[3.12]Paris - La Défense : Espionnage

La défense.

Au XXe siècle, le quartier de la défense était réputé, et jusqu'à la moitié du XXIe siècle, il connut un développement économique plus qu'honorable pour une petite république comme la France.
Ce quartier d'affaires se voulait être une concurrence sérieuse des villes américaines, plein de tours, gratte-ciels, monstres de verre et d'acier, se défiant en surface de bureaux, en hauteur.
Jusqu'à ce que la pénurie de pétrole rende les quartiers périphériques de moins en moins accessibles, et les travaux prohibitifs. Le quartier tomba alors plus ou moins en abandon, et fut livré aux squatteurs, aux touristes, et aux âmes errantes à la recherche du cliché du siècle.



Depuis quelques années, quelques riches investisseurs s'intéressent à nouveau à ce quartier, la révolution énergétique aidant. À grands coups de millions, les tours vétustes se rénovent, et se transforment en bureaux délocalisés, centres informatiques, voire même lofts pour milliardaires à la recherche d'un pied à terre à quelques minutes en métro du centre-ville de Paris.

Les élèves furent déposés sur le grand parvis où se ternissait une arche qu'un architecte sans doute ivre avait installé de travers. Après quelques minutes de marche dans le dédale de chemins, passerelles, souterrains, ils arrivèrent en vue du bâtiment.



Comme Gaël l'avait expliqué, il s'agissait d'un immeuble bas, une douzaine d'étages, perché au milieu d'un ilot de verdure, loin de tout autre building. À l'abri des regards indiscrets...



Le hall du bâtiment était tout fait de marbre et de verre, sans fioritures autre que des plantes, et une immense gravure du sol indiquant Bienvenue à Defense Plaza, une propriété de GF investment Derrière un large bureau d'accueil, surplombant les ascenseurs, un immense panneau indiquait la composition des étages, et il ne fut pas difficile de repérer ce que les élèves cherchaient : étages 12 à 9, FG medical research and technology.

De part et d'autre du large comptoir d'accueil, des portiques détecteurs de métaux... Visiblement, ce bâtiment n'était pas prévu pour accueillir des touristes, et c'est avec un air effaré que le préposé à l'accueil vit entrer le large groupe d'élèves de l'institut, alors que des vigiles en costume sombre tournaient leurs lunettes noires vers ce cosmopolite attroupement.

Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que, dans le plus grand silence, le hall soit finalement nettoyé et sécurisé.

Le plus dur restait à venir, et une anxiété mêlée d'excitation s'instilla dans les élèves alors que le bouton d'appel des ascenseurs clignotait, indiquant l'arrivée imminente de la cabine.



L'objectif de ce groupe était de mettre à jour le complot, identifier les coupables. Qui se cachait derrière tout ceci ? Les réponses se trouveraient peut-être au 9e étage.

Avant même que les portes ne s'ouvrent, Anna put détecter la présence de nombreuses personnes à ces étages, et le 10e était sans doute un des plus peuplés. Principalement des gens travaillant dans les bureaux. Une certaine effervescence doublée d'inquiétude était perceptible : l'attaque par Cerebra avait laissé des traces, que des savants s'employaient à évaluer. Quelle puissance était encore disponible, comment se passait la gestion des deux autres sujets... Rien de bien constructif pour l'instant...

Les portes s'ouvrirent sur un hall qui était, par chance, désert, bien que la présence de distributeurs d'eau et de machine à café indiquât qu'il servait aussi de salle de repos. Un couloir partait de chaque côté du hall, proche des ascenseurs.

Leurs adversaires avaient les nerfs, le tout serait de ne pas se faire repérer...

Et une autre était en marche. Mais cette fois ci, cette mission n'était pas de la même envergure que toutes celles auxquelles elle avait participé. Elle concernait l'institut entier et la grande majorité des élèves étaient impliqués dedans. Il allait falloir encore plus assurer que lorsqu'ils étaient partis à la base Eden.
Anna n'avait rien dit durant le trajet. Ce n'est qu'arrivée en France, pays dans lequel elle n'aurait jamais cru y remettre les pieds dans de telles circonstances, qu'elle se décida a prévenir et à tranquilliser ses coéquipiers. Chose qu'elle faisait assez régulièrement, histoire de se rassurer elle aussi et de se plonger entièrement dans ce qui les attendait.

Utiliser les noms de codes, veiller les uns sur les autres, mais en aucun cas jouer les héros lui paraissait le plus important. Elle avait vu assez de personnes le faire et y laisser leur vie pour qu'elle le permette à son équipe. S'informer, observer, analyser était leur principal objectif et ce, dans le plus grand calme et la plus grande discrétion possible. Alors éviter à tout prix la confrontation et la violence. Ça, c'était réservé au deuxième groupe dirigé par Olivier.
Le bâtiment en vue, le cœur de la télépathe commençait déjà à battre plus vite que la normale. Ce n'est qu'après avoir évacué le hall d'entrée qu'Anna se détendit un peu. La toute première phase s'était passée plutôt simplement. Pourvu que ça continue ...

Un dernier regard sur l'autre groupe et les voilà qui montaient au dixième étage, niveau du bâtiment qu'Anna avait trouvé étrangement peuplé. C'est d'ailleurs avec une certaine satisfaction qu'elle put sentir que leur intervention avec Cérébra avait provoqué pas mal de remous. Mais cela avait aussi attisé leur colère. Elle le comprenait tout à fait ...

