Re: [JustiX]Entrainement 1 : Robinson, où es-tu?

Chacun de ses camarades s’était présenté, les pouvoirs évoquer ne semblait pas convenir à la situation. Tous ses pouvoirs semblaient très agressifs, malheureusement il n’était pas question d’attaque mais de survie sur une île dont ils ignoraient tous. Lors de leur prise de parole chacun avait visiblement des relations compliquées vis-à-vis de ces mutations, chose qui encore heureux était étranger à la jeune fille pour le moment. Roscart sortit de sa poche un transmetteur, Noémie avait complètement oublié ce gadget et glissa sa main dans l’une de ses poches de son jean pour voir si l’instrument était toujours là. Il fonctionnait toujours. Le jeune homme avait été lucide sur ce coup là au lieu de se lancer dans une expédition hasardeuse à la recherche de Juliette.

« Pour l’installation, mettez-vous d’accord. Pour ma part je n’ai pas vraiment d’avis, je n’ai jamais été fan des scouts. Dites moi juste ce que j’aurais à faire… »

Puis Ken leur fit signe de s’éloigner, Ross tenta une nouvelle fois d’ouvrir la fameuse boîte. En attendant les résultat de l’opération elle se tourna vers Wood et Pablo.

« A votre avis cette salle fonctionne comment ? Plus que de survivre dans ce scénario c’est peut être à l’illusion complète que Carrie veut qu’on échappe… »

Puis le regard de boucles se reporta sur les mains de Roscart qui était près à son tour à faire une démonstration de son don.

Les autres se posaient des questions sur Juliette. Wood se rappella alors le look de la jeune fille et son visage. Elle se débrouillerait surement pour rentrer même si elle paraissait assez chétive et ingénue, selon le jeune homme londonien. Alors que Roscart "blastait" la petite boîte mystérieuse avec une rafale énergétique après avoir repansé Ken, que ce dernier scrutait l'horizon et que Noémie proposait ses talents d'ouvrière, Wood, lui, prit simplement un couteau et une trousse de survie.

"Je vais chercher du bois !" dit il en allant vers l'orée de la jungle. Il s'arrêta deux minutes devant le premier cocotier qu'il trouva et le caressa. Elle était forte cette Cerebra ! Ca ressemblait à un cocotier, ca avait le parfum d'un cocotier, ca avait le goût du cocotier ? Wood préféra ne pas expérimenter sa dernière question et continua de déambuler pour trouver des morceaux de bois, 5 ou 6 grosses branches pour construire la charpente de la tente improvisée et aussi 1 autre plus fine pour tenter de fabriquer une canne à pêche et des brindilles et du petit bois pour faire du feu, quitte à faire plusieurs allers-retours, puisque de toute façon, il n'était pas très loin.

Sur le chemin, il se demandait si rester une nuit ici serait bien. Dans le sens où cet exercice ne durait que la matinée. A moins que Cerebra fut capable de tordre le temps, et çà, Wood n'y croyait pas trop bien que l'idée était plutôt marrante. Cependant le Soleil paraissait être en fin de vie journalière et explorer la jungle la nuit revenait à la même chose que se promener nu à New York avec un panneau "Je suis un mutant", les chances de survie étaient très maigres et l'espérance de vie diminuait de même.

Le bois enfin collecté, Wood se posa sur le sable, près des arbres, coupé du vent. Il se concentra fortement, se remémorant tous les Survivors qu'il avait vu. Et l'idée jaillit !

"Noémie !!! Est-ce que tu as un miroir ?"

Ok. Chacun s’afférait de son côté pour tenter de faire évoluer la situation…en bien, évidemment. Pablo comprit que la décision avait été prise de rester sur la plage pour aujourd’hui. Soit. Cela lui convenait. Noémie avait eu une réflexion intéressante, mais qui semblait pour le moment difficile à envisager. Comment sortir d’une illusion ? En dormant ? En mourrant ? Le Colombien n’en avait aucune idée et cela semblait difficilement réalisable ; pour lui tout du moins.
Il remua légèrement la tête en faisant une moue interrogative, comme pour indiquer à Noémie qu’il n’avait aucune idée sur la question.
Alors que Wood partait de son côté chercher du bois, Pablo signala à son tour qu’il allait se rendre utile et faire un tour dans la forêt.

« Bon, je vais voir si je croise pas l’autre fille…et au passage chercher de quoi manger…restez dans le coin, je reviens d’ici 10 minutes »

Et une source d’eau potable au passage, ce serait pas du luxe !
Même s’il n’avait pas faim pour le moment, faire quelques provisions avant la tombée de la nuit serait plus judicieux. D’ailleurs, la nourriture ici était vraiment nourrissante ? Le temps qui s’écoulait ici était-il le même qui s’écoulait dehors ? Etait-ce vraiment une illusion ou bien avaient-ils tous été téléportés – par une de ces technologies avancées – sur cette île ? Ce monde virtuel devenait de plus en plus difficile à appréhender pour Basilic. Peut-être que l’entraînement consistait simplement à résister le plus longtemps possible à l’isolement du monde réel.

Le Colombien s'équipa également d'un couteau et chercha une éventuelle branche d’arbre qui lui permettrait de se déplacer dans la forêt en sécurité.

Son communicateur serré dans la main, Pablo se fraya ensuite un chemin vers la brousse qui l’entourait. La gothique n’avait pas répondu à l’appel de Roscart. C’était mauvais signe. Elle était peut-être en danger ou blessée…

Attentif au moindre bruit, prenant garde où il mettait les pieds, en tapotant – ou non – le sol avec sa branche, Pablo faisait un petit tour, à une trentaine de mètres à la ronde, autour du camp qui s’improvisait, dans l’espoir de trouver quelques chose à manger, vivant ou non, ainsi qu’une hypothétique source d’eau potable.

Ken eut bien fait de faire signe aux autres de se reculer, car au moment que Roscart envoya une rafale d'énergie sur la boite, celle-ci s'envola en morceau. Et ainsi ce qu'elle contenait. La radio de secours que contenant la boite ne pourrait plus leur servir. La rafale d'énergie qu'envoya Roscart était trop puissante.

En regardant vers la jungle, Ken put remarquer Pablo et Wood qui s'en allait respectivement retrouver Juliette et chercher du bois. Avec succès. Une fois dans la jungle, Pablo vit Juliette revenir avec une beau paque de provisions. Pour l'eau potable, par contre, il n'eut pas de chance. Aucune trace d'un cours d'eau. Il leur faudrait trouver un autre moyen d'avoir de l'eau.

Croyant avoir eu une idée géniale en utilisant son pouvoir sur la boîte qui lui avait causé quelques problèmes jusqu'à maintenant, Roscart ne s'était absolument pas douté qu'il allait plutôt la détuire et la réduire à l'état d'un petit tas de métal fondu. De plus, en observant ce qui restait, il pu remarquer qu'il avait aussi désintégré ce qu'elle contenait et qui n'était autre qu'une radio. Là, en ce moment, il se sentit si mal d'avoir user de ce qu'il le rendait pas comme les autres. Il était un être d'une race évolué, mais il était quand même aussi bête que tout humain normal.

*Si seulement j'arrivais à avoir un bon contrôle, ou du moins un semblant de plus que maintenant, je pourrais servir à quelque chose. Là, je ne fais qu'empirer la situation. Va falloir que je demande de l'aide, j'en ai vraiment besoin. Il me faut devenir plus perfomant.*, pensa-t-il en ne se laissant pas totalement découragé par lui-même

Poings serrés, dos contre tous les autres JustiX encore présents en ce moment, il commença à penser à plus tard lorsqu'il ferait nuit. Laissant les autres dans leurs discutions de maintenant, il utilisa à nouveau son pouvoir sur la boîte ou plutôt de ce qu'il en restait. Il se sentait mal pour eux tous d'avoir gâché une chance d'appeler des secours qu'il avait dû laisser sa rage contre lui-même s'échapper.

*Il faut que je réfléchisse plus à l'avenir sur mes actions avant d'en faire une. Là, on est dans un entraînement, donc c'est plus ou moins passable. Lors d'une mission, ça ne le sera pas.*, se dit-il

Au même moment ou Wood revenait avec du bois et que Pablo était partit dans la forêt, Ross rejoignit ses coéquipiers. En entendant Sponge demander à Noémie si elle avait un mirroir, sûrement pour faire brûler le bois, il allait lui proposer à la place son aide, mais il se retint avant de dire quoi que ce soit. Il valait mieux attendre de voir s'il n'y avait pas d'autres moyens avant qu'il use à nouveau de ce qu'il ne contrôlait pas. Soit il réussirait à brûler le bois, soit il réussirait à le désintégrer totalement.

