[KoneX + OryX] 6.1 La cuisine des mousquetaires

L'imperturbable cuisine de l'Institut était la parfaite illustration que la vie reprenait son cours, malgré les événements aussi tragiques que fondateurs survenus à Génosha. Elle avait été partiellement détruite par Chloé quelques mois auparavant durant l'affaire Overmind, mais aucune trace matérielle n'en subsistait aujourd'hui. Et si ce n'était les chambres nouvellement vides des défunts tombés à Génosha...
Cassandre rabattit une mèche de cheveux derrière son oreille, comme si ce geste pouvait exorciser ses idées noires, puis versa l'eau chaude de la bouilloire dans deux tasses. Deux tasses, car elle savait que Vadim partageait son goût prononcé pour le thé.
Sans mot dire, elle repéra Vadim à sa respiration profonde et au crissement du papier journal qu'il tenait dans les mains, déposa une tasse devant lui, puis alla s'installer en face de lui, non loin de Sahari.

En ce début d'après-midi, ils venaient, comme le reste de l'école, d'assister à la deuxième réunion de rentrée de l'Institut, et à l'image de la précédente, elle avait apporté son lot de nouveautés dans leur quotidien. C'était peut-être la recherche de repères rassurants qui avaient inconsciemment menés Sahari et Vadim à gagner tous deux la cuisine, bien que la psychologue eût du mal à imaginer que la redoutable combattante africaine au corps à corps puisse s'émouvoir pour une simple réunion scolaire. Cependant, malgré le mystère qui planait autour d'elle, elle s'était montrée digne de confiance depuis son arrivée à l'Institut, digne de la confiance qu'avait placée en elle Olivier. Et si Cassandre s'était montrée plus méfiante avec elle à son arrivée, elle réduisait maintenant cette même réserve à celle qu'elle démontrait envers tout un chacun par timidité. Des professeurs, c'était peut-être celle qu'elle connaissait le moins.

Quoi qu'il en fut, étant donné l'enchaînement des événements à venir, la présence de Cassandre en cuisine pouvait légitimement... manquer de spontanéité. Mais qui s'attardait encore à remarquer son comportement déroutant, désormais ?
La non voyante caressait le rebord de sa tasse de l'index, son regard mort dans le vague, puis rompit le silence précaire qui régnait dans la cuisine : les élèves ne tarderaient sûrement pas à prendre le frigo d'assaut, comme à leur habitude, surtout depuis que Hjördis n'était plus là pour organiser les repas.

"J'ai eu des nouvelles de Dive, ce matin. Il m'a chargée de vous passer le bonjour d'ailleurs. Il est très content du harpon que tu lui as laissé, Spine." dit-elle neutrement, avant de laisser retomber le silence pour souffler sur sa boisson. Elle reprit, quelques instants plus tard, sur un ton anecdotique.

"Les choses commencent à s'organiser sur l'île, tant sur le plan politique que matériel. Komodo est largement soutenu par son peuple, en particulier les Unders avec lesquels il vivait. Tout a l'air de se dérouler à merveille, si l'on excepte les quelques disparitions qui sont survenues dernièrement..." poursuivit-elle, avant de tremper ses lèvres dans sa boisson, les yeux clos, l'air plus impénétrable que jamais.

Le séjour à Génosha avait donné du grain à moudre à la réflexion de Vadim sur le monde mutant. Il suivait l'aventure génoshéenne avec un intérêt immense, ce qui lui valait de longues heures de lecture des journaux, blogs et sites d'informations et de discussion divers sur internet. On aurait presque pu penser que l'Institut, les élèves et leurs pouvoirs ne l'intéressaient plus, alors qu'au contraire, l'Ogre rouge se passionnait pour leur avenir à tous.

Et il était sensiblement préoccupé par le fait qu'il lui suffirait de poser telle ou telle question à Cassandre pour avoir la réponse, économisant de fastidieuses lectures et recherches d'informations ! Mais non, il ne pouvait pas commettre l'outrage de considérer la voyante comme un simple moteur de recherche. Aussi se faisait-il un point d'honneur à récolter lui-même toutes les données de ses équations.

C'est donc dans cette optique que Vadim, dès la réunion finie, s'était saisi du dernier exemplaire de la Sentinelle. Il s'était installé dans la cuisine, insouciant de la tranquillité précaire qui y régnerait.

Il baissa son journal, froissant le papier, et regarda le thé nouvellement posé devant lui. Son parfum fruité était agréable et apaisant. Vadim fixa ses yeux dorés sur Cassandre. Puis son regard glissa sur Sahari. Puis retour sur Cassandre, son regard inexpressif, son visage fatigué et pâle...

"Hmm... des disparitions ?"

Il hasarda ses doigts contre les bords de la tasse fumante.

"Merci Sibylle... Hmm.. Une enquête a déjà été ouverte ? Il faudrait peut-être proposer notre aide. Komodo a beaucoup d'autres problèmes à régler au niveau international."

Le Sibérien, pour diverses raisons, préférait que l'Institut agisse plutôt discrètement pour aider Génosha. Il étala de sa main libre le journal anti-mutant sur la table.

"Dive t'a donné plus d'éléments, Sibylle ?"

Il lissa le papier, à l'endroit d'un titre d'article qui avait capté son attention. Sans transition il commenta, les yeux plongés sur la photo du malheureux sud-africain.

"Des sabotages de monorails à Johannesbourg... est-ce que ce serait lié aux dernières positions de ce pays sur Génosha, à l'ONU ?"

Vadim avait déjà croisé, sur Génosha, plusieurs spécimens de mutants aigris contre l'humanité, et aux visées agressives. Lui qui avait beaucoup eut à combattre le terrorisme dans sa vie professionnelle, il envisageait très bien une opération punitive contre le gouvernement anti-mutant de l'Afrique du Sud.

Mais il revint sur le sujet de la conversation, se tournant vers Sahari puis Cassandre.

"... Ces "disparus" sont peut-être simplement des mutants qui regrettent leur ancienne vie ? Je pense que beaucoup se sont fait des illusions en laissant tout derrière eux. Ce n'est pas si simple de quitter sa terre natale."

Il leva la tasse de thé jusqu'à ses lèvres, et observa la brune Cassandre à travers les volutes de vapeur.

Sahari était attablée, avec un verre de lait enrichi en calcium et en vitamine D devant elle. La semaine dernière, elle avait entendu un article choc sur l'ostéoporose, à la télévision, et s'était sentie toute visée par le message : elle devait faire plus attention à ses os, pour qu'ils ne se fragilisent pas! Elle buvait le liquide froid à petites gorgées, pendant que ses collègues se versaient leur breuvage fumant.

L'Africaine écouta attentivement les nouvelles que Cassandre rapportait de Génosha, par l'intermédiaire de son ami d'enfance. Elle prit une petite gorgée avant de répondre.

"Je suis bien contente que ça lui plaise! Ça fait chaud au coeur de savoir ses créations appréciées!"

Elle lança un regard en coin vers Vadim, pour le taquiner, mais sa plaisanterie éventuelle dut rester en suspens, car Cassandre reprit, annonçant sur un ton détaché des nouvelles qui n'étaient pas si bonnes. Décidément, Sahari ne comprendrait jamais comment Cassandre pourrait supporter d'être toujours ainsi la marionnette du destin... et de se montrer si calme en tout temps!
Sahari s'exclama environ au même moment que Vadim :

"Des disparitions?"

