[KonyX 6.11] Convalescence cinéphile.

Daniel se remettait plutôt bien de ses déboires de mission. Il avait déambulé pendents plusieurs jours avec un pansement sur le crâne. Mais il avait de laisser sa plaie à l'air. Son frère lui avait fait passer le dernier film d'Alya Sabas, "Port-au-Prince", un film sur le tremblement de terre qui eu lieu en Haiti en 2010. Il avait fait un détour par la cuisine en évitant le rush de midi. Le maori s'était équipé de paquet de chips, pop corn, soda, et autre friandise à la diététique douteuse. Puis il s'était installer. lumière tamisée, fauteuil avec soutien lombaire et cervical, télécomende à portée de main, ravitaillement bien repartit autour de lui. Il pouvait ateindre tout ce qu'il désirait avec le moins de mouvement possible. Après un première bouchée de chips il dit tout haut.

Je crois que je suis au Nirvana.

Puis il saisit la télécomende et apuilla sur le bouton play. et là, le générique de début s'afficha. Les deux prochaines heures s'annonçait plutôt bien. Il fallait espérer que sa vessie ne fasse pas des siennes.

grilles et allée

Sur le chemin Assya adressa un fin sourire à Cassandre.

"Vous avez une élève blessée professeur Volkov ? J'ai remarqué comme vos élèves sont courageux. Ils se risquent eux-même pour sauver les autres. J'ai eu beaucoup d'amitié avec Push, Razgriz, Kabeyun, Tide, Maaddi et Bullet. Sont-ils toujours bien ?"

Elle marchait d'un pas léger et tranquille, tout en observant autour d'elle l'impressionnante bâtisse. Une fois à l'intérieur elle attendit d'être aux portes du salon avant de reprendre. Elle prit un ton plus grave, coloré par son fort accent russe.

"Aujourd'hui, c'est à mon tour et à celui de mes amis de faire appel à votre aide."

Elle sonda du regard le salon, apercevant un jeune homme avachi sur un fauteuil confortable. Elle tenta de l'interpeler pour se présenter.

"Bonjour, je m'appelle Assya. Je ne suis pas une étrangère."

Elle se tourna à nouveau vers Cassandre et observa aussi les élèves du jardin qui les avaient suivi.

"Professeur Volkov, croyez-vous que vos mutants courageux seront dans la volonté de m'aider ? La situation est si terrible... vous souvenez-vous ? Avez-vous déjà reçu des informations à mon sujet et à celui de mes amis ?"

Elle resta debout, l'air grave, attendant un geste de la part de Cassandre, sur laquelle elle arrêta longuement son regard profond.

Salon

Après avoir indiqué à James qu'il pouvait les accompagner, Cassandre escorta donc la dénommée Assya jusqu'au salon, qu'occupait déjà Daniel.

"Un regrettable incident, mais tout rentrera bientôt dans l'ordre." répondit évasivement la psychologue lorsque la Russe la questionna sur l'état de Viconia. "Les élèves vont bien, merci." ajouta-t-elle, invitant Assya à s'asseoir, bien que Daniel soit apparemment plongé dans un programme télévisé.

La psychologue s'installa elle-même dans un fauteuil, l'air concentré. Il allait falloir slalomer entre les questions-pièges. La pythie fit un rapide saut dans le temps pour choisir les mots les plus justes possibles, puis répondit.

"Pas depuis notre dernière correspondance. Mais que se passe-t-il de si urgent ? Vous savez en tout cas que nous foncerons tête baissée pour vous prêter main-forte." lâcha-t-elle. Le jour où la presciente Grecque foncerait tête baissée n'était pourtant pas venu.

Salon
Jason avait été intrigué tout au long du cours trajet le menant au salon, mais il tentait vaille que vaille de donner le change. Si il savait lire entre les lignes, cassandre était tombé sur un os, sans doute en déroulant le fil du temps, et cherchait à savoir si cette femme était vraiment une « proche » de l’institut et ses véritables motivations… ça sentait le coup fourré à plein nez, et Jason marchait sur des œufs. Il arriva néanmoins au salon en compagnie des autres étudiants, et s’installa à son tour, faisant un rapide signe un peu contrit à Daniel. Lui aussi avait faillis y passer, et sous son égide à lui. Il se sentait responsable de sa presque mort. Il ne savait d’ailleurs pas comment lui reparler après ça, mais il allait bien falloir le faire tôt ou tard. Non il ne se retrancherait pas derrière de fausses explications, et non il n’abandonnerait pas son rôle par lâcheté, mais plutôt si on le lui demandait ou si un autre était désigné leader. Il avait fait preuve de trop de circonspection, et avait retenu la leçon. D’autre part, il lui fallait aussi s’affirmer, et ne pas laisser de place à une interprétation évasive de ses directives. Bref, faire plus court, plus concis, plus sur de soi.

C’est donc une simple pression sur l’épaule de Daniel qu’il fit, l’air de dire « désolé, j’espère que tu m’en veux pas ». Il était très intéressé par le jeu que menait Cassandre et le personnage de cette femme, qui semblait elle aussi naviguer entre plusieurs vérités…

Salon

L'impression de James s'était largement confirmée à son arrivée au salon. Bien qu'occupé à guider et rassurer Viconia, il avait relevé des détails surprenant :

Mais pourquoi Jason reste t'il derrière? Il pourrait nous aider! C'est lui l'homme fort du groupe. Professeur Volkov? Mais elle parle à Madame Deneos, non?

Dejà lors de son inscription, Cassandre avait suggéré que l'Institut était activement impliqué en faveur de la cause mutante, mais James commençait juste à digérer les notions d'équipes et de noms de code, aussi était il passablement perdu. Mais il avait conscience d'une chose : l'air était lourd de non-dits et de sous-entendu. Aussi prit il la décision de parler le moins possible, chose à laquelle il était heureusement habitué de part son éducation. Ce qui ne l'empêcherait quand même pas de continuer à apporter son aide pour la pauvre Viconia.

"Jeremiah, on va l'allonger sur le divan, d'accord? Daniel, pourriez vous nous laisser la place?" demanda t'il en avisant le jeune maori qui était installé sur ledit meuble. "Làààààà, on est arrivé, Viconia, on va vous aider, y a des coussins, là, attention à la table basse, un peu plus à gauche, voilà, un peu sur votre droite..."

