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Juliette Dagon
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Chambre de Juliette et Jade Empty Chambre de Juliette et Jade

Mar 12 Juin 2007 - 12:40
[ Arrow Hall]

D’une main délicate, Juliette caressa le couvercle de son cercueil... Elle constata avec un bonheur certain que ce dernier n’avait subi aucun dommage durant son transport d’Italie aux Etats-Unis, et que les responsables de l’institut le lui avait déposé dans une chambre... Visiblement, la jeune fille serait la seule à vivre ici, ce qui en soit n’était pas réellement une surprise à vrai dire. En effet, qui serait assez courageux et sur de lui, pour dormir dans la même pièce qu’une personne dans un cercueil, fut-elle vivante.. ? Non, la mort était une notion qui était bien trop envahissante pour la majorité des gens, et ils n’aimait généralement pas que celle-ci se rappelle à eux constamment. De plus, dormir dans un cercueil avait un avantage certain pour Juliette... Le lit n’était jamais à faire !
De toute façon, la jeune gothique préférait, et de loin, dormir seule. Il faudra qu’elle pense à remercier qui de droit, pour avoir eu cette brillante initiative....

La situation dans le hall avait finalement tourné court pour tout le monde. Le nouveau venu, monsieur Zachary, lui aussi responsable dans cet institut, avait pris en main les parents de Alicia, et mademoiselle Deneos avait guider les deux jeune filles jusqu’à leurs chambres respectives Finalement, l’arrivée de la jeune fille s’était passé bien mieux qu’elle ne l’aurait imaginé. Mais pour le moment, Juliette était enfin tranquille. Dans un coin, trônaient les cartons contenant ses affaires, qu’elle rangerait un peu plus tard dans la soirée... Ou peut-être encore, demain, elle ne savait pas trop en fait D’un mouvement gracile, elle ôta sa cape de ses épaules et le déposa délicatement sur le lit inutile. Juliette revint ensuite s’agenouiller auprès de son cercueil, et l’ouvrit. Sa main caressa alors le satin pourpre qu’elle avait fait installé, en lieu et place du rouge habituellement employé. Ce dernier était doux... Très doux... Il fallait bien avouer que la jeune fille n’avait pas lésiné sur la qualité, ce qui expliquait son attachement si profond à son cercueil. Tout de même, cette petite spécificité lui avait carrément coûter les yeux de la tête alors Juliette prenait soin de son cercueil comme s’il s’agissait de la prunelle de ses propres yeux.

Finalement, la jeune gothique se laissa doucement tomber à l’intérieur de celui-ci. Dieu, qu’elle était bien... Si elle faisait fit de l’extérieur, elle était de nouveau chez elle ainsi allongée dans ce qui était, au regard du monde, un symbole de mort. Mais pour Juliette, ce magnifique ouvrage finement sculpté, c’était la vie... Plus précisément, c’était sa vie... D’une main délicate, elle ôta ses lunettes aux verres teintés, et les replia afin de les conserver dans ladite main. Ses yeux se clorent quelques secondes plus tard, dans un soupir de lassitude dû, en grande partie, aux évènements de ces derniers jours. Ses pensées vagabondèrent alors... Juliette se demanda ce qui allait maintenant se passer... Elle repensa brièvement à la responsable de ce départ, celle par qui tout avait commencé... Elle pensa encore à son avenir plus lointain, et puis... Plus rien...

Les pensées furent remplacé par le néant, Et Juliette se perdit alors entièrement entre les bras caressants de l’oubli onirique...
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Mer 13 Juin 2007 - 0:45
Combien de temps, Juliette avait-elle dormie.. ? D’ailleurs, quand s’était-elle endormie.. ? La jeune fille se souvenait avoir fermé les yeux quelques instants, et puis... Plus rien. Du moins, plus rien jusqu’à ce que cette étrange apparition féminine ne fasse irruption dans sa chambre, et ne le réveille avec ses paroles des plus énigmatique juste avant de disparaître aussi subitement qu’elle était apparu. Un hologramme visiblement, même si Juliette n’en avait encore jamais vu d’aussi réel. Il lui apparu alors que les responsable de cet institut avait des moyens plus que considérable pour s’offrir une telle technologie de pointe. De toute façon, ce n’était pas ses affaires et, au final, c’était tant mieux pour eux... Qu’avait dit cette apparition déjà.. ? Aller dans le jardin à 16 heures.. ? Et en tenue élégante.. ? Encore assise dans son cercueil avec le regard tout embrumé par sa sieste impromptue, Juliette se demanda quelle sorte d’évènement pouvait bien demander une telle invitation. L’idée d’une cérémonie d’accueil pour les nouveaux arrivant lui traversa bien l’esprit, mais généralement ce genre de chose ne se prépara nullement en quelques heures, et la jeune fille n’avait vu aucun préparatif d’aucune sorte lorsqu’elle avait été sous le patio. Ceci étant dit, cette propriété semblait avoir un parc d’une taille plus que conséquente...

Bref... Peu lui importait finalement... Même si l’idée d’une quelconque cérémonie ne la tentait guère, Juliette jugea plus poli d’accepter l’invitation. Après tout, si elle devait rester dans cet endroit pendant un certain temps, autant ne pas se mettre l’ensemble des responsables à dos, on ne savait jamais ce que l’avenir pouvait bien réserver. Lascivement, Juliette se leva afin de quitter le doux réconfort de son cercueil puis elle regarda sa montre... 15h45... Bien, cela lui laissait donc un peu moins d’un quart d’heure pour prendre une rapide douche, et se préparer. Après avoir sorti de son sac de quoi se doucher, la jeune gothique fila rapidement sous la douche. Après un voyage comme le sien elle aurait préféré pouvoir prendre son temps, mais ce n’était finalement que partie remise... Elle reprendrait une douche plus tranquillement ce soir, avant d’aller au lit

Moins de dix minutes plus tard, Juliette était de retour dans sa chambre, enveloppée dans une serviette des plus courte. Non pas que ce fut un choix délibéré, mais elle avait tout simplement prise la première serviette qui lui était tombé sous la main. Elle farfouilla ensuite dans un de ses cartons contenant ses vêtements, et elle en sorti une sombre et magnifique robe longue légèrement froufroutante jusqu’à la taille, ou le tissu soyeux épousait alors la forme du buste fin de la jeune fille avant de s’arrêter juste à l’entrée de la gorge de la gothique. Deux paires de fines bretelles retenaient la robe sur les délicates épaules de Juliette, laissant ainsi apparaître ses épaules comme souvent elle le faisait. Elle se maquilla ensuite assez rapidement, faisant ainsi preuve d’une habitude certaine dans le maniement du rouge à lèvres et du khôl, afin d’assombrir son regard clairsemé de ce bleu glacier qui troublait parfois tant les gens.

16H03... Malgré ces quelques minutes de retard, Juliette était enfin prête. Un coup d’oeil par la fenêtre lui indiqua que la pluie n’avait pas cesser, bien au contraire. Elle replaça de nouveau ses lunettes noires sur son petit bout de nez tout mignon, puis elle glissa doucement sa cape sur ses épaules dénudés avant de rabattre sa capuche bassement sur son visage... Voilà, Juliette était enfin prête... La jeune fille jeta un dernier regard à sa chambre, puis elle quitta celle-ci d’un pas lent afin de rejoindre le jardin et ce mystérieux rassemblement auquel l’hologramme l’avait convié...

[ Arrow Jardin]
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Sam 16 Juin 2007 - 17:54
[ Arrow Jardin - Cérémonie funèbre]

Après avoir quitter à son tour la sinistre cérémonie, Juliette était directement remonté dans sa chambre. Non pas qu’elle avait l’intention de faire cavalier seul tout le temps de son séjour à l’institut, mais pour le moment elle ne se sentait pas d’humeur à supporter la sinistrose ambiante qui devait certainement planer à l’intérieur du gigantesque bâtiment. Telle une ombre silencieuse, la jeune gothique avait traversé le hall sans prêter la moindre attention à l’asiatique et à monsieur Zachary qui, d’après les bribes de conversation qu’elle avait pu entendre, discutaient de l’architecture de l’institut. Apparemment, certain avait la capacité d’oublier rapidement ce qu’il venait de se passer. Finalement, et un fois la porte de son intimité refermée, Juliette ôta sa cape qu’elle déposa délicatement sur le lit, puis elle alla déposer son joli céans sur son cercueil. Elle réfléchit l’espace de quelques secondes à ce qu’elle allait bien pouvoir faire en attendant l’heure du diner, puis son regard se posa sur tous ses cartons disséminés ici et là.

*Pourquoi pas... Il faudra bien le faire de toute façon...* se dit Juliette en décidant en fin de compte, de déballer ses affaires et de les ranger dans la grande armoire et les commodes présentes dans la pièce. Elle n’y tenait pas vraiment, mais il fallait bien qu’elle se fasse une raison... Dorénavant, elle devrait vivre ici pour une durée indéterminée et y suivre les cours, quels qu’ils soient... Ce fut donc sans joie particulière, de manière presque mécanique, que la jeune gothique vida peu à peu ses cartons afin de combler les vides qui n’attendaient que ses affaires pour se donner une quelconque utilité. Le coeur n’y était certes pas, mais y serait-il réellement un jour.. ?

Tout ce que Juliette savait pour le moment, c’était que, même si elle n’approuvait absolument pas la situation actuelle qui était la sienne, elle n’avait pas le choix et se devait de faire avec... En attendant mieux, elle le souhaitait très fortement. Las, Juliette ponctua ses nombreux allers et retours entre ses cartons et les meubles de rangement, par de tristes soupirs...

[ Arrow Ellipse temporel - Réunion de rentrée -]
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Jeu 26 Juil 2007 - 19:51
[ Arrow Bureau d’Olivier]

Perdue dans ses pensées suite à ses deux entretiens consécutifs, Juliette marchait d’un pas hésitant dans les couloirs de l’institut. En à peine moins d’une heure et demi elle en avait appris bien plus sur les mutants et leurs conditions, que durant toute l’année qui venait de s’écouler. Evidement, tant d’informations ne seraient pas assimiler entièrement en quelques heures, et sans doute toute cela tourmenterait encore la jeune gothique durant bien des jours. Mais au moins, certaines choses avaient-elles était éclairci et cela était finalement plus que profitable pour la compréhension des évènements à venir, et que Juliette ne manquerait sûrement pas d’apprendre avec autant d’intérêt qu’elle venait de le faire pour toutes ces histoires du passé, qui en fin de compte n’étaient que les prémices cruels mais, nécessaires, pour que puisse s’écrire la propre histoire de ce qu’ils appelaient tous la nouvelle génération de mutants.

Tout à ses pensées, Juliette jeta un oeil au livre que Olivier avait fait apparaître du néant. Un bien étrange pouvoir que voilà se dit-elle intérieurement, mais que lui avait-il dit Déjà.. ? Que le livre disparaîtrait de par lui-même.. ? Elle se demanda bien pourquoi, mais elle n’avait pas eu la présence d’esprit d’en demander la raison tant l’apparition du dit ouvrage l’avait étonnée. Juliette se dit alors que si ce livre devait disparaître, elle se devait de le lire très rapidement afin d’avoir le temps de le terminer. D’un regard porté sur l’horloge murale dont elle croisa le chemin au détour d’un énième couloir, la jeune gothique constata qu’il n’était finalement pas encore très tard. Elle avait encore au moins toute l’après-midi complète devant-elle, si ce n’était la soirée elle-même... En passant devant les diverses pièces d’habitations de l’institut, elle put constater que tout un chacun avait trouver une occupation pour passer le temps. De par nature solitaire, Juliette jugea préférable de ne pas tenter d’intégrer l’une ou l’autre de ces occupations. Elle n’avait jamais su se faire véritablement des amis, et le peu qu’elle en avait eu en étant encore au lycée, étaient venu d’eux-mêmes vers elle et non le contraire. Dans un soupir de résignation Juliette se détourna finalement des autres élèves et monta l’escaliers afin de rejoindre sa chambre.

De retour dans celle-ci, la jeune gothique décida de commencer la lecture du livre qu’elle tenait dans sa main. Bien sur, ce dernier était abondamment rempli de termes aussi bien scientifique que médicales, et sans doute n’en comprendrait-elle que très peu... Il fallait bien reconnaître que la science n’avait jamais été le fort de la jeune gothique, qui excellait bien plus dans l’art de l’esquisse griffonné lors de ses cours de physique. Mais au moins, en comprendrait-elle l’essentiel, et c’était la, déjà, une bonne chose. Dans un souffle, Juliette s’allongea lascivement sur le grand lit qui jamais n’aurait les faveurs de son corps autre que par dessus ses couvertures, et, se tournant légèrement sur le côté, elle déposa sa tête dans le creux de sa main et commença sa lecture... Sans doute, y passerait-elle toute le restant de cette journée... Après tout, elle n’avait rien de mieux à faire de toute manière...

Juliette lu toute la journée, ne voyant pas le temps passé tant ce livre lui sembla des plus passionnant. Des plus difficile à comprendre pour une grande partie, mais très passionnant. Ce ne fut que vers les vingt-trois heures, que la jeune gothique leva finalement le nez de sa lecture. Elle pousa alors un soupir de surprise devant ce temps qui pasait finalement si vite, puis elle décida de refermer le livre jugeant qu'elle avait bien assez lu pour ce jour. Se relevant, elle s'étira doucement afin de dégourdir son corps tout endolori par sa position fixe au cours de toutes ces heures passé, puis elle alla prendre sa douche avant de se brosser les dents et d'enfiler une nuisette en soie, d'un noir aussi ténébreux que sa chevelure.

C'est d'un pas las, que finalement Juliette se dirigea vers son confortable cercueil, et s'y laissa doucement tomber en une attitude lascive. La jeune gothique s'étala de tout son long entre le velours pourpre de son si peu orthodoxe lit, et en l'espace de quelmques minutes elle sombra dans un sommeil dont elle ne doutait pas être le sien...

<HJ>voilà... Si quelqu’un veux venir discuter/aller se promener avec le monstre immortel tartiné de graisse de mammouth, qu’il vienne avec son marteau frapper à la porte de son antre caverneux... Rolling Eyes Wink </HJ>
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Abby Fit
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Lun 27 Aoû 2007 - 17:26
Arrow Couloirs

En entrant dans la pièce, la première chose qui lui sauta aux yeux fut le cercueil, elle se stoppa, la porte encore ouverte... que faisais un cercueil dans une chambre, surtout celle d'une étudiante. Elle finit par fermer la porte mais elle n'avança pas. Juliette lui avait parut si normale ce matin, outre son look elle était normale, mais voir un cercueil dans sa chambre lui avait fait changer d'idée la dessus.
*Elle a un style à elle ta camarade, ça te dit pas de te rendre dedans?*
*Je veux pas tais toi.*

"Juliette"

La chambre n'était en rien exceptionnel, sauf le cercueil qui faisait bizarre dans une chambre. Elle n'avait pas peur, elle était juste surprise... enfin si elle avait peur quand même. Elle rester sur place. La voix ne cesser de lui parler, elle essaye de rester calme, bien qu'elle était limite au bord d'une crise, entre les paroles de la voix et la sensation de colère qu'elle ressentait dans la pièce, elle avait du mal à rester calme.

