La fugue

Son nouvel employeur parut surpris des révélations de Matas.

"Eh bien, moi qui te prenait pour un apprentis paysagiste sans histoires..."

Il réfléchit quelques instants.

"Tu sais que légalement, je ne suis pas censé te garder parmi nous étant donné que tu es en fugue..." expliqua l'homme.

"M'enfin je ne vais pas laisser un jeune à la rue, un jeune blessé dans ma propriété qui plus est. Je dirige une multinationale en produits pharmaceutiques... Tu comprendras donc que pour moi, ton bien-être passe avant tout."

L'homme d'affaire ne semblait pas méfiant, il ne remarqua même pas les allusions de Matas à l'égard de l'institut. Au lieu de ça, il consulta sa montre.

"Bien, le temps c'est de l'argent mon garçon. Nous allons nous rendre au siège de Bishop Industry, mon QG en quelques sortes. C'est de là que je gère mon entreprise. Je t'en dirai plus une fois sur place, et puis nous nous mettrons au travail." dit-il en se levant de son siège.

"Suis-moi." dit-il. Sur ces mots, il mena le jeune mutant à travers le manoir luxueux, jusque dans le garage, où Hector les attendait, prêt à prendre le volant de la berline noire, intérieur cuir noir intégral.

"Installe-toi confortablement. Si tu as des questions à me poser, n'hésite pas, nous aurons moins de temps une fois au bureau." dit Bishop en bouclant sa ceinture.

Matas regarda dans à l'intérieur de la merveilleuse voiture où il était assis. Ses sièges en cuire noir lui donnait encore plus de luxe. Le chauffeur (Hector) était assis au volant. Matas attendit à peine les propos de Mr. Bishop. Il ne réagit que quelques secondes plus tard.

" Oui j'aurais une question, mais elle est un peu indiscrète.Matas se demanda en une fraction de seconde s'il pouvait la lui demander. "À qui appartenait la chambre où j'ai dormit? Ce n'était sûrement pas une chambre d'invité, car elle avait des objets pour les petites filles. Mais, si vous désirez ne pas me le dire je comprendrais,dit Matas pour se rattraper.

Matas fuya quelque peu le regard de son hôte espérant éviter ses foudres. Après tout celui-ci l'avait accueillit lorsque c'était illégal. En plus, il lui offrait un travail. Matas décida de ne pas lui avouer ses pouvoirs de mutant après la question qu'il venait de lui poser...

La voiture sortit du garage et s'engagea dans l'allée menant à la sortie de la propriété Bishop. En passant, Matas put apercevoir Owen en train de travailler au loin dans le parc.

Monsieur Bishop regarda Matas une seconde, puis détourna le regard vers la vitre. Il ne répondit que quelques secondes plus tard : son visage semblait s'être obscurcit devant l'indiscrétion du jeune homme, mais il y avait plus que ça. Un voile de tristesse avait refroidit ses traits déjà taillés à la serpe.

"C'est la chambre de ma fille." dit-il simplement sans s'étaler sur le sujet. Voyant que Matas n'avait vraisemblablement pas de questions à lui poser sur son travail, il se mura dans un silence qui mit le mutant mal à l'aise.

La voiture s'engagea sur une petite route, qui rejoignit la nationale environ 2km plus loin. Des panneaux indiquaient New York à quelques kilomètres. La berline s'engagea dans une circulation déjà assez dense et la banlieue New Yorkaise se profila rapidement à l'horizon. Matas pouvait voir les gratte-ciels du centre-ville. C'était très impressionnant.

Hector continua la route encore quelques minutes, puis se gara le long du trottoir devant un grand bâtiment du quartier des affaires :
L'aigle qui dorminait la porte d'entrée à battants coulissants donnait l'impression d'être miniscule au visiteur. Bishop détacha sa ceinture et sortit de la voiture.

"Merci, Hector, à ce soir." dit-il en prenant l'attaché-case que lui tendait son domestique.