Puis voilà que le militaire laissait déjà le boulot reprendre le dessus, s'informant de l'état de la situation et de l'éventuelle enquête menée. L'ostéokinésiste crut ensuite qu'il réfléchissait un instant, mais il leur lu plutôt le titre d'un article du journal qu'il tenait.

"Saboter des monorails... c'est tout de même très dangereux, il y a tant de gens à bord!"

Mais Vadim revint au principal sujet de discussion, laissant Sahari perplexe. Elle le taquina tout de même : il savait bien empathique envers d'éventuels mutants qui seraient retournés au pays.

"Le Mal du Pays, Gulliver? La plupart des mutants ont tout laissé, que ce soit pour venir ici ou aller à Génosha. Généralement, nous sommes bien accueillis par nos semblables et je connais peu d'élèves, par exemples, qui n'aient pas d'amis et ne laisseraient pas savoir ceux-ci de leurs départs. Prenez la petite Laura comme exemple! J'imagine que les Génoshéens font de même lorsqu'ils retournent dans leur Mère-Patrie! Surtout qu'il n'est pas facile de retourner sur certaines terres natales..."

Elle prit une nouvelle gorgée de lait, songeuse, et murmura pour elle-même.

"N'empêche, des disparitions, c'est plutôt étranges comme formulation... pourquoi ne pas simplement dire des départs..."

Cassandre avait laissé les réflexions de ses collègues suivre leur cours d'elles-mêmes. Ils n'avaient pas manqué de réagir à ses paroles. Peut-être avaient-ils appris à se méfier de ses propos les plus anodins, dorénavant ? Elle ne pouvait pas réellement leur en vouloir, à leur place, elle aurait certainement fait de même.

Tandis que les professeurs devisaient, elle nota avec amusement la façon dont Sahari avait de contredire Vadim. Sa répartie était aussi affûtée que ses harpons, et ce n'était pas sans lui rappeler la défaite cuisante du Russe en Salle des Dangers. Vadim avait quitté la Russie plus ou moins clandestinement, mais il n'était pas dit qu'il n'avait pas le mal du pays pour autant, bien qu'il n'ait pas spécialement manifesté le désir de quitter ses fonctions à l'Institut. Cette fragilité supposée était plutôt touchante, surtout lorsqu'on considérait l'aura de force qu'il dégageait autour de lui : quelque part, elle trouvait le crissement des chaises dans lesquelles il s'asseyait, le froissement soyeux de ses costumes et sa respiration profonde rassurants. Lorsqu'on ne voyait que par procuration, ce genre de détails se substituaient à l'apparence physique.

"Il ne m'a pas parlé d'une enquête. Ils ont effectivement déjà fort à faire, judiciairement parlant. Tous ces procès pour le 13 avril..." confirma la non-voyante.

"En tout cas, si cela peut vous rassurer d'un point de vue lexical au moins, nous parlions en grec, et il a bien dit "disparition"." ajouta-t-elle, non sans une certaine pudeur. Elle mettait un tel point d'honneur à s'exprimer dans un anglais académique qu'user de sa langue natale sonnait comme un plaisir coupable. De plus, elle avait conscience que les moqueries étaient allées bon train à l'Institut concernant Dimitri et sa maîtrise approximative de l'anglais. Lorsque l'on avait passé toute son adolescence à fuir les hommes, il n'y avait rien d'étonnant à cela. Les mutants de cette génération ne s'en rendaient pas compte, mais leur vie était plus facile. Elle le serait d'autant plus que la mutanité se faisait reconnaître de par le monde.

A la remarque de Sahari sur les monorails, une expression amusée passa fugitivement sur les traits de la psychologue.

"A mon avis, le saboteur devait se douter du danger, Spine. C'est d'ailleurs pour cela qu'il remettra ça." dit-elle doucement, avant de boire une gorgée. Elle laissa la parole à ses collègues. La machine était lancée, elle n'avait plus qu'à la suivre.

Dans cet univers auquel elle s'était habituée sans encore le comprendre tout à fait, la cuisine était une sorte de Havre de paix pour Keyah. Les autres salles étaient à son sens plutôt superflues, pour certaines du moins, mais celle-ci était centrale, et dépassait tout ce qu'elle avait connu dans sa vie. Et puis il était excessivement rassurant de s'endormir en sachant que les garde-mangers contenaient de quoi résister à un siège de longue durée. La Malienne avait toujours été contrainte de suivre une politique du flux tendu pour ce qui concernait son alimentation, et ce changement faisait oublier les quelques défauts mineurs qu'elle avait remarqués, et qu'elle taisait de toute façon, en tant que jeune fille bien élevée et ravie d'être accueillie aux USA.

Cela étant dit, son appétit n'avait pas grossi avec le retour de Genosha, et elle aurait toujours pu survivre de rations congrues. Plusieurs des élèves, un en particulier, n'étaient pas du tout dans sa position, et leur embonpoint dénotait une tendance certaine à l'abus des bonnes choses. Et le fait de se trouver dans la cuisine s'inscrivait plus dans une démarche sécuritaire et rassurante - être dans un lieu qu'elle comprenait - que dans une peur panique de manquer de nourriture. Elle ne risquait pas, loin s'en faut, de faire un malaise vagal pour cause d'hypoglycémie. D'autant que si elle ressentait toujours la faim, elle ne s'était jamais réellement demandé si manger lui était nécessaire, ou constituait une simple étape agréable de son existence.

Elle s'était donc dirigée sans but vers la cuisine, sinon celui de prélever quelques biscuits dans la réserve pour les monter dans sa chambre. Elle avait entendu des voix, mais elle habitait tout autant que les autres personnes dans cet Institut, et avait dépassé le stade de la crainte initiale qui avait tendance à lui faire éviter les lieux remplis. Sa timidité n'avait cependant pas encore été vaincue, et elle ne s'était pas réellement liée à l'un ou l'une de ses camarades, d'autant qu'elle vivait seule dans sa chambre, ce qui lui avait permis d'esquiver une rencontre presque contrainte. Ses habitudes solitaires s'opposaient à un regret de ne pas s'être réellement ouverte en quelques mois, mais elle préférait laisser le temps faire les choses plutôt que le forcer. Sa vie avait brutalement accéléré en quelques mois, presque trop, et elle ne manquait quoi qu'il arrive pas de temps devant elle.

Elle entra donc après un bref coup d'oeil afin de savoir qui l'attendait dans la pièce. Un homme et deux femmes, mais ses améliorations en anglais ne lui permettaient pas encore de discerner les accents - et les voix auxquelles ils appartenaient. Elle reconnut trois professeurs, plutôt gentils pour ce qu'elle en savait, et ses quelques craintes de se retrouver face à la redoutable Mme Marcin s'envolèrent. Elle savait que la puissante mutante n'était pas méchante gratuitement, mais c'était plus fort qu'elle, elle était impressionnée en sa présence. Elle aurait réussi à la faire se sentir coupable de se constituer une maigre réserve de nourriture.

Elle vit que les professeurs buvaient un thé, et se demanda si son manque de qualités sociales ne venait pas de cette incapacité qu'elle avait à absorber quoi que ce soit de liquide. Elle se dirigea discrètement vers le placard de réserve, décidée à ne pas importuner longtemps la conversation des enseignants. Sauf que lorsque le mot "disparition" fut prononcé, elle s'arrêta, et écouta plus attentivement, avant de finir son geste et de placer ses quelques biscuits dans un petit sac qu'elle portait toujours sur elle et de se retourner.

