France >> Cotes d'Armor

[La scene se passe chez des gens chez qui elle fait du baby-sitting et son frere vient ensuite la chercher.]

Sieghilde soupira et se laissa tomber lourdement sur le canapé qui fit un bruit de ressorts.Débarassée de cette petite peste qui dégnait enfin dormir,Sieghilde etait au calme mais bizarrement,elle n'etait pas soulagée.Elle etait meme un peu tendue et repensait a ce qui venait de se passer.

*Pfioou*

Elle avait attrappé Wendy par les bras et l'avait forcée a aller se coucher,mais jamais elle n'aurait cru qu'elle s'endormirait si...vite ! C'etait comme si elle s'etait soudainement évanouie !!La jeune fille esseya de se raisonner se disant qu'elle se faisait des histoires pour rien.Apres tout,c'etait normal,cette petite peste avait fait le waye toute la journée et il etait normal qu'elle s'endorme vite a cause de la fatigue.
Sieghilde attrappa la télécommande sur la table basse et ralluma la télévision.Elle zappa quelques secondes sur diverses chaines,mais rien ne lui convenait.

*Han mais y'a rien a cette heure-ci !!*

Sieghilde s'arreta sur un polar mais ne le regarda pas.Ses yeux etaient rivés sur l'écran,elle regardait les images défiler mais ne faisait pas attention a l'intrigue.La jeune fille n'arrivait pas a se concentrer et des qu'elle esseyait d'ouvrir grand les yeux et de se concentrer sur l'image,tout se brouillait et l'image de la petite s'endormant brusquement lui revenait.Sieghilde avait l'estomac noué et se sentait tres mal.Pourtant tout allait bien ! Wendy s'etait endormie,les parents reviendraient d'une minute a l'autre et elle pourrait rentrer chez elle.
Sieghilde entendit un éhcnage de paroles,puis un bruit de clés dans la porte.Ca y est,ils revenaient,aleluia ! Elle se leva brusquement et se dirigea vers la porte.

Les parents de Wendy ne tardèrent pas à faire leur entrée dans le salon, en tenue de soirée bien sûr, ce qui n'avait surprit que moyennement Sieghilde lorsqu'il étaient sortis : après tout, ils étaient pleins aux as. M. d'Anjou était avocat d'affaires, quant à sa femme, elle se complaisait dans le confort matériel prodigué par son mari, en d'autres termes, elle était mère au foyer.

"Alors Sieghilde, ça s'est bien passé ? La petite est couchée ?" s'enquit M. d'Anjou en posant sa veste de smoking sur le dossier d'une chaise. Déjà il mettait sa main à la poche pour payer la baby-sitter.

"Mais bien sûr chéri, tu sais bien que Wendy était un ange !" répondit sa femme, avec un petit sourire appuyé vers Sieghilde.

[hrp : t

Les parents de Wendy ne tardèrent pas à faire leur entrée dans le salon, en tenue de soirée bien sûr, ce qui n'avait surprit que moyennement Sieghilde lorsqu'il étaient sortis : après tout, ils étaient pleins aux as. M. d'Anjou était avocat d'affaires, quant à sa femme, elle se complaisait dans le confort matériel prodigué par son mari, en d'autres termes, elle était mère au foyer.

"Alors Sieghilde, ça s'est bien passé ? La petite est couchée ?" s'enquit M. d'Anjou en posant sa veste de smoking sur le dossier d'une chaise. Déjà il mettait sa main à la poche pour payer la baby-sitter.

"Mais bien sûr chéri, tu sais bien que Wendy était un ange !" répondit sa femme, avec un petit sourire appuyé vers Sieghilde.

