Genève, en suisse

Une nouvelle journée comme les autres commença au sein de la maison dans laquelle vivait la famille Vallélian.

Jonas avais pris l'habitude de se lever avec le soleil et aujourd'hui, il ne dérogea pas à cette règle, à peine était-i-il six heures du matin, que Jonas avait déjà commencé à s'habiller, afin de faire son entrainement quotidien.

*Une nouvelle journée qui commence, une nouvelle journée à mentir à mes parents...* Pensai-t-il, une pensée qui le hantait depuis que ses événements c'était produits...que sa vie s'était retrouvée bouleversée.

Aujourd'hui, il avait mis un jeans et une veste par-dessus son T-shirt, il s'habillait plus chaudement que d'habitude depuis quelques temps, l'hiver approchait et le froid l'accompagnait.

Une fois prêt, il passa en coup de vent devant la porte de la chambre de ses parents, ils s'étaient absentés, sans doute encore plonger dans leurs expériences... Qu'importe, cela l'arrangeait, il préférait sortir sans être vu, afin de ne pas mentir une fois de plus à ses parents...

Il descendit les escaliers menant au rez-de-chaussée et se dirigea immédiatement vers la cuisine, pris un croissant dans l'armoire, fort heureusement, malgré leurs expériences, ses parents n'oubliaient jamais de prévoir un déjeuner pour le lendemain. Il l'avala rapidement et bu un verre de lait pour l'accompagner.

Une fois le ventre plein, il se mit en route pour la forêt la plus proche.

Bien que l’hiver arrivait à grand pas, la forêt gardait malgré tout un aspect verdoyant. Ses grandes étendues de sapins donnait à la forêt un visage éternellement jeune. Jamais le froid ou la pluie ne ternirait ses fiers conifères. Ainsi, mis à part une température plus fraîche qu’à l’accoutumée, rien ne laissait croire que l’hiver serait bientôt là.
Qui plus est en cette heure matinale, la lumière du soleil conférait aux bois un aspect fantastique et merveilleux. Ils avaient tout d’un enchantement pour qui savait regarder et apprécier les joies de la vie. Un havre de paix dans un monde en perpétuel mouvement, un refuge pour quitter le stress de la vie moderne.



Jonas pouvait pleinement profiter de ces instants passés en pleine forêt. Personne ne s’aventurait jusqu’ici mis à part quelques rares randonneurs et autres curieux de la nature. Aussi pouvait-il être tranquille et sûr d’être seul. Peut-être cela valait-il mieux, d’ailleurs, au vue de ce qui s’était passé.
Que serait-il advenue si quelqu’un l’avait remarqué ? Ou pire, si ses parents étaient au courant !

Perdu dans ses pensées, le jeune poursuivait son chemin, s’enfonçant plus encore dans les bois.
Il avait parcouru une bonne distance, toute trace de civilisation ayant disparu quand soudain, un bruit se fit entendre sur le côté droit. Non loin de lui, dans les fourrées, quelque chose avait bougé. Un animal, très certainement, mais quoi? Un sanglier ? Il fallait éviter tout mouvement brusque.

Enfin il y était, dans cette forêt... son refuge depuis qu'il est revenu en Suisse.

Un havre de paix, loin de toute technologie et interférence humaine, c'était le seul lieu où il se sentait réellement en sécurité, où il pouvait retrouver une parcelle de ce qui fut sa vie durant des années.

Comme chaque année, les sapins étaient encore verts...comme dans le peu de souvenir lui restant de sa jeunesse en Suisse.

Mais trêve de rêverie, il lui fallait à présent, commencer son entrainement. Par quoi allait-il bien pouvoir commencer ?

Alors qu'il était plongé en pleine réflexion, un bruit le fit sortir de ses pensées. Il chercha la source de ce bruit du regard, lorsque son regard se posa sur les fourrées

*Aucun doute, quelque chose a bougé dans les fourrés... C'est sans doute un animal, mais je devrais rester prudent, on ne sait jamais...* Pensa-t-il.