"Bonne journée, monsieur Bishop." répondit Hector avec professionnalisme. Il fit un petit signe de tête à Matas pour prendre congé, puis la berline s'engagea à nouveau dans la circulation.
Coups de klaxons, brouahah urbain, toute cette agitation entourait maintenant Matas. C'était la grosse pomme.

"Viens, nous ne sommes pas en avance." lança Bishop en s'avançant vers la porte. A partir du moment où il mit le pied dans le bâtiment, une cacophonie de "bonjour, monsieur Bishop" résonna dans le hall. Matas put remarquer que les employés ne semblaient pas se forcer pour saluer ainsi leur patron. Bishop s'arrêta à la réception et s'entretint quelques secondes avec la secrétaire, qui semblait avoir des documents à lui transmettre, laissant à Matas le temps de jeter un oeil.

Matas, voyant que Mr Bishop était occupé, décida de se promener un peu dans le hall. Il marchait depuis quelques secondes lorsqu'ils commença à penser.

*Je suis assez chanceux après tout. Mis à part ma côte fêlé. J'ai fait une fugue, mais je me suis fait accueillir chez un homme riche. J'ai un travail. Je suis mutant, mais après tout ça peut-être utile. En plus je vais probablement aller dans un institut où les gens me ressemblent. En fait ça va mieux qu'avant. Avant j'avais peur des autres et j'avais peur qu'elle est honte de moi. Maintenant, j'ai repris confiance en moi.*

Matas se rendit compte qu'il était à l'autre bout du hall. Il se retourna et il alla rejoindre Mr. Bishop...

Le sol mabré du hall refléchissait la silhouette de Matas alors qu'il attendait son nouveau patron. Le bâtiment présentait de grandes baies vitrées qui laissaient pénétrer la lumière du jour. Les employés affairés étaient tous en costumes ; même les techniciens de surface avaient une classe qu'on ne trouvait pas chez n'importe quelle femme de ménage.
La réception se situait au centre du hall, et de part et d'autre du comptoir se dressaient deux ascenseurs très empruntés. De petites caméras de surveillance balayaient le hall, et laissaient à entendre que le bâtiment était surveillé.
Bishop finit par se retourner, quelques papiers en main, et fit signe à Matas de le suivre. Ils montèrent dans l'un des ascenseurs, lui aussi équipé d'une caméra interne. Bishop sélectionna le quizième étage via reconnaissance vocale. Ils se retrouvèrent rapidement à un étage moins peuplé, dont la moquette bleu roi étouffait les bruits de pas. Quelques cadres et pots de fleurs venaient égayer la sobriété professionnelle des lieux.

Ils pénétrèrent dans le bureau de Bishop, aussi spacieux et bien équipé qu'on pouvait se l'imaginer pour le PDG d'une multinationale.

"Installe-toi, fiston." dit-il, avant de s'asseoir dans son fauteuil en cuir. Il se mit à ouvrir quelques mémos, consulter ses emails... Il ne prêtait déjà plus attention à Matas, qui resta là à attendre. Qu'attendait Bishop du mutant au juste ?

Matas attendit quelques minutes attendant que Mr. Bishop lui confie un travail. Puisque celui-ci ne parlait pas Matas décida de prendre la parole.


"Mr. Bishop, je peux vous demander ce que vous attendez de moi? Je peux faire tout sorte de petites <<jobines>> si vous voulez. Je n'ai cependant aucune formation."

Matas regarda Mr. Bishop droit dans les yeux et il attendit la réponse...

Bishop ouvrit un pli avec un coupe-papier. Le recto du document était estampillé d'un grand "E" en filigrane. Il posa ses yeux sur la lettre, et Matas put discerner un froncement de sourcil, presque imperceptible dans son visage dur.
Quand le mutant prit la parole, son regard d'acier se braqua sur lui. Il ouvrit la bouche pour lui répondre, mais fut interrompu par le bruit de quelqu'un frappant à la porte.
Bishop avait l'air contrarié. Il lâcha un "entrez" assez sec. La porte du bureau s'ouvrit pour révéler une femme blonde en tailleur impeccable, accompagnée d'un homme lui aussi en costume. Le visage de ce dernier rappela vaguement quelque chose à Matas... Où l'avait-il déjà vu ? A la télévision sûrement... Il ressemblait à un politicien, ou un sénateur qu'il aurait vu à la télévision.