"Je suis la pour les devoirs!"

Elle regarda les deux autres lits dans la pièce, il n'y avait visiblement personne dans la chambre, pas étonnant vu l'atmosphère qui y règne, Abby se sentait seule bien que les autres élèves soient la, et dans cette pièce, elle ressentait la même chose, Juliette se sentait seule, ou bien c'était l'esprit de Abby qui lui jouait encore des tours. Elle pensa à Ronda et elle se calma peu à peu. Revoir la rouquine dans son esprit était apaisant. Elle fit un bref sourire...
*Ma fille quand cesseras tu de te conduire ainsi, bouge toi, sort de la, part de l'institut, tu as des choses à faire.*
*Tais toi je t'en prie.*
La voix, voila que cela recommençait, elle réapparaissait... Abby tenta de penser à autre chose.

"Je peux revenir plus tard si tu es occupé."
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Mar 28 Aoû 2007 - 14:13
"Non... Attends une seconde s'il te plaît..."

Une voix douce et mélodieuse fusa délicatement de derrière les deux lits accolés l'un à l'autre. Une voix à la sonorité musicale, qui laissa quelques secondes plus tard la place à un sourire discret qui précéda l'apparition Juliette en train de se relever...

"Désolée, j'étais en train chercher ceci..." dit-elle en offrant à la vue de Abby une boite de fusain, tout en époussetant le bas de sa robe "Elle m'a échappé des mains lorsque je l'ai sortie du tiroir, et elle a atterri sous l'un des lits..."

La jeune gothique ouvrit alors la boite et poussa un profond soupir de soulagement en inspectant les fusain l'un après l'autre...

"Heureusement, ils ne sont pas cassé..."

Ajouta-elle dans un second sourire qui ne laissait en rien transparaitre le fait que quelques minutes auparavant Juliette était dans une colère noire à cause de sa nuisette dévasté un peu plus tôt dans le salon. Refermant la boite de fusain, la jeune gothique reporta enfin tout son attention sur sa visiteuse...

"Abby, c'est bien cela..?" demanda-t-elle, encore bien incertaine du prénom "tu disais..? Ah oui, les devoirs du cours de Philo, c'est ça..? Attend encore une seconde, tu veux bien..?"

Juliette se détourna de Abby, et se dirigea vers la commode ou reposait son carnet à dessin. Elle y déposa la boite fugueuse qu'elle avait sortit afin de se calmer quelque peu les nerfs en dessinant, et laissa le tout en place afin de s'occuper pleinement de sa camarade de cours. Elle revint vers elle, et lui dit :

"Alors c'est très simple, voilà... Mademoiselle Deneos voudrait que l'on réfléchissent à un ensemble de règles régissant, selon nous, ce que devrait-être un codex propre aux mutants, afin que nous nous policions nous-mêmes avant que les non mutants ne le fasse à notre place. Ceci, bien évidemment dans le but de nous intégrer dans la société sans que celle-ci ne nous craigne à causes des potentiels débordement de certains... Car comme tu dois t'en douter, si certains pouvoirs sont inoffensifs, d'autres en revanche peuvent se révéler très dangereux ou bien encore dévastateurs... C'est pourquoi, ce codex nous servirait en quelque sorte de guide pour mutant..."

Juliette cessa là sa diatribe, laissant à Abby le temps de bien assimiler le travail que Cassandre leur avait demander pour le prochain cours... Un travail pas vraiment évident, mais au final très intéressant. Tout de même, la jeune gothique avait encore du mal à croire que la base de cette idée venait d'Alixtide... Un sursaut de lucidité sans doute, songea-t-elle alors sans l'ombre de la moindre moquerie...

Juliette se rapprocha alors quelque peu de Abby, et lorsque son visage fut à très courte distance du sien, elle lui demanda :

"Tu veux que je répète ce que nous devons faire..? Ah oui... Si tu veux, tu peux travailler avec un autre élèves du cours aussi..." ajouta Juliette...

Puis, son regard de glace fut attiré par l'objet que Abby portait au cou... Non, elle ne rêvait pas, cela en était bien une vraie, et non pas un de ces jouets à la mode...

"C'est quoi cette tétine dis-moi..?" osa-t-elle alors lui demander, l'esprit envahi par la curiosité... "C'est celle de ta petite soeur.."

Si cela était, Juliette trouvait cela des plus adorable, elle qui était fille unique...
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Lun 10 Sep 2007 - 16:44
Bon, en l'absence de Abby je clos cette journée toute seule... Rolling Eyes

A l'évocation de la tétine qui pendait à son cou, la jeune fille ne répondit pas... Elle semblait ne pas avoir entendu la question de Juliette, qui jugea alors préférable de ne pas insister... Après tout, Abby était venu la pour savoir quel était le devoir que Cassandre leur avait demandé, et non pas pour se voir subir un interrogatoire sur cette chose inhabituelle qui pendait à son cou de grand fille adulte.

Heureusement, Abby n'eut aucun mal à comprendre ce que la psychologue attendait d'eux, et c'est ravie que Abby la remercia généreusement avant de finalement reprendre le chemin de la sortie. Visiblement, elle avait encore du travail à faire pour sa corvée... Juliette demeura seul, et en fin de compte elle décida de se mettre à son tour à la rédaction du dit devoir.

Contrairement à ce qu'elle avait tout d'abord pensé, la tâche ne fut pas aisée... La jeune gothique romantique commença alors à comprendre ce que pouvait bien ressentir tous ces messieurs en cravate à la mine triste et éteinte, devant créer des lois afin de réguler la civilisation... Un travail de titan, assurément.

Au final, et encore une fois, Juliette loupa son repas du soir tant elle était plongé dans son exercice ardu. Mais en fin de compte, elle réussit à faire quelque chose de plus ou moins correcte, même si cela se révélait certainement bien modeste... En reportant son regard las sur son réveil, elle constata qu'il était déjà 00h45... Diable, que le temps passait vite lorsque l'on n'y prêtait pas la moindre attention...

Juliette rangea son devoirs dans une pochette, et fila dans la salle de bain afin de prendre une douche bien mérité. Puis, une dizaine de minutes plus tard, elle revint dans la chambre propre comme un sous neuf et vêtue d'une nuisette en satin noire,parsemé de petits éclats rougeoyant qui faisait étrangement penser à des discrètes trainées de sang... La jeune fille ouvrit doucement son cercueil et, après avoir eteint la lumière de sa chambre, s'y allongea en soupirant doucement...

Dieu, que Juliette était merveilleusement bien dans son cercueil...

Fin de la journée, ouf ! ^^
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Mar 4 Déc 2007 - 0:42
[ Arrow Hall]

Lorsque Cassandre lui fit remarquer que sa relation amicale avec Adam et Olivier n’était en rien empreinte d’une quelconque violence, Juliette jugea bon de préciser sa pensée…

‘’Bien sur, ce n’est pas une généralité, vous avez entièrement raison… Et heureusement d’ailleurs, mais parfois les amitiés mettent du temps à se reconnaitre comme tel… Tout comme les amours en fait… On fait bien souvent de son mieux pour ne rien voir et on lutte sottement, avant de finalement céder à la raison et de se rendre à l’évidence… C’est la vie, que voulez-vous… Parfois tout arrive dans le calme le plus complet, et parfois il faut lutter avant de rendre les armes et d‘accepter les faits…’’

Philosopha Juliette, plutôt satisfaite de son analogie même si cette dernière n’avait pas vraiment été planifiée. Mais lorsque l’on y songeait, l’important n’était pas tant le moment, que l’occasion en elle-même qu’il fallait savoir saisir lorsqu’elle se présentait à nous. Ce fut bêtement accidentel, mais la jeune femme avait su saisir l’opportunité qui s’était présenté à elle, voilà tout. Au moment ou la main de Juliette rencontra celle de Cassandre, la gothique ressentit une bien étrange sensation chaude et délicieusement plaisante, qui lui arracha un sourire des plus satisfait.. Tenir la main de sa belle, c’était déjà beaucoup en l’état actuel de leur relation en réalité, même si le sens de ce contact n’était sans doute pas vécu de la même manière chez les deux jeunes femmes. Ce fut d’ailleurs une bien triste réalité qui frappa durement la pauvre Juliette, qui ressentit le retrait volontaire de Cassandre et de sa douceur, comme un bien cruel désaveu assassin à son encontre. Une douleur sourde s’abattit alors sur son cœur blessée, tandis qu’elle stoppa net sa marche afin de regarder de nouveau la jeune femme aveugle. Perfides secondes éphémères, qui parfois donnaient le terrible sentiment de durer une éternité… Mais très rapidement, Juliette secoua énergiquement la tête de gauche à droite en s’efforçant de reprendre le dessus sur ses émotions à fleur de peau… Après tout, ce n’était que le début… Rien que le début… Et si Juliette avait bien une qualité que tous lui reconnaissait, c’était la patience avec un grand P.

Finalement, elle reprit sa marche comme si de rien n’était, marchant d’un pas lent afin de laisser à Cassandre la possibilité de marcher à ses côtés, à défaut de plus. Ce n’était pas vraiment une consolation, mais faute de grives on mangeait des merles paraissait-il, et Juliette ne rechignerait pas le moins du monde à se contenter de miettes pour le moment. Heureusement, la psychologue détendit involontairement l’atmosphère en taquinant à son tour Juliette sur les rumeurs de disparitions que certain pourrait sans doute bien lui prêter dans les faits… Voire même, peut-être pire. La rumeur qui avait été la plus répandu sur son mode de vie au cours de ces dernières années, c’était celle d’être une vampire. D’ailleurs, beaucoup d’enfant en bas âge l’évitait soigneusement, sans doute effrayé par les ragots méchants et gratuits des plus grand. Mais elle avait appris à en faire abstraction, sinon il y aurait bien longtemps qu’elle aurait sombrée dans une perpétuelle dépression.

‘’Ce n’est pas entièrement faux…’’ se contenta-t-elle de répondre à Cassandre, dans un sourire quelque peu mélancolique ‘’Mais sait-on jamais, vous pourriez bien être la première à disparaître réellement… qui ne voudrait pas vous garder pour lui tout seul après tout, n’est-ce pas mademoiselle Deneos.. ?’’

Conclu-t-elle de manière plutôt habile ma foi, jouant ainsi sur le double sens de ce propos des plus ouvert à la moindre interprétation, de la plus innocente à la plus coupable qui soit. C’était là une bien audacieuse Juliette, qui tentait tant bien que mal de placer innocemment ses premières avances sans en avoir vraiment l’air, tout en se rapprochant de la porte de sa chambre. Lorsque Cassandre émit l’hypothèse que ce que la jeune femme voulait lui montrer fut peut-être le devoir qu’elle leur avait demander lors de son cours de philosophie, Juliette parut quelque peu hésitante…

‘’Ce ne n’est pas tout à fait cela…’’ dit-elle timidement, avant de s’empresser d’ajouter ‘’mais ne vous en faites pas, il avance… Il avance même très bien, ne vous faites aucun souci pour ça…’’

Crut-elle bon de préciser, comme si le simple fait de ne pas le dire aurait pu faire fléchir Cassandre et la décider à faire subitement demi-tour. Heureusement, elles arrivèrent enfin devant la chambre de la gothique qui précéda Cassandre afin de lui ouvrir la porte, avant de s’écarter pour qu’elle puisse pénétrer la première dans la pièce. C’était là, la moindre des politesses après tout. Une fois toute deux à l’intérieur, Juliette referma ladite porte avec douceur et convia Cassandre à s’avancer…

‘’Faites attention à vous mademoiselle Deneos..’’ dit-elle avec tendresse ‘’Un peu plus loin devant vous, il y a mon cercueil sur le sol… Asseyez-vous dessus si vous le souhaitez et ne vous en faite pas… Il est solide. Il y a un drap de velours dessus, c’est plus confortable, car la plupart des gens n’aiment pas le contact du bois vernis…’’

Argumenta-t-elle afin de tranquilliser une éventuelle appréhension de la part de la jeune femme. En fait, il serait plus juste de dire que la plupart des gens n’aimaient pas s’assoir sur un cercueil, ce qui serait une vérité plus honnête. Mais finalement, Juliette préféra ajouter :

‘’Si vous préférez vous assoir sur un des lits, je les ai repousser sur la gauche de la chambre afin d’avoir un peu plus de place pour mon cercueil… A propos… Vous pensez qu’il serait possible de les démonter et de les mettre autre part.. ? Je vous avoue que cela m’arrangerais bien à vrai dire…’’

En profita-t-elle, pour demander à Cassandre ce qui finalement lui trottait dans la tête depuis son premier jour à l’institut… De toute manière, il était évident pour Juliette que personne ne désirerait dormir avec une fille qui passait ses nuits dans un cercueil… Un coup à cauchemarder toutes les nuits, à n’en pas douter… Juliette avait toujours été étonnée de constater que, en fin de compte, la simple évocation de la mort effrayait bien plus que la mort elle-même… Un paradoxe selon la jeune femme, qui décidément ne comprendrait jamais la manière de penser des gens dit normaux. Laissant Cassandre choisir l’endroit ou elle préférait s’assoir, Juliette se dirigea vers sa commode ou elle commença à farfouiller dans les tiroirs à la recherche de cette chose qu’elle voulait montrer à son invitée, et qui, selon elle, lui ferait certainement un plaisir immense…

… Ou au moins, plaisir… Tout simplement…
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Mar 4 Déc 2007 - 2:02
Arrow Hall

Cassandre avait donc suivi Juliette de sa démarche mesurée, appréciant que cette dernière s'accorde à son pas pour leur permettre de parler sans mentionner les raisons pour lesquelles elle ralentissait. L'attention était délicate, pleine de tact, même si elle mettait autant en exergue son handicap que si on lui avait platement tendu une canne blanche.
Alors qu'elles se dirigeaient vers les dortoirs, Juliette émettait une théorie qui laissa Cassandre songeuse.
Ne rien voir, lutter sottement, se rendre à l'évidence... Elle comprenait tout cela. N'était-ce pas ce qu'elle faisait depuis son arrivée à l'institut ? Mais plutôt que de rendre les armes, Cassandre détournait le regard, se plongeait dans son travail pour ne pas avoir à réfléchir. Pourquoi était-elle restée en fin de compte ?
Oui, pourquoi ?
Le ton de l'italienne lui parut étrangement résigné. Peut-être faisait-elle allusion à une expérience antérieure, expérience qui lui aurait appris cette leçon.