Il s'avança aussi discrètement que possible en évitant, autant que possible, de marcher sur des brindilles ou des feuilles qui auraient pu attirer l'attention de ce que se cachait la dedans, restant sur ses gardes, après tous, même les plus inoffensifs des animaux peuvent se montrer dangereux, quand ils sont pris au dépourvu...

Lentement, Jonas approcha du buisson quand, soudain, le bruit se fit de nouveau entendre mais cette fois, derrière lui !

Etait-ce le même animale ? Ou bien étaient-ils plusieurs ? Pour l'instant, il ne pouvait pas le savoir, ni même le deviner. La végétation à cet endroit de la forêt était telle que n'importe quoi pouvait se cacher sans être vu. Les buissons étaient tellement fournis et les fleurs si nombreuses qu'il fallait avoir le nez dessus pour pouvoir distinguer quoi que se soit. Or là, il était plus que périlleux de se risquer à cela.
Qui sait quel danger se tenait là, dans l'ombre, à l'observer ...

A supposer qu'il sagisse de la même créature, de quelle race pouvait-il donc s'agir pour être ainsi aussi rapide ? Un animal domestique ? un animal sauvage ?
Tant de questions et aucun réponse pour le moment.
Si l'animal pouvait ainsi se déplacer, passer si rapidemment et si sournoisement par derrière, Jonas n'était pas en sécurité. Et personne à des lieux à la ronde pour lui venir en aide. Si jamais il s'enfuyait, qui sait si la céature n'attendait justement que ça pour l'attaquer. Mais s'il restait là, il risquait aussi sa vie.

Il lui fallait preuve d'intelligence s'il voulait s'en sortir.

Alors qu'il s'approchait discrètement, Jonas entendit un bruit derrière lui.

*Comment est-ce possible ? Y a-t-il plusieurs créatures ? Peut-être... Ou alors une seule créature, mais comment peut elle se déplacer si vite ?* Pensa-t-il en faisant le moins de geste possible, afin d'éviter de provoquer une attaque de cette ou ces choses

Il avait beau tenter de voir la créature, cela ne servait à rien, trop de végétation, malheureusement. De même appelé à l'aide n'aurait aucune utilité étant donné que ce lieu est à l'écart de tous...

Il ne lui fallait compter que sur lui-même.

*Bon, réfléchissons... Une créature très rapide... et potentiellement dangereuse...comment lui échapper ?* Pensa-t-il ensuite.

Il réfléchissa quelques instants, puis il ramassa une pierre qui traînait sur le sol et, espérant que l'animal ne serait pas suffisamment intelligent pour comprendre, la jeta derrière lui afin de détourner l'attention de la créature.

Une fois que la pierre toucha le sol, il couru aussi vite que possible vers l'arbre le plus proche et entama une ascension sur ce dernier, espérant ainsi se mettre à l'abri.

Mu par la peur et l'insécurité, Jonas grimpa aussi vite qu'il pu. Il enfourcha chaque branche, sans se retourner, risquant de se rompre le cou à chaque mouvement. Il grimpa encore et encore. Quand enfin il estima être à hauteur suffisante, il s'arrêta et regarda enfin au sol.
Rien.
Rien ne l'avait suivit ni ne bougeait dans les buissons. L'animal était-il parti ? Rien n'était moins sûr. C'est alors que, contre toute attente, un autre bruit se fit entendre.

- J't'ai fais peur on dirait, dit une voix feminine dans une sorte de ronronement de satisfaction.

Monter…toujours plus haut…toujours plus vite, afin d’échapper à l’éventuel danger que cet animal pouvait représenter…

Quand enfin il se trouvait à plusieurs mètre du sol, il regarda vers le bas…rien.

*étrange, une créature normalement constituée aurai du le poursuivre…Ou alors n’était-ce pas un animal ?* Pensa-t-il en regardant le sol, s’agrippant aussi bien qu’il pouvait à la branche à laquelle il était suspendu.

Alors qu’il était en pleine réflexion, il entendit une voix féminine.

« J't'ai fais peur on dirait »

*Une femme ? Que fait-elle ici ? C’est endroit est pourtant censé être à l’écart de tous, personne n’y vient jamais…* se demanda-t-il

Après quelques instants de réflexion, il se décida à répondre.

