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Juliette Dagon
Juliette Dagon
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Dim 16 Nov 2008 - 22:24
Pfoufff...

D'un geste las, Juliette pénétra dans l'établissement homonyme, et rejoignit sa table habituelle ou elle déposa son sac de cours sur une chaise, juste avant de se défaire de sa désormais bien connue cape sombre à la large capuche, qui dissimulait toujours son si jolie visage au regards des passants toujours surpris, en dépit du temps passé depuis son arrivée Salem Center, de la voir ainsi déambuler dans les rues de la ville. Avec attention, elle s'installa ensuite à la table et elle commanda un café afin de se détendre quelque peu de cette éreintante journée de cours à la fac. Juliette jeta un regard en direction de l'horloge murale située derrière le comptoir, et elle y vit l'heure de 19h17 pointé du doigt par les deux aiguilles d'acier teintée de rouge. Dans un soupir las, Juliette se consola en se disant que finalement, aujourd'hui avait été une journée plutôt courte à la vue du double cursus qu'elle avait consciemment choisit de suivre.

Juliette avait prit l'habitude, après les cours, de venir ici, au Juliette's, un petit café sans prétention, mais très agréable. Celui-ci était était tenu par une mère et sa fille, un établissement familiale donc, ce qui se ressentait profondément dans l'atmosphère qui planait à l'intérieur de celui-ci. On avait véritablement le sentiment d'être comme chez soi, une chose que la jeune gothique romantique, très attaché à la notion de famille et de convivialité, appréciait tout particulièrement. Mais ce qui avait tout d'abord attiré son attention, c'était le nom de ce café... Juliette's... Son prénom... Cela pourra sans doute paraitre légèrement stupide, mais la jeune femme avait vu ce prénom en enseigne comme une sorte de signe, ou bien encore comme un appel, à son égard. Elle y avait tout d'abord pénétrer une première fois, uniquement mû par la curiosité de savoir à quoi pouvait bien ressembler l'intérieur d'un café qui portait un prénom semblable au sien, Et puis elle avait discuté quelque peu avec la propriétaire, et puis avec sa fille qui ne la dépassait en âge que de quelques années tout au plus. Elles était toutes deux très sympathique, même si, mais aurait-il pu en être autrement, elle s'étaient tout d'abord étonnées de voir Juliette ainsi vêtue. Les gothiques romantique ne pullulaient certes pas dans les environs de Salem Center, et les rares semblables que la belle italienne avait pu rencontrer ne lui ressemblaient assurément en aucun point. Tous ces autres gothiques étaient sans l'ombre d'un doute bien ancré dans leur époque moderne, même si leur habitudes vestimentaires se détachaient très fortement du commun des habitants de la ville... Mais même parmi les gothiques, Juliette demeurait unique dans son anachronisme que nul ne pouvait ne pas remarquer.

Au final, Juliette avait très rapidement apprécié Juliette's, au point de ne jamais retourner à l'institut sans jamais y être passé au moins le temps d'y boire quelque chose. Lorsqu'elle s'était renseignée sur l'origine de ce nom, il lui avait été répondu que c'était celui de la toute première propriétaire, qui avait fondé ce café qui avait un peu plus d'un siècle d'existence. Une antiquité sans doute désuète en ce monde moderne, mais peut-être était-ce là sa force en fin de compte... Ce petit parfum d'un autre temps, loin des installations modernes et très souvent sans âme, en dépit de leur beauté apparente. La jeune gothique romantique se sentait étrangement comme chez elle en ce lieu, sans doute parce que elle était en quelque sorte une antiquité au cœur d'une antiquité. Quoi qu'il en soit, venir ici chaque jour après ses cours en ville était devenue un rituel immuable, et bien souvent Juliette peinait à reprendre le chemin de l'institut. Non pas qu'elle n'aimait pas ce dernier, bien au contraire... Mais pourtant, elle avait un peu plus de mal à s'y sentir entièrement comme chez elle, hormis dans son espace de vie privé qu'elle se devait pourtant de partager avec Jade.

Juliette poussa un petit soupir tendre en buvant une gorgée de ce délicieux café préparé, lui aussi, à l'ancienne... De toute façon, l'institut était pratiquement désert depuis le départ des différentes équipes la veille ou bien encore le matin même, et la seule chose véritablement appréciable était l'absence totale de professeur à l'institut. En effet, les quelques élèves restant, dont elle-même, étaient les maîtres de l'institut durant l'absence des équipes. Bien évidement, c'était sans compter Cerebra, la fidèle intelligence artificielle toujours sur le qui vive, qui les veillaient en silence de toute la hauteur de son piédestal cybernétique. Une pensée traversa l'esprit de Juliette, qui ne pu s'empêcher de sourire... Est-ce que Cerebra la sermonnerait comme le ferait sans doute Cassandre ou bien encore Carrie, si jamais elle s'aventurait à rentrer bien plus tard que d'habitude..? La programmation de l'intelligence artificielle lui intimait de protéger l'institut et les mutants s'y trouvant, mais qu'en était-il lorsque ces même mutants se trouvait à l'extérieur..? Tant de questions, et finalement si peu de réponses... A bien des égards, Cerebra demeurait un véritable mystère pour Juliette...
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Sam 22 Nov 2008 - 14:49
Le voyage avait été épuisant.
Après ses adieux à l'inspecteur Feuerstürm, Viconia était montée dans son avion pour New York, dévorée à l'idée que les autorités finlandaises surgissent pour l'embarquer à n'importequel moment. Le temps avant le décollage avait été interminable.
Le vol, quant à lui, avait été relativement amusant. Elle s'était retrouvée assise à côté d'une mère célibataire overstressée et de son bébé de 6 mois.
N'arrivant pas à touver le sommeil, elle s'était proposée de prendre soin du bébé et la femme avait piqué un somme. Viconia avait vite trouvé un terrain d'entente avec l'enfant : il ne hurlait pas, et elle lui faisait voir toutes sortes de couleurs et d'animaux divers et variés projetés sur ses mains.

Cela lui avait permis de se détendre un rien et d'essayer de s'approprier sa capacité toute nouvelle. D'aprendre à la moduler, et à ne pas la considérer comme un corps étranger invasif... Cependant, question repos, il y avait mieux...

A son arrivée à New York, elle avait prit une douche et attendu des heures l'avion de Pipilotti. Celui-ci avait fini par arriver... Sans sa camarade. Cela avait fini par achever de terroriser Viconia, qui avait fuit l'aéroport au plus vite, craignant pour sa liberté.

Fouillant dans ses poches, elle n'avait pu retrouver l'adresse exacte de l'institut Xavier. Elle savait simplement que c'était près de Salem center, selon ses souvenirs.
Elle hésita un instant à apeller l'agent Fueurstürm afin de le lui redemander. Mais elle se retint immédiatement. Il était en cavale, tout comme elle, mais il était en Finlande. Il avait autre chose à faire que d'écouter les pleurnicheries d'une môme de 19 ans qui ne pouvait même pas se débrouiller pour trouver l'adresse d'un institut suffisemment important pour être repéré.

Une fois arrivée à Salem center, elle chercha un coin tranquille et non bondé où elle pourrait demander sa direction en toute discrétion. Elle ne savait ce que l'on pensait des mutants aux Etats-Unis, ni si l'expulsion forcée des mutants était monnaie courante. Elle voulait tout excepté retourner à la case départ.
Il était tard, et elle espérait ne pas avoir à chercher où passer la nuit...

Un café à l'air plus ou moins antique attira son attention. Pas d'objets ultra cibernétiques, une ambiance qui avait l'air plus propice à la communication qu'autre chose... A priori, pas trop de caméras de sécurité...

La sonette du café retentit sur son entrée à 19h30. Elle resta sur le paillasson un instant, se laissant pénétrer par l'impression hors du temps que lui communiquait l'établissement.
Une immense nostalgie l'envahit aussitôt. Elle revît le café de ses parents à Lapeeranta, hors du temps lui aussi. Le café qui l'avait vu grandir, ces odeurs de café (où il manquait cependant des vapeurs d'alcool fort pour que la ressemblance soit totale..) et cette ambiance chaleureuse.

Réprimant les larmes qui voulaient enfin sortir après tout ce périple, Viconia ravala sa salive et parcourut la pièce du regard.
Dans un coin, il y avait une personne relativement discrête, le visage à moitié mangé par une capuche, et ça et là, d'autres clients.

Timidement, Viconia s'approcha du comptoir, et tentant d'avoir un air naturel et dégagé, elle demanda :
"-Excusez moi, est-ce que vous pourriez m'indiquer l'institut Xavier s'il vous plait ?"
Juliette Dagon
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Sam 22 Nov 2008 - 17:57
Plus le temps passait, et plus Juliette se demandait ou pouvait bien être passer ce courage qui, habituellement, la faisait se lever afin de regagner l'institut avant qu'il ne soit trop tard. Sans doute, s'était-il absenté en même temps que tous les professeurs... Même si la jeune gothique romantique respectait bien volontiers les règles de l'institut, elle devait bien reconnaitre que vivre pour elle-même dans son appartements à Turin au cours de ses études passé à l'école d'art de la ville, lui avait procuré une liberté ardemment désiré que, malheureusement, elle s'était vu obligé d'abandonner quelque peu en rejoignant le havre de paix pour mutants que représentait l'institut. Encore que sur ce point, la notion de havre de paix était devenue des plus relatif depuis l'incident qui avait causé tant de peines et de morts parmi la population mutante de ce dernier.Certains, incapable de supporter cette situation et de lui faire face, avaient tout simplement renoncé et préférer retourner chez eux... Ou ailleurs, selon leur situation...

Juliette poussa un léger soupir de dépit, à cette pensée... Bien sur, dire que ces évènements tragique ne l'avait pas atteinte serait mentir à coup sur, même si, fidèle à elle-même, la jeune femme n'en avait en fin de compte laisser paraitre que très peu de chose. Juliette était Juliette... Imperturbable pour certains, et sans doute froide et sans cœur pour les autres. Cette dernière pensée la chagrina quelque peu, car elle savait ne pas être ainsi en réalité. Simplement, Juliette n'était pas de nature expansive... Ni même, démonstrative dans l'expression de ses sentiments les plus intimes. Pourtant, même si l'idée lui avait traversé l'esprit, la jeune gothique romantique n'avait certes pas l'intention de partir. Elle avait fait une promesse à sa belle, et elle entendait bien si tenir coûte que coûte.