*Bon, si je me rendais plus utile que néfaste.*, pensa-t-il avec une pointe d'humour quelque peu noir

Passant son regard de Ken à Wood en allant aussi vers Noémie, il décida de parler à nouveau de ce qu'il pensait qu'ils devraient faire, mais cette fois pour beaucoup plus tard quand la nuit serait tombé et que l'île ne serait plus aussi accueillante qu'en ce moment. Ils devaient se préparer à tout, même au pire.

''J'ai réfléchi à quelque chose. Comme nous ne connaissons pas encore l'île et ses environs et donc ce qui s'y trouve, j'ai pensé qu'il serait bien de faire des tours de garde cette nuit puisque ce sera sûrement le moment le peu sûr de la journée. Donc, si ça marche pour vous, mais aussi pour les autres, j'effectuerais le premier tour de guarde.'', leur dit-il

Ayant observer l'île du bout ou ils étaient arrivés, Flux put remarquer qu'il y avait des plamiers et donc des noix de coco et des mangues. Ne sachant pas si Pablo arriverait à trouver de quoi boire, il décida d'user de son pouvoir afin d'essayer d'avoir ce qu'il voulait. S'approchant des arbres, il leva les bras et les mains vers leurs sommets ou on pouvait voir les fruits. Relâchant de l'énergie circulant en lui, il la ressentit encore une fois s'échapper par ses mains pour aller frapper dans la direction qu'il avait donné. En même temps, il était proche des autres pour pouvoir les entendre parler de tout et de rien, mais aussi de l'idée qu'il avait proposé peu avant.

Ken secoua la tête de dépît quand il vit que Roscart venait de détruire la boîte mystérieuse. Bien sûr, il savait que peu d'entre eux contrôlaient leurs pouvoirs, mais il avait espéré pouvoir tirer profit de cet objet. Il n'avait sûrement pas été placé là par hasard, et il était clair qu'ils en auraient eu besoin.
Mais c'était trop tard maintenant.

*C'est chiant...mais pas si grave. Je suis sûr que Madame Marcin a prévu d'autres choses pour nous, et je crois qu'on n'est pas au bout de nos surprises. Mais par contre, il va falloir parler un peu à Roscart par rapport à ce qu'il s'est passé...*

Loin de vouloir lui faire la morale, le jeune homme désirait rassurer son camarade. Il se doutait bien que celui-ci ne devait pas se sentir très bien après lui avoir demandé de s'ouvrir le bras et après avoir détruit la boîte mystérieuse. Il devait certainement se sentir coupable de tout ça, et il voulait lui apporter son soutien.

*Après tout, on est dans la même équipe, et même si je le connais pas...je dois lui faire confiance, et l'aider en cas de souci. Les JustiX, ça doit être comme une famille. Et j'ai jamais laissé tomber ma famille. Jamais.*

Se souvenant du serment de ne jamais abandonner ses proches fait à son père mourrant, il sentit sa détermination se renforcer. A ce moment-là, Wood et Pablo revinrent du bois et il leur sourit légèrement avant de leur parler d'une voix assez calme, plutôt heureux qu'il était de ce qu'ils ramenaient.

"C'est bien, tout ça. On va pouvoir créé un camp de fortune. Mais on va le faire où ? A la lisière de la forêt, comme j'ai proposé ? Ca me paraît le meilleur endroit..."

La dénommée Noémie émit alors l'hypothèse que la responsable de tout ça voulait peut-être qu'ils s'échappent de l'illusion. L'idée était bonne et intéressante, et O'Connell réfléchit pendant de longues secondes à cela.

*Après tout, c'est bien possible. Même si je ne vois pas vraiment comment on pourrait faire, ça peut être un très bon test. On croit qu'on doit survivre ici, mais en fait on doit fuir...ça peut être ça. Faut y réfléchir et chercher les indices. C'est ça qu'il faut faire.*

Il se tourna vers elle, lui sourit et parla d'une voix assez posée. Même si il était fatigué, son esprit fonctionnait très bien, lui, et il était bien décidé à prouver que malgré ses petites erreurs, il était digne d'être membre de l'équipe.

"C'est pas bête du tout. Je ne sais pas comment on peut se tirer de l'illusion, mais il faut tenter de trouver des indices sur ça. Comme des bugs dans le paysage, des choses qu'on ne s'attend pas à trouver ici...il faut chercher toute anomalie. Tu peux essayer de faire ça, s'il-te-plaît ?"

Le Mutant lui fit un autre sourire avant de regarder Roscart s'approcher des arbres. Apparemment, il voulait chercher des fruits, et il utilisait encore son pouvoir, ce qui n'était peut-être pas une bonne chose vu ce qu'il en avait fait auparavant.

*Ca peut être dangereux...mais il doit se sentir mal. Mieux vaut essayer de le rassurer et de l'aider. Et tant pis si je me prends un mauvais coup...ça me donnera un coup de booster. Ca sera déjà ça.*

Soupirant légèrement, il s'approcha de son nouveau collègue, bien décidé à l'aider au cas où et à le rassurer. Il espérait que sa seule présence montrerait au Mutant qu'il avait confiance en lui et qu'il irait donc bien.

"Attends, je vais t'aider."

Il se tourna ensuite vers les autres et parla d'une voix assez calme, étant quand même sur ses gardes au cas où l'action de Roscart aura de fâcheuses conséquences.

"Au fait, je prendrai le prochain tour de garde après Roscart. Je pense que son idée est la meilleure vu qu'on ne sait toujours pas où on est et quels sont les dangers potentiels.
Et on ne sait toujours pas où est l'autre fille ? Il faudra monter une expédition de secours demain, peut-être..."

Une voix fit lever la tête de Juliette, du chemin improvisée qu’elle avait empruntée pour se frayer un chemin dans la jungle. Tout d’abord surprise, elle se traita ensuite intérieurement de sotte en voyant l’un des garçons qui faisait partie de son équipe lui faire signe quelques dizaines de mètres plus loin. Evidemment, qui cela aurait-il pu être d’autre, si ce n’était un de ses camarades d’infortune.. ? Bien sur, en parlant d’infortune la jeune gothique songeait au crash du x-jet, et non pas au fait qu’ils étaient tous dans l’équipe de Carrie... Précision utile s’il en était, car il est certain que bien des esprits vils qui liront ce post seront frappés par cette honteuse pensée qui n’était certes pas celle de la jolie Juliette aux bras chargés de nombreuses victuailles fruitières. Prenant garde de ne pas renverser son précieux trésors alimentaires, la jeune gothique leva un bras en l’air et fit signe à Pablo pour lui confirmer le fait qu’elle l’avait bien entendu.

Reprenant sa route, elle rejoignit ce dernier très rapidement. Finalement, ils avaient tous fini par arriver sur l’île...

‘’Cela fait longtemps que vous êtes arrivés.. ?’’ interrogea-t-elle Pablo alors qu’elle n’était plus qu’à quelques mètres de lui. ‘’Regarde...’’ lui dit-elle encore en hochant le menton en direction de sa feuille de palmier quasiment rempli à ras bord... ‘’On aura de quoi manger pour ce soir, et de plus il y en a encore des tonnes et des tonnes non loin d’ici... Quoique l’on fasse, demain il faudra que quelqu’un vienne avec moi afin que l’on puisse en ramener encore bien plus... Si on doit mourir ici, au moins on est certain que cela ne sera pas de faim...’’ conclu Juliette, d’une voix ou l’amusement n’était pas absent.

La jeune gothique, et même si tout cela lui semblait bien réel, ne pouvait oublier que cette réalité n’était qu’une illusion tridimensionnelle, certes d’un très haut niveau, mais rien de plus qu’une illusion. Elle ne pensait pas au danger, sachant pertinemment que ce dernier ne pourrait être que virtuel... Et que s’ils se blessaient, alors ce ne serait que de leur fait. Finalement, tout cela n’était qu’un jeu pour Juliette, et elle ne voyait pas cela autrement, contrairement à ses coéquipiers. Lorsque Pablo lui avoua ne pas avoir trouver d’eau, la jeune gothique exprima un ‘’Oh... C’est dommage... Mais peut-être qu’il y a des comprimés de désalinisation dans ce que vous avez récupérer dans l’appareil, vous avez pensé à vérifier.. ?’’

C’était la une idée fort bien trouvé en effet... Si d’eau potable ils n’avaient pas, alors l’eau de mer restait leur dernier recours... Ainsi que ces éventuels cachets de désalinisation. Fort de cette idée, Juliette invita Pablo à revenir sur la plage avec elle. La nuit approchait dangereusement, et sans doute les efforts que ses coéquipiers avaient fait pour arriver jusqu’à la plage les avaient-ils rendus affamés...

