[3.11]Paris - La Défense : Attaque

La défense.

Au XXe siècle, le quartier de la défense était réputé, et jusqu'à la moitié du XXIe siècle, il connut un développement économique plus qu'honorable pour une petite république comme la France.
Ce quartier d'affaires se voulait être une concurrence sérieuse des villes américaines, plein de tours, gratte-ciels, monstres de verre et d'acier, se défiant en surface de bureaux, en hauteur.
Jusqu'à ce que la pénurie de pétrole rende les quartiers périphériques de moins en moins accessibles, et les travaux prohibitifs. Le quartier tomba alors plus ou moins en abandon, et fut livré aux squatteurs, aux touristes, et aux âmes errantes à la recherche du cliché du siècle.



Depuis quelques années, quelques riches investisseurs s'intéressent à nouveau à ce quartier, la révolution énergétique aidant. À grands coups de millions, les tours vétustes se rénovent, et se transforment en bureaux délocalisés, centres informatiques, voire même lofts pour milliardaires à la recherche d'un pied à terre à quelques minutes en métro du centre-ville de Paris.

Les élèves furent déposés sur le grand parvis où se ternissait une arche qu'un architecte sans doute ivre avait installé de travers. Après quelques minutes de marche dans le dédale de chemins, passerelles, souterrains, ils arrivèrent en vue du bâtiment.



Comme Gaël l'avait expliqué, il s'agissait d'un immeuble bas, une douzaine d'étages, perché au milieu d'un ilot de verdure, loin de tout autre building. À l'abri des regards indiscrets...



Le hall du bâtiment était tout fait de marbre et de verre, sans fioritures autre que des plantes, et une immense gravure du sol indiquant Bienvenue à Defense Plaza, une propriété de GF investment Derrière un large bureau d'accueil, surplombant les ascenseurs, un immense panneau indiquait la composition des étages, et il ne fut pas difficile de repérer ce que les élèves cherchaient : étages 12 à 9, FG medical research and technology.

De part et d'autre du large comptoir d'accueil, des portiques détecteurs de métaux... Visiblement, ce bâtiment n'était pas prévu pour accueillir des touristes, et c'est avec un air effaré que le préposé à l'accueil vit entrer le large groupe d'élèves de l'institut, alors que des vigiles en costume sombre tournaient leurs lunettes noires vers ce cosmopolite attroupement.

Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que, dans le plus grand silence, le hall soit finalement nettoyé et sécurisé.

Le plus dur restait à venir, et une anxiété mêlée d'excitation s'instilla dans les élèves alors que le bouton d'appel des ascenseurs clignotait, indiquant l'arrivée imminente de la cabine.



L'objectif de ce groupe était de détruire définitivement la machine et ses plans. La localiser semblait être la première étape de l'opération, mais voir que l'étage 12 n'était accessible que par une clé informa immédiatement les élèves de sa position la plus probable.
À défaut, et sachant où se rendaient les autres, vous appuyez sur le bouton 11.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent alors sur un hall très petit, de forme semi-circulaire. Toute le mur en face est couvert sur sa moitié haute de vitres laissant voir un important poste de sécurité. Visiblement, cet étage est très protégé. Une voix métallique, sortant d'un haut-parleur, ordonna alors.

"Identifiez-vous !"

Sahari, la tête cachée sous un chapeau, avait traversé le hall suivie de son équipe. Juste avant de monter dans l'ascenceur, elle avait lancer un regard à Olivier et un autre à Anna, pour lui souhaiter bonne chance, silencieusement.

Dans la cabine, Sahari maitrisa ses hauts-le-coeur pour s'adresser au petit groupe, leur rappelant leur objectif ainsi que quelques règles de base :

"Nous devons trouver et détruire la machinerie derrière les événements d'hier. Pour cela, vous devrez m'obéir -à moins que vous ne voyiez que je perde la tête- et agir en équipe, malgré le peu d'affinités ou les méconnaissances des uns envers les autres. Nous avons discuté ensemble hier soir et je suis persuadée que nous saurons parvenir à notre fin..."