Keyah n'avait pas la moindre idée de la façon de s'y prendre pour entrer dans une conversation aussi sérieuse - puisqu'impliquant des gens sérieux. Elle finit par se lancer après que Cassandre eut fini de parler. Sans conviction.

- Il y'avait des disparitions près de chez moi. C'est pour ça que je suis arrivée sur Genosha...

Ca non plus, elle n'en avait parlé à personne. C'était peut-être bien de communiquer, après tout.

- Mais peut-être que ça n'a rien à voir avec ce dont vous parlez, ajouta-t-elle avec une moue d'excuse.

Vadim perçut l'humeur taquine de Sahari, et il se demanda combien d'années il allait porter le poids de cette humiliante défaite en salle des dangers contre l'Africaine. Le Sibérien adressa un regard d'avertissement à Spine, histoire de lui rappeler qu'elle devait compter les jours avant le prochain duel. Duel qu'il provoquerait dès qu'il saurait comment l'empêcher de faire des sculptures d'art moderne avec ses cornes innocentes. Cela allait de soi.

"Hmmm oui le mal du pays était une simple hypothèse..."

Concéda-t-il devant la promptitude d'esprit de la référente des OryX. Il posa sa tasse fumante et sa cala à l'aise dans le fond de sa chaise, lissant le col de sa veste bleue nuit.
Il regarda où Cassandre en était de son thé, tout en écoutant les compléments d'informations lexicales de la psychologue.

"C'est comme ça que tu as pu parler sans risques à Dive, lorsque tu étais en résidence surveillée chez Beckers ? Vous avez parlé en grec ? Hmm..."

Il opina du chef pour lui même, et porta sa tasse de thé à ses lèvres, lorsque Cassandre fit sa révélation.

"Le saboteur va remettre ça ? Sibylle, dis-moi quand et où ce drame doit avoir lieu, et je dépêche une escouade. Je commence à prendre goût à visiter les pays les plus hostiles aux mutants, et l'Afrique du Sud n'est pas encore inscrite à mon actif."

Il but une bonne gorgée de thé, réfléchit un instant en promenant son regard doré dans la
pièce. Il remarqua alors la présence de Keyah Kel Ansar, une des nouvelles recrues issues de Génosha. Un très bon élément tactique, une jolie jeune fille mais qui semblait pour le moment assez introvertie. Elle surprit le Russe en interrompant sans crainte trois professeurs. Les trois les plus effrayants d'un point de vue physique, en plus ! Sahari avec ses plaques et son air de panthère aux aguets, Cassandre avec sa pâleur, son regard vide et sa voix grave... lui même avec son aspect démoniaque. En même temps, Keyah revenait de Génosha...

*Rien de comparable à ce malheureux Cortex...*

Se dit-il avec une pointe de compassion pour le cerveau flottant. Il se tourna vers la jeune fille, posant son coude sur la table.

Il tira la chaise à côté de lui, aménageant ainsi une place pour la jeune élève.

"Assieds-toi donc Keyah. Tu veux dire, que tu as suivi des "disparus" jusque sur Génosha ? Hé bien, si tu nous en disais un peu plus ? Cette question vaut aussi pour toi Sibylle."

Termina-t-il à l'adresse de Cassandre, qu'il soupçonnait fortement de dissimuler ou du moins détenir des informations. La présence de Keyah dans la cuisine, celle des gâteaux dans le placard, le besoin en vitamines de Sahari et son propre choix de la cuisine comme lieu de lecture... tous ces éléments mis ensemble devenaient collectivement hautement suspects, de l'avis du militaire. Très peu fortuits.

"Peut-être que cela n'a rien à voir en effet, mais il est toujours bon de mutualiser les données."

Dit-il en souriant à Keyah, ainsi qu'à ses deux charmantes collègues.

Sahari tentait de se montrer à la hauteur de Vadim dans l'analyse des données, mais déjà leur intégration lui semblait bien difficile. Elle ne put réprimer un frisson lorsque Cassandre précisa qu'il n'y avait qu'un seul et unique saboteur en jeu, et qu'il déraillait les trains de son plein gré. À quelque part, l'idée de la possession mentale aurait été un peu plus rassurante, même si elle ne faisait que déplacé le problème du psychopathe sur quelqu'un d'autre. Et puis, il ne fallait pas négliger non plus le fait que des trois professeurs présents, tous pourraient facilement détourner un monorail. Que ce soit en bloquant quelque chose sur la voie, en l'amincissant ou encore simplement en perturbant les probabilités et en causant une "erreur humaine"... cette constatation faisait réellement froid dans le dos : on avait beau connaître ses propres pouvoir, il arrivait qu'un événement donne une nouvelle perspective sur ceux-ci.

L'Africaine observa distraitement le manège de Keyah, sans pouvoir s'empêcher d'être heureuse de voir quelqu'un qui venait du même bout du monde. Du même continent, plutôt... la Zambie et le Mali ne sont pas si près l'un de l'autre après tout. Étonnamment, la jeune Malienne pris la parole. Étonnamment car elle semblait généralement intimidée par la présence des autres élèves, alors c'était sans dire des professeurs...

"En effet, il y a une bonne distance entre le Mali et Génosha... Mais comment des disparitions en Afrique de l'Ouest t'ont-elles poussées à aller sur Génosha?"

Non, manifestement, elle ne parvenait pas à établir le moindre lien de causalité entre les deux lieux de disparition. Puis, une nouvelle crainte prit Sahari par surprise : Dive était ami avec les Unders... et si c'étaient eux qui disparaissaient? Sans vraiment de raison plus précise que son -pas si- légendaire instinct maternel refoulé, Sahari se sentait presque aussi responsable de ces mutants que de ceux de l'institut. Après tout, ils avaient fini par nouer de réels liens ensemble.

"Sibylle, dites-moi... Sauriez-vous exactement qui a disparu? Est-ce que, par exemple, les anciens Unders seraient en danger?"

Penchée au-dessus de son verre de lait, comme si cela permettrait à la réponse d'arriver plus rapidement, la Zambienne croisa les doigts sous la table dans l'espoir d'une réponse négative.

La rentrée avait été moins riche de changement qu'auparavant, certes le gouvernement se mêlait à eux maintenant mais il n'y avait pas une flopée de nouveau prof ni des changements d'équipes. Tout était pour le mieux et tout était donc normal à présent. Il avait juste fait un passage rapide après la réunion vers la cuisine pour manger un petit truc avant d'aller voir comment allait ses affaires de cours. Et elles allaient mal... Il avait retrouvé avec une trace de pied, des stylos deci-delà et quelques feuilles, s'il y avait une intéro surprise, il était fichu.
Alors dépité pour foutu, il décida de jeter ses affaires sur le bureau, qui se dépêchèrent de retourner à leur endroit premier, au sol, puis sorti de sa chambre pour aller vers la cuisine. Il y avait toujours des gens là-bas et sûrement certains en train de manger, ça lui ferait oublier ses futures ennuies scolaires.
Arrivant en vol près de la cuisine, il entendit une chose étrange, ou plutôt, il n'entendit pas. Généralement, la cuisine était pleine de bruit mais là, il n'y avait pas grand chose. Il se demanda même s'il n'avait pas oublié un truc mais en entrant et en voyant les profs il comprit de suite.