[hrp : pense à linker ta bannière à ta fiche de personnage. Merci ]

[ok c'est fait ^^]

Sieghilde s'appuya sur le dossier du fauteuil sur lequel Mr d'Anjou venait de poser sa veste,en faisant toutefois attention de ne pas s'affaler dessus.Elle etait sure et certaine que c'etait la derniere fois qu'elle gardait Wendy,plus jamais elle ne voulait avoir a faire a cette peste.
Elle esquissa un petit sourire vers Mr d'Anjou.

-Oui oui,tout s'est tres bien passé repondit-elle en baissant les yeux sur le sol.

La jeune fille lanca un regard furtif a sa femme en souriant puis reposa ses yeux sur le sol.

-Oui,elle a été adorable.Je lui ai fait du riz avec du poisson et des légumes comme vous m'aviez dit.

Sieghilde etait assez presée de sortir de chez eux et n'attendait qu'une chose,que son frere vienne enfin la chercher.Elle sortit son portable de la poche de son Jean's et bipa son frere.

*Qu'est-ce qu'il fait encore celui-la ??*

Elle contourna Mme d'Anjou et se dirigea vers le porte-manteau dans l'entrée ou elle décrocha sa veste.

-Eum...je ne vais pas tarder a y aller,mon frere doit m'attendre...

C'etait plutot le contraire mais pour rien au monde elle ne l'aurait dit et preparait deja dans sa tete ce qu'elle dirait a son frere lorsqu'elle devrait lui hurler dessus pour son retard.Virgile devait encore etre a rigoler avec des copains pendant qu'elle stressait a mort face a un couple de bourges.

Quelques secondes après que Sieghilde eut pris son manteau, Mr d'Anjou lui tendit les 30€ convenus pour la soirée de baby-sitting. A ce moment, le portable de la mutante vibrant : un message.

"v etr ala bour 2 15min, jme dépèch."

Mme d'Anjou retira ses chaussures à talon, et écarta le rideau.

"Je ne vois pas votre frère. Vous prendrez bien un café avec nous pour une fois, c'est vrai que nous n'avons jamais le temps de vous parler, n'est-ce pas, chéri ? A moins que vous ne rentriez à pied ce soir ?" proposa-t-elle avec son accent guindé.

Sieghilde prit les trente euros sans compter.En général,le couple etait généreux avec elle et la payait assez bien mais elle ne voulait pas passer pour une radine pres de ses sous,hors de question de compter l'argent devant eux,et encore moins ce soir ou elle etait plus que pressée de partir.Sieghilde sentit son portable vibrer dans sa poche.Un texto de son frere.

*Aleluia !*

Elle lut rapidement le texto,incompréhensible pour elle.Sieghilde avait l'habitude d'écrire en toutes lettres ses sms et détestait que son frere lui envoie des messages aussi mal écrits.Quel affront pour la litteraire qu'elle etait ! Mais l'essentiel etait compris,en gros,d'ici quinze minutes il serait la.

*Surtout prends ton temps jte dirai rien...*

-Oh,ne vous donnez pas ce mal,je vais bientot partir,mon frere ne va pas tarder dit-elle en se forcant a sourire,les yeux toujours rivés sur le sol.

Sieghilde pietinait d'impatience,quand son frere arriverait,ce serait sa fete.D'autant plus qu'elle etait encore chamboulée par ce qui venait d'arriver.Elle n'avait aucune idée si elle devrait lui en parler ou non.Elle verrait bien tout a l'heure...Finalement,elle se décida a sortir.La jeune fille avait besoin de prendre un peu l'air,meme si l'idée de rester toute seule dans la rue en pleine nuit ne l'enchantait pas plus que ca.

-Je vais y aller,je vais attendre mon frere dehors.

Sieghilde mit sa veste et se dirigea vers la porte d'entrée.

Mme d'Anjou parut surprise de l'empression de Sieghilde, mais n'insista pas.

