[JustiX]Entrainement 1 : Robinson, où es-tu?

Après les discours et la plupart des réactions de la part des élèves, Carrie prit les devants et entraina ses élèves vers la salle des dangers. Elle attendit juste devant la porte et leur offrit un petit sourire encourageant.

"Vous êtes bien courageux après le discours que je viens de faire, j'aurais pensé qu'on se serait sauvé de l'Institut. Félicitations, JustiX."

Son sourire fut sincère, mais de courte durée. Elle posa ses mains sur ses hanches et s'éclaircit la gorge. La jeune femme présenta alors la porte qui était juste derrière elle.

"Voici la salle des dangers. Dans cette salle, vous subirez un entrainement holographique. Ce que vous y verrez n'est pas vrai, mais ne vous y méfiez pas; ces entrainements sont plus vraies que nature. Je ne ferai pas partie de l'entrainement, je ne serai que dans la tour de contrôle pour vous observer. Seulement, vous observer. Faites de votre mieux; c'est-à-dire vous devez réussir cet entrainement."

Elle leur envoya un autre petit sourire, cette fois un peu sceptique. Elle ne semblait pas croire qu'ils pourraient s'en sortir. Carrie haussa les épaules et les fit entrer dans la pièce avant de refermer
la porte et de se diriger vers la salle de contrôle. Après quelques secondes dans cette grande pièce, les élèves furent projeter dans un océan, à proximité d'une île déserte. La voix de Carrie emplit la pièce.



"Le X-Jet vient tout juste de s'écraser dans l'océan atlantique sud. Vous devrez vous rendre sur cet île, y survivre jusqu'à temps de trouver un moyen de retrouver la civilisation.

Bon succès."

Roscart venait tout juste de quitter son ami Jay pour suivre Carrie et les cinq autres élèves qu'elle avait nommé pour faire partit de l'équipe des JustiX. Il aurait pu refuser l'offre et continuer sa vie de maintenant en tant que simple étudiant de l'Institut Xavier. D'une certaine manière, voulant se prouver quelque chose à lui mais aussi aux autres, il se voyait impossible de choisir un tel acte de désintéressement envers la chance qu'on lui avait offert. Certes, à première vue, ce n'était pas avec la plus sympathique de tous les professeurs, mais il ne se fiait habituellement pas à ses premières impressions sur quelqu'un sauf en certain cas (Ernest ( )).

*Je les connais pas tous, mais je les ai déjà vu à peu près tous de vue à part Pablo dont je ne me souviens absolument pas, mais aussi Carrie qu'on dirait qui est arrivé ce matin. Je me demande bien sur quoi elle a pu se baser pour nous choisir. Lui a-t-on imposé son équipe? Ou bien est-ce Cérébra ou un membre du personnel qui l'a conseillé sur différents groupes de jeunes qui pourraient bien aller ensemble? Ou bien est-ce autre chose?*, se demanda-t-il se compliquant l'existence pour rien

Continuant de marcher parmis les autres mutants d'à peu près tous de son âge, à part l'enseignante qui devait au moins avoir une bonne dizaine d'années et même plus que lui, il arriva devant la salle des dangers. C'est alors qu'il eut le droit, comme tout le monde, à un petit discours privé... et d'un petit sourire des plus charmants. Est-ce que ça laissait présager quelque chose? Ou bien souriait-elle ainsi pour une quelconque raison de bienfaisance et d'accueil envers eux? Il ne pouvait dire. L'entendant de nouveau parler, il fut inquiet de chacun de ses mots ayant rapport avec le dit fameux entraînement qu'ils devraient tous faire dans quelques secondes.

*Un entraînement holographique qui n'est pas vrai, mais qui l'est en même temps. Je me demande bien ce qu'elle nous prépare. J'espère juste que ça ne va pas être quelque chose de vraiment trop gros parce que je ne sais pas si je serais à la hauteur. En plus, le pire, c'est qu'on ne se connaît même pas vraiment tous et que sûrement d'autres comme moi ne connaît pas les pouvoirs de tous.*, pensa-t-il

Un nouveau sourire de la femme qui les prenait à présent sous leur aile. Il ne sut pas vraiment pourquoi, mais iIl apprécia moins celui-ci... peut-être était-ce aussi à cause du fait que l'entraînement allait bientôt commencer et qu'il devenait de plus en plus anxieux face. Pour lui, ce serait une nouvelle expérience d'agir en groupe. En fait, pas vraiment puisqu'il en avait eu un petit aperçu lorsqu'il avait été au centre-ville avec Ken, Wood et d'autres jeunes. C'est aussi là qu'ils avaient, le petit groupe en sortie, fait la connaissance avec Noémie.

*Allez, courage. Si elle nous a choisie, c'est pour une bonne raison. Même si elle a pas l'air très très accueillante et ouverte comparé aux autres profs, il faut lui faire honneur. Maintenant, on est une équipe et cette équipe s'appele les Justix.*, se dit-il afin de se donner plus de courage et se calmer un peu

Lorsque Carrie les fit entrer à l'intérieur de la salle des dangers, Ross ne put s'empêcher d'observer l'immense pièce. Elle était tellement énorme. C'était la première fois qu'il mettait les pieds à l'intérieur d'un endroit comme celui-là. Sa stupéfaction était lisible sur son visage et il en fut encore un plus lorsque la pièce changea complètement de décor passant d'un univers rond de métal à celui d'un univers d'eau accompagné de métal noir.

*Métal noir? Mais ou est-ce qu'on est rendu? Et dans quoi?*, se demanda-t-il avec une confusion dans son esprit non lisible cette fois-ci

Il lui en fallait plus pour l'étonner, mais pas pour le perdre parce que là c'était vers le chemin de l'incompréhension totale qu'il se rendait. Ce fut une chance pour lui lorsqu'il entendit la voix de Carrie leur expliquant la situation présente dans laquelle ils se trouvaient. Donc, s'il comprenait bien le X-Jet venait de s'écraser dans l'océan atlantique sud et ils devaient tous se rendre sur l'île. Telle était la mission dont ils devaient s'acquitter. Regardant à gauche et à droite, un peu partout dans l'appareil, il commença à chercher quelque chose qui pourraient leur être utile à tous et toutes. Sachant bien qu'il ne pourrait jamais réussir cet entraînement sans les autres membres de son équipe, il décida de prendre le premier la parole dans ce nouvel environnement.

''Je ne connais vraiment aucun d'entre vous ni vos pouvoirs pour certains et certaines. Pour l'instant, ce qui est le plus important c'est d'être ensemble et uni afin de mieux réussir cet entraînement. Donc, il faudrait, pour commencer, voir et prendre ce qui peut nous être utile afin de mieux réussir à rejoindre l'île. Je suis désolé pour ceux qui prennent cela pour un ordre, puisque ce n'est pas mon intention, mais ça ne m'intéresse pas vraiment de rester dans le X-Jet. On ne sait pas combient de temps il va rester stable, donc dépêchons-nous s'il-vous-plaît.'', dit-il à tout le groupe

Afin de ne pas perdre de temps, il commença à faire ce qu'il avait dit. Que les autres le suivent ou pas, ça ne le dérangerait pas trop... ou plutôt que oui. De comment il était, de ce qu'il avait apprit et des croyances qu'on lui avait inculqué depuis qu'il était plus jeune, il n'était pas du genre à abandonner autrui. S'il trouvait assez de coussins gonflables ou bien n'importe quoi d'autre, mais juste assez pour les autres non pour lui, il ferait donc le trajet du X-Jet à la plage de l'île en nageant. Même s'il pourrait voir avec ses heures d'entraîements de sport ce qu'il valait vraiment, ce n'était pas sûr et certain qu'il pourrait faire une telle traversée puisqu'il n'en avait jamais fait autant (supposant que ça doit être quand même assez long). Regardant les gants qu'il avait, il redoubla d'effort. Il n'avait pas une seconde à perdre.

*Papa, merci d'être là quand j'ai besoin de toi.*, pensa-t-il

Depuis que son père était mort, les gants qu'il portait en presque tout temps tout moment était en quelque sorte un lien avec cet homme qu'il avait tant aimé et apprécié... son héros. À chaque fois qu'il avait besoin d'un réconfort quelconque, il sentait en quelque sorte la présence de son paternel qui l'avait quitté trop tôt. En tout cas, cherchant sans relâche, il espérait bien trouver assez d'objets pouvant aider tout le monde au complet.

"Roscart a raison."

Ken était dans le X-Jet qui commençait lentement à couler dans l'océan. Pour le moment, l'appareil était encore à la surface de l'eau, et il en avait environ pour une heure avant qu'il ne soit totalement perdu. Ca leur laissait donc un peu de temps, mais avec l'eau qui commençait à apparaître déjà dans le vaisseau, ils ne devaient pas attendre pour faire quelque chose.

"Tout ça est fictif et virtuel, mais je suis sûr que certains dangers peuvent quand même nous faire mal. Je ne connais pas le fonctionnement de cette Salle des Dangers, mais je pense que ça doit agir sur nos sens pour nous forcer à croire que ceci est réel. Donc, si nous nous noyons ici, notre corps nous fera croire que c'est le cas. Et je crois que ce n'est pas plaisant."