**les profs? ici? Mais pourquoi?**

S'étant arrêté un court moment sur le pas de la porte, il se dit que finalement, ils avaient aussi leurs places ici, un peu... Et décidant qu'il fallait faire bonne figure, il se décida même à attérir pour montrer qu'il n'abusait pas totalement de ses pouvoirs.
Il avança donc en glissant un timide "bonjour" ayant l'impression qu'il dérangeait quelque chose. Ils étaient, bien sûr, en train de parler de choses importantes, les profs n'allaient pas se regrouper simplement pour prendre le thé, même si là, ils le prenaient.
Il allait donc vers un des placards pour en sortir un paquet de cookies, ce n'était pas génial comme complément de repas mais c'était déjà ça.

**mince, y a un autre élève. Bon allons-y**

Pas très sûr de lui, Jay se dirigea doucement vers la table des profs et tendit le paquet de gâteau, avec une moue un peu gêné car le peu qu'il avait entendu avait l'air assez sérieux.

-Vous voulez un cookie?

Après tout, ils n'avaient peut-être pas mangé non plus, il fallait être solidaire, même avec les profs, et surtout si son prof principal en faisait partie.

Keyah et Jay entrèrent dans la cuisine et se servirent dans les placards alors que les questions fusaient dans la direction de la psychologue.
Cassandre gratifia les deux jeunes d'un léger sourire ; étrangement, ils semblaient... craintifs, comme si la présence de professeurs autour d'une boisson dans la cuisine avait quelque chose d'exceptionnel. Keyah était plutôt introvertie, rien de surprenant, mais Jay en revanche, n'avait aucune raison de faire montre de pareille timidité, surtout en présence de son professeur. L'effet R², peut-être, Rentrée et Roberta.


"Volontiers, Jay, merci." dit-elle en avançant sa main avec précision vers le paquet de gâteau du jeune homme. Elle avait bien conscience que ses collègues, en particulier Sahari, bouillaient d'impatience d'obtenir une réponse, mais elle viendrait en son temps.

Trempant la pointe de son cookie dans son thé, Cassandre retourna son attention vers Vadim, qui invitait Keyah à s'asseoir.

"Une victoire de la plume sur l'épée." répondit placidement Cassandre à la question de Vadim. "Ca et le fait que Gaia, le mutant qu'a rencontré Carrie dans le sol du palais, ne pouvait me suivre dans l'eau. Dive ignore encore sûrement aujourd'hui que sa mutation amphibie a probablement sauvé Génosha." ajouta-t-elle, pensive. Pourtant, il avait dû ô combien la maudire... La vie avait sa façon de rééquilibrer les scores. Et même lorsqu'on avait un aperçu de ses coulisses, on ne pouvait que s'émerveiller de l'harmonie cosmique qui se dégageait de ces concordances parfaites.

Elle se concentra un instant.

"Hum... Il ne m'a pas donné de noms, et il me manque quelques ancres temporelles pour le déterminer avec certitude." finit-elle par répondre à Sahari, avant de croquer une menue bouchée de son biscuit. Nul doute que cette incertitude travaillerait l'Africaine bien plus qu'une confirmation éventuelle, que la psychologue était de toute façon incapable de lui fournir avec les éléments dont elle disposait actuellement. Elle tourna la tête en direction de Vadim. Sa soif d'action reprenait le dessus, à la manière des gros chiens qui ne peuvent vivre en appartement. Ou comme un professeur préférant aller sur le terrain par ses propres moyens plutôt qu'en s'en remettant à un représentant du gouvernement. Il fallait bien admettre que les trois mois écoulés avaient été plutôt routiniers lorsqu'on était habitué à intervenir aux quatre coins du monde, bon gré ou mal gré, mais la Grecque en était venue à redouter les remous du monde surhumain. Comme le funambule sur son fil, elle devrait de toute façon se lancer sans filet.

"Et tu n'es pas encore inscrit à l'actif de l'Afrique du Sud." souligna mi-sérieusement Cassandre avec une expression entendue, en désignant le journal de Vadim du menton. Le Russe allait finir par être fiché dans tous les pays, à commencer par sa patrie. Elle sembla légèrement plisser les paupières, comme si elle cherchait à discerner quelque chose dans l'obscurité de sa cécité.

"Cela dit, dans le métro de Johannesburg, tous les chats son gris." précisa-t-elle. "A vue de nez, je dirais que nous avons une fourchette de 72 heures, mais il faudrait que je fasse quelques recoupements pour préciser le rayon temporel."

Elle tourna la tête vers Jay.

"Et qu'en dis ton escouade ?" s'enquit-elle avec un sourire en coin, en accentuant légèrement le dernier mot. Les KozaX étaient habitués à travailler avec leur professeur, mais il était bien normal que certains optent pour la vie calme et estudiantine qu'Adam leur avait offert à la réunion de rentrée.

Keyah s'assit doucement à la place que lui avait fournie le massif professeur, tout en réajustant au passage sa tignasse dont elle craignait qu'elle penche d'un côté ou de l'autre. Elle s'était consciencieusement coiffée le matin même, mais là, elle stressait de passer pour une simple gamine négligée alors qu'on l'invitait à parler d'égale à égale avec plusieurs des enseignants. Enfin...elle ne savait pas si avec Cassandre, il était possible de converser sur un pied d'égalité. Son pouvoir paraissait à la fois si simple et si complexe ! La jeune Malienne n'avait cependant pas la moindre envie de s'interroger en profondeur sur les tenants et aboutissants des capacités de la psychologue, ayant déjà fort à faire avec les siennes.

Elle attendit que tout le monde ait fini de prendre la parole, un peu trop longtemps pour ne couper personne - c'était profondément impoli - puis répondit aux questions de Vadim et Sahari.

- J'ai rencontré des mutants qui avaient été enlevés par des sortes de militaires dans ma région de l'Afrique. Il y'avait au moins une Française, un Béninois, et un Burkinabé je crois. L'un d'entre eux avait été capturé alors qu'il devait rencontrer un téléporteur pour aller sur Genosha, et plutôt que de se cacher à Mopti, ils ont préféré aller sur Genosha, et je les ai suivis. De toute façon, les soldats auraient compris qui j'étais...

Elle était satisfaite de son résumé, qu'elle considérait comme clair, humble et concis. Cependant, niveau informations concrètes, elle n'avait pas grand chose. Une fois sur l'île, elle avait rapidement plié bagage pour accompagner les élèves, et de nombreux soucis avaient supplanté les malfaiteurs du Niger dans son esprit.

- Mais je ne sais pas pourquoi des mutants étaient enlevés, ni où ils étaient emmenés.

Sa phrase fut conclue par un haussement d'épaules fataliste et impuissant. Puis son attention se détourna non pas sur Vadim, mais sur le journal du Russe. Elle pratiquait la lecture depuis un peu moins de trois mois, et était donc très loin d'être une experte en la matière. Le temps qu'elle parcoure attentivement un simple article, n'importe qui d'autre avait déjà replié le papier. Les rares connaissances qu'elle avait de l'actualité internationale provenaient plutôt de l'écoute indiscrète des autres personnes - comme c'était le cas ici.

- Et je ne suis pas certaine qu'il y'ait un lien. Genosha, ça doit être l'endroit le plus dur au monde pour faire disparaître des mutants, non ? Même si on est sûr de pas rater et tomber sur quelqu'un de normal...