"Soit, eh bien soyez prudente, Sieghilde, on vous rappelera si on a besoin de vous." dit-elle, quittant la pièce pour monter au premier, probablement pour aller jeter un oeil à Wendy. Mr d'Anjour ouvrit la porte d'entrée à Sieghilde et la salua.
La jeune baby sitter se retrouva sur le pas de la porte, dans la nuit noire. Un petit vent frais s'était levé, faisant voler sa chevelure. Le quartier était plutôt bien famé et entretenu, les rues bien éclairées, mais il n'était jamais rassurant d'avoir à attendre seule dans la nuit pour une jeune fille de son âge. Trois petites marches menaient de la maison à un petit chemin dallé, relié au trottoir quelques cinq mètres plus loin.
La bonne nouvelle, c'est que les d'Anjou n'étaient pas descendus en courant pour la rattraper. Cela devait vouloir dire que tout semblait normal pour la petite peste que Sieghilde avait dû garder.

Sieghilde entendit la porte se refermer derriere elle.Elle fut surprise par le vent frais en sortant de la maison chaudement chauffée des d'Anjou.Elle descendit les trois petites marches du perron et sortit du petit jardin ou elle atendit sur le trottoir dans la nuit noire.Il faisait un peu frais et elle remonta son manteau jusqu'au menton.

*Manque plus que je prenne froid...*

De temps a autres,elle jetait un coup d'oeil vers la maison,les lumieres du salon toujours allumées et des ombres qui allaient et venaient.Sieghilde sortit son portable et regarda l'heure.Minuit passé.Apres de longues minutes d'une interminable attente,un bruit de moto se fit entendre au bout de la rue.

*C'est pas trop tot !*

Un homme d'une trentaine d'année arriva a moto et s'arreta pres du trottoir a quelques metres d'elle.Sieghilde se précipita a sa rencontre.

-T'en a mis du temps !

[HJ : pour le jeu,son frere s'appelle Virgile^^]

Virgile posa le pied au sol et releva sa visière.

"Oh, tu vas pas en faire un fromage, non plus ! Grimpe, je t'expliquerai en route !" dit-il en tendant le casque qu'il avait passé à son bras à sa petite soeur.
Une fois cette dernière installée derrière lui, le jeune homme mit les gaz. Virgile avait la fâcheuse tendance de rouler à fond les manettes. La vitesse l'avait toujours grisé. Tout avait commencé avec sa vieille mob quand il était ado. Et voilà qu'il chevauchait maintenant une grosse cylindrée. Le véhicule prenait les virages serrés.
La voix de Virgile parvenait aux oreilles de Sieghilde comme si elle avait traversé des années lumières à cause du bruit du moteur et des casques.

"J'ai enfin réussi à emballer Soisic ce soir !" cria-t-il pour annoncer la nouvelle à sa soeur. Soisic, ça faisait des mois qu'il rêvait d'elle. Elle travaillait avec lui. Sieghilde l'avait rencontrée une seule fois. C'était une jolie brune au visage franc.

"Ca valait bien quelques minutes de plus avec tes bourgoies gentils hommes, non ?"

Sieghilde prit le casque que lui tendait son frere et l'attacha sous son menton.Elle monta derriere son frere,s'accrochant fermement a lui.Ce n'etait pas la premeire fois qu'elle montait sur sa motot et connaissait ses habitudes pour rouler et etait totalement contre.Un jour,il finirait sous une voiture,elle le lui avait maintes fois répété.
Virgile lui dit quelque chose mais elle n'entendit que quelques bribes mais elle compris apres.

-Hein ?

-Han genial ! cria-t-elle sur le ton de l'ironie.

Sieghilde lacha une main pour remettre une meche de cheveux genante qui lui venait dans les yeux,au meme moment que la moto prenait un virage.Sieghilde crut qu'elle allait tomber et hurla dans les oreilles de son frere :

-Haaan mais t'es malade ca va pas ??

Remise de ses émotions,elle se raccrocha les deux mains fermement au pull de son frere et repondit a son frere :

-Ouais peut-etre mais c'est pas les rencarts qui rapportent de l'argent !!

