Amérique, ce n'est pas perdu pour tout le monde ! La Chine est à la pointe de l'avant-gardisme, elle est prête à offrir son heure de gloire à des êtres exceptionnels, des êtres comme vous, peut-être ?" expliqua le Chinois en penchant légèrement la tête sur le côté à la fin de son discours, comme pour encourager les adolescents à se confier.
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Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Ven 4 Sep 2009 - 0:42
La Chine.
Mince, Jeckel, ne s'attendait pas à ça.
Son père ne s'en était pas enfui pour rien. Si un individu de son espèce s'était senti persécuté là-bas, quelle envie pourrait avoir son "gentil" fiston d'y mettre les pieds ?
De plus, aux dernières nouvelles, aux massacres des libres penseurs avait suivi le massacre des mutants...
Guère rassurant.
Un éclair de lucidité traversa son crâne, et Jeckel eu la vision fugitive de marchand de viande au gène x à la place de ses interlocuteurs, à moins qu'ils ne soient en train d'organiser un grand jeu de massacre entre hasards de l'évolution..
Le jeu de mot sur le titre de l'émission lui évoqua soudain autre chose qu'un jeu de mot sympathique. Est-ce que c'était lui et ses semblables les fourmis muettes, donc à faire taire ?
Ayant la sensation d'être pris dans un traquenard, et finalement heureux de ne s'être qu'emmêler les pinceaux jusque là, Jeckel fit le point sur les différentes informations qu'il avait collectées. Il n'était pas très futé, mais il s'aperçut qu'il avait à faire à :
*Un présentateur vedette qui sillonne lui-même les quartiers pauvres...
Une émission de télé-réalité dont le concept reste à définir...
Se déroulant à l'autre bout du monde, et donc inconnue en Amérique...
Dans un pays exterminant les mutants...*
Cette histoire puait le mauvais plan à plein nez.
Il ne pouvait plus jouer que d'une carte, la confrontation direct pour se sortir de cette situation.
"La Chine, c'est quoi cette blague ? Vous compter me faire croire que vous voulez tourner et diffuser dans un pays qui organise l'extermination des gens que vous essayez de recruter ? Y'a quelque chose de vraiment pas net !"
Puis, plus incisif :
"Je vais vous la faire courte, rien ne me prouve que vous êtes ce que vous dites. Et moi je n'ai pas besoin de prouver ce que je suis...", un temps mort plus tard, tendant la main vers les badauds, "...à savoir quelqu'un de respecté dans mon quartier. Maintenant j'aimerais savoir une chose, qu'est-ce qui vous a - réellement - donné le culot de vous enfoncer dans mon monde ?"
Une idée illumina le visage du jeune homme, et un sourire cynique la remplaça :
"Après, si c'est vraiment du mutant que vous cherchez, je peux vous en trouver, vous savez, il y a de tout par chez nous. Mais il va falloir jouer carte sur table, et arrêter d'essayer de me faire croire aux rêves télévisuels."
Mince, Jeckel, ne s'attendait pas à ça.
Son père ne s'en était pas enfui pour rien. Si un individu de son espèce s'était senti persécuté là-bas, quelle envie pourrait avoir son "gentil" fiston d'y mettre les pieds ?
De plus, aux dernières nouvelles, aux massacres des libres penseurs avait suivi le massacre des mutants...
Guère rassurant.
Un éclair de lucidité traversa son crâne, et Jeckel eu la vision fugitive de marchand de viande au gène x à la place de ses interlocuteurs, à moins qu'ils ne soient en train d'organiser un grand jeu de massacre entre hasards de l'évolution..
Le jeu de mot sur le titre de l'émission lui évoqua soudain autre chose qu'un jeu de mot sympathique. Est-ce que c'était lui et ses semblables les fourmis muettes, donc à faire taire ?
Ayant la sensation d'être pris dans un traquenard, et finalement heureux de ne s'être qu'emmêler les pinceaux jusque là, Jeckel fit le point sur les différentes informations qu'il avait collectées. Il n'était pas très futé, mais il s'aperçut qu'il avait à faire à :
*Un présentateur vedette qui sillonne lui-même les quartiers pauvres...
Une émission de télé-réalité dont le concept reste à définir...
Se déroulant à l'autre bout du monde, et donc inconnue en Amérique...
Dans un pays exterminant les mutants...*
Cette histoire puait le mauvais plan à plein nez.
Il ne pouvait plus jouer que d'une carte, la confrontation direct pour se sortir de cette situation.
"La Chine, c'est quoi cette blague ? Vous compter me faire croire que vous voulez tourner et diffuser dans un pays qui organise l'extermination des gens que vous essayez de recruter ? Y'a quelque chose de vraiment pas net !"
Puis, plus incisif :
"Je vais vous la faire courte, rien ne me prouve que vous êtes ce que vous dites. Et moi je n'ai pas besoin de prouver ce que je suis...", un temps mort plus tard, tendant la main vers les badauds, "...à savoir quelqu'un de respecté dans mon quartier. Maintenant j'aimerais savoir une chose, qu'est-ce qui vous a - réellement - donné le culot de vous enfoncer dans mon monde ?"
Une idée illumina le visage du jeune homme, et un sourire cynique la remplaça :
"Après, si c'est vraiment du mutant que vous cherchez, je peux vous en trouver, vous savez, il y a de tout par chez nous. Mais il va falloir jouer carte sur table, et arrêter d'essayer de me faire croire aux rêves télévisuels."
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Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Ven 4 Sep 2009 - 16:44
Wong arqua un sourcil devant la soudaine agressivité de son interlocuteur. Puis son visage se dégagea, et il se contenta d'un sourire en coin.
"Pas exactement, non. Le tournage s'effectuera au large de la Chine, sur une île neutre à mi-chemin entre le continent et Okinawa. Si l'objectif de mes producteurs était d'exterminer les mutants pour le compte du gouvernement, tu crois vraiment que je recruterais également des ressortissants étrangers ?" souleva le présentateur avec une moue condescendante.
"Je vais également te la faire courte, car mon temps est précieux : que tu sois respecté dans ton quartier, crève la faim ou fils à papa dans une banlieue proprette de LA m'importe peu, Zorro. Je suis venu recruter des mutants volontaires pour participer à l'émission, et je n'ai pas à me justifier pour ça. C'est bien vous qui êtes venus me voir, je me trompe ? Si vous n'êtes pas intéressés par ce que j'ai à vous offrir, retournez donc jouer à qui pisse le plus loin dans votre cité plutôt que de me faire perdre mon temps."
Il ponctua ses derniers mots en regardant Hector droit dans les yeux.
"Ling, dis aux gars qu'on décolle dans 5 minutes." ajouta-t-il à son caméraman après avoir regardé sa Rollex.
"Pas exactement, non. Le tournage s'effectuera au large de la Chine, sur une île neutre à mi-chemin entre le continent et Okinawa. Si l'objectif de mes producteurs était d'exterminer les mutants pour le compte du gouvernement, tu crois vraiment que je recruterais également des ressortissants étrangers ?" souleva le présentateur avec une moue condescendante.
"Je vais également te la faire courte, car mon temps est précieux : que tu sois respecté dans ton quartier, crève la faim ou fils à papa dans une banlieue proprette de LA m'importe peu, Zorro. Je suis venu recruter des mutants volontaires pour participer à l'émission, et je n'ai pas à me justifier pour ça. C'est bien vous qui êtes venus me voir, je me trompe ? Si vous n'êtes pas intéressés par ce que j'ai à vous offrir, retournez donc jouer à qui pisse le plus loin dans votre cité plutôt que de me faire perdre mon temps."
Il ponctua ses derniers mots en regardant Hector droit dans les yeux.