"Tu m'as l'air de savoir de quoi tu parles, c'est du vécu ?" demanda-t-elle doucement tout en commençant à monter l'escalier, une main sur la rampe. Elle s'était longtemps interdit de penser à ce qui l'avait motivée à rester, et ses années de fac avec Olivier et Adam. Trop de préoccupations urgentes, mais aussi peut-être, une forme de lâcheté. En un sens, malgré des différences flagrantes, Olivier et elle se ressemblaient dans leur investissement illimité dans le travail. Ils s'y plongeaient à coeur perdu, tant et si bien que Cassandre, malgré la révélation équivoque de Iacobo un peu plus tôt à l'infirmerie et dont elle n'avait aucune appréciation de par sa cécité, la jeune femme avait eu une vie sentimentale plutôt calme. Entendre ce genre de discours sur l'amour, l'amitié et la vie dans la bouche d'une élève sortant de l'adolescence avait de quoi réveiller la femme esseulée qui sommeillait en la psychologue.
Mais comme elle l'avait laissé entendre à Anna au barbecue, la situation était trop complexe, du moins le croyait-elle. Elle était une fonction à l'institut, elle ne devait pas l'oublier. L'être humain était en retrait et ses aspirations personnelles n'avaient pas lieu d'être sur son lieu de travail, et encore moins auprès de ses collègues.

La répartie romantique qui suivit laissa une impression étrange à Cassandre. Comment devait-elle prendre une phrase pareille, et surtout que répondre ? La phrase entretenait les doutes que la jeune femme nourrissait déjà sur les sentiments de Juliette comme on jete de l'huile sur le feu, tout en diluant le sens dans une formule courtoise, presque un compliment à l'ancienne. Cassandre savait Juliette joueuse, sur les mots, sur les sens. Tout cela pouvait tout aussi bien être un jeu. Et bien que les mots la flattèrent dans la solitude arride à laquelle elle s'astreignait, ils firent naître en elle une certaine gêne. Elle piqua un fard mais détourna le visage pour "regarder" ailleurs. Imperceptiblement, Juliette l'éloignait des sujets décents qu'elle avait convenu mentalement d'aborder avec elle comme le courant éloigne le nageur imprudent de la rive. Et si Juliette espérait effectivement plus d'elle malgré les explications claires de Cassandre lors de leur première entrevue ? Peut-être n'aurait-elle pas dû accepter de l'accompagner, mais elle aurait accompagné n'importe quel autre élève dans sa chambre dans les mêmes circonstances, non ? Cela aurait été traiter la gothique différemment des autres élèves.

La non-voyante s'abstint de répondre tout en réfléchissant à comment traiter la jeune fille avec un maximum d'équité sans risquer de la blesser, que ce soit en ayant raison de s'interroger sur ses motivations qu'en se trompant complètement. La situation était délicate. Juliette semblait enthousiaste à l'idée de lui montrer cette fameuse chose qui n'était pas tout à fait son devoir...

"Pas tout à fait ?" releva-t-elle les sourcils arqués en se tournant à nouveau vers son interlocutrice, qui ouvrait la porte. Elle posa sa main sur le linteau gauche de la porte pour se diriger, puis entra dans la pièce et resta sur le seuil, mal à l'aise d'être initiée à l'intimité de Juliette avec ces questions ambigüe en suspens. La mention du cercueil n'était pas non plus pour la mettre à l'aise.

"... Et je peux les comprendre..." dit-elle à mi-voix, comme pour elle-même, lorsque Juliette souligna l'aversion du commun des mortels pour leurs futurs tombeaux. Elle n'avait pas besoin de ses yeux pour ressentir l'atmosphère étrange qui flottait dans la pièce.

"En ce qui concerne les lits, je pense que c'est faisable, mais si nous manquons de chambres, nous devrons probablement t'assigner une autre colocataire." répondit-elle après un moment, d'une voix qui lui semblait toute petite dans l'ambiance de la chambre. C'était néanmoins rassurant de reparler travail. Elle se souvenait d'Abby, cette jeune fille qui avait fait un passage éclair à l'institut avant de disparaître, comme certains de leurs nouveaux venus. Elle avait participé à son premier cours, était arrivée en retard, et avait vivement défendu les couleurs du drapeau arc-en-ciel.

"Tu t'entendais bien avec Abby ? Je suis sûre que vous deviez avoir quelques points en commun..." osa-t-elle demander aussi finement que possible, surmontant sa réserve naturelle. Juliette n'avait peut-être rien remarqué chez sa fugace colocataire, mais peut-être que sa réponse lui permettrait de lever le voile une bonne fois pour toutes sur ce que la Grecque pensait percevoir. Et si Juliette ne saisissait pas les non-dits que cachait la question aussi innocente que le compliment de la gothique un peu plus tôt, elle en apprendrait au moins un peu plus sur l'empathe disparue.
Plantée à l'entrée de la chambre, Cassandre entendait la jeune fille fouiller un de ses meubles dans la pièce. Malgré tout, elle était contente devoir Juliette discuter, se montrer enthousiaste. A son arrivée, elle était loin d'être aussi bien dans sa peau à l'institut. Il ne manquait plus que de l'entendre faire tout cela avec ses camarades. Si Cassandre pouvait lui servir de transition vers eux, ça valait peut-être le coup d'une situation embarrassante.
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Mar 4 Déc 2007 - 18:05
Délaissant quelque peu Cassandre qui n’osait visiblement pas faire un pas de plus au sein même de l’intimité de Juliette, celle-ci farfouillait dans les différents tiroirs de sa commode en se disant *zut alors… Ou est-ce que j’ai bien pu mettre ça.. ? j’étais pourtant certaine qu’il était là, avec mon bloc de dessin…* Mais vu les secondes qui s’écoulaient tout doucement, Juliette se trompait. Elle referma rapidement le dernier tiroir, avant de s’attaquer à la montagne de livres d’arts qui s’empilait sur le dessus de ladite commode. Des livres que la jeune femme étudiait dans le cadre de ses études, à l’enseignement bien différent de celui qu’elle avait pu recevoir dans son école d’art à Turin. Lorsque Cassandre lui demanda si elle s’entendait bien avec Abby, Juliette releva la tête et regarda la psychologue avec un air interrogateur… C’était une bien étrange question à vrai dire, étant donné que la jeune fille avait littéralement disparue du jour au lendemain, sans donner la moindre explication à qui que ce soit. Toutefois, Juliette répondit bien volontiers à Cassandre…

‘’Hé bien…’’ commença-t-elle, en s’appuyant contre sa commode ‘’C’est assez difficile à dire, étant donné le peu de temps qu’elle est resté à l’institut… D’ailleurs, je ne sais toujours pas pour quelle raison elle nous a quittée…Elle semblait pourtant heureuse de se retrouver ici. Abby était plutôt sympathique à vrai dire… Peut-être un peu trop tourmentée, car j’ai eu comme le sentiment qu’elle cachait quelque chose, une sorte de secret profondément enfoui en elle, et qui la rongeait peu à peu… En tout cas, c’est ce que j’ai ressenti lui parlant. Mais je ne suis pas aussi douée que vous pour deviner les pensées des gens mademoiselle Deneos…’’

avança –t-elle encore, non pas pour flatter Cassandre mais bel et bien pour constater la réalité. Juliette avait parfaitement compris, et cela depuis bien longtemps maintenant, que la jeune femme avait la capacité de lire les gens comme on lisait un livre, et elle était intimement persuadée que ce n’était pas là un talent du à son étrange pouvoir. Cassandre aimait les gens, cela devait sûrement bien l’aider à les comprendre et à les deviner.

‘’Pour ce qui est des points communs…’’ poursuivit Juliette, en levant le nez en l’air ‘’Hum… Elle se disait de tendance gothique, mais à mon sens elle était plutôt proche d’une pseudo tendance grunge propre sur soi, associée peut-être à une certaine forme de mouvance anarchiste pas vraiment déclarée…. En fait, je crois surtout qu’elle se cherchait encore, afin de découvrir qui elle était réellement. Sans oublier qu’elle portait toujours cette tétine autour du cou, ce qui, quelque soit la déclinaison vers laquelle on tend, n’est définitivement pas gothique.’’

Puis Juliette se tut durant quelques secondes, réfléchissant en silence à un éventuel second point commun entre elle et son éphémère colocataire…

‘’Peut-être…’’ reprit-elle alors, légèrement hésitante ‘’Oui… Peut-être que finalement nous étions pareils… Deux êtres hors de la normalité établie par la société, et qui en définitif ne trouvent que difficilement leur place parmi la majorité… Mais contrairement à moi, elle semble avoir préféré la fuite plutôt que d’affronter les difficultés de l’intégration. Ceci étant dit, c’est son choix après tout, et ou qu’elle soit, j’espère qu’elle est heureuse, c’est le plus important en fin de compte, vous ne pensez pas mademoiselle Deneos.. ?’’

Conclu-t-elle finalement, en souriant doucement à Cassandre. Juliette ne niait pas que la fugace présence de la jeune fille lui avait été assez plaisante, mais elle avait vécue seule si longtemps que ce départ inexpliqué ne l’avait finalement pas plus bouleversé que cela… Seul un jour, seul toujours, avait-elle déjà entendu… C’était peut-être vrai au bout du compte… Dans un soupir, Juliette se détacha de la commode et se dirigea alors en direction de la fenêtre de la chambre ou elle déposait bien souvent des tas de choses aussi diverses que variés sur le bureau qui se situait juste à côté, et notamment des choses qui demandait un traitement dans un avenir plus ou moins proche… C’était sur, l’objet de sa quête devait se trouver la… Il ne pouvait pas en être autrement. Tout en remuant livres, pochettes, feuilles… Tiens… Qu’est-ce que son communicateur faisait là.. ? Juliette était pourtant persuadée de l’avoir pris ce matin, en allant en cours… Décidément, elle n’arriverait jamais à se rappeler qu’elle devait toujours l’avoir sur elle, ce satané communicateur… Une véritable tête en l’air ! Cette terrible constatation ne l’empêcha pourtant pas de repousser l’appareil contre le mur, le délaissant ainsi pour poursuivre sa recherche. Tout en fouillant dans les différents tiroirs de son bureau, Juliette s’adressa de nouveau à Cassandre…

‘’Vous savez… Si je peux déplacer les lits superposés, alors je demanderais à un ou deux des garçons de venir les démonter… Après tout, il faut bien que les hommes servent à quelque chose, n’est-ce pas mademoiselle Deneos.. ?’’

Dit Juliette, en éclatant d’un charmant petit rire amusé qui témoignait bien du peu de sérieux de son propos.. Encore que… Mais après tout, les hommes aimaient bien se faire ainsi valoriser, pour leur force physique… Une vanité bien simpliste selon Juliette, mais après tout cela ne causait de tort à personne alors… Pourquoi pas… Puis, délaissant une fois de plus sa recherche, la jeune femme se retourna vers la psychologue et enchaîna sur un sujet nettement plus sérieux, en revenant sur l’interrogation de Cassandre qu’elle avait ouvertement ignoré dans le couloir du dortoir. Elle s’en voulait un peu à vrai dire, car Cassandre était très gentille et elle estimait qu’elle lui devait au moins une réponse, même si le sujet touchait à quelque chose d’encore bien douloureux…

‘’Vous savez… Pour ce que vous m’avez demandé dans le couloir… Si c’était du vécu, ce que je vous expliquait sur le fait de lutter inutilement contre les faits, avant de finalement rendre les armes… Vous aviez raison…Cela va sans doute vous paraître un peu sot et idéaliste, mais lorsque j’étais plus jeune, au moment ou je me suis finalement découverte telle que je suis, j’ai essayer de lutter contre les idées reçus que les professeurs et les élèves avaient à mon encontre. Avant tout, il faut que je vous dise que j’ai été dans des établissements scolaires plutôt huppés ou les gens étaient très propres sur eux…. Uniforme scolaire non pas obligatoire mais conseillé, et autres joyeusetés dans le même genre. Nous étions tous du même milieu social, alors quand j’ai commencé à devenir ce que je suis, cela à tout de suite été une levée de boucliers. J’ai tenté de lutter, de les convaincre que ce n’était pas une simple lubie passagère. J’ai essayé encore et encore, en dépit des refus de comprendre et, parfois même, d’écouter…’’

Juliette soupira… Sa voix baissa légèrement, tout en se mâtinant d’une certaine douleur dans l’intonation…

‘’Mais je n’ai récolter que mépris et sarcasme… Mes parents eux-même ne l’acceptèrent que très difficilement. Mon père s’en désintéressa un peu à vrai dire, l’important étant pour lui que je ne lui fasse aucunement honte de par mon comportement. En revanche, ma mère… Elle à le sentiment que je l’ai trahie… Ou plutôt, que j’ai trahis l’image de la petite fille que j’étais à ses yeux… Une bien jolie et gentille petite fille bien sage, dont elle me reproche sûrement encore la disparition au jour d’aujourd’hui. D’ailleurs, nos relations ont fini par devenir assez froide. Je dirais que actuellement nous sommes dans une sorte de statu quo elle et moi… Elle refuse ce que je suis devenue, et de mon côté… Je refuse de cesser d’être moi-même… Peut-être est-ce un mal, je en sais pas. Peut-être, devrais-je finalement lui céder… Mais cela fait maintenant bien longtemps que j’ai arrêter de lutter, j’ai pris conscience de l’inutilité de la chose…’’

Dans un reniflement qu’elle voulu discret, Juliette passa quelques uns de ses doigts fins aux coins de ses yeux de glace, ou une humidité naissante commençait à poindre. Allons bon, ce n’était pas le moment de se mettre à fondre en larmes, surtout pas devant Cassandre. Se vidant l’esprit de tous ces douloureux souvenirs, Juliette enchaîna…

‘’Encore quelques semaines avant de venir ici, j’ai été trahie par une personne en qui j’avais placé une grande confiance. J’ai bien eu quelques doutes sur son comportement quelque peu étrange, mais une fois de plus j’ai voulu écouter ce quelque chose qui nous pousse à croire en l’autre… Le résultat en fut… Bref, aucune importance en fait…’’

En termina-t-elle brusquement, ne voulant pas que Cassandre se remémore ce qui avait résulté de cette rencontre suivit d’une trahison, et qu’elle avait découvert avec une étrange facilité. Certes, elle ne la jugeait pas.. Mais pour Juliette, c’était donné une bien mauvaise image d’elle et ce n’était pas ce qu’elle voulait, surtout pas avec Cassandre. Elle se remit à fouiller frénétiquement un peu partout dans la chambre, sans rien trouver. Où diable, avait-elle bien pu le mettre.. ? La jeune femme fini par fouiller dans le sac qui lui servait pour ses cours, déposé contre la tête de son cercueil, et la… Miracle ! elle venait enfin de mettre la main dessus, avec un large sourire toujours empreint, cependant, d’une légère tristesse. Se relevant, Juliette tenta de reprendre une contenance sereine et, dans la mesure du possible vu sa nature passablement mélancolique, joyeuse. Elle se dirigea ensuite vers Cassandre qui n’avait toujours pas bougé d’un pouce de sa position initiale, et lui reprit, une fois de plus la main, en l’entraînant en direction des lits superposés…

‘’Venez…’’ lui dit-elle, un brin trop enjoué sans doute ‘’Vous savez mademoiselle Deneos, je vais finir par croire que vous avez peur de moi…’’

Lui dit-elle, dans une tentative de la distraire de son changement émotionnel que la gothique savait être éventuellement perceptible par Cassandre… Elle devinait toujours après tout, C’était là un de ses nombreux talents…
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Mar 4 Déc 2007 - 20:23
Loupé. Si Juliette avait au final pas mal de remarques à faire sur Abby, le son de sa voix et sa réponse elle-même indiquaient que la question sous-jacente aux propos de Cassandre avait manqué son but. Malgré la brièveté de leur rencontre, ce que Juliette releva immédiatement, l'italienne avait développé ses propres réflexions sur Abby, et lui apportait un éclairage personnel sur la jeune fille disparue.
La psychologue écouta avec intérêt son argumentation. C'était une approche différente de la sienne, puisque purement relationnelle, d'élève à élève en somme, mais certaines de ses conclusions n'étaient pas éloignées de celles qu'elle s'était forgée.