"N'utilisez que les noms de codes : Spine, Dryade, Bones, Orion, Push, Flare et Quetz." conclut-elle en pointant tour à tour elle-même, Ivy, Iacobo, Alec, Jay, Math et Deadalion, juste avant que l'ascenseur ne s'arrête, la lumière indiquant le onzième étage, et que les portes s'ouvrent.

À peine furent-ils entrés dans la pièce qu'une voix les semonça de se présenter. D'un bref coup d'œil circulaire, Sahari put compter une vingtaine de gardes en tenue d'assaut noire.. Manifestement, les gens de l'autre côté des vitres étaient à peu près les seuls à pouvoir ouvrir le Sas. Dans un soupir, Sahari regretta l'absence de son vaillant chinois, puis elle s'avança vers le sas vitré, se postant devant lui. Elle fit alors sortir une perche affilée de sa main, aussi rapidement que possible, pour fracasser les vitres du sas sous l'effet de l'impact. Elle lança également, à partir de ses genoux, et à leur hauteur, des masses osseuses pointues à un bout et larges à l'autre, de telle sorte qu'ils pourraient se planter dans la partie inférieure de la porte pour permettre aux mutants de s'en servir comme appui pour passer par la porte.

La perche rebondit sur la vitre en faisant un bruit mat, et renvoyant une onde de choc dans les bras de Sahari. Les pointes égratignèrent la partie inférieure de la vitre.

Dans l'autre pièce, les gardes crièrent à l'alarme, et se mirent en position de combat, rejoints par quelques renforts bien qu'aucune autre mesure ne semblait entreprise pour l'instant. Les mutants présents purent toutefois constater que les boutons de l'ascenseur se mirent à clignoter, et un claquement en provenance des portes des escaliers indiqua qu'il n'y avait à présent plus d'échappatoire possible.

"Dryade, prépare-toi à leur envoyer une de tes décoctions maisons, tu as carte blanche. Orion, tu les aideras à passer le sas sans se couper sur la vitre. Push, ils ne doivent pas donner l'alerte : arrache les câbles et les talkies-walkies. Bones, passe le premier derrière moi, puis Flare, Dryade et Quetz pour nous protéger."

Sahari espéra que les jeunes avaient compris ses ordres et ne pousseraient pas trop fort, principalement Alec, qui n'aurait probablement pas besoin de les alléger énormément pour leur permettre de sauter par les trous sans toucher aux bords.

L'africaine passa la première, protégeant ses mains d'une couche osseuse qu'elle commença à agrandir dès qu'elle sauta la deuxième fenêtre, pour former deux rectangles épais qui lui serviraient de boucliers pour protéger les élèves, le temps qu'ils traversent eux aussi le sas.

C'était la première mission d'Alec,depuis le problème a l'institut il était très remonté et c'est un mélange de peur et d'excitation,qui animait le mutant,il n'avais pas eu le temps de ce changer donc il avais l'air d'un vagabond mais passons les détailles,il écouta la professeur avec attention,il eu un air étrange quand on lui donna son nom de code,ça lui plaisait bien,il lança juste avec un léger sourire.

-Ne perdez pas la tête Spine! ce serai bien!

C'était dit gentiment,il avait de meilleurs ennemi en face que le professeur,a peine furent ils arrivé que commençais déja l'action,Alec regarda Sahari attaqué la vitre qui ne céda pas,après avoir parler avec ses camarades et ayant plus ou moins mémorisé leurs pouvoirs il lança a titre de supposition .

-petite question! Dryade l'effet des spores son actif en combien de temps? histoire de pas finir avec des balles dans le corps...

Il avais une idée il la proposait a la vas vite.

-Flare! pourrait tu s'il te plait chauffé cette vitre ça la fragilisera! ça pourrais permettre a Push ou Spine de la faire explosé!

On avais la manière de faire explosé la vitre,le problème était le suivant... si la vitre tombe plus de protection,ce qui signifie que si ils sont armée en face les mutants allais finir en charpie.
De toute façon son pouvoir a lui était pour le moment complètement inutile donc il comptait sur les autres.