Après avoir jeter un nouveau regard en direction de l'horloge murale, Juliette se pencha légèrement afin de farfouiller dans son sac de cours. Elle inspecta une des poches intérieures de ce dernier, et... Oui... Elle était là et bien là, la petite coquine... Et dire qu'elle pensait l'avoir oublié le matin même... Juliette et sa carte bancaire... Une grande histoire d'amour, diraient certaines mauvaises langues bien pendues... Pour la jeune femme, il s'agissait tout simplement d'utiliser au mieux l'argent coupable que ses parents n'avaient pas cesser de lui verser en dépit de son départ pour les États-Unis. De toute manière, ne continuait-elle pas ses études..? Bien sur, Juliette n'avait plus véritablement à subvenir à ses besoins hormis ceux qui lui étaient personnel, mais la culpabilité mâtiné sans doute d'une certaine honte à son égard de l'avoir ainsi éloigné d'eux, les avaient poussé à continué de lui verser cette rente mensuelle des plus importante... Une manière comme une autre de se sentir moins fautif à son égard s'imaginait parfois Juliette, qui n'était pas dupe de cette bonté à son égard. L'amour parental sous la forme de monnaie..?

Après tout... A défaut de mieux... Juliette relativisait sagement la situation, en se disant que contrairement à Kitty ses propres parents ne l'avait pas vraiment rejeté mais tout simplement éloigné. Son père était un diplomate après tout, alors ses parents ne pouvaient que trouver un consensus à leur situation.

C'était décidé... En attendant que le courage de retourner à l'institut lui revienne, Juliette irait diner en ville. De toute façon, l'institut n'avait pratiquement personne comme habitants en ce moment, et les plupart n'étaient que des nouveaux à qui la jeune gothique romantique n'avait, en fin de compte, que très peu de chose à dire. Elle rentrerait sans doute plus tard que d'habitude, et si Cerebra se donnait la peine de lui en faire la remarque, hé bien... Elle verrait à ce moment là. Mais Juliette doutait plus que fortement que l'intelligence artificielle soit programmer pour intervenir dans un tel cas de figure. Alors que le jeune femme refermait son sac, elle vit entrer une jeune fille qui demeura sur le pas de la porte durant quelques instants, et qui balaya la salle du regard tout comme elle-même l'avait fait lors de sa première apparition en ce lieu. La jeune fille se décida finalement à bouger, et Juliette s'en désintéressa rapidement avant de se replonger dans la contemplation de son café qu'elle fit lentement tournoyer dans sa tasse avant d'en avaler une nouvelle gorgée tiédie.

C'est alors que la jeune gothique romantique entendit d'une oreille distraite la jeune inconnue s'adresser à la propriétaire des lieux... Et ce qu'elle lui posa comme question lui fit soudain tendre l'oreille avec une attention toute particulière, tandis qu'elle se figea brièvement. Elle cherchait l'institut..? Son regard se tourna dans la direction de la jeune fille, et Juliette se demanda ce qu'elle pouvait bien avoir à y faire. La première idée qui lui vint à l'esprit fut bien évidemment le fait que, comme beaucoup à l'institut, cette jeune fille était une mutante en quête d'aide afin de comprendre et maitriser son pouvoir, mais en même temps Juliette ne pouvait s'empêcher, suite aux récents évènements, de se montrer quelque peu suspicieuse à l'égard de cette nouvelle venue qui cherchait l'institut... Après tout, si même les professeurs avaient pu être contrôlé par quelqu'un, il ne serait donc pas insensé de penser que quelqu'un puisse à nouveau tenter de pénétrer les murs de l'institut. Même si la jeune gothique romantique n'était pas d'une nature méfiante habituellement, elle se devait toutefois de faire attention afin de protéger les élèves, et notamment les plus fragiles et sans défense comme Kitty et Laura.

L'air de rien, Juliette se détourna à nouveau du comptoir afin de déguster une fois de plus ce délicieux breuvage nappé de la caresse du temps passé, tout en restant attentive à la réponse de la propriétaire des lieux.
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Dim 23 Nov 2008 - 0:49
Juliette au Juliette's Tomlin

"Ah ben ça ma p'tite jeune fille, l'Institut Xavier c'est bien à Salem Center ! C'est l'école des jeunes gars et des jeunes filles qui ont des pouvoirs, c'est ça ? Ils sont sympa les p'tits loulous, même si ils font pas mal de barouf à ce qui paraîtrait !"


Visiblement, elle aimait bien causer.

"Mais, le mieux à faire c'est de demander à la p'tite jeune fille là bas qui boit son café toute seule comme une âme en peine. J'crois bien qu'elle habite là bas !"


Elle désignait Juliette du doigt.
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Dim 23 Nov 2008 - 12:01
Viconia reçut la réponse de la tenancière avec un sourire quelque peu décompressé.
Pas d'agression, pas de suspicion, pas d'interrogatoire lui demandant ce qu'elle savait faire, ce qu'elle avait fait, ce qu'elle comptait faire et d'où elle venait. Que demander de mieux??

Elle se demanda simplement ce qu'elle entendait par "pas mal de barouf" mais n'approfondit pas la question. Elle avait demandé une direction, et elle l'avait obtenue : le fond du café.

Elle se retourna et ses yeux se posèrent sur la jeune fille habillée de sombre qu'elle avait remarquée un peu plus tôt. Celle qui semblait être absorbée dans la contemplation de son café.

Elle adressa un chaleureux remerciement à la tenancière et se dirigea vers la jeune fille.
Elle aussi semblait un peu en décallage avec le reste des habitués. La manière dont elle était habillée ne collait pas vraiment avec les matières synthétiques et réfléchissantes qu'ils avaient l'habitude de porter.

Avec hésitation, Viconia se pencha vers elle et demanda :
"-Excusez-moi, Bonjour! La tenancière m'a dit que vous connaissiez l'Institut Xavier... C'est que je cherche à m'y rendre... Est-ce que vous pourriez m'aider, s'il vous plait?"

Le ton était plus hésitant qu'autre chose. Viconia se tenait simplement droite devant Juliette, son sac à main en bandouillère (son seul sac de voyage) autour de l'épaule et des vêtements qui n'avaient pas l'air très frais sur le corps. Elle avait d'importantes cernes sous ses yeux vert clair, un teint cireux et ses cheveux étaient retenus dans un chignon improbable.
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Juliette au Juliette's Empty Re: Juliette au Juliette's

Dim 23 Nov 2008 - 15:00
La propriétaire du Juliette's s'était montré très amicale avec Viconia, très... Familière... Mais c'était la tout le charme des lieux à vrai dire. Un accueil simple et généreux, bien loin des conventions de l'hôtellerie polie et mesuré, qui était la marque des grandes enseignes du genre. Juliette n'entendit pas vraiment tout ce que la femme dit à la jeune mutante égarée, mais elle vit du coin de l'œil que celle-ci la désigna du doigt... évidemment, Comment aurait-il pu en être autrement... Même si la jeune gothique romantique ne lui avait pas dit qu'elle était une mutante, le fait de vivre à l'institut avait déjà été évoqué brièvement avec la propriétaire de l'établissement et sa fille. En conséquence de quoi, il n'était sans doute pas trop difficile de faire le lien entre ce fait et sa nature de mutante. Mais cette femme et sa fille n'avait, heureusement, aucun à priori sur les mutants, ce qui les rendaient encore bien plus sympathique à Juliette.

Lorsque Viconia arriva enfin auprès de sa table avec son sac à l'épaule et un air de chien battu quelque peu craintif et hésitant, Juliette tourna à nouveau son regard vers elle et la transperça littéralement de l'apparente froideur de son regards cristallin, sans toutefois se départir de son sourire polie mais ambigü, qui faisait que on ne savait jamais ce que la jeune gothique romantique voulait véritablement exprimer

"L'institut Xavier..?" Lui répondit-elle alors de sa voix caressante et sibylline "Je le connais, en effet..."

En détaillant plus attentivement Viconia, Juliette pu remarquer les traits tirés de la jeune fille, qui étaient la caractéristique d'une fatigue et d'un manque de sommeil des plus évident. Son unique bagage aussi, était parlant. Chercher l'institut avec un seul bagage sans avoir ou ce dernier se trouvait exactement... Ce n'était pas la première que Juliette voyait et entendait cette histoire, car depuis sa propre arrivée à l'institut elle l'avait entendu plus d'une fois de la bouche des nouveaux élèves. Toutefois... La mer n'était pas aussi bleu qu'elle pouvait le laisser paraitre. D'un geste gracile de la main, la jeune gothique romantique invita Viconia à s'attabler en face d'elle, tandis qu'elle héla, avec une discrétion toute romantique, la fille de la propriétaire afin qu'elle apporte un café à la jeune mutante qui paraissait bien avoir besoin de se poser quelque peu. Lorsque Viconia se fut enfin installer à la table de Juliette et que son café lui fut déposé juste sous son nez, la jeune gothique romantique lui demanda d'un air nonchalant mais aimable :

"Comme ça, tu cherche à rejoindre l'institut Xavier... Tu as de la chance tu sais... Je sais exactement ou il se trouve... Mais dis-moi, pourquoi veux-tu t'y rendre..? Tu ne sais pas que c'est un endroit ou il n'y a que des mutants ..? On raconte même que ces mutants sont dangereux, et qu'ils sont responsable de bien des dégâts..."

Juliette se tut quelques instants, le temps d'avaler une nouvelle gorgée de son café qui se vidait de plus en plus, puis finalement elle reprit :

"Serais-tu une amie de ces mutants..?"

Juliette plongea son regard de glace dans celui de Viconia, et son sourire, pourtant toujours aussi neutre, sembla alors devenir légèrement sournois et inquisiteur... Une simple illusion dû à la profondeur insondable du bleu translucide de ses iris glacées, mais qui rendait parfois la jeune gothique romantique quelque peu inquiétante, il fallait bien l'avouer...

"Ou bien... Serais-tu, toi-même, une de ces mutantes..?"