"Victor, il faut qu'on parle." déclara la trentenaire sans détours ni même un bonjour, un dossier sous le bras. Elle était belle mais son visage était très tendu.

"Ah, Bill, Katheryn... Je viens d'apprendre la nouvelle. On peut savoir pourquoi je n'ai pas été prévenu immédiatement ?" demanda Victor Bishop en se levant de son siège avec autorité.

L'afro-américain leva la main comme pour imposer le silence.

"Je préfèrerai qu'on en parle en privé, Victor." dit-il simplement, sans même regarder Matas. A cette remarque, Bishop se tourna vers Matas.

"Matas, il y a une machine à café dans le couloir. Va m'en chercher un s'il te plaît." demanda-t-il au jeune mutant. La tension était palpable dans la pièce. Qui étaient ces deux personnes au juste ? Qu'est-ce qui pouvait bien les tracasser tous, après tout Bishop n'était qu'un PDG comme un autre, non ? Ces questions trottèrent dans la tête de Matas. En réalité, le jeune mutant ne savait pas grand chose de son nouvel employeur...

Par chance, il n'y avait personne dans le couloir lorsque Matas, contraint de sortir, referma la porte en bois laqué du bureau de Bishop, d'où filtraient déjà des bruits de voix étouffées.

[hrp] Désolé pour le stirophone je ne sais pas comment ça s'écrit^^[/hrp]

Matas partit donc dans le couloir. Il marcha, défilant devant les bureaux du personnel. Il lâcha quelques bonjours en chemin à ceux qui le lui disaient. Il vit très vite la machine à café.

Rendue à celle-ci, il prit un verre de « stirophone ». Il le plaça sur la petite grille. Il regarda le menu de café. C’est à ce moment qu'il se rendit compte que Mr. Bishop ne lui avait pas dit quelle sorte de café il voulait. Matas décida donc de prendre un café normal. Il prit aussi un sachet de sucre ainsi que deux gobelets de lait 2%.

Matas reprit le court chemin qui menait au bureau du PDG. Rendu, il se rendit compte que les autres n'avaient pas encore quittés. Il attendit donc quelques secondes sur le pied de la porte. Il frappa deux coups secs et il rentra. Il alla poser le verre sur le bureau et il dit:

"Je vais aller attendre dans le corridor. Vous n'aurez qu'à me faire signe lorsque vous aurez terminé."

Matas fit donc ce qu'il dit. Il se retourna, regarda les deux autres, leurs fit un sourire et alla vers la sortit...

"... cette affaire dépasse de loin nos prévisions. Nos recherches sur le facteur X sont réduites à néant..." lui parvint la voix de la jeune femme juste avant que Matas ne frappe à la porte.
Les occupants du bureau se turent. Bishop remercia Matas et le laissa quitter à nouveau la pièce.
Lorsque la porte se referma, les voix reprirent leur conversation, à moitié étouffées par le bois épais de la porte. Le couloir était toujours vide.

"Calme-toi, Kathryn. Il nous reste une carte importante..."

C'est tout ce que Matas parvint à entendre naturellement. Il n'en saurait sûrement pas plus sans écouter à la porte.

[hrp:en effet dsl j'avais pas vu qu'il ne c'était pas déconnecté]

Matas avait entendu clairement "Facteur X".

*Mais quelles est se terme? Il me semble l'avoir entendu quelques part, peut-être à la TV. Je pourrais peut-être écouter à la porte. Mais si je me fait prendre, je vais être dans de sale draps. Au moins, il a personnes autour de moi...*

Intrigué par se terme, il décida donc d'écouter à la porte. Il se pencha, et touchant la serrure de la porte, il essaya de l'élargir suffisamment pour pouvoir écouter...