L’attaque était lancée, bien qu’il ne s’était pas vraiment attendu à ça. Un grand immeuble, vite vidé, dans l’ascenseur et déjà, c’était à eux d’agir. L’alarme en plus était lancée et ils ne pouvaient plus partir. C’était à lui maintenant d’agir, pour se débarrasser de la vitre le plus rapidement possible, pour que les autres puissent agir. Les gardes étaient derrière, il fallait qu’il vise bien.
Il tourna la tête vers Alec pour écouter ce qu’il avait dit puis vers Math, en lui faisant un signe de la tête, pour qu’il comprenne qu’il n’avait pas vraiment besoin de lui, pour le moment tout du moins.

-Je m’en occupe. Écartez-vous un peu, au cas où.

Il regarda un bref instant les gardes, à première vue, ils attendaient qu’ils fasse quelque chose, tout du moins le comprit-il ainsi. Il fallait donc vite agir, sinon, il allait sûrement se passer un truc pas cool pour eux. En plus, ils avaient été mis en joue.

**il va falloir ce la jouer fine, hein ?**

Doutant encore sur ce qu’il fallait faire, il décida d’écouter ce qu’on lui avait dit, si ça se passait mal, ça ne serait pas de sa faute.

Regardant la vitre et les soldats, en jetant des coups d’oeil un peu partout, il essaya de prendre toute la vitre en considération pour pouvoir la jeter toute entière contre les gardes qui étaient de l’autre côté, sinon, elle partirait en morceau, ce qui n’était pas plus mal non plus.

Jay ne parvint malheureusement pas à saisir toute la vitre, bien trop grande pour lui. Il avait eu les yeux beaucoup plus gros que le ventre ! Toutefois, la vitre parvint à se briser en son milieu et s'abattit sur les gardes stationnés derrière.

La manœuvre ne leur parut toutefois pas aussi déconcertante que prévu, et les gardes crièrent des ordres pour se réorganiser, alors qu'un coup de feu retentit. Math put sentir une balle se loger juste au dessus de sa tête, et c'était sans aucun doute le point que visait la personne qui l'avait eu dans sa ligne de tir.

Il se baissa après avoir utiliser son pouvoir, pour laisser le champs libre aux autres.

-À vous maintenant.

Arrivée maussade à la Défense. Jamais vu. Le serbe ne s'était rendu qu'une fois en France lors d'un week-end spécial organisé par quelques grands pontes gras et vaniteux. Il n'avait quasiment pas vu Paris cette fois-là, s'étant contenté de boire les fameux vins dont ses clients raffolaient tant. Cela paraissait il y a une éternité : Iacobo n'était toujours pas intéressé par le tourisme.

C'est donc indifférent qu'il pénétra dans l'imposant bâtiment très vite nettoyé. Encore perdu dans ses pensées, il pliait et dépliait frénétiquement ses doigts, attendant le moment propice pour faire jaillir ses os.

Ascenseur angoissant, douzième étage, les regards se croisent se décroisent.

A peine sorti, le spectacle commença. C'était la scène parfaite de la boucherie : une pièce fermée, des adolescents bloqués, des vitres. Iacobo attendait le psychopathe muni de sa hachette sensé les tuer un à un comme dans tout bon road movie gore.

"Identifiez vous"

Le serbe était sceptique, la moindre des choses lorsqu'on pointait une vingtaine de fusils sur une bande de joyeux gamins en vadrouille, c'était d'aborder ses victimes avec politesse. Les français étaient comme le disait le dicton une bande d'anciens nobles superficiels et arrogants. A noter l'exception d'Alixtide qui était fou, pas un pour sauver les autres. Quoiqu'il en soit ce n'était pas un mot de bienvenue. Dommage la pièce aurait fait un beau dancefloor.

"Foutre de merde" dit-il d'un accent lamentable anglo-serbe-dégeu. C'était bien le seul mot qu'il connaissait.

L'équipe s'affaire à la tâche, allant de désillusion en désillusion jusqu'à ce que Jay explose finalement une partie de la vitre.