Noémie regarda avec la plus grande attention ce que fit Flux. De ses mains sortit une étrange énergie dévastatrice pulvérisant la mystérieuse boite.

*wwwaaaaa… Je crois qu’il y est aller un peu fort, j’espère que ce n’était pas quelque chose d’important*

Puis la jeune fille se demanda brièvement s’il pouvait bloquer ce genre d’attaque avec son pouvoir. Mais en examinant les débris boucles d’or revint sur des préoccupation bien plus importante, ceux-ci révélèrent le contenu de la boite : une radio de secours. Ce qui plomba l’ambiance générale, enfin surtout le moral de Flux qui afficha une mine de déception. La mutante se rendit enfin compte de l’intérêt de se premier entraînement sans conseil, sans aide… il devait montrer les faiblesses de chacun, une prise de conscience en quelque sorte des efforts qu’ils y avaient encore à fournir et leurs orientations pour maîtriser leur dons.
Entre temps Wood revint de son expédition à la quête de combustible. Puis le garçon lui demanda un miroir avec un étrange enthousiaste, quelle idée avait-il donc derrière la tête ? Noémie possédait bel et bien un miroir de poche, pas par excès de coquetterie mais vérifier que « ça » ne se voyait pas sur son visage… à la réflexion elle n’en aurait plus besoin dorénavant. Elle espérait juste ne pas l’avoir perdu dans la traversé.

Elle finit par le trouver et le tendit en direction de Wood

Ensuite Ken lui fit remarquer que son idée était peut être pas si dénué de sens que ça, mais à l’évidence cela serait dur de trouvait un échappatoire, depuis la mise en route du scénario rien ne semblait faire défaut à la réalité… Mais la salle des dangers n’était pas sans fond, un élément devait tromper leur sens… puis boucles d’or fit un bref topo de la situation.

*Bon alors, on a de quoi faire du feu, des parachutes pouvant faire office d’abri ou de couverture, des provisions… nous manque l’eau… à défaut on a intérêt à privilégier les fruit gorgé d’eau…*

Alors que Ros détruisait leur unique chance apparente de pouvoir communiquer pour l'instant avec l'extérieur avant d'aller "blaster" des fruits façon laser-disco et que Noémie tendait le miroir de Wood, Ken réfléchissait sur la manière et l'endroit de faire le camp. Pablo, lui, gentleman, partait à la rencontre de Juliette qui, plus loin, revenait déjà en faisant valser des fruits dans sa robe qu'elle tenait en panier de fortune, rien ne laissait présager d'un danger quelconque. De toute façon le jeune homme était trop préoccupé dans l'idée de faire du feu et de pêcher des poissons. Il remercia vivement Noémie et éventail, il tenta de manoeuvrer le miroir afin de capter les rayons du Soleil.

Le challenge en valait la peine, et pour trois raisons : Wood n'avait jamais fait de feu de sa vie, il se demandait si Ô Cerebra avait même la technologie suffisante pour recréer les rayons solaires et manger du poisson grillé lui ouvrait plutôt l'appétit... "Le feu en valait donc la chandelle" comme disait son père, et en cadeau bonus, ils n'auraient pas froid la nuit tombée. Prêtant une oreille distraite à ce qui se racontait derrière son dos, il entendit quand même le sujet des nominations de tours de garde.

"J'men fous !", tout sourire, retournant alors son attention pour le feu...

(( ... toudoudoudoum doudoudoum doum doum doum... Come on baby, light my fire ! Come on baby, light my fire ! Try to set the night on fire ! ))

"You know that it would be untrue ! You know that I would be a liar ! If I was to say to you ! Girl, we couldn't get much higher ! toudoudoum ! Come on baby, light my fire ! Come on baby, light my fire ! Try to set the night on fire !" commença-t-il par marmonner puis à chantouiller en se trémoussant légèrement le dos...

"The time to hesitate is through ! No time to wallow in the mire ! Try now we can only lose ! And our love become a funeral pyre ! toudoudoudoum doudoudoum doum doum doum... Come on baby, light my fire ! Come on baby, light my fire ! Try to set the night on fire !" chanta-t-il en suite plus fort, priant secrétement les forces suprêmes qui régissaient les hollogrammes sensoriels qu'elles entendirent son incantation personnelle et originale de convoquer le feu à travers le miroir de Noémie dans les petites branches et les feuilles mortes ainsi que les herbes sêches qu'il avait mis soigneusement dans un petit trou,afin d'éviter d'essuyer un coup de vent malchanceux. Il y croyait fort en cet instant à son p'tit feu. Pour un peu, il lui aurait donné un prénom, choisi la couleur du papier-peint de sa chambre et imaginé quelle carrière amusante il épouserait, comme pompier ou responsable du rayon frais d'un supermarket. Tentant de viser clairement un point et de s'y tenir avec le halo de lumière qui reflétait sur les végétaux, qui furent comparés quelques instants plus tôt à des offrandes divines !

(( Au nom de la JustiiiiiXxx ! Ô Cerebra, gardienne des Voies Sacrées de L'infini Réseau ! Entends mon appel ! Laughing

))

Wood eut un petit fou rire bientôt chassé par une idée jaillissante provenant de son esprit torturé d'adolescent mutant exilé... Un camp idéal selon lui...

"Hey ! Ecoutez, écoutez ! Ca serait cool si on faisait une sorte de tippi avec les grosses branches, de la ficelle de parachute et hop on la recouvre avec un parachute. On garnit le sol avec des grosses feuilles fraîches ou des palmes ou des fougères même et ensuite on recouvre avec une moitié de deuxième parachute, l'autre servant de drap ! Et près de moi si possible mais pas trop, comme çà on aura le feu près de nous ! Avec les ficelles du second parachute, on peut faire deux ou trois cannes à pêche et peut-être un filet si quelqu'un est doué avec les noeuds ! Et enfin, idée ingénieuse..."

Wood laissa le suspens monter et se tut un instant, profitant de l'occasion pour recadrer son petit faisceau lumineux vers le bois.

"Avec le troisième parachute, on peut faire un hamac !" finit-il souriant à pleines dents en regardant les autres...

[JustiX]Entrainement 1 : Robinson, où es-tu? - Page 2 Ile_bm10

Alors qu’il s’enfonçait dans la forêt, Pablo tomba nez à nez avec la brune qui s’était évaporée du X-Jet quelques minutes auparavant. il était rassuré de la voir ; elle tenait fièrement une feuille de bananier chargée de fruits et avait visiblement trouvé un endroit où l’équipe pourrait se rassasier. Pablo sourit. Finalement la jeune fille n’avait pas perdu son temps sur l’île. D’ailleurs, comment était-elle arrivée aussi vite sur la terre ferme ? Pablo ne se souvenait pas l’avoir aperçu au loin lorsqu’il nageait. Bah, il en saurait plus en temps voulu.

« On est arrivé y’a 5 minutes…j’espérais tomber sur un cours d’eau buvable, mais j'ai rien trouvé…»

Selon Juliette, il existait des cachets pour rendre l’eau de mer potable. Le Colombien répondit négativement en levant les épaules ; il n’en avait pas cherché pour la bonne raison qu’il n’y avait pas pensé. Si des comprimés étaient quelque part dans l’avion, alors ils étaient perdu à l’heure qu’il était. Peut-être y’en avait-il dans la trousse de soins ?
Le soleil semblait commencer à se coucher. Comme dans tout les pays équatoriaux, la nuit tombait vite sur l’île. Voilà qui répondait à la question de Pablo ; ici comme ailleurs, le soleil suivait un cycle.

La jeune fille prit la direction de la plage, accompagnée de Pablo qui restait aux aguets. Cette île n’était certainement pas aussi accueillante qu’elle n’y paraissait ; le mutant aux yeux dorés était donc passé devant elle, pour ouvrir le chemin avec son bâton, jusqu’à rejoindre les autres. Mieux vaut prévenir que guérir…

Arrivé au campement, Pablo irait fouiller la trousse de soin ainsi que dans le reste du matériel ramener de l’avion, pour y trouver d’éventuels cachets qui permettrait au groupe d’avoir de l’eau potable.

Bien que l'explosion de la boite leur ait enlevé espoir de rejoindre facilement l'institut, ce ne sera pas leur dernière chance de retrouver de la civilisation. L'idée de Roscart eut son effet. Plusieurs noix de cocos tombèrent sur le sol, quelques unes fendirent. Voila! Puisque Pablo ne trouvait pas d'eau ni de capsule de désal...des cachets pour rendre l'eau salée potable, ils pourraient toujours utiliser les fruits de Roscart pour leur breuvages.