Matas plaqua sa main sur la serrure. Quelques secondes de concentration plus tard, il sentit l'espace de la serrure se dilater sous sa paume. Il avait réussi !
Ceci fait, il put se baissa pour y coller son oreille : le son était toujours réduit, mais suffisant pour rendre les paroles plus intelligibles qu'à travers le bois de la porte. Il avait néanmoins loupé au moins une ou deux phrases de Bishop.

"... avec la CIA. Pendant que vous vous complaisiez dans votre incompétence, j'ai remis la main sur Porter et sur ce qu'elle nous a dérobé." poursuivit la voix de Victor Bishop.

"... notre incompétence ?" releva le politicien afro-américain, une note irritée dans la voix.

"Excellent, Victor. Avec ça, nous allons pouvoir relancer les recherches." répondit la voix de la femme, sans paraître fâchée des paroles dures de son collaborateur.

A ce moment, le bruit d'une poignée en train de tourner à quelques portes d'ici fit sursauter Matas, quelqu'un allait sortir dans le couloir !

Matas se dépêcha de se lever. Il tourna dos à la porte et il s'accota sur celle-ci. Il plaqua sa main sur la serrure et il se concentra. Il essaya de refermer le trou qu'il avait élargit. Il regarda ensuite dans le couloir pour voir qui sortait de son bureau espérant que cette personne ne l'ai pas vu.

*Il ne faut pas que je me sois fait voir sinon je suis vraiment dans le pétrin. Je pourrais me faire embarquer par la police ou je ne sais quoi...*

Matas afficha alors son plus beau sourire pour paraître poli et enjoué...

Matas redimmensionna le trou de serrure, tandis qu'une jeune femme en tailleur bordeau sortait de l'un des bureaux, un tas de paperasse à la main. Le bruit de ses pas était étouffé par la moquette du couloir. Elle avança et remarqua Matas.

"Vous êtes nouveau ? Je ne vous ai jamais vu... Vous ne seriez pas le nouvel assistant par hasard ? Monsieur Bishop m'avait prévenue. Je suis Ellen Quincey, la secrétaire attitrée de monsieur Bishop. Vous n'avez rien à faire ?" demanda-t-elle avec un sourire amusé. Pour traîner dans les couloirs, le mutant ne devait pas avoir grand chose à faire. La bonne nouvelle c'est qu'elle ne semblait pas avoir remarqué son petit manège.

"Ca m'arrangerait bien si vous pouviez aller me photocopier tout ça." dit-elle en désignant le dossier qu'elle tenait. Vu l'épaisseur, il y en avait pour une demi-heure minimum.
Elle laissa le paquet à Matas et frappa à la porte du bureau de Bishop.

"Entrez !"

Ellen entra dans le bureau et referma la porte derrière elle, laissant le mutant à ses réflexions sur ce qu'il avait pu entendre.

Matas prit alors le paquet de feuilles. Il se dit à ce moment qu'il ne s'avait pas où était la photocopieuse. Il décida alors de descendre et de le demander à la réceptionniste.

*Je pourrais peut-être continuer d'écouter la conversation...mais, je n'aurai pas photocopié les feuilles, à moins que je lui dise que je ne l'ai pas trouvé...*

Il décida tout de même d'allé les photocopier...

Matas redescendit donc à la réception, son paquet de feuilles à la main. Il patienta derrière les personnes arrivées avant lui auprès de la secrétaire du hall. Alors qu'il attendait bien sagement, deux agents de sécurité s'entretenaient devant une porte marquée "poste de garde".
Leurs regards passèrent sur Matas. L'un d'entre eux hocha la tête puis s'approcha du mutant.

"On va devoir vous demander de venir avec nous." dit-il en se plaçant sur le côté droit de Matas, alors que son compagnon venait se placer à sa gauche. Le premier vigile posa sa main sur l'épaule droite de Matas pour lui intimer l'ordre d'avancer vers l'ascenseur. Les deux hommes étaient plutôt imposants, et n'avaient pas l'air de plaisanter.