"Ling, dis aux gars qu'on décolle dans 5 minutes." ajouta-t-il à son caméraman après avoir regardé sa Rollex.
- InvitéInvité
Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Sam 5 Sep 2009 - 17:32
Fu Wong commençait à perdre de son flegme, ce qui n'était pas pour déplaire à Jeckel. Ce dernier fut étonné de voir que l'allusion à la sécurité précaire du lieu pour une équipe télé n'avait pas aussi bien réussi qu'il aurait pu l'espérer. Le présentateur avait donné des instructions pour se préparer à se carapater, mais il n'avait pas réellement tenté de mettre fin à la conversation, et semblait sûr de lui. Ce qui signifiait soit qu'il était inconscient, soit qu'il possédait bien des pouvoirs, lui permettant de ne pas s'inquiéter d'un passage à tabac par une bande de gamins.
De plus il les provoquait en affichant une montre qui à elle seul aurait permis à tout le quartier de manger pendant un mois. Si jamais ce type n'était qu'un bonimenteur, Jeckel n'aurait qu'à se l'approprier, cela serait un juste retour des choses.
L'histoire racontée par ce personnage ne tenait toujours pas debout au sens de l'adolescent, mais si cet homme connaissait vraiment le monde mutant, il pourrait probablement lui indiquer des contacts qui lui permettraient de comprendre son pouvoir, et d'apprendre à l'utiliser. Nettement plus intéressant qu'une émission dont il mettait l'existence en doute et qu'un gain théorique à la probabilité minime.
Il demanda alors à Hector :
"Il va falloir que je parle seul à seul avec ce mec. Accompagne donc M. Ling auprès de son équipe, et si tu peux te rendre utile te gène pas."
Il ponctua sa phrase d'un clin d'œil, qui signifiait aussi bien, soit sympa, fait ce que je te dis, que, dans la foulée va voir si tu ne peux rien mettre de côté.
Avant que ne réagisse Hector, il ajouta à l'adresse de Fu Wong :
"En effet, c'est bien moi qui suis venu causer, et à juste titre. Maintenant que je me suis fait mon idée, on peut passer aux choses sérieuses. Par contre, je ne sais pas qui vous a parlé de nos petits concours, et je veux bien croire que vous soyez impressionné, 5m20 ça fait son petit effet, mais il ne faut pas que vous vous arrêtiez à ça. J'ai bien d'autres talents !"
De plus il les provoquait en affichant une montre qui à elle seul aurait permis à tout le quartier de manger pendant un mois. Si jamais ce type n'était qu'un bonimenteur, Jeckel n'aurait qu'à se l'approprier, cela serait un juste retour des choses.
L'histoire racontée par ce personnage ne tenait toujours pas debout au sens de l'adolescent, mais si cet homme connaissait vraiment le monde mutant, il pourrait probablement lui indiquer des contacts qui lui permettraient de comprendre son pouvoir, et d'apprendre à l'utiliser. Nettement plus intéressant qu'une émission dont il mettait l'existence en doute et qu'un gain théorique à la probabilité minime.
Il demanda alors à Hector :
"Il va falloir que je parle seul à seul avec ce mec. Accompagne donc M. Ling auprès de son équipe, et si tu peux te rendre utile te gène pas."
Il ponctua sa phrase d'un clin d'œil, qui signifiait aussi bien, soit sympa, fait ce que je te dis, que, dans la foulée va voir si tu ne peux rien mettre de côté.
Avant que ne réagisse Hector, il ajouta à l'adresse de Fu Wong :
"En effet, c'est bien moi qui suis venu causer, et à juste titre. Maintenant que je me suis fait mon idée, on peut passer aux choses sérieuses. Par contre, je ne sais pas qui vous a parlé de nos petits concours, et je veux bien croire que vous soyez impressionné, 5m20 ça fait son petit effet, mais il ne faut pas que vous vous arrêtiez à ça. J'ai bien d'autres talents !"
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Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Dim 6 Sep 2009 - 1:21
Hector accueillit les paroles de Jeckel avec soulagement ; il ne se fit pas prier pour descendre de la camionnette, comme si la perspective d'un larcin, aussi minable soit-il, le motivait plus qu'un million proposé par l'étrange individu chinois.
Wong prêta de nouveau oreille à Jeckel, non sans une pointe d'agacement devant ses singeries.
"Si c'est ça ton pouvoir mutant, j'ai bien peur que tu ne puisses pas participer à l'émission." commenta-t-il en croisant les bras sur sa poitrine.
"Ma foi, il te reste les 5 minutes pour me convaincre. Passons aux choses sérieuses, comme tu l'as si bien dit. Si tu commençais par te présenter ?"
Sur ces mots, il sortit son téléphone portable, et visa Jeckel avec, probablement pour enregistrer la conversation. Hector et Ling, quant à eux, les laissèrent seuls.
Wong prêta de nouveau oreille à Jeckel, non sans une pointe d'agacement devant ses singeries.
"Si c'est ça ton pouvoir mutant, j'ai bien peur que tu ne puisses pas participer à l'émission." commenta-t-il en croisant les bras sur sa poitrine.
"Ma foi, il te reste les 5 minutes pour me convaincre. Passons aux choses sérieuses, comme tu l'as si bien dit. Si tu commençais par te présenter ?"
Sur ces mots, il sortit son téléphone portable, et visa Jeckel avec, probablement pour enregistrer la conversation. Hector et Ling, quant à eux, les laissèrent seuls.
- InvitéInvité
Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Dim 6 Sep 2009 - 18:48
Dans la camionnette, un duo stylistiquement décadent était maintenant en tête-à-tête. Jeckel n'avait toujours aucune confiance en son interlocuteur, mais il décida malgré tout de montrer patte blanche et de faire mine de rentrer dans son jeu. Il pourrait toujours feindre le mensonge, se disait-il.
S'il voulait faire parler Fu Wong, il se devait de le rassurer sur son état, ce qui n'avait pas été le cas jusqu'à là, en espérant que celui-ci serait dans le même état d'esprit.
"Bien, bien... Tu veux que je me présente alors, me voilà. Jeckel. Et comme tu l'as compris, je suis, disons un peu différent du commun des mortels. Pas que je sois immortel, à ce que je sache, mais il m'arrive des choses plutôt bizarres. Du genre pas vraiment beaucoup de bruit pour rien. Allez, je rentre un poil dans les détails, pour attiser ta curiosité. Pour faire simple, si l'envie m'en prend, je pourrais t'assommer presque sans bouger le petit doigt. C'est plutôt fun, mais avec l'image que se trimballe les autres type comme moi, ça ne pousse pas à en abuser. Comment ça marche, ce qui se passe, je ne sais pas exactement."
Il marqua un temps, c'était le moment de renvoyer la balle.
"Pas plus que ce que fait le présentateur vedette d'une télé-réalité chinoise dans un quartier mal famé de Detroit. Dis-moi, tu m'expliquerais le concept de l'émission plus en détail, ça me permettrait d'adapter ma présentation."
Il ponctua sa phrase d'un large sourire, se voulant naïf et pencha légèrement la tête sur le côté, dans l'attente de la réponse.
S'il voulait faire parler Fu Wong, il se devait de le rassurer sur son état, ce qui n'avait pas été le cas jusqu'à là, en espérant que celui-ci serait dans le même état d'esprit.
"Bien, bien... Tu veux que je me présente alors, me voilà. Jeckel. Et comme tu l'as compris, je suis, disons un peu différent du commun des mortels. Pas que je sois immortel, à ce que je sache, mais il m'arrive des choses plutôt bizarres. Du genre pas vraiment beaucoup de bruit pour rien. Allez, je rentre un poil dans les détails, pour attiser ta curiosité. Pour faire simple, si l'envie m'en prend, je pourrais t'assommer presque sans bouger le petit doigt. C'est plutôt fun, mais avec l'image que se trimballe les autres type comme moi, ça ne pousse pas à en abuser. Comment ça marche, ce qui se passe, je ne sais pas exactement."