L'idée de Roscart de faire un tour de garde pris bientôt son expansion. Aussi, une fois que Wood eut allumer son feu, tout le monde se coucha sous la tente et dans les hamacs, brillante idée de Wood. Une tente avait été montée pour les garcons, plus nombreux. Les deux jeunes femmes se couchèrent ensemble dans un immense hamac.

Cannes à pêche, moyen de transport...Ils discuteraient de tout cela le lendemain matin. La journée les avaient épuisé et ce ne fut pas très long que tout le monde fut endormis.

Roscart passa son premier tour de garde avec succès. Ce fut alors au tour de Ken. Il devait être dans les petites heures du matins, mais il n'y avait aucun signe de soleil. Alors que notre cher gardien somnolait autour du feu, il y eut un mouvement sur le dessus de la montagne. Puis un autre. Encore un. Les mouvements se succèrent jusqu'au pied de la montagne. Puis...plus rien.

[Je propose que Ken commence ce tour, question de te donner quelque chose à jouer Ross]

Pour le moment, tout était allé plutôt bien.
Même si ils n'avaient pas de moyens de contacter l'extérieur, si l'extérieur existait dans cette réalité virtuelle, même si ils n'avaient pas d'eau potable et même si ils ne connaissaient rien de cet endroit, les JustiX survivaient et avaient quelques jolies victoires à leur actif.

Déjà, ils avaient trouvé un endroit pour dormir et grâce à Roscart, ils avaient pu manger et boire un peu. C'était déjà ça, et l'équipe pouvait désormais se reposer et reprendre des forces, chose que tous avaient besoin...et certains peut-être plus que d'autres.

Ken, lui, était parmi eux. Blessé par sa faute, souffrant encore malgré les soins de son coéquipier attentif Roscart, il avait serré les dents et n'avait pas émit le moindre mot pour râler ou se plaindre. Il savait que certains le considéraient déjà comme un type un peu taré et dangereux, et en voulant être bien vu, il avait décidé d'encaisser sans broncher. Même si tout ça l'usait beaucoup et le faisait grandement souffrir.

Soudain, alors que le matin commençait lentement à apparaître pour remplacer la nuit ténébreuse, il fut tiré de son pseudo-sommeil et de ses rêveries par...quelque chose. Un bruit. Un bruit suspect.

Immédiatement, il rouvrit les yeux et regarda la montagne, d'où provenaient ces sons. Des sortes de mouvements y étaient visibles, et ceux-ci semblaient dégringoler le long du flanc...avant de s'arrêter.
Et il n'y avait apparemment rien, sur la montagne. Comme si il n'y avait jamais rien eu. Comme si ça n'avait jamais existé. Comme si ça ne venait que de son imagination.

"Mais il y a eu quelque chose..."

Le jeune homme avait murmuré ces quelques mots par réflexe. Désormais debout, réveillé par cet événement étrange qu'il ne comprenait pas bien et qui excitait sa curiosité, il savait qu'il devait aller voir. Il savait qu'il devait comprendre.

Pour lui, comprendre et savoir avaient toujours été des pulsions. Avec son esprit supérieur à la normale, mais ne provenant pas de sa mutation, il avait toujours été considéré comme un génie, et c'était ce qu'il était. Mais comme beaucoup comme lui, O'Connell n'avait pas toujours les pieds sur terre, et se laissait souvent emmener dans de gros problèmes à cause de sa soif de connaissance et de son envie de tout connaître.
Mais pas cette fois-ci.

Là, il ne savait que trop bien qu'il risquait de faire une énorme erreur en y allant seul et sans prévenir les autres, et même si il ne voulait pas les inquiéter, il était bien conscient qu'il devait au moins prévenir l'un d'entre eux avant d'aller là-bas pour assouvir sa pulsion.

Code:: Ainsi, il s'approcha de la tente, et secoua l'épaule de Roscart, celui qui se trouvait le plus près de l'extérieur. Là, il parla d'une voix basse pour ne pas réveiller les deux autres, et donc seulement celui qui avait déjà fait son tour de garde. Il s'en voulait un peu de le tirer de son sommeil, mais ça serait sûrement celui qui se réveillerait le plus vite vu que ça ne faisait pas si longtemps qu'il dormait.

"Roscart...Roscart...C'est moi...Ken...Réveille-toi...Il y a un truc bizarre à la montagne...Je vais voir...Réveille-toi et remplace-moi pour la garde, okay ?"

Code:: Même si son coéquipier était encore un peu endormi, le Mutant le laissa et alla donc s'approcher de la montagne et de son flanc, où il avait vu ces étranges mouvements qui l'intéressaient au plus haut point.

(Bonne idée Carrie.)

Face aux arbres, les sensations de colère, de rage et de déception parcourait chacune des membres du corps de Roscart. De chaque fibre de sa personne, il ressentait un surplus d'énergie qui devait se libérer d'une manière ou d'une autre sans quoi... sans quoi... sans quoi n'importe quoi ou même n'importe qui serait sujet au déclenchement de son pouvoir. Il avait alors opter de mettre plutôt à contribution cela et d'essayer d'atteindre le haut des arbres afin que tous et toutes puissent boire et même manger au cas ou Pablo ne trouverait rien dans la forêt.

*...*, aucune pensée

Il ne pensait plus, il ne disait rien. Il ne faisait que se laisser aller aux émotions qui le pertubait en ce moment de premier entraînement. Enfin, bref, la voix de Ken arrivant près de lui, il ne put arrêter son mouvement dans son pouvoir. Heureusement pour son coéquipier, il arrêta juste à temps d'utiliser ses rafales. Il ne fallut à peine quelques secondes pour qu'une tonne de noix de coco tombe sur le sol autour d'eux. Par chance, aucun des deux n'en reçut une ou plus sur la tête.

''Merci.'', répondit-il seulement à Kenneth

Ramassant les noix de coco avec le blessé de service, il réfléchissa à la nature du temps qui s'écoulait en la salle des dangers. Était-ce le même que dans la vraie vie ou bien plus vite ou bien plus lent? Sa montre a son poignet, il put contaster qu'il était 20 heures, 43 minutes et 17 secondes. Était-ce la vraie heure ou bien la salle des dangers était tellement puissante qu'elle arrivait à arranger a réalité comme bon elle le voulait et ce avec tous les appareils et tout les personnes.

*Faudrait que je le demande à Olivier, Cassandre ou Adam. Il y a sûrement l'un des trois qui pourra me répondre.*, pensa-t-il

Le retour de Pablo et Juliette avec de la nourriture, le feu réussi de Wood grâce au miroir de poche de Noémie, la tente et le hamac installé et les estomacs pleins de tout le monde grâce aux fruits et aux noix de coco, les JustiX avaient de nouveau un enthousiasme à tout casser. Chacun avait agi pour l'équipe et ça paraissait. Ils devenaient de plus en plus uni même s'ils ne le remarquaient pas trop. Environ deux plus tard après qu'ils aient tous coopérer ensemble, la nuit était finalement tombée. Juliette et Noémie dans le hamac et Pablo, Ken et Wood dans la tente, Roscart resta assit près du feu. Tandis que tous les autres s'endormaient peu à peu que les minutes s'écoulaient, il effectuait le premier tour de garde.

*Pleine lune haute dans le ciel, guide notre chemin jusqu'à la voie que nous devons prendre.*, se dit-il en regardant la lune qui était pleine dans le ciel noir rempli d'étoiles

Le feu de camp devant lui, il porta son regard dans ses flammes qui dansaient tranquillement, mais sûrement devant ses yeux gris. Elles lui offraient un spectacles de plus hypnotisant, mais des plus intéressants. Pourtant, son esprit divaguait d'un bord, mais restait concentré de l'autre sur sa mission de protéger le camp de fortune et ses occupants contre toutes les éventualités qui pourraient survenir. Au bout de quelques heures, à l'heure fixée, il alla reveillé Ken sous la tente pour qu'il vienne faire le prochain tour de garde. Le jeune homme réveillé, il entra sous l'abri, se coucha et s'endormit après quelques minutes. Plongé dans un cauchemar ou il revivait la scène de l'enterrement de son père, il se réveilla après avoir été quelque peu secoué. Rouvrant les yeux, il put contaster que c'était son coéquipier qui avait prit sa place.