Les portes de l'ascenseur s'ouvrir sur le hall de l'étage, visiblement vide. Quelques indices leur permettaient de comprendre qu'il pouvait aussi être fréquenté par les employés. La zone n'était donc pas sécurisée.
Anna s'avança prudemment dans le hall, regardant la constitution de l'étage. Deux couloirs et apparemment plusieurs pièces. Elle se retourna vers les cinq mutants qui l'accompagnait les sourcils légèrement froncés.

"On va se séparer. Dit elle en chuchotant. Euphoria, Zembla et Tumos vous prenez le couloir de droite. Maaddi, Raz' et moi, prenons le couloir de gauche. Visitez les pièces que vous pouvez, prenez les plus d'infos qui vous semble pertinentes. Surtout, ne prenez aucun risques et di-cré-tion ! On garde contacte avec le communicateur et avec ça, dit elle en tapotant sa tempe avec son index. Avant que vous partiez, je sonde pour vous dire si vous risquez de rencontrer du monde."

Faisant face à nouveau au hall, Seel se concentra sur les futures directions que les deux groupes allaient prendre. Elle capta un flot de pensées diffuses provenant d'un peu partout. C'était bien là le problème... Il y avait des gens partout. Deux personnes dans le couloir 1, deux autres dans les toilettes de ce couloir, trois personnes dans le couloir 2, les bureaux étaient occupés, à l'exception des bureaux B3, B10 et B11. La salle A était vide. Pour le reste, il y avait chaque fois une ou deux personnes dedans, et d'autres qui se déplaçaient... Trouver des endroits tranquilles n'était pas trop compliqué. S'y rendre le serait plus.

La jeune fille avait assez mal dormi la veille. Alors que dans la dernière journée, ils avaient été pris par surprise par les attaques, cette fois, il avait eu le temps de réfléchir un peu. Sa première mission. Heureusement, c'était une mission d'espionnage plus que d'attaque, ce qui la rassurait un peu.

Elle était aussi soulagé d'être sous les ordres d'Anna, qu'elle avait connu un peu, et qui avait été une des premières à l'accueillir à l'institut. Elle avait confiance en elle, surtout après l'épisode des professeurs, où c'était en grande partie à elle qu'elle devait d'être encore en vie.

Elle était aussi soulagé que Rachel était dans le même bâtiments qu'elle, même si elle faisait partie d'une autre mission. Ça la rassurait.

Lorsque les porte de l'ascenseur s'ouvrit, son cœur battait la chamade. Elle écouta les instructions de la télépathe, et fut soulagé de rester avec elle.

Elle regarda autour d'elle dans l'espoir d'apercevoir un quelconque plan, qui pourrait être utile, ou bien des photo d'employé du mois, ou d'autres trucs que l'on retrouvait parfois dans des air de repos, et qui pourrait leur servir de déguisement, ou d'informations sur les gens qui se trouvaient sur cette étage.

Yamina put trouver le plan de l'étage à côté de l'ascenseur. Pour le reste, machines à boissons, distributeurs de sucreries, poubelles, fontaines, tables hautes. Que du classique. Les seules notes accrochées aux murs parlaient simplement de tables d'astreintes, de restrictions sur les crayons, et de faire du café quand on avait fini la cafetière pour les suivants.

Elle remarqua un nom récurrent, sur les notes semblant les plus importantes : elles étaient signées par un certain R. Edwards.

Puis, elle se tourna vers Anna, qui avait dit qu'elle sonderait les alentour. Elle espérait, espérance vaines, qu'il n'y avait personne à l'étage!

Le voyage s'était relativement bien passé. Seule une forte appréhension avait dominé Jareld, une appréhension qui semblait s'être transformé en excitation alors qu'ils arrivaient face au bâtiment de la Défense. Il s'agissait d'un grand bâtiment entouré de verdure. L'endroit aurait été plus accueillant si Jareld n'y allait pas dans le même contexte.
Ils étaient rentrés sans trop de problèmes dans la bâtisse. Les problèmes viendraient après, c'était certain.
Anna distribua les ordres. Ils se séparaient. Un groupe passerait par la droite et un autre par la gauche. Celui de Jareld était constitué de Kirsten et Jonas et ils allaient à droite. Et c'est la boule au ventre que Jareld avança de quelques pas vers la droite. c'était sa première mission et il ne voulait surtout pas faire quoique ce soit qui puisse y nuire. il se récapitula intérieurement ce qu'il état capable de faire:

*Je peux aller faire du repérage dans ce couloir pour savoir si les gardes sont là, et s'ils sont armés, je peux aussi visiter les pièces en traversant les portes, ça ne devrait pas être trop difficile. Je devrais sentir les présences normalement... Il faut que je me lance et que j'informe Jonas et Kirsten de ceux qui se trouve dans le couloir, tout du moins, et peut-être dans les salles aussi.*

Jareld s'approcha de ses compagnons et leur murmura:

"Je vais repérer les environs, donc le couloir et quelques salles, voir si il y a des gardes, et s'ils sont armés... Je réintégrerai mon corps aussi vite que je peux, pendant ce temps là, protégez-le, je ne sais pas ce qui m'arriverais en mode astral si mon corps physique était blessé, mais je ne veux pas le savoir..."

Jareld sourit de façon encourageante et s'asseyant contre le mur, il ferma les yeux. Très rapidement il projeta son esprit hors du corps. Et le corps de Tumos s'effondra.
Lorsque son esprit était libre Jareld ressentait une intense sensation de liberté et celle-ci l'enivrait, mais il se se contint en se rappelant qu'il devait avant tout repérer les lieux et les gardes...

Jareld en mode astral, se dirigea vers le couloir et observa s'il y avait des gardes.