Lorsque Juliette mit en avant son sens de l'observation d'autrui, Cassandre inspira comme si elle s'apprêtait à parler, mais finit par garder le silence, laissant Juliette la noyer sous ses propres observations. C'était mieux que de lui répliquer qu'elle n'avait dernièrement pas l'impression d'être un si bon juge de la nature humaine. Que ses élèves devaient sûrement s'accorder au moins là-dessus. Lorsque la jeune fille termina son exposé, Cassandre ne réagit pas immédiatement. Enfin elle répondit pensivement :

"Nous avons tous nos petits secrets, je suppose qu'Abby ne dérogeait pas à cette règle, mais il vaut mieux que je ne cherche pas à le découvrir à son insu, ça ne serait pas honnête. Quoi qu'il en soit, je lui souhaite également le meilleur. L'institut n'est pas nécessairement une solution universelle..." dit-elle en tournant doucement la tête comme si elle observait la décoration de la chambre, les yeux mi-clôts. Si le début de sa réponse était orienté vers la gothique, la fin quant à elle, l'était plutôt en direction des quelques élèves qui avaient décidé de quitter précipitament l'institut. Le départ de Wood avait laissé quelques cicatrices douloureuses chez les élèves.
Le bruit de fouille se poursuivait durant leur échange dans la quiétude morne de la pièce. Habituée à extrapoler les moindres frottements qu'elle percevait, elle pouvait suivre avec une certaine précision les faits et gestes de la jeune fille, dont les mouvements semblaient s'accélérer, s'emballer. Cela faisait maintenant quelques minutes qu'elle fourrageait dans sa commode... Cassandre était d'une nature patiente, mais elle avait néanmoins conscience que son arrêt dans la chambre était plus long que prévu. Elle fit basculer son poids sur son autre jambe tout en écoutant Juliette reprendre la parole au sujet des lits, comme si elle tentait de la distraire pour faire paraître le délai moins long. Le visage de marbre, Cassandre reprit la parole :

"Là je te trouve injuste !" dit-elle, le visage aussi sérieux qu'à son habitude. Elle laissa glisser deux secondes, puis ajouta, un léger sourire accroché au coin de la bouche :

"Ils paient aussi les factures." dit-elle en s'efforçant de se décontracter un peu. La tension qui l'habitait à sa sortie du briefing était toujours présente, mais elle tentait de faire bonne figure. Si Juliette l'avait abordée dans le couloir, c'est sûrement qu'elle devait avoir l'air préoccupée.

"Si j'étais toi, je demanderai à Alicia et Myou de m'aider, elles sont nettement plus fortes que la plupart des garçons de l'école. Alicia est arrivée en même temps que toi à l'institut, tu te souviens d'elle ? Elle a les cheveux blonds. Quant à Myou si tu ne la connais pas encore, c'est une de mes élèves... un peu secrète, mais très gentille et serviable. Elle acceptera sûrement de t'aider. Oh, et il y a aussi ton leader il me semble." ajouta-t-elle plus sérieusement cette fois, déviant à nouveau le sujet de conversation, comme si leurs échanges étaient des matchs de tennis, les deux mutantes semblaient chercher à orienter les propos dans une direction à chaque fois. Cassandre étant le professeur de Myou, il lui était aisé de parler de la jeune japonaise. Si elle notait l'approbation de Myou, elle pourrait jouer son rôle de médiatrice pour faciliter l'élargissement du cercle social de la jeune gothique. Elle connaissait peu Alicia, mais elle était tout autant disposée à lui demander d'aider Juliette. Elle se doutait que la facilité désignait directement Ken, que Juliette connaissait déjà, pour ce petit service, mais après tout, elle aurait ainsi le choix.

Juliette n'hésitait pas à se confier ouvertement. En général, les gens étaient plutôt réticents à se dévoiler ainsi, ils l'étaient parfois encore plus avec les psychologue, censés les aider. La curiosité de Cassandre avait peut-être été mal placée en l'occurrence. Juliette lui avait déjà parlé de ses problèmes relationnels avec ses parents et de l'exclusion dont elle avait été victime durant sa scolarité. Elle venait de faire remonter des souvenirs désagréables à la mémoire de la jeune fille.

"J'ai été indiscrète, excuse-moi." dit-elle doucement. Lorsque Juliette l'entraîna plus avant dans la chambre, la jeune femme fit deux pas circonspects en avant, par politesse. Dans la voix de Juliette transparaissait une excitation inhabituelle. Que pouvait-elle donc cacher dans sa chambre qui la mit dans cet état ?

"Eh bien... Si j'en crois cette fameuse rumeur et la disparition d'Abby, j'ai peut-être du souci à me faire." répondit Cassandre, que l'humour ne parvenait pas à rassurer depuis son entrée dans la pièce. En vérité, ses paroles étaient elles aussi à double-entente depuis quelques minutes déjà. Il y avait quelque chose d'étrange dans la situation.
Elle tourna une seconde la tête vers la porte, se retourna vers l'italienne puis demanda :

"Eh bien, qu'avais-tu à me montrer ?"
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Mar 4 Déc 2007 - 23:57
‘’Ce n’est pas grave, c’est le passé après tout…’’

Répondit Juliette à Cassandre dans un sourire sombrement ensoleillé, lorsque celle-ci s’excusa de sa trop grande curiosité. De toute manière, la jeune femme n’avait plus à avoir de secret pour cette dernière, puisqu’elle connaissait déjà son plus grand secret. Sans compter qu’elle avait décidé de ne plus rien lui cacher, c’était, selon elle, le meilleur moyen de commencer quelque chose de solide entre elles. Tout en continuant d’entraîner Cassandre en direction des lits superposés, Juliette poursuivit sur sa lancée :

‘’Vous savez, il est vrai que ce fut très difficile à supporter, mais je ne dois pas trop me plaindre car à côté de cela je n’ai jamais manqué de rien matériellement parlant. Mes parents m’achetaient tout ce dont j’avais besoin, je n’avais jamais faim, ni froid, et tout ce que je pouvais leur demander, je l’obtenais… Parfois de haute lutte, il est vrai… Surtout concernant mes vêtements, comme vous devez vous en doutez. Mais si je me compare aux jeunes enfants comme Kitty ou bien Laura, je ne suis vraiment pas à plaindre. D’ailleurs, mon père m’a laissé la rente mensuelle qu’il me versait pour subvenir à mes besoins durant mes études, après que je sois venu m’installer à l’institut… Encore que en réalité, je pense que c’est plus par culpabilité que autre chose, mais je serais bien sotte de m’en plaindre, n’est-ce pas.. ?’’

Philosopha de nouveau Juliette qui, paradoxalement à sa nature sombre, cherchait toujours une positivité à toute chose qui lui arrivait. Cette conclusion, en apparence bassement matérialiste, traduisait pourtant un bien triste constat de la relation familiale de la jeune mutante. L’argent, en lieu et place des sentiments d’amour désormais prisonnier de l’incompréhension et, sans doute, de la peur de ses parents vis-à-vis de la condition de mutante de leur fille unique. Mais dans son malheur, une chose consolait Juliette… Ses parents ne l’avait pas (encore ?) renié, contrairement à ceux de Kitty si elle avait bien compris la situation de la fillette. Au travers de sa conversation avec Cassandre, Juliette découvrait peu à peu une nouvelle facette de la jeune femme. Elle avait un sens de l’humour plutôt plaisant, et n’hésitait pas à en faire usage comme put en témoigner la gothique qui apprécia énormément sa réplique sur les garçons. Peut-être que Cassandre se détendait un peu en sa compagnie, loin de la pression que devait lui imposer son rôle au sein de l’institut. En tout cas, Juliette l’espérait et elle ferait tout pour cela.

Pourtant, Cassandre résistait visiblement à se laisser entraîner par cette dernière jusqu’aux lits. Juliette dut d’ailleurs insister, doucement mais sûrement, pour lui forcer légèrement la main. Mais de toute façon, il était évident, selon elle, qu’elles seraient mieux assise, pour continuer leur discussion. Une fois arrivé près des dits lits, Juliette s’installa doucement sur celui du dessous…

‘’Installez-vous mademoiselle Deneos… Et si vous disparaissez, je vous promet de bien prendre soin de vous, vous avez ma parole… Enfin, de l’endroit ou vous aurez disparu plutôt…’’

Dit-elle, visiblement amusée par l’image que venait de lui envoyer Cassandre au travers de sa petite facétie humoristique sur la rumeur qui courrait dans les couloirs de l’institut la concernant. Du moins, l’une des rumeurs mais en ayant l’habitude, Juliette se doutait quelque peu que celle-ci ne devait sans doute pas être unique.. Finalement, Cassandre s’assis à son tour sur le lit. Avec une hésitation il est vrai, que Juliette ne comprenait pas vraiment. Pour le coup, la jeune femme allait vraiment finir pas se dire qu’elle lui faisait peur. Pourtant, elle se voulait si douce lorsqu’elle se trouvait au côté de Cassandre… Celle-ci lui parla alors de deux élèves, deux filles, susceptible de l’aider à se débarrasser des lits superposés… Ainsi que du leader de sa propre équipe, Ken.

‘’Oui, oui…’’ s’exclama alors Juliette à l’évocation de Alicia ‘’Je me souviens d’elle, effectivement… Elle est arrivé avec ses parents, à peine quelques minutes après moi. Une grande blonde, plutôt jolie mais qui m’a parut bien timide… Elle ne fait pas partie d’une équipe.. ?’’

S’interrogea-t-elle, plus qu’elle n’interrogeait réellement Cassandre. Une fille plutôt discrète apparemment, en dépit de sa grande taille. En revanche, le nom de l’autre fille ne lui dit absolument rien. Mais si Cassandre l’assurait de la sympathie de celle-ci, Juliette n’avait aucune raison de remettre sa parole en cause….

‘’Je ne savais pas qu’il y avait des mutants doté d’une grande force à l’institut…’’
poursuivit-elle ‘’Mais si vous vous me dites qu’elles seront d’accord pour m’aider, alors je suis toute disposée à accepter leur concours. Mais en revanche, Ken…’’

Un soupir fusa doucement des lèvres rosées de la jeune femme, à l’évocation de ce dernier. Ken… Tout comme Avec Carrie, la cohabitation avec le jeune homme n’était pas toujours des plus paisible, même si, la encore, Juliette n’en comprenait pas vraiment la raison…. Juliette se tourna finalement vers Cassandre, et lui dit d’une manière étonnement sobre :

‘’Je dois vous avouez que entre Ken et moi, c’est un peu comme avec mademoiselle Marcin… Pas toujours facile. En fait, je crois qu’il ne m’apprécie pas vraiment, et cela depuis notre premier entraînement en salle des danger. Pourtant, je crois avoir senti un léger changement dernièrement dans son comportement vis-à-vis de moi, mais cela n’empêche nullement que nous nous heurtons assez souvent lorsqu’il faut prendre des décisions pour l’équipe ou bien définir une quelconque stratégie… Parfois même, assez violemment en fait. Mais vous vous souvenez de ce que je vous ai dit à propos des amitiés, n’est-ce pas mademoiselle Deneos…’’

Conclu Juliette, dans une adroite et positiviste pirouette sémantique, qui lui permettait ainsi d’éluder ce nouvel obstacle au sein de sa propre équipe. En fait, la jeune femme ne s’en inquiétait pas plus que cela, toute comme elle ne s’inquiétait pas réellement de ses rapports, parfois tendus, avec son professeur référent.. Après tout, ils arrivaient à se mettre d’accord quelques fois… De temps en temps… Au hasard des humeurs de tout un chacun… Et surtout, de Noémie qui cimentait invariablement l’équipe de par sa seule voix d’adolescente. Mais Juliette n’avait pas fait venir Cassandre dans sa chambre pour parler de Ken, de Carrie, ou bien encore de toute autre élève de l’institut, mais bel et bien pour lui montrer ce qu’elle tenait précieusement au creux de sa main gauche. Partie dans ses explications en tous genres, Juliette avait involontairement évincer l’interrogation de Cassandre à ce propos, à sa très grande honte.

‘’Mais changeons de sujet, voulez-vous..?’’ enchaîna-t-elle ‘’Si je vous ai demander de venir dans ma chambre, c’était pour vous montrer ceci…’’

Juliette déposa alors un dossier d’inscription dûment rempli sur les genoux de la psychologue, frissonnant délicieusement au passage du contact de sa main sur celle de Cassandre. Bien que confiante, la gothique ne pouvait s’empêcher de douter… Et si Cassandre n’approuvait pas sa décision.. ? Pire, si elle ne l’appréciait pas .. ? Pourtant, Elle prit son courage à deux mains et poursuivit d’une voix douce, devenue timidement hésitante…

‘’En temps normal je ne devrais pas pouvoir y prétendre, mais lorsque je leur ai dit qui vous étiez il ont accepté de me laisser postuler…’’

dit tout simplement Juliette, sans donner plus de détail sur ce dont il s’agissait précisément… Mais Cassandre n’aurait sans doute aucun mal à le deviner… Cassandre savait tout… Enfin… presque tout…
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Mer 5 Déc 2007 - 19:59
"Même si les situations ne sont pas toujours aisées, c’est bien que tu relativises... C’est triste à dire, mais je ne peux pas nier que l'institut est idéal pour cela, étant donné la grande diversité des résidents et de leurs histoires respectives." répondit la non-voyant en se rapprochant finalement du lit, sans pour autant s’y asseoir.

"Merci, mais je ne vais pas m’attarder longtemps, j’ai des choses à faire..." dit-elle sans brusquerie à la gothique. C’était vrai sans l’être. Elle aurait voulu parler à Jessica avant son départ pour la mission, et elle avait encore du travail pour la journée, mais plus que cela, l’ambiguité qu’entretenait Juliette mettait autant à mal sa reserve que sa conscience professionnelle.

"En effet, c’est bien elle. Il s'agit du leader des Atom'X si mes souvenirs sont exacts. Elle est assez discrète mais ça ne coûte rien de lui demander un coup de main."

Elle eut un léger sourire lorsque son interlocutrice mentionna les pouvoirs représentés à l’école. Cette diversité-ci lui plaisait plus que celle énoncée quelques instants plus tôt.

