Petit footing en bosa mineure

Quand Wind rejoignit le petit groupe, donc, elle entra dans une conversation peu réjouissante. "Mes condoléances", "je prierai pour elle", pas besoin d'être devin pour savoir qu'une personne de l'entourage de Rob était décédée. Et qu'il l'avait appris par la Sentinelle si elle en croyait les propos de son frère. Elle hocha sobrement la tête, comme pour acquiescer aux marques de suympathie des autres, sans en rajouter cependant. Comme disait Wood, il n'avait peut-être pas envie d'en parler.

D'ailleurs, l'aînée ne comprenait pas comment son cadet pouvait courir et discuter aussi longuement sans peine. Pour elle, maîtriser son souffle histoire de ne pas terminer dans cinq minutes avec un point de côté terrible, c'était presque une question de survie. Comme d'habitude, il passait d'un sujet à l'autre sans transition, le plus naturellement du monde, et un léger sourire naquit sur ses lèvres, bientôt accentué par la réaction de sa camarade. Jen semblait ravie qu'elle partage ce moment-là ensemble, et à vrai dire, l'anglaise savourait ces derniers instants en compagnie de la jeune femme - même si pour elle, il s'agissait d'un moment d'effort particulièrement intense, ce qui ne semblait être le cas de personne d'autre ici. La brune avait été la première à réagir quand Wind avait annoncé qu'elle ne viendrait pas en mission. Elle ne s'y était pas vraiment attendue, à vrai dire, mais ça lui avait fait du bien, de savoir que malgré tout, elle avait quand même une petite place dans l'équipe.

Tout à l'heure, Jen partirait en mission avec les autres, en Russie. Wind savait d'avance qu'elle ne pourrait décoller de la Sentinelle et des journeaux, pour avoir ne serait-ce que quelques bribes d'informations sur ce qui leur arriverait, là-bas, si loin. Mais elle n'avait pas le choix. Ses capacités plutôt erratiques représentaient pour l'instant plus un danger qu'autre chose, et ça n'était pas une option. Outre le sentiment d'échec lié à sa faiblesse par rapport aux autres, elle redoutait qu'il n'arrive quoi que ce soit à ses camarades en son absence, et l'impuissance lui était particulièrement difficile à supporter. Elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter à l'avance, et être ici isolée était une torture de plus. Mais elle ne pourrait rien faire pour les aider, elle le savait.

- Merci Jen.

Merci de ralentir ton rythme pour rester auprès de moi, merci d'avoir été là "ce jour-là", merci de m'accepter telle que je suis, malgré tout... Parce qu'elle avait envisagé, sans doute lâchement, il est vrai, de repartir en Angleterre. D'abandonner Wood et River pour rejoindre Cloud, son cher Cloud, et Rain. L'idée même lui semblait atroce, à présent, tout autant que rester lui paraissait être une épreuve titanesque. Si Jen ne l'avait pas prise dans ses bras, si elle n'avait pas prononcé ces mots : "Du moment qu'on te retrouve en rentrant, au moins tu auras le temps d'apprendre à mieux contrôler ton don et comme ça tu viendras avec nous la prochaine fois hein pas vrai ?"... Oui, sans doute qu'elle serait partie. Mais elle avait été là. Et Wind s'était promis qu'elle y arriverait. Que ça serait mieux "tout ça", quand ils reviendraient. Que même si elle n'avait pas prononcé les mots que la brune attendait, elle lui prouverait par les faits que, oui, la prochaine fois, ils partiraient tous ensemble. Qu'elle ne serait plus un handicap pour eux tous à l'avenir. Parce qu'elle refusait de ne pas pouvoir les aider, les protéger, ce qui était le cas à l'heure actuelle, puiqu'elle était elle-même en danger à chaque instant.