Un phénomène étrange se produisit lorsque Sieghilde noua de nouveau ses bras autour de son frère. Une sensation, déjà ressentie auprès de la petite Wendy, envahit son corps.
La tête de virgile s'affaisa soudainement, son corps se relâcha, et la moto perdit immédiatement son équilibre dans un crissement de pneus. Sieghilde n'eut le temps que de sentir son corps s'envoler, voire une gerbe d'étincelles fuser devant la visière de casque, avant de perdre connaissance.


Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Sieghilde eut la désagréable sensation de sentir tout son corps endoloris et courbatu. Une douleur vive pulsait sourdement de son genou droit. Après un ou deux battements de paupières, elle réussit à visualiser une perfusion accrochée à son bras, ainsi qu'une femme vêtue de blanc, occupée à lire une feuille de soin. Sieghilde était à l'hôpital.

Sieghilde vit la tete de son frere tomber sur le coté.Elle etait prise de panique,ne savant pas si son frere s'etait endormi ou faisait ca pour lui faire peur.

-Arrete,tu me fais peur ! gémit-elle.

Elle serra ses mains sur le pull de son frere aussi fort qu'elle le put mais se sentit soudainement projettée sur le bas-coté de la route.Et puis plus rien.Le trou noir.

-Elle ouvre les yeux !

Sieghilde entr'ouvrit les paupieres et distingua une femme,penchée sur elle avec des papiers a la main.A mieux y regarder,elle se rendit compte que cette femme etait une infirmiere et que le bip bip qu'elle entendait n'etait autre que celui de machines tout autours d'elle.Apres reflexion,elle comprit qu'elle etait dans un hopital.Sieghilde essaya de se lever mais le simple fait de decoller la tete de l'oreiller fit apparaitre une migraine horrible qui la fit retomber lourdement sur le lit.

-Aaaaaayeuuh,qu'est-ce qu'il m'est arrivé ? demanda-t-elle en grimacant.

[hrp : le courtier se charge de faire parler les pnjs)

Au moment où Sieghilde tenta de se relever, l'infirmière se tourna immédiatement vers elle, et la força gentiment à se rallonger.

"Doucement, ma grande. Là, reste un peu allongée." dit-elle d'une voix apaisante.

"Tu as eu un accident de moto cette nuit. Tu as eu beaucoup de chance. Tu t'en es sortie avec quelques contusions et des points de suture au genou. Tu as vraiment eu de la chance." expliqua l'infimière à la jeune patiente.

"Comment tu te sens ?" demanda-t-elle avec compassion. Mis à part la brûlure au niveau de sa jambe, elle devait bien admettre qu'elle s'en était bien tiré vu la vitesse à laquelle Virgile roulait. Mais, au fait, Virgile ?

[HJ : ah ok ok dsl =S]

Par reflexe,quand l'infirmiere lui annonca qu'elle avait des points de suture au genou,elle regarda ses jambes mais il y avait la couverture dessus.Cela la fit changer d'avis et elle ne chercha pas a voir.Elle etait assez sensible a la vue du sang et il etait hors de question de fair eun malaise maintenant.

*Accident de moto...*

Au fur et a mesure que l'infirmiere parlait,les morceaux se recollaient dans sa mémoire.Elle se souvenait d'etre sortie de la maison,d'etre montée sur la moto...Et son frere qui avait semblé s'endormir soudainement...

-Ca va...dit-elle machinalement.

Aaaah,elle avait horreur qu'on lui pose cette question,que ca aille ou non,elle repondait toujours positivement pour ne pas engager une conversation longue et ennuyeuse sur ce qui n'allait pas.Depuis quelques minutes qu'elle s'etait réveillée,l'image de son frere et d'elle sur la moto lui traversait l'esprit et elle n'arrivait pas a s'en debarasser.

*Virgile...?*

Sieghilde se redressa sur le lit brusquement,oubliant ses maux de tete.