Dans son pays, elle aurait été rayée de la carte du jour au lendemain que personne n'y aurait prêté attention. Il y'avait d'autres soucis que des évaporations de gens. D'autant plus si ces gens étaient...différents. Elle regarda alors plus attentivement le professeur Volkov.

- Est-ce qu'il y'a autre chose pour s'informer sur Jaho...Joho...l'Afrique du Sud que ce journal ? Parce que je lis pas encore toute seule, mais les autres élèves ont pas l'air de le trouver très...exact.

Keyah se sentait bien, assise à cette table. Comme intégrée, même si ses nombreux manques sociaux et éducatifs se faisaient cruellement sentir. C'était le début de sa remise à niveau, en quelque sorte.

"Non merci, Push..."

Dit Vadim d'un ton un peu distrait, les yeux rivés sur son journal, qu'il replia finalement et rangea dans la poche de sa veste. Il gloussa de son rire grave et gutural et répondit à Cassandre.

"C'est vrai je ne suis pas encore inscrit à l'actif de l'Afrique du Sud... Mais comme je n'aime pas faire la une des journaux, je me ferai discret cette fois encore. Et puis dans le métro, on ne peut pas être surpris par un satellite..."

Keyah avait donné des informations sur ses ravisseurs. Des militaires, qui avaient tenté d'empêcher les mutants d'aller sur Génosha. Ou du moins qui avaient eu d'autres plans pour eux. Il fronça les sourcils.

"Tu as raison Keyah, il faut être bien préparé et équipé pour organiser des enlèvements sur Génosha, c'est le moins qu'on puisse dire. C'est peut-être une manoeuvre hostile de la part des gouvernements africains ? Tous sont loin d'être favorables à la nation mutante..."

Il fut un peu surpris de la remarque de la malienne sur La Sentinelle.

"Hum, hé bien, figure-toi que lorsqu'on a vécu de près les éléments décris dans ce journal, on peut évaluer avec une certaine précision le degré de véracité des faits des autres articles. Ceux sur lesquels on ne sait rien. Tu sais, les affaires de la Sentinelles sont souvent aussi les nôtres. C'est donc un excellent indicateur pour nous."

Il songea à ce moment qu'en effet, c'était dans l'absolu un peu étrange que les mutants de l'Institut s'arrachent La Sentinelle. Il eut un sourire.

"Je crois que c'est un journal où nous avons tous le plus de chance d'avoir notre photo. Un certain nombre d'élève sont déjà parus dans ces pages... c'est en quelque sorte, une petite gratification symbolique. Ha ha... Spine tu as déjà fait la une de la Sentinelle ?"

Il revint sur Jay et son paquet de cookies, attendant avec intérêt la réponse du jeune homme à la question de la psychologue.

"Soixante-douze heures pour former une escouade... c'est plus qu'il n'en faut vu tous les bons éléments tactiques que nous avons. Push voudrais-tu me passer la bouilloire ?"

Il désigna du menton l'appareil électroménager qui trônait sur un meuble de la cuisine.

Niko arriva tranquillement dans la cuisine les bras chargé de la nourriture qu'il avait plaquer dans sa chambre. Pendant quatre mois, il avait avait bien réflechi a la cause de son inutilité. Aprés avoir pensé que Kalalli l'ait contaminé, il en était arrivé a une raison tout aussi différente et étonnante. En ouvrant la porte, il fit tomber un lot de paquet de chips dont le quatriéme était gratuit. Bien entendut pour ne pas que ça lui coute trop cher, il n'avait mangé que les gratuits. Gardant les autres pour plus tard, ce qui expliquer qu'il en avait autant, Il en avait même mis de coté pour Alix, le jour ou il se déciderait a allait lui parler. Sifflotant un air russe qu'il avait entendu lorsqu'il était en mission avec les Koko. Il s'arréta d'un coup en jurant en breton quand le paquet tomba, il s'excusa et salua d'un geste de la tête les personnes présentes.

Il alla alors poser ses provisions dans un coin de la cuisine aprés avoir plus ou moin entendu la discussion. Il était question de Dive, Genosha et l'Afrique. il n'osa pas trop pensait à Dive. n'osant imaginait a qu'elle point il avait dû le décevoir. Puis comme pour changer de sujet il demanda rapidement.

"Keskise passe?"

Il réfléchit un instant et demanda directement au profs, afin d'éviter de faire une bétise en vidant un placard, qui ne devait pas l'être, afin d'y ranger ses affaires.

" Dites où est-ce que je peux ranger ma réserve de nourriture? J'ai décider de me mettre au régime? j'ai voulu m'en débarrasser et tout manger d'un coup, Mais j'ai encore pris du poid? Je me suis dit que l'éloigner de moi me tenterait moins! C'est vraiment trop dur à suivre les régimes, mais qu'est-ce que c'est bon! Jay? Tu peux me passer deux cookies?"

Il mit sa main dans un des paquet de chips avant d'en enfourner deux autres dans sa bouche dans l'attente d'une réponse.

L’intervention de Jay laissa en suspens les inquiétudes de Sahari pour quelques moments : le temps d’accepter l’offre, de prendre deux biscuits et de les déguster en les trempant dans son verre de lait pendant que la discussion suivait son chemin.

"Avec plaisir!" fit-elle au télékinésiste sans trop se méfier de son air ahuri. Ce garçon avait souvent de drôles d’idées derrière la tête, presque autant qu’Alixtide… alors mieux valait ne pas chercher ce qui clochait présentement pour lui.

Hochant de la tête face à la malice du Destin qui avait décidément choisi sa prophète et son messager avec le plus grand soin, avant de lever le sourcil droit face à sa réponse. Impossible de déterminer si les Unders étaient ou non au nombre de ces disparitions subites. La zambienne n’aimait pas cela, mais pas du tout. C’était un très mauvais présage. Et malgré la bonne volonté apparente de Keyah, celle-ci ne parvenait pas vraiment à éclairer la lanterne de Sahari. Peut-être Vadim ou Cassandre comprendraient-ils mieux ce qu’il y avait derrière ces enlèvements en Afrique, et l’éventuel lien avec Génosha, mais outre le fait que seuls les mutants semblaient visés, Sahari nageait dans le noir. Elle émit tout de même un bémol aux dires de Keya, appuyée par Vadim.

"Il est peut-être plus difficile d’enlever un mutant qui peut résister, mais, et son regard se posa sur Cassandre, nous savons bien qu’il n’est pas impossible d’en faire disparaître pour un certain moment… Et avec le chaos qui règne toujours là-bas, cela doit prendre un certain temps avant que l’on s’aperçoive que quelqu’un manque à l’appel, non?"

En fait, peut-être même que des Unders avaient disparus, mais que personne ne s’en était encore aperçu à l’heure actuelle! Comment en être certain si même Cassandre… La une de la Sentinelle?

"Euh… Non, pas à ma connaissance du moins. J’aurais dû?"

Toute à ses questionnements intérieurs, elle n’avait pas suivi la discussion entourant la Sentinelle, et n’avait pas non plus remarquer tout de suite l’arrivée bruyante de Niko.

"Bonjour Niko, tu peux mettre tes croustilles avec les autres, dans l’armoire au fond, là-haut."

"Et si il manque de place, il me semble que celle-ci est vide" ajouta-t-elle, perplexe, en pointant une porte derrière laquelle on trouvait jadis une étonnante réserve de fruits et légumes frais…

Revenant à ses réflexions et au problème des disparitions Génoshéennes –ils manquaient décidément d’informations à ce sujet-, l’Africaine s’emporta :

"Oh! Et puis je préfère aller voir par moi-même ce qu’il advient des Unders. Je suis certaine que ça fera plaisir aux Oryx de retourner sur Génosha, et peut-être qu’avec un peu de chance, nous reverrons Camille!"