Le souci, c'est qu'elle ne voyait absolument pas comment s'y prendre. Poser sa voix pour chanter, elle avait appris à le faire, elle savait comment ça fonctionnait. Trouver le déclic qui annonçait son pouvoir, est-ce que ça reviendrait au même ? Est-ce qu'en écoutant sa voix, en cherchant à ressentir la façon dont les muscles, les cordes vocales, le larynx, le diaphragme, tous ces éléments dans sa gorge et sa poitrine qui permettaient d'émettre un son, se mettaient en place, elle parviendrait à savoir, à reconnaître et à maîtriser son pouvoir ? Le doute subsistait, mais elle pouvait toujours essayer. Elle aurait bien le temps, en leur absence...

Wood enchaînait sur les mots des autres sur la missive de Maman, et le coeur de Wind se serra un instant. Parce qu'en définitive, c'était eux tous, là-bas, qu'elle avait abandonnés. Même s'ils étaient plus à même de se débrouiller sans elle. Un éclat de rire lui échappa devant les singeries de son frère. Il avait toujours eu le pour la faire rire, même dans les pires situations, même si elle tâchait de ne rien en montrer.

- Si c'est moins fatigant que la course, je crois que ça peut se faire... lui répondit-elle, de façon saccadée, tentant de reprendre le contrôle de son souffle, qu'elle avait perdu l'instant plus tôt grâce à lui.

"Tu devrais essayer" ? A qui Rachel s'adressait-elle ? Un instant, l'anglaise se sentit vexée - à tort ou à raison, elle l'ignorait - qu'on songe à elle pour quelque chose de "lent". Peut-être qu'elle n'avait pas songé à mal, et peut-être même que ça ne lui était pas adressé, mais l'idée que "la lenteur" soit sa caractéristique principale ne plaisait guère à la blonde... C'était vrai qu'elle n'était pas douée pour tout ce qui était physique, mais tout de même. Son visage se ferma un instant, et elle se concentra sur les efforts qu'elle devait fournir pour rester au niveau des autres.

Rachel n'attendit pas la réponse de Wood et tourna à la tête vers Wind et lui sourit:

"Ca ne lui ferait pas de mal un peu de calme pour une fois, hein?"

La jeune femme éclata de rire et se retourna pour prendre le rythme de Wood à qui elle donna un petit coup sur son équipe cachée. En signe d'amitié, elle lui fit un clin d'oeil et ajouta:

"Sérieusement, c'est pas facile. Vous essayerez de garder une jambe en l'air en meme temps de faire d'autre mouvement. J'ai eu mal partout pendant 3 jours après la séance senor de ma grand-mère... J'aime aussi bien traire des vaches et trimbaler des sacs de moulée!"

Rachel rit encore une fois et se frotta le nez. Elle ne savait pas pourquoi, peut-être était-ce les fleurs que Ivy avait planté dans le jardin auparavant ou le parfum de quelqu'un, mais quelque chose lui chatouillait le nez.

"Ah ben j'y peux rien, c'est surement une truc astrologique. Ta planète passion a dû entrer dans la maison du dollar..." dit-il gaiment à Rachel alors qu'elle lui expliquait qu'elle ne viendrait pas. Il s'arrêta alors de courir et resta à jogger sur place un petit peu. Lorsqu'ils entamaient enfin la conversation sur le thai chi chuouan, Rachel commentait que c'était trop lent mais Wind sembla plutôt être contente, ce sport nécessitant nettement moins d'effort physique que la course à pieds. Ce qui rejouit Wood d'ailleurs, content de pouvoir partager ce moment avec Wind...

"Wiiind ! T'es trop la plus meilleure !", dit-il alors en s'arrêtant de jogger. En courant et en discutant ensemble, le temps passait vite et ils avaient déjà rejoint le perron de l'institut. Wood en profita pour se rassasier d'eau avec la bouteille qu'il avait prise plutôt dans la cuisine puis en proposa à tout le monde.

"J'ai aussi un paquet de gateaux et deux ou trois bananes, je sais plus..."

Il fit alors quelques mouvements simples d'étirements et attendit la suite...

"Mouais, on verra... Je suis sur que ca peut être cool quand même !", rajouta-t-il gaiement..."