Il avait analysé cet endroit dès qu'il était arrivé ici avec les autres. Muet, comme durant tout le temps des discours dans la salle de classe et du trajet jusqu'ici, le jeune homme avait été épaté de voir une telle salle. Son génie scientifique se sentait grandement impressionné par tout ça, et il avait fait quelques rapides observations sur l'environnement.

Sachant que l'Institut avait la technologie pour avoir une intelligence artificielle pouvant apparaître partout grâce à des réflecteurs holographiques placés dans les différents lieux du domaine, il n'était pas vraiment étonné de voir que tout ça puisse exister ici. Néanmoins, ça reste quand même une très belle impression, et un immense sourire s'était affiché sur son visage depuis qu'il était arrivé ici.

Mais maintenant, il devait être concentré. Même si tout ça était virtuel, cela restait quand même dangereux comme il l'avait dit, et il devait surtout donner le meilleur de lui pour impressionner ses nouveaux camarades et sa nouvelle professeur.

"Je ne connais pas le X-Jet, mais je suppose qu'on peut trouver une trousse de secours, des armes peut-être et certainement des costumes isolants. On devrait tenter de voir ça."

Il soupira légèrement avant de commencer son inspection dans l'endroit où ils se trouvaient. Il y trouva plusieurs trousses de survies composée de lampes de poches, de couvertures, de vêtements de rechange, des couteaux et des trousses de premier soins. . O'Connell ne connaissait pas du tout le fonctionnement de cet appareil et la disposition des choses dedans, mais en voyant déjà l'eau apparaître sur le sol du vaisseau, il savait qu'il fallait se dépêcher.

"Ah...et comme Roscart, ne voyez pas ça comme une crise d'autorité. Mais je pense qu'on doit vite faire quelque chose."

Le Mutant leur fit un petit sourire avant de continuer à chercher. La situation n'était pas encore vraiment critique, mais il savait bien que l'exercice ne se limiterait pas à ça. Carrie devait avoir préparé d'autres choses peu sympathiques, et ils allaient devoir y faire face. Donc mieux valait se dépêcher de sortir rapidement de cet appareil avec le maximum d'éléments en leur faveur...ça serait déjà ça de gagné, et ça leur permettrait peut-être de s'en sortir avec les honneurs.

Soudain, tandis qu'il cherchait (HJ/ je pense que Carrie nous dira si on trouve quelque chose, donc je ne dis rien pour le moment /HJ), il leva les yeux vers les commandes du X-Jet. Comme il l'avait dit, il ne connaissait pas le fonctionnement de cet appareil, mais...il pourrait peut-être se débrouiller.
Après tout, il était considéré comme un surdoué et il avait souvent passé des heures sur son ordinateur à tenter de voler sur des jeux vidéos. D'accord, il n'était pas le plus doué de tous, mais allumer les réacteurs pour tenter d'approcher le vaisseau de l'île...il pourrait peut-être y arriver.

Il releva donc la tête vers les autres et leur parla d'une voix quelque peu excitée par ce qu'il avait dans l'esprit.

"Euh...j'ai peut-être une idée. Je ne sais pas si il y a des pilotes parmi vous, mais peut-être qu'on pourrait tenter d'approcher l'appareil de la rive. J'ai passé quelques heures sur des simulateurs de vol, et j'arrive souvent à comprendre le fonctionnement des machines. C'est pas un pouvoir mutant, mais ça peut être utile.
Donc ce que je propose, c'est que j'essaye d'allumer les réacteurs pour tenter de faire glisser le vaisseau sur le sol. On risque de se crasher sur la terre ferme, mais...ça peut nous permettre de gagner du temps pour trouver des choses ici. Vous en pensez quoi ?"

Ken ne voulait surtout pas se faire passer pour un autoritaire ou un chef auto-proclamé, et il voulait donc avoir l'avis des autres sur son idée. Néanmoins, il espérait qu'ils trancheraient vite, vu que l'eau était de plus en plus présente à leurs pieds. Ce n'était pas encore catastrophique, mais la montée régulièrement du niveau n'était pas très rassurante...

« C’est stupide... » dit simplement Juliette en réponse à l’absurde proposition de Ken.

Appuyée nonchalamment contre l’enveloppe d’acier de l’appareil virtuel, la jeune gothique poussa un léger soupir. Tout cela venait à peine de commencer, que déjà elle s’ennuyait ferme dans cette simulation, certes très réaliste, mais dont elle ne voyait pas du tout l’intérêt. Ils étaient la pour apprendre à se servir de leur pouvoir, et tout ce que leurs professeur avaient trouver à faire, c’était de les placer en situation réelle... Stupide, totalement stupide selon elle. Ceci étant dit, Juliette n’avait pas vraiment le choix... Une fois de plus elle se fit une raison, et se dit qu’elle devait faire avec.

« Au mieux... » reprit-elle en tournant la tête vers Ken, sans se départir de son attitude lascive « nous risquons de nous écraser dans la forêt... Et au pire, les moteurs vont exploser et nous allons périr à seulement quelques encablures du rivage... C’est mademoiselle Marcin qui sera ravie si nous mourrons tous des le début tiens... » conclu-t-elle finalement d’un air résigné.

C’était vrai finalement... Déjà qu’elle ne devait pas s’attendre à des miracles pour ce premier entraînement, mais si en plus ils devaient tous mourir avant de mettre un pied sur l’île, ce serait vraiment le comble.

« Mais vous faites comme vous voulez après tous... » enchaîna-t-elle d’un air résigné.

Juliette savait être une solitaire, et le travail d’équipe n’avait jamais été sa tasse de thé. Cela, même lors des travaux communs durant son temps passé à son ancienne école d’art. Oui, tout cela l’ennuyait horriblement, et Juliette décida finalement de laisser ses nouveaux coéquipiers s’occuper de fouiller le x-jet afin d’en récupérer le maximum de chose possible. Se détachant finalement de son pan de mur dans un élan peu enthousiaste, la jeune gothique dit encore ceci à tous les autres :

« Pendant que vous fouillez l’appareil, moi je vais allez voir ce qui nous attend un peu sur l’île... A tout à l’heure... » Termina la gothique, afin de ne pas se départir de sa politesse proverbiale....

Juliette alla ensuite se placer devant le trou béant qui ornait le flan de l’appareil, puis après avoir regarder l’île non loin et en avoir à peu près évalué la distance qui les en séparait, elle se concentra. La jeune fille ferma les yeux, et pensa. Elle pensa encore et encore à devenir brume, comme dans le hangar désaffecté... Après cette première fois elle avait réitérer l’expérience, et force était d’avouer qu’elle y avait plutôt bien réussit... Elle avait même découvert qu’elle pouvait se mouvoir sous cette apparence brumeuse. Certes, certes, la distance était plutôt grande, mais si elle avait déjà réussi à tenir cette forme plus d’une demi heure, alors nul doute qu’elle pouvait la tenir plus longtemps encore... Et cette île, à première vue n’était pas à plus de quelques minutes à vol d’oiseau... Pas de doute pour Juliette, elle arriverait à planer sous sa forme brumeuse jusqu’à la plage...

Après tout, pas la peine d’être à six pour fouiller l’appareil...

Wood avait suivi ses nouveaux équipiers, tout fier, parcourant les couloirs de l'institut comem un paon défilait devant ses dames. Mais lorsque Carrie annonça l'entraînement et qu'ils pénétrèrent dans la salle des dangers juste avant être plongés en pleine action, la fierté du Wood laissa place à l'inquiétude et la peur.

"Hé ben, ca m'a l'air bien vrai tout çà quand même !", dit-il à Ken en tâtant l'un des fauteuils du X-Jet...

(( La classe, cet avion... ))

Ken et Ros commençaient déjà à fouiller pour trouver des trucs intéressants et Wood, la tension se lisait un peu sur les visages de tous, le X-Jet prenant dangereusement de l'eau.

"On ne devrait pas rester là trop longtemps quand même...", commenta-t-il simplement avant de commencer à ouvrir tous les portes-bagages et les portes qu'il trouvait sur son passage... S'ils devaient trouver des choses avec lesquelles ils devraient survivre un peu, c'était certainement là-dedans. Malheureusement, il se rendit compte que les portes-bagages étaient vides; surement dù à la mission Labrador où ils avaient eu besoin de beaucoup de matériel. Pourtant, il put y trouver une petite boite dans le fond. Elle était verrouillée, mais semblait contenir quelque chose de lourd.

"Espérons qu'ils aient un mini-bar ! A défaut de manger correctement, on pourra toujours s'enfiler des martinis ou des téquilas devant le soleil couchant !", lança-t-il à Noémie avec un clin d'oeil... Wood ne buvait pas d'alcool mais c'était la seule blague qu'il venait de trouver pour détendre un peu l'atmosphère et faire en sorte que tout se passe bien, et pas dans les cris stridents de la peur. Intérieurement, il se maudissait d'avoir pris ses nouveaux gants abeilles, il ne voulait pas les effilocher ou les abîmer, et partir en entraînement à bord d'un avion qui coulait au beau milieu de l'océan n'était pas la meilleure condition pour faire attention à ses gants...