Une autre pensée vint à James alors qu'il remarquait le bandage de Daniel. L'implication de l'Institut dans les affaires mutantes n'était pas anodin. Les élèves impliqués revenaient de leurs opérations avec des blessures bien réelles, ce qui l'apeurait. L'Institut n'était-il pas sensé les protéger, et non les exposer au danger? Mais en poussant le raisonnement plus loin, ces blessures n'avaient elle pas justement été subies pour protéger des mutants? James prenait pour la première fois conscience que la communauté mutante était peut-être véritablement en danger, et qu'en tant que membre de cette communauté, il serait peut-être amené à prendre part au conflit. Les mutants devaient se protéger entre eux, il ne pouvait pas personnellement attendre qu'on le protège sans rien faire en retour. Il comprenait mieux le discours que lui avait tenu Cassandre dans son bureau, et c'était également l'objet de la visite de la dénommée Assya : un appel à la solidarité mutante!

Pourtant, si James réalisait cela intellectuellement, il avait encore du mal à se représenter ce que cela impliquait concrètement. Et de toute façon déjà bien occupé et préoccupé par la situation de Viconia, il resta au chevet de son ainée, continuant de lui parler, et se concentrant un peu plus sur ses réactions et ses besoins à elle.

piscine

Appelé par Jason, Adam se présenta au salon, pour constater que Cassandre avait la situation en main. Et semblait jouer sur du velours. Il ne valait mieux pas mettre les pieds dans le plat. D'autant qu'ils étaient mouillés par l'eau de la piscine.
Il adressa donc un petit sourire à Assya, puis alla voir ailleurs s'il y était. Cassandre saurait gérer tout ça, et elle ne manquerait pas de lui transmettre l'information telle qu'elle arriverait.

ailleurs

Le film commençait sur une Alya Sabas médecin, prenant sa garde le lendemain d'une soirée de la saint sylvestre passée seule. La vie de la jeune femme semble assez pathétique. le réalisateur en profite pour introduire quelques clichés hospitaliers, ainsi que des side-kicks plus ou moins comiques. Mais apres 3 ou 4 bouché de chips l'attention de Daniel fût attirée par la voix, teintée d'accent slave, d'une jeune femme. Il mit le film sur pause. Puis se tournant vers la fille, dont la présentation l'avait un peu déconcerté, il dit.

Euuuuh. Salut moi c'est Daniel... Et je viens de Nouvelle-Zélande... Peu imposte, tu dois être nouvelle je vais t'emmener voir un pro...

Cassandre entra dans la pièce à ce moment là, coupant par là même Daniel dans son élan.

...fesseur. Visiblement, tu n'a pas eu besoin de moi.

La suite mit le cerveau du maori en ébullition. L'asiatique appelait Cassandre "Professeur Volkov". une partie de poker menteur semblait donc engagée. Les deux femmes prirent place et commencèrent à parler de chose sur un ton grave. Il devenait évident que cette Assya, si tant est que ce soit son vrais nom, n'était pas vraiment une nouvelle élève. La discussion qui se jouait là était bien plus importante que son film, malheureusement. Honu lança un ragrd vers le lecteur il affichait 3 min 27 sec approximativement le temps que l'on pouvait rester suel dans l'institut Xavier, c'était surement le côté le moins plaisant de cet endroit. Jason fit son entrée et lui posa une main sur l'épaule. Sans piper mot.

Hey! Quoi de neuf Jazz? Ca roule?

Sur ces mot une Viconia supporté par Miah et un nouveau. John? Non plutôt James. Ce dernier l'interpella en le vouvoyant, il lui demandant de laisser sa place à la finnoise. Daniel acquiesça en disant.

Bien sûr, attendez je vais vous aider.

Il se leva et prit le bras de Vic pour la guider vers son paradis personnel. Un fois qu'elle fût bien installée. Il lui dit.

A environ 5 centimetres de ta main gauche tu à un paquet de chips entamé, si tu à faim n'hésite pas.

Puis il se tourna vers James et ajouta.

Dis moi "tu", s'il te plait. J'ai l'impression de vieillir de 20 ans quand tu me vouvoies. J'te jure je sens même de ride pointer au coins de mes paupières.

Avisant qu'il y avait devant lui une belle assemblée et que les discutions allaient commencer. les rafraîchissements était donc de mise. Il y avait une bouteille de soda, mais il avait prévu de boire directement à la bouteille. Il proposa donc.

Je vais chercher des verre pour le soda, si quelqu'un veut quelque chose d'autre c'est le moment de passer commande. Assya? Profésseur? Les trois "J"? Viconia? Ehum, lève la main si tu en veux.

Daniel aperçu le directeur dans l'encadrement de la porte, mais avent de pouvoir dire un mot, il s'était eclipsé.

[ Grilles et allée]

Plongé dans ses pensées, Jeremiah ne revint à la réalité qu'un peu avant leur arrivée au salon, quand Viconia commença à lui faire des signes jusqu'alors inconnus au bataillon, et il profita de leur retrait par rapport aux deux femmes pour lui répondre.

"Hein ? Ah... Finalement, la finlandaise se débrouillait plutôt bien malgré son "léger" souci de communication, il avait presque tout de suite compris sur quoi porter la question. Je pensais... Peut-être... Tu sais, mon pouvoir. Je vois par les yeux des autres, mais je peux aussi transmettre aux autres ce que je vois. Alors ptet... Je sais pas si ça marcherait, j'ai jamais essayé avec quelqu'un d'aveugle. En même temps, t'es pas une aveugle ordinaire... Évidemment, ça serait pas aussi bien que tes propres yeux, mais en attendant de mieux... Enfin, c'est comme tu le sens hein."

Il commençait à s'embrouiller un peu dans ses explications et il finit par se taire comme il se rapprochait de leur point d'arrivée, ne tenant pas à être entendu par l'étrangère vu la façon dont Sybille lui parlait. James proposa d'allonger la jeune fille et le geek fit la moue. OK, elle handicapée, mais pas encore impotente de ce qu'il en savait.

"Vic' ? Tu veux t'allonger ? Interrogea-t-il d'un air peu convaincu. Enfin de toute façon, installe toi comme tu le sens."