En dépit des apparences, Juliette ne s'amusait nullement de la jeune fille. Elle cherchait simplement à la tester, à voir ses réactions... Assumerait-elle son éventuelle mutation, ou bien la nierait-elle..? De sa réponse, Juliette jugerait de la vérité ou non de ses propos, et ensuite seulement, elle déciderait si la jeune fille qui lui faisait face était une énième mutante perdue, ou bien une nouvelle tentative des opposants aux mutants, de pénétrer le saint des saint de la mutanité. Juliette n'aimait guère ce genre de rôle, mais contrairement à ce que pouvait laisser penser son attitude elle était au fait des réalités de ce monde, et ce monde n'était pas toujours empli de bonne intentions envers les mutants... A charge pour eux donc, de veiller à leur propre sécurité.
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Dim 23 Nov 2008 - 16:06
Jetant un regard soupçonneux à la jeune fille, Viconia prit place.
Il était tard, elle aurait préféré ne pas perdre de temps et se rendre directement à l'institut sans avoir à argumenter. Mais visiblement, cela ne serait pas aussi facile, et il fallait faire des compromis.
La finlandaise était également inquiète à l'idée du fait que si elle s'asseyait s'en était fini pour ses jambes et elle ne pourrait plus redémarrer.
Une fois assise confortablement, une tasse apparut sous son nez, et l'arôme revigorant d'un bon café vînt à bout de ses réticences. La seule chose stimulante qu'elle avait ingurgité jusque là était le jus de chaussette infect des machines de l'aéroport.
Elle eut un mouvement de tête de remerciement.

Tranquilement, elle releva les yeux vers son interlocutrice et tenta de déterminer ce qu'elle voulait vraiment savoir.
Viconia avait été élevée en Finlande, dans un café où la moitié des clients arboraient toujours un regard bleu ciel vitreux ou douteux. Autrement dire ; elle avait tendance à passer sur les regards fixants à la signification obscure, et cela n'avait à vrai dire que relativement peut d'influence sur son confort.

Ce qui la dérangeait d'avantage était la mesure avec laquelle son interlocutrice s'adressait à elle, voulant déterminer qui elle était réellement et ses positions. Viconia avait redouté un tel interrogatoire. Mais elle n'avait jamais pensé qu'il viendrait alors qu'elle touchait visiblement au but et qu'elle rencontrait enfin une personne qui, à priori, était comme elle.

Les mutants pouvaient être dangereux ? S'il y avait bien une chose qu'elle savait, c'était cela. Ils pouvaient même détruire votre vie en quelques heures, vous faire passer par les pires états de culpabilité émotionelle et pratiquement vous détruire. Elle était fugitive à présent, et tout cela grâce à un "artiste" égocentrique et machiavélique nommé Björn.

Ce qu'elle voulait à présent? Un refuge. Un refuge où on lui dirait qui elle est et qu'on lui apprendrait à se maitriser pour ne pas devenir complètement timbrée.

Calmement, elle avala deux gorgées de café tout en fixant son interlocutrice. Elle était passée par des interrogatoires de police en compagnie d'inspecteurs finlandais nicotinés et à moitié dépressifs... C'était presque les vacances...

"- Je sais ce qu'est l'Institut Xavier, je cherche simplement à m'y rendre."

Reposant tranquillement sa tasse elle ajouta :

"-Pour le reste, excusez moi si je je préserve mes opinions personelles. Nous ne nous connaissons même pas."

Elle avait dit cela avec un sourire courtois, presque naturel. Si elle avait apprit une chose dernièrement, c'était bien de garder ses opinions pour elle, surtout lorsqu'on ne savait pas vraiment à qui on avait à faire... Et qu'on était en cavale.

"-Le problème est que je viens tout juste d'arriver, et que je n'ai ni numéro de téléphone ou joindre l'Institut ni cartes, et qu'il est tard."

A vrai dire, Viconia se demandais si se présenter avec son vrai nom était une bonne idée... On pourrait la dénoncer, et elle ne savait pas si son nom était passé aux affaires internationales dans le carde, au hasard, d'"une nouvelle frappe malfaisante des mutants, en Finlande".
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Dim 23 Nov 2008 - 17:04
Juliette observa longuement Viconia qui avait clairement opté pour un mutisme flagrant concernant la raison de son désir de rejoindre l'institut. Cela, elle pouvait parfaitement le comprendre, car après tout elle ne la connaissait pas et sans doute son sac solitaire et son arrivée aussi tardive sans véritablement connaitre l'adresse de l'institut, témoignait-il d'un départ sans doute précipité... Une chose assez courante chez les jeunes mutants qui découvrait leur pouvoir en fin de compte... Le genre de départ qui, généralement, ne se faisait pas sans douleur. Cependant, Juliette ne pouvait se contenter de ce genre de réponse... Elle se redressa quelque peu, et son regard se détacha de celui de la jeune mutante...

"Tu as raison..." Lui dit-elle en un sourire nettement plus appuyé. "Il ne faut jamais parler à une inconnue... Je m'appelle Juliette, et puisque Madame Lockheart t'a dirigé vers moi, c'est sans doute parce qu'elle t'a dis que je vivais à l'institut Xavier, n'est-ce pas..? C'est vrai, je vis effectivement là-bas..."

Puis Juliette demeura silencieuse, se contentant de regarder sans insistance la jeune fille qui lui faisait face. Elle lui laissa le temps de bien assimiler tout ce que ses paroles signifiaient, à savoir que Juliette était une résidente de l'institut... Avec une évidence que la jeune gothique romantique jugea inutile de mettre plus en avant. Elle ajouta encore :

"Comme tu viens si justement de le souligner, nous ne nous connaissons pas... Je ne te connais pas... Il y a quelque temps de cela, nous avons eu... Quelques difficultés... Alors si tu sais réellement ce qu'est l'institut Xavier, tu comprendras aisément que je ne peux te laisser y aller sans avoir qui tu es et pour quelle raison tu veux te rendre là-bas."

Quelques difficultés... Le terme était plutôt gentil, vu la réalité de la situation douloureuse qui avait été celle des membres de l'institut, professeurs et élèves confondus. Mais pour le cas ou son interlocutrice se révèlerait être véritablement ce qu'elle semblait être, Juliette avait préféré ne pas l'effrayer... Tout au moins, pas dans l'immédiat. La jeune gothique romantique se pencha à nouveau en avant afin de replonger son regards translucide dans celui de Viconia, et sans sourciller elle lui demanda d'un air aimable :

"Bien... Maintenant que je me suis présentée à toi, que fait-on..? Tu acceptes de me parler, ou bien nous en restons là..?"

Juliette se pencha encore un peu plus en direction de Viconia, et lorsqu'elle fut tout proche de son visage elle lui murmura afin que nul autre que la jeune fille ne puisse l'entendre :

"Si tu es sincère et quoi qu'il se soit passé, tu peux tout me dire, ne t'en fais pas... Mais si tu persiste dans ton attitude renfermé, je ne pourrais malheureusement rien pour toi, alors tâche de réfléchir rapidement et avec justesse..."

Puis Juliette se recula jusqu à se retrouver à nouveau adossé à son siège, et elle sourit à nouveau généreusement à Viconia avant de porter une fois de plus sa tasse de café à ses lèvres devenue légèrement plus scintillantes à cause du liquide qui mouillait désormais ses lèvres rosées imbibés de l'humidité du nectar brun.
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Juliette au Juliette's Empty Re: Juliette au Juliette's

Dim 23 Nov 2008 - 18:04
Les doigts toujours refermés sur l'anse de sa tasse, Viconia absorba avec un certain soulagement les informations qui lui étaient données.

Tout d'abord, la confirmation qu'elle était tout près du but, et qu'elle avait devant elle la clef qui pourrait la mener à bon port.
Clef qui revêtait l'apparence d'une jeune fille au sourire ayant la capacité de la mettre mal à l'aise. En effet, sa propriétaire avait à présent le pouvoir de décider de quelle tournure prendrait la vie de Viconia, ce qui avait un certain pouvoir paniquant.

Mais ce qui acheva malgré tout de rassurer Viconia fut d'apprendre que cette jeune fille appartenant à l'Institut cherchait à vérifier qui désirait entrer. Cet interrogatoire justifiait le statut de refuge de l'établissement, statut tant désiré par la finlandaise.

Lorsque son interlocutrice se pencha à son oreille, elle l'écouta avec attention et hocha lentement le visage en signe de compréhension.

Ceci fait, elle rendit son sourire à Juliette et jeta un regard à la ronde.
A priori personne n'écoutait, mais certaines personnes semblaient trop focalisées sur leurs mets pour ne pas sembler être interessées par la conversation entre l'étrangère et la résidente de l'Institut.

Prenant une profonde inspiration, elle joignit ses mains devant elle et débala ce qu'elle avait à dire avec un air aussi naturel et détaché que possible. Si elle ne jouait pas cartes sur table maintenant, tout espoir serait anéantit :
"-Je me nomme Viconia Savinen. Je viens tout juste d'arriver à la suite d'évènements précipités, et me trouvant dans l'impossibilité de rentrer chez moi, je recherche asile là où l'on pourrait éventuellement m'aider..."

Suite à ses paroles, elle regarda Juliette avec un regard insistant.
Par cela, elle tentait de projeter sur sa camarade l'impression fugitive et perturbante que sa tasse à café venait de se transformer en ... Tortue tout équipée. Avec la carapace marron sur le dessus, sa petite tête à la place de l'anse de la tasse, et les petites pattes qui tentaient de s'extraire de sa soucoupe en remuant de manière grotesque.

Puis la projection prit fin, et Viconia avala une nouvelle gorgée de café tout en jetant à son interlocutrice un regard entendu.
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Dim 23 Nov 2008 - 20:49
"Je vois..."

Dit tout simplement Juliette, tandis que son regard reprenait son habituelle attitude posé, après s'être très brièvement écarquillé l'espace d'une ou deux seconde, en voyant la tasse devenir... Tortue..? Oui, une bien jolie petite tortue ma foi, qui avait tout aussi rapidement retrouvé son apparence d'origine. Le jeune gothique romantique reporta à nouveau son regard sur Viconia, et elle lui sourit doucement... Une illusion, c'était donc la son pouvoir... A vrai dire, l'effet de surprise disparut bien vite devant l'apparition animal, car ce n'était certes pas la première fois que Juliette assistait à ce genre de chose. L'institut avait déjà quelques mutants doué du pouvoir de l'illusion, et bien entendu elle avait déjà eu l'occasion d'assister à la manifestation de ces pouvoirs.