(( Tant pis, j'en achèterai d'autres... Je vous aimais tant... ))

Trop affairé à fouiller l'appareil, il ne se rendit pas compte que Juliette comptait déjà leur fausser compagnie, préférant les joies du sable chaud et des vagues que celles de la taûle arrâchée et des bidules qui clignotaient.

L’amphi s’était vidé.
Pablo avait suivit sans broncher la dénommée Carrie. Tout au long du trajet jusqu’à la « Salle des dangers », le Colombien avait observé ses nouveaux coéquipiers. Tout d’abord, Wood, un jeune gars assez dynamique qui s’était montré chaleureux et accueillant le jour de l’arrivée de Pablo. Il y’avait également la jeune blonde qu’il avait croisé dans la cuisine et cette mystérieuse brune qu’il avait aperçu à l’enterrement. Deux autres garçons venaient compléter l’équipe ; mais ceux-là, Pablo ne les avait jamais vu.
Pourquoi eux ? Pourquoi lui ? Pourquoi Carrie avait-elle choisit ces 6 élèves ? Etait-ce le hasard, ou y’avait-il une raison ? Une raison liée aux pouvoirs de chacun ou alors à leurs mentalités.
Dur d’en savoir plus pour le moment.

Le petite groupe arriva finalement dans un sous-sol très high-tech. Carrie s’arrêta devant une des portes, et donna brièvement quelques explications. Explications qui n’aidèrent pas vraiment Pablo ; le jeune homme ne réalisait pas vraiment ce qui l’attendait à l’intérieur de cette salle à part que lui et ses coéquipiers allaient suivre un entraînement. Lorsqu’il y pénétra en même temps que les autres, le Colombien fut stupéfait par la façon dont la pièce était faite : elle était vide ! C’était à n’y rien comprendre !

Soudain, en une fraction de seconde, la salle changea d’aspect. Le bruit de l’océan, l’impression de flotter sur l’eau, ballotter par le roulement des vagues, les grincements de la carlingue du X-Jet, jusqu’à l’air qui était devenue humide et salée, remplacèrent l’ambiance austère de la salle vide.
Pas le temps de se demander se qu’il faisait ici ; Pablo ressentit immédiatement une impression de danger ; ça doit être ça qu’on appelle « instinct de survie ».
Une voix féminine expliqua en deux mots la situation et le but de l’exercice.

*Survivre sur une île ?*

Un des deux jeunes gars, Roscart, prit la parole en premier. Il fallait en effet récupérer un maximum de matériel. Il fallait penser aux choses de premières importances.
Pablo n’était pas un habitué des avions. Il ne l’avait pris qu’une fois…pour venir de New York à Salem !
Le Colombien commença donc par chercher sous les sièges d’éventuels parachutes (toujours dans leur sac évidemment) dont on pourrait se servir (cordage, tissu etc) et chercha une trappe ou une armoire qui pourrait renfermer du matériels de survie. Heureusement pour lui, il trouva plusieurs parachutes. Malheureusement, 2 des parachutes sur 3 semblaient avoir été secoué par le crash et étaient sortis de leur sac. Peut-être pouvaient-ils les utiliser quand meme...

Pablo cherchait de son côté lorsque Ken fit part d’une idée : rapprocher le vaisseau de l’île.
L’idée n’était pas dénuée de sens, mais bien trop risquée. Certes cela pouvait permettre d’avoir un abris une fois sur l’île, mais il pouvait tout aussi bien les éloigner encore plus. Mais surtout cela pouvait entraîner une blessure grave, voir mortelle d’un des jeunes gens. Et puis comment comptait-il faire redémarrer le X-Jet ?
Quand il entendit parler des réacteurs et de crash sur la terre ferme, Pablo, naturellement effrayé par les avions, ne pu s’empêcher de relever la tête vers Ken sans cacher sa crainte

« Hééé ? T’es sûr de c’que tu dis là ??! »

Même si ce jeune mutant avait eu des capacités de pilote de lignes, ça n’aurait pas rassuré Pablo. Mais alors pas du tout ! Il l’avait lu sur une petite brochure quand il avait pris l’avion : lorsqu’un avion se retrouve sur l’eau, il faut quitter l’appareil par les toboggans en retirant les talons et mettre les bras en croix sur le torse. Il n’était pas écrit « redémarrer l’avion si quelqu’un sait le piloter » !!
Ouai bon, Pablo avait quelque peu la pétoche ! Faut dire que l’illusion holographique était bien faite ; de plus, à part la voiture et le car, les transports c’étaient vraiment pas le truc de Pablo. Il voulait pas se retrouver à 10 kilomètres de l’île, ou pire, exploser en même temps que l’avion. Lui, il voulait se barrer fissa de ce cadavre métallique qui flottait encore par la grâce de Dieu, en emportant le nécessaire.
Tout en se remettant à fouiner, il donna une espèce de réponse à Ken

« …on devrait plutôt sortir d’ici sans trop attendre…»

La jeune brune s’était manifesté aussi, mais de façon plus radicale. Elle était plutôt de l’avis de Pablo, et semblait vouloir agir de son côté.
Bah qu’elle y aille ; ils la retrouveraient…ou pas. >_<

L'eau montait de plus en plus dans le X-Jet et ce de plus en plus vite. Ça ne paraissait pas trop, mais c'était bien le cas. Dans une bonne vingtaine de minutes, tous ceux à l'intérieur de l'appareil volant aurait de l'eau au-dessus de la taille... c'était du moins ce que pensait Roscart. N'ayant seulement trouvé que six cousins gonflabes, il était évident que quelqu'un en manquerait un. Il décida d'être cette fameuse personne. Sachant nager et ayant une bonne endurance, il devrait sûrement ou peut-être réussir à rejoindre la berge de l'île.

*Sinon, ils continueront sans moi.*, pensa-t-il

Il avait à peu près entendu tout ce que tout le monde avait dit depuis qu'il avait commencé sa fameuse recherche. Le fait que Ken dise qu'il avait raison ne put que le faire sourire, mais personne ne put s'en rendre compte à part lui. Lorsqu'il commença à discuter de son idée de faire bouger le X-Jet, Ross réfléchissa là-dessus. Comme tous les autres il ne trouva pas que c'était une bonne chose à faire même si ça aurait pu l'être, mais en d'autres conditions.

*Si au moins, il avait juste atterit, là ça aurait sûrement été possible. Là, faut se débrouiller autrement.*

Revenant vers les autres avec les six cousins gonflabes, il s'aperçut que Juliette avait disparu. Il commença à la chercher du regard, mais ne la trouva pas à l'intérieur de l'appareil. Ou était-elle donc passée? Il ne pouvait vraiment dire. Au loin, il aperçu de la brume, il se demanda alors si ça ne pouvait pas être elle. Lorsque quelqu'un en prit la place pour atterir sur l'eau, ça ne faisait aucun dout, c'était bien mademoiselle la gothique. Revenant sur ses autres coéquipiers, il observa tout ce qu'ils avaient trouvés. Plusieurs trousses de survies composée d'un tas de choses, une petite poche orange qui n'était autre qu'un radeau gonflabe, trois parachutes dont deux sortient de leur sac. Tout cela pouvait leur servir à part les parachutes qu'il trouvait que ce n'étaient pas vraiment nécessaire en ce moment (désolé Pablo). Il remarqua que Wood étaient en train de regarder, quelques secondes avant, dans des compartiments apparemment vides, mais dont un contenait une boîte paraissant fermé.

*Je pourrais utiliser mon pouvoir, mais ce ne serait pas une bonne idée. À la place de réussir à ouvrir la boîte, ça se peut que je blesse quelqu'un et même que je vais ouvrir une brêche dans la paroi. Si ça se produit, c'est sûr qu'on va couler encore plus vite.*, pensa-t-il

Il était bien curieux de savoir ce qui se trouvait dans cette fameuse boîte, mais il n'avait le temps pour. C'était dommage, mais c'était comme ça. Une idée lui vint alors en tête. Tandis que les autres et lui chargeraient le radeau gonflable que Noémie avait découverte avec ce que Ken avait trouvé, ce dernier pourrait entre-temps ouvrir ce que Wood observait. Il l'avait vu à l'oeuvre et il croyait que son pouvoir était relié à sa force. Il ne se doutait pas que c'était plutôt lorsqu'on le frappait qu'il en tirait une certaine force. Si seulement Carrie leur avait laissés la chance de faire connaissance avec, ils auraient pu connaître les pouvoirs de chacun. Ainsi, ils auraient été plus en mesure de pouvoir se sortir de ce mauvais pas holographique.