*Mais qu'est-ce qui se passe?*, se demanda-t-il

Il allait le lui demander, mais il eut sa réponse avant. Ainsi, il voulait qu'il prenne sa place afin que lui puisse aller voir quelque chose à la montagne. Son visage trempé de sueur, il était bien heureux de pouvoir lui rendre ce service. De toute façon, il n'arriverait sûrement pas à se rendormir de sitôt, surtout pas avec la vision de sommeil qu'il avait eu. Baîllant un coup, il regarda Fury s'en aller peu à peu vers la montagne. Son cerveau et son esprit revenant tranquillement à un état stable, il prit une décision après avoir réalisé ce qui allait se passer. Le JustiX qu'il voyait au loin voulait voir ce qui avait de bizarre au loin. Était-ce prudent de le laisser aller ainsi tout seul?

*Non, vraiment pas.*

Code:: S'élançant à la poursuite de Ken, il lui bloqua la route en se plantant devant lui. D'un air plus que sérieux, il planta son regard dans le sien. Les deux mains posées sur ses épaules, il lui fit part de ce qu'il pensait de son idée à lui.

''Ken, je crois que c'est une très mauvais idée d'aller voir ce qui se passe sur la montagne, surtout à cette heure-ci. Moi aussi j'aimerais bien savoir ce que c'est, mais il serait plutôt préférable et beaucoup plus judicieux d'attendre que le jour soit levé et que nous soyons tous réveillés. Ce n'est pas que je ne te fais pas confiance, mais nous sommes une équipe. Agissons dans cette voie si tu le veux bien.'', lui dit-il

Code:: Enlevant une main d'une de ses épaules, il alongea le bras vers le campement pour lui faire signe de revenir.

S'il devait user de force pour le retenir, eh bien, il ne le ferait pas. Premièrement, car grâce aux coups qu'il lui porterait, il serait beaucoup plus fort et parviendrait à le mettre hors-service et deuxièmement parce qu'il pourrait gravement le blessé avec ses rafales. Le jour pointant son nez en prenant la place de la lune, il réveillerait les autres bientôt ou peut-être plus tard.

En revenant sur la plage les bras encombrés par ses fruits récoltés en compagnie de Pablo, Juliette pu voir que tous le monde était bien là. Ses coéquipiers avaient visiblement emporté bien des choses de l’épave du x-jet qui finissait de s’enfoncer dans l’océan, et sans doute pourrait-ils s’arranger avec ce que contenait le canot de sauvetage... Tout au moins, pour quelques temps, mais Juliette, même si ce n’était pour elle qu’un jeu, espérait bien ne pas rester dans cette situation trop longtemps. En fouillant les affaires du canot, Pablo ne trouva nulle trace d’un quelconque cachet de désalinisation, dommage... Mais heureusement, Roscart avait eu l’idée de récolter quelque noix de coco, dont le jus ferait certainement office de boisson avec honorabilité. A l’initiative de Wood, les naufragés montèrent une tente, ainsi que un hamac, avec les toiles des parachutes. Une idée ingénieuse, même si la jeune gothique se demanda bien pourquoi ils n’avaient pas monté deux tente aux lieu d’une...

Finalement, et avant que la nuit ne tombe complètement, Les six compagnons avaient mis sur pied un campement de fortune des plus acceptable. Ils discutèrent quelque peu autour d’un feu, discutant notamment de ce qu’il convenait de faire le lendemain matin. Rester sur la plage ne servirait pas à grand chose, mais toutefois Juliette décida de ne pas leur parler immédiatement de cette colline boisée dont l’épaisseur de la formation végétale semblait aller en se rétrécissant à mesure qu’elle avançait. Elle n’était sur de rien, et peut-être même se trompait-elle... Dans le doute, Juliette préféra garder cela pour un peu plus tard. La soirée passa, et finalement ils décidèrent d’aller dormir. Lorsque les garçons décidèrent de prendre la tente et de laisser le hamac à la jeune gothique et à Noémie, Juliette ne put s’empêcher de se dire que, décidément, ces garçons manquait outrageusement de manières. Laisser ainsi deux jeunes filles dehors, offertes au premier danger venu, ce n’était pas vraiment... Gentleman !

Toutefois, Juliette ne s’en offusqua pas plus que de raison, se rendant à la raison que, finalement, ce manque flagrant d’éducation n’était sans doute pas de leur faute. Tandis que, comme convenue Roscart restait auprès du feu pour le premier tour de garde, les autres garçons s’engouffrèrent rapidement sous la tente de fortune. Quand à Juliette, c’est dans un soupir las, témoin d’un certain ennui naissant, qu’elle rejoignit le second élément féminin dans le hamac. Elle s’allongea doucement, et se retrouva très proche de l’adolescente de par la forme même du hamac de fortune. Juliette sourit... Noémie serait-elle aussi à l’aise ainsi allongée auprès d’elle, si elle savait.. ? Finalement, la jeune gothique ferma doucement les yeux et, dans un souffle, dit tout simplement à la jeune fille de sa petite voix douce :

‘’Bonne nuit Noémie...’’

[N'attendez pas Noémie pour poster, les garcons. Je la ferai jouer dans mon message de fin de tour.]

Le futur camp de fortune de l'équipe fut assailli par un cri de victoire lorsque le jeune londonien constata qu'un feu prenait dans ses brindilles. Après s'être assuré que ce dernier ne risquait au rien pendant quelques minutes, Wood se leva et effectua une danse tribale de la victoire autour du feu puis ne quitta pas ce dernier jusqu'au moment d'aller se coucher. Cet entraînement ressemblait plus à un camp de vacances improvisé, lui semblait-il alors qu'il ralimentait le feu en bois pour la nuit. Comme il ne comprit pas vraiment pourquoi il ne pouvait pas dormir avec les filles dans le hamac, c'est avec un soupir qu'il entra dans la tente avec Pablo et Ken.

"J'espère que personne ne ronfle !" commenta-t-il avant de lancer un dernier "bonne nuit les loulous !" général. Ses yeux se fermèrent plus vite qu'il ne l'eut cru et le plongèrent dans un rêve étrange où Ivy tombait dans un trou de pétales de roses blanches pendant que Carrie fouettait Roscart pour avoir fait fondre le matériel de l'institut. Wood, lui, cueillait des cookies fixés sur la roche de la plage, pensant pouvoir en manger avec Kitty, deux bonnes noix de coco ouvertes, devant l'océan infini à regarder les vagues. Au loin, River et Wind arrivaient et liaient d'amitié avec tout le monde... Seule sur le sable, les yeux dans l'eau, Cassandre regardait l'océan. Une armée de lapins africains avec des jupettes de paille et des os percés dans les oreilles débarquèrent de la forêt et tapèrent fortement du pied pour manifester leur mécontentement, Juliette écoutait trop fort de la musique classique baroque. Elle s'en fichait bien des lapins, la pauvre, trop occupée à compter les grains de sable sur sa dune.

Bien loin, donc, de ce qu'il pouvait se passer tout près de la tente entre Ros et Ken, Wood était toujours dans son rêve lorsqu'il encercla Pablo dans ses bras pour le serrer fortement et marmonner de concert : "Oh mon gros doudou !"

Les femmes dehors, les hommes sous la tente (qui était étonnamment bien construite d’ailleurs)
Le Colombien fut quelque peu gêné de dormir sous cet abri de fortune en laissant les deux jeune filles à la merci des intempéries et des bêtes – poilues ou non – qui devaient habiter cette étrange île.
Laissant de côté ses relents de mâle protecteur, Pablo s’allongea, confiant le premier tour de garde du camp à Roscart. Le jeune mutant aux cheveux blancs avait mit plusieurs heures avant s’endormir. Il n’était pas évident de trouver le sommeil alors que dans le monde réel il devait être l’après-midi. Pablo s’était finalement endormi, bercé par un sommeil léger…

…

Une sensation d’étouffement s’empara de l’hispanique, le réveillant brutalement. Ses yeux dorés s’étaient brusquement ouvert. Dans la tente il faisait noir, mais la lune procurait suffisamment de luminosité pour constater qu’il n’y avait que Wood et Pablo. La nuit était tombée. Quelle heure était-il ? Combien de temps le Colombien avait-il dormi ? Lentement, le doudou humain provenant d’Amérique Latine se défit de l’étreinte suspecte et peu confortable de Wood, avant de sortir sa tête hors de la tente. Les braises du feu que le blondinet avait miraculeusement réussi à allumer crépitaient encore, alors qu’au loin deux intrigantes silhouettes semblaient bouger.
Basilic sortit de la tente et s’approcha du duo en plissant les yeux pour tenter de reconnaître ses deux coéquipiers. C’était Ken et Roscart ; ils étaient en pleine discussion…une discussion houleuse visiblement. Parlant à voix basse, Pablo s’adressa à eux...