"En effet, il y a quasiment autant de pouvoirs qu’il n’y a de personnes à l’institut... Cette pensée me plaît bien... Olivier parlerait sûrement de biodiversité..." répondit-elle pensivement comme à elle-même, en oubliant le titre utilisé pour se référer au directeur de l’école. Dans son esprit, Olivier restait Olivier, ce garçon qu'elle avait connu à l'université, et cela malgré les titres qu'ils avaient pu gagner durant ses études et sa carrière. Lorsqu'elle parlait de lui aux élèves, elle devait bien souvent faire un effort de conversion presque linguistique pour le désigner par son appellation officielle.
Les sciences naturelles, c’était tout lui. Adam et lui avaient toujours eu des mots techniques à la bouche, elle les avait connus ainsi, et ne se les imaginait pas autrement, comme si enfants, ils avaient dispensé de la même culture qu'à l'âge adulte. L'institut devait être un véritable vivier de théorisation génétique pour Nahik, tout comme il l'était pour elle au niveau psychologique.
Cassandre croisa les bras et appuya son épaule contre le montant du lit superposé lorsque Juliette lui parla de ses petits soucis relationnels avec le leader. L’idée que Juliette avait un sérieux problème avec l’autorité commençait à se faire jour dans son esprit. Ses parents, Carrie, Ken... Ils avaient tous d’une certaine façon un ascendant sur elle. Le seul point noir à cette théorie était qu’en tant que professeur, Cassandre ne dérogeait pas à cette règle. Or il était clair que Juliette baissait sa garde en sa présence. Soit elle ne la voyait pas comme un entrave à sa liberté, une source d’oppression, soit... Soit quoi ?

"Voyez-vous ça ? Mademoiselle Dagon, il me semble que vous avez quelques problèmes à accepter l’autorité quelle qu’elle soit." souligna-t-elle en agitant l'index devant elle, mais avec une expression qui laissait entendre qu'elle n'admonostait pas la jeune fille. Elle était suffisamment adulte pour saisir la remarque sans prendre la mouche, du moins Cassandre le croyait-elle. En tout cas, cela expliquait ses altercations avec Carrie et Ken, qui pouvaient poser problème si elles se reproduisaient trop fréquemment.

"N’oublie pas qu’en tant que leader, c’est Ken qui prend les décisions lors des entraînements. Cependant je suis sûre qu’il sait prêter oreille aux remarques de ses coéquipiers et en tenir compte, si elles lui sont soumises... avec diplomatie. Sans ça, il n'aurait certainement pas été nommé leader des JustiX, c'est un choix de Melle Marcin qu'il faut également respecter, à défaut de l’approuver. Parfois il faut savoir faire des compromis, Juliette... C’est aussi ça vivre en communauté. Personne n’aime se faire gifler, par les mots ou par la main." expliqua la non-voyante en choisissant ses mots avec précision. L’incident de la nuisette ne lui était pas inconnu, et si elle n'était pas intervenue immédiatement, c'était pour le faire avec plus de pertinence. L'occasion de faire allusion à cet épisode avec subtilité et sans porter de jugement sur les protagoniste lui semblait bonne.
Songeant à ce qu’elle venait de dire en faveur de Ken, elle repensa au leader des NeXus. Elle l'avait choisi pour sa force de caractère. Ses coéquipiers étaient parfois jeunes, certains peu sûrs d'eux. Mais sa force de caractère pouvait autant se révéler néfaste que bénéfique, elle venait d’en faire l’expérience en salle de briefing. Et malgré tout, elle espérait que sa petite tentative pour le remettre en question en donnant le leadership à Fabrisio ferait son chemin dans son esprit têtu.

Juliette finit par lui faire part du motif de sa présence dans sa chambre en lui tendant un dossier. Perplexe, Cassandre l’attrapa, le visage orienté droit devant elle sans même l’incliner en direction du document. Cela lui était bien inutile.
Elle n'ouvrit pas la pochette, mais passa simplement sa main droite dessus, la bouche légèrement entrouverte dans sa perplexité. Elle cligna une fois des yeux, puis un sourire franc, plus prononcé que la plupart de ses expressions faciales naquit sur son visage.

"La fac de psycho ?" s’enquit-elle, question plus rhétorique qu’autre chose. Elle était surprise. Juliette lui avait confié être déçue de ne pas pouvoir ses études artistiques à l’institut, pourquoi ce changement soudain d’orientation ?
Son visage reprit rapidement sa contenance habituelle. Derrière la surprise agréable se cachait la préoccupation pour l’avenir de la jeune gothique ainsi qu’une légère inquiétude quant à sa dernière phrase...

"Mais... Et tes études artistiques dans tout ça ? Tu t’es renseignée à l’université avec Fabrisio ? Tu ne vas pas abandonner ton cursus quand même ? Mener un double-cursus est assez contraignant en termes de temps, surtout avec l’emploi du temps que vous avez déjà à l’institut..." dit-elle tout d’un bloc. Son visage se fit plus sombre.

"Que leur as-tu dit sur moi exactement ?" demanda-t-elle. Cette question était préoccupante pour plusieurs raisons. D'une part, elle ne voyait a priori pas ce qui aurait pu convaincre la faculté d'accepter le dossier de Juliette sur seule mention de son nom. Contrairement à Olivier ou Adam, qui par leur carrière particulière et brillante s'étaient faits connaître dans leurs milieux respectifs, elle avait suivi sa route sans étape spécifique, sans éclat, et dans une zone d'ombre qui lui convenait tout à fait. La notoriété était bien loin de ce qui l'animait. Les psychiatres étaient de toute façon bien plus reconnus que les psychologues désintéressés de son acabit, notamment lorsqu'ils publiaient des ouvrages. D’autre part, même si elle savait Juliette prudente et n'avait pas honte de sa mutanité, elle ne souhaitait pas particulièrement voir son nom figurer dans un listing mutant quel qu'il soit, universitaire, gouvernemental, journalistique... Ca ne faciliterait en rien son travail à l'institut ou à l'extérieur, et risquait même de leur attirer des ennuis.
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Jeu 6 Déc 2007 - 2:41
Une légère déception s’était emparé de Juliette, lorsque Cassandre lui avait dit ne pas pouvoir rester très longtemps encore auprès d’elle. Certes, certes, elle s’y attendait, bien sur… Avec tous les élèves présent à l’institut et, comme le lui avait si justement fait remarquer la jeune femme, leurs histoires aussi diverses que compliquée, elle ne devait sans doute pas avoir une seule minute de libre. Une pensée, qui rejoignit toutes celles qui avait décidé la gothique à franchir le pas du double cursus dans ses études, quitte à travailler deux fois plus que tous les autres. De toute manière, la difficulté n’avait jamais arrêté Juliette, loin de là même. Lorsque Cassandre affirma son affection pour la diversité des mutants présent à l’institut, Juliette approuva d’un hochement se tête bref. Elle aussi, trouvait cela ses plus agréable… Tout d’abord, elle appréciait le fait de ne pas être la seule, même si au début elle en éprouva une sorte de regret fugace en se découvrant comme n’étant plus si unique que cela. Mais ce sentiment légèrement égoïste avait rapidement disparu, pour laisser place à la curiosité naturelle de la jeune femme qui était sans cesse en perpétuelle interrogation sur la nature des pouvoirs des autres élèves. Toutefois, cette même Juliette ressentit une curieux sentiment lorsque Cassandre lui parla du directeur de l’institut en le nommant par son prénom. Ce fut comme une sorte de douleur sourde au fond du cœur, qu’elle ne parvenait pas à expliquer. D’habitude, Cassandre l’appelait elle aussi monsieur Fleury, alors pourquoi diable l’appelait-elle Olivier soudainement.. ? Mais la gothique se souvint que Cassandre lui avait expliqué que elle, Adam et Olivier se connaissaient depuis leurs études, et elle se dit que finalement elle essayait tout simplement de conserver un certain professionnalisme devant les élèves. C’était une chose que Juliette pouvait aisément comprendre, car bien souvent elle avait vu son père faire de même avec ses invités politiques, qui pourtant était parfois des amis de longue date de ce dernier ou bien encore de la famille… *Les apparences* songea évasivement Juliette, tandis que son cœur s’allégeait de nouveau comme rassuré.

Jalousie.. ? Ma foi, la jeune femme n’y pensait même pas… Elle ne pensait rien du tout à vrai dire… La douleur était venue, et puis elle était repartit tout aussi mystérieusement qu’elle était arrivé, tout simplement.

Après lui avoir exposé ses différends plus ou moins chronique avec le leader de son équipe, Cassandre fit semblant de sermonner Juliette qui ne put s’empêcher de pouffer brièvement de rire. La jeune femme était vraiment amusante avec son air faussement mécontent. Décidé à poursuivre cette parodique scène de remontrance, Juliette se leva d’un bond et, à son tour, fit osciller son index devant Cassandre tout en rapprochant dangereusement son visage du sien…

‘’Que nenni mademoiselle Deneos, que nenni…’’ enchaîna-t-elle, d’une voix faussement outrée ‘’Quelle est donc cette vilaine sottise, qui ose ainsi franchir cette bouche au si délicat dessin.. ? Devrais-je la flageller, afin qu’elle ne sorte plus de son antre mensonger.. ?’’

Conclu-t-elle, avant de finalement se redresser tout en s’imaginant une bien douce flagellation qui n’aurait nullement besoin d’une quelconque main pour être exécutée.

‘’Toutefois…’’ poursuivit-elle ‘’Je dois bien reconnaître que j’ai un esprit à la nature assez vagabonde, qui à tendance à vouloir n’en faire que selon sa propre idée. Je sais que ce n’est pas bien mademoiselle Deneos, mais la vie en communauté est bien plus difficile que je ne pouvais l’imaginer vous savez… Je n’ai pas encore l’habitude de compter sur les autres pour m’aider en quoi que se soit, et notamment pour mener une quelconque action comme celles que mademoiselle Marcin nous imposes durant les entraînements en salle des dangers. Je sais que Ken et elle agissent au mieux pour l’ensemble de l’équipe, mais je ne sais pas pourquoi, je ne peux m’empêcher de lutter encore et encore contre cette toute nouvelle notion d’entraide… Une trop grande habitude peut-être.. ? Je vous avoue d’ailleurs que je me demande parfois si j’arriverais un jour à m’y faire…’’

Juliette poussa un petit soupir las… Il était vrai que contester chaque avis de ses deux leaders, ou bien encore de ses coéquipiers, était épuisant au final… Et légèrement décourageant. Mais heureusement, un compromis arrivait toujours à se présenter, et qui finalement résolvait ces menus soucis contestataires.

‘’Mais je n’ai nullement de souci avec l’autorité mademoiselle Deneos… Autrement, je vous appellerais… Cassandre…’’

Le prénom de la jeune femme fusa timidement et avec difficulté des lèvres de Juliette, qui, pour la toute première fois, pensa avoir agit avec une audace certaine envers la sybille. Pourtant, ce n’était pas la plus audacieuse des tentatives de la gothique à l’encontre de la psychologue, loin de la même… Mais les notions sont comme les évènements, leur valeur est fonction des personnes. Lorsque Cassandre parla de gifle par les mots et par les mains, Juliette ne put s’empêcher de se dire *Zut… Elle est aussi au courant de ça.. ? On ne peux vraiment rien lui cacher* se résigna-t-elle. Heureusement, Cassandre eut la courtoisie de ne pas s’étaler sur le sujet, au grand soulagement de Juliette. Celle-ci en profita d’ailleurs pour changer de sujet, en glissant délicieusement son dossier d’inscription à la faculté de psychologie entre les mains de Cassandre. Tandis que Cassandre faisait délicatement glisser ses doigts sur le dessus du dossier en question, Juliette guettait avec une certaine appréhension la moindre réaction, fut-elle positive ou bien négative, de la jeune femme. Les secondes qui s’écoulèrent lui parurent être des heures interminable, et son cœur faillit plus d’une fois s’emballer dans l’attente du tout premier signe. Tout d’abord, Cassandre parut surprise… Une surprise qui pouvait tout aussi bien précéder une bonne nouvelle comme une mauvaise, mais heureusement le sourire qui s’afficha sur les lèvres de la jeune femme rassura immédiatement Juliette…. Cassandre était visiblement contente de cette nouvelle orientation.

‘’Exactement…’’
répondit Juliette, d’une voix joyeuse ‘’Mais ne vous inquiétez, je n’abandonne pas mes études d’arts, bien au contraire… Vous avez parfaitement raison en disant que ce sera sûrement difficile de concilier ces deux cursus, en y ajoutant l’emploi du temps que nous avons à l’institut. Mais j’ai bien l’intention d’y arriver et de terminer ces derniers avec un beau diplôme en poche pour chacun.’’

Toutefois, Juliette sentait chez Cassandre une profonde interrogation sur cette nouvelle vocation, comme en témoigna, à son grand regret, l’impassibilité qui retomba sur le visage de celle qu’elle désirait être sa belle. Une interrogation qui méritait bien une petite explication, compte tenu de la suite à lui annoncer…

‘’Vous vous demandez sûrement pourquoi ce second cursus, n’est-ce pas mademoiselle Deneos.. ? En fait, c’est très simple… Vous souvenez-vous de la conversation que nous avons eu dans votre bureau, le jour de mon arrivée.. ? Lorsque vous m’avez parlé des mutants, de leur intégration dans la société, et notamment de celles des plus jeunes d’entres nous… Vous m’aviez dit que l’institut était là pour les guider, afin que contrairement à vous et aux autres professeurs, ils n’aient pas à découvrir leur pouvoir tout seul, sans personne pour leur apprendre ce qu’ils étaient, et pour les aider à s’accepter et à s’intégrer dans la société sans risque pour tout le monde… Vous m’aviez convaincu mademoiselle Deneos, vous vous souvenez.. ?’’

Délicatement, Juliette tapota alors son dossier d’inscription du bout de son index, avant de reprendre la parole…

‘’Alors j’ai réfléchi… Je tiens beaucoup à mes études d’arts, mais je sais aussi qu’elles ne me seront pas utile pour venir en aide aux futurs mutants qui ne manqueront pas d’apparaître, sans doute de plus en plus nombreux. Je veux être comme vous mademoiselle Deneos, je veux vous aider dans votre travail, afin d’être à mon tour utile aux jeunes mutants… Et puis vous me l’avez dit vous-même, vous avez beaucoup de travail… je suis certaine que nous ne serons pas trop de deux pour accueillir la prochaine génération de mutants.’’