Il marqua un temps, c'était le moment de renvoyer la balle.
"Pas plus que ce que fait le présentateur vedette d'une télé-réalité chinoise dans un quartier mal famé de Detroit. Dis-moi, tu m'expliquerais le concept de l'émission plus en détail, ça me permettrait d'adapter ma présentation."
Il ponctua sa phrase d'un large sourire, se voulant naïf et pencha légèrement la tête sur le côté, dans l'attente de la réponse.
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Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Lun 7 Sep 2009 - 17:35
Wong semblait absorbé par la concentration, tandis qu'il filmait Jeckel faire son petit show.
"C'est assez vague ça comme pouvoir, tu assommes les gens à distance ? Enfin, nous y reviendrons plus tard." commenta le présentateur, la mine perplexe.
"Enfin une question pertinente." souligna-t-il, braquant toujours son téléphone sur Jeckel alors qu'il reprenait la parole. "Le principe de l'émission est simple : les candidats sont transportés sur une île ; chaque semaine pendant 10 semaines, ils devront réussir des épreuves, le tout de la façon la plus spectaculaire possible, afin que les spectateurs votent pour eux en masse. Chaque semaine, un candidat est éliminé. Le finaliste remporte le pactole." expliqua Wong, avec un regain d'animation. Il eut un sourire devant la méfiance de Jeckel.
"Tu n'as jamais trouvé injuste que ce soient toujours des gens qui n'en avaient pas besoin qui gagnaient au lotto ? Je ne suis qu'un justicier, en fin de compte, et mes armes sont les médias. Mais ne te méprends pas, avant de venir ici, j'ai auditionné d'autres candidats d'horizons très divers."
Wong semblait plutôt fier de son travail, à l'écouter.
"Bien reprenons. Je vais te poser des questions un peu plus personnelles. Notre but est de déterminer si ton profil correspond à ce que nous recherchons. Ce qui intéresse les spectateurs dans la télé-réalité, c'est les personnes uniques, qui ont une histoire propre et à laquelle ils pourront s'identifier. Bon bien sûr, avoir le charisme de Jagal Pimp aide toujours à gratter quelques votes, mais il ne faut pas sous-estimer l'impact de l'historique personnel des candidats : bien souvent, c'est lui qui fait la différence. Que peux-tu me dire sur toi qui sensibiliserait le public à ta cause ? Un drame familial, un amour d'enfance, un rêve qui ne se réalisera que grâce au prix de Mute Ants... Peux-tu également m'expliquer ce qui t'a donné envie de participer à l'émission ?"
"C'est assez vague ça comme pouvoir, tu assommes les gens à distance ? Enfin, nous y reviendrons plus tard." commenta le présentateur, la mine perplexe.
"Enfin une question pertinente." souligna-t-il, braquant toujours son téléphone sur Jeckel alors qu'il reprenait la parole. "Le principe de l'émission est simple : les candidats sont transportés sur une île ; chaque semaine pendant 10 semaines, ils devront réussir des épreuves, le tout de la façon la plus spectaculaire possible, afin que les spectateurs votent pour eux en masse. Chaque semaine, un candidat est éliminé. Le finaliste remporte le pactole." expliqua Wong, avec un regain d'animation. Il eut un sourire devant la méfiance de Jeckel.
"Tu n'as jamais trouvé injuste que ce soient toujours des gens qui n'en avaient pas besoin qui gagnaient au lotto ? Je ne suis qu'un justicier, en fin de compte, et mes armes sont les médias. Mais ne te méprends pas, avant de venir ici, j'ai auditionné d'autres candidats d'horizons très divers."
Wong semblait plutôt fier de son travail, à l'écouter.
"Bien reprenons. Je vais te poser des questions un peu plus personnelles. Notre but est de déterminer si ton profil correspond à ce que nous recherchons. Ce qui intéresse les spectateurs dans la télé-réalité, c'est les personnes uniques, qui ont une histoire propre et à laquelle ils pourront s'identifier. Bon bien sûr, avoir le charisme de Jagal Pimp aide toujours à gratter quelques votes, mais il ne faut pas sous-estimer l'impact de l'historique personnel des candidats : bien souvent, c'est lui qui fait la différence. Que peux-tu me dire sur toi qui sensibiliserait le public à ta cause ? Un drame familial, un amour d'enfance, un rêve qui ne se réalisera que grâce au prix de Mute Ants... Peux-tu également m'expliquer ce qui t'a donné envie de participer à l'émission ?"
- InvitéInvité
Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Mer 9 Sep 2009 - 10:54
Jeckel écouta avec attention les explications de Wong. Il connaissait dorénavant le principe de l'émission Mute Ants, mais étonnamment ne se sentait pas plus avancé pour autant.
Des épreuves et des gens qui votent.
Une probabilité de gain de dix pour cent.
Avec un peu de chance des duels seraient de la partie, mais pour ce qui était des jeux basés sur la vitesse, la précision, l'équilibre, l'intelligence ou la vie sauvage, il ne se sentait franchement pas en capacité de rivaliser avec d'autres concurrents. Comment son pouvoir - qu'il définissait comme le fait de pousser des cris qui font mal - pouvait-il l'aider dans l'optique d'un jeu à multi-épreuves ?
Il lui restait heureusement le charisme. Et cela, en tout cas il en était persuadé, il en avait à revendre.
Jeckel, se méfiant toujours autant de son vis-à-vis, reçu presque comme un soulagement sa tirade de "justicier". Cette justice face au lotto était bien éloignée de son sens des valeurs. Pour lui, il s'agissait enfin de vrais phrases de sale présentateur télé ! Hypocrites à souhait, faisant passer ses désirs d'audimat pour les désirs du monde entier.
Il était donc possible qu'il soit bien ce qu'il prétendait être, malgré les incohérences que Jeckel tenaient déjà pour acquissent.
Alors, il lui fallait continuer leur petit jeu.
Maintenant, c'était une accroche personnelle qu'il devait fournir. Il hésita un instant à parler d'Octavius, mais se rappela comment finissait l'histoire. Les flaques de sang ce n'était pas forcément très vendeur.
Il se résolut alors à tenir ce discours :
"Mon histoire... rien de très intéressant. J'ai jamais espéré autre chose que voir le lendemain, alors, les rêves et les amours... j'ai jamais vraiment connu... C'était plutôt le sommeil et les filles d'un soir, quand tu as le ventre plein, ou quelques tickets à claquer. Heureusement, on comble les manques par la chaleur humaine, ici c'est une fournaise quand on sait avec qui parler. Du coup, si j'avais la chance de gagner Mute Ants, j'utiliserais les gains pour améliorer la vie des gens par ici. Vivre, c'est pas facile quand ta préoccupation c'est de survivre, et dans le coin, on est plus travaillé par la faim que par le besoin de spiritualité. Pour être honnête, je sais pas comment je ferais pour changer les choses, si j'avais de l'argent. J'en ai jamais eu. Sortir ma mère de son mobil-home et lui offrir la vie qu'elle mérite, ça c'est sûr ! Mais après, pour tous ces gamins...", il fit un geste circulaire du bras, incitant la mini-caméra à se lancer dans un travelling sur la pauvreté environnante, "...pour qui un jour ou l'autre le choix sera à faire entre le vol et le meurtre, j'aimerais pouvoir faire quelque chose de durable. Comme ce que j'aurais voulu qu'on fasse pour moi il y a longtemps."