Petit rire nerveux de la part de l'ex prostitué, une réflexion sur le génocide du Rwanda dont certaines situations devaient s'approcher de la sienne. Une vingtaine de soldats armés, une voie, quelques mutants bras cassés.

La mort les guettait, il plongea donc sous sa seule chance de survie : la vitre brisée en tassant les membres de son équipe déjà présents dans le bunker de fortune. Il en profita pour tenter de faire jaillir ses os.

"Ge-ni-al" dit-il en observant les soldats.

La situation dans le hall était critique. Une brèche avait été ouverte dans la fameuse vitre blindée, mais cela avait permis à des lignes de tir de se mettre en place. Ce qui avait d'ailleurs causé une frousse bleue chez les élèves qui se planquaient au seul endroit qui semblait à peu près sûr : sous la vitre. Ivy se retrouva d'ailleurs dans une position plutôt inconfortable, coincée qu'elle était entre Daedalion et un Iacobo qui s'apparentait plus à un hérisson qu'à un être humain.

De l'autre côté de la vitre, bien que Sahari, Jay et Math constituassent (si si !) des cibles faciles, les soldats n'ouvrirent pas le feu. Les mutants encore debout purent constater qu'ils enfilaient des masques à gaz. Une attaque par fumigène était imminente, il ne leur restait plus que quelques précieuses secondes qu'il ne faudrait sans doute pas gâcher !

Sahari avait été un peu sous le choc du contrecoup qui se faisait ressentir dans son bras, comme si un millier de termites lui marchait sur le membre, avec un synchronisme déconcertant. Elle s'était encore une fois laissée aller à l'impulsivité et bien qu'une partie de son cerveau se dise qu'elle avait été stupide de se jeter ainsi dans la gueule du loup, l'autre ne concevait simplement pas l'état de siège de l'endroit. On entrait probablement plus facilement à la CIA! Ce qui ne voulait dire qu'une chose : ils étaient véritablement au bon endroit!
Heureusement pour Alec, elle n'avait pas porté attention à ses propos, sous le choc. Tout se passa vite par la suite, à un point où, même en ayant repris ses esprits, Spine n'eut pas le temps de faire un geste, ou presque : elle avait porté sa main droite sur son bras gauche, instinctivement, et s'était penchée.
Jay avait percé la vitre, mais ça ne semblait pas être le point faible de la structure, décidément…
Heureusement pour Deadalion que Sahari n'était pas télépathe, non plus. Ils auraient probablement terminés dans la même friteuse, Alec et lui… au retour de la mission!
Au moins Quetz avait été assez rapide pour se cacher aussi avec Ivy et Iacobo.
Et Math, en une attitude que Sahari aurait qualifiée de trouillarde si elle n'avait pas elle-même souhaité agir comme lui, s'était réfugié derrière elle, considérant probablement que son taux anormalement élevé de tissus osseux lui offrirait une protection améliorée.

Tout en lançant des petits dards au travers de la brèche pour essayer d'indisposer quelques gardiens, qui les réceptionnèrent dans les manches, le torse, ou la figure, en poussant moult jurons que la morale m'interdit de recopier ici.
L'opération était toutefois un succès, les gardes à la vitre ne savaient plus sur quel pied danser entre leur masque à gaz, et leur arme.

Sahari donnait ses instructions en poussant Math dans un angle plus mort avec elle.
"Ils mettent des masques à gaz… Push, tu te débarrasses du muret et tu te pousses! Envoie-leur dans les genoux si possible. Dryade, maîtrises-les avec des lianes pour qu'ils ne puissent pas faire feu ou mettre leur masque. Ne vous exposez pas inutilement." Comme si l'envie risquait de leur prendre…
"Orion, tu les déstabilises si possible. Quetz, Bones, Flare, soyez patient. Quetz, tu court-circuiteras les systèmes informatiques si tu peux."

Dès qu'ils furent un peu plus à l'abri, Sahari cessa de tirer par la vitre ébréchée et elle tenta de former un bouclier assez épais devant elle, se penchant pour n'avoir à lui donner qu'une taille minimale, misant sur l'épaisseur. Elle le tiendrait devant elle quelque temps, l'inclinant davantage vers le plafond que le sol, pour éviter que, si une balle dévie, elle ne dévie pas vers un élève.