Juliette se fit alors tout timide, murmurant presque la parole qui s’en suivit…

‘’J’espère que… Cela vous fait plaisir…’’


Malgré le sourire généreux qu’elle avait vu apparaître sur le visage de Cassandre, la gothique n’en était pas du tout certaine. Il y avait toujours un doute, que l’absence de confirmation rendait terriblement douloureux. Puis, Juliette enchaîna sur la dernière interrogation de Cassandre :

‘’Rassurez-vous mademoiselle Deneos, je n’ai rien dit de compromettant, vous savez que vous pouvez me faire confiance sur ce point. Seulement, la faculté ne voulait pas accepter mon dossier et cela pour deux raisons : la première est que le semestre à déjà débuté, et la seconde vient du fait que je viens de l’étranger… Ils ont peur que le fait d’avoir suivi toute ma scolarité en Europe ne m’empêche de rattraper le retard que m’occasionnerai une entrée en cours de cycle, de par le fait des différences d’enseignement entre les deux continents. Alors, j’ai du… Comment vous dire ça… Improviser quelque peu…’’

Improviser… Le terme était plutôt élégant, pour désigner un mensonge… Enfin, un mensonge… Un demi-mensonge, serait-il plus juste de dire… Juliette soupira, espérant que, au bout du compte, Cassandre ne lui en veuille pas… Du moins, pas trop… Mais ainsi était la jeune femme, prompte à se laisser emporter par sa fougue méditerranéenne…

‘’Je leur ai dit que vous étiez vous-même psychologue, et que s’il m’acceptait, vous seriez d’accord pour m’aider à rattraper mon retard et pour m’adapter à leur enseignement, en me faisant travailler de temps en temps à vos côtés. Cela a parut suffisant pour les faire changer d’avis, mais avant de prendre une décision définitive ils aimeraient que vous les contactiez afin de leur confirmer mes propos et, de plus, que vous glissiez un courrier dans mon dossier d’inscription ou vous vous engageriez à tenir effectivement ce rôle…’’

Juliette finit par baisser la tête, quelque peu gêné d’imposer cela à Cassandre, de manière aussi abrupte…

‘’Je sais que j’aurais dû vous en parler avant, mais j’ai tellement envie de faire quelque chose d’utile pour les futurs mutants, que je n’ai pas pu m’empêcher de leur dire cela afin qu’il accepte de considérer mon dossier sans attendre… *soupir* Vous êtes fâchée mademoiselle Deneos.. ?’’

Demanda de plus en plus timidement Juliette, dont la voix douce se fit aussi menu que celle d’une petite fille prise en faute… Vraiment, elle espérait que Cassandre comprenne son geste, et qu’elle accepte de l’aider… Et si en plus elle ne lui en voulait pas, alors ce serait parfait…
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Jeu 6 Déc 2007 - 15:13
"Cela fait maintenant plus d’un siècle que les châtiments corporels à l’école ont été abolis..." rétorqua la non-voyante, en agitant le doigt de plus belle avant de s'adoucir.

"Tu n’es d’ailleurs pas obligée de m’appeler par mon nom de famille, tu sais. De nombreux élèves m'appellent déjà par mon prénom, et d’autres me tutoient. Cette familiarité est révélatrice : ils commencent à considérer ce qui est à la base le personnel de l’école comme une seconde famille. C’est un peu ce que nous sommes, par certains aspects. La familiarité n’est pas nécessairement une preuve d’irrespect, elle témoigne en général plutôt l'attachement, la confiance ou l’amitié, c'est son sens premier."

La plupart de ses élèves l’appelaient ainsi, en particulier Jessica, bien qu’elle soit un cas particulier. Avant d’être son professeur, la jeune femme avait un peu été son ange gardien, ça créait des liens. En dehors des NeXus, d'autres avaient suivi cette tendance, ce qui lui confirmait son rôle intermédiaire dans l'école.

Je veux être comme vous mademoiselle Deneos.

Cette phrase fit écho dans l’esprit de la jeune femme. Etre comme elle ? Elle n’avait rien d’exceptionnel, loin de là. Elle faisait simplement son travail de son mieux. Cassandre s’interrogeait sur la motivation de la mutante. Juliette avait-elle été convaincue de servir la cause mutante, ou simplement de le faire pour lui plaire et satisfaire à un idéal qui n'était pas le sien ? L'avis de la non-voyante était donc si important que cela aux yeux de Juliette ? Au point de la lancer dans un nouveau cursus universitaire ? C'était beaucoup.
Cassandre avala sa salive. Difficile de l’empêcher de faire ce qu’elle pensait vouloir faire, pourtant, dans son propre intérêt, elle devait lui exposer son sentiment face à ce soudain revirement.
La suite ne fit qu’atisser ses craintes. Lorsque Juliette évoqua ses conditions d’admission, le visage de l’Héllène se ferma. Ses sourcils n’étaient pas froncés mais lui donnaient une expression préoccupée, tandis que l’absence de sourire faisait ressortir le creux de ses joues blêmes. La Dame Blanche comme disait Alixtide.

Quand Juliette eut terminé, elle posa lentement le dossier sur le lit du bas.

"Juliette... Je ne suis pas fâchée... Ce n’est pas la question. Tu n'as pas l'air de réaliser dans quelle situation tu me mets. Je suis... très flattée, vraiment, que tu t'intéresses autant à la psychologie depuis notre discussion, et même que tu souhaites travailler avec moi, seulement..."

Elle soupira doucement. Comment poursuivre ? Elle savait que ce qui allait suivre réduirait certainement le bel enthousiasme de la jeune fille. Elle s’en voulait déjà de la faire redescendre sur terre, mais c’était un service à lui rendre.

"Tu ne peux pas me demander ça... Pour des tas de raisons. Déjà mon travail m'impose le secret professionnel, je suis tenue de le respecter, et sauf cas bien précis, je ne peux pas divulguer le contenu de mes entretiens. Et puis tu es certes majeure, mais tu restes une élève de l'institut. La position de psychologue implique un décalage entre le psychologue et son interlocuteur. Tu ne peux pas t'écarter ainsi de tes camarades, tu fais partie d'eux. D’autre part..."

Elle prit une inspiration profonde cette fois, s’humecta les lèvres devant le pas qu’elle allait franchir.

"Es-tu bien sûre que tu ne changes pas d’orientation pour une raison autre que celle que tu m’as donnée ? Je ne comprends pas, ou alors je ne comprends que trop bien ce qui te pousse à vouloir ainsi me plaire... Je ne peux pas te laisser prendre une décision aussi importante pour ton avenir sur de mauvaises bases. Tu dois choisir ta voie pour toi, non pour moi ou toute autre personne, tu comprends ?"
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Jeu 6 Déc 2007 - 19:59
Juliette était ravie… Tout d’abord Cassandre ne lui en voulait pas pour son audace vis-à-vis de la faculté de psychologie, et même elle l’empressée de l’appeler par son prénom, ce qui permettait ainsi à la jeune femme de se permettre ce petit rapprochement de plus vers celle qu’elle désirait tant, sans éveiller le moindre soupçon de la part de cette dernière. Tout ceci rendit Juliette extrêmement joyeuse, si tant est que cela fut réellement possible pour la femme-enfant de se montrer si… Expansive…

‘’Entendu… Cassandre….’’ Répondit-elle, avec un certain entrain dans la voix ‘’Si cela ne vous dérange pas, alors je vous appellerais donc par votre prénom… Mais pour le tutoiement, je crois qu’il va falloir attendre encore un peu.’’

Conclu-t-elle, d’un ton à mi-chemin entre le sérieux et l’amusement. Oui, oui… Malgré son mode vie quelque peu différent, Juliette ne pouvait se défaire de son éducation reçue, c’était un fait. Même pour une fille d’ambassadeur, fut-elle âgée de moins de sept ans, il était hors de question de parler aux hommes et aux femmes de pouvoir, comme on s’adressait au premier copain d’école venu…. ‘’Le protocole Juliette, le protocole…’’ ne cessait de lui rappeler ses parents, alors qu’elle ignorait encore le sens exact de ce mot. Certain y verrait une contrainte imposer à une enfant, mis pour Juliette c’était, ma foi, une chose aussi normale que celle de se tenir correctement à table. Mais très vite, la joie naissante de la jeune femme s’évapora aussi rapidement que la neige fondait aux premiers jours du printemps. Elle refusait… Cassandre refusait… Elle osait refuser, après tous ses beaux discours sur le fait d’aider les élèves, quelque soit leur problème. Pour Juliette, sans aucun doute heurtée et profondément blessée par la négation employé par Cassandre, ses arguments était des plus fallacieux.

Le secret professionnel.. ? Cassandre ne trouverait sans doute personne de plus muet sur son travail, que la gothique… D’ailleurs, cela ne lui serait pas une tâche bien difficile, étant donné qu’elle ne fréquentait que occasionnellement, les autres élèves de l’institut. Quand au décalage dont la psychologue lui parlait, il était évident pour Juliette qu’il existait déjà… De plus, Il lui paraissait clairement établi que Cassandre se contredisait, en soulignant le fait de certain des élèves la tutoyait sans vergogne. Mais ou diable était la distance, dont elle lui signifiait l’absence dans son propre cas.. ? Dans le même esprit Juliette ne comprenait pas le problème que causait le fait qu’elle soit une élève de l’institut. La jeune femme lui avait dit que les professeurs, dont elle faisait partie, était un peu comme une seconde famille, mais à ce que la gothique en savait, un médecin avait l’obligation morale de ne pas soigner sa propre famille. Non, non… Décidément, Juliette ne comprenait pas l’obstination de Cassandre à refuser de l’aider.

Bien sur, y avait-il sans doute une grande part de déception personnelle dans ce raisonnement des plus sévère, à l’encontre de la jeune femme. Juliette s’attendait à ce que ravie, Cassandre accepte sans trop de difficulté… Et puis avec le temps… Et la promiscuité dans le travail… Le reste aurait suivit, Juliette n’en doutait pas un seul instant. Mais le fait même que Cassandre doute de sa motivation profonde vis-à-vis de ce second cursus, lui fut comme un profond coup de poignard dans le cœur… D’un mouvement empreint de désolation, Juliette se retourna sur elle-même en croisant ses mains dans le dos, et se dirigea tristement en direction de la fenêtre ou elle baissa doucement la tête tout en fermant délicatement ses yeux de glace ou pointèrent de nouveau les larmes qu’elle avait su retenir quelques minutes plus tôt.

‘’J’ignores ce que vous vous imaginez… Mademoiselle Deneos…’’

Mentit alors Juliette, en insistant bien sur l’appellation de la jeune femme alors qu’elle avait décidé de la nommer par son prénom, afin de lui signifier son profond désappointement.

''… Mais le fait de vous voir douter de moi m’est très douloureux vous savez… Pourquoi, avez-vous tant de mal à croire que je puisse réellement avoir envie de devenir comme vous.. ? Vous êtes quelqu’un de bien… Lorsque vous m’avez parlé, j’ai senti en vous une personne altruiste et généreuse, convaincu de ses propos et de son rôle dans tout ceci. Vous voir tellement investi dans cette cause… Nous, les mutants encore ignorant de bien des choses nous concernant, m’a comme ouvert les yeux. Pour la toute première fois de mon existence, j’ai entrevu un moyen d’être utile à quelque chose d’important. J’ignore pourquoi cela vous est si difficile à croire, mais grâce à vous j’ai découvert que je pouvais apporter quelque chose aux mutants, autre que le fait d’en être une moi-même. Vous aviez raison, lorsque vous m’avez dit que lutter par les armes n’était pas forcément la meilleure solution… Du moins, qu’elle ne devait pas être la première à être utilisée.’’

Cessant de parler, Juliette soupira tristement… Bien sur qu’elle voyait son propre intérêt, égoïste et personnel , dans son comportement. Mais elle croyait aussi fermement en ce qu’elle venait de dire à Cassandre, et dont celle-ci doutait visiblement très fortement. Le cœur de la jeune gothique, habituellement si fort, se sentit comme brisé par les suspicions de Cassandre à son égard… Avait-elle donc une si piètre opinion de Juliette, pour ainsi remettre en cause ses motivations concernant sa seconde orientation universitaire.. ?

Décidément, la sombre jeune femme n’avait définitivement aucun talent pour la communication avec autrui, c’était maintenant un fait des plus certain…
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Ven 7 Déc 2007 - 15:17
Cassandre remarqua immanquablement le changement de registre délibéré de la jeune fille. La psychologue porta une main à son visage pour se frotter les yeux. Elle savait bien à quoi s’attendre en déclinant la demande de Juliette... Mais c’était bien malgré elle qu’elle venait de s’ajouter un souci supplémentaire. Cela n’avait après tout pas grande importance tant qu'elle protégeait Juliette de ses désirs, qu'elle commençait à prendre pour inconscients devant sa réaction outrée. Elle avait la sensation que si Juliette entretenait l'équivoque, c'était pour une raison précise, et que plusieurs faits venaient appuyer. Elle doutait encore en venant dans sa chambre, mais plus elle pouvait juger des réactions et mots de la jeune femme, plus elle délaissait ses doutes. Mais comment en vouloir à Juliette, surtout si elle n'en était pas consciente... La situation devait lui paraître bien injuste en effet, et Cassandre devait passer pour un bourreau cruel.
Partagée, la jeune femme se mordilla la lèvre. Si Juliette disait vrai, elle avait peut-être un pouvoir de suggestion supérieur à ce qu'elle pensait. Son succès relatif auprès de Iacobo plus tôt dans l'après-midi en attestait, mais le malaise physique du jeune homme était loin d’y être étranger.
Aussi la non-voyante ne doutait-elle pas des intentions honorables de la gothique. A l’entendre elles l’étaient. Elles l'étaient aux yeux de la jeune fille, elle en semblait convaincue. Mais derrière cette belle conviction que Cassandre semblait avoir insufflée à Juliette durant leur précédent entretient planait toujours l'ombre du besoin de reconnaissance dont elle souffrait depuis le désintérêt et la peur de ses parents envers elle. Entre autres...
Un voile de fatigue s'était abattu sur la jeune femme au même moment que le voile de tristesse sur la jeune fille. Elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille, baissa la main, le épaules affaissées.

"Je suis parfaitement consciente que mes paroles n’ont rien de plaisantes, Juliette... Si je n’étais pas mise devant le fait accompli, j’aurais sûrement pu te l'éviter. C'est aussi difficile pour moi d'avoir à les dire, mais je suis là pour ça..." dit-elle, un trémolo de regrets dans sa voix, où la fatigue laissait transparaître son accent plus que d’ordinaire. D’ordinaire elle mettait un point d’honneur à appliquer une grammaire et une diction pafaite à son anglais, mais cette préoccupation était passée au second plan.

"Je ne doute pas de tes convictions. Je ne m’attendais simplement pas à te marquer aussi profondément par mes propos l’autre jour... Ce que je veux t’éviter à tout prix, c’est une douleur plus grande lorsque tu regarderas en arrière en regrettant la voie que tu pensais avoir choisie. Tu sais que mon don me procure une certaine expérience en matière de possibilités alternatives. Nous n'avons qu'une vie, on regrette déjà bien assez de choses en faisant des choix mûrement pensés..." poursuivit-elle, en détournant les yeux à ces dernières paroles. Il valait mieux pas qu'elle explore ce qui aurait pu se passer si elle n'avait pas quitté les Etats-Unis juste après l'obtention de son diplôme.

"De plus... je n’ai aucune légitimité légale à accepter ce que tu me demandes. Ceux qui t'ont renseignée devait le savoir, ils espéraient sans doute enterrer ton dossier..." continua-t-elle. La bureaucratie... Mêmes les ronds de cuir eux-mêmes en ignoraient le fonctionnement. Pourtant elle avait elle-même fait ses études supérieures aux USA en étant étrangère, certes dans un autre état. Cependant il était étonnant que le secrétariat refuse un élève étranger, peut-être manquaient-ils simplement de place pour cette matière. Les échanges scolaires réussis faisaient toujours rejaillir le prestige sur les universités et faisaient bonne impression sur les CV. Elle ne pouvait pas non plus refuser cette chance à Juliette, c’eut été tout autant pénaliser son futur.
Cassandre resta silencieuse quelques instants, perdue dans ses réflexions. Elle qui parlait de faire des compromis tout à l’heure, difficile de se montrer inflexible maintenant. Un exemple de souplesse d'esprit servirait peut-être à la jeune gothique.