''Bon, pour l'instant, on a six coussins gonflables, des trousses de survie, un radeau gonflable et trois parachutes. Donc, si vous le voulez bien, on va charger le plus de trousses de survie dans le radeau sans qu'il puisse prendre de l'eau. D'après moi, on aura pas besoin des parachutes, donc on ne va pas les prendre. Comme il y a que six cousins gonflables, il y en assez pour tout le monde. Aussi, je vais pousser le radeau jusqu'à la plage.'', dit-il à tout le monde

''Ken, s'il-te-plaît, tu pourrais ouvrir cette boîte à l'intérieur du compartiment que Wood n'arrive pas à ouvrir grâce à ta force.'', demanda-t-il à Kenneth

Ne connaissant pas vraiment le monde avec qui il formait les JustiX, il était normal pour lui de demander poliment de faire tel ou tel chose. En tout cas, en ce moment d'empressement, il commença à distribuer un coussin gonflable à tout le monde à part lui et ensuite à charger les trousses de survie à l'intérieur du radeau. Le temps se jouait d'eux et il devait se dépêcher pour ne pas être prit dans ce jeu qui devenait de plus en plus macabre puisque l'eau montait et montait sans cesse. Il en avait à présent presque jusqu'au-dessus des jambes.

Ken sentit la colère monter en lui quand il entendit les paroles de Juliette. Il ne connaissait pas cette fille, ne savait rien d'elle et c'était pareil pour elle sur lui, mais elle se permettait quand même de le traiter de stupide, alors qu'il était un des seuls à proposer quelque chose et à essayer de tenter une action ou deux.

Elle, que faisait-elle ? Elle soupirait, insultait le jeune homme et partait seule, comme si elle était supérieure aux autres et qu'elle devait faire quelque chose qu'ils ne pouvaient comprendre. Il avait toujours détesté ce genre d'attitudes, et il serra fortement les poings tandis qu'il lançait un regard noir à la Mutante qui s'était transformée en brume pour partir de l'appareil.

"Hum."

Ca se voyait qu'il n'appréciait pas la remarque de la jeune gothique, mais il se retint d'exploser. D'une part, il ne voulait pas faire mauvaise impression devant les autres, et en plus il savait que ça ne servirait à rien. Ca ne valait pas la peine de s'énerver contre quelqu'un comme ça : mieux valait faire celui qui n'avait pas entendu. Les actes étaient plus parlants que les mots, et voir Juliette partir seule et être aussi arrogante aurait tôt fait de créer leur propre opinion sur elle aux autres.

"C'est certes dangereux de tenter de faire redémarrer l'appareil, mais c'est quelque chose à essayer. Soyons logique : que savons-nous pour le moment de l'île ? Rien, à part qu'il y a des arbres et du sable. Nous savons que nous sommes dans l'Atlantique, et donc que les tempêtes peuvent être violentes, même si c'est plus le cas dans le Pacifique.
En clair, nous aurions bien besoin d'un abri comme le vaisseau, déjà pour pouvoir dormir et aussi pour continuer de l'explorer. Là, j'ai trouvé certaines choses, comme Wood et...et Pablo, c'est ça ?"

Il avait toujours dans ses mains plusieurs trousses de survies composée de lampes de poches, de couvertures, de vêtements de rechange, des couteaux et des trousses de premier soins. Tout ça avait été trouvé dans l'appareil, et leur serait d'une aide énorme dans les heures à venir. Néanmoins, il faudrait les faire arriver au sec sur l'île, et ça serait plus difficile, ça.

"Oh..."

Soudain, le Mutant regarda sur le sol et vit que l'eau avait beaucoup montée. Ses prévisions étaient fausses, et l'appareil allait très bientôt sombrer...c'était malheureusement sûr et certain. Ils devaient faire quelque chose pour s'en sortir, et vite.

"Bon, je ne suis pas sûr de ce que je dis, mais je pense que mon idée peut fonctionner. Après, la demoiselle sympathique..."

On sentait dans son ton qu'il était évidemment ironique.

"...n'est pas d'accord, et vous non plus. Ok, on le fera pas alors."

Il leur fit un léger sourire pour leur montrer qu'il n'était pas blessé par ce refus. Après tout, il avait proposé et ils n'avaient pas été d'accords : il n'y avait aucun souci pour lui. Roscart commença alors à parler et expliqua certaines choses intéressantes. Le jeune homme était un peu moins timide que la première fois qu'il l'avait rencontré, et il était content de voir que celui-ci se libérait quelque peu...après tout, avec ce qu'ils avaient à vivre, ça ne pourrait pas faire de mal.

"Euh, pour les parachutes, je ne suis pas d'accord."

Sa voix était calme et posée. Malgré l'eau qui montait de plus en plus, il voulait rester serein et ne pas céder à la panique. Après tout, ils avaient trouvé des choses intéressantes et commençaient à gérer un peu tout ça. C'était déjà ça.

"Il y a de la toile, des fils...ça peut nous permettre de construire un abri et ça peut nous donner des vêtements en cas de souci ou des serviettes. On devrait les emmener : si on les plie, ce n'est pas ça qui va forcément prendre de la place."

Soudain, Roscart lui demanda d'ouvrir le compartiment qui se refusait à eux avec sa force...et Ken grimaça. Il ne le pouvait pas. Enfin...pas vraiment. Son pouvoir n'était actif que quand on le frappait, et étant donné qu'il n'avait pas de capacité guérisseuse, il subissait les coups comme tout humain normal.
Ce que lui demandait son camarade était donc purement et simplement de se faire mal pour ouvrir cette porte. Mais bien sûr, il ne savait pas que son gène mutant fonctionnait ainsi, et il ne lui en voulait pas...mais il ne savait pas vraiment quoi faire.

*Est-ce que je dois le faire ? Me blesser, c'est pas quelque chose de plaisant...mais on n'a pas vraiment le choix. L'eau monte, la situation devient critique, et ils comptent sur moi. Je peux pas les laisser tomber. J'ai promis à Maman et...et à Papa d'être digne d'eux. De les rendre fiers.
Avoir mal, c'est quoi ? Un mauvais moment à passer. Je dois le faire pour mes parents. Pour les JustiX, aussi. C'est mon équipe, maintenant. Un peu une famille. Et jamais je ne laisserai tomber ma famille.*

Voulant que son père décédé soit fier de lui, le jeune homme soupira avant de donner tout ce qu'il avait trouvé à Roscart qui les prit sans vraiment savoir ce qu'il venait de faire. Ceci fait, il craqua légèrement ses phalanges avant de prendre un couteau qu'il avait découvert et de regarder de manière très sérieuse les personnes présentes, tandis qu'il parlait d'une voix très calme et neutre.

"Ne me prenez pas pour un fou. Mon pouvoir mutant est spécial : il réagit à la douleur. Plus j'ai mal, plus je suis fort. Mais je n'ai pas de capacité de guérison. Il faudra donc m'aider quand je redeviendrai normal. J'espère que tout ira bien..."

O'Connell savait que chaque fois qu'il avait mal et que ses pouvoirs s'activaient, la colère enfouie en lui depuis des années prenait le pas sur le reste. Néanmoins, là, ça ne serait qu'une petite blessure et faite par lui-même : peu de raisons, donc, pour qu'il entre dans une rage folle.

"Allez..."

Il soupira encore une fois, avant de se donner un coup de couteau sur l'avant-bras gauche (sur le "devant", pas l'intérieur) : c'était assez pour s'ouvrir, mais ça ne devrait pas être trop dangereux...normalement. S'étant approché du compartiment, il espérait que son pouvoir s'activerait assez pour qu'il puisse ouvrir la porte et permettre aux autres d'entrer et de voir ce qu'il y avait à l'intérieur. Aussi, il espérait n'avoir pas trop mal, même si il se doutait bien, vu la blessure qu'il s'infligeait, que ça ne serait pas vraiment le cas...

Sans même s’y attendre, Juliette retrouva soudain son intégrité physique matériel à moins de deux mètres de la plage de sable blanc. La faible résistance de l’eau vint alors contrecarrer sa marche, mais heureusement celle-ci ne lui arrivait guère plus qu’a la moitié de ses mollets. Elle rejoignit finalement la terre ferme en quelques secondes et s’interrogea... Pourquoi diable, avait-elle tout à coup reprit sa forme humaine.. ? Pourtant, elle se savait parfaitement capable de se transformer en cette étrange brume violacé bien plus longtemps que cela. La jeune gothique avait ressentit une certaine forme d’appréhension après s’être ainsi ardemment élancé au dessus de cet océan impressionnant, en dépit de la sécurisante proximité de l’île inconnue... Cela avait-il pu jouer sur sa concentration.. ? Si tel était le cas, alors ses sentiments risquaient de lui jouer de bien vilain tour. Mais ce n’était là que vaine supposition en réalité, car Juliette n’avait aucune raison véritable, de penser que ses ressentis pouvaient influer sur son pouvoir... Remettant finalement à plus tard l’explication de ce changement inattendue, Juliette soupira... Le plus important était qu’en définitif, elle n’avait eu que ses bottes de mouillé.