Il put constater qu'il n'y avait pas de gardes. Simplement des employés normaux, habillés en tenue de ville. Les trois personnes dans ce couloir étaient deux filles et un garçon, qui papotaient devant les toilettes, bien que Jareld ne put pas entendre ce qu'ils disaient, il put nettement constater qu'il y avait de l'anxiété et du stress dans l'air, même si le garçon en pinçait pour une des filles.

Puis, il traversa la première porte tout à droite en face de Jareld, et se retrouva dans le bureau B11. Comme Anna l'avait dit, il était vide de présence humaine. Il comportait un bureau dernier cri, avec ordinateur intégré, un confortable fauteuil, une plante verte, d'autres sièges, un tableau. La vue par la fenêtre était imprenable.

Puis il visita les autres salles pour obtenir le maximum d'informations en un voyage. En tout Jareld avait un bon compte-rendu des présences dans chacune des salle qui débouchait sur le couloir de droite. (Note : ne rêve pas. Tu ne visiteras pas tout l'étage en un tour.)

Jonas avait été silencieux durant tout le voyage, se concentrant sur la mission qu'ils avaient à remplir et il savait que tous n'en reviendraient peut être pas. C'était une mission dangereuse et il y avait des pertes possibles… Il espérait bien entendu, comme tout le monde, qu'il n'y en aurait pas… Mais cela restait une possibilité non négligeable… Evidemment, dans leur équipe, ils étaient plus où moins à l'abri étant donné leur mission, mais les autres équipes étaient très exposées.

Quoi qu'il en soit, ils finirent par arriver sur les lieux, l'endroit semblait grand, très grand, mais leur mission était précise et ils se dirigèrent sans encombre jusqu'à l'étage voulu. De là, ils se séparèrent en deux équipe, une à droite et une à gauche. Il se trouvait avec Jareld et Kirsten, c'était la première fois qu'il faisait équipe avec eux et il ne les connaissait que mal mais espérait qu'ils arriveraient à faire une bonne équipe.

Anna commença par un petit sondage du lieu, suivit de Yamina qui trouva un plan de l'étage et un nom récurrent, sans doute important. Jareld fit ensuite un peu de repérage et c'était à présent au tour de Jonas de jouer, il fallait neutraliser rapidement les employés. Le gorille était une bonne solution, il ne les tuerait probablement pas, ce qui était l'effet recherché et pourrait les assommés sans peine.

"Kirsten, si je n'arrive pas à tous les neutraliser rapidement, utilise ton pouvoir pour finir ceux restant avant qu'ils ne crient…"

Sans attendre plus, Jonas utilisa son pouvoir afin de se métamorphoser en gorille et espérant ainsi attaquer les employés et les assommés en essayant de contrôler ses coups pour ne pas les tuer, ni les blesser trop gravement.

Dans l'avion, Kalalli avait tenté de comprendre tout ce qu'impliquait cette mission. Il avait saisis le remu-ménage de la veille, les aller-retours des élèves et les responsables de ce qu'il arrivait.

Stressé comme pas deux, il avait essayé d'apprendre correctement les noms de code de ses camarades, ainsi que de retenir leurs pouvoirs respectifs. Il ne connaissait personne dans le groupe, ce qui le mettait un peu mal à l'aise.

Pour nom de code, il avait choisit Razgriz. Le souvenir de la vieille femme à l'hôpital était resté gravé. Elle l'avait traité de "démon" ou quelque chose comme ça. Etant du Nord de l'Amérique, il pensa immédiatement au Razgriz, un démon du Nord. Il se souvenait encore quand son père récitait, avec beaucoup de respect sa légende :

Au milieu des vagues éternelles et du temps
Le moindre changement déchaînera la tempête
Depuis les abysses un démon est à l'affût
Voyez les Razgriz et leurs ailes noires

Le démon rôde dans les cieux assombris
La peur et la mort à sa suite
Lorsque les hommes brandissent le sabre béni
La bête est enfin terrassée

Tandis que le démon dort l'homme change
Son sang et sa folie gagnent la terre
Du désespoir émergent les sombres Razgriz
Leurs ailes embrasent majestueusement le ciel.

Kala la connaissait par cœur.

La mission, cette fois n'était pas une simulation. L'appréhension était montée peu à peu durant le vol. il devrait utiliser son pouvoir correctement et n'avait pas le droit à l'erreur. Leurs vies étaient sans doute en danger. Il voulait venger Louis. Car il était mort, c'était évident maintenant...

Lorsqu'ils arrivèrent à l'étage 10, l'appréhension retomba bizarrement. Il était dans l'action. Il sentait son cœur tambouriner sa poitrine, mais il était à présent extrêmement concentré.

Anna avait détecté les présences dans l'étage et Yamina avait remarqué un nom récurrent, sûrement d'un supérieur. L'autre équipe se préparait tandis que Kala s'approcha doucement du couloir où deux personnes étaient sensées se trouver.

Il avança sa tête très lentement et s'arrêta dès que ses yeux eurent passés le mur pour voir précisément la position dans le couloir des deux individus. Il se préparait à utiliser son pouvoir pour modifier sa couleur comme un caméléon au cas où une personne soit en mesure de le remarquer, afin de rester le plus discret possible.

Jonas parvint sans trop de peine à se transformer en gorille, mais cela tint du miracle pour que celui-ci parvienne à finalement se désintéresser des distributeurs de sucrerie qui étaient là. En tout cas, il n'avait heureusement pas fait trop de bruit.
Il n'avait pas non plus essayé de violer une des jeunes filles ici présentes, mais sans doute préférait-il les jeunes juges en bois brut.