"Je ne peux pas accepter ton aide... Olivier te le dira comme moi. Cependant si c’est vraiment ce que tu souhaites étudier, j’écrirai une lettre qui convaincra à coup sûr la fac de t’accepter. Fais-moi confiance, ils comprendront qu'il ne faut pas prendre les méditérranéens pour des imbéciles." dit-elle d'une voix plus douce et assurée, comme pour passer du beaume sur la déception de Juliette, soulignant pour le me coup leur proximité géographique. Après tout, elles étaient toutes deux originaires du bassin méditerranéen, en tant qu'étrangère, Cassandre avait vécu ce que Juliette vivait actuellement. Cette similitude les rapprochait malgré la situation tendue.

"C’est tout ce que j’ai à te proposer..." conclut-elle. Cette simple phrase signifiait beaucoup en réalité. Elle faisait, sans qu’elle l’ait voulu, étrangement écho à une autre phrase prononcée dans son bureau à leur dernière entrevue.
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Ven 7 Déc 2007 - 20:38
Le regard clos, Juliette poussa un bien triste soupir après que Cassandre ce soit exprimée…

‘’Ai-je vraiment le choix.. ?’’

Interrogea-t-elle de manière murmurée la jeune femme, sans vraiment en attendre de réponse… Une réponse que, de toute manière, Juliette savait déjà connaître la réponse. Finalement, les larmes débordèrent en une lente cascade sur les joues de la jeune éplorée, qui n’était pas dupe des belles paroles vainement réconfortante que Cassandre tentait inutilement de lui prodiguer. Quoi qu’elle puisse lui dire, quoi qu’elle puisse faire pour elle, Juliette savait qu’elle ne reviendrait pas sur sa décision. Cassandre ne voulait pas d’elle, voilà la vérité… Du moins, la vérité que toute sa peine lui insufflait, même si intérieurement elle ne renonçait pas à ce désir que la non-voyante lui inspirait avec de plus en plus d’intensité au cours des jours qui s’écoulaient. Ne pensant en aucun cas au résultat que ses dernières larmes avaient eu comme effet sur son visage, Juliette se détourna de la fenêtre et dans un mouvement de rapidité inattendue, elle fonça tête baissée vers Cassandre qu’elle enlaça très tendrement… Très tendrement, mais aussi avec une force que son apparence gracile ne laissait nullement deviner, tandis que son visage vint se déposer délicatement contre le cou de la psychologue. Les bras autour de la taille de Cassandre, Juliette s’accrochait à la jeune femme comme le lierre s’attachait à son mur…. Et malgré sa peine immense, le contact de sa joue contre la peau de la jeune femme lui procura un indéniable soulagement qu’elle voulu prolonger encore et encore…

‘’ Cassandre, ô Cassandre…’’ commença-t-elle à dire tristement ‘’ Que vous êtes bien cruelle avec moi… Et pourtant, je ne peux me résoudre à vous en vouloir… Vous représentez tant à mes yeux., vous savez… Vous m’avez montré une voie à suivre, un but à atteindre… Une possibilité de faire des choses bonnes, et qui serviront à bien des mutants dans l’avenir…’’

Juliette faillit en dire plus… Bien plus… Trop sans doute… Mais fort heureusement, elle sut se raisonner et garder pour elle ce qu’elle jugeait bien trop important pour être ainsi livré sans les milles et une précaution que nécessitait un tel aveu. Le contact actuel en lui seul, était déjà une chose bien précieuse qui, en dépit de sa peine sincère, lui procurait un avant-goût de ce qu’elle aimerait partager avec la jeune femme. Puis, dans sa peine Juliette sourit… Certes, ce ne fut pas un large sourire, mais tout de même un beau sourire plaisant. Un sourire mélancoliquement évasif, comme elle en avait bien souvent. Lorsque Cassandre lui dit que le courrier demandé par la faculté serait la seule chose qu’elle pourrait lui proposer, Juliette secoua doucement la tête sans quitter sa confortable position.. Cassandre avait tort… Elle ignorait certainement jusqu’à quel point, mais elle avait tort…

‘’Vous faites erreur Cassandre…’’ lui dit-elle ‘’ C’est la seule chose que vous pouvez me proposer… Pour le moment… Pousseriez-vous la cruauté jusqu’à me refuser votre aide et votre assistance, lorsque j’en aurai le besoin.. ? Me fermeriez-vous votre porte, dans les moments ou votre expérience me soulagera de ma peine.. ? Je vous le promets Cassandre, je travaillerais dur, très dur… Je vous rendrais fière de moi, et jamais vous n’aurez à rougir de dire à tout un chacun que vous êtes l’aspiration qui m’a poussée à devenir une femme digne de vous… Je vous le répète Cassandre, vous faites erreur…’’

Conclu Juliette, toujours aussi délicieusement lové contre sa belle. Une belle, qui, une fois de plus, ne devrait sans doute pas tarder à aller se changer, maintenant que les larmes de la gothique commençaient à s’assécher. De nouveau, Juliette, la dame panda, venait d’offrir une petite retouche de maquillage au col de la jeune femme… Et peut-être même, à son cou. Mais de cela, la jeune femme n’y songea nullement. Son esprit tout entier était partagé entre sa peine du au refus de Cassandre de l’accueillir en son sein professionnel, mais heureusement pas encore celui plus personnel, et une certaine forme de plaisir ambigu, du au fait qu’elle acceptait tout de même de lui fournir le moyen de pénétrer son univers si particulier. Mais déjà, sans vraiment s’en rendre compte, Juliette se faisait une raison… Elle n’avait pas échoué, elle se devait tout simplement d’être un peu plus patiente que prévu… Et puis tout de même, elle venait de faire un bien grand pas en direction de ce qui était inconsciemment son but final… Aider les futurs mutants, et se faire aimer de Cassandre qui, Juliette n’en doutait pas un seul instant, finirait par lui céder.

Puis, la gothique cessa de parler. Elle préféra se perdre dans ce moment précieux ou elle enlaçait l’objet de son désir, sachant que ce dernier se terminerait invariablement bien trop tôt. Mais maintenant au moins, aurait-elle de légitimes raisons de voir Cassandre un peu plus souvent. Le chemin se révélait finalement un peu plus tortueux que la jeune femme ne l’avait initialement prévu, mais la patience était une qualité qui, heureusement pour elle, ne lui avait jamais fait le moindre défaut…
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Sam 8 Déc 2007 - 1:08
"Tu connais déjà mon opinion à ce sujet, Juliette. On a toujours le choix : des choix plus difficiles que d'autres simplement, mais ils restent des choix." répondit la jeune femme. Elle prit la question de la gothique comme une acception implicite de son compromis.
Une fois encore, Juliette ne lui laissait pas le temps de réagir. Elle s'affranchissait de ses frontières personnelles sans le moindre problème, et à moins d'utiliser son pouvoir en permanence en sa présence, la jeune femme aurait été bien incapable de réagir efficacement compte tenu de sa cécité. Non pas qu'elle souhaitait rompre tout contact avec la jeune fille, plutôt qu'elle avait dans l'idée qu'il était plus sain pour Juliette de ne pas chercher à satisfaire ses besoins affectifs par un contact physique avec elle. Au final, ne risquait-elle pas de se blesser plus encore ? Le dilemme du hérisson dans toute sa splendeur. Si Cassandre l'avait enjoignée à abandonner le titre ronflant de sa fonction, c'était pour qu'elle se sente plus à l'aise à l'institut. Mais elle classait son appellation et les marques de tendresse d'ordre intime dans deux catégories bien distinctes. Aveugle, elle était pourtant une spécialiste des nuances, une dissociatrice d'amalgames. Déformation professionnelle peut-être.

Surprise par ce contact physique soudain et prononcé, la jeune femme ne réagit pas immédiatement, hormi en ouvrant grand ses yeux opalescents. Ses épaules s'étaient légèrement crispées sous la surprise, ses bras étaient restés levés à mi-hauteur, un peu ballants. Reservée et introvertie de caractère, elle n'était pas quelqu'un de tactile. Elle savait faire certains gestes lorsqu'elle le jugeait nécessaire pour aider les autres à aller de l'avant, mais en règle générale, c'était comme si elle évoluait dans une bulle invisible qui la maintenait à une distance de sécurité des autres physiquement, mais égalementu ne certaine forme d'isolement dans son univers mental. Mais sécurité envers quoi ? Envers qui ? Elle prodiguait sa chaleur humaine à ceux qui en avaient besoin, mais se refermait comme une huître quand il s'agissait d'accepter celle des autres.
Aux pleurs de Juliette qui commençaient à mouiller à nouveau son chemisier, elle comprit qu'en l'occurrence, le don allait d'elle à Juliette, non l'inverse, ce qui la détendit un peu. Cassandre n'avait peut-être jamais appris à recevoir réellement des autres au final. Elle se fermait volontairement à Olivier de peur de ce qui pouvait arriver, tout en regrettant de l'avoir fait plusieurs années plus tôt, lorsqu'il semblait lui témoigner un intérêt différent.
La dernière personne qui l'avait enlacée ainsi, c'était Jessica, même si plusieurs élèves s'étaient laissés aller à lui témoigner leur affection. Mais l'étreinte de Juliette avait quelque chose de différent, de plus désespéré, passionné. Intimidée par une telle démonstration d'émotions, elle ne sut trop comment réagir. Elle lui posa la main sur l'épaule, maladroitement d'abord, puis reprenant ses marques de consolatrice.

"Non... Je serai cruelle de te faire espérer en vain. Avec le recul, tu comprendras." dit-elle à mi-voix. Sa propre importance aux yeux de Juliette lui sautait au visage. C'était destabilisant, inquiétant presque, qu'en si peu de temps, elle ait pu s'attacher autant à un simple professeur. Il fallait la remettre sur les rails des interactions sociales avec les gens de son âge. Son isolement avait peut-être décuplé son besoin affectif.

"Je suis sûre que tu t'en sortiras très bien, et tu pourras compter sur mon aide si vraiment tu perds pied. Enfin tu devras peut-être prendre un ticket par contre..." répondit-elle pour dédramatiser le moment romanesque que Juliette lui faisait vivre.

"Mais... N'oublie pas une chose : tu n'as rien à me prouver, ni à personne si ce n'est toi-même." ajouta-t-elle, avant de s'écarter délicatement de la jeune fille.

"Je suis encore bonne pour le lavage à sec, je présume ?" demanda-t-elle avec un léger sourire sans baisser la tête vers ses vêtements. Ce petit clin d'oeil devrait dérider Juliette et clôre l'incident, du moins l'espérait-elle.

"Je m'occuperai de ta lettre dès que j'en aurai le temps. Je ne serai pas là demain après-midi, mais tu l'auras rapidement afin d'expédier ton dossier dans les plus brefs délais. J'ai... une sortie à superviser." expliqua-t-elle avec un petit euphémisme.

"Mais mon petit doigt m'a tout a fait par fortuitement révélé que... les JustiX seront également en sortie de toute façon..." ajouta-t-elle avec une expression où se mêlaient la certitude et un soupçon de malice. Elle savait que Carrie n'avait pas du tout apprécié sa préscience. Peut-être lui donnait-elle l'impression de ne pas avoir de contrôle sur les choses. Cette fois, c'était en tant que mutante que Cassandre pensait bon de garder un oeil sur ce qui se passait à l'institut. En tant que pythie, elle était un peu la vigie temporelle de l'école.

"Ne le dis pas à Melle Marcin, elle m'arracherait les yeux." ajouta-t-elle avec une pointe d'autodérision.

"Soyez prudents, il faut se méfier de l'eau qui dort, et n'oublie pas notre conversation à propos de Ken." lui conseilla-t-elle enfin en faisant un pas en arrière. Tout avait été dit lui semblait-il et beaucoup de choses avaient été dites en réalité. Juliette devait prendre un peu de temps pour y réfléchir seule.
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Sam 8 Déc 2007 - 22:28
Et voilà… Comme Juliette l’avait si justement prévu, Le tendre contact se dissipa bien trop tôt à son goût. Bien que Cassandre se soit finalement résolue à l’étreindre à son tour malgré une hésitation certaine, elle avait fini par s’écarter lentement de la jeune femme qui accepta à regret cette séparation des plus attristante. Toutefois, Cassandre lui confirma la petite victoire qu’elle avait su gagner, de très haute lutte. Même si elle se refusait à l’accepter à ses côtés, au moins appréciait-elle son choix… Avec de légères réticences que Juliette pensait avoir réussit à dissiper, et de plus Cassandre lui confirma son soutien sans faille lors de ses études de psychologie. Un soutien, que la gothique savait ne jamais hésiter à solliciter des qu’elle le jugerait nécessaire. Même si pour cela elle devrait quelque peu lui mentir. Mais un mensonge qui ne faisait aucun mal à qui que ce soit, était-ce réellement un mensonge.. ? Juliette avait, il est vrai, l’art et la manière de voir le monde selon ses propres inspirations du moment. Le monde selon Juliette, un titre parfait pour un livre qui, tout comme son inspiratrice, se révèlerait sans doute des plus déroutant.

Lorsque Cassandre tenta d’alléger la situation, riche en émotion avec une tentative d’humour à propos des traces de maquillage qu’elle savait invariablement être présente sur son chemisier sans même l’ombre d’un doute, Juliette laissa échapper un petit rire bref teinté de ses larmes mourantes. La jeune femme était amusé de la réaction désinvolte de Cassandre, la ou tant d’autre se serait mis en colère contre la gothique et sa maladresse.

‘’Pardonnez-moi Cassandre…’’ hoqueta-t-elle doucement ‘’Vous allez finir par penser que je vous en veux vraiment…’’

Osa à son tour Juliette, pour tenter de dérider à son tour la situation. Une fois de plus, elle plongea sa main dans son décolleté, et en sortit l’un de ses sombres mouchoirs parfumé, qu’elle s’empressa de presser contre le chemisier de Cassandre, afin de nettoyer les ténébreuses traces de maquillage qui tâchaient le vêtements de la jeune femme. Le geste, bien que hésitant, était empreint d’une tendresse certaine, qui témoignaient de l’attention certaine que Juliette éprouvait à l’égard de la jeune femme. Malheureusement, en dépit de ses bonnes intentions, Juliette ne faisait que aggraver la situation du malheureux chemisier. Elle soupira alors, et dit dans un souffle :

‘’Vous me donnerait votre chemisier et j’irais le faire nettoyer Cassandre, je vous le promet… C’est ma faute après tout, je me dois de réparer…’’


Juliette paraissait vraiment navrée d’avoir de nouveau sali le vêtements de la jeune femme, c’était tout de même la seconde fois, Cassandre risquait de ne plus vouloir la prendre dans ses bras si elle continuait de lui souiller ainsi ses affaires à chaque fois. Lorsque Cassandre lui promis d’écrire le courrier demandé, Juliette acquiesça timidement de la tête, toujours gêné de l’avoir quelque peu mise au pied du mur. La gothique était réellement gêné, mais en même temps elle ne regrettait nullement son geste. Après tout, rien n’arrivait si l’on se contentait d’attendre, elle le savait parfaitement bien.