Rob courait tranquillement s'abreuvant du brouhaha général. Ne plus réfléchir et seulement se laisser porter par les paroles de ses camarades. Il appréciait que Wood est changé de sujet avec tant de légèreté, il ne préféra pas y revenir, surtout pour annoncer qu'Alice était pour la sentinelle une héroïne... En voyant arrivait Wind Robin eu un grand sourire pour celle qui était son opposé. Aussi blanche qu'il était noir la jeune fille fluette était aussi son complément. Etrangement leurs pouvoirs les rapprochaient et intéressait Shure.

"Salut Wind!"

La course passa vite dans la gaieté général et Rob n'avait pas beaucoup forcé. Il arriva au ravitaillement et accepta la bouteille d'eau de Wood avec plaisir.

"C'est sympa! Merci!"

L'eau dégoulina un peu sur son corps lorsqu'il bu. S'essuya du revers de la main il passa la bouteille à qui la voudrait. Puis il regarda Rachel l’œil pétillant...

"Une prochaine fois la course Rach"

Dans la maison du dollar? Rachel tourna la tête vers Wood et ferma les yeux, hilare. Qu'est-ce qu'il voulait dire par la maison du Dollar? Et c'est quoi une planète passion? D'où elle venait c'était respectivement un magasin tout à 1$ et une boutique érotique. Elle continua, pensant encore aux deux magasins et aux paroles du blondinet. Ils arrivèrent finalement au balcon et Rachel s'arrêta. Elle se mit à tousser sans pouvoir se retenir et lorsqu'elle eut finalement reprit son souffle dit:

"Ouais... Va falloir que je me protège si je ne veux pas attrapper froid! C'est dangereux le mois de Septembre pour ca!"

La jeune femme prit une gorgée d'eau de la bouteille que lui tendait son ami et répondit au regard de Rob par un sourire faussement hautain. Elle fit un mouvement de la main et dit:

"Fais toi pas trop d'idée, mon frère...Tu seras pas capable de me battre meme je te trainais sur mon dos!"

Elle grimaca et se frotta le menton. Elle prit la poste culturiste et montra les muscles de ses petits bras. Rachel n'avait pas l'air très "shapée" mais elle avait une bonne force de bras grâce à la gymnastique. Moqueusement, elle tapota le vente de Rob et se pencha vers lui. Il était très en forme et cela paraissait.

"T'es trop gros pour que je te traine sur mon dos de toute facon! Faudrait que tu perdes du poids avant..."s'exclama-t-elle en éclatant de rire.

Rachel remit lentement sa chemise à carreaux, surveillant la réaction de Rob avec un sourire sur le visage.

Mariann marcha encore un peu avant d'arrivée tout près d'une jeune fille à l'apparence plus vieille qu'elle. Elle redressa la tête pour observer le bâtiment et observa le petit groupe ensuite. Se sachant dans un groupe de personne semblable à elle, elle ôta le vieil imperméable et déploya ses ailes d'un mètre cinquante d'envergure chaque. Une bonne brise fit jouer sa robe médiéval et ses cheveux et attira le regard des joueurs sur elle sans vraiment le vouloir. Elle leur souri et alla vers l'un deux.

- Suis-je bien au bon endroit ? Je veux dire à l'Institut Xavier ? Mon nom est Mariann Chevalier, se présenta-t-elle en courbant l'échine devant Rachel, comme on le faissait au moyen-âge en guise de respect. On m'a dit de venir à cette Institut pour répondre à mes questions.


( jai fait la correction)

Apres un bref voyage de tramway qui permit a Iacobo d'etablir le fait que toutes les banlieues du monde se ressemblait terriblement , ce dernier arriva dans la petite bourgade de Salem Center .

Il avait pu tire une lecon de son rapide passage sur New York , ne jamais parler d'un quelconque sujet en rapport aux mutants sous peine de se faire lyncher et mourir sous les coups de chaussures bon marche d'un millier de bouseux des villes .

Dans la gare de Salem Center , il alla voir les differents plans de la ville et les lignes de bus a disposition . Il trouva ainsi la rue dans laquelle se situait l'Institut et prit le bus adequat .

Un petit quart d'heure plus tard , le jeune dandy serbe se tenait devant la grille de l'Institut , un batiment qu'il se qualifia de "mignon".