« Ca va ? Qu’est ce qui s’passe ? »

Tout en se recoiffant grossièrement avec sa main, le natif de Bogota regarda successivement ses deux acolytes, curieux de savoir ce qui pouvait les rendre si nerveux…

Roscart fit bien d'empêcher Ken de s'en aller, car au moment où Pablo rejoingnait les deux jeunes hommes, un gros sac de sable passa tout près d'eux pour tomber directement sur le feu et l'éteindre. Le bruit avait, sans aucun doute, réveillé les 3 autres mutants qui dormaient paisiblement. Des pas s'approchèrent lentement du campement désormais éclairé que par la lune et les faibles lueurs de l'aube. Un visage allongé de femme et 3 autres plus carrés d'homme apparurent derrière des lances fabriquées de pierres taillés et d'une branche de bois, directement pointé vers les trois jeunes hommes. Celui qui semblait être le plus agé leur adressa la parole d'une langue inconnue. La femme leur traduisit ses dires, chuchotant:

"Mon frère dit: Étrangers devez partir. Avant le soleil dans le ciel."

Le regard percant de la jeune femme contrastant avec la couleur foncée de sa peau se posa sur les deux jeunes femmes dans le hamac. L'homme leur parla de sa langue étangères, laissant soin à sa soeur de traduire.

"Protegez femmes...cachez femmes. Avant le soleil dans le ciel! Vite! Vite! "

Elle avanca vers eux, les bras ouverts, comme pour les pousser vers la mer.

"Roscart...?"

Ken se tourna quand son collègue arriva. Celui-ci n'avait apparemment pas envie de le laisser partir seul vers la montagne, et voulait donc l'empêcher d'aller voir ce qu'il retournait par là-bas. Il le laissa donc parler et dire ce qu'il avait à dire, avant de prendre lui-même la parole en regardant le Mutant en face de lui dans les yeux.

"Bien sûr que ce n'est pas très prudent, mais en même temps nous n'avons pas vraiment le choix. Personne ne sait ce que c'est, et je suis le seul à qui les coups font pratiquement plus de bien que de mal...donc ça fait de moi celui qui peut le plus aller voir de quoi il retourne là-bas."

Il parlait à voix basse et tranquillement. Ce n'était pas une pulsion, mais quelque chose d'assez réfléchi et il voulait le faire comprendre à Roscart, même si il se doutait bien que celui-ci ne serait pas très convaincu par ce qu'il était en train de dire.

"Si on me frappe, je peux courir plus rapidement pour vous avertir, et si on veut m'emprisonner, je peux me faire mal pour faire de même. En plus, nous ne pouvons pas laisser le campement sans surveillance : tu vois les autres gérer seuls une attaque ? Tu es le plus réveillé après moi...tu es celui qui peut les surveiller le mieux, et assurer leur protection.
Après, on peut attendre demain pour aller voir, oui. Mais qui dit que demain, ce qui est là-bas ne sera pas parti ? Qui dit que ce n'est pas un indice de Carrie ? Qui dit que ce n'est pas quelque chose qui s'approche et nous prendra par surprise demain ? Je n'ai pas vraiment envie de prendre ce risque."

Sa conduite pouvait paraître un peu folle, mais il avançait des arguements qu'il espérait convaincants. Néanmoins, ce fut à ce moment-là que Pablo vint les voir et demanda ce qu'il y avait. O'Connell soupira légèrement en voyant qu'ils perdaient beaucoup de temps, mais fut quand même content de voir qu'ils étaient désormais trois debouts, ce qui pourrait donc laisser au moins l'un d'entre eux près du camp et les deux autres pourraient en partir.

"Salut, Pablo. J'ai vu quelque chose sur la montagne et ça a l'air d'être descendu tout en bas. J'ai réveillé Roscart parce que je voulais aller voir, vu que je suis celui qui encaisse le mieux les coups, que ce n'est pas loin et que ma vitesse s'accroie quand on me frappe.
Ca me permettrait de pallier à plusieurs menaces, mais Roscart n'a pas envie de me laisser y aller seul. Enfin, maintenant que tu es là, on va peut-être pouvoir aller voir là-bas à deux alors que l'un d'entre nous restera ici, d'accord ?"

Le jeune homme espérait une réponse positive de la part de ses deux collègues et sûrement futurs amis lorsque les quatre êtres étranges arrivèrent et éteignirent le feu.

"Qu'est-ce que...?"

Mais il ne finit pas sa phrase pour serrer les poings et se tenir prêt à tout. Il écouta calmement les différentes paroles de la femme, n'appréciant vraiment pas ce qu'il entendait et ce que ça voulait dire.
Quelques secondes passèrent alors, et il prit la parole, s'avançant légèrement pour parler d'une voix forte et motivée.

"Nous ne partirons pas. Pas avant que vous nous ayez donnés une bonne raison pour faire ça. Pas avant que nous sachions pourquoi nous devons protéger nos amies."

Le Mutant essayait d'être le plus motivé et le plus déterminé possible. Son regard était tranchant, et pour une des premières fois de sa vie, il n'avait aucune pensée mauvaise ou défaitiste : il se sentait bien, et il voulait que ça continue.

"Alors soit vous nous dites pourquoi vous voulez que nous fassions ça, et vous nous rendez aussi le feu que vous venez d'éteindre. Soit..."

Il laissa un long silence avant de reprendre doucement la parole.

"Nous verrons bien si il y a besoin d'autre voie."

Le jeune homme se tourna ensuite légèrement vers Roscart et lui chuchotta quelques mots en regardant toujours les quatre êtres devant lui.

"Prépares-toi à me tirer dessus au cas où...Je ne veux pas que ça dégénère, mais je n'aime pas leurs tons, alors sois prêt...Une petite attaque très discrète et je pourrais les stopper avec ma force...Mieux vaut ne pas faire étalage de toute notre puissance de suite..."

Il était pratiquement sûr que personne d'autre n'avait entendu, et regarda ensuite totalement les êtres qui leur faisaient désormais face.

Que devait-il décider face aux paroles que Ken lui dit? Devait-il le laisser continuer son chemin ou bien continuer à le retenir comme il le pouvait? Roscart était contre la décision que son coéquipier voulait prendre, mais lorsque Pablo vint les rejoindre, il ne put s'empêcher de continuer de lui barrer la route comme il le faisait. À présent, ils seraient deux et ils couraient donc moins de danger que s'il était allé tout seul. De plus, les autres arguments de celui qui avait l'air d'avoir une tête plus dure que la sienne étaient aussi convaincants.

''C'est bon, tu peux y aller à présent. Puisque vous êtes deux, je vais être plus tranquille. En plus, vous avez vos communicateurs, alors pourquoi je vous retiendrais plus longtemps.''

À peine quelques secondes après qu'il eut parlé, quelque chose passa rapidement juste à côté de lui en sifflant à ses oreilles pour aller atterir sur le feu que Wood avait réussi à allumer et à entretenir quelques heures auparavant. Il n'eut pas à se retourné vers d'ou était venu le gros sac de sable, qu'il pouvait à présent voir, qu'il remarqua quatre personnes s'approcher de la tente et du hamac. Au fur et à mesure qu'il écoutait la seule femme du quatuor traduire ce que lui disait celui qui était le plus âgé, Ross ne put s'empêcher de serrer les poings. Il put constater qu'il n'était pas le seul puisque Ken était de même lorsqu'il s'approcha du petit groupe. Il n'avait pas besoin de lui demander comment il se sentait puisqu'il devait être dans le même état que lui.

*Ils doivent sûrement habiter l'île. Mais quand même, ils n'ont pas le droit de nous prendre ainsi Juliette et Noémie. Bon, ils ont sûrement le droit de nous demander de quitter l'île, ou pas, mais sûrement pas de nous demander leur dexième demande. Non, ça vraiment pas. C'est juste un entraînement, je le sais bien, mais quand même, je ne me laisserais pas faire ainsi. Vous voulez les protégez, eh bien, guidez-nous et nous les protégérons avec votre aide.*, pensa-t-il

Tandis qu'il réfléchissait, il continuait de regarder la scène qui se déroulait devant lui. Sans qui le désire, il sentait ses bras tremblés légèrement. Bon, ce n'était pas grave pour l'instant, mais il savait qu'il devrait libérer son pouvoir tôt ou tard. Il n'accpetait pas le fait qu'on leur impose la deuxième condition. Il croyait dur comme fer en cette équipe et ça ne lui tenait absolument guère qu'on les séparent aussi vite qu'ils s'étaient retrouvés.