« Euh…Non…Je fais mes exercices quotidiens. » Dit-il, d’une voix peu assurée.

« Mais, que faites vous ici ? » Demanda-t-il, en cherchant du regard d’où venait la voix.

Il entama ensuite une descente prudente, s’arrêtant à la branche la plus basse de l’arbre, afin d’avoir toujours une possibilité de repli, au cas ou.

Descendant de son arbre, Jonas s'arrêta tout de même sur une branche, s'assurant ainsi à la fois une position de repli et en même temps un poste d'observation suffisement haut pour se protéger.

- Des exercices, dit la voix féminine visiblement peu convaincu par l'explication de Jonas. Si tu l'dis, reprit-elle d'un ton presque amusé.

Le son de sa voix était assez amusé, comme si elle savait que l'explication de Jonas était fausse mais qu'elle ne s'en souciait pas.
Un silence se fit alors, seulement troublé par les bruits sourds de la forêt. Le jour commençait à se lever et la lumière se faisait plus vive par endroit. Mais les buissons restaient encore dans l'obscurité, ne dévoilant rien de ce qui s'y cachait.

- Moi ? reprit la voix, je me promène ici chaque fois que je peux. Autant dire pas souvent. Sa voix était alors devenue triste, presque mélancolique. Et si tu descendais un peu de ton arbre. Tu as l'air d'un petit moineau apeuré.

Sa voix avait alors reprit son ronronnement du début. Fallait-il s'en inquiéter ?

Perché sur sa branche, Jonas avait une vue d’ensemble de la situation, l’emplacement idéal pour être à l’abri du danger, tout en observant les alentours.

La voix féminine semblait peu convaincue par ses explications, qu’importe, tant qu’elle n’en demandait pas plus, c’était l’essentiel, car il était hors de question que Jonas disent la vérité.

Malgré le soleil levant, cela ne suffisait pas à dévoiler ce qui se cachait dans les buissons, et cela n’était pas fait pour rassurer Jonas, toujours perché.

« Et si tu descendais un peu de ton arbre. Tu as l'air d'un petit moineau apeuré. »

« Je…Je ne descendrais que si vous vous montrez d’abord ! » Répondit Jonas, sur un ton peu assuré.

Jonas resta accrocher à sa branche, il était inquiet, mais tentais tout de même d’apercevoir la provenance de la voix.

Toujours sur sa branche, Jonas se montrait prudent avec ce qu'il ne voyait ni ne connaissait. Peut-être cela valait-il mieux en effet. Il demeurait à bonne distance du sol, se gardant ainsi un recul nécessaire à un éventuel repli.

- Tu es spécial, on en te la jamais dit ? Demanda la voix feminine d'un ton amusé. D'accord, je sors, tu l'auras voulu.

Un buisson non loin de l'arbre s'agita alors. Les branches craquèrent et les feuilles volèrent, signe que quelque chose se déplaçait. C'est alors qu'elle sortit, se dévoilant enfin aux yeux du jeune homme.



- ggrrrmiaou, petit moineau, dit-elle de sa voix féline dans un ronronement de plaisir. Elle dévoila ses dents dans un rictus qui pouvait s'apparenter à un sourire, ses yeux pétillant d'une lueur malicieuse.

Jonas, toujours sur sa branche, observa le buisson s’agiter, se tenant, plus que jamais, prêt à se replier alors qu’elle s’apprêtait à se dévoiler.

Lorsqu’elle se dévoila enfin, Jonas manqua de tomber de surprise, il parvint cependant à se reprendre.

« Que...Qu’êtes-vous au juste ? » Demanda-t-il, avec étonnement.

Avant qu’elle ne puisse répondre, il décida qu’il était plus prudent de monter de quelques branches, il entama donc la montée, et choisis une branche un peu plus haute, mais d’où il pourrait tout de même la voir.

*J’espère que cette…chose ne sait pas grimper aux arbres* Pensa-t-il, durant la montée.

- Ce que ... je suis ? dit le félin visiblement surpris. Ce que je suis ??