Après avoir jeter un oeil rapide aux alentours, la jeune fille s’agenouilla et ramassa une poignée de ce sable immaculée. Il était doux, chaud... Il lui glissait entre les doigts avec un toucher soyeux, aussi caressant que si cela avait été de l’eau dégoulinant de sa main. Juliette sourit... Même si ce n’était qu’une illusion générée par un ordinateur, force était d’avouer que cela avait tout du sable réel. En réalité, jamais elle n’aurait imaginer que l’homme puisse déjà posséder une telle technologie. Cela lui paraissait tellement incroyable, qu’elle se demanda pourquoi celle-ci n’était pas plus développée dans la société... Pourtant, son créateur ferait fortune s’il développait un système holographique aussi sophistiquée, sur le marché du grand public. Juliette rêvassa encore quelque seconde devant cette merveille virtuelle qu’était le sable blanc qui finissait de fuir ses doigts fins, avant de finalement s’en nettoyer complètement la main d’un frottement vigoureux contre son autre main. Puis elle se redressa afin de se retourner et de faire face à l’océan paisible. Non loin de là, quoique finalement bien plus éloigné qu’elle ne l’avait tout d’abord supposé vu de l’intérieur du x-jet, elle aperçut ce dernier... Dieu, qu’il était en bien mauvais état... Juliette pouvait voir que le nez de l’appareil était dangereusement enfoncé dans l’eau, tandis que la queue semblait demeurer à peu près à la surface. Mais elle savait que cela ne durerait pas très longtemps, car le trou béant par lequel elle avait quittée l’appareil était encore plus impressionnant vu de loin.

La jeune gothique songea alors à ses coéquipiers... Avaient-ils enfin trouver le moyen de rejoindre à leur tour la rive.. ? Elle aurait bien voulu les aider, mais qu’aurait-elle pu bien faire de plus.. ? Pas grand chose à vrai dire. Sachant cela, Juliette se désintéressa finalement de l’épave et de ses occupants, jugeant qu’elle serait sans doute plus utile à aller explorer quelque peu les environs, au lieu de les attendre bêtement assise sur le sable chaud de cette plage qui serait pleinement idyllique sans leur situation actuelle. Ne sachant trop quoi faire, elle opta pour l’orée de la jungle, dans laquelle elle s’enfonça avec prudence. Elle fit bien entendu attention de ne pas trop s’éloigner de la plage, car il était de notoriété publique que se perdre dans ces océans de verdure ou les repères habituels des enfants des villes n’avaient plus cours, était une chose malheureusement courante.

Après tout, peut-être qu’avec un peu de chance l’île ne serait pas aussi déserte qu’elle semblait l’être...

(( Pas de mini-bar... ))

Wood avait eu à peine le temps de trouver une petite boîte résistante et plutôt lourde que Ros et Ken parlaient déjà de l'ouvrir ici alors que le X-Jet prenait dangereusement l'eau.

"Hé les nounouilles... Vous voulez qu'on mette quoi sur vos épitaphes ?"

Alors qu'il disait çà avec le sourire, Ken sortit un couteau et voulut s'immoler.

Wood plongea alors sur Ken, tentant de l'immobiliser pour ne aps qu'il se fasse mal...Mais il était trop tard, le couteau avait déjà entrer dans le bras de Ken. Il s'en était fallut pourtant de peu...

"Abruti ! Tu n'as jamais vu les dents de la mer, toi ? Mais qu'est-ce que tu penses faire là ?", rajouta-t-il à l'adresse de Ken.

Après avoir jeté un regard en coin - qui en disait long - à Roscart, Pablo jeta les parachutes dans le radeau de provisions. Il en était convaincu, ces parachutes pourraient servir. D’ailleurs, Ken conforta Pablo dans sa décision. Le Colombien n’avait que moyennement apprécier l’attitude de Roscart, mais il n’était pas du genre rancunier ou bien à faire des histoires pour si peu, surtout dans des moments comme celui-là. Basilic n’en rajouta donc pas plus. C’était inutile.

Bon, pour l’esprit d’équipe fallait visiblement repasser plus tard.
L’eau montait de façon inquiétante et, on le sait maintenant, Pablo ne se sentait pas super à son aise dans cette situation. D’ailleurs, qui le serait ? Qui demanderait des heures sup’ dans un avion entrain de couler ? Roscart et Ken !
Après avoir distribuer des coussins gonflables, Roscart appela le dénommé « Ken » qui était semble-t-il apte à ouvrir une boîte qui se trouvait dans un compartiment.

*Mouai…*

Le Colombien était tiraillé entre l’envie de leur dire de lâcher l’affaire ou d’aller les aider. Mais finalement…

« Bah...laissez tomber ça. Faut sortir d’ici. Pas le temps pour… »

Pablo ne pu terminer sa phrase. Ce qu’il vu lui coupa la chique ! Ken, car s’était son nom, était sur le point de s’ouvrir les veines. Il expliqua avec la plus grande simplicité qu’il avait un pouvoir qui réagissait à la douleur. Mais quand même ! Faut une sacrée paire de couilles ou être sacrément mal en point dans sa tête pour s’auto mutiler de cette façon !
Des trucs violents, Pablo en avait vu dans sa jeunesse, mais ça…c’était une première. La jeune fille blonde semblait choquée, et ça se comprend, elle sortit donc de la carlingue du X-Jet en poussant le radeau de provisions. Le Colombien avançait vers elle, lorsqu’il entendit un cri derrière lui. A moitié dehors, Pablo se tourna vers Wood et les autres

« Hey ! Venez, on s’ barre ! Vous faites quoi là ?! »

Pablo était près de la sortie il retenait le radeau d’une main, pour ne pas laisser Noémie seule dans l’eau à gérer ce fardeau flottant. A vrai dire, pour l’instant, il avait surtout peur que l’avion s’enfonce d’un coup, entraînant les 3 autres au fond de l’océan.
Si il avait été un peu plus autoritaire, il s’y serait pris différemment ; mais pensant que la seule façon de les faire bouger était de leur montrer l’exemple, Pablo retira son tshirt et le balança dans le canot gonflable qu'il poussa doucement avant de se laisser glisser dans l’eau.

Tout en gardant la main fermement accrochée au radeau, Basilic se tourna vers Noémie et tenta de la rassurer…

« Ils arrivent… »

…et de se rassurer lui aussi par la même occasion.

( Là, faut vraiment que je me réveille . Inquiétez-vous pas tout le monde , je ne vous laisse pas tomber .)

Si seulement il avait su, oh si seulement il avait su, Roscart n'aurait jamais demandé à Ken d'utiliser son pouvoir pour ouvrir cette fameuse boîte. Il aurait plutôt prit le risque de mettre l'objet lourd dans le radeau et espérer que le radeau tienne le coup avec tout ce qu'il contenait à présent. Mais non, il avait une fois de plus penser à une solution rapide afin de sauver le plus de temps possible.

*La prochaine fois, je ne ferais pas deux fois la même erreur. il faut que je sois plus vigilant et plus attentif sinon c'est toute l'équipe qui va faire le prix de mes légèretés. Le prix de l'imbé***e de l'année revient à... à Roscart.*, pensa-t-il avec une certaine morosité

Comme à peu près tous les autres de l'équipe, il voulait bien réussir cette mission. Il avait bien débuté en ce sens. Pourtant, on aurait bien dit qu'on ne voulait lui laisser aucune chance et ses erreurs avaient l'air de s'agraver de plus en plus. En premier, avec les parachutes dont il n'avait pas vu l'utilité pour plus tard et maintenant avec la coupure que son coéquipier venait de faire à sa gentille demande. La prochaine, ça allait être quoi? Il n'avait vraiment pas le goût d'y penser.

Code:

Ne voulant pas agraver le cas de Ken, il s'en alla à l'extérieur du X-Jet en direction du radeau juste à côté ou il prit, dans une trousse de survie, le strict minimum pour guérir le mutant blessé. Revenant vers ce dernier, ayant suivi dans un temps passé des cours de premiers soins, il fit un bandage rapide, mais bien fait dans le devant du bras coupé.

''Et voilà. Ça devrait empêcher que trop de sang ne coule de ta blessure, mais aussi que tu t'infecte par je ne sais quel microbe ou je ne sais quoi d'autre. Vraiment désolé de t'avoir demandé d'user de ton pouvoir. Si j'avais su que c'était comme ça qu'il devait être activé, je ne te l'aurais absolument pas demandé.'', dit-il à Fury

Wood, le blessé et lui-même encore à l'intérieur du X-Jet qui menaçait de plus en plus dangereusement de couler tout au fond de l'océan dans les quelques minutes à peine, Ross décida (enfin) de sortir de l'appareil tout en demandant aux deux autres restants de s'en aller aussi de ce qui deviendrait leur morbide tombeau s'ils ne sortaient pas là. Ayant prit avec lui la fameuse boîte scéllée, il la déposa sur le radeau rempli de choses. Apparemment, l'embarcation flottante supportait tout le poid qu'elle avait sur elle.

''Désolé de tous vous avoir fait attendre. Bon, allons-y maintenant s'il-vous-plaît.'', dit-il aux quatre membres présents à ses côtés

Étant sur son coussin gonflable, il commença à nager vers la plage de l'île en poussant le radeau flottant avec Pablo et Noémie. Au cas ou l'un de ses compagnons auraient un problème ou autre chose, mais qui soliciterait une aide quelconque, il serait là pour eux.

"Raaah !!!"

En se coupant, Ken subit une douleur telle qu'il n'en avait que rarement ressentie jusque là. Et immédiatement, la souffrance activa ses pouvoirs, et ses yeux commencèrent lentement à virer au blanc, tandis qu'il se relevait après la tentative de Wood de l'empêcher de se blesser.