De son coin de couloir, Kallali put constater qu'il y avait une personne tout au bout, retournant dans son bureau B2. L'autre personne dans ce couloir venait du sas S1. Un employé d'un âge indéterminé, habillé élégamment, mais sans cravate, une pile de dossier dans les bras.

Il tapa sur l'épaule de Kallali, comptant bien lui demander son identité, lorsqu'il tomba nez-à-nez avec un gorille plus grand que lui, et très certainement 4 fois plus large. Ses dossiers finirent par terre, alors qu'il se tenait coi face à la bête, totalement médusé.

Tout l'étage était occupé. Si il y avait quelques bureaux de vide, le reste était inaccessible pour eux. Par où commencer ? Tous les bureaux ne regorgeaient pas de renseignements alors où se diriger ? Prendre le risque de se trouver dans une pièce vide pour pouvoir communiquer convenablement et préparer la suite des évènements lui semblait être une bonne solution.

Sauf qu'elle n'avait pas prévu ce qui allait suivre. Un employé avait surpris Kalalli en train de regarder furtivement le couloir et tout naturellement se demanda ce qu'il se passait. Juste derrière la scène, Anna n'osait pas bouger de peur de se faire repérer. De toute façon, c'est un gorille, sortie de nulle part, ou presque qui attira toute l'attention de l'homme.

Aussi médusée que lui, la télépathe regarda ce que elle, devinait être Jonas. Un gorille ? Très subtile, il avait eu au moins la fonction de leur laisser le temps à eux de réagir.

"Raz', maitrise le, Maaddi, aide le et fouille le ..." Dit elle rapidement d'une voix un peu étranglée.

Il fallait profiter de ce moment de battement qu'avait l'homme pour s'en occuper et savoir si il pouvait les aider.

"Euphoria, occupe toi des employés dans le couloir. Zembla ? Demanda-t-elle un peu timidement à l'adresse de l'imposant animal, tu peux aller voir d'où il vient ? J'espère que Tumos aura la même idée."

Même si les lieux avait une superficie assez réduite par rapport à d'autres mission qu'elle avait pu faire, Anna rechignait toujours de laisser quelqu'un seul.

"Razgriz, tu viendras ensuite avec moi, on va l'utiliser pour se faire un chemin dans les bureaux."

Sur ce, Anna se concentre sur l'homme, prenant presque d'assaut son esprit pour le prendre sous son contrôle.

Il n'y avait qu'un homme au bout de couloir, qui semblait retourner à un bureau. Pourtant, Anna avait annoncée deux hommes par là. Peut être était-il déjà retourné dans un bureau ?

Soudain, une main se posa sur l'épaule de l'Inuit. Il détourna la tête pour voir qui c'était, s'attendant à voir Yamina ou Anna. Mais la main était celle d'un homme. Le regard relevé, il resta figé en voyant un inconnu, les bras chargés de dossiers. Il changea de visage immédiatement lorsqu'il repéra le gorille, et sembla paralysé, lâchant les nombreux dossiers transportés.

Forcément, on ne croise pas souvent un singe de deux ou trois mètres dans les couloirs de son lieu de travail. Kala aussi resta interdit devant la créature et l'homme, ne sachant pas du tout comment réagir.

Il entendit Anna qui lui disait de le maîtriser.

Aussitôt, conscient que l'inconnu aurait aussi entendu, Kalalli l'entoura de ses bras et tenta de l'empêcher de fuir, attrapant d'une main son autre poignet pour ne pas lâcher prise.

Il ne semblait toutefois pas enclin à bouger. Se tenant comme s'il avait la tête ailleurs. À raison : il était contrôlé par Anna.

Anna finissait de donner des ordres, et lui indiqua qu'après, il devrait la suivre en se servant de l'homme pour traverser les couloirs.

R.Edwards. C'était la première fois qu'elle entendait ce nom. Elle pris bien soin d'enfouir cette information dans un coin de sa tête. Et puis, il avait trouvé un plan de l'endroit! Ce serait pratique pour optimiser leur recherche. Malheureusement, la pièce ne contenait rien de vraiment plus important. Peut-être une poubelle, mais bon.

Elle fut surprise de voir le gorille mais encore plus de voir un homme si bien habillé sortir de nul part.

Elle s'avança vers l'homme que Kalalli avait maîtriser. Bien qu'il ne semblait pas se débattre, elle trouva plus prudent de le fouiller à partir des côtés.

Elle entreprit une fouille méthodique de ses vêtements, voir s'il avait des poches de pantalons avant ou arrière, ou des poche intérieur dans son veston ou sa chemise. Ensuite, elle regarda à sa ceinture s'il n'y avait pas rien d'accrocher, comme une carte magnétique, ou des clé et sur ses vêtements. Elle essaya de trouver une quelquonque pièce d'identité qui pourrait servir à Anna et Kalalli, ou u portefeuille dans lequels elle pourrait trouver des informations. Elle examina même ses chaussures, et son cou, s'il pourtait une chaîne.

Ensuite, elle examina les papiers qu'il avait laisser tomber. Ceux qu'elle n'aurait pas le temps d'examiner, elle les prendrait avec elle, ainsi que ceux qui semblait important.

- Razgriz, tu devrais prendre une feuille avec toi, au cas où vous auriez des ennui, tu pourras toujours leur faire un petit tour de passe passe... et puis, je vais rester ici à surveiller le corps de Jareld... je vous avertirai s'il arrive quelque chose, et je trouverai bien une bonne raison à notre présence...

Elle montra du doigt elle et Jareld en disant ces mots.