Daniel venu les aider à guider la rouquine, il s'assit sur l'accoudoir qui la jouxtait avant de déposer son ordinateur sur une tablette et de faire un signe de dénégation au maori.

"Non merci, pas pour moi."

Oui oui, Jeremiah Harnolds refusait un verre de soda. Et il ne piocha même pas dans le paquet de chips. En fait, il était trop occupé à écouter la conversation des deux jeunes femmes, jetant de temps en temps un coup d'œil à sa voisine, comme s'il cherchait à percevoir sur ses traits tirés si elle comprenait quelque chose à ce qui se passait.

Assya répondit d'un signe de tête entendu à Daniel.

"Bonjour Daniel, Nouvelle Zélande. Il se trouve que, si, j'ai besoin de toi. De toutes les bonnes volontés."

Elle s'installa donc elle aussi dans un fauteuil, plaçant sa mallette sur ses genoux et sa veste sur l'accoudoir. Elle fixa un long moment son regard sur Cassandre, plongée dans une sorte de réflexion. Puis les paroles de James l'attirèrent sur la scène d'installation de Viconia, et Assya pencha légèrement la tête sur le côté. Elle revint sur Cassandre, toujours imperturbable.

"Quelle belle chance que les enfants blessés aient des amis pour les soutenir. Cette scène est très belle. Professeur. C'est un vrai attendrissement pour moi."

Elle adressa un faible sourire aux jeunes gens.

"Cette pauvre jeune fille n'est pas seulement blessée à la cheville n'est-ce pas ? C'est une débile mentale ? Vous ne devez pas me ménager... professeur. Moi je ne vous ménagerai pas."

Elle répondit non de la tête à la proposition du maori. Elle soupira ensuite et ferma un instant les yeux, signe de la révélation de terribles nouvelles :

"Voilà ce qui est si urgent depuis notre dernière correspondance, les mutants du programme russe Voyage-Enfance, que mes amis les KozaX ont déjà aidé, sont maintenant retenus prisonniers, rassemblés, dans une école militaire prévue pour former les mutants. Il est de connaissance publique, en Russie, que les mutants sont pris pour le service dans l'armée. Hé bien maintenant qu'ils ont tous ces enfants mutants enlevés, ils ont créé une école spéciale pour les mutants seuls. J'ai peur du nombre de mutants innocents que l'on peut trouver là-bas."

Elle fit glisser ses doigts sur le rebord de sa mallette.

"Le lieu est mis au cœur de la Russie, ou ils croient que personne ne pensera à venir. Pour cela les mesures de sécurité ne sont pas nombreuses. Mais il faut faire sortir ces enfants. Professeur Volkov, croyez-vous que vos mutants courageux seront dans la volonté de m'aider ? Professeur ?"

Elle cligna des yeux, fixant tour à tour avec insistance sur les élèves et Cassandre.

"Vous savez, certaines personnes qualifiées de "débile mentale" entendent et comprennent ce que l'ont dit à côté d'eux, et sont même conscientes de leur différence." rétorqua James avant de pouvoir se retenir. C'est au cours de sa formation de secouriste qu'il avait appris qu'une personne qui paraissait inconsciente pouvait en fait être en train d'écouter, et qu'il importait donc de lui parler normalement. Mieux valait parler à une personne évanouie que de laisser une personne incapable de s'exprimer dans l'ignorance et dans l'angoisse. Dans le même ordre d'idée, il avait appris que l'absence de réaction n'était pas toujours du à l'absence de perception, mais était parfois le fruit de l'impossibilité de répondre, tout simplement.

Quant à sa réponse...ce n'était pas une excuse, mais l'asiatique lui semblait de plus en plus antipathique : son attitude lui rappellait certains invités de ses parents aux soirées mondaines : leurs paroles étaient mielleuses mais leur visage ne cadrait pas avec. Et puis ces hésitations avant d'utiliser le terme "Professeur" pour s'adresser à Madame Deneos, comme si elle remettait en question ce statut, au sein même de l'Institut, qui formait tout de même des jeunes mutants à utiliser leurs pouvoirs! Mais les informations dévoilées par Assya lui rappelaient également qu'il n'était là que depuis un peu plus d'une semaine et que ce n'était pas à lui de prendre l'initiative, quand bien même ladite Assya essayait visiblement de recruter ses camarades. Et la façon dont elle le faisait...soit James se trompait lourdement (et étant donné son manque d'information, ce ne serait pas surprenant) soit elle essayait d'influencer les élèves pour qu'ils l'aident, avec ou sans l'accord des professeurs. Décidement, James la trouvait...condescendante, mais Madame Deneos avait les choses bien en main, comme le passage en coup de vent du Directeur Zachary semblait le démontrer.

Aussi James préféra t'il se concentrer sur ses camarades :
"Désolé, Daniel, je ne voulais pas te donner cette impression, c'est juste que je suis habitué à vouvoyer, pour moi, c'est une marque fondamentale de respect." Puis, adressant un sourire au maori, il ajouta "Mais si tu me le permets, je te tutoyerai dorénavant. Et pour te répondre : non merci, je n'ai pas soif."

Et puis...les paroles de Jeremiah firent leur chemin dans sa tête et il eut un petit choc en apprenant que ce dernier avait également un pouvoir lié à la vue. Il y avait peut-être quelque chose à tenter, aussi ajouta t'il en s'adressant à Jeremiah et Vicona :
"Je ne sais pas si cela peut vous être utile, mais ma vision est également spéciale, elle est thermographique et téléscopique. Si jamais cela échoue avec la vue de Jeremiah, je suis prêt à tenter avec la mienne." conclut il en interrogeant le jeune américain du regard.

Avec une facilité inattendue en grande partie due à James, Viconia suivit la petite troupe à l'aveuglette en boitillant. Elle ne put s'empêcher de noter qu'il avait tout du majordome anglais rendant son service de manière impeccable et prenant son rôle très au sérieux. Peut-être pourrait-elle lui demander de rester avec elle pour qu'il soit le prolongement de ses mains. Si elle voulait un jour recréer, se mettant à l'art aveugle, il pourrait être le passe-crayon.