"Bienvenue à New York, Viconia Savinen..."

Lui dit-elle alors, tandis que d'une gorgée Juliette vida définitivement sa tasse du café restant. Elle gouta cette dernière gorgée avec un peu plus de lenteur que les précédentes, comme si cette ultime délectation se devait d'être apprécier jusqu'à sa limite extrême. Puis, les yeux clos, la jeune gothique romantique déposa délicatement, une dernière fois, la tasse désormais vide sur son support de porcelaine. Juliette avait envie de demander à la jeune fille ce qu'il y avait bien pu se passer pour qu'elle se retrouve ici, en quête de l'institut. Sa méfiance initiale à son égard lui en disait déjà beaucoup, mais la jeune femme jugea préférable de ne pas la questionner pour le moment. Après tout, Viconia avait sans doute quelque chose à cacher, et en parler dans l'intimité de ce café ne lui serait peut-être pas très plaisant... Qu'importe, ce serait pour plus tard... Pour commencer, Juliette savait qu'elle se devait de la mettre en confiance et pour cela elle ne voyait qu'une seule solution. Dans un soupir las mais non empreint de lassitude, Juliette rouvrit doucement son regard de glace et leva encore une fois en direction de la jeune mutante qui lui faisait face. Ses lèvres scintillantes reprirent une nouvelle convivialité, puis, tout en déposant ses mains croisés sur la table, elle dit :

"Ne t'en fais pas Viconia, nous avons les moyens de t'aider à l'institut... Et tu y trouveras aussi un toit et tout ce qui va avec, je peux te l'assurer. Malgré nos grandes différences, nous sommes une grande familles tu sais... A ce propos, d'où viens-tu dis-moi..? Il n'y a actuellement aucun professeur à l'institut, mais comme je suppose que tu dois avoir des tas de questions en tête nous concernant, tu peux me les poser et j'y répondrais... Que ce soit sur L'institut, ou bien... Sur nous."

Voilà, c'était exactement cela que Juliette envisageait lorsqu'elle avait dit à Cassandre qu'elle aimerait devenir comme elle... Une personne qui aide les mutants, jeune ou moins jeune d'ailleurs, qui les guident et les instruit sur leur communauté, leur histoire, leur monde... Pour la première fois depuis cette promesse faite à sa belle, Juliette se retrouvait en position de... Professeur... Oui, c'était tout à fait cela... Et si Viconia la questionnait, elle entendait bien la satisfaire comme le ferait Cassandre.
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Dim 23 Nov 2008 - 22:25
Viconia n'eut pas à regretter de s'être lancée.
Elle vut en un clin d'oeil que sa "prestation" avait fonctionné (encore heureux, elle préférait ne pas avoir à resortir l'éléphant rose tout de suite...) et en fût un rien satisfaite.
Elle commençait à "le" maîtriser sérieusement... Elle se sentait toujours autant mal à l'aise lorsqu'elle repensait au fait qu'elle " l' "avait trainé un bon moment avant de se rendre compte qu'"il" faisait sa vie de son côté, l'aidant de temps à autre.

La réaction tout en flegme de sa camarade lui indiqua, par contre, qu'elle n'était pas si exceptionelle que ça... Ce qui la rassura au plus haut point.

On put discerner un relachement général dans l'attitude de la suédoise, elle venait de comprendre que son ticket lui avait été offert. On lui proposait de rester, de prendre soin d'elle, de lui offrir un toît.

Pour un peu, elle se serait mise à pleurer, là, maintenant, tout de suite, juste
histoire que toute la pression emmagasinée jusque là sorte enfin.
Mais elle se trouvait dans un lieu public, et était bien trop fière pour se transformer en madeleine géante devant une inconnue dont elle ne conaissait que le prénom, le statut de mutante et les choix vestimentaires old-fashion.

Une grande famille... Certes, ils partagaient des particularités génétiques communes, mais de là à tous s'aimer en coeur...
Pour ne pas blesser Juliette, sa sauveteuse, elle lui renvoya un sourire chaleureux au possible (venant d'une fugitive qui n'avait pratiquement pas dormi depuis 3 jours, et était prête à exploser dès que ce serait chose possible).
En réalité, plus que de poser des questions, ce qu'elle voulait surtout à présent était un lit, au calme, protégé. Mais lui annoncer qu'elle ne voulait que roupiller ne serait pas la plus diplomatique des approches. Aussi entreprit-elle de chercher des questions en toute urgence, éludant rapidement la question de l'origine :

"-Heu, j'arrive d'Europe.
En réalité, oui, je me demandais si... Si l'Institut était payant, si... Si, ahem, si on était protégés de toute tentative de... Comment dire... D'expulsion."


Elle avait posé sa dernière question dans une quinte de toux destinée à dissimuler le dernier mot au reste de l'assistance. Au final, sa tentative furtive avait dû être si effecace qu'il était fort probable que Juliette n'ai rien entendu.

"-Je me demandais aussi ce que l'on fait exactement là-bas ? Et... Tu sais faire quoi, toi ?"

Elle s'était rapprochée de Juliette par dessus la table et arborait un air de conspiratrice.
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Lun 24 Nov 2008 - 15:31
La réponse de Viconia concernant son origine attisa la grande curiosité d'une Juliette qui, sous ses airs de petite chose discrète et effacée, était en réalité un véritable prédateur lorsque quelque chose avait l"honneur d'avoir attirer son attention... Et en l'occurrence, le fait que la jeune mutante vienne d'Europe tomba immédiatement sous la juridiction de la grande soif de savoir de la jeune gothique romantique qui dit alors d'un air visiblement ravi :

"Tu viens d'Europe..? Moi aussi... Quel est ton pays d'origine dis-moi..?"

Juliette aimait savoir, c'était là une de ses caractéristiques les plus marquante. Ce n'était certes pas toujours des plus appréciables aux yeux de certains, mais qu'importe... Elle ne se rappelait plus qui avait dit un jour que le savoir était le véritable pouvoir, mais la jeune femme était assez d'accord avec cette simple affirmation.... Même si le pouvoir était bien la dernière des choses qui tentait d'une quelconque manière Juliette. Lorsque la jeune mutante la questionna ensuite, Juliette partit d'un petit rire amusé. Est-ce que l'institut était un organisme payant..? Dieu, que cette interrogation était étrangement récurrente chez les nouveaux venu... Logique, mais aussi affreusement représentative du monde dans lequel les êtres humains vivaient. Au grand regret de Juliette, la moindre chose se monnayait aujourd'hui. C'était sans doute une évolution logique dans un monde ou la surpopulation était inversement proportionnelle aux ressources naturelles, mais c'était une réalité tellement triste selon la jeune femme... Toutefois, Juliette se devait de rassurer Viconia et c'est pourquoi elle lui répondit :

"Rassures toi, l'institut accepte tous ceux qui se présente à lui, sous réserve de respecter certaines règles toute simple. Il ne s'arrête pas à ceux qui ont de l'argent et à ceux qui n'en ont pas, autrement la moitié des élèves ne seraient pas en mesure d'y demeurer. Vois plutôt l"institut comme une sorte d'institution caritative."

La définition était plutôt juste à vrai dire... Si l'institut comptait sur les élèves pour obtenir l'argent nécessaire à son fonctionnement, il y a déjà longtemps qu'il aurait mis la clé sous la porte et que Cérébra aurait du se trouver un emploi de nounou cybernétique chez une riche famille. L'intelligence artificielle en nounou... Juliette l'imagina avec la classique tenue et coiffure des nounou anglaise de bonne famille, et cette image l'amusa tellement que son regard se perdit brièvement dans la contemplation d'un vide des plus artistiquement abstrait. Mais la seconde partie de l'interrogation de Viconia la ramena très rapidement à la réalité. Tout abord elle pensa avoir mal entendu, car la jeune fille avait terminé sa phrase dans un souffle quasiment imperceptible au milieu de son toussotement, mais en y songeant un peu plus attentivement... Elle avait bien entendu... Expulsion..? Juliette faillit lui demander le pourquoi de cette question, subodorant bien évidemment une raison concrète à celle-ci... Pourtant, elle s'abstint, tout au moins pour le moment... Comme elle l'avait pensé il y avait quelques minutes de cela, ce n'était ni le lieu, ni le moment. La jeune femme décida de lui répondre d'une manière détourné, et pointant un index songeur sur ses lèvres rosées, Juliette réfléchit durant plusieurs secondes à cette interrogation, sans l'ombre d'un doute dénuée de toute innocence, en fixant le vide. Lorsque enfin une réponse satisfaisante lui apparut, Le jeune gothique romantique s'intéressa à nouveau à son interlocutrice et lui dit d'une voix encore un peu plus adoucie que à son habitude :

"Hé bien... Cela dépendrais en grande partie de la situation et du contexte qui demanderait ce genre de chose... Si nous parlons d'une expulsion de l'institut, il faudrait vraiment faire une chose extrêmement grave, et encore... Ce ne serais un moyen envisagé que en tout dernier recours. En revanche, si nous partons du postulat que cette expulsion se situe à un niveau plus... International... Ma foi... Je présume que l'élève concerné n'aurait pas de soucis à se faire, si la raison à l'origine cette expulsion n'était pas entièrement de son fait. De plus, deux de nos professeurs sont d'excellent avocats, alors il y aurait toujours moyen d'arranger au mieux la situation... De toute façon, quoi qu'ai pu faire un élève, il a le droit à une seconde chance, tu peux me croire sur parole... Et l'institut ne le laissera jamais tomber, de cela tu peux en être totalement assurée."

Son discours faisait sans doute un peu trop "maison du bonheur", Mais Juliette était plus que quiconque en mesure de témoigner de cet état de fait... Après tout, ne l'avait-on pas garder, elle qui avait commis ce que la plupart des gens considérait comme monstrueux..? Cassandre, la belle et parfaite Cassandre avait garder ce lourd secret en elle, cautionnant ainsi, d'une certaine manière, le fait que parfois la fin justifiait les moyens... Juste quelques fois... En repensant à tout ceci et au cadeau sans prix que la Sibylle lui avait fait à son arrivée, Juliette ne pu retenir un soupir de nostalgie. Elle avait l'impression que tout ceci avait eu lieu hier, et pourtant... Semblable à un enfant pris en faute, la jeune femme se reprit et enchaina sur la suite des interrogation de Viconia...