Le couloir n'était occupé que par des employés non armés, il y avait deux femme et un homme? Jareld ressentie que l'homme était attiré par une des jeunes femmes, il ne s'attarda pas. Mais ce n'était pas le désir qui était l'émotion la plus dominante chez ses personnes, ils étaient stressés, anxieux.
Le jeune homme tait entré dans le bureau à sa droite.
Jareld observa la pièce où il se trouvait, il était très classe, un ordinateur trônait sur le bureau, une plante verte se trouvait à coté. Il y avait des sièges, le fauteuil du bureau d'apparence très confortable. Jareld nota la vue imprenable de la fenêtre. Décidément, cette société était aisée financièrement...
Jareld sortit ensuite du bureau. Les trois employés qui parlaient savaient peut-être des choses intéressantes sur l'attaque de l'institut. Ils semblaient stressés, et Jareld voulait connaître la raison de leur anxiété. Il alla donc dans le couloir près du groupe avide d'information.

Et en effet, les personnes parlaient de ça. Bien que Jareld ne saisissait pas tout ce qui se disait. Il ressortait de la conversation qu'ils avaient perdu beaucoup d'unités, qu'Edwards et Hunter n'étaient pas content, et qu'ils plaignaient les équipes médicales qui n'arrêtaient pas de bosser depuis ce moment là.

Puis ils se dispersèrent, et retournèrent dans leurs bureaux.

Celui d'où Jareld sortait était toujours vide.

Jonas avait réussi à se contrôler… Plus ou moins, il avait évité de démolir le distributeur de sucrerie et également éviter de violer l'une des jeunes femmes. Il pu voir un employer sortant de nulle part venir taper sur l'épaule de Kalalli, avant de lâcher ses dossier en voyant le gorille qu'était devenu Jonas.

Anna donna timidement quelques ordres, sans doute était-ce dû à l'apparence de Jonas, après tout, un gorille était pour le moins impressionnant, surtout étant donné la taille qu'il avait pris. Ils maîtrisèrent rapidement l'employé qui était venu mettre son grain de sel dans leurs affaires et Jonas se prépara à la suite.

Il se concentra afin de se transformer en furet cette fois et d'aller jeté un coup d'œil à l'endroit d'où venait l'employer, il pourrait sans doute trouver quelque chose d'intéressant là-bas.

Jonas-furet partit donc en direction du couloir 1. Un sympathique couloir avec de la moquette bleue, qui se bouchait par un sas de verre pour lequel il fallait utiliser une empreinte de main.

La fouille des vêtements du scientifique révéla une clé magnétique, probablement celle de son bureau, un badge FG Research au nom de H. Vallet, un portefeuille ne contenant que des effets personnels du même nom.

La plupart de la paperasse tombait n'était constituée que de listes de matériel, mais contenait également quelques copies de mails.
Un mail en particulier attira l'attention de Yamina.

mail a écrit:
De : Vulcain@ganymede.net
À : herman.vallet@fgrmt.fr
Objet : Restauration

Cher M. Vallet

L'overmind a subi cette nuit de très lourds dégâts de type télépathique dont la nature exacte reste inconnue bien que l'origine semble être l'institut Xavier aux USA.

Un diagnostic préliminaire indique qu'un grand nombre d'unités ont été éliminés suite à une surcharge neurale.

Dans l'impossibilité de nous réapprovisionner en unités dans les délais les plus brefs, je vous demande de bien vouloir étudier des possibilités de réorganisation des unités encore opérationnelles et de multiplexage afin d'optimiser la puissance restante pour parachever le projet.

Bien à vous

Les autres mails étaient adressés à ce qui était sans doute des collaborateurs de Vallet, vu le nom de domaine, et parlaient également d'overmind, en discutant de quelques options pour le réparer.

Après la fouille de l'homme transformé pour le coup en zombi par Anna, le groupe avait à présent deux noms. Edwards qui semblait être important, du moins à l'étage et ce Mr Vallet.

Après avoir jeté un coup d'oeil au papier, Anna secoua légèrement la tête.

"C'est moi, où ils prévoient effectivement de remettre ça ?" Dit elle a demie voix sans détacher son regard du bout de papier.

Les mots utilisés dans ce mail lui donnait froid dans le dos. Ils se doutaient fortement qui étaient derrière ce "retour à l'envoyeur". Les unités, comme ils les appelaient, devaient être les télépathes. Eliminé ? Comme mis KO ou comme mis six pieds sous terre ? Se réapprovisionner ? Ils avaient une réserve ? Finir le projet ? L'attaque que l'institut avait essuyé n'avait donc pas pour simple but de les faire s'entretuer. Alors quel était il ?

Quoi qu'il en soit, Vallet avait vraisemblablement un fort lien avec ces unités, ces télépathes. Ce qui lui valut pour le coup, un regard tueur de la part de la jeune femme !

Il fallait à tout prix que le groupe d'Olivier trouve l'origine de l'attaque, ce qu'Anna devinait comme l'overmind et qu'ils la détruisent.

Mais ce n'était pas l'objectif de leur petite escouade. Il fallait qu'ils trouvent le plus d'informations possible concernant cette attaque. Anna avait envie d'aller partout à la fois, découvrir tout, tout de suite. Si seulement ils savaient où se trouvaient les info' les plus intéressantes !

Un badge et une clé magnétique. Un sas qui ne s'ouvrait qu'avec une empreinte de main. Tout le monde était là, mis à part Jareld, en astral. C'était certainement le seul à pouvoir découvrir le tour de l'étage le plus rapidement. Qu'il continue. Peut être tombera t il sur une pièce ou sur quelque chose d'intéressant. De toute façon Kirsten était là pour surveiller son corps et au cas où, mettre en déroute quelques employés.