-Et mon frere ?! dit-elle presque en criant.

D'abord,elle voulait verifier qu'il allait bien,ensuite elle pourrait lui gueuler dessus pour son incompétence,sa puérilité et sa folie de rouler a une allure pareille.

Le visage au contours rondouillards de l'infirmière replette se rembrunit légèrement. Elle pinça les lèvres et se rapprocha du lit.

"Ecoute, ma grande... Ton frère... actuellement ton frère est dans le coma. Je suis vraiment navrée, mais il faut garder espoir ! Je vais aller chercher tes parents, ils vous ont veillés toute la nuit, mais ils ont fini par s'endormir dans la salle d'attente."

Sur ces mots, l'infirmière quitta la pièce, son bloc à la main, laissant Sieghilde seule face à son désarroi.
Il ne s'écoula pas 5 minutes avant que ses parents n'accourrent à son chevet.

"Ma chérie !" s'écria sa mère. Ses traits tirés et ses yeux injectés de sang témoignaient d'une mauvaise nuit. Son père n'avait pas meilleure mine.

"On était si inquiets..."

Noëlle s'empressa de serrer sa fille rescapée dans ses bras.

"On a appelé les filles, je pense qu'elles devraient pas tarder." commenta son père. Il avait l'air fatigué, mais semblait mieux tenir le coup que sa mère. Il fallait bien que l'un soutienne l'autre.

"Le docteur nous a dit que tu n'avais qu'une coupure au genou, mais rien de bien méchant... Virgile a eu moins de chance..." expliqua sa mère, avant de plaquer une main tremblante sur sa bouche et de se remettre à pleurer.

"Apparemment il est plongé dans un coma assez profond. Son casque l'a protégé mais le choc a été très violent. Il a aussi une jambe cassée. Le diagnostic est... assez réservé." continua son père.

Coma assez profond ? Jambe cassée ? Diagnostric réservé ? Ca voulait dire quoi ? Qu'il ne se reveillerait pas tout de suite ? Quand ??

-Maman !

Sieghilde se dégagea sans ménagement des bras de sa mere.Elle ne voulait pas du "réconfort" de ses parents,elle voulait son frere.D'ailleurs,on ne pouvait pas vraiment appeler ca du réconfort,ils n'arrivaient pas a se contenir eux-meme alors comment pourraient-ils la consoler elle ?

Sieghilde éclata en sanglots.C'etait trop d'un coup,de se reveiller comme ca a l'hopital,elle qui avait prévu plein de trucs a faire pour aujourd'hui,d'apprendre que son frere,lui avait eu moins de chance,qu'il etait dans le coma...Elle s'en voulait d'etre sortie de l'accident avec pratiquement rien.Tout se chamboulait dans sa tete.Elle porta les mains a son visage,pleurant a chaudes larmes.

-Je veux le voir hoqueta-t-elle entre deux sanglots.

"Allons, ma ché..." commença sa mère en luttant contre le rejet de Sieghilde. Mais elle fut interrompue par une voix masculine en provenance de la porte.

"Ca ça peut s'arranger, jeune fille." répondit un homme, probablement médecin au vue de sa tenue.




"Je vais demander à un aide-soignant de t'amener une chaise roulante, je préfère que tu laisses reposer tes points." dit-il en faisant un petit signe à quelque dans le couloir. Il s'effaça alors pour laisser entre un aide-soignant accompagné d'une chaise roulante. L'homme aida Sieghilde à s'y asseoir avec une maîtrise qui témoignait de son habitude, puis fit rouler la jeune fille hors de sa chambre, jusqu'à un autre bloc, suivie par le médecin et ses deux parents.
Ils entrèrent dans un bloc réservé aux comas. La chambre de Virgile était froide comme la mort. La lumière du jour ne filtrait pas à travers les rideaux tirés. Seule une lampe éclairait son visage glabre, anémié, et faisait jouer les ombres sur ses pomettes saillantes.
Sa jambe était soulevée par un système de poulie et savamment plâtrée. Le bip entêtant du moniteur était la seule preuve de "vie" qui habitait encore son corps inerte.