''Oui, tu as raison, mais avant je vais tenter de faire quelque chose. Je suis sûr qu'ils croient à certaines divinités et que le feu en ait une. Alors, je vais tenter de ralumer le feu par un de mes lasers. Peut-être qu'ainsi ils ne vont pas tenter de nous enlever Juliette et Noémie et même peut-être qu'ils nous aideront à éviter la fameuse menace pour laquelle ils veulent que l'on partent. Bon, je sais que ce n'est pas très bien d'essayer de vouloir démontrer une puissance qu'ils n'ont pas et que tu ne le veux pas, mais si je ne le fais pas, j'ai peur de faire une bêtise. Peut-être que c'en est une aussi, mais je dois le faire. Et puis, si je te tirais dessus, j'ai peur de faire plus de dégâts sur toi que tu pourrais faire sur eux. Donc, que tu le veuilles ou pas, je le fais.'', chuchotta-t-il à Ken comme réponse

Comme dit, il leva un bras puis une main vers là ou avait été le feu. Sans plus attendre, il visa la cible qu'il s'était donné. Une rafale de plasma put alors se faire voir sortant de sa main. Est-ce que son plan à lui allait marcher ou pas? Il n'en savait rien, mais il était trop tard pour revenir en arrière. Pablo et Ken à ses côtés, connaissant les pouvoirs des deux, c'était certain qu'il ne ruinerait pas l'idée de Fury. Aussi, il espérait que les trois endormis se réveillent, mais ne se fasse pas remarquer. Ainsi, ils pourraient créer un effet de surprise de plus si la situation tournerait mal.

Assise au bord d’un lac qui se trouvait, justement, dans la régions des grands lacs en son Italie natale, Juliette rêvassait. Les yeux levé vers le ciel d’un bleu presque aussi clair que celui de ses iris, on aurait pu avoir l’étrange impression que ce dernier se reflétait dans son propre regard tout comme l’on pouvait se refléter dans un miroir. Il n’y avait pas un seul nuage dans ce ciel immaculée, que les rayons du soleil illuminaient de leur douce et chaleureuse caresse. Juliette ferma alors doucement les yeux, et soupira... Qu’est-ce qu’elle pouvait être bien en cet instant présent... Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait la... Etait-elle en vacances.. ? Sans doute, sinon elle se trouverait alors à Turin, en train de travailler dur pour ne pas avoir à redoubler son année. Elle savait que fondamentalement cela n’arriverait pas, mais comme toujours Juliette était un peu soucieuse. Après tout, elle voulait bien faire.. ?. Aussi bien pour elle-même, que pour prouver à ses parents qu’elle avait fait le bon choix dans ses études. Son père aurait voulu la voir suivre des études en sciences politiques, sans doute dans l’espoir de voir sa fille unique emprunter la même voie que lui... Quand à sa mère, hé bien... Ma foi... Une carrière internationale pour sa fille ne lui aurait pas été des plus désagréable, il fallait bien en convenir...

Mais fion de toutes ces pensées, Juliette était manifestement en vacance, même si elle ne s’en souvenait pas. Mais étrangement, cela ne sembla pas la choquer outre mesure. De toute manière, elle était tellement bien au bord de ce splendide lac, que rien ne pourrait la détourner de ce bien être qui s’était emparée de sa gothique personne. Un léger clapotis dans l’eau lui fit alors doucement rouvrir les yeux. Juliette vit une série de petits cercles concentriques s’étendre exponentiellement non loin de la rive...

*Sans doute un poisson* songea-t-elle alors, sans vraiment se préoccuper de ce qui avait pu causer ce trouble sur la surface plane de cet océan en miniature.

Un océan.. ? Tiens... Pourquoi donc ce mot lui faisait-il étrangement penser à quelque chose de diffus, qui ne parvenait pas à se faire jour dans son esprit.. ? Non... La jeune gothique avait beau chercher, rien ne lui venait à l’esprit. Dans un souffle résigné, elle préféra finalement oublier cette pensée incongrue et se laisser de nouveau aller à cette torpeur qui avait été la sienne jusqu’ici. Le bruissement des arbres traversé par le vent doux qui soufflait en une petite brise tiède et rafraîchissante, lui parut semblable à une berceuse lancinante, mais ô combien envoûtante. Le vent lui soulevait délicatement ses long cheveux ténébreux, faisant voler ces derniers comme autant de fils soyeux aussi léger qu’un souffle. Inconsciemment, une sensation de main caressante se fit jour dans l’esprit de Juliette... Une main délicate... Fine... Une main de femme, assurément. Elle pouvait ressentir le mouvement des doigts de cette main invisible au geste près, devinant ainsi une approche tactile timide, mais en même temps des plus entreprenante... Juliette émit alors un doux murmure de plaisir qu’elle savoura longuement, tandis que son corps s’emplit peu à peu d’une chaleur qui n’avait, certes, rien à voir avec celle que pouvait lui procurait l’astre solaire qui trônait fièrement dans le ciel. Ce plaisir délicieux grandissant, Juliette passa une langue gourmande sur ses lèvres teintés de ce doux rosé légèrement brillant. Cette main invisible lui caressa alors avec timidité le cou en un aller et retour des plus onctueusement coquin, avant de finalement glisser doucement entre ses cheveux semblable à la couleur d’une nuit sans lune. La caresse se fit alors prise, et Juliette goûta avec délectation cette domination sous-jacente qu’affichait ce geste d’emprisonnement sur sa masse capillaire.

Curieuse de savoir à qui pouvait bien appartenir cette main à la fois ferme mais délicate,, Juliette ouvrit finalement les yeux dans un petit sourire de satisfaction. Un sourire qui laisser présager de bien douces choses à venir, une fois qu’elle aurait pris connaissance de la propriétaire de cette si merveilleuse main tendre. La jeune gothique ouvrit alors les yeux, et enfin elle la vit... Elle.. ?

‘’Mademoiselle Marcin.. ? s’étonna-t-elle alors, surprise qu’une telle tendresse dans les gestes puisse appartenir à une femme qui paraissait si... Inflexible.

La femme sourire alors à Juliette... Un sourire généreux et séduisant, mais qui pourtant parut peu à peu se transformer en un rictus des plus inquiétant. La douce étreinte sur sa chevelure se fit soudain cruelle, et d’un geste Carrie tira Juliette en arrière afin que sa tête se renverse brusquement et que son visage tendre, maintenant traversé par une douleur certaine, se retrouve opposé à la surface du ciel bleuté... Juliette lui demanda d’arrêter, qu’elle lui faisait mal... Mais rien n’y fit...

‘’Alors mademoiselle Dagon...’’ dit- Carrie d’un air sévère, tout en renforcant son emprise sur la chevelure de la jeune femme avec une joie non dissimulée ‘’On se prélasse comme une petite poupée au bord du lac et on laisse ses petits camarades se débrouiller tout seul.. ? C’est mal mademoiselle Dagon, c’est très, très mal vous savez... Vous mériteriez une sévère correction... Malheureusement...’’ dit-elle encore avant de s’interrompre en une attitude faussement déçue ‘’ J’ai oublier ma cravache à l’institut...’’

Le regard de Carrie se reporta alors avec une mauvaise malice sur le visage de la jeune gothique qui témoignait d’une douloureuse sensation, et elle se pencha sur celui-ci l’espace de quelques secondes en déshabillant du regard Juliette. Celle-ci cru d’ailleurs voir briller une convoitise gourmande dans les yeux de Carrie, qui lui fit soudainement craindre pour sa vertu. Mais au lieu de cela, Carrie se contenta de se redresser avec rapidité, entraînant ainsi Juliette à se relever à son tour avec une violence non dissimulée...

‘’Aller, relèves toi vilaine petit fille... ’’ poursuivit alors Carrie sans montrer plus de ménagement lorsqu’elle força Juliette à la suivre, sans relâcher son étreinte sur sa si belle chevelure sombre ‘’ Je vais t’apprendre à n’en faire qu’à ta tête moi, tu vas voir...’’

La tête courbée sur le côté par la poigne violente de Carrie, Juliette tenta de suivre le pas rapide de cette dernière tant bien que mal, afin d’atténuer quelque peu la douleur lancinante qui lui traversait le crâne.

*Quelle brute !* se dit alors la jeune gothique, devant la violence que son professeur référent lui procurait avec, semblait-il, un plaisir certain.

Arrivée à la limite de la rive du lac, Carrie pressa le pas en entraînant de force Juliette et, dans un geste d’une violence encore plus virulente, elle s’arrêta net et propulsa la jeune gothique, à l’aide de sa main qui lui emprisonnait douloureusement ses cheveux, en plein dans le lac ou la pauvre malheureuse s’étala de tout son long sous la surface du plan d’eau...