La valise en main et l'air toujours si blase il s'avanca dans les jardins et eleva la voix en esperant alerter quelqu'un .

"Hello . Je suis bien dans l'Institut qui acceuille tous les pestiferes de cette Terre en pleine decadence ? Oui puis-je m'autoflageller avec quelques camarades et pleurer sur ma triste condition ?"

Robin ria au éclats lorsque Rachel toucha son ventre. Le boxeur n'était pas au top de sa forme mais la jeune fille ne toucha que des abdominaux...

"Oui faut que je fasse encore un peu d'exercice!"

Puis il attrapa sa coéquipière et la taquina gentiment en la prenant sous le coude et en tentant de la mettre à terre. Il avait d'ailleurs quasiment réussit lorsqu'il vit un ange...
Mais lorsque la fille parla il comprit qu'un compagne de Juliette venait de faire son entrée. Même style vestimentaire en tout cas du point de vue du jeune mutant. Mais le plus troublant restait ses ailes déployées. La mutation prenait de drôle de forme...

"Vous êtes au bon endroit! Anormal Sup!"

Shure lâcha Rachel et s'avança avec un grand sourire jovial vers la jeune fille. Il montra de la main le bâtiment.

"Voilà! je crois que je vais te servir de guide. Une chambre ça t'irais? Avec la fatigue tout ça..."

Alors qu'il prenait d'office la jeune fille par le bras il vit arrivé un jeune homme qui posa la même question mais de façon plus... Ernestienne, avec une pointe d'Alixtide... Spécial le mélange...
Alors qu'il s'éloigna avec Marriann sous le bras il fit un grand geste de la main.

"Je te le laisse Rachel! On fera la course plus tard!!"

Un client sinistre comme ça fallait une bonne dose de McCallum pour réveil difficile d'entrée de jeu... Au moins on ne pourra pas dire qu'on l'avait pas prévenu!

Rachel s'attendait à une remarque ou bien un commentaire sur sa petite taille, ses petites jambes et ses petits bras, mais rien du tout. Jusqu'à un certain moment, elle se demanda si elle lui avait fait de la peine, mais le moment n'était que quelques secondes, puisqu'il éclata de rire. Soulagée d'une telle réaction, elle rit avec lui...Son rire brillant devint soudainement un cri de surprise quand il la prit par le coude. Elle se débatta vivement, riant et criant pour de l'aide.

"Ahhhhhhh!!! Je vais le dire à Olivier! ON M'ATTAQUE!!!"

La jeune femme sentit l'étreinte de Rob se desserrer alors qu'elle touchait presque le sol. Elle leva la tête vers la nouvelle qui avait fait en sorte que son ami relâche sa prise. Au bout de quelques secondes il la laissa complêtement tomber et elle se retint de justesse de s'éffondrer sur l'herbe. Rachel se releva et imita maladroitement, mais aucunement dans l'intention de se moquer, la jeune femme qui l'avait salué poliment dans une révérence. Éblouie par les ailes de l'inconnue, elle bredouilla:

"Tu...Waw... tes ailes sont magnifiques! Est-ce que ca te chatouille les plumes?..."

Puis Rob l'arracha à ses pensées à voix haute et elle le regarda un moment. Elle entendit les paroles du jeune homme en meme temps que son compagnon et lui sourit. Elle hocha la tête comme si elle approuvait de s'occuper de lui. Il avait besoin d'un bel accueil. La jeune femme approcha de Iacobo et rit en lui tendant une main:

"Tu as une drôle facon de voir la vie à l'Institut. C'est sur qu'on est à l'école, mais c'est pas si pire que ca!"

Rachel savait très bien qu'il parlait de son pouvoir et fit comme si de rien y était. Il fallait pas qu'il prenne son don comme une malédiction. Ils n'étaient pas vraiment choyé par les circonstances. Quelques années plus tard, ils seraient peut-être plus accepté par la société, mais bon... Elle lui fit un clin d'oeil et dit:

"Je suis Rachel! Tu peux m'appeller Rachel! Tu viens d'où? C'est quoi ton nom?"