Matas pensait à ce qu'il venait d'entendre en attendant dans la file.

* Pourquoi parlait t-ils de la CIA? Quel rôle joue t'elle avec cette entreprise pharmaceutique? Qui est cette Porter? Qu'est-ce quelle a dérobé ?*

C'est à ce moment qu'il se fit déranger par deux agents de sécurité. Ils lui demandaient de les suivre. Pour qu'elle raison, il ne le savait pas, mais il n'allait sûrement pas refuser vu leurs carrures.

"Puis-je me permettre de vous demander pourquoi vous-voulez que je viens? Car présentement, j'ai beaucoup de travail."

Matas leur montra le paquet de feuilles. Il en profita pour vérifier s’il y avait des agrafes qui les rattachaient. En cas de besoin ça pourrait être utile...

"Eh bien laissez-nous faire le nôtre." répondit l'un des vigiles d'un ton rogue.

Les deux types escortèrent Matas dans l'ascenseur, pendant que le mutant cherchait de quoi utiliser son pouvoir. Le paquet de feuille n'était pas agraphé, mais tenu par un unique trombone.

Ils remontèrent jusqu'au niveau du bureau de Bishop, se présentèrent sur le pas de la porte, frappèrent puis entrèrent, en poussant Matas à entrer aussi dans le bureau.

"Monsieur Bishop, nous avons surpris ce garçon à écouter à la porte de votre bureau par la caméra de surveillance de l'étage." déclara l'un des gardes.

Les deux visiteurs (la femme et le politicien) étaient toujours avec lui, assis dans les fauteuils devant le bureau. Les yeux de la femme se plissèrent comme si elle scrutait Matas. L'afro-américain quant à lui, arborait une expression dure. Bishop parut surpris, il cligna plusieurs fois des yeux.

"Vous voulez qu'on porte plainte, monsieur ?" s'enquit un des gardes.

"Hum... Ca ne sera pas nécessaire." répliqua Bishop.

"Victor, d'où sort ce gosse, c'est lui qui remplace Jimmy ?" demanda la femme qui s'appelait Kathryn.

"Tu as une explication, Matas ?" demanda calmement Bishop en croisant les bras.

Matas regarda successivement chacune des personnes dans la pièce. Il réfléchissait très vite. Fallait-il dire la vérité ou mentir? Là était la question. Il décida d'opter comme auparavant, c'est à dire de seulement dévoiler une partie de la vérité.

"En fait, en attendant sur le bord de la porte après vous avoir apporter votre café, je vous ai entendu. Je n'ai pas compris grand chose sauf que vous parliez du gène Z je crois. J'ai aussi entendu parler d'un Broder, mais rien de plus. J'ai alors échappé une pièce et je l'ai ramassé. C’est tout ce qui c'est passé."

Matas avait changé quelques termes pour faire passer comme s'il n'avait pas bien entendu la conversation. Comme cela, il pourrait penser qu'il ne détenait pas d'information importante. Même lui ne le savait pas, mais il s'en doutait un peu à cause de la CIA.

Il avait cependant l'intention de faire part de se qu'il avait vraiment entendu à Mr. Bishop le soir même. Il avait même l'envie de lui parler de son pouvoir, mais ce n'était pas pour tout de suite...

[hrp: Désolé si c'est un peu confus, mais je suis amlade en se moment et j'ai un peu les idées embrouillées.]

Bishop et ses invités échangèrent quelques regards. Bishop semblait partagé, il regarda quelques instants par la fenêtre, puis tourna à nouveau son visage vers ses gardes. Il eut un petit mouvement de la tête à l'intention du garde qui avait parlé, Matas éprouva une vive douleur à l'arrière du crâne, et tout devint noir.