‘’Je vous remercie beaucoup Cassandre…’’ ne put-elle que lui dire, dans un demi sourire retrouvé. Tout ne s’était pas passé comme Juliette l’avait désirée, mais au moins avait-elle fait quelques pas dans la bonne direction. Le reste, ne prendrait finalement qu’un peu plus de temps…

Puis, Cassandre lui fit part à demi-mot de la mission qu’elle devait préparer avec les NeXus, et qui réclamait son départ dans les secondes qui allaient suivre. Un aveu, qu’elle fit suivre de l’annonce de la mission que Carrie avait justement annoncé au JustiX, le matin même. Juliette regarda alors Cassandre avec un regard attendri…

‘’On ne peux rien vous cacher Cassandre…’’ la complimenta-t-elle, toujours étonné de l’étrange capacité de la pythie à tout voir, tout deviner avant tout le monde. ’’Vous avez raison, mademoiselle Marcin et nous allons aller quelques jours en France, afin d’enquêter sur le C.I.A.M… Il paraîtrait qu’il utilisent des mutants pour faire des choses fort peu honorable. Je suis ravie de cette enquête, vous savez Cassandre… C’est un premier pas pour aider les mutants, et, si les soupçons de mademoiselle Marcin se confirment, de mettre fin à une exploitation possible de ces derniers…’’

Le ton de Juliette, sans être excité, était pourtant enjoué. Elle semblait réellement affectionner l’objet de cette mission, comme pour confirmer les propos volontaires qu’elle avait prononcé précédemment à l’encontre de Cassandre. Quels que fut les soupçons de cette dernière à l’égard de la gothique et de ses intentions, Cassandre se devrait sans doute de reconnaître le bien-fondé de ses ambitions estudiantines. La pointe d’humour de la jeune femme vis-à-vis de Carrie fit pouffer Juliette de rire. Et elle lui promit alors, la main levé, de ne rien dire à son professeur ‘’Vous avez ma parole Cassandre…’’ murmura t’elle, comme s’il s’agissait là d’un bien grand secret.

Cassandre était véritablement… Adorable !

Pris d’un élan incontrôlable, Juliette se précipita de nouveau vers Cassandre, mais cette fois-ci nul étreinte ne s’en suivit, non… Il n’y eu qu’un simple dépôt des lèvres de Juliette sur la joue de la jeune femme, dangereusement près de la commissure des lèvres de cette dernière…

‘’Vous êtes vraiment une femme merveilleuse Cassandre…’’

Lui murmura-t-elle, dans un souffle doux…
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Sam 8 Déc 2007 - 23:55
L'orage semblait passé. Cassandre se sentait soulagée, elle n'aurait pas eu le courage de poursuivre cette conversation éprouvante plus longtemps après celle qu'elle avait essuyée plus tôt en salle de briefing.
La jeune femme ferma les yeux comme pour apaiser son propre esprit, puis attrapa le poignet de Juliette alors que celle-ci tentait confusément de réparer les dégâts faits à ses vêtements. Son geste avait été précis, à la fois vif et doux dans le sens où dans son anticipation du mouvement, elle avait accompagné la main de Juliette qui s'agitait au moment de l'impact.

"Je plaisantais, ne t'en fais pas pour ça. Et puis après tout, nous sommes à l'institut Xavier, tout est possible ici ; Je trouverai bien quelqu'un pour détacher ça en un claquement de doigt." lui assura-t-elle pour la calmer. Elle se contenta d'un sourire discret pour accepter les remerciements de la jeune fille. Peut-être la remercierai-t-elle moins lorsqu'elle croulerait sous les examens, mais c'est ce qu'elle aurait souhaité.
Le voyage au CIAM s'annonçait ardu. Elle espérait de tout coeur que Carrie savait ce qu'elle faisait : si loin de l'institut, ils auraient du mal à obtenir de l'aide en cas de pépin. Mais la jeune femme ne laissa en rien filtrer sa préoccupation à ce propos.

"Quel que soit ce que vous trouverez là-bas, n'agissez pas inconsidéremment. Votre sécurité passe avant tout, cause mutante ou pas. Je garderai... un oeil sur vous tous." insista-t-elle, tempérant l'ardeur de la jeune fille par sa prudence naturelle.
Lorsque la jeune gothique déposa un baiser sur sa joue, elle rentrouvrit les yeux, s'éclaircit la voix, avant de répondre :

"Je... Merci c'est gentil, Juliette. Mais tu ne devrais pas trop m'idéaliser... Je ne suis... qu'un être humain." conclut-elle en haussant les épaules, un sourire en coin.
Malgré la difficulté de la situation, la conversation lui avait permis de prendre un peu de recul vis à vis du briefing des NeXus. Mutante et psychologue certes, mais être humain avant tout. Seul le temps lui dirait si à terme elle avait pris les bonnes décisions, et en l'occurrence, elle laisserait la réponse lui arriver par la voie normale.
Elle eut un léger hochement de tête et prit congé de la jeune fille, en espérant que ses conseils feraient leur chemin dans son esprit.

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Dim 9 Déc 2007 - 17:40
Dans un sourire, Juliette leva la main en l’air tel un brave petit scout…

‘’C’est promis Cassandre, Nous ferons très attention une fois en France.. Et nous veillerons particulièrement sur Noémie… C’est la plus jeune d’entre nous après tout, nous nous devons donc de prendre bien soin d’elle même si elle est un membre à part entière de l’équipe.’’

C’était la une promesse que la jeune femme tiendrait, assurément… Excepté peut-être, pour elle-même… Juliette était tellement prompte à se laisser aller à l’action inconsidérée, que parfois elle en oubliait toute prudence pour sa propre personne. Mais vis-à-vis des autres, elle se montrait très souvent intraitable sur le sujet de la sécurité. Un bien curieux paradoxe, certainement lié à son individualité très forte, qui la mettrait sans doute encore bien des fois en porte à faux avec ses propres coéquipiers. Mais pour le moment, Juliette ne pensait nullement à ça. Cassandre s’inquiétait pour elle, pour les autre JustiX aussi, certes, mais elle ne voyait que sa propre personne pour le moment, et cela lui faisait un réel plaisir de penser que sa Cassandre avait peur pour elle…

Cassandre voulait garder un œil sur eux.. ? Parfait, Juliette n’avait absolument rien contre cela, bien au contraire même, cela là ravissait grandement. La jeune femme se contenta de sourire tendrement, lorsque Cassandre lui demanda de ne pas trop l’idéaliser… L’idéaliser.. ? Au contraire, Juliette pensait être on ne pouvait plus juste dans son jugement sur sa belle en devenir. Cassandre était merveilleuse, le genre de personne que l’on pouvait passer toute une vie sans la rencontrer… Heureusement pour la gothique, la chance avait été de son côté dans le malheur qui l’avait conduite à rejoindre l’institut…

Lorsque finalement Cassandre quitta sa chambre, au grand regret de Juliette, celle-ci soupira doucement en se tortillant quelque nonchalamment les mains. Elle demeurait seule dans la pièce, et déjà elle lui manquait. Juliette tourbillonna alors doucement sur elle-même, tout en rejoignant son cercueil sur lequel elle finit par se laisser lascivement tomber. Elle s’y allongea doucement, fermant les yeux afin de savourer encore un peu plus ce plaisir qu’elle ressentait en elle. En dépit du fait que tout ne s’était pas déroulé comme elle l’aurait souhaitée, Juliette était heureuse. Il y avait eu quelques avancée dans son rapprochement avec Cassandre, ce qui donnait à la jeune femme le courage de poursuivre encore et encore. Oui, elle allait obtenir ces fichu diplômes de psychologie et d’art… Et oui, elle le ferait pour elle, parce qu’elle en avait envie, mais aussi parce que Cassandre serra très fière d’elle…

Un léger soupir de contentement fusa alors des lèvres de Juliette, dans le silence qui s’était abattu sur la chambre… Elle serait bien resté ainsi toute la journée à se perdre dans son plaisir intérieur, mais elle savait devoir se rendre au briefing de Carrie d’ici peu. Elle irait tout d’abord se nettoyer le visage, puis se remaquiller quelque peu… Et puis enfin, elle rejoindrait ses coéquipiers… Elle ferait tout cela… Dans quelques minutes…

[ Arrow Salle briefing]
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Mer 12 Déc 2007 - 17:36
( Arrow Jardin avec Relena)

Joachim arriva devant la porte de la chambre de Juliette. Relena était toujours à son bras. Il s'arrêta devant la porte. S'écarta un peu de devant la porte, et regarda Relena, à voix basse, il lui dit :

"Je vais te laisser ouvrir... Peut-être n'est-elle pas réveillée, et puis... la denrière fois que je suis entré dans ce sacro-saint lieu de l'interdit masculin.Il indiqua le couloir du doigtJ'ai eu quelques petits problèmes... Enfin... Ce n'est pas interdit pour les garçons, mais je ne le savais pas encore... Je te raconterais si tu veux, mais c'est pas très glorieux...Bref ! Je te laisse ouvrir, Juliette fera moins la tête si elle voit entrer une fille qu'un homme... ou alors... On pourrait poser tes bagages quelque part, dans ma chambre au pire en attendant, comme tu préfères !"

Il la regarda gentillement, un petit sourire gêné, lèvres fermées sur le visage. Décidement il n'était pas à l'aise dans ce couloir.

(HRP : Bien que Joachim ne le sache pas, le joueur lui va te donner des petits détails au cas où tu décides d'ouvrir la porte.

1/ Juliette n'est pas dans la chambre (elle est en mission)
2/ Son lit est un cerceuil (bonne nuit avec le cerceuil à côté)
3/ Je pense que la chambre est assez sombre pour aller avec le cerceuil)
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Mer 12 Déc 2007 - 22:07
[Merci le joueur ! ^^]

---> Jardins

Alors que le jeune homme la conduisait vers l'endroit où se trouvaient les chambres, Relena en profita pour examiner l'intérieur de l'Institut. Joachim avait parlé de luxe et c'était peu dire ! Cet endroit était une véritable merveille ! La jeune fille avait de plus en plus de mal à croire en sa chance. Il était vrai que trouver un foyer comme celui-ci et sans avoir à débourser le moindre pourliche tenait plus du miracle qu'autre chose. Soupirant d'aise, Relena reporta le regard droit devant elle alors qu'ils longeaient un long couloir. C'était fou le nombre de portes qu'il renfermait ! D'ailleurs le jeune homme finit bien vite par se poster devant l'une d'entre elle et Relena en fit autant mais avec une hésitation beaucoup plus marquée...

C'est en lui laissant la liberté d'ouvrir la porte que Joachim lui assena le coup de grâce. Il aurait pu l'assomer que cela n'aurait fait aucune différence ! D'après ce dernier, la jeune gothique préférait les filles aux garçons. Certes, mais qui pouvait garantir qu'elle soit d'humeur à accueillir qui que soit ? En plus, Joachim qui en rajoutait une couche en lui disant qu'il avait eu quelques problèmes au départ ! Il semblait craindre de se retrouver avec l'autre jeune fille et cela ajoutait à la déroute de Relena, se demandant ce qu'il avait bien pu se produire entre ces deux-là. Oui, elle ne se gênerait pas pour demander au jeune homme de l'éclairer vu qu'il le lui proposait si gentiment. Pour l'heure, elle hésitait à se lançer...

Après quelques secondes d'hésitation, Relena leva le bras et toqua lentement, le coeur battant. Trois petits coups qui lui coûtèrent un immense effort mine de rien. La pièce semblait sans vie... Intriguée, la jeune fille leva le regard vers Joachim, comme si ce dernier pouvait apporter la réponse à son interrogation. A savoir, y avait-il quelqu'un dans cette chambre ? Poussée par le démon de la curiosité, elle posa finalement sa main sur la poignée et la tourna doucement. Et qu'elle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle se retrouva dans une pièce où trônait un cercueil ! Mais ce qui la frappait le plus, c'était le grand froid qu'elle avait ressentit en y pénétrant. Relena commença alors à se poser des questions sur la véritable nature de l'occupante...

Quelque peu impressionnée par l'atmosphère qui se dégageait de l'endroit, Relena eut un mal fou à revenir sur terre. Elle se décida finalement à quitter la pièce, vide, de toute évidence et leva la tête vers Joachim. Elle esquissa un léger sourire, contrite, et lui demanda avec hésitation :

"Euh... Je pense que je vais attendre le retour de la jeune fille pour voir si elle pourrait éventuellement me faire une petite place dans son antre... Tu es sûr que ça ne t'embêtes pas si je laisse ma valise dans ta chambre pendant ce temps ?"

Pour le moment, elle ne voyait pas vraiment quoi faire d'autre. Déjà qu'elle craignait la jeune gothique alors qu'elle ne la connaissait même pas, elle ne se voyait pas empiéter ainsi sur son intimité ! Elle attendrait donc de faire sa connaissance avant de s'imposer à elle. Il ne restait plus qu'à espérer que cette dernière se montre avant la fin de soirée car l'idée de passer la nuit à la belle étoile n'enchantait guère Relena. C'était dire ! Elle préférait mille fois dormir à côté d'un cercueil ! Plus sécurisant à son sens que la rue. Et la rue, elle avait connu lorsqu'elle se trouvait en France. Seul fait qu'elle avait réussi à cacher à ses parents d'ailleurs...
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Mer 12 Déc 2007 - 23:32
Relena avait été un peu glacée par l'ambiance de la chambre. Joachim le comprenait... Il n'avait jamais vu la chambre de Juliette. Finalement... crécher avec Iacobo c'était cool. Au moins le soir, il savait que s'il n'arrivait pas à dormir, le serbe avait une amie et son groupe dans la salle de bain. C'était quand même plus joyeux. Joachim comprenait Relena. Oui il n'y avait aucun problème pour poser les bagages dans sa chambre. Iacobo devait être réveilé, sûrement en train de manger et de fanfaronner devant des filles.... ou des garçons d'ailleurs... Enfin bref !

"Oui, pas de problème pour tes bagages. Mais si elle est partie en mission elle ne reviendra peut-être pas ce soir, il faudra bien que tu dormes quelquepart... Je t'aurais bien proposé de te laisser mon lit... mais... Iacobo risquerait de faire des conneries.... Ou alors... ou alors il suffit que je boive un petit coup avec lui et tu risquera rien jusqu'au matin. Une fois qu'il a bu il dort comme une masse. Enfin on verra ça ce soir au pire. Viens c'est par là !

Il lui souriait, puis reprenant la valise, il ferma la porte devant Relena et s'engagea en sens inverse dans le couloir en lui faisant un signe. Elle le suivrait normallement, après tout il était son guide, et elle avait demandé à poser ses bagages dans la chambre de Joachim.

( Arrow Chambre de Joachim et Iacobo)
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