Avec un sourire énigmatique, elle prit donc place dans le canapé, bien raide de manière à montrer qu'elle n'avait aucune envie de s'allonger ou de faire handicapée.
Elle mis sa main à plat dans l'air et fit un mouvement négatif avec pour signifier à Daniel, son camarade d'infirmerie, qu'elle ne désirait rien de ce qui lui était proposé.
Elle pressa deux fois la main de James pour le remercier, puis se concentra sur ce que Jeremiah lui susurrait, les yeux concentrés fixés dans le vide.

Comprenant ce qu'il lui proposait, son cœur fit un bond et ses sourcils se firent ascensionnels.
Prise au piège dans la toile de l'obscurité elle n'avait pas imaginé le retour de la lumière, et encore moins les différents moyens mutants qui pourraient éventuellement s'offrir à elle dans ce centre de réadaptation qu'était l'Institut.
Elle fut effrayée d'imaginer qu'elle pourrait, ne serait-ce qu'une seconde, revoir. Entrapercevoir un rayon de soleil à nouveau. La poussière en suspension dans un rayon de lumière. La poussière sur les cadres de l'entrée. La coupe improbable de Yanis au plus fort d'une sculpture. Le visage plein de non sens et de bonne volonté, plus qu'irritante, de Georgia. Les grands yeux étonnés de Claire...

Elle dût se retenir de pleurer, serra le bras de Jeremiah avec insistance, et tenta un sourire.
Cela ressembla plus à la grimace de quelqu'un qui venait de se ruiner le gros orteil sur un pied de son lit, mais enfin, le sentiment y était... Jusqu'à ce que la Voix la traite de débile mentale.

La jeune fille ne pouvait pas voir, mais ses yeux flous fusillèrent l'espace d'où venait la voix avec acrimonie. Elle voulait se faire trépaner à coup de pinceau 0.2, la russe ? Cela leur ferait retrouver une utilité entre ses doigts.
Peut-être impotente et limitée dans ses moyens d'interaction avec l'extérieur, mais on ne pouvait pas revenir sur les flux d'argumentation et contre argumentation qui traversaient à longueur de journée l'espace aveugle entre ses deux oreilles.
Aussi, lorsque Mr. James, la défendit spontanément, ne put-elle s'empêcher de remarquer qu'il serait bon d'augmenter sa paye.
Avec une pression reconnaissante du bout des doigts, elle remercia son initiative. Elle le garda cependant en main pour lui signifier par des mouvements de bas en haut qu'il fallait qu'il se calme. Elle porta sa main à son oreille et fit de sa main un flux entrant.
Il fallait écouter ce qu'elle avait à dire, et ne pas se trahir.

Viconia avait fait partie de l'escouade au camp russe... Encore un souvenir de guerre particulièrement glorieux... Elle voulait savoir ce qu'allait répondre la suspicieuse Cassandre à cette nouvelle proposition de casse-pipe. Les enfants innocents à libérer, elle avait donné. Cela lui avait valu quelques frayeurs et un baiser israélien baveux.

Quoiqu'il en soit, maintenant que Jeremiah avait avancé l'idée, elle était prête à tout tester si cela pouvait lui accorder un instant de permission hors de sa prison.

"Je n'en ai aucun doute." éluda Cassandre lorsqu'Assya mentionna son inflexibilité. Elle écouta patiemment l'exposé de la jeune russe, essayant de se remémorer ce qu'elle savait de ce qui avait occupé les KozaX quelques mois plus tôt.

"Bien sûr, vous pouvez compter sur nous." affirma de but-en-blanc la Grecque sans même consulter les élèves présents ou les KozaX. Le jeu de dupes avait assez duré. Il allait falloir songer à écourter cette entrevue.

"Mais dites-moi, si ce site est si peu protégé, pourquoi vos amis et vous n'êtes pas intervenus en premier lieu comme la dernière fois ?" s'enquit tout de même Cassandre avec une curiosité délibérée. Elle se demandait ce que l'envoyée pourrait bien répondre à cette question.

"Laissez-nous les informations dont vous disposez et nous étudierons la question. Je resterai en contact e-mail avec vous, comme d'habitude." conclut ensuite la psychologue en se levant, piochant quelques éléments ici ou là pour étayer sa supercherie.

Cuisine

Après avoir parcouru quelques pièces sur la pointe des pieds, Georgia avait finalement atterri dans le salon. La blonde avait toujours sa peluche dans les mains et n'entendait pas la lâcher aussi facilement.

Finalement, ce fut dans le salon que l'objet de sa quête était présente. La rousse bien entendu. Les rousses avaient un attrait particulier pour Georgia, elle ne savait pas trop pourquoi mais... Elle aimait bien les rousses.

Sans compter que si Viconia n'avait pas essayé de protéger la blonde, elle ne serait certainement pas dans cet état.

Ce qui était une raison de plus pour rester discrète.

La blonde fit le signe d'Harpocrate, son index contre ses lèvres, intimant à tout le monde de ne pas saluer son arrivée. Ce qui témoignait à la fois de son souci de discrétion mais également d'une certaine forme de narcissisme poussée à l'extrême.

Il y avait une fille qu'elle ne connaissait pas. Georgia plissa des yeux. Ne sourit pas. Ne joua pas avec ses cheveux. Ni avec ses doigts. Ni avec rien en fait...

Le mieux à faire serait comme quand elle arrivait à la bourre à un cours : ne rien dire et attendre d'en entendre suffisamment pour reprendre le fil des choses...

Elle s'approcha à pas de louve du canapé, posa sa main sur l'épaule de Jeremiah. Et d'un signe désigna Viconia. Georgia donna au geek l'infâme Garfuroncle qu'elle avait gardé précieusement dans sa main.


Et elle tenta de faire comprendre en mime et en roulant des yeux à Jeremiah qu'elle souhaitait qu'il remette la peluche à Viconia.

Ce qui était quelque peu injuste pour Daniel qui était aussi blessé. Mais après tout, elle n'avait jamais écrit de poème pour le maori.