Bon Dieu, que c'était beau, il se serait presque collé la larme à l'œil tout seul ! Il reprit la parole :
"Euh, pour ce qui est de ma participation à l'émission, ben c'est toi qui m'en a donné l'envie. Il y a cinq minutes je ne savais pas qu'elle existait. Quand tu vois passer un type qui hurle 'je fais de votre handicap une chance', on saute dessus ! On réfléchit après." expliqua Jeckel, gêné de ne pas avoir une meilleure réponse à donner.
"Par contre j'ai un souci, c'est que mon pouvoir, je le maitrise pas bien... Des fois, il marche pas, d'autres fois il se déclenche sans que je ne le veuille, sous le coup d'une émotion surtout. La raison principale pour laquelle je t'ai abordé, c'est que je ne sais pas quoi en faire, et j'espérais que tu saurais m'aider. Ou me présenter des gens qui connaissent le sujet, ici, ce genre de trucs, c'est presque tabou."
Des épreuves et des gens qui votent.
Une probabilité de gain de dix pour cent.
Avec un peu de chance des duels seraient de la partie, mais pour ce qui était des jeux basés sur la vitesse, la précision, l'équilibre, l'intelligence ou la vie sauvage, il ne se sentait franchement pas en capacité de rivaliser avec d'autres concurrents. Comment son pouvoir - qu'il définissait comme le fait de pousser des cris qui font mal - pouvait-il l'aider dans l'optique d'un jeu à multi-épreuves ?
Il lui restait heureusement le charisme. Et cela, en tout cas il en était persuadé, il en avait à revendre.
Jeckel, se méfiant toujours autant de son vis-à-vis, reçu presque comme un soulagement sa tirade de "justicier". Cette justice face au lotto était bien éloignée de son sens des valeurs. Pour lui, il s'agissait enfin de vrais phrases de sale présentateur télé ! Hypocrites à souhait, faisant passer ses désirs d'audimat pour les désirs du monde entier.
Il était donc possible qu'il soit bien ce qu'il prétendait être, malgré les incohérences que Jeckel tenaient déjà pour acquissent.
Alors, il lui fallait continuer leur petit jeu.
Maintenant, c'était une accroche personnelle qu'il devait fournir. Il hésita un instant à parler d'Octavius, mais se rappela comment finissait l'histoire. Les flaques de sang ce n'était pas forcément très vendeur.
Il se résolut alors à tenir ce discours :
"Mon histoire... rien de très intéressant. J'ai jamais espéré autre chose que voir le lendemain, alors, les rêves et les amours... j'ai jamais vraiment connu... C'était plutôt le sommeil et les filles d'un soir, quand tu as le ventre plein, ou quelques tickets à claquer. Heureusement, on comble les manques par la chaleur humaine, ici c'est une fournaise quand on sait avec qui parler. Du coup, si j'avais la chance de gagner Mute Ants, j'utiliserais les gains pour améliorer la vie des gens par ici. Vivre, c'est pas facile quand ta préoccupation c'est de survivre, et dans le coin, on est plus travaillé par la faim que par le besoin de spiritualité. Pour être honnête, je sais pas comment je ferais pour changer les choses, si j'avais de l'argent. J'en ai jamais eu. Sortir ma mère de son mobil-home et lui offrir la vie qu'elle mérite, ça c'est sûr ! Mais après, pour tous ces gamins...", il fit un geste circulaire du bras, incitant la mini-caméra à se lancer dans un travelling sur la pauvreté environnante, "...pour qui un jour ou l'autre le choix sera à faire entre le vol et le meurtre, j'aimerais pouvoir faire quelque chose de durable. Comme ce que j'aurais voulu qu'on fasse pour moi il y a longtemps."
Bon Dieu, que c'était beau, il se serait presque collé la larme à l'œil tout seul ! Il reprit la parole :
"Euh, pour ce qui est de ma participation à l'émission, ben c'est toi qui m'en a donné l'envie. Il y a cinq minutes je ne savais pas qu'elle existait. Quand tu vois passer un type qui hurle 'je fais de votre handicap une chance', on saute dessus ! On réfléchit après." expliqua Jeckel, gêné de ne pas avoir une meilleure réponse à donner.
"Par contre j'ai un souci, c'est que mon pouvoir, je le maitrise pas bien... Des fois, il marche pas, d'autres fois il se déclenche sans que je ne le veuille, sous le coup d'une émotion surtout. La raison principale pour laquelle je t'ai abordé, c'est que je ne sais pas quoi en faire, et j'espérais que tu saurais m'aider. Ou me présenter des gens qui connaissent le sujet, ici, ce genre de trucs, c'est presque tabou."
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Mer 9 Sep 2009 - 18:39
Alors que Jeckel présentait brièvement sa situation précaire, le visage de Wong s'éclaira.
"Mon petit Jeckel, t'as bien failli me faire pleurer." releva le présentateur avec une mine réjouie. "Ton histoire me plaît, je pense qu'elle a un bon potentiel, mais comme je ne suis pas le seul à décider, il faudra tout de même que je montre ton audition aux producteurs." expliqua-t-il.
"Les candidats jouent avec leur potentiel de départ dans Mute Ants, si tu veux participer, il faudra t'améliorer sur le tas, mais tu seras entouré de mutants comme toi, c'est déjà un plus. Et ton ami, là, vous n'en parlez pas ?" s'enquit-il à propos d'Hector, tout en farfouillant dans la poche au dos du siège conducteur de la camionnette. Il en sortit un presse-papiers. Etait épinglée dessus une fiche de candidature tout ce qu'il y avait de plus classique, demandant des informations basiques telles que les coordonnées, etc.
"Tiens, remplis ça. On te recontactera quand la sélection sera terminée."
"Mon petit Jeckel, t'as bien failli me faire pleurer." releva le présentateur avec une mine réjouie. "Ton histoire me plaît, je pense qu'elle a un bon potentiel, mais comme je ne suis pas le seul à décider, il faudra tout de même que je montre ton audition aux producteurs." expliqua-t-il.
"Les candidats jouent avec leur potentiel de départ dans Mute Ants, si tu veux participer, il faudra t'améliorer sur le tas, mais tu seras entouré de mutants comme toi, c'est déjà un plus. Et ton ami, là, vous n'en parlez pas ?" s'enquit-il à propos d'Hector, tout en farfouillant dans la poche au dos du siège conducteur de la camionnette. Il en sortit un presse-papiers. Etait épinglée dessus une fiche de candidature tout ce qu'il y avait de plus classique, demandant des informations basiques telles que les coordonnées, etc.
"Tiens, remplis ça. On te recontactera quand la sélection sera terminée."
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Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Jeu 10 Sep 2009 - 21:28
Apparemment l'histoire pathétique de Jeckel avait fait un effet bœuf. Le visage radieux de Fu Wong était là pour en attester.
Satisfait, le jeune homme réajusta son badge, se redressant, et écouta la vedette lui apprendre qu'il devrait faire avec son pouvoir en développement.
Il aurait préféré un peu d'aide, mais un premier pas dans un nouveau monde est avant tout un premier pas.
Jeckel récupéra la fiche d'inscription et se mit à griffonner les renseignements demandés.
Concernant Hector il répondit :
"Le gros de tout à l'heure ? Non laisse tomber, il m'a suivi par habitude. Il a beau être super adipeux, je ne pense pas que ce soit considéré comme une mutation. Quoi qu'à le voir on pourrait se demander... Bref, c'est juste mon pote."
Changeant de sujet :
"Tant que j'y pense, est-ce qu'il y a quelque chose d'autre que je devrais savoir ? Je demande ça des fois que sur l'île on soit sensé se débrouiller seul pour survivre, ou s'entretuer. Ou que lors d'une élimination le concurrent soit confié au bon soin du gouvernement chinois... Ça peut être rigolo tout ça mais tant qu'à faire je préfère m'éviter les surprises ! Plus sérieusement, ce serait bien si je pouvais me renseigner un peu plus sur ce jeu et sur son évolution. Une adresse internet peut être ?", demanda Jeckel, soucieux de se lancer avec si peu d'information.