Combien de temps resta-t-il inconscient ? Difficile à dire. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il voyait flou. Sa vue mit un temps à s'acclimater à l'obscurité de la pièce où il se trouvait. Matas avait froid, très froid. Apparemment, il était sanglé sur une table par des sangles en cuir épais à chacun de ses membres. Il avait mal aux bras, notamment à la pliure du coude comme lorsque l'on fait une prise de sang. Sa tête lui faisait aussi encore mal. Tout était silencieux et calme dans la pièce obscure.

Matas avait mal à la tête après le cou qu'il avait reçu. Il faisait très froid, la chère de poule commençait à apparaître sur sa peau. Il voyait peu, seulement quelques ombres floues. Il sentait des sangles froides lui serrer les poignets. Il essaya de relever la tête pour mieux voir autour de lui.

*Qu’est-ce qui c'est passé déjà...??*Matas eu quelques flash back...*Ca me reviens quelques peu... Je me souviens de Mr Bishop, Owen... Je me rend au bureau pharmaceutique. Je me souviens encore des gardes qui m'emporte vers le bureau de Mr. Bishop. Ensuite, tout est noir. AH... La conversation que j'Ai entendu, Porter, CIA, gène X. Ma tête fait tellement mal...*

Matas reposa sa tête sur la table froide. Il pouvait entendre un BOUM BOUM dans sa tête. Comme si un bélier lui fracassait les tempes. Il respira un grand cou et il releva à nouveau sa tête...

Matas ne distinguait toujours rien dans l'obscurité, à part les contours d'une porte fermée en face de lui. De fins rayons de lumière filtraient à travers les interstices.
Un petit bruit de grattement attira l'attention du prisonnier vers sa droite. Il ne voyait qu'un mur fixé d'une grille d'aération dans la pénombre ambiante. Il crut avoir rêvé, mais quelques instants plus tard, il entendit cette fois un bruit de frottement léger, rendut d'autant plus perceptible que le mutant ne pouvait que se fier à son ouïe et qu'aucun autre bruit ne venait troubler la quiétude de la cellule.

"T-Tu es réveillé ?" demanda une voix très bas dans la direction des bruits précédents. C'était presque à la limite du chuchottement. C'était une voix féminine, légèrement enrouée ou rauque.

Matas entendit des bruits qui le firent sursauter. Il avait mal à la tête et il crut qu'ils venaient de son imagination. Il décida donc de les ignorer. Il les entendit encore une fois. Il se dit encore que se devait être son imagination. Cependant, lorsqu'il entendit la voix, il sut que ça ne venait pas de lui.

La voix lui demandait s'il était réveillé. Non sans crainte, il répondit qu'il était belle et bien conscient.

"Que me voulez-vous?,demanda t-il. "Ne me faites pas de mal, je n'ai rien fait. Je vous le jure. Ne me tuez pas!"...

La voix à la limite du chuchottement retentit à nouveau du même côté de la pièce.

"Chuttt..." répondit la voix. "Ne panique pas, je suis une victime, comme toi... Sauf que toi, tu peux t'échapper et pas moi... Je les ai entendus parler de toi tout à l'heure, ils disent que tu es un mutant..."

La douleur que Matas avait dans le bras... Qu'est-ce que tout cette histoire signifiait ?

Ça pris quelques secondes avant que l'information se rendre à son cerveau. Il avait tellement mal que ça l'empêchait de réfléchir.

"Non, je ne peux pas m'en échapper, je suis attaché avec des sangle de cuir. Moi je ne peux changer la forme qu'au métal, au verre et au plastique. À moins que la table..."

Matas mit ses mains à plat sur la table. Il essaya d'agrandir les trous où se trouvait probablement les vis qui attachaient les sangles. Il n'était pas sûr que cella allait marcher, mais il fallait essayer...

[hrp : ta signature ne donne pas sur ta fiche]

De là où il était, Matas n'avait aucun visibilité concernant les écrous qui pouvait river les sangles à sa table. Par contre, un léger scintillement métallique attira son regard au niveau de son poignet gauche : les sangles semblaient formées comme toute bonne ceinture, avec une petite tige de fer à placer dans le trou des crans aménagés dans le cuir.