Toujours accroupis, la femme féline se tassa sur elle-même dans une attitude qui s'apparentait à une position assise. Fronçant alors les sourcils, elle retroussa ses babines dans un rictus de méchanté et poussa un feulement de colère.

- Ce n'est vraiment pas gentil de dire ça, dit-elle en ronchonant. Surtout à une dame !

Tassée sur elle-même, prête à bondir, elle regarda Jonas droit dans les yeux, faisant de lui sa proie potentielle. Roumant, elle semblait en colère et en vouloir vraiment au jeune garçon qui, pour plus de sécurité était monter plus haut dans l'arbre. Mais était-ce bien utile face à un félin ?

Puis, contre toute attente, la femme félin partit dans un fou rire. D'abord doucement, son rire s'accentua jusqu'à devenir un vrai rire franc, plein de fraîcheur.
Lentement alors, le félin se redressa, sa peau changea de couleur, ses muscles changèrent de formes. Puis, là où quelques instant auparavant se tenait une femme félin se tenait maintenant une ravissante jeune fille.



- hahaha ! Continua-t-elle de rigoler sous sa forme humaine. Aller, descends un peu de là, petit moineau. Tu ne vas tout d'même pas passer la journée perché là-haut.

Jonas, une fois qu’il eu pris de la hauteur, et se sentant plus en sécurité, observa la féline.

Etrangement, elle semblait étonnée de la question de Jonas, une question qui lui semblait bien naturel au vu de son apparence, après tout, les femme-chat sa ne court par les bois.

- Ce n'est vraiment pas gentil de dire ça, Surtout à une dame !

*Une dame ? Mais je ne vois pourtant qu’une espèce de..femme-chat, elle n’a rien d’une dame.* Pensa-t-il, en la regardant ronchonner.

Jonas fut encore plus étonné lorsque cette féline partie d’un fou-rire, qu’es qui pouvait bien la faire rire dans cette situation ? Mais il en comprit vite la cause, elle entama une métamorphose plus qu’étonnante.

La féline peu attirante avait à présent laissé place à une jeune femme plutôt attirante, c’est alors que Jonas comprit ce qu’elle était sans doute : Une mutante, comme lui.

A présent rassuré, il se décida à regagner la terre ferme, il n’avait à présent plus rien a craindre.

Jonas était heureux de rencontrer, pour la première fois, un autre mutante…ou plutôt une mutante, et attirante qui plus est.

Une fois au sol, il détailla la jeune femme tout en lui demandant.

« Vous êtes une mutante n’es pas ? » dit-il, sur un ton plus rassuré qu’auparavant.

En attendant que Jonas ne descende de son arbre, la jeune fille frotta ses vêtements afin de se débarasser des brindilles et autres fougères accrochées à ses vêtements. Elle semblait étrangement calme, comme si cela était devenu naturel pour elle de se transformer ainsi.

Quand, enfin, Jonas fut au sol, elle se tenait droite, le sourire aux lèvres. Comme satisfaite d'une bonne blague, elle avait un sourire presque narquois, les yeux pétillants de malice.

- Tu es très perspicace, dis-moi p'tit moineau, dit-elle en rigolant. Mais je ne suis pas la seule a avoirdes dons particuliers.

Elle laissa un instant ses paroles atteindre le cerveau du jeune homme. Paroles lourdes de sens s'il en état.
Elle se rapprocha alors de Jonas, d'un pas léger et d'une démarche souple. Bien qu'étant redevenu humaine, elle avait tout d'un vrai félin. Elle tourna alors autour du jeune homme, laissant trainer sa main sur les épaules de celui-ci. Puis elle s'arrêta à côté de lui et, se rapprochant, elle lui glissa à l'oreille, d'une voix douce :

- Oui, je suis au courant de ce que tu sais faire.

Elle recula alors, et de bout des doigts tapota le bout du nez de Jonas en rigolant.

- Mais rassures-toi, je ne dirai rien, fit-elle de son air malicieux et mutin en même temps. Aller, viens, je t'invite à grignoter quelque chose. Tout ça m'a donner faim.

Et elle se retourna, prenant la direction de la forêt.