"Aahhh..."

Même si il avait énormément mal, il sentait que ses capacités prenaient peu à peu le dessus, et que la rage qui existait en lui depuis des années et tout ce qu'il avait subit et gardé au fond de son coeur commençait à sortir. Ses doigts se crispaient, ses yeux étaient pratiquement entièrement blancs, et de la bave coulait légèrement de sa lèvre inférieure. Le changement était impressionnant, vraiment, et ce n'était que le début.

"Parrr...partez..."

Sa voix était désormais plus grave, tandis que le sang coulait abondamment sur le sol et sur son bras blessé. Il avait fait une erreur en se faisant ainsi mal, et il le savait, mais son esprit était presque entièrement embrumé par sa rage et par sa douleur. Tout ce qu'il avait envie de faire, à ce moment-là, était de réduire en cendres la boîte pour laquelle il s'était fait cela, et il releva ses yeux entièrement blancs vers la chose tandis qu'il parlait d'un ton plus que dangereux et étranger.

"Je m'en occupe..."

Il tenta d'ouvrir la boîte pour que Roscart puisse avoir ce qu'il voulait, mais il n'y arrivait pas. Même si sa force, son agilité et sa rapidité étaient plus que décuplés par ce qu'il venait de se faire, la tension et le peu d'expérience qu'il avait dans l'utilisation de ses capacités l'empêchaient d'être au maximum de ses possibilités. Ainsi, il tenta encore pendant une minute d'ouvrir l'objet, mais avec déception, il se tourna vers Roscart, la seule personne encore présente dans l'appareil.

Il acquiesça des paroles de son collègue, et l'aida à transférer les différentes choses dont ils avaient besoin après qu'il lui ait apporté son aide pour se soigner. O'Connell était déçu de n'avoir pas pu réellement aider son équipe, mais son esprit était surtout occupé par sa rage et par ses pouvoirs.
Dans ce genre de moments, il n'était plus vraiment lui-même, mais simplement l'avatar de sa colère et de ses capacités. Evidemment, il y avait encore du Mutant en lui, mais il ne se contrôlait pas vraiment et il devrait le dire aux autres pour les prochaines fois.

Il tentait donc d'être le plus sûr de lui, et suivit Roscart jusqu'à l'extérieur. Le X-Jet était pratiquement coulé, et il savait qu'il ne leur restait plus que quelques très courtes minutes pour pouvoir fuir et ne pas être attiré par la chute de l'appareil dans les profondeurs ce faux Océan Atlantique.

"Je vais vous aider."

Il savait que l'eau de mer n'était pas une bonne chose pour sa blessure, assez importante quand même, mais il se devait d'apporter son aide à ses collègues. Même si sa force et ses capacités baissaient au fil des minutes, il en avait encore beaucoup et pourrait permettre aux JustiX d'aller encore plus rapidement vers la terre ferme.

Le jeune homme se jeta donc sur le radeau. Les bras ballants à l'intérieur, le torse sur le rebord, ses jambes étaient dans l'eau et il voulait donc donner des pieds pour aider son équipe. Il commença donc son travail, usant de ses forces pour permettre à ses alliés d'être au sec et en sécurité au plus vite. Ainsi, il leur permit d'arriver au rivage dans la moitié du temps.

Si Juliette n’y prenait pas garde, elle risquait la chute à chaque pas tant le terrain était inégal... Pourtant, elle n’était pas encore bien loin dans la jungle, ce qui laissait présager des difficultés à s’aventurer dans les profondeurs de celle-ci. Heureusement, elle n’avait pas à le faire et c’était tant mieux car visiblement la jeune gothique semblait bien plus à l’aise dans la jungle urbaine que dans la jungle végétale. De plus, et à sa grande surprise elle pouvait voir différents arbres capable de leur fournir de la nourriture en abondance... Des cocotiers, des figuiers, des manguiers, des bananiers et... Oh ! Il y avait même des melons... Tiens, c’était quoi ça comme fruits.. ? Il y avait une telle richesse fruitière sur cette île, que la jeune fille en découvrait qu’elle ne connaissait même pas... En tout cas, ceci devrait certainement rassurer les autres... Quelques soit le temps qu’ils passeraient sur cet île, ils ne mourraient certes pas de faim.

En se retournant afin de vérifier qu’elle ne s’éloignait pas trop de la plage, Juliette fut rassurée. Cela allait, elle voyait encore l’horizon sableux avec une certaine netteté. Cela étant dit, elle pensa que ce serait intéressant de pouvoir observer les alentours un peu plus largement, mais comment faire sans s’éloigner un peu trop de la plage et , par là même, de son unique point de repère.. ? C’est en observant les oiseaux qui s’envolait à mesure qu’elle avançait, qu’elle eut alors une idée...

Prenant son courage à deux mains, Juliette choisit un arbre tout proche et entreprit de l’escalader afin d’avoir une vue plus générale sur une bonne partie de l’endroit ou elle se trouvait. Prendre de la hauteur, c’était toujours ce qu’il y avait de mieux à faire quand on était perdu après tout, n’est-ce pas.. ?

En tout cas, c’était ce que disait tout les manuels de survie d’après ce qu’elle avait pu entendre... Heureusement, ses nombreuses années à pratiquer la gymnastique lui avait laisser une certaine agilité, nul doute que cela l’aiderait à gravir cet arbre qu’elle n’avait encore jamais vu auparavant... Mais après tout, un arbre était un arbre, quelque soit la partie du monde ou l’on se trouvait...

Du haut de son arbre, elle put voir des arbres à perte de vue. Sa vision était cachée par des arbres plus hauts et plus fournis que celui qu'elle avait choisit comme guet. Juliette put remarquer une colline couverte d'arbres, arbres, qui semblaient diminuer en quantité avec la distance.

Noémie attendait patiemment accrocher au radeau le bon vouloir de ces coéquipiers pour enfin le pousser et se mettre à l’abri sur la plage. Les réactions de Ken était de plus en plus bizarre, ses yeux changeaient de couleur, il frappait comme un enrager… rien de très rassurant, mais il semblait plus ou moins contrôler son pouvoir du moins plus que boucle d’or. Les bruits sourds de ses poings contre le fer de la boîte cessèrent, Ken se tourna alors vers le radeau, déclarant d’une voix grave :

«Je vais vous aider.»

Effrayant mais efficace, d’ailleurs Noémie se demandait si elle ne s’était pas accrocher au radeau plus qu’autre chose. Ils tirent tous ensuite le radeau sur la plage. Boucles d’or chercha en vain Juliette du regard. Elle voulait fermement faire cavalière seule. Noémie se tourna alors vers ses autres coéquipiers, ses cheveux mouillés devaient prêter à sourire dans cette situation si sérieuse, pour leur demander s’ils avaient une idée pour la suite du programme.

«Alors maintenant on fait quoi ? Au fait je m’appel Noémie Sanders, je crée des champs force ce qui ne va pas être dans grand secours pour rejoindre la civilisation… au vu de notre piètre fuite de l’avion je suppose que personne ne peut se téléporter ou léviter ? On essai de retrouver l’autre jeune fille ? Quelqu’un connaît son nom ? »

Noémie se rendit compte qu’elle débitait un grand nombre de questions sans que les interlocuteurs eu le temps d’y répondre, elle se tu d’un air gêné.






(Hrp : Désoler du retard pour ce piètre post, mais j’avoue que je pédale un peu dans la semoule là…)

Bien que Wood ne put sauver Ken de son auto-mutilation, il enleva son pull, ses chaussures, ses chaussettes, son tee-shirt, son pantalon et ses gants qu'il lança ensuite dans le radeau avant de plonger lui-même dans l'océan en caleçon imprimé de grosses orchidées roses. Il réapparut bientôt près du radeau et le tint fermement en aidant les autres et surtout Ken à rammener le paquetage et ses équipiers sains, saufs et secs. Jusque là, nager avec les copains jusqu'à la rive, c'était une partie de rigolade...
Arrivé sur la plage, Wood plongea ses genoux puis ses mains dans le sable, en humant les embruns les salés, les yeux fermés, profitant du soleil cuisant sa figure, le temps de réfléchir, réfléchir... Il ne fallait pas que cet exercice devint une sorte d'"après-midi vacances". Alors que Noémie établissait oralement sa fiche signalétique mutante, Wood fit la moue et puis dit de même.

"Wood Smith, 16 ans, absorption de pouvoirs mutants, coma plus ou moins moyenne durée pour les malchanceux..."

Il se releva enfin et regarda tout autour de lui et tenta de se rappeler ce qu'avait dit M'selle Marsouin mais à part qu'ils devaient survivre le temps de retrouver la civilisation, il n'y avait pas d'autres indices. Avec tous les épisodes de Survivor qu'il avait vu, il tenta à nouveau de trouver quelque chose d'ingénieux et d'original pour les sortir de là...