[ cuisine]

Alex parti à la recherche de Georgia, depuis qu’il lui avait donner une idée il préférai s’assuré qu’elle ne fasse pas de bêtise même si en sois ce n’était pas vraiment son rôle de s’occupé de ça, c’était surtout pour ne rien avoir à ce reproché.
Le première endroit ou il chercha fut le bon, le salon, la jeune femme tentait visiblement de faire passer à Jeremiah un message, Alex fit donc passer celui-ci plus facilement.
Toute en restant sur le pas de la porte donc à bonne distance, ayant placer ça main comme si il était en train d’enlevé un truc qu’il aurai eu en coin de lèvres, il chuchota pour rester inaudible des autres personnes présente, limite on ce serai demandé ce qu’il faisait à marmonné tout seul à voix basse, mais il fixait intensément Jeremiah.

« Je crois que Georgia souhaiterai que tu donne à Viconia l’immonde peluche qu’elle à dans ses mains sans que tu fasse cas de ça présence dans la pièce. »

Voila le chuchotement qui arriva dans la tête de Jeremiah, la transmission de parole, un pouvoir pratique parfois, même si on était encore très loin de la transmission de penser , ce qui aurai été encore plus discret malheureusement pour Alex il n’avait pas cette capacité.
Par contre son attention ce tourna vers les personnes dans la pièce, il salua de la tête James, puis chacune des autres personnes présente, apparemment il y’allait avoir de l’action.

Même si il aurai aimé savoir ce qui ce passait, il préféra rester silencieux et observé le déroulement des choses.

Assya regarda James d'un air neutre, ne cillant pas devant sa remarque critique.

"J'espère beaucoup que Viconia entend et comprend tout ce que nous disons, bien sûr."

Dit-elle finalement après un regard pour la dite "débile mentale". Elle écouta et observa la suite des opérations autour de Viconia, et hocha la tête aux paroles suivantes de James, qu'il adressait pourtant à ses camarades.

"Ce pouvoir de vision spéciale nous sera très utile. Merci."

Elle revint sur Cassandre qui la rassurait sur le fait qu'elle pouvait compter sur les mutants de l'Institut. Assya afficha un sourire. Puis Cassandre lui posa une question et son sourire s'effaça. Elle resta quelques secondes immobile, les mains sur sa mallette, comme figée. Une lueur rouge pointa du fond de ses yeux, clignotta faiblement, avant de disparaître.

"Professeur, vous me dites, Mais dites-moi, si ce site est si peu protégé, pourquoi vos amis et vous n'êtes pas intervenus en premier lieu comme la dernière fois ?"

Dit-elle de son fort accent russe.

"Mes amis ont beaucoup souffert, ou bien prisonniers. Notre force n'est pas à la hauteur. Les autorités russes nous connaissent déjà beaucoup. L'union fait la force. Certains de mes amis ont peur maintenant. L'aide des Kozax nous a beaucoup impressionné. La coopération avec l'Institut amène le plus sûr succès. Je vais appeler mes amis et leur demander encore une fois. Il faut savoir que les enfants mutants sont peut-être drogués et dangereux. J'ai moi-même vu comment on les traite. Je suis une ancienne prisonnière d'un camp indien. Les lits étaient inconfortables."

Elle ouvrit sa mallette après un instant de silence.

"Oui voici des photos satellites de l'école, et quelques informations idéales."

Elle remit une pochette à la non voyante, puis se leva. Elle remit sa veste de cuir sur son bras. Elle adressa un sourire posé à Cassandre.

"Oui j'attends votre contact par e-mail. Pressez-vous de choisir s'il vous plaît, car mes amis sont en grand danger. Je suis heureuse de compter sur vous tous. Grand merci par avance."

La jeune femme mit la main sur son cœur pour accompagner ses paroles, et adressa un salut respectueux à Cassandre. Elle sourit à Georgia et Alexander qui arrivaient, et se dirigea ensuite vers la porte du salon.

Cerebra reporta bientôt qu'Assya avait passé les grilles de l'Institut et s'en repartait.

hors de l'Institut

La succession de justifications d'Assya à sa question laissa la psychologue perplexe. Lorsque l'étrange conversation toucha à sa fin, Cassandre saisit la pochette que lui tendait son interlocutrice, puis la salua avant qu'elle ne quitte la pièce.

La Grecque resta, silencieuse jusqu'à ce que Cérébra, enfin, les informe du départ d'Assya. La non-voyante s'autorisa alors enfin un petit soupir. Elle tourna la tête vers Alexander et lui sourit.

"Bien sûr que non." répondit-elle non sans un certain amusement. Elle ajouta légèrement la pochette, avant de la laisser tomber sur la table basse du salon.

"C'est un leurre grossier." ajouta-t-elle pour expliquer ce qu'elle entendait par là. "Désolée pour cette petite comédie, mais j'ai bien peur que notre amie Assya ne soit sur pilote automatique. Autant ne pas lui faciliter la tâche." poursuivit-elle à l'attention des élèves, avec une légèreté assez déconcertante si l'on considérait qu'ils venaient de recevoir la visite d'une espionne potentielle.

"Notre mystérieux adversaire a avancé un pion, une mutante à laquelle les KozaX ont déjà eu affaire. Et, elle n'a même pas su établir que je n'étais pas Va... M. Volkov. Quelqu'un se sent suffisamment menacé pour tenter de nous détourner de notre enquête, avec une mission prétendument facile. Et connaissant les Russes, elle ne le sera pas : la dernière fois que les NeXus ont approché de la Russie, ils ont été accueillis par un missile sol-air." confirma la non-voyante à Alexander lorsqu'il mentionna les risques d'une telle mission. Le souvenir du quasi-crash du Black Bird en Russie était encore frais pour ses élèves et elle.

"Cela dit, un mensonge est toujours plus crédible entre deux vérités. Les enfants du programme Voyage-Enfance ont bien été interceptés, alors même que les KozaX et les NeXus pensaient les avoir libérés d'un camp de travail en Inde..." expliqua-t-elle pensivement.

"Je pense qu'ils sont bien où Assya le prétend. Ce qui nous pose effectivement un cas de conscience. Et un problème certain d'effectifs." dit-elle, rabattant une mèche derrière son oreille comme une enfant sage. Elle espérait déjà que les trois équipes suffiraient à déjouer ce qui se tramait là où Sahari se rendait... Une division était trop risquée, Viconia était là pour le lui rappeler. L'union était leur meilleur atout.