Juliette eut alors le sentiment de manquer d’air, elle haleta, souffla, et finalement, elle laissa la panique l’envahir avant de commencer à manquer d’air. C’est alors qu’elle rouvrit ses yeux clos dans un pur réflexe, et qu’elle se redressa... Pour s’apercevoir qu’elle était encore dans le hamac partager avec Noémie qui était encore en train de dormir. Juliette souffla, heureuse que tout ceci en fut qu’un rêve... Ou plutôt, était-ce un rêve jusqu’à l’apparition de Carrie et de son attitude de dominatrice violente et perverse, qui transforma alors le doux rêve en cruel cauchemar. Les yeux encore embrumé par le sommeil, Juliette se frotta délicatement le visage afin de finir de se réveiller et remarqua alors que le feu avait été éteint. Elle dit alors d’une petite voix encore toute ensommeillée :

‘’Les garçons... Pourquoi vous avez laissé le feu s’éteindre.. ?’’

Noémie se retrouva à dormir avec l’étrange Juliette dans un Hamac, pas très confortable comme situation, mais bon elle n’avait pas l’habitude de se plaindre de son sort. Elle fut tout de même agréablement surpris lorsque la gothique lui souhaita bonne nuit, boucles d’or fit de même ce n’est pas pour autant qu’elle trouva le sommeil malgré leurs péripéties. Elle regarda durant un long moment le ciel couvert d’étoiles, considérablement plus nombreuses que lorsqu’elle les admirait par se fenêtre du 4ème étage de cette affreux immeuble… surment du à la pollution lumineuse et pourtant ce ciel n’était pas réel… mais la fatigue oui. Elle sombra enfin…

Un bruit vint troubler son sommeil, les yeux embués, la tête dans le brouillard… elle essaya de prendre conscience dans son environnement.

*Que se passe-t-il ? C’est déjà mon tour de gardes ?*

Juliette semblait déjà réveiller, le regard interrogateur envers ses autres camarades. Le feu éteint, la visibilité était quasi nulle. Plusieurs silhouettes se dressaient à l’extérieur du camp… pourquoi s’étaient-ils tous lever en pleine nuit ? D’une voix toute détraquer :

« Qu’est ce vous faites tous là-bas ? Une réunion sans nous ? »

Noémie s’extirpa du hamac, elle se frotta les bras pour se réchauffer un peu puis se dirigea vers les garçons puis se fit la reflextion en les observants :

*Tiens mais ils ne sont pas que quatre si?*

Alors que Wood serrait le drap improvisé aussi fort qu'il serrait Flipper son poisson rouge dans son rêve, des intrus autochtones vinrent chambouler la tranquilité du camp des Justix...

"Oh mon doudou... Tu sais qu'elles sont belles tes écailles... Je pensais pas que tu avais le câble dans ton bocal ! ..."

La discussion phantasmagorique entre Wood et son poisson coupa court lorsque le sac de sable vint éteindre abruptement le feu de camp. Wood ouvrit un oeil vert, puis un oeil bleu, cligna trois fois, bailla, s'étira, sortit une main, puis l'autre de la tente, et alors qu'il sortait la tête, il fut projeté en arrière par la surprise de la rafale de plasma de Ros qui venait de lui passer sous le nez... Se prenant alors un pied dans l'un des branchages-charpente de la tente, il ne fallut que quelques secondes au mutant pour détruire complétement la tente et encore une bonne minute pour venir à bout de ce poulpe en parachute qui ne voulait pas libérer Wood. La tente bougeottait en tout sens et laissait échapper quelques jurons pas très jolies ni à entendre ni à écrire, bien qu'aparamment tous ces jolies "noms d'oiseaux des îles" étaient destinées soit à Ros, soit à ses fesses... Quand enfin il réussit à sortir indemne de la tente, il aperçut trois silouhettes armées de lances et une autre plus courbée, plus féminine.

Encore embrûmé par le sommeil, il avança vers le petit groupe. A mesure qu'il avançait, son cerveau d'adolescent écorché par la pression sociale calcula rapidement la situation : soit il s'agissait du comité d'accueil, soit pas... A priori pas, pensa Wood, puisque Ros venait de tirer avec son arme naturelle, peut-être même pour le prévenir. L'entraînement commençait maintenant... Wood eut alors un petit sourire en coin et pensa à Carrie, qui devait bien se marrer à les regarder, tout en grignotant du pop-corn devant son écran de contrôle. Cependant, il fallait quand même faire comme si c'était vrai... Ros, Ken, Pablo et Noémie semblaient discuter avec les quatres inconnus tandis que Juliette était encore seule, dans le hamac...

(( Toujours besoin de s'isoler ou quoi ? ))

Cette pensée lui fit sourire et l'attendrit un peu plus au sujet de Juliette. Comme elle était seule et sans défense, son choix se porta naturellement à elle. Il devia alors son chemin vers Juliette et profita du fait qu'elle était seule dedans pour le tester aussi...

"Hey, Juliette, tu me fais une place ?"

Ne cherchant pas vraiment à attendre une réponse, il s'installa dans le hamac et parla à Juliette, tout en regardant les autres...

"Je sais pas qui c'est mais ya des gens là-bas qui discutent avec les copains... Ces abrutis ont éteint le feu..."

Mû dans un éclair de génie, il enleva son gant gauche...

Le jour s’approchait doucement. Kenneth et Roscart avaient été les premiers levés et Pablo qui les avait rejoint avait franchement du mal à comprendre ce qui poussait Ken à vouloir aller en haut de la montagne à cette heure-ci. Des silhouettes s’y baladaient ? Rien d’étonnant, il y’avait sûrement des habitants sur cette île et il serait d’autant plus raisonnable d’attendre le levé du jour pur aller à leur rencontre, pensait Pablo.
Mais, en quelques secondes la situation se dégrada. Un petit groupe d’individus, visiblement des autochtones, firent irruption en pointant leurs lances vers les 3 jeunes mutants. Les hommes utilisaient un dialecte incompréhensible et seule la femme qui les accompagnait parlait un anglais bancale, mais compréhensif. Le message était clair : il fallait quitter l’île avant le levé du soleil !

Ken semblait nerveux. Roscart aussi. Cette histoire ne sentait vraiment pas bon ; Pablo tenta de calmer les esprits en parlant à voix basse, minimisant le mouvement de ses lèvres pour ne pas laisser penser aux indigènes qu’il préparait un mauvais coup.

« Restez cool…y’a pas de quoi paniquer… »

Il fallait respecter un tant soit peu ces gens ; après tout, les élèves s’étaient invités chez eux et avaient montés un camp sur leur terre, sans demander d’autorisation. De plus, il était évident que le groupe des 6 mutants constituait une force bien supérieure à ces hommes armés de lances.
Les filles et Wood étaient entrain de se lever, et ils ne tarderaient probablement pas à paniquer à leur tour. De son coté Roscart pointa son bras vers le tas de braise…que comptait-il faire ? Une démonstration du gêne X ? Pablo se souvenait de la description qu’avait fait le Canadien de son pouvoir. « Des lasers sortent de mes mains ». Plutôt effrayant !
La tournure que prenaient les événements ne plaisait pas du tout à Pablo ; il ne fallait pas que ça aille plus loin ! Ces gens pourraient peut-être les aider, il ne fallait en aucun cas leur manquer de respect ou les menacer.
Le Colombien adressa un regard à Roscart, craignant que ce dernier n’utilise son « laser ».

Son cœur battait fort. Basilic se savait capable d’empêcher une éventuelle effusion de sang, mais les autres n’en savaient rien. Aussi, par précaution, il se tenait également prêt à faire appel à son pouvoir…

Code:: L’action qui suit est uniquement préventive : - Si les indigènes font un mouvement brusque ou si ils tentent de blesser un des élèves, alors Pablo enclenchera son pouvoir pour tenter d’immobiliser le/les éventuels agresseurs - Si aucun des indigènes ne bouge ou ne fait quelque chose de potentiellement dangereux, alors Pablo restera sagement à sa place, sans faire appel à son pouvoir ^^

[Je vous jure que je ne suis pas en train de me défouler sur Roscart, mais j'avais déjà un plan dans ma tête et ca donne ca:]

La jeune femme se tourna vers Ken, qui était un peu plus grand que les autres. Les voyants tous arriver, se réveiller, elle recula et se protegea derrière son frère et les autres hommes. Alors que Roscart lancait une rafale, ils poussèrent tous un cri et tendirent les bras vers le groupe pour leur dire d'arrêter.

"Non! Non! Il faut jamais déranger..."

Un bruit survint du sommet de la colline et le groupe d'indigène s'agita.

"Cachez! Cachez vite! Pas trouver...Pas trouver!"

Et ils s'enfuirent en courant, vers le petit chemin qu'ils avaient empruntés pour descendre jusqu'aux mutants. Pendant ce temps, les bruits s'intensifiaient au sommet.