"Hey... Huuummm, je ne sais pas ce qui est le mieux... Rester ici, faire une cabane et attendre qu'un bateau passe ou alors trouver à manger, prendre de quoi faire des tentes et tenter de trouver le village le plus proche, s'il y en a un... Après tout, nous ne sommes là que pour quelques heures..."

Wood récupéra ses affaires et remit son tee shirt.

"Quelqu'un a pensé à la crême solaire ?" rajouta-t-il hilare...

Enfin la terre ferme ! La petite équipe était finalement arrivée sur la plage d’un sable blanc immaculé. Aussitôt, Pablo récupéra son t-shirt et le posa sur son épaule, avant de regarder autour de lui. Les 6 membres des JustiX avaient échoués sur une île tropicale à en juger par la végétation luxuriante qui les entourait.
Wood et la dénommée Noémie, se présentèrent. Le Colombien écouta avec étonnement la description de leurs pouvoirs. La première pouvait « créer des champs de force ». Qu’est ce que ça voulait dire ? Voilà des termes qui, ensemble, ne parlaient pas vraiment à Pablo. Etait-ce comme la force des aimants ? Ou alors la force centrifuge ?
L’autre pouvait « absorber les pouvoirs mutants » ; pouvait-il voler les pouvoirs des autres ? Les annuler ? Pablo regarda Wood avec fascination tout en l’écoutant parler avant de revenir sur ce que venait de dire Noémie

« A mon avis…l’autre fille va revenir ici. »

Ca semblait logique à Pablo. Il était peu probable qu’elle se soit amusée à aller se perdre toute seule dans une forêt inconnue. Et puis si s’était le cas, il serait bien difficile de la retrouver.
Le Colombien se tourna ensuite vers Wood en hochant la tête, approuvant sa réflexion. Faire un abri était une bonne idée ; ils en auraient sûrement besoin lorsque la nuit comencerait à tomber. D'ailleurs...

*Est-ce que le soleil se couche ici ?*

Les yeux rivés sur le ciel, le jeune homme se posait la question. Cette salle reproduisait-elle les vraies conditions de l’astre solaire, ou bien n’y avait-il pas de nuit ? Ce détail modifierait considérablement leur entraînement.
Il est vrai que s’enfoncer dans la forêt semblait être la chose la plus instinctive. Mais sans boussole, sans repère, ça risquait d’être un peu difficile. A la fois, rester sur la plage ne leur serait d’aucune utilité. Que leur réservait cette île ? Une chose était sûre : il était peu probable qu’il y ai un village juste à côté. Sinon, quel intérêt aurait cet entraînement ?
Dur de réfléchir ou d’imposer une idée pour tout un groupe d’inconnus, dans une situation comme celle-ci.

« Rien ne nous empêche d’aller faire quelques repérages…avec le matériel sur nous au cas où…»

Peut-être y'aurait-il un bonne emplacement. Pablo avait rapidement analysé le contenu du canot ; à part la boîte de Ken et Roscart au contenu encore inconnu, les parachutes étaient les seuls choses qui seraient compliqués à transporter, le reste n’était pas trop encombrant. La seule chose serait de bien veiller à monter le camp avant la tombée de la nuit (si la nuit tombait).
Le mutant aux yeux dorés regarda furtivement les autres. Wood semblait décontracté ; apparemment, il ne perdait pas de vue qu’ils étaient tous dans un simulateur. Tant mieux. Pablo, lui, était bien plus impressionné par l’authenticité avec laquelle tout était reproduit. On s’y croyait vraiment !

Pour ce qui était de son pouvoir, le Colombien ne se sentait pas assez à l’aise pour en parler. Par ailleurs, il semblait que les jeunes de l’Institut n’éprouvaient généralement aucune gêne à évoquer le sujet. Lui, si.
Il n’en avait parlé qu’une seule fois avec Nanikana et Tim lorsqu’il était arrivé à l’Académie. Mais là, il faudrait bien qu’il fasse l’effort de le dire aux autres ; cela pourrait s’avérer utile.

Tout en remettant son t-shirt, Pablo prit une dernière fois la parole, et se présenta aux autres sur un ton plus qu’hésitant.

« Moi c'est Pablo et…il m’arrive…de…contrôler des personnes quand je les regarde. »

Le sable chaud entre ses orteils nus, puisque souliers et bas enlevés car trempés, Roscart dû retirer son jeans puisqu'il était à demi-trempé et ça ne lui tentait guère d'attraper une rhume ou bien n'importe quoi d'autre qui pouvait y ressembler. De toute façon, sous un soleil aussi radieux que celui ce maintenant, son linge serait sec dans quelques heures à peine. Seulement en caleçon noir, il remit son chandail blanc qu'il avait déposé peu avant dans le radeau qu'il avait poussé avec les autres membres de son équipes jusqu'à la plage. Tous ensemble, ça ne leur avait pris à peine que quelques minutes et moins qu'il ne l'avait pensé. Plus ça allait, plus... plus... plus... on pouvait dire qu'ils arrivaient quand même à s'entendre, non?

*On apprend peu à peu à se connaître. On est pas encore une équipe, mais ça viendra.*, pensa-t-il seulement en regardant les cinq autres jeunes

Tour à tour, en partant de Noémie, ils commençaient à se présenter à nommer leur pouvoir distinct. Ils auraient dû commencer par là dès le début, c'était certain. Ça aurait éviter quelques petits problèmes dont un qu'il n'était vraiment pas fier d'avoir été l'investigateur. S'il avait su dès le départ le pouvoir de Ken, il n'aurait jamais fait se blesser pour ouvrir cette boîte qui était comme en train de le narguer. Revenant à ses compagnons, il décida de prendre la parole afin de se présenter à tous.

''Pour ma part, je m'appele Roscart et mon pouvoir est en quelque sorte des lasers que j'envoie à partir de mes mains.'', dit-il

À chaque fois qu'il était question de son pouvoir, il ne savait pas quoi répondre à part quelque chose dans le genre qu'il avait dit. Il avait eu la chance de rencontrer de l'une des personnes qui s'occupaient de l'Institut en l'absence d'Olivier, mais la rencontre avait été de courte durée. Il n'avait même pas pu encore tenir sa promesse, mais il ne tarderait pas à le faire. Pour revenir à la situation présente, il réfléchissa sur ce qu'ils devraient faire et de leur autre équipière qui les avaient laissés en plan. Ou était-elle rendue maintenant? Autour de l'île? Dans la forêt? Il ne pouvait dire, mais il essayerait de savoir. Se souvenant du communicateur qu'il avait reçu comme tout le monde à son arrivée à l'Institut, il décida de l'utiliser tout en espérant qu'elle l'est sur elle. Une bride de souvenir lui revenant en tête, il se souvint du prénom de la demoiselle gothique lorsqu'elle s'était présentée au petit groupe dont il faisait partit et qui était sous le porche dans les jardins.

Roscart a écrit:Juliette, je sais qu'on ne se connaît pas, mais je t'avertis que nous sommes tous à présent sur l'île. Il faudrait que tu reviennes là ou tu était lorsque tu es arrivée. Nous t'attendons.

Ayant terminé de dire ce qu'il avait à dire, il attendit une quelconque probable réponse de sa part. Soit elle lui répondrait, soit elle ne lui répondrait pas. Pour en revenir à la situation présente, il était du même avis que Wood sur le fait de construire une cabane ou quelque chose qui pourrait les abriter pendant la nuit. Regardant le ciel, il put contaster que le soleil était en train de se coucher.

''Pour le repérage, on le fera demain puisque le soleil est en train de se coucher et je ne pense pas que ça tente vraiment à quelqu'un d'aller en faire en pleine nuit. Bon, si Juliette ne revient pas puisqu'elle s'appele ainsi, il faudra aller la chercher afin qu'il ne lui arrive rien. Même si elle est partie comme ça, elle fait quand même partie de l'équipe. Pour ce qui est d'une cabane ou bien de n'importe quoi d'autre qui peut nous abriter, on va utiliser les trois parachutes et ce qu'on peut trouver qui peut réussir à les faire tenir comme un toit.'', dit-il à tout le monde

Regardant le pansement qu'il avait fait à Ken, Roscart s'en alla prendre une trousse de survie la même ou il avait prit ce qu'il avait eu besoin pour en faire un tout à l'heure. Désinfectant la plaie et effectuant tout ce qui était nécessaire pour que le blessure puisse guérir le mieux possible, il lui fit un nouveau pansement.

Remettant la trousse à sa place, il vit la fameuse boîte qui avait causé la blessure à Kenneth. La prenant, il la déposa sur la plage. Il ne savait pas ce qui allait arriver, mais il avança une main vers l'objet. Sentant de l'énergie parcourir son corps pour se diriger jusqu'à ses doigts, il lança une rafale de plasma énergitique sur la dite boîte.

Ken était exténué.

Fatigué par la nage rapide qu'il avait dû faire pour aider à amener le radeau sur la terre ferme, blessé à cause de la bêtise qu'il s'était faite et simplement vidé par la dépense physique provenant de l'utilisation de ses pouvoirs, il était tombé lourdement sur le sol, les bras en croix. Et il n'avait plus eu envie de bouger.