"Il est peut-être temps de faire fonctionner notre téléphone mutant pour gérer le sauvetage en Inde et donner le change auprès de celui qui comptait nous y envoyer... au moins jusqu'à lui rendre visite." conclut la psychologue, pensant à voix haute plus qu'elle ne s'adressait aux élèves, tout en se dirigeant vers la porte.

"J'ai quelques arrangements à faire, je vous tiens au courant quand j'en sais plus."

Sur ces mots, la Grecque prit la direction de son bureau.

Bureau de Cassandre

C’est en promenant un regard agacé sur les lieux de l’étrange échange, que Jason se rendit compte à quel point l’ensemble paraissait incongru. D’une part, tout rappelait à Vic son infirmité du moment, et tout le monde se la jouait « gentil », lui y compris, alors qu’elle avait sans doute besoin d’un comportement le plus normalisé possible. Mais ce qui fit sourire l’irlandais fut la proposition de miah. Quelle formidable idée !!! Il était très fier de son colocataire. En revanche, l’étrangère l’intriguait au plus au point et son comportement presque robotique ne lui disait rien qui vaille et avais un arrière goût de déjà vu.. Cassandre tressait les fils du destin à coup de sous entendus et de sens cachés derrière les mots, mais très vite l’entrevue pris fin. Il était question d’enfants endoctrinés, d’enfants mutants… Ce que miss Deneos confirma après le départ de la femme lui fit froid dans le dos. Le nouveau venu, plutôt mignon d’ailleurs, semblait assez vindicatif. Alex.. quelquechose. Jason était un peu perturbé ces derniers temps pour retenir tous les prénoms et noms…

Mais alors que Jason s’apprêtait, sourcils froncés, à demander plus de détail, cassandre prit congé d’eux à son tour pour aller planifier leur intervention. Il se mordit le pouce, mal à l’aise. « ça sent pas bon tout ça… c’est comme si tout s’accélérait… on a l’impression d’écoper un navire qui prend l’eau… pas bon du tout… » Il regarda alors ses camarades, cherchant un peu d’aide, de compréhension… Une mission en Russie ? des enfants kidnappés ? Des mutants contrôlés…. Décidément, son pays des merveilles devenaient une anti chambre de l’enfer au fur et à mesure que son innocence se délitait.

Viconia eut l'impression d'un blanc.
Elle sentait la présence de tous ses aides-chevets butinant autour d'elle et du poids de leurs regards lourds de pitié qu'elle voulait leur faire ravaler.
Mais Jeremiah, qui venait de lui faire une proposition plus qu'intéressante, et pour une fois constructive, au milieu de toute cette loose, était momentanément sur « pause ».

Inconsciente du fait que Georgia était dans les parages elle décida donc, au lieu de faire une prise de kung-fu et de mordre la première épaule avoisinante, de se polariser sur les tractations plus qu'étranges entre Cassandre Volkov et Assya la méthodique.
Elle ne savait penser précisément pourquoi, mais quelque chose chez Assya lui rappelait Yanis. Une logique précise, une tendance à répéter les choses pour essayer de les comprendre et les réinterpréter, bien peu d'émotions extérieures...
Quelque chose d'informatique donc, mais pas dans le sens Yanisien.
Yanis avait tendance à être curieux, poser des questions légitimes et vous forcer, du coup, à réfléchir sur des sujets que vous considériez comme acquis. Assya avait tendance à donner des ordres et attendre de vous une entière coopération. Une chose était certaine, elle ne sortirait pas avec Assya dans une expo huppée.

Quoiqu'il en soit, Cassandre prit la peine d'éclaircir le détail qui chiffonnait la finnoise dès le départ de celle qui l'avait tantôt traitée d'abrutie puis tantôt considérée comme un outil potentiel.
Contrôlée, dans les murs de l'Institut.
La jeune fille eut un frisson. Elle était déjà totalement impotente et terriblement vulnérable. Pour elle, chaque jour dans le noir donnait l'impression de traverser un tunnel où n'importe qui pouvait l'agresser en lui sautant dessus. Histoire de repasser une couche de peinture à l'huile : elle ne pouvait même pas hurler à la mort pour rameuter de l'aide.
Si ce qu'elle avait finit par considérer comme son refuge en l'espèce de l'Institut n'assurait même plus son rôle, elle allait devoir se traîner son burin partout.

Quoiqu'il en soit, elle avait enregistré le dilemme de Cassandre, les propositions faites, les dangers qui pointaient. Même les rebelles tombaient les uns après les autres dans les filets des violeurs d'esprit. L'étau se resserrait et les décisions qu'ils allaient prendre allaient déterminer les effectifs qu'ils seraient à l'avenir. On ne revenait pas toujours, et rarement indemne de mission.

Elle eut un hoquet de dégout, mais à quoi pensait-elle ? Elle était déjà off. Elle figurait au révoltant tableau des « perdus au combat ». Elle...

Sursauta.
Elle avait l'impression qu'on venait de manière inopinée lui chuchoter dans l'oreille, et elle n'avait pas sentit la personne l'approcher d'abord.
Mouvement de défense interrompu quand elle entendit la voix éraillée à l'autre bout de son oreille gauche.

Elle se mordit la lèvre.
Elle le croyait mort.
En un sens, elle comprenait que l'infirmité puisse intimider, et que l'incapacité à produire ne serait-ce qu'une once d'art la rendait obsolète.
Mais s'il y avait un silence qui ne lui avait pas fait de bien, c'était bien celui-ci.
Il l'avait confortée dans son idée d'inutilité absolue et d'avenir artistique brisé.

C'était comme si un grand soulagement venait de ses orteils pour remonter à ses racines de cheveux.
Elle ne savait pourquoi il s'était décidé, n'avait aucune idée de ce qu'il pensait, mais elle savoura ce message pour ce qu'il valait.
Un « je ne t'oublie pas » touchait souvent plus que quinze « tu veux du soda ».

Hésitant, elle passa son doigt sur l'extrémité du transmetteur et tapota plusieurs fois. C'était brouillon, ce n'était même pas du Morse. Mais c'était une réponse.