La professeure fronça alors les sourcils, se rembrunit et ajouta d’un ton plus négatif :

"Ou alors avec beaucoup de malchance elle sera parmi les disparus…"

Apparemment, Jay n'avait pas trop mis les pieds dans le plat, étant donné que Cassadre et Sahari avait accepté les gâteaux avec joie. Et c'est à ce moment-là qu'il comprit que ça discutait très sérieusement, enlèvement de mutant, situation actuelle à Genosha et les Undres, tout ça pour une rentrée... Keyah en plus, semblait s'être fondu totalement dans la masse et discutait également de tout ça.

**dans quoi est-ce que je suis encore arrivé moi?**

Coup de chance que Niko arriva et pu le faire retourner un léger instant dans le monde merveilleux du "qu'est-ce qu'on va manger demain?". Avant de le replonger dans la consternation avec la question de Cassandre.
Il tendit le paquet de cookie à Niko, qui ne voulait apparemment pas commencer son régime le jour même, tout en ramenant la bouilloire par télékinésie à Vadim. Ça lui permettait un peu de réfléchir et de gagner du temps pour se demander s'il y avait un piège dans la question.

-Je pense qu'on peut aider bien sûr. S'il y a des mutants qui sont enlevés, on doit trouver où ils sont emmenés et qui a encore décidé de faire ça...

Les entendre parler si sérieusement semblaient l'avoir plongé en plein milieu d'un briefing malgré son envie première. Coup de chance, son appétit était toujours là.

-Et puis, si c'est en Afrique du Sud, ça peut être des anti-mutants... ou des mutants tout bêtement... On sait que sur Genosha, il y a plusieurs groupes et si les pro-mutants voulaient très vite faire augmenter la population de Genosha? Mais j'espère sincèrement que c'est pas ça.

À force de voir des trucs bizarres, Jay en venait même à douter de ses alliées les plus proches en dehors de l'Institut, ce n'était pas du tout sérieux. Il fallait vite qu'il se recentre.

-Pour les KozaX, on peut être prêt quand vous voulez, même si au vu de ce qu'a dit Adam, il est possible que certains refusent, après tout, Kalalli et Yamina ont pas mal souffert durant nos sorties. Je vais tout de même les prévenir.

Prenant rapidement son communicateur, Jay annoncé à tous les KozaX que Vadim souhaitait les voir dans la cuisine. Il n'en précisa pas la raison, ce n'était pas la peine de les prévenir qu'il risquait de partir dès le lendemain, ils s'en rendraient compte bien assez vite.
Premier jour et les premières missions se dessinaient déjà, Vadim en Afrique du Sud et Sahari chez les Unders, une rentrée déjà trop surchargée ça. Et des mauvaises nouvelles, si jamais ils venaient à apprendre qu'il y avait des risques que certains de leurs amis aient disparut, comme le disait Sahari.

[HRP: KozaX prévenu par MP pour éviter de poster n'importe où]

Deux minutes après l'appel de Jay, Kalalli arriva dans la cuisine en passant doucement la tête. Presque tout le corps professoral était présent avec Niko et Jay, ainsi qu'avec une originaire de Génosha. Enfin ils l'avaient récupéré là-bas en tout cas. Ils étaient tous attablés à part les camarades de son équipe. Ce ne serait donc pas pour une dégustation de mets russes.

Il pénétra doucement dans la salle, sac à dos aux épaules et vint se placer près de ses coéquipiers en saluant avant les adultes. Il regarda interrogateur Jay alors que Niko semblait occupé à chipper des cookies. Posant son sac parterre, il demanda, un peu trop curieux pour attendre les autres :

" Il se passe quelque chose ? On va faire une sortie ? "

Une sortie, ça voulait dire tout et rien. Autant une mission qu'une ballade ou qu'une visite éducative. Mais une occasion quelle qu'elle soit de se retrouver entre KozaX était toujours agréable. Même si évidemment les missions étaient dangereuses, ils veillaient les uns sur les autres. Et l'Inuit aurait peut être l'occasion de réutiliser ses pouvoirs pour s'améliorer encore ? Être utile, voilà ce qu'il voulait. Et ça passerait nécessairement par l'apprentissage et la maîtrise parfaite de son pouvoir, chose qui ne s'améliorait malheureusement qu'en situation de stress. Et quoi de mieux qu'une mission pour ça ?

Cassandre arbora une expression pensive aux dires de Sahari lorsqu'elle fit allusion à la dernière disparition en date connue sur Génosha.

"Hum... Je dirais que tout dépend de ce que l'on entend par "disparition"." souligna-t-elle avant de terminer tanquillement le cookie offert par Jay, comme si elle était étrangère à la conversation grave qui se déroulait à présent dans la pièce.

"En tout cas, je puis néanmoins vous assurer que Camille est hors de danger. Contrairement aux Unders, je connais son empreinte temporelle, je peux facilement la retrouver." précisa toutefois la non-voyante, afin d'apaiser les craintes de l'Africaine.
Puis à l'attention de Vadim :

"Tu oublies Adam et son interview." releva-t-elle, bien consciente que ladite interview venait d'épater la galerie dans le salon. Adam avait droit à son heure de gloire. "Et si vous vous essayiez à la discrétion, pour une fois, hum ?" enchaîna-t-elle, non sans une certaine indulgence. La tendance des KozaX à faire parler d'eux ne lui était pas inconnue. A l'inverse, elle se plaisait à ne jamais avoir été mentionnée dans cette feuille de chou, ni ses élèves d'ailleurs.
Elle croisa les bras, non sans une certaine suffisance, puis se leva pour se rapprocher de son collègue.

"Les KozaX n'ont visiblement pas suffisamment observé les NeXus en Inde." susurra-t-elle à mi-voix en se penchant vers lui, de sorte que lui seul ne l'entende et avec juste ce qu'il fallait pour souffler sur les braises de la fierté russe, et susciter une invitation en bonne et due forme. En vérité, laisser partir les élèves de Vadim vers l'inconnu ne lui plaisait guère. Mais force était de constater qu'elle n'avait reçu aucun échos des NeXus suite au discours de rentrée d'Adam, à part celui, discutable, de Nathan. En ce sens, il lui faudrait peut-être être la seule représentante des NeXus sur le terrain africain. C'était toujours mieux que rien. Si les NeXus brillaient en mission, les KozaX brillaient par leur promptitude, comme le prouvait la présence de Jay et Niko, puis l'arrivée de Kalalli alors qu'elle disait ces mots. On pouvait au moins dire qu'ils se sentaient concernés.

[Toutes mes excuses, mauvaise lecture de l'ordre de jeu]

La discussion se recentra progressivement sur des éléments étrangers à Keyah, à priori sur les équipes qu'elle n'avait pas connues en action, tandis qu'une pointe d'ironie sur les performances des protégés des uns et des autres semblait apparaître dans les paroles de certains professeurs. C'était compréhensible, le fait de se retrouver en groupe face au danger devait créer des liens dépassant ceux des simples camarades ou élèves fréquentés dans un cadre scolaire.