Satisfait, le jeune homme réajusta son badge, se redressant, et écouta la vedette lui apprendre qu'il devrait faire avec son pouvoir en développement.
Il aurait préféré un peu d'aide, mais un premier pas dans un nouveau monde est avant tout un premier pas.
Jeckel récupéra la fiche d'inscription et se mit à griffonner les renseignements demandés.
Concernant Hector il répondit :
"Le gros de tout à l'heure ? Non laisse tomber, il m'a suivi par habitude. Il a beau être super adipeux, je ne pense pas que ce soit considéré comme une mutation. Quoi qu'à le voir on pourrait se demander... Bref, c'est juste mon pote."
Changeant de sujet :
"Tant que j'y pense, est-ce qu'il y a quelque chose d'autre que je devrais savoir ? Je demande ça des fois que sur l'île on soit sensé se débrouiller seul pour survivre, ou s'entretuer. Ou que lors d'une élimination le concurrent soit confié au bon soin du gouvernement chinois... Ça peut être rigolo tout ça mais tant qu'à faire je préfère m'éviter les surprises ! Plus sérieusement, ce serait bien si je pouvais me renseigner un peu plus sur ce jeu et sur son évolution. Une adresse internet peut être ?", demanda Jeckel, soucieux de se lancer avec si peu d'information.
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Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Ven 11 Sep 2009 - 13:26
Wong eut un sourire en coin lorsque Jeckel avoua la vérité sur le compte d'Hector.
"C'est bien ce qui me semblait." répondit-il en regardant à nouveau sa montre. Il jeta un coup d'oeil à l'extérieur du van. Les curieux s'étaient quelque peu dispersés. En tout cas personne ne semblait faire la queue pour auditionner.
"Il faut croire que seuls les petits gars de chez nous ont du cran." souligna-t-il avec un clin d'oeil vers le jeune sino-américain.
"Pour l'instant, je suis tenu par contrat de ne pas révéler le contenu des épreuves, encore moins aux candidats potentiels, mais ce n'est qu'un jeu télévisé. Vous aurez des vivres et du matériel. Il y aura des épreuves collaboratives, et d'autres compétitives, mais rien qui présente plus de dangers... qu'un match de football américain." expliqua le présentateur, réfléchissant une seconde pour trouver un exemple culturel parlant pour le jeune mutant. Il sortit une carte de visite de sa poche et la tendit à Jeckel. Elle comportait ses coordonnées, ainsi qu'une adresse internet.
"Le site est encore en construction, mais actuellement, il contient globalement ce que je t'ai résumé." dit-il. "Nous allons devoir y aller, on a un planning très strict à respecter. Tu seras tenu au courant sous 48 heures."
A ces mots, Wong descendit du van pour rassembler son équipe. Hector revint près de la camionnette, une expression roublarde sur le visage. Visiblement, il n'avait pas dû chômer, mais il fit comprendre d'un signe de tête à Jeckel qu'il lui montrerait ses trouvailles une fois qu'ils seraient en lieu sûr.
"C'est bien ce qui me semblait." répondit-il en regardant à nouveau sa montre. Il jeta un coup d'oeil à l'extérieur du van. Les curieux s'étaient quelque peu dispersés. En tout cas personne ne semblait faire la queue pour auditionner.
"Il faut croire que seuls les petits gars de chez nous ont du cran." souligna-t-il avec un clin d'oeil vers le jeune sino-américain.
"Pour l'instant, je suis tenu par contrat de ne pas révéler le contenu des épreuves, encore moins aux candidats potentiels, mais ce n'est qu'un jeu télévisé. Vous aurez des vivres et du matériel. Il y aura des épreuves collaboratives, et d'autres compétitives, mais rien qui présente plus de dangers... qu'un match de football américain." expliqua le présentateur, réfléchissant une seconde pour trouver un exemple culturel parlant pour le jeune mutant. Il sortit une carte de visite de sa poche et la tendit à Jeckel. Elle comportait ses coordonnées, ainsi qu'une adresse internet.
"Le site est encore en construction, mais actuellement, il contient globalement ce que je t'ai résumé." dit-il. "Nous allons devoir y aller, on a un planning très strict à respecter. Tu seras tenu au courant sous 48 heures."
A ces mots, Wong descendit du van pour rassembler son équipe. Hector revint près de la camionnette, une expression roublarde sur le visage. Visiblement, il n'avait pas dû chômer, mais il fit comprendre d'un signe de tête à Jeckel qu'il lui montrerait ses trouvailles une fois qu'ils seraient en lieu sûr.
- InvitéInvité
Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Mar 15 Sep 2009 - 5:51
La conversation se terminait et Jeckel restait pantois. Il ne s'attendait pas à ce que tout se passe bien et c'était le cas... Très inhabituel...
Il descendit du van, suivant des yeux Fu Wong qui se préparait à partir et s'arrêta plusieurs secondes sur lui, un sourcil relevé et la mâchoire relâchée, se demandant frénétiquement :
*Mais elle est ou l'arnaque ? Punaise, il croit vraiment à son délire ou quoi ? Mais si c'est vrai, qu'est-ce que je vais aller faire sur une île déserte à la télé ? C'est moi le taré !*
Il jeta un œil sur la petite carte que lui avait donné son interlocuteur. Une adresse internet était bien présente, un site bidon restait une possibilité, mais le complot devenait de moins en moins crédible. Cependant, le personnage n'en était pas moins étrange pour autant, la carte, qu'il rangea dans son veston, comprenait d'autres informations.
*Y'a même ses coordonnés. Mais qu'est-ce que c'est que ce mec ? J'inspire confiance ou bien ? Solidarité entre bridés ?
Bon, je lui ai filé mon contact moi aussi... le vrai en plus, je dois avoir un grain.
Et je lui ai pas montré mon cri... Ouais, bon, c'était peut-être pas le moment... mais quand même... Comment il peut savoir que je mitonne pas ?*
Tout à sa réflexion le jeune homme vit passer Hector qui lui fit un petit signe encourageant. Il avait dû rentabiliser son temps, ce qui n'avait été le cas de Jeckel que sur certain point de vue, qu'ils ne pouvaient aborder ensemble, il commença donc à faire le tris des histoires qui seraient crédibles pour son ami ; qu'il allait viser plus gros plus tard, que ce type était trop méfiant, ce genre de choses. D'un petit signe de main il fit comprendre au vainqueur de la compétition de barbotage du jour qu'il allait le rejoindre dans le terrain vague.
Voulant couper avec la situation et conforter son image auprès des badauds et du gros voleur discret, il adressa alors un large signe au showman chinois, et l'accompagna d'une voix forte, sur le ton de la provocation. Personne ne devait se douter de l'échange qu'ils avaient eu, et il espérait donner le change.
"Bon, on fait comme on a dit, hein ? Et déconnez pas avec moi ! A ciao, m'sieur Wong, on reste en contact !", espérant que le susnommé comprendrait la raison de cette soudaine agressivité, il y ajouta un sourire crispé fugace.
Jeckel Song resta sur place quelques instants, faisant mine de s'intéresser au départ de l'équipe télé, mais surtout attendant qu'Hector ai eu le temps de s'éloigner, protégeant ses arrières, pour le rejoindre. Il mourrait d'envie de se jeter sur l'accès internet le plus proche, mais les civilités étaient primordiales.