"Pour ce qui est des activités de l'institut, il n'y a rien de bien extraordinaire tu sais... On y suit des cours, comme dans n'importe quel autre établissement scolaire, avec toutefois une option plus spécifique, pour nous apprendre à maitriser peu à peu nos divers... Talents naturels... Et pour ceux qui, comme moi sont en fac ou bien à l'université, nous avons aussi des cours en dehors de l'institut, avec les institutions ouvertes aux grand public..."

Consciemment, et afin de ne pas gêner Viconia qui ne semblait pas très à l'aise avec sa condition de mutante (mais pouvait-elle l'en blâmer..?), Juliette avait choisi d'employer des termes neutres... Les mots mutants et pouvoirs avaient été exclus de ses propos, afin que leur conversation n'attire pas plus l'attention que ne le ferait une conversation normale entre deux jeune fille attablée devant un café. Comme pour souligner encore un peu plus cette normalité, Juliette ajouta d'une voie plus ouverte mais toujours empreinte de cette douceur inhérente à la jeune gothique :

"D'ailleurs, telle que tu me vois j'ai terminé mes cours il n'y pas pas plus de trois quart d'heure, et j'étais en train de me délasser quelque peu avant de retourner à l'institut... Encore que finalement, je ne vais pas y retourner avant quelques heures puisque j'ai l'intention de diner en ville..."

Conclu-t-elle, plus pour elle-même que pour Viconia, faisant par-là même inconsciemment abstraction de l'interrogation sur son propre pouvoir.
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Lun 24 Nov 2008 - 19:05
La fillette se retrouvait larguée sur un trottoir au milieu d'une ville inconnue, beaucoup plus grande que tout ce qu'elle avait jamais connu. Elle regarda autour d'elle d'un air désemparé. Tout allait si vite, tout était si grand ! Elle se sentait tellement perdue. A vrai dire, elle était vraiment perdue. Elle ne parvenait même pas à en vouloir au chauffeur... Il ne voulait pas aller jusqu'à la bouche des enfers, elle pouvait le comprendre. C'était à cet endroit qu'elle appartiendrait désormais, peut-être y avait-elle toujours appartenu sans le savoir... Encore faudrait-il pouvoir le trouver.

Elle se voyait très mal demander à un passant le chemin de l'institut, des larmes glissaient le long de ses joues pâles, y laissant des trainées brillantes. Elle voulait tant rentrer chez elle... Se blottir dans les bras aimants de ses parents, mais ses parents l'avait envoyée ici. Elle savait qu'ils avaient pris la bonne décision. Ainsi, elle ne pourrait pas leur faire de mal, même si elle n'arrivait pas à se contrôler et qu'elle commençait à agir comme un démon. Elle poussa un soupir à fendre l'âme, son petit sac, commençait à vraiment lui peser.

Un petit café trônait derrière elle. Elle l'avait remarqué depuis un moment déjà sans pourtant oser en passer la porte. Le Juliette's... C'était un drôle de nom, qui lui paraissait un peu dépassé, comme un vestige d'un autre temps. Peu nombreux étaient les bars qui portaient encore un prénom comme enseigne et, pour les rares qui demeuraient c'étaient généralement des patronymes masculins. Son ventre se mit soudain à gargouiller. Elle n'avait rien avalé depuis qu'elle avait quitté le bateau, et puis elle avait froid.

Finalement la perspective d'un chocolat bien chaud et d'un beignet prirent le pas sur les réticences de l'enfant à pénétrer dans cet endroit inconnu. L'ambiance chaleureuse qui y régnait lui rappela la maison et entoura son cœur d'un souffle tiède. Elle serra son nounours contre elle, il ne l'avait pas quitté depuis qu'elle s'était éloignée de son foyer. Même elle, aussi infantilisée soit-elle, avait conscience que ce n'était plus de son âge de se promener en public avec un tel accessoire mais pour le moment, c'était à mille lieux de la préoccuper.

Ses yeux clairs encore embués de larmes se posèrent sur les clients présents sur les lieux par automatisme, sans qu'elle parvienne à enregistré ne serait-ce que le nombre de personnes présentes. D'un pas léger, à peine plus bruyant qu'un frôlement, elle alla s'installer à une table et attendit en silence qu'on vienne s'intéresser à elle. Sans que ne l'effleure l'idée qu'une fillette, seule, paraissant à peine une dizaine d'année, vienne s'installer à un café en ce début de soirée ne semble surprenant à qui que ce soit.
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Lun 24 Nov 2008 - 20:25
Viconia tiqua légèrement quand Juliette décida d'en demander plus sur sa provenance. Chouette, elle était tombée sur une transcontinentale. Elle aurait dû répondre le Zimbabwe, cela aurait peut-être abrégé la question... Ou pas. Lorsque l'on était un cachet d'aspirine, il y avait des mensonges qui ne passaient pas, toute douée que l'on soit pour littéralement faire passer des vessies pour des lanternes...

"- Du Nord, Finlande."

Elle avait faillit se contenter de répondre "du Nord" mais un indiscutable instinct lui avait soutenu que cette attitude était puérile. Elle n'en dirait pas plus.

Par contre, concernant la description de l'institut, Viconia avala littéralement les paroles de Juliette. Dans son esprit, l'Institut commençait à devenir le Paradis des Mutants Joyeux, et elle se voyait déjà presque sauter de nuages en nuages avec une agilité toute gracieuse.
En effet, on pouvait dire que "la raison à l'origine cette expulsion n'était pas entièrement de son fait", simplement de celui d'un psychopathe ayant regardé trop de films violents étant enfant. Et elle était on ne pouvait plus d'accord avec l'idée de "seconde chance".

Par ailleurs, des cours pour apprendre à maitriser ses tortues serait plus que bienvenus, peut-être arriverait-elle à les faire parler, qui sait !

Quand Juliette évoqua la faculté, elle ouvrit la bouche pour s'apprêter à répondre avec enthousiasme. Mais à ce moment là, la sonette d'entrée se fit entendre, et Viconia tourna un oeil interrogateur vers une petite silhouette frêle à l'air semi-traumatisée. Lorsque son regard bleu ciel croisa le sien, elle lui envoya un faible sourire, puis se tourna à nouveau vers Juliette :
"-Vraiment, la faculté ? Je suis moi-même... J'étais, étudiante en arts... Il y aurait une faculté à proximité où je pourrais éventuellement m'inscrire ?"

Sa question posée, elle regarda à nouveau la petite avec un air interrogateur. Elle avait vraiment l'air seule, car aucun adulte n'avait fini par rentrer à sa suite. Par ailleurs, elle semblait un rien vieille pour serrer de la sorte son ours en peluche.
Perplexe, le regard de Viconia avait tendance à constemment passer de la blondinette à la porte d'entrée... Jusqu'à ce qu'elle entende les projets de Juliette et revienne à leur conversation.

"-Ah tu... Tu sors ? Je pensais que nous pourrions allez à l'Institut ... Mais on peut... Ce n'est pas grave... On peut se retrouver plus tard si tu ..."

Voilà, elle se voyait déjà dehors à minuit, à attendre le retour de Juliette alors que le café fermait.
"La petite Viconia Savinen attend son guide au centre ville de Salem Center, la petite Viconia Savinen..."
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Mar 25 Nov 2008 - 2:08
La Finlande... C'était littéralement à l'opposé de l'Italie natale de Juliette... Pour certain, le Nord de l'Europe c'était même un tout autre monde, ce qui en soit avait été très vrai durant de longs siècles ou le moindre voyage lointain demandait parfois presque autant de temps que la gestation d'un nouveau-né. Regardant Viconia avec un amusement certain dans le regard, Juliette lui dit :

"Le Nord de l'Europe... Sven vient de là-bas lui aussi, de Norvège pour être un peu plus précise... Il est dommage que tu sois arrivé seulement aujourd'hui, autrement tu aurais pu le rencontrer. Mais malheureusement il est parti faire un tour du monde sur un petit nuage, et le connaissant comme je le connais, j'ai bien peur qu'il ne revienne pas avant un bon bout de temps... C'est dommage, je peux t'assurer que tu l'aurais bien apprécié."

En effet, Sven était... Sven... Pour qui le connaissait, ce simple prénom suffisait à décrire le personnage quelque peu abracadabrant qu'il était. Curieux mélange d'une petite fée et d'un lutin facétieux, l'adolescent légèrement hors de la réalité du monde ne laissait généralement personne indifférent... Et même si Juliette lui avait quelque temps tenu rigueur du sort néfaste de sa malheureuse nuisette, elle appréciait assez fortement le pendant naturel d'une adorable petite rouquine irlandaise, tout de même un peu plus ancrée dans le monde réel que ce dernier. Mais encore une fois, Sven était Sven et c'était bien pour cela que, en fin de compte, personne ne pouvait véritablement détester la plus humaine des représentation de l'innocence. Juliette avait dit "sur un petit nuage..." Sans doute Viconia prendrait-elle cela pour une simple expression, ne connaissant pas le jeune garçon, ce qui amusa encore un peu plus la facétieuse gothique romantique. Lorsque la jeune fille évoqua la possibilité de trouver une école d'art pour y poursuivre ses études, Juliette pencha légèrement la tête sur le côté afin d'appuyer encore un peu plus son amusement, avant de dire comme une évidence absolu :

"Il y a celle ou je vais moi-même... Oui, moi aussi je poursuis des études d'arts... En parallèle à un cursus de psychologie cela dit, mais j'imagine que ce dernier point ne t'intéressera surement pas. Tout comme toi, j'ai du quitter mon école d'art d'origine pour venir ici, mais je peux te dire que la qualité de l'enseignement est très bon, ne t'en fais surtout pas. Mais pour cela, tu devras voir Cassandre ou bien Adam... Ce sont les dirigeants de l'institut, ce sont eux qui gère ce genre de chose... Entre autre..."

Une étudiante en art, voilà qui ravissait Juliette. Elles auraient au moins un sujet de discussion en commun, bien que cela dépendait encore de la notion de l'art qui était celle de Viconia. Lorsque celle-ci réalisa que Juliette ne l'emmènerait pas à l'institut immédiatement, elle eu une réaction presque gênée qui laissa la jeune gothique romantique éclater d'un petit rire délicieusement musical.