Cela dit, elle perçut aussi comme une pointe de défi qui l'amena à penser qu'il devait exister une forme de rivalité entre les enseignants, chacun cherchant à prouver qu'il était le plus apte à diriger ses troupes. Mais elle ne s'en formalisa pas, le sujet devant constituer une saine émulation. Pendant ce temps, l'élève deux fois trop large qui se nommait Niko et que Keyah n'appréciait pas par simple principe, même si elle ne le criait pas sur les toits - comment pouvait-on manger plus que de raison ? C'était absurde par définition - était lui aussi arrivé, suivi par l'Inuit dont Keyah ne parvenait toujours pas à remettre les consonnes et les voyelles du prénom dans le bon ordre. Quand elle se mélangeait, elle obtenait parfois des résultats assez amusants. Tout ce petit monde semblait extrêmement intéressé par les discussions tournant autour des missions prévues, comme si le quotidien qui plaisait tant à la jeune Malienne, malgré le dépaysement, était devenu chez eux ennuyeux.

Elle se tourna ensuite vers Sahari, dont les sujets évoqués la dépassaient un peu moins que la moyenne.

- Pour Genosha, vous pourriez peut-être vous renseigner auprès des gens qui sont arrivés avec moi ? Comme ils ont été enlevés, ils sont peut être au courant de ce qui touche aux disparitions, juste par prudence.

Il est vrai que dans leurs sacs, ils ne faisaient pas les fiers. Personne n'aurait fait le fier dans leur situation. Elle était suffisamment traumatisante pour les rendre au minimum méfiants.

La salle se remplissant progressivement, elle recula sa chaise pour laisser un peu plus de place aux nouveaux arrivants. Le retrait lui permettait en sus d'embrasser avec plus de globalité les débats, qu'elle ne comprenait qu'à moitié dans certains cas, puisqu'évoquant des faits auxquels elle n'avait pas pris part. Elle avait peut-être brûlé les étapes en ouvrant la bouche, sans doute aurait-elle mieux fait d'aiguiser ses oreilles préventivement.

Devant la réponse naïve de Sahari, Vadim sourit princièrement et lui tendit La Sentinelle, afin qu'elle comprenne elle-même le privilège qu'il avait de figurer en première page. Il dit d'ailleurs à Niko, Jay et Kalalli, après avoir écouté avec bienveillance leurs paroles, tout en leur désignant le fameux journal anti-mutant.

"Vous avez vu l'article ? On dit toujours : pour vivre heureux, vivons cachés. Sibylle a raison, nous avons de géants progrès à faire en discrétion."

Il adressa un sourire entendu à la psychologue vaporeuse, et écouta avec gourmandise sa remarque en sourdine. Il eut un rire goguenard.

"Hmmm c'est vrai... ha ha... Mes KozaX d'alors se sont particulièrement emmêlés les pinceaux en Inde, d'après les rapports ! Mais c'était l'ancienne équipe, Sibylle. La nouvelle équipe ne renouvellera aucune des négligences du passé."

Il se servit de l'eau, remerciant d'un signe de tête la manœuvre de Jay. Le Sibérien se sentait plutôt assuré, et en pleine forme.

"Alors voilà ... nous allons partir en Afrique du Sud, pour empêcher cet enième accident de monorail. Une fois là-bas nous en saurons plus. Sibylle, mon escouade s'occupera de trouver et d'arrêter le saboteur, pendant que la tienne se chargera du monorail en danger et de sa population. Nous pourrons observer les progrès des uns et des autres ! Enfin... si tu as suffisamment d'effectifs..."

Il regarda alentours, d'un air ostensiblement inquiet, sans voir aucun NeXus. Vadim poursuivi sur le même ton que celui lancé par Cassandre.

"Si tu n'es pas sûre de ton escouade, ou si l'expérience en Inde avec mes KozaX les a refroidi... eh bien voilà ce que je te propose Sibylle !"

Il prit son air grave et absorbé.

"Tous les deux, nous nous chargerons d'arrêter le monorail et sauver ses passagers. Ce sont les KozaX, seuls, qui se chargeront de trouver et mettre hors de nuire le saboteur. Ce faisant, ce sont eux qui auront la responsabilité d'obtenir des informations sur ce terroriste, et sur son groupe éventuel ! Vu qu'en plus c'est moi le moins discret de tous, mieux vaut qu'ils opèrent seuls de leur côté, et nous du nôtre. Oui."

Il se tourna vers les élèves, et se frotta le menton en fronçant les sourcils.

"Qu'en pensez-vous ? Au fait ! Push a raison de me le rappeler... avez-vous pris votre décision ?"

Niko fit se que lui avait dit Sahari, mais il sépara les chips périmé et les mit dans l'ancienne réserve de fruit juste après avoir pris les cookies que lui proposais Jay, Et ce qui était bien dans le départ de la Greenlandaise c'est qu'il avait plus a suporter ses fruit qui n'avait pas de gout. Tandis qu'il rangeais soigneusement ses paquets de chips, il écouta ce qui ce disait et l'idée de partir en mission lui plut beaucoup. Surtout si c'était avec son équipe. il entendit d'ailleurs la remarque sur la discrétion des KozaX et sourit a ce qu'ils avait vécut avec les autres. il dit alors après avoir saluer Kala d'un hochement de tête

" Vous savez madame, du moment que l'on ne croise pas une porte en verres, que moi et Yamina portons des genouillères et que Kala ne doit pas prendre de douche. il a pas grand choses qui nous arrêtes."

Il se tut en attrapant le journal que tendait Vadim est fit de gros yeux rond en regardant la Photo en premier plan et dit en souriant.

" Whoa... en tout cas dans ce torchon, il y a un truc qui est sur! La qualité de leur photo sont inversement proportionnelle à la qualité de leur articles. Il est superbe ce cliché! On devrait l'encadrer."

Il se pencha pour regarder de plus prés en demandant a Vadim. Avant de reprendre son sérieux et de dire

" Vous penser que l'on peut voir Claire et Mina? Claire était sur laquelle de vos épaules?... C'est sûr, Monsieur on en a tous besoin! Mais vous êtes dur! Ca c'est bien passer en inde. On est entré sans probléme dans l'hospital... Jusqu'à ce qu'on passe au plan G!"

Il regarda d'ailleurs l'instigateur de ce plan qui lui avait valu une dent. Mais il ticqua quand Vadim parla d'ancienne est de nouvelle équipe. Il regarda Jay et Kala, Il ne les avait toujours pas forcément apprécier au début et Jay lui devait toujours une pizza, mais à force il s'y était attaché. En plus, il devait rendre a Kalalli le virus du perdant qui l'avait contaminé.

On lui expliqua enfin ce à quoi il était question. Une mission en Afrique, essayant plus ou moins de repérer l'afrique du Sud, il écouta le plan de Vadim. Un seul truc le chiffonna. il soupira en disant.

" Des renseignement? Moi, je m'en occupe que si j'y suis obligé. A chaque fois que je dois en trouver, c'est la cata. A croire qu'ils sont plus rapide que moi. Enfin je marche! Histoire de prouver qu'on est meilleur que les Nexus"

Puis il se rapprocha de Vadim en lui disant sur un ton plus bas.

" Faudra intégrer la nouvelle équipe et désintégrer l'ancienne? On devrait se faire un match KozaX contre KozaX? Et vous ramènerez vos gâteaux et votre thé pour les vainqueurs! Ca serait trop cool!"