Il descendit du van, suivant des yeux Fu Wong qui se préparait à partir et s'arrêta plusieurs secondes sur lui, un sourcil relevé et la mâchoire relâchée, se demandant frénétiquement :
*Mais elle est ou l'arnaque ? Punaise, il croit vraiment à son délire ou quoi ? Mais si c'est vrai, qu'est-ce que je vais aller faire sur une île déserte à la télé ? C'est moi le taré !*
Il jeta un œil sur la petite carte que lui avait donné son interlocuteur. Une adresse internet était bien présente, un site bidon restait une possibilité, mais le complot devenait de moins en moins crédible. Cependant, le personnage n'en était pas moins étrange pour autant, la carte, qu'il rangea dans son veston, comprenait d'autres informations.
*Y'a même ses coordonnés. Mais qu'est-ce que c'est que ce mec ? J'inspire confiance ou bien ? Solidarité entre bridés ?
Bon, je lui ai filé mon contact moi aussi... le vrai en plus, je dois avoir un grain.
Et je lui ai pas montré mon cri... Ouais, bon, c'était peut-être pas le moment... mais quand même... Comment il peut savoir que je mitonne pas ?*
Tout à sa réflexion le jeune homme vit passer Hector qui lui fit un petit signe encourageant. Il avait dû rentabiliser son temps, ce qui n'avait été le cas de Jeckel que sur certain point de vue, qu'ils ne pouvaient aborder ensemble, il commença donc à faire le tris des histoires qui seraient crédibles pour son ami ; qu'il allait viser plus gros plus tard, que ce type était trop méfiant, ce genre de choses. D'un petit signe de main il fit comprendre au vainqueur de la compétition de barbotage du jour qu'il allait le rejoindre dans le terrain vague.
Voulant couper avec la situation et conforter son image auprès des badauds et du gros voleur discret, il adressa alors un large signe au showman chinois, et l'accompagna d'une voix forte, sur le ton de la provocation. Personne ne devait se douter de l'échange qu'ils avaient eu, et il espérait donner le change.
"Bon, on fait comme on a dit, hein ? Et déconnez pas avec moi ! A ciao, m'sieur Wong, on reste en contact !", espérant que le susnommé comprendrait la raison de cette soudaine agressivité, il y ajouta un sourire crispé fugace.
Jeckel Song resta sur place quelques instants, faisant mine de s'intéresser au départ de l'équipe télé, mais surtout attendant qu'Hector ai eu le temps de s'éloigner, protégeant ses arrières, pour le rejoindre. Il mourrait d'envie de se jeter sur l'accès internet le plus proche, mais les civilités étaient primordiales.
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Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Mar 15 Sep 2009 - 12:51
Wong se retourna lorsque Jeckel le héla, le gratifia d'un sourire en coin, puis le salua en tenant le bord de son chapeau texan haut en couleurs. Son équipe finissait de charger la camionnette, les gens qui regardaient encore commençait quant à eux à se détourner de la scène, pour retrouver la routine du bidonville.
Hector s'était éloigné, feignant la décontraction pour ne pas paraître suspect. Il prit la direction de leur zone de glande habituelle, non loin du domicile de Jeckel et attendit que ce dernier vienne le rejoindre.
Il semblait excité, et Jeckel comprit rapidement pourquoi.
"Ptain, mec, c'est moi qui décroche le jackpot sur ce coup !" lança-t-il en soulevant son pull à capuche. Entre son ventre grassouillet et la fermeture de son pantalon, son acolyte était parvenu à dissimuler un mini-camescope high tech, le genre d'outil qui tenait dans la paume d'une main.
"Tu sais combien ça coûte ce genre de matos ?" ajouta-t-il, sans réellement attendre de réponse. Il sortit l'appareil et l'observa avec avidité. Il l'alluma pour le braquer sur Jeckel, mais s'interrompit.
"Hé, y a déjà un truc d'enregistré." remarqua-t-il. Il ouvrit le petit clapet recelant l'écran LCD et appuya sur lecture.
Pour avoir fait la même chose quelques minutes auparavant, Jeckel identifia la scène comme faisant partie d'une audition similaire à la sienne. Une jeune fille, d'apparence asiatique, se confiait à la caméra.
Jeckel reconnut la voix de Wong, en hors champ.
"Commençons par la commencement. Tu peux te présenter ?"
"Je m'appelle Chae Yeon, Kim Chae Yeon. J'ai 13 ans, et je viens de Corée. J'aime bien votre chapeau." répondit la jeune fille. Elle semblait plutôt à l'aise.
"Ah ah, je te remercie. 13 ans, c'est jeune pour quitter son pays natal. Comment es-tu arrivée aux Etats-Unis ?" commenta la présentateur.
"Oh ça, c'est une longue histoire ! En fait, je suis allée étudier à l'Institut Xavier, dans l'état de New York."
"Cette fameuse école pour mutants ? Tu es une sacrée veinarde, tu sais qu'on en entend parler jusqu'en Chine ! Continue." ponctua Wong.
"Oui, ils font parler d'eux, mais c'est bien malgré eux, croyez-moi. Ils m'ont beaucoup aidée. Déjà, c'était génial de se retrouver parmi des gens comme moi, mais ils m'ont aussi appris à mieux comprendre mon pouvoir, à le maîtriser. Ca m'a évité beaucoup d'ennuis." expliqua l'adolescente.
"Tu contrôles ton pouvoir, c'est un plus pour toi si tu es sélectionnée. Et finalement, tu les as quittés ?" enchaîna le Chinois.
"Oui. Une fois que je me suis sentie prête. Je voulais devenir une star, voler un peu de mes propres ailes, vous voyez ?"
"Je comprends. Ma foi, tu me parais être une fille précoce et pleine de ressources. Je pense pouvoir dire sans me tromper que notre émission te donnera la chance de lancer ta carrière."
L'entretien s'achevait ainsi.
"Plutôt mignonne, la meuf." releva Hector. "Alors, qu'est-ce qu'il t'a dit ?"
Hector s'était éloigné, feignant la décontraction pour ne pas paraître suspect. Il prit la direction de leur zone de glande habituelle, non loin du domicile de Jeckel et attendit que ce dernier vienne le rejoindre.
Il semblait excité, et Jeckel comprit rapidement pourquoi.
"Ptain, mec, c'est moi qui décroche le jackpot sur ce coup !" lança-t-il en soulevant son pull à capuche. Entre son ventre grassouillet et la fermeture de son pantalon, son acolyte était parvenu à dissimuler un mini-camescope high tech, le genre d'outil qui tenait dans la paume d'une main.
"Tu sais combien ça coûte ce genre de matos ?" ajouta-t-il, sans réellement attendre de réponse. Il sortit l'appareil et l'observa avec avidité. Il l'alluma pour le braquer sur Jeckel, mais s'interrompit.
"Hé, y a déjà un truc d'enregistré." remarqua-t-il. Il ouvrit le petit clapet recelant l'écran LCD et appuya sur lecture.
Pour avoir fait la même chose quelques minutes auparavant, Jeckel identifia la scène comme faisant partie d'une audition similaire à la sienne. Une jeune fille, d'apparence asiatique, se confiait à la caméra.
Jeckel reconnut la voix de Wong, en hors champ.
"Commençons par la commencement. Tu peux te présenter ?"
"Je m'appelle Chae Yeon, Kim Chae Yeon. J'ai 13 ans, et je viens de Corée. J'aime bien votre chapeau." répondit la jeune fille. Elle semblait plutôt à l'aise.
"Ah ah, je te remercie. 13 ans, c'est jeune pour quitter son pays natal. Comment es-tu arrivée aux Etats-Unis ?" commenta la présentateur.
"Oh ça, c'est une longue histoire ! En fait, je suis allée étudier à l'Institut Xavier, dans l'état de New York."