"Ne sois donc pas sotte, veux-tu..?" lui dit-elle d'un air quelque peu complice "Je ne vais pas te laisser toute seule, maintenant que tu m'a trouver... Aller, viens... Je t'invite à diner, cela te dit..?"

Conclu Juliette dans un fugace clin d'œil adressé à Viconia, tandis qu'elle déposa quelques dollars sur la table afin de régler leurs consommation, juste avant de se lever et de s'emparer de sa cape de soie qu'elle noua autour de son cou avec une évidente habitude. Elle s'empara de son sac de cours qui retrouva sa place sur son épaule, puis Juliette invita la jeune fille à la suivre d'un simple geste de la main.Mais au lieu de se diriger vers la sortie du café, la jeune gothique romantique obliqua son pas fluide et élégant en direction de cette petite fille qu'elle avait vu pénétrer dans l'établissement quelques minutes plus tôt. Celle-ci avait immédiatement attirer son attention, et cela pour plusieurs raisons. La première était que, vu l'heure quelque peu avancé et son très jeune âge, elle n'aurait pas du se trouver ici, dans le centre ville, toute seule. Ajoutant à cela son petit sac de voyage et son évident désarroi qui la contraignait à serrer sa peluche à la limite de l'étranglement, il était donc certain pour Juliette que quelque chose n'allait pas... Peut-être, avait-elle perdu la trace de ses parents lors d'un retour de voyage... Après tout, et sans être New York, Salem center était une ville assez grande et une enfant quelque peu distraite ou dissipée pourrait s'y perdre avec une déconcertante facilité. Une fois arrivée auprès de la fillette, Juliette se pencha légèrement en avant afin de se rapprocher de sa hauteur enfantine, puis elle lui sourit tendrement en lui disant de sa douce et mélodieuse petite voix :

"Bonsoir trésor... Dis moi, toi et ton ami me semblez un peu perdu, non..?" commença-t-elle, en désignant brièvement du doigt l'ours en peluche si réconfortant "Est-ce que tu veux que je vous aide..? Peut-être as-tu perdu tes parents..? Veux-tu que je les appelles pour qu'il vienne te chercher..?"

Pour Juliette, cela ne pouvait-être que la seule explication possible à la présence de la fillette au Juliette's. En effet, les enfants, même timide, recherchaient toujours la sécurité des lieux publics lorsqu'ils se perdait... Une attitude sage selon la jeune gothique romantique, qui espérait tout de même ne pas trop l'effrayer avec les ténèbres qui étaient les siennes. Heureusement, ses yeux d'un bleu semblable à celui des fjords majestueux de l'Europe et ses lèvres nappée de ce rosée scintillant égayait quelque peu son apparence sombre de deux petites touches de couleur, qui ajoutait à son côté romantique dans le gothisme d'un autre temps qui était le sien.
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Mar 25 Nov 2008 - 14:11
La fillette eût un léger mouvement de recul lorsque la jeune fille s'approcha d'elle. Elle pressa son ourson beige contre sa poitrine dans un geste vainement protecteur. Ses yeux clairs, aussi perdus qu'effrayés se posèrent sur la longue robe sombre puis sur la cape de soie, il lui semblait qu'elles avaient été taillées dans le manteau même de la nuit. Elle frissonna. Dans son imaginaire enfantin, l'obscure jeune fille prenait allure de fantôme évanescent, dissimulant ses malignes pensées sous une apparence envoutante. Le noir était la couleur du deuil, du diable et des sorcières, plus même que tout cela, il était l'absence de couleur, le vide, le rien, le néant.

Mais n'était-elle pas elle-même une sorcière à présent ? Une créature plus totalement humaine, tirant ses pouvoirs du malin ? N'allait-elle pas rejoindre l'antre des démons, aller étudier parmi eux, apprendre leurs coutumes ? Allait-elle devoir lutter constamment pour ne pas sombrer dans les exactions sataniques ? Probablement... Et ainsi elle montrerait au Seigneur qu'elle voulait se repentir, qu'elle ne voulait pas de ce don et que jamais elle ne voudrait servir Lucifer. Oui, elle accomplirait sa pénitence... quand elle aurait trouvé le chemin.

La voix mélodieuse et douce la tira de ses réflexions. Ses parents ? Elle aimerait bien les retrouver oui, bien sûr, mais il ne fallait pas. Ce ne serait pas bien, pas bien du tout ! Elle se devait de devenir quelqu'un de bien. Elle se demanda si elle aurait la même réaction que le chauffeur de taxi si elle lui annonçait l'endroit où elle devait se rendre.

"Je... je suis perdue mais mes parents ne pourront pas venir me chercher... Le chauffeur de taxi n'a pas voulu m'emmener jusqu'au bon endroit. Il a dit qu'il refusait d'y aller et que j'avais qu'à me débrouiller." débita-t-elle d'une voix misérable, retenant à grand peine les larmes qui menaçaient de la submerger.

Elle ne savait plus où elle en était, ni même si elle pouvait faire confiance à cette personne, vêtue si étrangement et qui s'adressait à elle d'une voix douce. Elle n'avait pas mentionné l'institut, pour le moment. Elle était consciente bien sûr, qu'elle allait devoir en parler à un moment où à un autre mais ça n'arrivait pas à sortir de sa gorge.
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Mar 25 Nov 2008 - 19:21
Viconia ne savait pas qui était Sven, mais elle lui était reconaissante d'avoir détourné la conversation et d'avoir enfin stoppé l'interrogatoire sur les origines.

Par ailleurs, elle était plus que réjouie qu'un établissement supérieur en art se trouve dans les parages. D'ailleurs, sa guide y allait aussi. Preuve que l'on pouvait joindre mutanité et vision artistique. Elle se sentait d'un coup toute revigorée à l'idée de reprendre une vie normale... Jusqu'à ce qu'elle sache qu'elle devrait demander une autorisation spéciale.
Elle devrait se justifier ? Derait-elle prouver qu'elle avait des talents en arts ? Avant, elle ne s'en rendait pas compte à l'époque, son succès avait été parasité par ses capacités. Ses professeurs avaient été détournés de toute objectivité, pour peu que l'on puisse parler d'une telle chose dans le domaine de l'art.
A présent, elle ne voulait plus de ce "coup de pouce". Elle voulait voir ce qu'elle pouvait faire sans tricher. Si elle arrivait toujours à toucher les gens...
En serait-elle jugée digne ?

A la perspective d'une invitation à dîner, Viconia hésita... Mais pas son estomac. Sa faim, jusque là laissée quiescente, se mit à irradier, histoire de lui rapeller qu'elle avait un estomac, et qu'il se languissait de solitude.
"-Heu, he bien, j'accepte !"
Elle eut une pensée pour son allure débraillée, et pour l'effet que cela ferait de rentrer à une heure tardive dans un endrois qu'elle ne connaissait pas. Mais soit, si son guide décidait que c'était possible...

Avant qu'elles ne sortent, Juliette les réorienta vers la petite qui avait intriguée Viconia. Celle-ci était effectivement perdue, et avait l'air passablement terrorisée. Quant à parler des parents irresponsables qui l'avaient laissée seule dans un taxi, cela donnait à Viconia des envies de pinceau bien planté entre les deux yeux.

Simplement, elle s'assit sur la chaise qui se trouvait à côté d'Althya, et lui dit :
"-Quant à moi, j'ai perdu le seul plan qui m'aurait guidée où je voulais aller. Je me sentais tellement perdue et incertaine, que j'ai failli ne pas demander mon chemin.
Mais je l'ai finalement fait, et je ne le regrette pas, cette jeune fille a pu m'aider."


Avec un sourire simple, elle désigna Juliette. Puis elle se retourna vers Althya avec un air encourageant.

"-Et toi, où veux-tu aller ? Ce chauffeur est un irresponsable, et si tu te souviens de sa plaque, nous le dénonceront !"

D'accord, il était flagrant que Viconia n'avait pas l'habitude d'avoir à faire avec les plus jeunes qu'elle. Quant aux plus jeunes désorientés et effrayés... Elle avait ce que l'on pourrait qualifier de tact digne d'un hippopotame neurasthénique.
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Mar 25 Nov 2008 - 22:33
L'histoire de la fillette paru bien décousu à Juliette. Si elle comprenait bien les propos de cette petite chose auréolée de fils d'or fin et soyeux, ses parents ne pourraient pas venir la chercher, et le taxi dans lequel elle était lui avait demandé de descendre car il refusait de la conduire la ou il le devait... Mais pourquoi..? Pour quelle raison, refusait d'emmener cette petite fille quelque part..? Vu son âge et son évidente innocence, elle ne devait surement pas se rendre dans un endroit dangereux et malfamé... Ou alors elle cachait bien son jeu, mais Juliette en doutait plus que fortement en voyant Althya à deux doigts de fondre en larme.

"Ne pleure pas trésor..." lui dit alors la jeune femme en passant une main tendrement caressante sur la joue de la fillette, tout en adoucissant encore un peu plus le son de sa voix dans un sourire qui se voulu rassurant "Ne t'en fais pas, je vais t'aider afin que tu puisse te rendre la ou tu devais aller, et tout iras bien, tu verras."

Assurément, même si la fillette n'était pas une mutante, elle restait une enfant en difficulté et Juliette ne pouvait la laisser, perdue et en pleine confusion dans la ville, alors que la nuit étendait de plus en plus lourdement son infini manteau de ténèbres sur la population de Salem center. Lorsque Viconia s'installa sur la chaise juste à côté de la fillette en tentant à son tour de la rassurer, Juliette ne pu que approuver... Jusqu'à ce que la finlandaise ne dérape finalement, en expliquant à Althya qu'elles allaient mettre la main sur ce chauffeur de taxi des plus inhumain, afin de le livrer aux autorités. Selon Juliette, ce n'était peut-être pas nécessaire de mettre encore un peu plus la petite fille dans l'embarras pour un manque de bonté certain de la part de cet homme, assurément sans cœur pour avoir chasser une si adorable fillette et sa peluche de son taxi. La jeune gothique romantique se tourna brièvement en direction de Viconia, et lui dit d'un ton nettement apaisé :

"Comme tu y vas... Je crois que cette petite fille à bien plus important à faire, que de retrouver ce bien vilain chauffeur de taxi.... Comme par exemple, aller la ou ce misérable a refusé de l'emmener, afin d'être enfin arrivé à destination... Je pense que tu peux toi-même comprendre ça, n'est-ce pas..?"