"Tu as une drôle facon de voir la vie à l'Institut. C'est sur qu'on est à l'école, mais c'est pas si pire que ca!"


Iacobo etait donc enfin dans le fameux Institut . La fille qui vint lui parler etait d'un naturel joyeux , sa bonne humeur vint frapper de plein fouet le caractere meprisable et froid du jeune serbe , il etait donc possible de transpirer le bonheur ainsi ? Iacobo ne l'avait jamais senti et malgre cette legere surprise , son visage n'exprima rien de tres gai .

"Je suis Rachel! Tu peux m'appeller Rachel! Tu viens d'où? C'est quoi ton nom?"

"Bonjour . Je m'appelle Iacobo Milosevic , je viens de Serbie et il parait que l'Institut de Salem Center pour mutos degeneres est le nouvel Eden : on y pratiquerait des orgies sans noms , ou l'alcool coulerait a flot , des femmes nues au pouvoir aphrodisiaque ... je ne me trompe pas n'est ce pas ? "

Son ton etait devenu naturellement hautain et charmeur , suivi par un petit sourire glacial comme seuls les hommes de l'est savaient le faire . Il devisageait a present la jeune Rachel , tentant de cerner son profil , la ranger dans une categorie d'humain comme il aimait tant le faire . Son cynisme l'avait pousse a classer les hommes comme il le faisait si precisemment avec les billets souples de son portefeuille ( en peau de crocodile offert par un juge pour enfant a la manque ).

Mariann n'était sûrment pas gênée et alors que le jeune homme de race noir la prit sous son aile, elle le remercia du regard. Son courage était mit à l'épreuve et elle ne fessait qu'arrivée. Décidément, elle adorerait cette endroit où des gens comme elle vivaient en harmonie et étaient si jovial et si compréhensif. Elle soupira d'aise et songea à ses parents, particulièrement sa mère. Elle lui manquait mais elle était sûre qu'elle était mieux sans elle, sur qui tant de malheur s'était abattue à l'apparition des ailes immaculées de sa fille. Le nouvel arrivant derrière elle l'offusqua, ses manières étaient loin d'être adéquates et loin d'être courtoises. Cependant elle l'ignora et entendit le compliment de la jeune femme nommée Rachel.

- Je vous remercie. Non mes ailes ne me chatouille pas mais parfois elle sont de trop où il manque d'espace, répondit-elle en souriant à sa propre blague subtile.

Elle se tourna alors vers son guide et lui répondit également avec un sourire heureux ;

- Oui je veux bien que l'on me donne une chambre mais je ne suis pas fatiguée. J'aimerai même participer à votre course ou bien à une toute autre activitée, car d'où je viens, on ne pouvais pas vraiment faire du sport.

"Je n'étais pas vraiment au courant de ce que les autres disent, sincèrement. Comme tu peux le voir, je ne suis pas nue, nous ne faisions pas une orgie, nous joggions et ma bouteille est remplie d'eau, pas d'alcool!
Si tu es venu pour cela, j'ai le regret d'annoncer que tu n'es pas à la bonne place!"


"Bof , pas vraiment . Disons que je peux m'en passer . Quelle est la raison de ma venue ici ? Je ne vais pas te mentir , je ne sais pas tres bien moi meme . Les gens comme toi qui joggent , qui boivent de l'eau plate et sourient meme quand ils ne le veulent pas me taxent souvent de dechet , je dirais qu'ils n'ont pas tort .

Mon probleme c'est que je souffre atrocement . Au dela de mon mal existenciel d'adolescent en rut biensur , je veux dire par la que la nature m'a dote d'un pouvoir , je ne le controle pas , je souffre .

Ces derniers temps j'ai longtemps hesite entre mettre fin a mes jours ou voir ce que pouvait donner cette legere modification de mon adn , l'avenir est plein de surprises n'est ce pas ?

Si vous logez et apprenez deux trois techniques aux misereux dans mon genre , je suis votre homme , j'ai de l'argent !