Jonas, a présent au sol, l’écouta attentivement.

- Tu es très perspicace, dis-moi p'tit moineau, dit-elle en rigolant. Mais je ne suis pas la seule a avoir des dons particuliers.

*Il y en a d’autre ? A l’entendre, on croirait qu’il y en a beaucoup... Moi qui pensait que ceci était rare…* Pensa-t-il, alors que la jeune femme se rapprochait de lui.

Il la regarda tourner autour de lui, il était trop intimidé par ses paroles pour réagir. Quand elle lui murmura qu’elle connaissait ses dons, cela fut comme un électrochoc, comment pouvait-elle les connaitre ? L’espionnait-elle depuis longtemps ? Il mit quelques instants à intégrer les informations, tandis qu’elle continuait à lui parler.

- Mais rassures-toi, je ne dirai rien, Aller, viens, je t'invite à grignoter quelque chose. Tout ça m'a donné faim.

*Elle m’invite à grignoter ? C’est peut être l’occasion idéal pour en savoir plus… Tant que je ne suis pas au menu…* Pensa-t-il.

« D’accord…Je vous suit, mais j’ai de nombreuses questions à vous posé…A commencer par : Comment connaissez vous mes capacités ? » Dit-il, en la suivant, avec un mélange de curiosité et d’étonnement dans la voix.

Sans s'arrêter de marcher, elle tourna alors la tête, regardant le jeune homme par-dessus son épaule.

- Ca, c'est de ta faute p'tit moineau dit-elle en le regardant fixement. Tu n'es pas le seul à te promener dans cette forêt. Et on ne peut pas dire que tu sois très discret !

Son ton avait alors des accents de repproche, comme si elle faisait la moral au jeune homme. Elle continua sa route, sans plus se retourner.

Jonas la suivait tout en écoutant sa réponse.

- Ca, c'est de ta faute p'tit moineau. Tu n'es pas le seul à te promener dans cette forêt. Et on ne peut pas dire que tu sois très discret !

*Je sais très bien que je ne suis pas le seul, mais d’habitude, personne ne vient… Encore moins une mutante comme elle…* Pensa-t-il.

« Comment aurai-je pu deviner que vous m’espionniez ? D’habitude, il n’y a personne qui traine par la... Encore moins d’autres mutants. » Dit-il, visiblement agacé par ses reproches.

Jonas tacha de mémoriser aussi précisément que possible le chemin qu’ils parcouraient, pour pouvoir sortir de la forêt, ou fuir, en cas de problème, après tout, on ne sait jamais ce qui peut arriver.

A la réponse de Jonas, la jeune fille s'arrêta et se retourna. Faisant face au jeune homme, elle le regarda fixement dans les yeux, sans rien dire.

- Saches, pour ta gouverne, que je ne t'espionnais pas, dit-elle lentement, sa voix contenant une certaine colère. Ses bois sont très grands et comme je te l'ai dis, tu n'es pas le seul à t'y promener. J'y viens très souvent, chaque fois que nous faisons halte ici, ma famille et moi. Tu es bien présomptueux de croire que tu es le seul à être dans ses bois.

Elle s'arrêta, fixant le jeune homme dans les yeux. Sa respiration se calma alors et elle reprit lentement son calme.

- Aller va, c'est pas bien grave après tout,dit-elle d'un ton plus léger, chassant d'un seul coup tout sa colère. Ce que j'en dis, c'est surtout pour toi. Tu m'es sympathique, p'tit moineau. C'est pour ça que j'ai réagit comme ça. Il est pas bon de s'exposer ainsi. Tu as eu de la chance de ne pas être vu.

Elle lui prit alors la main et l'entraîna avec elle, reprenant ainsi la marche.

- Après tout, reprit-elle, tu es le premier que je croise. Du moins en dehors de ma famille. Aller, pressons le pas, j'ai vraiment faim.

C'est ainsi que main dans la main, les deux gens s'enfoncèrent davantage dans la forêt.