Interrogea-t-elle finalement la jeune fille, sans en avoir l'air. En effet, Viconia n'avait-elle pas voulu se rendre au plus vite à l'institut..? Il en allait sans doute ainsi de la fillette et de sa destination finale, Juliette en était intimement persuadée. La jeune femme voulu d'ailleurs demandé à Althya ou elle devait se rendre, mais comme Viconia l'avait devancé elle s'abstint. En revanche, elles ignoraient encore son prénom et Juliette savait que connaitre celui des personnes qui s'adressaient à eux, mettait bien souvent en confiance les enfants. C'est pourquoi, elle déposa à nouveau son regard glacé sur le visage de la fillette, et lui réitéra son plus doux sourire tandis qu'elle rapprocha son visage du sien afin de créer une proximité plus intime :

"Je m'appelle Juliette, et cette jeune fille qui est aussi perdue que toi, c'est Viconia..." lui dit-elle, en désignant brièvement de la main la jeune finlandaise, aussi habile avec les enfants que une vache espagnol avec l'anglais "Elle vient de très loin tu sais... Son pays est situé au Nord de l'Europe, c'est tout en haut sur une carte du monde..."

Ajouta encore Juliette, afin de faire comprendre à la fillette qu'elle pouvait se sentir rassurer, qu'elle n'était pas la seule à se sentir quelque peu égarée dans cette endroit inconnu de toutes les deux.

"Et toi trésor, dis-moi... comment t'appelles-tu..?"

Lui demanda-t-elle enfin, comme il se devait pour parachever ces présentations des plus insolite entre une gothique romantique, une finlandaise fraichement débarquée du jour et une jolie petite fille, dans ce lieu de rencontre improbable à l'homonymie Shakespearienne...


Dernière édition par Juliette Dagon le Mer 26 Nov 2008 - 22:05, édité 1 fois
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Mer 26 Nov 2008 - 21:43
Une autre jeune fille s'était approchée, la petite la regarda s'asseoir à coté d'elle. La détaillant de son regard clair. Elle était grande, très grande même en comparaison du petit bout à ses cotés. Le vert de ses yeux lui rappelait ceux de sa maman. Elle pencha la tête sur le coté en l'écoutant. Elle était perdue elle aussi, elle avait égaré son plan. La fillette grimaça en songeant qu'un plan ne lui aurait été de toute façon d'aucune utilité, elle était certaine qu'elle ne serait pas parvenue à se repérer dessus. Où allait-elle ? La question fatidique venait de pointer son nez, et elle sentit une boule énorme se nicher au creux de sa gorge. Mais elle n'avait pas eu le temps que répondre que déjà son interlocutrice maudissait le chauffeur.

Elle secoua la tête. Le numéro de sa plaque ? Elle n'y avait absolument pas penser et puis à bien y réfléchir, elle ne souhaitait pas que ce monsieur ait des embêtements. Il avait parfaitement raison de refuser d'approcher des démons. C'était parfaitement sain et logique comme réaction non ? Mais la jolie fantôme avait à son tour pris la parole. Les adultes parlaient-ils toujours entre eux aussi vite ? Elle devait reconnaître qu'elle l'ignorait, les seuls adultes qu'elle avait côtoyé au cours de sa courte vie était sa famille et ses professeurs. Et, les uns comme les autres, lui posaient surtout des questions, les parents sur comment s'était passée la journée et les instituteurs sur la leçon du jour... Difficile de tirer des conclusions.

Vinrent les présentations, si Juliette lui était un nom relativement familier, elle n'avait jamais entendu celui de Viconia. Elle se détendit un petit peu. La voix de Juliette était apaisante... et la gamine pressentait confusément qu'elle pouvait lui faire confiance. Elle se sentait moins proche de la finlandaise, même si elle ne pouvait nier que cette dernière se montrait gentille. Etait-ce mal de ne pas ressentir la même chose vis-à-vis de deux inconnues ? Un léger froncement de sourcils apparut sur le visage juvénile de la blondinette alors qu'elle réfléchissait à la question. Finalement, elle releva les yeux vers ses deux protectrices.

"Tu t'appelles comme le café." remarqua-t-elle d'une petite voix, légèrement amusée de ce qu'elle pensait être une coïncidence.

"Je m'appelle Althya et moi aussi je viens d'Europe tu sais ? C'est pas tout en haut sur la carte mais c'est joli quand même..." Gambader dans les vertes landes irlandaises lui manquaient déjà...

"Le taxi devait m'emmener à l'institut Xavier normalement... Tu sais où c'est ?" demanda-t-elle à la gentille gothique romantique.

Elle espérait réellement que les jeunes filles n'allaient pas partir en courant... Même si elle était convaincue qu'une telle attitude aurait été normale, elle savait qu'elle ne parviendrait pas à se retenir de fondre en larmes si Juliette et Viconia l'abandonnait à son sort.
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Jeu 27 Nov 2008 - 1:13
Viconia haussa les épaules. Elle avait simplement voulut mettre la petite en confiance en maudissant son chauffeur, et voilà que Juliette lui parlait comme à une demeurée. Bien sûr qu'elle pouvait comprendre ce que c'était de se sentir paumée, larguée, et de n'avoir qu'une envie : savoir se téléporter, don bien plus utile que de savoir faire gambader des girafes volantes.

Enfin bref, pour ce qui était de la communication avec la partie infantile, elle laisserait faire le docteur JuliettoFreud, mieux valait éviter qu'elle s'en mêle ou bien la blondinette partirait en courant.

Un silence salavateur dont Viconia profita pour se rendre compte que Juliette était comme obsédée par son continent natal, comme s'il fallait que ça revienne constemment dans la conversation. Lorsque la petite... Althya répondit qu'elle venait de par la-bas aussi, elle ne pût s'empêcher de lui envoyer un regard compatissant. Il ne fallait pas répondre vaguement Juliette. L'espèce Juliette voulait les coordonnées GPS de où vous habitiez...

C'était vrai quoi, lorsque l'on arrivait largué et traumatisé, on n'avait pas vraiment envie, de premier abord, d'aller chatouiller les raisons pour lesquelles on avait dû renoncer à sa vie.

Par contre, lorsque la petite leur apprit qu'elle désirait se rendre à l'institut Xavier, elle lui envoya un sourire lumineux :
"-J'y vais également ! Ne prends pas cet air effrayé, Juliette m'a dit qu'ils étaient très sympas là-bas !"

Avec un regard entendu à Juliette, elle ajouta, histoire de faire un peu d'humour... Pour détendre la situation :
"-Toutes les deux cherchant la même chose, et toutes les deux perdues, décidément, c'est à croire que l'Institut ne veux pas de nous!"
Quoi, comment ça, ce n'était même pas marrant comme blague ?
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Jeu 27 Nov 2008 - 16:58
Alors que les trois filles faisaient connaissances et se découvrait une destination commune, deux personnes à l'allure bizarre entrèrent dans le café, casquettes vissées sur la tête et lunettes de Soleil en ce début de soirée. L'un d'eux se dirigea d'un pas rapide droit vers la tenancière pendant que l'autre s'était arrêté un peu devant l'entrée.

Au même moment il brandirent une arme de poing. Celui qui menaçait à présent la patronne du Juliette's beugla :

- File ta caisse grognasse ou je te plombe la cervelle ! Et vite !!

Le second reprit en braquant son arme sur les quelques clients :

- Pas un geste bandes d'enfoirés où je flingue le premier qui bronche !

Les trois jeunes filles se retrouvaient prises dans un braquage. Forcément, il n'y avait que peu de monde à l'institut avec le départ des équipes, il restait certes quelques élèves en plus d'elles.

Alors qu'elle voyait quelqu'un tenter de mettre en route son téléphone, le braqueur qui se tenait devant la porte hurla en visant la personne :

- Jette ça au loin sinon tu es mort !

Les deux gars semblaient nerveux, alors qu'il s'approchant du malheureux qui avait tenté un appel, pointant toujours son arme droit sur lui, le second braqueur tremblait, le coup risquait de partir à tout instant.


[HRP : Vous l'avez compris, vous êtes en mode jeu, vous posterez l'un après l'autre dans un ordre quelconque, le Courtier séparera chaque tour de jeu par une résolution, un seul post par tour. Bon courage.]
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Jeu 27 Nov 2008 - 20:03
Dans un petit rire bref mais amusé, Juliette répondit à Althya :

"Tu as raison, je m'appelle comme ce café... Je trouve aussi que c'est amusant tu sais, que de voir son prénom afficher en public.. J'ai un peu l'impression d'être une personne célèbre."

Conclu-t-elle alors, dans un clin d'œil complice adressé à la fillette.Il était vrai que cela faisait une drôle d'impression, de se voir ainsi affilié à un commerce. Assurément, on était loin de la bien jolie raison qui avait présidé à l'obtention de ce prénom des plus romantique... Un prénom plus que prédestiné en fin de compte, lorsque l'on y songeait avec le recul... Lorsque la fillette leur dit venir elle aussi du vieux continent, Juliette adressa un regard acquiesçant à Viconia qui, elle-même, fixa Althya avec un regard appuyé...

"Dans ce cas, nous sommes trois orphelines européennes en terre d'Amérique mesdemoiselles..." Dit encore Juliette à ses deux compagnes improvisée "... Et lorsque l'on est étrangère en un endroit donné, il faut toujours s'entraider n'est-ce pas..?"