"Cette fameuse école pour mutants ? Tu es une sacrée veinarde, tu sais qu'on en entend parler jusqu'en Chine ! Continue." ponctua Wong.
"Oui, ils font parler d'eux, mais c'est bien malgré eux, croyez-moi. Ils m'ont beaucoup aidée. Déjà, c'était génial de se retrouver parmi des gens comme moi, mais ils m'ont aussi appris à mieux comprendre mon pouvoir, à le maîtriser. Ca m'a évité beaucoup d'ennuis." expliqua l'adolescente.
"Tu contrôles ton pouvoir, c'est un plus pour toi si tu es sélectionnée. Et finalement, tu les as quittés ?" enchaîna le Chinois.
"Oui. Une fois que je me suis sentie prête. Je voulais devenir une star, voler un peu de mes propres ailes, vous voyez ?"
"Je comprends. Ma foi, tu me parais être une fille précoce et pleine de ressources. Je pense pouvoir dire sans me tromper que notre émission te donnera la chance de lancer ta carrière."
L'entretien s'achevait ainsi.
"Plutôt mignonne, la meuf." releva Hector. "Alors, qu'est-ce qu'il t'a dit ?"
- InvitéInvité
Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Ven 18 Sep 2009 - 19:31
Lorsque Ramirez fut à l'abri, Song s'étant assuré que personne n'avait repéré son petit manège, les deux jeunes gens se retrouvèrent au terrain vague.
Le premier était apparemment en joie, le second, plus pensif. D'apparence torturé il essayait à la fois d'analyser ce qui venait de se passer, d'en tirer des conclusions, et de préparer un mensonge au sujet de tout ça.
L'erreur système guettait, il préféra simplement répondre au fur et à mesure, et faire le point plus tard.
"Bon sang, en effet, t'as pas fait les choses à moitié !" s'écria Jeckel lorsque de deux replis graisseux Hector extirpa une mini-caméra de dernière génération.
"J'me sent naze sur le coup, heureusement t'en vaut deux à toi tout seul ! Mais ? C'est quoi ça ?"
Jeckel s'arrêta de parler à la vue d'une petite chose d'allure innocente. Dans l'appareil était stocké les données d'une interview précédente. Décidément son ami avait le chic pour mettre les pieds dans le plat au bon endroit.
Tout d'abord absorbé par le charisme enfantin de la jeune asiatique qui se prêtait au jeu de Fu Wong, Jeckel fut frappé de l'entendre évoquer un institut de New York qui s'occupait spécifiquement des mutants. Souhaitant développé son pouvoir, c'est ce qu'il recherchait, mais le présentateur de Mute Ants avait visiblement passé sous silence durant leur conversation l'existence de ce groupe, malgré sa demande.
Kim Chae Yeon pensait visiblement beaucoup de bien de cette école, cependant, une allusion laissait à penser qu'elle n'était pas connue que dans le meilleur sens.
Jeckel intégra la série d'information concernant la demoiselle et l'institut, et se les passa en tête pour les retenir.
Le retour terre-à-terre d'Hector le perturba un instant, mais il lui devait bien un joli bobard pour ses efforts.
"Ouaip, un joli brin de fille. Crois moi que celle là, dans quelques années, elle va envoyer. C'est dingue quand même, c'était pas des conneries son émission, il recrute des mutants pour de vrai. La vache, j'ai eu chaud, je me suis pointé comme une fleur sur le coup, j'aurais pu avoir de sacré problème.
Ce qu'on s'est raconté avec le Fu Wong ? Ben, j'ai fait style. Je le sentais mal alors j'y ai dit que j'étais un mutant super balèze, que personne autour de moi le savait, et j'ai essayé de lui mettre la pression. Ça a pas marché du tout. Il continuait à me poser des questions sur ma vie, alors j'ai tricoté...
Va surement y avoir d'autres auditions, avec un peu de chance il me paye le billet, s'il est pas directement remboursable j'essaierais de me gaver sur place. Bref, j'ai temporisé sur le coup. Mais toi tu t'en ai tiré comme un chef ! Fais gaffe quand même, fourgue la vite ta cam, et sinon planque la pas chez toi, comme d'hab." conseilla Jeckel, rappelant les règle de sécurité de base pour un vol bien fait.
"Bon, vas y maintenant, on sait jamais. On se retrouve ici plus tard, à moins que tu fasses assez de tunes pour aller valser en ville." il ponctua sa phrase d'un sourire, persuadé que cette idée en donnait d'autres à Hector.
Jeckel ne pensait plus qu'à analyser les informations récupérées. Il ne réalisa même pas que plusieurs interviews pouvaient être était stockées dans la caméra, et partit immédiatement chercher un accès internet.
Le premier était apparemment en joie, le second, plus pensif. D'apparence torturé il essayait à la fois d'analyser ce qui venait de se passer, d'en tirer des conclusions, et de préparer un mensonge au sujet de tout ça.
L'erreur système guettait, il préféra simplement répondre au fur et à mesure, et faire le point plus tard.
"Bon sang, en effet, t'as pas fait les choses à moitié !" s'écria Jeckel lorsque de deux replis graisseux Hector extirpa une mini-caméra de dernière génération.
"J'me sent naze sur le coup, heureusement t'en vaut deux à toi tout seul ! Mais ? C'est quoi ça ?"
Jeckel s'arrêta de parler à la vue d'une petite chose d'allure innocente. Dans l'appareil était stocké les données d'une interview précédente. Décidément son ami avait le chic pour mettre les pieds dans le plat au bon endroit.
Tout d'abord absorbé par le charisme enfantin de la jeune asiatique qui se prêtait au jeu de Fu Wong, Jeckel fut frappé de l'entendre évoquer un institut de New York qui s'occupait spécifiquement des mutants. Souhaitant développé son pouvoir, c'est ce qu'il recherchait, mais le présentateur de Mute Ants avait visiblement passé sous silence durant leur conversation l'existence de ce groupe, malgré sa demande.
Kim Chae Yeon pensait visiblement beaucoup de bien de cette école, cependant, une allusion laissait à penser qu'elle n'était pas connue que dans le meilleur sens.
Jeckel intégra la série d'information concernant la demoiselle et l'institut, et se les passa en tête pour les retenir.
Le retour terre-à-terre d'Hector le perturba un instant, mais il lui devait bien un joli bobard pour ses efforts.
"Ouaip, un joli brin de fille. Crois moi que celle là, dans quelques années, elle va envoyer. C'est dingue quand même, c'était pas des conneries son émission, il recrute des mutants pour de vrai. La vache, j'ai eu chaud, je me suis pointé comme une fleur sur le coup, j'aurais pu avoir de sacré problème.
Ce qu'on s'est raconté avec le Fu Wong ? Ben, j'ai fait style. Je le sentais mal alors j'y ai dit que j'étais un mutant super balèze, que personne autour de moi le savait, et j'ai essayé de lui mettre la pression. Ça a pas marché du tout. Il continuait à me poser des questions sur ma vie, alors j'ai tricoté...
Va surement y avoir d'autres auditions, avec un peu de chance il me paye le billet, s'il est pas directement remboursable j'essaierais de me gaver sur place. Bref, j'ai temporisé sur le coup. Mais toi tu t'en ai tiré comme un chef ! Fais gaffe quand même, fourgue la vite ta cam, et sinon planque la pas chez toi, comme d'hab." conseilla Jeckel, rappelant les règle de sécurité de base pour un vol bien fait.
"Bon, vas y maintenant, on sait jamais. On se retrouve ici plus tard, à moins que tu fasses assez de tunes pour aller valser en ville." il ponctua sa phrase d'un sourire, persuadé que cette idée en donnait d'autres à Hector.