- Saches, pour ta gouverne, que je ne t'espionnais pas. Ses bois sont très grands et comme je te l'ai dis, tu n'es pas le seul à t'y promener. J'y viens très souvent, chaque fois que nous faisons halte ici, ma famille et moi. Tu es bien présomptueux de croire que tu es le seul à être dans ses bois.

Surpris par l’arrêt subite et la réponse de la jeune femme, qui contenait visiblement sa colère, Jonas ne pu qu’être étonné et ne pu que bredouiller quelques mots, en baissant la tête.

« Je... Je suis désolé, je ne pouvais pas savoir, je n’y ai jamais rencontré personne… »

- Après tout, tu es le premier que je croise. Du moins en dehors de ma famille. Aller, pressons le pas, j'ai vraiment faim.

« Vous êtes aussi la première que je croise… Oui, dépêchons nous, ou allons nous ? » Ajouta-t-il, alors que la jeune femme le tirai par la main.

Jonas la suivait, tout en tachant de mémoriser le chemin parcouru.

La jeune fille ne répondit pas et garda le silence le reste du chemin qui sembla durer longtemps. Sortant parfois des sentiers battus, ils devaient parfois se frayer un passage parmi la végétation abondante. La jeune fille empruntait des chemins à peine visible qui ne devaient être connus que des animaux.

Finalement, ils débouchèrent dans une clairière où une dizaine de caravanes étaient installées, formant un grand cercle au centre duquel un grand feu flamboyait. Beaucoup de monde s'afférait dans le campement ; midi approchant, des femmes s'activaient à préparer le repas tandis qu'à part, des hommes discutaient assis sur des chaises. Un peu plus loin, des enfants s'amusaient avce des branches mortes.

La jeune fille s'arrêta un instant et se retourna vers Jonas

- Voilà ma famille, dit-elle avec un large sourire

Puis elle se rapprocha d'un groupe de femme occupées à surveiller des plats sur le feu. Elle se rapprocha de l'une d'elles en particulier qu'elle enlaça tendrement.

- Mama ! dit-elle toute joyeuse. Regardes ce que j'ai trouvé dans les bois ! Elle se tourna alors vers Jonas. Un 'tit moineau égaré ! Elle éclata alors de rie, un petit rire crystallin, tout joyeux.Tu sais, c'est le garçon dont je t'ai parlé.

Enfin ils arrivèrent à destination après cette longue marche, Jonas ignorait ou il se trouvait exactement, mais il était content d’y être enfin.

Il observa un instant la clairière dans son ensemble, chaque personne, chaque caravane. Cela ressemblait à un camp de voyageur itinérant, mais il ne pouvait guère en savoir plus pour l’instant.

Jonas la suivit lorsqu’elle s’approcha du groupe de femme occupé à surveiller les plats.

- Mama ! Regardes ce que j'ai trouvé dans les bois ! Un 'tit moineau égaré ! Tu sais, c'est le garçon dont je t'ai parlé.

*Mama ? Ainsi c’est sa mère, et à la croire, elle doit m’observer en secret depuis un certain temps, je la passionnerai tant que sa ?* Pensa-t-il, tout en souriant à la vu de la jeune femme riant de bon cœur.

« Bonjour, je suis Jonas… » dit-il, visiblement un peu intimidé.

Il regarda ensuite les plats qui mijotaient, son ventre gargouillant montrant qu’il commençait à avoir faim.

Sans s'arrêter de touiller le plat sur le feu, la femme que la jeune fille avait désigné comme étant sa mère regarda Jonas. C'était une femme assez âgée, vêtu de vêtements assez disparates sans aucun style apparent.

- Bonjour mon bonhomme, répondit la femme. Enfin je rencontre celui dont me parle Sonia depuis un moment. Faut l'excuser, faut dire qu'elle ne connait pas d'autres jeunes comme elle en dehors de ses cousins.
- Mama ! Cria Sonia, visiblement gênée par les paroles de sa mère.
- Quoi ? demanda la mère l'air de pas comprendre la gêne de sa famille. Aller plutôt préparer la table, on va bientôt manger.

Les gens du voyage, car c'était ce que formaient tous ensemble les personnes présentes, se préparèrent alors à passer à table.
Sonia prit Jonas à part et l'entraîna un peu à l'écart de tous.