Maintenant que Madame Deneos s'en était allé, James pensait que l'occasion était bonne pour interroger ses aînés sur l'implication de l'Institut dans les affaires mutantes du monde. Bien qu'il ai été franchement plus heureux à l'Institut que dans son quartier anglais et intolérant, il regrettait un peu l'époque où il n'avait pas continuellement l'impression que de sombres complots étaient à l'œuvre. Mais c'était peut-être aussi cela, le passage à l'age adulte...Enfin, foin de spéculations certes hautement intéressantes mais assez improductives. Il se tourna vers les autres jeunes mutants et leur demanda avec une certaine ingéniosité :
"Pardonnez ma curiosité, mais est ce que vous avez tous été impliqué dans ces "missions" pour le compte de l'Institut? Je veux dire, c'est courageux de votre part de partir aider les autres mutants, malgré les dangers!" compléta t-il avec un signe de la tête en direction de Viconia, et en lui serrant légèrement la main peu après, se rappelant de justesse son handicap. "Et si je comprends bien, cette Assya était...manipulée. Comme par télépathie! Effrayant, quand on y pense. Mais Cerebra est capable de déceler ce genre de manipulation, si j'ai bien compris. Enfin, tout ça pour dire que je vous admire, vraiment!" Il n'était pas très doué pour ce genre de choses...Autant finir rapidement pour éviter de virer à la pivoine :
"C'est un honneur que d'être accueilli ici."

Il fit une petite pause, puis changea de sujet, revenant à son intention initiale :
"Mais qu'est ce que ce projet Voyages-Enfance dont parlait Madame Deneos? Un piège tendu par des anti-mutants? Cela se passe en Russie? Leur politique mutante est compliquée, non? Vous y êtes déjà allé?" S'il voulait lui-même prendre position dans la lutte pour la mutanité, James devait obtenir plus d'informations, beaucoup plus d'informations! Et ses camarades avaient l'air directement impliqués à un niveau international. Qui de mieux placés qu'eux pour en parler?

Le personnel enseignant bien sur! lui soufflait une petite voix dans sa tête, mais il répugnait à les déranger, ils devaient avoir mieux à faire que de faire un compte rendu détailler de leur action politique à tous les nouveaux-venus. Et puis c'était une bonne occasion de voir ce que pensaient réellement les élèves de l'Institut, les personnes qu'il allait côtoyer tous les jours dorénavant.

La bouche légèrement entrouverte comme s'il avait voulu donner une pierre de plus à l'édifice de ceux qui le traitaient de poisson, Jeremiah suivait la conversation toutes ouïes dehors. L'expert en informatique était formel : il y avait au moins une personne ici qui buguait, autre que lui bien sûr. Georgia, suivie de Alexander, rentra dans la pièce en leur faisant signe de se taire, ce qui ne lui posa pas de problèmes puisqu'il ne se rendit compte de sa présence que quand elle vint poser sa main sur son épaule, le faisant sursauter.

Ses mains reçurent l'offrande de la blondinette et il contempla... l'objet avec un regard sceptique. Cette nana était définitivement barge. Et ce n'est pas parce qu'il avait le même genre de trucs carrément suspects quelque part sous le lit d'une chambre poussiéreuse de Chicago qu'il était obligé de le dire. Toujours en silence, la jeune fille s'efforçait de lui dire quelque chose et il haussa un sourcil en la contemplant. Oui. Non. Peut-être. Pour Viconia, c'est ça ? Heureusement, Alex à la rescousse lui confirma ce qu'attendait la NeXus alors que pendant ce temps, Assya quittait la pièce, ce qui détourna un instant l'attention du jeune homme. Il avait beaucoup de questions à poser, quand bien même leur Pythie locale l'impressionna un peu.

A son grand plaisir, Sybille, égale à elle-même, ne l'attendit pas pour les éclairer, et la situation devint beaucoup plus limpide avec ses éléments en plus. Pendant que les autres en discutaient, il fit un léger signe de tête à Georgia puis se tourna vers la rouquine silencieuse qui avait semble-t-il trouver un autre moyen de communication. Attendant qu'elle ait fini son message, Jeremiah brisa ensuite son silence :

"Vic' ? On m'a donné un truc pour toi." Lui tendant l'objet, il se mordilla la lèvre puis se concentra, essayant de lui faire parvenir l'image de Garfuroncle. Il fallait qu'il fasse attention, dans la mesure où ça marcherait, il ne devait pas, vu les pitreries de l'offreuse de peluche et les explications de son traducteur, regarder la blondinette et ainsi révéler sa présence à la jeune femme. Jeremiah sentit qu'il parvenait à diffuser ce qu'il voyait, mais les récepteurs de Viconia étaient comme obturés. En conséquence, la rouquine ne remarqua aucune différence.

Georgia fusilla du regard Alexander : il venait de commettre deux erreur ! En premier, lieu elle voulait être discrète et il était acquis que Viconia n'était nullement sourde... Même si la rousse ne semblait pas avoir capté ce bout de conversation, ce n'était pas une raison pour prendre de tels risques... Et puis... En second lieu, Garfuroncle n'était pas une horrible peluche. Non. C'était son horrible peluche à elle ! Le compagnon de toute son enfance...

Heureusement, leur visiteuse surprise venait de fournir à Georgia une diversion évidente : ainsi c'était la fameuse Assya ? Elle en avait entendu parler par les KozaX. Et elle avait participé avec Viconia à la libération du camp de prisonniers mutants. Une grande mission ça aussi !

La blonde plissa des yeux et enregistra tout ce que put dire Cassandre avant de quitter la pièce. Tout cela devenait très coton à gérer et elle se disait qu'elle pouvait de moins en moins prétendre à la moindre charge de leadership : non, Georgia ne serait pas la tête. Ni même les jambes. Juste une trousse de secours sur pattes. Et c'était déjà pas si mal...

Elle loucha sur Jeremiah quand ce dernier remit son ami de toujours à Viconia et tapota l'épaule du geek. Georgia l'aimait bien même s'il avait déjà refusé de l'embrasser... Comme quoi, peut-être bien qu'elle murissait !

Les questions de James, en revanche, supposaient une réponse. Et comme, à son souvenir, seules deux personnes dans cette pièce avaient participé à cette mission... C'était à Georgia de répondre, compte tenu du fait que la rousse était out niveau blabla.

Elle grogna. Tenta de faire des vocalises de manières à travestir sa voix. Pour la faire plus rocailleuse, plus épaisse, plus grave, plus... mâle.