"Maaddi et Raz', vous allez trouver le bureau de Vallet. Prenez la carte et son badge ... "

Si ils pouvaient trouver plus d'indices concernant les unités, des noms avec leurs fonctions, ce serait déjà ça.

"Zembla, moi et le Monsieur on va allez voir la bas ... Dit elle en désignant de la tête la direction que Jonas venait de prendre. Pas d'imprudences ... "

Après avoir lancé ces quelques mots un peu distraitement, Anna regarda Vallet et lui intima l'ordre de revenir sur ses pas pour aller poser gentiment sa main sur le détecteur, l'analyseur, le scanneur - elle ne savait pas trop - de main.

Elle regarda l'homme d'un air dégoûté. Il était derrière tous ces morts et tous cette souffrance. Et selon le e-mail, d'autres unités avaient succombé. Elle espérait de tout coeur que ces unité ne soit pas les enfants dont avait parler Anna et Kitty.

Elle pris la carte magnétique et les papier de l'homme et rangea le e-mail dans les poches de son sacs. Au moins, ça leur faisait une preuve de plus. Puis, elle tandis le badge à Kalalli.

-Tiens, je crois que ça sera plus utile à toi qu'à moi.

Puis, elle fit un petit signe de tête en direction d'Anna et lui souhaita bonne chance. Elle la regarda s'éloigné avec son pantin, et regarda le furet-jonas s'éloigné dans la même direction.

Anna préfèrait qu'elle recherche le bureau de Vallet. Elle posa son regard sur Jareld, et fit un petit signe de tête à Kirsten.

Au moins, la voie était maintenant dégagé, il suffisait de faire vite pour trouver le bureau de l'homme.

- Bon, à nous de jouer maintenant.

Elle se dirigea vers le couloir 1, en regardant toutes les portes, pour trouver le bureau de l'homme.

Que des noms inconnus, jusqu'au bureau B1, qui comportait le nom de H. Vallet.
Elle sorti la carte magnétique, qui lui donna l'accès, et entra le plus vite possible à l'intérieur.
Il s'agissait d'une vaste pièce. Vallet devait avoir un poste assez important dans l'organisation. Un énorme bureau avec plusieurs fauteuils trônait, probablement pour faire des réunions. Son bureau était équipé d'un projecteur holographique, et d'une tablette en verre qui servait en même temps d'ordinateur.

Il n'y avait pas trop de fioritures à part cela.

Kalalli avait reçu le badge du dénommé Vallet tandis que Yamina avait gardé la carte magnétique. Alors qu'Anna était partie avec l'homme qui semblait être un simple pantin entre ses mains, l'Inuit avait suivi Maadi qui avait trouvé la porte du bureau qui était ouvrable avec la carte, le B1.

Elle avait laissé la porte entrouverte afin de lui permettre de la suivre. Le bureau était énorme ! Ce qui était évident, c'est que ce Mr. Vallet était quelqu'un ayant un rang élevé dans cet immeuble.

Kala se mit à chercher aussi bien qu'il pouvait tous les documents qui pourraient être intéressants à récupérer contenant une information ou une autre, même minime. Il regarda consciencieusement les tiroirs du bureau un à un.

Jonas, toujours en furet, attendit l'arrivée d'Anna et de l'homme devant la porte du sas, il savait déjà ce qu'il avait à faire lorsque la porte du sas s'ouvrirait : continuer son exploration, un furet pouvait passer inaperçu a peu prêt n'importe où, et même s'il était repérer, ils ne s'en inquiéteraient probablement plus que cela et chercherait à le chasser, bref, rien qui puisse vraiment mettre en péril la mission.

Dans l'attente d'Anna, Jonas pris ses aises sur la confortable moquette du couloir, il aurait d'ailleurs bien fait une sieste dessus s'ils n'étaient pas en mission, mais l'attente ne fut suffisamment longue pour que Jonas puisse vraiment se reposer et bientôt, Anna ordonna à l'homme d'ouvrir le sas,

Dès que le sas fut ouvert, Jonas se glissa dans l'ouverture afin de partir en éclaireur, essayant d'entrer dans toutes les salles qu'il trouverait ouverte, et essayant de mémoriser le nombre et l'emplacement des éventuels employés qu'il croiserait.

Anna ainsi que Vallet, et Jonas, entrèrent dans le sas.

Il s'agissait d'un sas.

Une pièce avec deux portes. La deuxième ne s'ouvriraient que quand la première serait fermée.

Une fois entrés dans la pièce, la porte se referma derrière eux, et Anna put constater que cette fois, c'était un clavier numérique qui permettait d'ouvrir la seconde porte, vitrée, qui laissait apercevoir un couloir d'aspect plus luxueux, avec des plantes, et seulement trois portes.

Celle du milieu était précédée par un comptoir, où une employée pianotait distraitement sur une console. Sans doute un bureau important...

De son côté, Kallali put constater que le bureau ne comportait pas de tiroirs. Au XXIIe siècle, dans un bureau de haute technologie, le papier n'était plus utilisé, ni les crayons pour aller avec, forcément.

La tablette du bureau semblait faire office d'ordinateur, mais le malheureux inuit qui sortait de sa forêt aurait sans doute les pires difficultés à comprendre comment tout ceci fonctionnait.