"Je vais être franc avec vous, monsieur et madame Cohen, nous n'avons aucun moyen de déterminer combien de temps son coma durera. Il pourrait se réveiller demain, dans une semaine, un mois... ou bien plus. Cela dit, il est très important que ses proches le soutiennent.

En entendant ce qui semblait etre un médecin,Sieghilde repoussa une bonne fois sa mere et se leva précipitamment.Elle fut arretée par une douleur poignante qui lui prit le genoux.Elle poussa un petit cri aigu.Sieghilde s'assit avec l'aide de l'aide-soignant sur la chaise roulante,a la fois impatiente,stressée et un peu apeurée.Elle n'aimait pas les hopitaux et n'y etait pratiquement jamais venue.Dans les couloirs,Sieghilde essayait de se rassurer dans sa tete,elle n'avait aucune raison d'avoir peur,mais une question subsistait.Dans quel état serait son frere ? Elle avait peur de le voir tout amoché et horrible et elle n'avait aucune idée de la réaction qu'elle aurait en le voyant.

En entrant dans la salle,Sieghilde fut surprise par la froideur des lieux.Elle s'approcha du plus pres qu'elle put du lit avec la chaise roulante et observa son frere.Bizarrement,elle n'avait meme plus envie de pleurer.Elle etait a la fois dégoutée et fascinée par l'endroit dans lequel ils se trouvaient,le moniteur avec son bruit agacant,le platre,les lumieres...tout cela rendait l'atmosphere bizarre dans la salle.Sieghilde balaya le lit des eux,lanca un coup d'oeil a ses parents et pris brusquement la main de Virgile.

La jeune fille entendit le medecin parler avec les parents.Le diagnostic n'avait pas l'air bon,et elle avait l'impression de ne rien apprendre,que depuis tout a l'heure on lui repetait la meme chose.Elle se tourna vers ses parents.

-Qu'est-ce qu'on va faire ?! demanda-t-elle inquiete.

"Attendre. C'est tout ce que l'on peut faire." répondit le médecin avec une moue compatissante.

Après quelques minutes passées dans la pièce, Sieghilde et ses parents retournèrent dans la chambre de la mutante pour qu'elle se repose. Ses blessures étaient superficielles, mais le choc avait été éprouvant et il ne fallait pas négliger son état de santé. Ses deux soeurs vinrent ensuite lui rendre visite, puis elle fut de nouveau laissée seule pour se reposer.
Des revues avaient été posées sur la table de chevet de Sieghilde, probablement par l'infirmière de tout à l'heure. La chambre était également pourvue d'un téléviseur. Parmi les revues, un journal qui faisait parler de lui à l'échelle internationale ces derniers temps : la Sentinelle. Plusieurs numéros étaient regroupés parmi les magazines féminins et les gazettes locales. Les gros titres du journal interpelèrent immédiatement Sieghilde.

Sieghilde baissa les yeux.Attendre...Elle qui etait impatiente,jamais elle ne pourrai attendre.
Quelques minutes apres avoir été ramenée dans sa chambre,ses soeurs débarquerent.Elles papoterent pendant quelques temps puis,Kris' et Vio' comme les appelait Sieghilde,repartirent.
Lorsqu'elle fut seule,Sieghilde ferma les yeux pour se reposer et reflechir aux evennement de la veille et de la journée.Elle n'arriva pas a se concentrer.Pour se détendre,elle opta pour la lecture de magazines.La jeune fille feuilleta plusieurs magazines de mode et les reposa,lassée de voir toujours pareil.Son regard tomba sur un journal,la Sentinelle,qu idépassait du bas de la pile.Sieghilde ne s'y etait jamais interessée,mais elle le connaissait de nom.C'etait l'occasion de voir de quoi parlait ce magazine.De son lit,elle se contorsionna pour en attrapper un sur la table de nuit.
Les grands titres retinrent son attention et elle les lut attentivement,dans les moindres détails.
Sieghilde avait deja entendu parler des mutants mais n'avait jamais eu l'occasion de se documenter en détails et n'etait pas vraiment au courant de l'actualité.Elle fut surprise de voir tous ces évennements produits par ces personnes au don mysterieux.