Ajouta Juliette, afin de rassurer un peu plus Althya qui, selon elle, ne devait plus avoir peur désormais, puisqu'elle n'était plus seule... Sans doute un peu naïve, cette tentative visait avant toute chose à mettre la fillette à l'aise, elle qui se retrouvait projeté dans un tout autre univers que celui qui était habituellement le sien... Et en terme de changement d'univers, il fallait bien reconnaitre que les États-Unis était bien loin d'une Europe façonné par des millénaires d'histoire. Toutefois, lorsque Althya leur avoua l'endroit ou le chauffeur de taxi avait refusé de l'emmener, la jeune gothique romantique se redressa quelque peu en demeurant légèrement songeuse... Même si cela n'excusait en aucun cas le comportement indigne de cet homme, Juliette comprenait désormais pourquoi il avait agit ainsi... Et elle se dit alors que la fillette avait eu de la chance de ne pas se voir littéralement jeter sur le bord de la route comme une vulgaire malpropre. Elle regarda alors Althya et Viconia avec un regard pensif. La première avait l'air de ne pas vraiment avoir conscience de l'endroit ou elle allait se rendre, et la seconde cachait visiblement quelque chose... Deux mutantes, assurément, en quête de l'institut et, certainement, d'un endroit ou apprendre à maitriser leur pouvoir et ou elles trouveraient refuge. Viconia restait évasive dans ses réponses, et Althya n'avait pas été accompagné par ses parents... C'était une évidence flagrante, qu'elles n'étaient pas ici de leur plein gré ! L'air songeur de Juliette la quitta finalement, puis elle se rapprocha à nouveau de Althya et lui dit de sa plus douce voix :

"Viconia a raison, les gens qui vivent à l'institut sont très gentils, ils sont un peu comme une famille pour ceux qui sont loin de chez eux. D'ailleurs, il y a aussi deux autres petites filles, je suis certaine que tu t'entendras bien avec elles..."

Après Laura et Kitty, l'institut allait à nouveau accueillir une enfant. Suite au décès de Louis lors de l'effondrement de l'aile des garçons de l'institut, cela ne serait que plus réjouissant, Juliette en était persuadée... Pour tous le monde... Palabrant avec les deux futures élèves, la jeune femme ne prêta guère attention aux deux personnes qui pénétrèrent dans le café, jusqu'à ce que ces dernières révèlent avec fracas leur véritables intentions.. Des braqueurs, des petits malfrats qui pensaient faire fortune en s'attaquant au Juliette's... Quels sots, songea alors intérieurement la jeune gothique romantique, tandis que instinctivement elle se redressa en se positionnant devant la fillette et Viconia, en une sorte de rempart toiletté contre la violence éventuelle de ces gangsters de seconde zone. Lorsque le premier d'entre eux agressa verbalement madame Lockheart tout en lui pointant son arme sur sa personne, Juliette Se demanda ce qu'elle pouvait bien faire pour éviter un drame. Mais lorsque le second , visiblement bien plus nerveux que son camarade, s'intéressa à l'imbécile qui voulu jouer le héros avec son téléphone portable, la jeune femme pressentit un éventuel accident à la vu du tremblement qui agitait la main armé du malfrat... Il fallait agir et vite, mais comment..?

Sans détourner le regard des deux agresseurs, Juliette s'adressa à voix basse à Viconia et lui demanda :

"Est-ce que tu saurais leur faire croire que leurs armes sont devenus des serpents... Des cobras par exemple..." avant d'ajouter pour Althya "Ne t'inquiète pas trésor, tout va bien se passer..."

Juliette espérait que la peur naturelle des deux hommes, en voyant apparaitre subitement deux mortels serpents en lieu et place de leurs armes meurtrières, les feraient jeter ces dernières au sol avec force et vivacité. Si cela se réalisait, alors ce serait déjà un premier pas vers la résolution de l'inopportun problème...
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Jeu 27 Nov 2008 - 21:45
L'enfant réprima un frisson lors de la plaisanterie de Viconia, c'était une idée qui ne l'amusait absolument pas elle. Qu'allait-elle devenir si même l'institut composé de gens censés être comme elle la rejetait également ? Elle se força à sourire mais le résultat ressemblait plus à une grimace qu'à une manifestation de joie. Elle hocha doucement la tête au commentaire de Juliette, elle se sentait encore plus proche d'elle à présent qu'elle la savait venir d'Europe elle aussi. Après tout le simple fait de venir d'un continent éloigné pouvait bien rapprocher les gens non ? En tout cas c'était le cas de la blondinette et elle n'essayait même pas de raisonner sur le sujet, quel intérêt de toute façon, c'était comme ça voilà tout !

La suite des remarques de la jolie gothique romantique fit naître un véritable sourire sur les lèvres roses de la fillette. Deux autres petites filles... C'était plutôt une bonne nouvelle, au moins elle ne serait pas toute seule. Quoique, à bien y réfléchir, elle n'en était pas totalement sûre. Était-ce vraiment une bonne chose de rencontrer deux démones de son âge ? Ne risquait-elle pas de se laisser entraîner sur une mauvaise pente? Ce qui était bien entendu exactement l'inverse de toutes les résolutions qu'elle avait prise avant de quitter sa famille. Ça devenait vraiment compliqué de savoir ce qui était bien ou pas.

Elle était encore plongée dans sa réflexion lorsque les deux hommes firent irruption dans le café et se mirent à braquer la propriétaire. Le regard de la gamine tomba sur les armes et elle se mit à trembler. A trembler comme une feuille sans réussir à s'arrêter. Et ce, malgré le fait que la douce jeune fille vêtue de noir, se soit placée devant elle dans un geste protecteur. Elle voyait la main de l'homme trembloter elle aussi, c'était probablement dangereux, elle en avait conscience. Et le pauvre homme qui avait tenté d'appeler, probablement la police, risquerait fort de ne plus pouvoir passer un seul coup de fil si personne n'intervenait mais elle s'en sentait totalement incapable.

Ses yeux exorbités demeuraient fixés sur le canon, brillant d'un éclat malsain. Un frisson glacé remontait le long de son échine, elle se sentait mal, pâle comme un cache d'aspirine, elle avait la gorge bloquée par une boule énorme, elle ne pouvait pas remuer ne serait-ce qu'un cil. Pourtant dans son esprit, une petite voix lui soufflait que c'était le moment de montrer qu'effectivement elle voulait devenir quelqu'un de bien et quelle meilleure action que de sauver la vie d'un inconnu au péril de la sienne ? Mais une autre, lui hurlait littéralement de ne pas bouger, que les balles étaient mortelles et qu'elle voulait vivre. Elle demeura donc sagement cachée derrière ses toutes récentes amies, complètement angoissée par la situation.
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Jeu 27 Nov 2008 - 22:14
Lorsque le premier braqueur se mit à hurler, la première réaction de Viconia fut de penser que, vraiment, elle attirait les situations où l'acteur principal se trouvait être un révolver.

Les Etats-Unis d'Amérique, en plus d'être un pays où elle venait de débarquer à la ramasse se trouvaient être en plus un pays où l'on se faisait braquer à 8 heures du soir par des nazes qui avaient peur de l'arme se trouvant dans leurs mains.

Tranquillement, elle écarta les mains devant elle, juste histoire de montrer qu'elle n'était pas armée, afin de ne pas affoler d'avantage ces imbéciles.
Il n'y avait qu'à attendre, théoriquement, un braquage, cela passait vite et bien.

Cependant, Juliette lui demanda une faveur... Toute légitime, considérée la situation présente... Mais particulièrement épineuse. Si Viconia n'avait pas de problème avec les projections animales, elle n'avait jamais testé l'utilisation de son pouvoir sur deux personnes en même temps.
Par ailleurs, elle ne pensait pas pouvoir visualiser les deux situations à la fois, et se projeter dans deux esprits différents en même temps.
Il allait falloir faire un choix : rester inactive, tenter une projection bipolaire hasardeuse, où sauver les meubles.

Instinctivement, sa main droite alla se poser et serrer de manière rassurante l'épaule de la fillette à ses côtés. Cette prise lui permettait à la fois de la rassurer, de maintenir son équilibre alors qu'elle allait se lancer dans une projection précise consistant à faire passer un objet tenu pour autre chose, et de s'apprêter à forcer la petite à se baisser si d'aventure une fusillade survenait.

La finlandaise posa ensuite son regard de manière fixe sur le gangster dont la main tremblait de manière plus qu'inquiétante. Elle tenta de visualiser la manière précise dont il tenait son arme, les reflets de la lumière ambiante sur celle-ci, et les reflets similaires que cela provoquerait sur le corps noir et luisant d'un serpent ondulant.

Viconia ne s'y connaissait absolument pas en serpents.
Elle avait, bien sûr, une idée exacte de ce qu'un gros serpent noir à l'air patibulaire pouvait être, mais de là à se lancer dans la reproduction exacte d'un cobra, il ne fallait pas rêver.
Elle resta donc dans sa zone de confort, cherchant le réalisme et l'impression plutôt que la réalité académique.
Elle voulait que ce soir une impression effrayante et surprenante.
Et d'un coup, elle tenta de projeter son esprit comme on se jette à l'eau (où l'on tombe d'une corniche droit dans un ravin, c'est selon).

Si elle n'avait été prise de court par l'initiative de Juliette, elle aurait éventuellement pris la peine d'analyser la scène par elle-même. Dans ce cas, elle se serait probablement gardée d'intervenir : un révolver chargé jeté au sol ne chutait généralement pas sans conséquences...
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Ven 28 Nov 2008 - 11:54
Le braqueur n°2 hurla tous les jurons et noms d'oiseaux qu'il connaissait tout en laissant tomber son arme au sol, se frottant la main compulsivement et faisant un bond en arrière. Fort heureusement, le coup ne parti pas ce qui pour le coup rassura la jeune mutante.

Entendant son compère beugler comme un âne, le braqueur n°1 tourna la tête, braquant toujours la tenancière, il s'écria :

- Bon sang mais qu'est-ce que tu fout bordel ! Rattrape ton flingue t'es stupide ou quoi ?!

L'autre répondit :

- Punaise ya un truc zarb ! Mon flingue s'est transformé en serpent ! J'te jure ! J'avais un truc noir et vivant dans la main !
- T'es vraiment trop con ! J't'avais dis d'être clean bordel ! Tu flippe comme un abruti ! Ramasse ton flingue bordel !


L'illusion avait fonctionné à merveille mais rien n'était gagné. Le braqueur n°2 jeta un regard noir autour de lui, pas sûr qu'il soit beaucoup plus disposé à rester calme après le coup de sang qu'il venait d'avoir. Son arme posée au sol à deux pas devant lui, il s'apprêtait à la récupérer. Voyant cela, son compère tourna de nouveau la tête vers la tenancière qui commençait à vider la caisse sous la menace d'un canon à quelques centimètres de son visage.
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