[supprimé le post si on attendais quelqu'un d'autre avant moi,j'essaie de faire selon le plan de Sahari]

ça devenait de la folie ici,on lui avait jamais tiré dessus avant... enfin si le vieux Joe l'avait fait quand il avait choppé le jeune voyou et ça fille a faire euhh enfin bref,mais la c'était quand même bien pire et il était encore vivant ça rassurait un peu pour la suite des évenements.
Alec écouta avec une grande attention la professeur,vrai que dans la situation actuel il pouvait tenté quelques chose mais tout le monde allais en ressentir les effets et ça c'était déja moins simple,il allait tenté d'aidé tout le monde.

-Ok Spine! attention tout le monde! j'essaie mais je garantis rien!

Alec plus ou moins penché comme ci ça allais le sauvé des balles,poing serré a vue de ceux autour de lui,ce concentra autant qu'il le pouvait pour activé son pouvoir,quand il sentit que ça venait il ouvrit les mains pour indiqué a ses partenaire qu'il avait diminué la gravité autant qu'il le pouvais,dès qu'un des gardes bougerai et si l'effet attendu était la,il tenterai de l'accroitre au maximum et même de l'auguementé.
Et il essayerai de le faire autant de fois baissé la gravité puis l'auguementé que possible histoire aussi d'aidé Push et même si il n'avait jamais tenté essayais d'évité a ses collègues
mutant de subir son pouvoir.
En cas de soucis il essayerai quand même de ce planqué il tenait pas spécialement a mourir il lui restait plein de chose a faire.

[Hrp : Alec, ça serait un vrai soulagement pour tous si tu passais tes posts au correcteur orthographique, stp, je suis même pas sûre de tout avoir compris... ]

Crotte de bic. Jay s'était chié dessus. Dire qu'il y a à peine 5 minutes, ils avaient investi le hall du bâtiment comme si c'était un moulin. Ils étaient bien dans la mouise constata Ivy après un bref coup d'oeil au-dessus du mûr. Elle aurait pu trouver encore bien d'autres expressions très imagées pour décrire la situation, mais le temps leur faisaient défaut pour un concours de jurons avec la partie adverse.

L'Irlandaise se tassa sous le muret, tout en tentant de pas se planter sur les avant-bras de Iacobo.

"On t'a jamais appris à tenir des ciseaux toi, hein... Si on rentre, je t'apprendrai." dit-elle au Serbe pendant que Sahari s'occupait du leadership. En voilà une prof qui aurait explosé le pourcentage de simulation au cours d'Olivier ! Même si les résultats concrets n'étaient pas très probants, Ivy la trouvait plutôt crédible dans son rôle... et puis sa tenue de combat était plutôt cool, ça compensait.

Ivy remonta des manches imaginaire avec une moue de petit pimousse framboise sur le visage.

"Tu vas voir, Quetsche, ils vont regretter de pas avoir pris d'entrée pour le Sven Ascentionnel, foi de canard !" glissa-t-elle en se dégageant un peu des deux garçons pour avoir de la place pour ses mouvements.

Se concentrant sur le centre du plafond, derrière la vitre, Dryade tenta d'y faire pousser un assortiment de lianes puissantes, dans le genre de celles qu'on trouve au fin fond de la jungle, dans le but de la faire balayer les types dans la pièce et leur piquer leurs armes au passage.

"En plus, ça fera un joli lustre pour quand on sera partis."

Une goutte de sueur vint perler le front du jeune serbe. C'était plus violent que prévu. Il avait tout à fait considérer la possibilité de mourir en mission mais mourir si vite était presque décevant. Ce serait donc celle-ci, la fin d'une pauvre loque prostituée, tombée sous les balles françaises de quelques soldats désuets ?

Petite remarque de l'handicapée sur ses pics. Son absence totale de logique le fit sourire froidement, la petite rousse vivait dans un monde de fées nues et amatrices de soirées dans la forêt, parfois dérangées par quelques ogres en rut.