Un dernier coup d'œil un peu inquiet derrière elle et Anna rentra dans le sas en même temps que Vallet et le furet Jonas. Si le reste de l'équipe avait un problème de l'autre côté de l'étage, ça n'allait pas être simple pour venir les rejoindre... Elle soupira avant d'observer ce qu'elle avait devant elle. Une porte vitrée derrière laquelle elle pouvait apercevoir un couloir, moins impressionnant par la taille que le précédent, mais qui semblait plus luxueux. Et surtout, il n'y avait que trois portes. Ca leur donnait la possibilité de trouver ce qu'ils cherchaient en peu de temps.

Seulement, tout ne pouvait pas être aussi simple. Une employée, qui a priori ne les avait pas encore vu se concentrait sur une console. Et directement devant eux, un clavier numérique. Si celui ci ne leur poserait peu de problèmes, du moins elle l'espérait, c'était surtout la bonne femme qui l'ennuyait. Jonas pouvait encore passer inaperçu sous sa forme animale, mais elle, elle était bien voyante. Il allait falloir faire jouer Mr Vallet, voir jouer avec le pauvre esprit de la dame.

"Une fois la porte ouverte, faufile toi vers les portes. Dit elle au furet à ses pieds. Voit si il n'y en pas une qui est ouverte ... On pouvait toujours espérer. Ou quoi que ce soit d'autre qui peut nous intéresser."

Pour l'instant, elle devait une fois de plus plier l'esprit de Mr Vallet à sa volonté. Anna lui demanda alors de tapoter sur le clavier pour faire en sorte d'ouvrir cette porte. Si il en était sortie, c'est qu'il avait pu y rentrer... Lorsque l'ordre sera lancé, Anna tentera alors de faire un sondage télépathique vers les trois bureaux. Juste histoire de savoir si ils pouvaient y pénétrer sans être trop inquiétés.

Vallet obtempéra et pianota sur le clavier numérique la bonne combinaison, ce qui valut à la porte de coulisser silencieusement.
Toutefois, Anna avait eu les yeux plus gros que le ventre. À peine eut-elle commencé à sonder les pièces qu'elle sentit que Vallet n'était plus sous son contrôle. Un peu comme un élastique trop tendu qui venait de lui claquer dans les doigts, elle fut un instant désorientée, le temps que l'employé aplatisse sa main sur le pavé numérique, provoquant la fermeture immédiate de la porte.

Poussé par son instinct, et non pas par les ordres d'Anna qu'il n'avait de toutes façons pas pu comprendre, Jonas était fort heureusement passé de l'autre côté, et commençait à gratter dans les plantes vertes.

Sitôt la porte fermée, Vallet se précipita sur Anna, l'empêchant de se concentrer à nouveau pour le posséder.

Jareld se dit qu'il était temps de rentrer dans son corps. Il pourrait aller le mettre dans un endroit moins risqué que le couloir.
Il mettrait son corps dans le bureau qu'il venait de visiter car il semblait toujours vide et inoccupé. Ainsi il serait caché.
La silhouette astral de Jareld n'eut qu'à penser à son retour immédiat dans son enveloppe charnelle pour que cela arrive.
A son entrée dans son corps, il prit une grande bouffée d'air et se leva, il quitta Kirsten et se dirigea discrètement vers le bureau. Le couloir qui s'était vidé peu de temps avant le lui permettait.
Jareld entra donc dans le bureau puis il se plaça dans un coin de la salle de manière à s'isoler. Puis il projeta de nouveau son esprit hors du corps. Il repartit vers le couloir en mode astral, et se dirigea vers le fond du couloir, pour visiter la dernière pièce qui débouchait sur le couloir (salle A).

La salle A semblait immense. C'était une salle de conférences. Une grande table ovale avec le centre évidé, et des chaises d'apparence confortable. Il y avait également tout le nécessaire pour faire des projections vidéos ou holographiques.

La pièce était ouverte à chaque extrémités.

La créature était devant l'Inuit. Recouvertes d'excroissances aux lettres gravées, la palette du bureau semblait le narguer par son immobilité. Il la fixa quelques instants puis se lança. Qui ne tentait rien n'avait rien après tout. Peut être que lancer ce qui devrait l'être serait de la rigolade !

Avec un peu de chance, il n'y aurait pas de mot de passe à rentrer, et il trouverait un fichier qui s'appellerait Projet "Destruction des Mutants" et à l'intérieur un texte se nommant Mon plan machiavélique de conquête du monde qui détaillerait tout ce qu'il faudrait savoir, avec un charmant bouton impression qui ferait sortir le papier par un coin quelconque du bureau après avoir relié les pages entre-elles. Enfin... il faudrait finalement beaucoup de chance tout compte fait.

Il essaya en appuyant sur quelques touches au hasard d'obtenir quelque chose, sans être plus convaincu que ça de ce qu'il faisait.

Il parvint à revenir sur le bureau, où trônait les classiques icônes que tout poste informatique se devait d'avoir : documents, poste de travail, etc.

Le bureau ne contenait pas de preuve papier qu'ils pourraient facilement emporter. Aucun tiroir à fouiller et aucun classeur important. Qu'un ordinateur.

Elle regarda Razgriz essayer de l'ouvrir en appuyant partout, puis, elle s'apperçut avec stupéfaction que ça l'avait marché!

Décidément, l'inuit avait de la chance, mais sinon, il ne semblait pas très s'y connaître. Elle même ne venait peut-être pas d'un endroit si technologique, mais elle n'était pas assez primitive pour ne pas savoir comment fonctionnait un ordinateur.

Celui là devait bien avoir quelques ressemblance avec ceux d'Inde.

- Raz' , je crois que je vais m'occuper de l'ordinateur. Peut-être pourrais-tu aller vérifier dans les autres salles vides pour voir s'il n'y aurait pas des documents important? Et pourquoi tu n'irais pas demander de l'aide à Kisten, au pire, vous irez planquer le corps de Jareld à quelques part. , dit-elle a voix basse à son compagnons de fouille.