"Ouais, mon pote, on y est déjà allé, j'veux dire, en Russie. Avec les Kozax ! Au fait, moi c'est Jay !"

La diversion était ridicule. D'ailleurs pourquoi Jay ? Elle ne le savait pas trop... C''était le premier membre des KozaX auquel elle avait pensé. Mais bon, après tout, Viconia était aveugle et muette... Peut-être que ces oreilles avaient un poil morflé aussi et qu'elle ne reconnaitrait pas la voix de la blonde ? Et pour les autres... Ils savaient bien que Georgia avait un léger pet au casque, ils n'auraient qu'à considérer cette dernière intervention comme une lubie de plus.

"Moi je me souviens du camp d'entraînement en Inde. Ouais ! C'était un super camp ! Qui était dirigé par une secte qu'on a dérouillé comme des chefs ! Ouais, foi de Jay ! Sauf que les enfants qu'on a libéré... Ben on sait pas où ils sont passés, voilà... Et pis, Voyage-Bidule, c'était un programme top secret des russes pour kidnapper sous prétexte de stages à l'étranger des gamins mutants et les bazarder dans un camp en Inde... Ouais. Où ils étaient drogués et conditionnés pour faire ce que voulaient les bonshommes de la secte..."

C'était un poil confus mais la blonde n'avait jamais été la logique même...

"Sinon, James, ouais un certain nombre d'entre nous est impliqué dans des missions. Ouais ! Foi de Jay ! Et c'est super dangereux des fois... Comme la fois où Yamina s'est faite cribler de balles, où la fois où je me suis mangée une balle dans l'épaule même que j'ai réussi à me guérir mais..."

La blonde s'embrouillait. Elle décida d'en faire un peu moins et de continuer de sa drôle de voix déguisée :

"Les équipes se serrent les coudes. Bref, l'Institut c'est une vraie communauté. T'inquiètes, ça se passera bien..."

Georgia lui sourit doucement. Elle aussi, elle avait toujours la trouille. Mais ça ne l'empêchait pas d'avancer. Non. Pas avec les amis qu'elle avait à l'Institut.

La réponse de James, bien que prévisible, surprit Dany. Et avec un regard amusé il tapota sur l'épaule du britannique. Et ajouta, avec un clin d'oeil.

Fait comme tu le sent.

Puis il s'affala dans un fauteuil en cuir, bien que moins moelleux que son ancienne place, en voyant que personne n'était intéressé par une boisson. Puis en saisissant un paquet de pop corn encore chaud il observa le jeu de Cassendre avec Assya. Son film avait perdu soudain tout intérêt. Mais la discussion tourna court, Bie que laissant le temps à Georgia et Alexander de débarquer en dissimulant leur présence aux oreilles de Vic. Discrétion de coute durée, quand Alex se demanda si Cassendre avait l'intention de les envoyer en mission. Avec un tact tout particulier. Si bien que Daniel ne pût s'empêcher de lui répondre

Hey! Ca va! Je suis pas infirme, j'ai quasiment plus rien. Je peut parfaitement tenir mon poste!

Cassendre confirma qu'elle avait joué un tour à la fille qu'elle pensait sous le contrôle du manipulateur que tenait Miss Fouba. Et qu'elle n'avait aucune intention d'envoyer qui que ce soit en Russie. Puis elle s'éclipsa laissant les élèves à leur occupation. Qui consistait selon les personne comme Jason ou James à commenter la situation. En enffournant une onne bouchée de pop corn il acquiesça au remarque de l'Irlandais en agitant un index approbateur. Puis il ava pour répondre à James. Mais Georgia s'en chargea dans imitation de Jay qui bien qu'assez réhussit ne tenait pas vraiment, question de tessiture. Et surtout avec l'image d'une New-yorkaise blonde en guise d'anglais lévitant. En même temps Miah offrait une peluche imonde de la part de Georgia, bizarre autant qu'étrange. Même pour l'institut. Enfin... Bien qu'il ne compri pas bien ce qui se passait dans le salon, il se décida à observait la scène en grignotant son pop corn. Il était prêt, quelque instant plus tôt, à maudire le manque d'intimité de l'institut. Mais ce qui se jouait la valait bien toute les Alya Sabas médecin du PCM (NdlR: Parc Cinématographique Mondial ). Il ne manquait q'une chose, la bande sonore. Sur cette constattation l'îlien prit une télécommende ét aluma la chaine Hi-Fi, sur mode radio, qui diffusait (pour la 8ème fois au moins le dernier titre de Tasia. Puis il guetta les réactions des protagoniste à grand renfort de friandise.

[HRP] Désolé du retard. [/HRP]

Alex leva les mains d’une façon qui accordé à son visage signifiais (bah quoi?) quand Georgia lui envoya un regard mortel.
Il voyait pas ce qu’il avait à ce reproché, il ce trouvait à bonne distance de Viconia et avait utilisé son pouvoir pour faire passer l’info, il avait pas pigé que Georgia elle avait entendu.

Il tourna la tête vers Daniel qui apparemment avait plutôt mal pris ce qu’il avait dit, Alex croisa les bras, avant de lui répondre gentiment avec un sourire discret en coin.

« Désolé Daniel! Je ne voulais pas être vexant! »

Il tourna la tête vers James, puis Georgia… enfin Georjay qui expliquait ce qui c’était passer durant leurs missions, ses yeux ce firent tout rond quand il entendit parler de la secte, très vite les infos ce mélangèrent a celle du Front Mutant d'Action Révolutionnaire qu’il avait… affronté durant l’attaque de la NYCU, si il y’avait un rapport inutile de dire qu’Alex allait vouloir mettre son grain de sel.

« Dit moi…Jay… cette secte… elle aurai pas des rapports avec des attaques terroristes qui aurai toucher entre autres l’université de New York ? »

Il avait l’air bien sérieux d’un coup, mais alors qu’il y réfléchis a nouveau il fini par ce dire qu’il n’allait peu être pas avoir beaucoup plus d’info, après tout ceux qui c’était occupé de cette affaire c’était des Lex et non pas les Kozax…

*Si c’est le cas s’en le vouloir je me rapproche de ce qui c’est passer…*