"Je te fais un câlin quand tu veux ma chérie."

Sahari avait donné ses ordres. Dans le cas de Iacobo, la stratégie du spectateur. Jay planait et semblait à coté de ses pompes, Ivy balança ses lianes, le professeur se défoula comme à son habitude, Alec délira sur la gravité et Dadelion avait décidé d'abréger sa courte vie de fils à papa anti cireur de pompes.

L'ordre de l'africaine n'était pas idiot : il lui fallait attaquer au corps à corps mais malgré l'indisposition de certains gardes il était encore trop risqué de venir à leur approche sous peine de se faire trouer la peau.

Il se positionna plutôt tel un athlète au starting-block (moins classe tout de même et avec des os en prime), toujours protégé par la vitre.

Si les pouvoirs de ses coéquipiers faisaient effets, des gardes devraient bientôt se trouver isolés les uns des autres. Si c'était le cas il courrait alors vers eux avec la ferme intention de les viser au niveau de la gorge avant de se rabattre derrière la vitre. Les isoler puis les massacrer un par un, c'était le nouvel objectif coupe-gorge du prostitué.

En quelques instants, ce qui ressemblait à une supériorité numérique des hommes en armes se mua en un vaste chantier de démolition.

De puissantes lianes jaillirent du plafond et fouettèrent les soldats debout qui furent propulsés au sol quand ils ne s'y jetèrent pas par eux-même pour échapper à cette furie tentaculaire.

Puis Jay, qui usa de sa télékinésie sans sa retenue habituelle, rasant le mur et ce qui restait de la vitre, donnant un accès de plain-pied à la pièce A, si on faisait abstraction des débris en tous genres, pierre, plastique blindé, soldats, qui jonchaient le sol. Ivy, Daedalion et Iacobo ne furent pas en reste, puisqu'ils furent emportés par un choc qui ne fit pas de détail.

Le serbe se trouva alors fort marri de ne plus avoir de solution de repli pour son opération d'égorgeur. Il constata au passage que ses os ne seraient de toutes façons jamais assez tranchants pour jouer à ce petit jeu là.

Daedalion, quant à lui, réalisa qu'une console informatique ne se grillerait sans doute jamais avec une pile de 1,5V.

Mais au moins, ils étaient dans la pièce A. Le poste informatique était, de ce qui en était visible, muni d'une radio, et de commandes semblant actionner le sas. Au fond de la pièce, une porte ne semblant pas sécurisée permettait d'accéder à un couloir sans aucune fioriture.

Le hic était que les soldats de la pièce B n'étaient pas en reste, et commencèrent à se déployer dans le couloir. Ils ne sous-estimeraient sans doute pas une autre fois ces jeunes gens.

Jay avait mal calculé son coup, par malchance et s'il avait bel et bien réussit à casser la vitre, ça n'avait que permit aux soldats d'être prêt à se débarrasser d'eux. Et les autres ne semblaient pas vraiment avoir d'idée. La conclusion était qu'ils étaient fichus. Heureusement, au lieu de leur tirer dessus, ils semblaient vouloir simplement les asphyxier.

**au moins, on ne va pas mourir dans d'atroce souffrance... quoique...**

Ne sachant pas vraiment quoi faire sur le coup, il décida de faire comme Sahari lui dit de faire, bien qu'il ne s'en sentait pas vraiment capable. À tort apparemment. Il avait réussit à se débarrasser des soldats, avec une grande aide d'Ivy, et ils étaient maintenant dans l'autre pièce.

Voyant d'autres soldats arriver et ne sachant pas comment marchait ses fichus programme pour tout bloquer, il fallait trouver une solution et vite. Comme ils semblaient se séparer, il allait falloir faire de même. Pour le moment, le mieux était de faire un stike.

-Je prends le couloir!

Il utilisa son pouvoir sur les débris qui étaient présent un peu partout depuis la destruction du mur. Il les jeta sur les gardes, en espérant tout de même les blesser un minimum.