Elle ne savait pas que ce dernier c'était lui même cacher dans une salle vide.

Elle sorti de son sac une clé usb,puis elle s'assit pour prendre contrôle de l'ordinateur, elle constata avec un soupir de soulagement qu'il ne semblait pas verrouiller.

Elle s'appliqua à ouvrir les documents, et le poste de travaille à l'affut de tout noms qui pourrait évoquer les mutants, en ouvrant les documents en en les lisant en diagonale. Puis, elle passa aux documents aux noms banales. C'était peut-être des noms de code.

Ensuite, elle ouvrit la boite de courriel, pour essayer de voir si elle ne trouverait pas le nom de se fameux «Vulcain» . Elle regarda au passage si ce monsieur Vallet n'avait pas d'autre correspondant d'importance.

Jonas, toujours sous forme de furet, avais réussi à passer les portes pousser par son instinct et était maintenant entrain de ravagé les plantes vertes de l'autre côté. Anna avais semble-t-il des problèmes avec son pantin, mais Jonas ne pouvait de toute façon rien y faire, il n'y avait donc qu'une chose à faire.

Essayant de contrôler ses instincts, il espérait pouvoir faire le tour du propriétaire en furetant dans le moindre recoin afin de découvrir un indice, voir une porte ouverte, un trou, un passage, bref, quelque chose qui lui permettrait d'entrer dans une des pièces qui était de ce côté de la porte pour trouver peut être une salle vide où il pourrait reprendre sa forme et faire des recherches plus approfondies.

Jonas, sous sa forme furet, ne parvint pas à trouver de trou, ou de passage, bien qu'il furetait partout. En même temps, ce bâtiment était moderne, et n'était probablement pas la victime de souris qui auraient creusé des galeries dans les murs histoire de lui faciliter la vie. Quant aux aérations, elles étaient en hauteur.

Un brave furet, et surtout l'odeur qui va avec, ne passe toutefois pas inaperçu. La brave réceptionniste devant son bureau poussa un hurlement de terreur en voyant ça ! Elle le prenait pour un rat.
Elle s'empara de son parapluie, sa seule défense à portée de main, et entreprit de lui foncer dessus en battant l'air à grands coups de son arme improvisée. Cette manoeuvre eut au moins l'intérêt de l'empêcher de remarquer qu'Anna et un employé se battaient dans le sas.
Personne ne sortit des bureaux adjacents. Ou c'était bien insonorisé, ou bien il était dans les habitudes de la secrétaire de hurler de la sorte... Ou bien il n'y avait juste personne.

De son côté, Yamina était parvenue à accéder au courrier de Vallet. Beaucoup de messages provenaient du domaine fgrmt.fr mais un nom reprit immédiatement son attention : t.hunter@fgrmt.fr.

Lisant plus particulièrement ces mails, elle constata qu'ils parlaient, pour la plupart des choses, de technique et d'électronique. C'était sans doute le domaine de Terry Hunter. D'autres mails évoquaient la découverte des artefacts anciens, puis quelques uns suivants indiquèrent que Vulcain les avait analysé avec succès, et que le processus de production était lancé. Un autre encore parlait d'un "contact au CIAM" qui allait lui envoyer une liste de télépathes.

Dans ses documents, elle trouva quasi-uniquement des calculs, des diagrammes incompréhensibles, et une copie d'e-mail.

e-mail a écrit:De : Helios@ganymede.net
À : herman.vallet@fgrmt.fr
Objet : [aucun]

M. Vallet

Attention vous est portée d'éveiller votre vigilance aux activités de T. Hunter. Nous avons de bonnes raisons de penser qu'il compte détourner l'overmind a son profit dans un objectif néfaste.

Ses connaissances en robotique étant nécessaires, ne lui laissez que la lattitude nécessaire à l'accomplissement de notre projet.

D'autres documents étaient verrouillés...

Kallali put entendre du bruit dans le couloir. Des pas lents et mesurés. Et vu le bruit, des talons. Une fille. Il ne pouvait rien voir d'autre en l'état actuel des choses.

Jareld, lui, put voir la personne qui se trouvait dans le couloir 1. Une femme brune qu'il n'avait jusqu'ici jamais vu.



Vu sa façon de se tenir et de se comporter, elle n'était pas vraiment censée se trouver là. Mais après tout, Jareld non plus...

Anna savait que le temps leur était compté, que le risque de se faire prendre était bien présent avec toutes les conséquences que cela pourrait entrainer. Au mieux, ils revenaient avec peu d'informations, au pire, ils ne revenaient pas du tout ! Alors elle avait tendance a tout vouloir faire en même temps. Quelle erreur !

Si les débuts s'étaient passés sans gros incidents et sans violence, la suite allait certainement être autrement. Sur d'elle, peut être même un peu trop, Anna ne comprit pas tout de suite la bourde qu'elle venait de faire. Elle n'eut pas le temps de faire le sondage des trois bureaux que déjà, elle vit du coin de l'oeil un geste de la part de Vallet qui n'était pas du tout prévue. Elle en sursauta, voyant avec une certaine confusion la porte du sas se refermer et la silhouette de son ancienne victime se précipiter sur elle.

Elle eut alors le reflex de prendre appuie sur la première porte du sas pour donner un peu plus de puissance à son coup de pied qu'elle dirigeait au niveau du ventre de Vallet. Elle parvint ainsi à le faire reculer, Vallet n'ayant pas de compétences martiales, puis parvint finalement à reprendre le contrôle.