*Pff...ça commence bien. Je fais une jolie connerie en m'ouvrant le bras, j'arrive même pas à casser cette foutue boîte et on ramène vaguement le strict minimum. Et en plus, je suis blessé. J'ai pas été brillant sur ce coup-là. Mais bon...ça aurait pu être pire. On s'en est plutôt bien tirés. Même si la nuit approche...*

Ses yeux étaient fixés sur le ciel, et il n'appréciait pas vraiment le fait que le soleil se couche. Ca voulait dire qu'ils n'avaient presque plus de temps avant qu'il ne fasse totalement nuit, et qu'ils soient vulnérables à une attaque. En plus, ils ne connaissaient pas le coin et avaient un membre disparu...pas vraiment un bilan très brillant, surtout qu'aucun ne semblait habitué à ce genre de choses, lui compris.

"Je m'appelle Ken O'Connell."

Se relevant difficilement, le jeune homme s'approcha de ses camarades et leur fit un petit sourire. Ses yeux et sa voix étaient redevenus normaux, même si on voyait bien qu'il était fatigué par tout ce qu'il avait fait auparavant.

"Quand on me frappe ou que je souffre, mon système nerveux transforme ça en une énergie supplémentaire qui, diffusée dans mon sang, augmente ma force, ma vitesse, mon agilité et mes réflexes, et ce en fonction de l'intensité de la souffrance. Plus j'ai mal, plus je suis puissant.
Mais évidemment, ça entraîne des soucis que vous pouvez imaginer, vu que je ne suis pas immunisé contre la douleur."

Il sourit légèrement. Même si ce n'était pas vraiment drôle, il voulait garder le moral et essayer de faire bonne impression aux autres.

"Et désolé pour tout à l'heure, avant. J'ai fait une connerie que je n'aurais pas dû faire. Ca ne se reproduira pas."

Roscart parla ensuite de ce qu'ils devaient faire selon lui, et il l'écouta calmement avant de lui répondre sur un ton concentré et sérieux. Même si il était las, son cerveau continuait quand même de cogiter et de fonctionner.

"T'as raison : on ne peut rien faire avant la nuit, et il vaut mieux ne rien faire. On ne sait rien de cet endroit, et on n'a plus le temps pour le visiter. Il faut dormir ici et on verra ça dans quelques heures.
Mais au lieu d'utiliser les parachutes comme toi, pourquoi ne pas les prendre comme couvertures ? On a les arbres pour se coucher en dessous, et en cas de pluie, on pourra tenter de mettre le radeau entre les branches pour se faire un petit abri. On ne sait pas comment sont les nuits ici. Et avec nos fringues mouillées, mieux vaut peut-être avec les parachutes secs pour pouvoir se tenir un peu chaud..."

O'Connell se tut alors, attendant les réactions des autres à ses idées. Roscart vint alors l'aider et refaire son pansement et il lui sourit de bon coeur. Ca lui faisait plaisir que quelqu'un se soucie ainsi de lui, et il lui parla d'une voix sympathique en le regardant dans les yeux.

"Merci beaucoup."

Son coéquipier voulut ensuite s'occuper de la boîte, et il vit ça d'un mauvais oeil. Il se tourna donc vers les autres et leur fit un geste équivoque avant de reculer de quelques pas, ne voulant pas prendre un mauvais coup alors qu'il avait encore bien mal au bras et qu'il ne se sentait pas au mieux.

Ceci fait, le Mutant regarda dans la jungle et tenta d'apercevoir quelque chose. Qui sait, peut-être allait-il voir des provisions ou des choses nécessaires à leur survie...ou peut-être même un ennemi les observant dans l'ombre...

Nonobstant le fait qu’elle était sur une île déserte ou, selon le scénario de Carrie son équipe avait fait naufrage, Juliette ne pu s’empêcher de trouver cette île plutôt jolie. Bien sur, on avait toujours tendance à trouver joli les îles paradisiaques, surtout lorsque l’on y avait jamais mis les pieds. Encore que la jeune gothique se souvenait avoir déjà été sur l’atoll de Bora Bora, lors de vacances avec ses parents, lorsqu’elle n’avait pas plus de huit ou dix ans. Mais l’heure n’était pas au souvenirs, et du haut de son arbre, perchée tel un singe agile, Juliette commença à observer attentivement les environs. Mais cela se révéla plus difficile que prévu, tant les arbres étaient nombreux et, pour certains, bien plus grand que celui sur lequel elle avait trouver refuge. Malgré tout, et en dépit de l’inépuisable océan de verdure qui s’offrait à son regard, Juliette pu toutefois faire une constatation des plus évidente... Cette jungle était immense !

Toutefois, un élément de son environnement actuel attira son attention. Il s’agissait visiblement d’une colline recouverte d’arbres, comme pratiquement toute la périphérie qui s’offrait à ses yeux. Mais un détail chiffonna pourtant la jeune gothique... En effet, les arbres de cette colline boisées semblaient diminuer avec la distance. Pour Juliette c’était là une chose des plus illogique. En effet, la nature ne faisait jamais dans l’artistique lorsqu’il s’agissait d’implantation... Sans être clairement structuré en des formes parfaitement carré ou bien circulaire, les forêts étaient généralement disposé en des agencements réguliers. Si Juliette voyait juste, alors cette diminution d’arbres qu’elle croyait apercevoir sur cette fameuse colline, était certainement l’œuvre de l’homme. Cela signifiait-il que cette île était finalement habité.. ? L’idée était séduisante, mais la jeune gothique la trouva toutefois bien trop simple... Ou bien alors elle voyait juste, et Carrie les prenaient vraiment pour des idiots... Ou alors, tout l’entraînement consistait justement à se rendre là-bas et le plus gros des épreuves se déroulerait donc sur le chemin menant à cette fameuse colline...

Devant tant d’hypothèses et de possibilités que son cerveau venait de lui offrir, Juliette demeura perplexe durant un moment. C’était vraiment trop simple, certes... Mais peut-être que justement, leur professeur comptait sur cette désarmante notion de simplicité pour les égarer... *Ah... Fourbe professeur que vous êtes mademoiselle Marcin* songea alors avec un certain amusement Juliette. Si la jeune gothique avait raison, alors leur professeur se révélait bien redoutable en terme de stratégie... Lorsque le ciel s’assombrit quelque peu, Juliette leva les yeux au ciel. Elle avait été tant occupée par ce qu’elle faisait, qu’elle ne s’était même pas rendu compte que déjà la nuit approchait de son pas de loup. Jugeant plus sage d’en rester la pour aujourd’hui, la jeune gothique descendit rapidement de son point d’observation végétale et se retrouva au sol en l’espace de quelques secondes.

Ailleurs... Dans le silence de la chambre de Juliette, retentit le signal sonore caractéristique des communicateurs que l’institut avait fourni aux élèves... Le signal troubla l’harmonie de la pièce l’espace d’une dizaines de secondes, puis il se tut. La diode écarlate s’illumina le temps de recevoir la communication de Roscart, puis elle s’éteignit laissant ainsi le vide reprendre ses droits sur la chambre de la jeune gothique...

Une fois au sol, Juliette cru distinguer des mouvement sur la plage. Rien de certain vu la distance, mais elle se dit alors que peut-être les autres était enfin parvenu à quitter l’épave du x-jet. Juliette ne s’en faisait pas, elle pensait bien que ses nouveaux coéquipier avaient du récupérer le maximum de choses utiles avant de rejoindre la plage. Pour sa part, elle ne voyait pas l’intérêt de rester tous ensemble alors que se séparer offrait la possibilité de multiplier les actions sans pour autant gaspiller plus de temps. Son raisonnement lui sembla d’ailleurs fort juste vu la tournure des évènements. En un laps de temps finalement très court, ils étaient tous en sécurité sur l’île, avec certainement de quoi survivre si le x-jet contenait des choses intéressantes. De plus, Juliette avait découvert de la nourriture à profusion, et ce qui ne gâtait rien, pas très loin de la plage... Finalement, tout cela la rendait des plus optimiste pour la suite des évènements... Et puis après tout, tout cela n’était qu’une sorte de jeu de rôle grandeur nature... Et dans le pire des cas, Carrie mettrait sûrement fin à la simulation sans hésiter...

En attentant, la jeune gothique décida de rejoindre les autres naufragés... Mais certes pas les mains vides... Avisant une large feuilles de palmiers traînant au sol, Juliette la ramassa et la secoua afin de la débarrasser de la terre qui s’y était accumulée. Puis, elle cala cette dernière contre sa poitrine à l’aide de son bras et entrepris de la remplir de quelque uns des fruits qu’elle avait découvert. Elle prit un ou deux régime de bananes, des figues, ramassa une noix de coco tombé au sol, s’aventura à cueillir quelques un de ces fruits dont elle ignorait totalement la nature et, dans une adroite tentative, se baissa, plus ou moins verticalement, afin de ramasser un melon. Ce n’était pas grand chose, mais au moins auraient-ils de quoi se caler l’estomac pour ce soir... Et puis ils suffirait de revenir avec les autres, pour en ramasser un peu plus la prochaine fois...

Une fois terminé son petit marché, Juliette s’engagea sur le chemin de la plage en un pas toujours aussi incertain...