Sahari avait assisté au déploiement spectaculaire des forces à l'oeuvre : Jay et Ivy étaient parvenus à peu près à eux seuls à renverser le rapport de force. Les trois mutants qui s'étaient accroupis derrière le muret furent projetés avec lui dans la pièce. Comme elle et Flare étaient les plus éloignés de la pièce, elle s'y précipita après avoir lancé au jeune homme :

"S'ils approchent trop, vise le visage, pour les aveugler..."

Tout en parcourant la distance la séparant de la vitre,

Code:

elle donna le bouclier qu'elle avait formé à Alec (si elle a réussi à le former au dernier tour?) en passant à ses côtés

et lança à la cantonnade :

"Empêchez-les d'ouvrir le sas!"

En traversant la salle A au petit trot, avec la même intention que Jay de protéger le couloir, elle précisa à Ivy et Iacobo :

"Assomez-les! Dryade, tu pourrais en enrouler dans les ronces?"

Elle n'avait pas réellement envie de voir du sang couler, mais comme elle savait que ceux d'en face s'en fichaient, elle était prête à faire une entorse à sa morale, constamment mise à l'épreuve. Les autres se séparaient, s'attendant à une nouvelle attaque en bloc. Il faudrait donc attaquer sur une plus grande étendue tout en évitant de se séparer trop.

"On reste groupés surtout"

Et, parvenue dans le couloir (du moins souhaitons-le), Sahari lança de nouveaux projectiles, aux formes aléatoires, mais avec la plus grande vitesse possible, afin de causer le plus de blessures (ecchymoses, etc) possibles, voir de les assommer.

Les adolescents ne furent finalement pas fusillés sur le champ dans cette petite pièce oppressante. Non pas que mourir en terrain connu perturbait particulièrement le serbe mais se faire abattre comme du bétail aurait brisé le peu de dignité qui lui restait.

Son équipe de bras cassé ne fit pas dans la finesse : Jay détruit le mur à l'aide de ses petites mains mutantes de freak , Ivy balaya les soldats à l'aide de ses lianes. Les deux protagonistes les plus destructeurs étaient des enfants irresponsables et dénués de toute philosophie, illustration même de la tournure inquiétante que prenait le monde. Iacobo n'envisageait que l'embrigadement pour concentrer toutes ces forces de la nature sous une même bannière, au service d'un idéal qui les dépassait.

Pas le temps pour les fantasmes politiques, il fut projeté en avant, dans la salle A. Un juron, puis un deuxième : il n'avait pour le moment rien de cassé, ses os toujours dressés et la ferme intention de s'en sortir.

Toujours pas le temps pour la réflexion abstraite : des soldats se réunissaient à nouveau dans la salle B pour en finir avec son irritante bande de délinquants mutants. Chacun se mettait en place : Jay et Ivy faisaient le métier, c'est-à-dire le nettoyage humain radical.

Ses os n'étaient toujours pas assez acérés pour prétendre au moindre égorgement, il jura à nouveau. Le temps qu'il atteigne les soldats ils lui auraient probablement déjà logé dix ou quinze balles dans le plexus.

Il recula dans la pièce à la recherche des soldats encore au sol : d'une part il tenterait d'assommer tous les gorilles susceptibles de se redresser et de leur tirer dans le dos et ensuite récupérer une de leurs armes. Si le pillage fonctionnerait il se protégerait tant bien que mal derrière les ruines de la pièce pour se mettre en joue et viser les soldats de la pièce B en geulant de son anglais teinté de serbe :

"Un pas de plus et c'est une balle dans la gueule. Les lianes et les pressions mystérieuses s'abattront sans doute aussi sur vous. Reculez !"



(EDIT après message de Math,sorry

La situation commençait à légerment s'améliorer. ^Mais ce changement infime soit il suffisait à Math pour se réveillé. L'histoire de la balla qui l'avait loupé l'avait pas mal retourné. Il parait qu'a l'approche de la mort ou quand on la frôle, on voit sa vie défilé devant ses yeux ! Bizarement Math n'avait rien vu de tous sa ! La seule pensé qui était arrivé à sortir était : J'veux mon lit ! Il réagit seulement lorsque Sahari lui conseilla de visé les yeux. Vicieux et cruel certe ! mais efficace ! l'idée d'enfoncer son majeur et son index dans les globes occulaires de ses enemis ne l'enchantait guère mais avait il le choix ? Oui il l'avait !