Jeckel ne pensait plus qu'à analyser les informations récupérées. Il ne réalisa même pas que plusieurs interviews pouvaient être était stockées dans la caméra, et partit immédiatement chercher un accès internet.
- Le courtier temporelConscience collective
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Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Sam 19 Sep 2009 - 13:45
Hector semblait particulièrement fier des compliments de Jeckel. Il avait totalement gobé les mensonges de son ami, et Jeckel put lire une lueur d'admiration dans le regard.
"Ce petit joujou, j'avoue que j'ai été plutôt bon, mais ma parole, Jeckel, si t'arrives à mythonner ce type et entrer dans leur jeu... Respect, mon vieux." commenta l'ado rondouillard en cachant à nouveau la caméra sous son pull. Il n'allait pas se faire prier pour refourguer l'objet.
Une fois seul, Jeckel sortit du bidonville pour trouver une borne internet en libre service. La première à disposition se trouvait sur le boulevard non loin. Parcourant le site Internet inscrit sur la carte de Wong, Jeckel constata non sans une certaine déception, qu'il ne fournissait pas d'informations complémentaires, étant encore en construction.
Le soir venu, le mutant reçut un coup de téléphone de l'animateur lui-même.
"Alors, Jeckel, tu vois, l'attente n'aura pas été trop longue ! J'ai le privilège de t'annoncer que ton audition a convaincu les producteurs de te donner ta chance. Tu fais partie de nos dix finalistes ! Bien entendu, tes frais de déplacement seront pris en charge. Si tu es toujours partant, présente-toi à l'aéroport au guichet d'Air China, et présente simplement ton passeport : ils t'attendront et ton billet te sera délivré. Ensuite, ce sera pour toi le début de l'aventure ! Alors, qu'en dis-tu ?" expliqua la voix du présentateur dans le combiné.
"Ce petit joujou, j'avoue que j'ai été plutôt bon, mais ma parole, Jeckel, si t'arrives à mythonner ce type et entrer dans leur jeu... Respect, mon vieux." commenta l'ado rondouillard en cachant à nouveau la caméra sous son pull. Il n'allait pas se faire prier pour refourguer l'objet.
Une fois seul, Jeckel sortit du bidonville pour trouver une borne internet en libre service. La première à disposition se trouvait sur le boulevard non loin. Parcourant le site Internet inscrit sur la carte de Wong, Jeckel constata non sans une certaine déception, qu'il ne fournissait pas d'informations complémentaires, étant encore en construction.
Le soir venu, le mutant reçut un coup de téléphone de l'animateur lui-même.
"Alors, Jeckel, tu vois, l'attente n'aura pas été trop longue ! J'ai le privilège de t'annoncer que ton audition a convaincu les producteurs de te donner ta chance. Tu fais partie de nos dix finalistes ! Bien entendu, tes frais de déplacement seront pris en charge. Si tu es toujours partant, présente-toi à l'aéroport au guichet d'Air China, et présente simplement ton passeport : ils t'attendront et ton billet te sera délivré. Ensuite, ce sera pour toi le début de l'aventure ! Alors, qu'en dis-tu ?" expliqua la voix du présentateur dans le combiné.
- InvitéInvité
Re: [Detroit] Symphonie : premier mouvement.
Lun 21 Sep 2009 - 10:19
Alors que Jeckel, déçu de ne pas avoir trouvé de plus ample information sur Mute Ants, recevait l'appel de confirmation de Fu Wong, l'angoisse lui serra la poitrine. Il en savait vraiment trop peu et était toujours dans le doute, mais l'envie d'aventure de plus en plus forte l'entraînait vers cette étrange valse des images qui l'avait tant fait rêver - et vomir parfois - la télé-réalité.
Ces sentiments contradictoires le poussèrent à temporiser une fois de plus, tout en allant dans le sens de l'animateur. Il bégaya ainsi :
"J'suis pris ? Mais, c'est que... Super ! Je... Il faut que je parte quand ? Faut que je prenne quoi avec moi ? J'suis pris, t'es sûr ? C'est énorme, mais c'est-à-dire... c'est vachement bien."
Puis, toujours aussi affolé mais un peu plus pragmatique :
"Le billet de retour est compris aussi j'espère ? Faut pas que je signe un contrat ou quoi... Me lancer comme ça... j'ai pas l'habitude... Au fait, t'es sûr que ce sera pas diffusé par chez nous ?"
A la réflexion, l'idée de se faire rembourser le billet n'était pas si mauvaise... Cette validation expresse était aussi bizarre que celui qui la lui annonçait. Personne ne lui avait demandé de faire une démonstration de son pouvoir, pourtant des producteurs étaient déjà près à payer pour un billet vers l'autre bout du monde...
Est-ce que ça existait des détecteurs à mutant ? Ça ne pouvait être que ça ! Il était repéré, voir même manipulé. Mais pourquoi ? Pour faire de la télé-réalité, vraiment ?
Il voulut en avoir le cœur net :
"Mais, au fait dit moi, y'a pas besoin de tester mon pouvoir ? Qu'est-ce qui te dit que je suis bien ce que je prétends ? C'est le cas, je te l'assure, mais t'as aucune raison de me faire confiance ! Et tu me lâches un billet aussi vite... Je suis super content, mais je comprends pas..."
Un vague plan s'échafaudait à petits pas dans le cortex nébuleux du jeune homme, hésitant à partir sur les traces de ses origines.
Mais avant toute chose, il réalisa qu'il ne s'était renseigné que sur la moitié des informations qui l'intéressaient. Après cette conversation il devrait se rendre à nouveau à une borne internet et se renseigner sur l'institut Xavier dont parlait la jeune fille, et tant qu'à faire sur cette jeune fille elle-même (si tant est qu'elle ai fait parler d'elle).
Ces sentiments contradictoires le poussèrent à temporiser une fois de plus, tout en allant dans le sens de l'animateur. Il bégaya ainsi :
"J'suis pris ? Mais, c'est que... Super ! Je... Il faut que je parte quand ? Faut que je prenne quoi avec moi ? J'suis pris, t'es sûr ? C'est énorme, mais c'est-à-dire... c'est vachement bien."
Puis, toujours aussi affolé mais un peu plus pragmatique :
"Le billet de retour est compris aussi j'espère ? Faut pas que je signe un contrat ou quoi... Me lancer comme ça... j'ai pas l'habitude... Au fait, t'es sûr que ce sera pas diffusé par chez nous ?"
A la réflexion, l'idée de se faire rembourser le billet n'était pas si mauvaise... Cette validation expresse était aussi bizarre que celui qui la lui annonçait. Personne ne lui avait demandé de faire une démonstration de son pouvoir, pourtant des producteurs étaient déjà près à payer pour un billet vers l'autre bout du monde...
Est-ce que ça existait des détecteurs à mutant ? Ça ne pouvait être que ça ! Il était repéré, voir même manipulé. Mais pourquoi ? Pour faire de la télé-réalité, vraiment ?
Il voulut en avoir le cœur net :
"Mais, au fait dit moi, y'a pas besoin de tester mon pouvoir ? Qu'est-ce qui te dit que je suis bien ce que je prétends ? C'est le cas, je te l'assure, mais t'as aucune raison de me faire confiance ! Et tu me lâches un billet aussi vite... Je suis super content, mais je comprends pas..."
Un vague plan s'échafaudait à petits pas dans le cortex nébuleux du jeune homme, hésitant à partir sur les traces de ses origines.
Mais avant toute chose, il réalisa qu'il ne s'était renseigné que sur la moitié des informations qui l'intéressaient. Après cette conversation il devrait se rendre à nouveau à une borne internet et se renseigner sur l'institut Xavier dont parlait la jeune fille, et tant qu'à faire sur cette jeune fille elle-même (si tant est qu'elle ai fait parler d'elle).
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