Le regard de Iacobo etait vide , declamer des monologues sans interets et choquants etait l'un de ses passe temps favori . Le comportement usuel d'un humain ne l'interessait pas , il n'aimait que la surprise , les reactions detonnantes . Le jeune serbe se demanda si cette curiosite le poussait a vivre .

"L'avenir est, en effet, remplit de surprise...Et puis, qu'est-ce que tu veux dire par des gens comme moi?! Tu penses que je suis différente de toi? Si je suis ici c'est parce que j'ai un pouvoir! Et tous les professeurs sont présents pour nous supporter et nous montrer comment apprendre à contrôler nos pouvoirs. Si tu viens ici, tu devras laisser tes idées suicidaires derrière toi! Nous sommes ici pour aider les gens et s'aider soi-même."

Iacobo sourit froidement a nouveau puis placa son poing droit sous son menton rase d'une perfection quasi maniaque .

"C'est une question hautement philosophique finalement . Le fait que nous ayons des pouvoirs remet completement en cause tout ce que l'on a pu ecrire sur l'Homme auparavant n'est ce pas ? Le racisme est d'ailleurs tres a la mode , pauvre masse abrutie , je compatis tres serieusement .

Cela fait longtemps que je n'ai plus mis les pieds a l'ecole mais cette nouvelle matiere m'excite fortement !

Mes idees suicidaires , quel adjectif ! Toutefois je ne peux les laisser derriere moi , mais je peux eviter de les partager . Je n'ai a rien perdre de toute facon , et au moins un superbe enseignement pacifiste et humaniste a gagner n'est ce pas ?


"Pardonnes moi. Mais, tu sais...c'est gratuit. Tu peux rester ici et nous t'aiderons. Tu veux que je te montre une chambre? Est-ce que tu as des bagages?"

" Et bien , si c'est gratuit c'est encore mieux ! Je viens de traverser l'Atlantique , autant en apprendre un peu plus sur votre nation decadente et eventuellement approndir mes discussions avec les americaines , comme vous ... Je vous suis pour la chambre , ma valise est juste la "

Sa derniere phrase avait ete prononcee d'une voix lascive , accompagnee d'un regard tres intimidant , a vrai dire Iacobo la deshabillait du regard .

Loin de se laisser faire, Rachel croisa les bras et envoya un regard qui en disait long à Iacobo. Il était donc sérieux. Pauvre imbécile...Notre nation décadente? Devait-elle le prendre mal puisqu'elle venait du Canada? Elle se demandait meme si il y avait des élèves qui venait des états-unis...Biensur! Rob! Et Ken...Mais il y avait tant d'asiatiques! Lyu et Akira...Et des anglais: les Smiths. Parlant des Smiths, Rachel regarda autour d'elle pour voir où était passé Wind et Wood. Elle ne les vit pas et reposa ses yeux sur Iacobo.

Elle arqua les sourcils et secoua la tête pour voir si elle ne rêvait pas. Lui avait-il dit "Ma valise est juste là" avec le ton qu'elle croyait avoir entendu? Rachel n'en revenait simplement pas! Comment pouvait-on être aussi...aussi! Pire que Ernest!... Juste pour lui avoir ordonné de prendre sa valise indirectement, elle lui aurait fait bouffer son sac jusqu'à ce qu'il s'étouffe.

*Allez! Courage Rachel...soit gentille! Et il sera gentil avec toi.*

"Je ne suis pas américaine...Et il ne me semble pas connaitre beaucoup d'américaine qui viennent ici. Beaucoup d'européens et d'asiatique! Ce n'est pas la bonne place pour quelqu'un de raciste en tout cas!"

La jeune femme éclata de rire et avanca vers les bagages de Iacobo. Elle leva le regard vers Iacobo pour remarquer celui qui lui envoyait. Elle préfera ne pas réfléchir sur le pourquoi du regard qu'il lui envoyait. Ernest était-il seul dans sa chambre? Il serait idéal...Peut-être Ernest enseignerait-il des manières à Milosevic! Rachel, gênée par les yeux de Iacobo, se mit en route vers les chambres.

"Suis moi..."

[ Chambre de Ernest]