- Je suis désolé pour ce que ma mère a dit, s'excusa-t-elle. On voyage tout le temps alors je n'ai pas le temps de rencontrer d'autres jeunes qui ont les mêmes talents que moi. Alors je suis bien contente de t'avoir rencontré. Enfin quelqu'un avec qui partager ça.

Le ton de la jeune fille était tel qu'elle s'emblait presque soulagé.

- Bonjour mon bonhomme. Enfin je rencontre celui dont me parle Sonia depuis un moment. Faut l'excuser, faut dire qu'elle ne connait pas d'autres jeunes comme elle en dehors de ses cousins.

*Ainsi c’est pour cela qu’elle m’observerai depuis tout se temps ? A cause de mes capacités ?* Pensa-t-il, en écoutant la vieille femme parler.

Jonas écouta la brève discutions entre la mère et la fille, avant que cette dernière ne l’emmène à l’écart.

- Je suis désolé pour ce que ma mère a dit. On voyage tout le temps alors je n'ai pas le temps de rencontrer d'autres jeunes qui ont les mêmes talents que moi. Alors je suis bien contente de t'avoir rencontré. Enfin quelqu'un avec qui partager ça.

« Un talent ? Vous trouvez ? Il ne m’a servie à rien jusqu'à présent, a par en me forçant à mentir » Répondit-il, en regardant la jeune femme dans les yeux.

« Mais je suis tout de même…heureux de rencontrer quelqu’un comme moi, peut être en apprendrai-je plus au sujet de mes capacités. » Ajouta-t-il, en souriant légèrement.

Les deux jeunes marchaient côtes à côtes, tournant autour du camp en attendant le passage à table.

- Bien sûr que c'est un talent, dit-elle visiblement convaincue. C'est génial de faire ce qu'on peut faire. On se sent tellement libre. On se sent différent, extraordinaire même. Sauf qu'on doit se cacher.

L'humeur de Sonia changea alors. Elle se renferma sur elle-même, comme effrayée par quelque chose.

- C'est pour ça qu'on doit souvent partir et aller s'installer ailleurs, très loin. Les gens n'aiment pas les personnes comme nous, surtout si on est différent physiquement. Mais j'ai lu qu'il y en avait de plus en plus, des comme nous, avec des talents. J'aimerais bien en croiser d'autres. J'aimerais beaucoup.

Sonia sortit alors un morceau de journal froissé avec comme ent-ête La Sentinelle qu'elle tendit à Jonas.

- Regardes, ils en parlent là-dedans.

Jonas l’écouta attentivement tout en marchant à ses côtés, il n’avais jamais eu l’occasion d’avoir de tel discutions avec qui que ce soit, même si il n’était pas d’accord sur tous les points, cela lui faisait du bien de parler avec quelqu’un comme lui.

- Bien sûr que c'est un talent. C'est génial de faire ce qu'on peut faire. On se sent tellement libre. On se sent différent, extraordinaire même. Sauf qu'on doit se cacher.

« La liberté… mais à quel prix ? Si nous devons continuellement nous cacher, ce n’est pas ce que j’appellerai la liberté. » Répondit-il, visiblement peu convaincu par ses explications.

- C'est pour ça qu'on doit souvent partir et aller s'installer ailleurs, très loin. Les gens n'aiment pas les personnes comme nous, surtout si on est différent physiquement. Mais j'ai lu qu'il y en avait de plus en plus, des comme nous, avec des talents. J'aimerais bien en croiser d'autres. J'aimerais beaucoup.

- Regardes, ils en parlent là-dedans.

Jonas pris le journal de la jeune femme et commença à le lire. Plus il le lisait, plus sont expression changeait, il semblait de plus en plus effrayé à chaque ligne parcouru.

« Je ne savait pas que cela avait pris une telle ampleur… J’ignorais même que nous étions craints à ce point… Et après avoir lu cela, tu continue de penser que c’est un talent ? » Dit-il, une fois qu’il eu fini de lire le journal, en la regardant droit dans les yeux. Un regard mêlant inquiétude et crainte.