*Pfiooou,c'est hallucinant.*

La jeune fille ne put s'empecher de penser aux evennements de la veille.

*Ce serait un mutant qui aurait provoqué l'accident ? Noooon...reflechis ma vieille,c'est impossible*

Sieghilde chassa de sa tete cette pensée.C'etait tout bonnement impossible.IMPOSSIBLE.

Alors que la jeune fille terminait sa lecture instructive, le téléphone posé sur la table de nuit se mit à sonner. Une fois qu'elle eut décroché, elle reconnut sans mal la voix de Mme d'Anjou.

"Sieghilde ? Nous avons appelé vos parents tout à l'heure, nous voulions vous parler. Ils nous ont appris la nouvelle... Je suis vraiment désolée pour votre frère... Je ne vais pas vous embêter très longtemps. En fait si nous voulions vous joindre, c'était pour savoir si vous aviez fait quelque chose de particulier avec Wendy hier soir. Il est onze heures passées et la petite n'est toujours pas réveillée. En général elle ne va jamais au-delà de 9heures, alors nous pensions que vous aviez peut-être fait une activité qui l'aurait fatiguée..."

Lorsque le téléphone sonna,Sieghilde referma le magazine qu'elle laissa sur ses genoux et s'empressa de décrocher.Sa mauvaise humeur fut accentuée lorsqu'elle entendit Mme d'Anjou au téléphone.

*Aie*

Elle ne repondit pas tout de suite.Sieghilde n'avait pas du tout envie de lui parler,deja du fait que cette personne n'avait aucun interet a ses yeux et elle lui rappelait les mauvais souvenirs de ce qui s'etait passé la veille.

-Oui ? ...Ah d'accord...Ne soyez pas désolée,ce n'est pas votre faute.

*Pfff mon oeil si t'es désolée,t'en a rien a faire de mon frere,tu le connais meme pas.*

Lorsque Mme d'Anjou aborda le sujet de sa fille,Sieghilde tiqua.Prise de panique,elle décolla quelques secondes le téléphone de son oreille pour voir l'heure.Il etait effectivement onze heures.Wendy aurait été prise d'une soudaine envie de faire la grasse matinée ? Ce n'etait pas son genre,elle preferait plutot etre bien réveillée pour faire executer ses trente-six volontés a son entourage.Vite,Sieghilde reflechissait pour trouver quelque chose a repondre.

-Euuh elle n'a peut-etre pas bien digéré dit-elle betement.

La jeune fille se concentra pour essayer de visualiser ce qui s'etait passé la veille,lorsqu'elle avait forcé Wendy a se coucher,tout en essayant de se convaincre qu'elle n'y etait pour rien.Elle se revoyait encore,trainant la petite de force jusqu'a son lit et l'y mettant.

*Mais pourquoi moi ?! bordel !*

Mme d'Anjou resta silencieuse une seconde, puis reprit la parole :

"Pas bien digéré ? Mais vous m'aviez dit qu'elle avait mangé du riz, du poisson et des légumes ? Vous lui avait fait manger quelque chose qu'elle aurait pu mal digérer ?" demanda-t-elle, une pointe d'inquiétude dans la voix. Wendy était la fille unique des d'Anjour, qui l'avaient gâtée à outrance. La mère en particulier, tenait à sa fille comme à la prunelle de ses yeux.