Il regarda Jay et Kala avec un air de dire. *On a intérêt à les atomixer, surtout si c'est peut-être ma dernière chance de manger les gâteaux de Vadim!*

Salon

La blondinette déboula, livide, dans la cuisine... Et écarquilla les yeux : si elle était depuis bien longtemps habituée à voir cette pièce bourrée à craquer de mutants de toutes sortes, si la présence de Niko en ces lieux lui donnait furieusement l'impression que le garçon faisait partie des meubles, il y avait un truc de nouveau...

Trois professeurs. Trois professeurs étaient présents. Et les élèves semblaient les écouter. Des KozaX essentiellement. Plus la nouvelle... Keyah...

Cette drôle de vision lui redonna un peu de poil de la bête. Georgia aurait bien évoqué le malaise d'Adam mais... La discussion semblait suffisamment importante pour qu'elle évite de trop se faire remarquer. Se contentant de faire un petit signe de la main aux occupants de la pièce, la blonde se dirigea vers l'évier et se servit un verre d'eau. Elle s'aspergea aussi le front. Histoire qu'elle reprenne un peu des couleurs. Puis se calant les fesses contre un mur, elle ouvrit grandes ses oreilles, histoire de capter le fil de la conversation...

Sahari fut quelque peu rassurée par les dires de Cassandre concernant Camille. Au moins, son ancienne leader était toujours saine et sauve, semblait-il.
Comme pour appuyer ses faits sur l'honneur qui se dégageait de paraître dans la sentinelle, Vadim tendit le journal à Sahari, mais ce fut Niko qui le lui prit, sous le nez, après avoir rangé ses chips. Avec un air étonné, Sahari se retourna alors vers Keyah, qui lui proposait d'enquêter auprès de ses amis.

"Ce n'est pas une mauvaise idée, tout celà! Pendant que les Nexus et les Kozax se rendront en Afrique du sud, je pourrai aller sur Génosha... Je pensais déjà y mener une enquête, mais ce serait encore mieux d'y avoir des sources d'informations fiables! J'aime bien cette proposition, mais je n'ai aucune idée de qui sont ces gens qui sont arrivés avec toi... Ce serait gentil de me parler d'eux lorsque tu auras un peu de temps!"

Georgia était arrivée sur ces entrefaites, l'air contrariée ou perplexe c'était dur à dire, et Sahari la salua d'un signe de tête doublé d'un sourire.

Ayant terminé son verre de lait calcifiant, Sahari se leva et alla le laver, avant de le ranger.

"Pour l'instant, je vais aller voir si d'autres gens n'auraient pas des contacts sur Génosha." S'exclama la professeur avec promptitude, sans trop savoir où elle se dirigerait.

L'extérieur

Aussitôt appelé, aussitôt arrivé, du moins c'était l'impression que Jay eut en voyant Kalalli arriver aussi vite, alors que c'était de lui dont il doutait le plus. Mais il semblait motivé à ressortir avec l'équipe et à en découdre avec... quelqu'un. Néanmoins, alors qu'ils montraient là leur motivation, Cassandre leur lançait une petite pique concernant leur discrétion, à laquelle il n'était pas habitué et surtout à laquelle il ne savait pas s'il devait répondre ou non. Cela risquait d'être mal pris, aussi ce contenta-t-il de sourire faiblement.
Ce n'était pas de leur faute s'ils se faisaient toujours avoir! Il fallait qu'ils agissent de leur mieux et c'était ce qu'ils faisaient, à chaque fois. Même Vadim y mettait du sien et Niko lui osait répondre, à sa manière si délicate. Mais il oublia vite ce détail à cause d'une phrase de Vadim qui le perturba.

**l'ancienne équipe? Comment ça? Il va se passer quoi là?**

Il jeta un regard affolé à Niko et Kal, bien sûr qu'il ne les adorait pas mais il ne voulait pas non plus se retrouver avec des gens qu'il ne connaissait pratiquement pas. Et puis, s'il n'était déjà pas sûr de pouvoir compter sur eux, ça serait encore pire avec d'autres personnes.

-Donc on part à nouveau avec les NeXus? Pourquoi pas... ça nous avait assez réussit la dernière fois. Du moins, Georgia nous avait été utile.

Il avait dit quelque chose de gentil alors qu'elle était là, il avait décidé d'essayer d'être sympa avec elle. Il ne la détestait pas tant que ça après tout, et surtout si elle était loin, mais le départ de Camille l'avait peut-être rendu plus sympa. L'espoir était permis.

-Moi le plan me va. Pour trouver et mettre hors d'état de nuire du saboteur! Mais Niko a raison, pour la recherche d'info, on n'est pas vraiment les meilleurs... Mais avec un peu de chance, on y arrivera cette fois.

Faisant un sourire assez niais d'une personne persuadée d'avoir raison alors que ça n'était pas le cas, il en profita pour se tourner vers les deux autres KozaX, en espérant qu'ils soient d'accord avec lui. Et qu'ils ne changent pas d'avis quant à leur futur dans l'équipe.

[Hrp :

"Les KozaX n'ont visiblement pas suffisamment observé les NeXus en Inde." susurra-t-elle à mi-voix en se penchant vers lui, de sorte que lui seul ne l'entende

Aucun d'entre vous n'étant doté d'une ouïe surhumaine, vous ne pouvez pas inclure cette information dans vos posts. Merci de corriger.]

Attrapant quelques conversations au vol, Kalalli apprit que Sahari comptait retourner sur Génosha et Keyah semblait connaitre des gens de là-bas. Vadim faisait des commentaires à propos des échecs relatifs des KozaX en Inde en en riant suite à une messe basse de la psychologue. L'Inuit fronça un peu les sourcils de mécontentement. Ils faisaient tous aussi bien qu'ils le pouvaient. Après tout, si l'ogre avait eu des idées en mission, il aurait qu'à les leur donner !

De la même façon que Jay, lorsqu'il parla de la nouvelle équipe, il haussa un sourcil en se demandant qui allait être remplacé chez eux. Mais Vadim précisa des choses sur ses projets à venir, occupant l'esprit du garçon. Il fallait arrêter des terroristes et sauver un monorail ciblé par ces derniers. Localisation en Afrique du Sud. Une nouvelle destination ! Après la France, la Russie et l'Inde, nouveau continent !

Finalement, le chef KozaX demanda entre autre à Kala s'il avait prit sa décision. Quelle décision ? Venir en mission ? S'il n'avait pas voulu, il ne serait sans doute pas arrivé si vite à l'appel. Il répondit d'un ton qui se voulait assuré. Mais assuré façon personnelle, façon Inuit, façon Kala :

" Je veux toujours autant aider la cause mutante. Alors si on peut essayer d'empêcher des morts inutiles, je veux vous aider Monsieur Volkov. "

Il ne comptait pas laisser tomber ses amis. Et s'il voulait être utile, il devait s'entraîner avec eux ! Repensant à ces terroristes, il demanda, pour bien comprendre :

" Mais comment on sait que ces accidents sont du à des terroristes ? Ils sont revendiqués ? Et comment on pourra savoir quelle sera la prochaine cible ? Niko peut courir vite pour arrêter le responsable sur le fait, mais on ne peut pas être partout... " puis il conclut plus pour lui que pour les autres : " De toute façon je vois pas ce qu'ils ont à gagner à détruire des monorails pour faire passer des idées pro ou anti-mutantes... Ils sont bêtes. "

Jetant un oeil vers Jay puis vers Niko pour voir s'il avait dit une bêtise, il reporta son attention sur l'ogre rouge.