* A c'est deg ! rho et puis sa pourrait être marrant ... *


Math se leva et avança prudament. L'assault de son groupe était lancé ! Sahari s'était jeté pleine boure dans la bataille, Ivy aussi et Jay lançait pas mal de débris. Iacobo lui semblait cherché quelques chose. Math avança vers les gardes qui avait été maitrisé par Ivy et chercha une arme qui pourrait lui être utile.
Math s'empare d'une arme si il y'en a une qui traine ainsi que d'une grenade lacrimogène

Ensuite il se plaça dos au murs qui le séparait du "no man's land", là ou Sahari avait pénétré quelques instant plus tôt...

(point de boucliers pour Sahari : l'action était barrée, et n'a pas été retentée)

Les choses étaient presque plus calmes, mais tout le monde à cet étage savait très pertinemment que ce n'était que l'oeil du cyclone. Le calme plat avant qu'une nouvelle tempête ne s'abatte. Et sans aucun doute, elle serait nettement plus violente que la précédente, les soldats ne se feraient sans doute pas avoir deux fois.

Ceux qui n'avaient pas été fouettés par Ivy, et avaient eu la présence d'esprit de se jeter eux-mêmes au sol avaient souplement roulé par terre, et s'étaient dirigés vers le couloir de sortie, pour se réorganiser avec les soldats B, tenus en un relatif respect par Jay et Sahari.
Certains n'avaient pas eu cette possibilité, et s'étaient retrouvés roulés comme des nems au plafond.

Malheureusement pour Iacobo et Math, il n'y avait aucune arme ni grenade par terre. C'était très largement sous-estimer l'adversaire que de s'imaginer que des professionnels laisseraient traîner leur matériel.
Alors que Iacobo se penchait sur un des gardes au sol, celui-ci se sentit subitement basculer vers l'avant, en une superbe planchette qui ne manquerait pas de lui laisser un sévère bleu à l'abdomen. Mais ce fut surtout son épaule gauche qui trinqua, en un craquement sinistre, son bras prenant une orientation qui était tout sauf naturelle.
Il fut ensuite relevé brusquement, servant visiblement de bouclier humain au garde qui se servait de cette précaire protection made in serbia pour se reculer vers le sas.

Imprudent, Math s'était simplement adossé à un mur, immobile... Il s'y retrouva planté comme un papillon : un couteau de combat venait de voler à travers la pièce, dans la confusion générale, et s'était planté au niveau de son épaule droite, le clouant ainsi à la cloison.

Sahari voyait bien que Jay et elle ne pourraient pas tenir les gardes en respect indéfiniment. Aussi lui fit-elle signe de se replier vers l'intérieur de la pièce A où Iacobo et Math, et probablement les autres prochainement, étaient fort mal en point.

Restant sur le seuil de la porte pour continuer de maintenir les gardes à distance, en tentant de s'exposer le moins possible à leurs tirs, Sahari distribua de nouveau une flopée d'ordres.

"Quetz et Orion, voyez à refermer et bloquer le sas. Dryade, il faut neutraliser le plus de soldats possible."

Entrant totalement dans la pièce et refermant la porte derrière elle en s'y appuyant, Sahari put compter 3 gardes restant en état de nuire et les pris comme nouvelles cibles de ses dards. Le garde qu'elle visait plongea alors que les dards se plantaient dans son arme. Il s'en débarassa rapidement, sortit son couteau, et chargea vers Alec.

Elle donna ses derniers ordres par communicateur, à l'équipe entière :

"Push, essaie de libérer Bones, si ça ne marche pas, Bones essaie d'assommer ton agresseur. Flare, tu peux te dégager de là? Si tu chauffes le fer, il y a moins de risques d'infection, je crois..."

Dès que le danger semblerait avoir disparu, Sahari irait voir si elle pouvait quoi que ce soit pour soulager l'épaule de Iacobo.