Aberdeen, Ecosse

Le bus venait de s'arrêter. Cid parcourut son écriture rapidement, rajouta quelques mots et rangea la feuille dans son sac. Il descendit tranquilement du bus et alluma une cigarette. Il prit ensuite le chemin des hauteurs de Aberdeen, par le petit chemin bordés de sapins qui surplombe le cimetière. L'habitude du trajet permet à Cid de se perdre dans ses pensées. Il arriva enfin chez lui, une lumière à l'étage était allumée. Il passa le seuil de sa maison sans plus attendre. Sa soirée serait courte, mais la journée de demain s'annonçait chargée ...

[ Je n'ai pas volontairement créer une situation medique pour les débuts, pour le moment, Cid n'as pas de raison première à quitter son foyer. Cette situation changera bien évidemment sous l'action de mon pitit Courtier, ou la mienne selon ses envies.]

(Ne t'inquiête pas... Le courtier a toujours de bonnes idées de situations merdiques. D'ailleurs...)

C'est avec un certain déplaisir qu'il découvrit un capharnaüm complet. Son père devait sans doute être sorti, et certains nuisibles en avaient profité pour envahir la maison. Malheureusement, il ne s'agissait pas vraiment de rats ou de cafards. Des choses plus grosses, et nettement plus vandales !

Au bruit audibles depuis l'étage, ils s'y trouvaient encore sans doute.

(Je reviens juste de week-end, je reprends le post. Neanmoins, je suis sur un clavier QWERTY -_- ... )

Cid rentrait simplement de l'internat, comme tous les vendredis. Il arrivait chez lui, poussant négligement la porte, avant que cette derniere ne heurte une chaise renversée. Face au capharnaüm qu'était devenu son salon, il resta bouche bée. Quelques bruits a l'étage le ramenerent vite a la réalité.

*Celui qui a fait ca est surement encore la. La lumiere a l'étage, qui qu'il soit, il doit y etre. Trouver un téléphone, vite, je dois trouver un téléphone. Je dois rapidement prévenir les autorités. Appeller Papa ensuite. Merde, pourquoi est-ce que j'ai toujours détesté les portables ? Faut toujours que ca m'arrive ce genre de crasses ...*

Code:

Cid essaye de trouver le téléphone de son domicile, tout en restant discret. Se faire repérer par le/les combrioleur(s) ne serait pas une bonne chose pour lui ...

Vu qu'on est juste tous les deux, c'est pas la peine de faire une résolution partielle, vu que je résouds directement tes actions dans mon post.



Un comble que l'habitant de cette maison ne sache pas où se trouve son téléphone ! Et qu'un jeune du XXIIe siècle ne soit pas muni d'un téléphone portable...

A l'instant où la porte toucha la chaise, le silence à l'étage se fit. Toute la maison était subitement plongée dans une sorte de néant acoustique, Cid et ses... colocataires, cherchant à s'entendre l'un l'autre...

[OK, puisqu'on est en intimité ... ^^]

*Je promet de ne plus jamais mépriser la technologie, dans le cas présent, elle m'aurait bien aidée. Les bruits a l'étage ont cessés. Ils ont du m'entendre. Merde, manquait plus que ca*

Dans le désaroi le plus complet, Cid essaye de réflechir sans pour autant etre rationnel . Peu d'options s'offraient a lui. Trouver rapidement une quelquonque assistance ou la fuite ... de ses opposants ou la sienne. La région est déserte de monde, alors il ne restait plus que la fuite. Les effrayer. Voila qui était une idée.

'Sortez immédiatement de chez moi avant que les flics rappliquent. Ils ont été prévenus et sont en chemin . Déguerpissez avant qu'ils ne vous tombent dessus.'cria Cid.

Se faire passer pour un loup alors qu'on est tout jeune louveteau, c'était un pari risqué. Mais si cela marchait, cela aurait le don de faire fuir les visiteurs nocturnes. Au lieu d'attendre d'observer une quelquonque réaction de la part des combrioleurs, Cid traversa son salon pour rejoindre le bureau de son pere, la petite piece etroite qui prennait tant de temps a ce dernier. De la, il pourrait agir. Barricader la porte et fuir par la fenetre si la situation l'exigeait, ou alors rester et voir comment les choses se passent ...

Il n'y eut pas de réponse à la tentative fort peu discrète de Cid d'effrayer les indésirables. Un silence de mort, seulement perturbé par le bruit des semelles du jeune homme se rendant dans une autre pièce. Un silence qui indiquait que visiblement, les choses n'avaient pas été aussi effrayantes que prévu, ou que ses interlocuteurs étaient prêts à tout, sans quoi ils se seraient sans doute enfuis en laissant tout en plan.

[Avec les grèves de cette semaine, je suis resté toute la semaine à mon école (dormir dans son école la nuit, c'est quand même un peu la lose), je reprends le poste...]

Face au silence de mort qu'avait suivit son avertissement, il se remit en quête d'un téléphone. Son père devait être prévenu, mais la police devrait passer d'abord. Seul, Cid risquait le pire. Cid essaie désesperement de trouver un téléphone dans cette foutue barraque. Devant son échec cuisant dans la modeste recherche d'un téléphone, il s'enfuit à toute hâte vers le domicile de son plus proche voisin, la peur au ventre. Cette situation térrifiante avait le don de prendre le pas sur son esprit, la crainte de l'inconnu toujours plus forte. Sur le trajet de sa course, son espit st assailli de multiples questions :

*Pourquoi ces hommes sont t-ils là ? Il n'y a pas grand chose de valeur dans notre maison. Qu'est ce qui peut donc les intéresser au point de prendre de tels risques ? Pourquoi n'ont ils pas broncher lorsque j'ai crié ? Un voleur pris sur le fait ne reste jamais sur le lieu de son larcin, surtout s'il sait pertinament qu'on a conscience de sa présence. Tout ceci est plus qu'inhabituel et cela m'effraie un peu. Ils ne sont surêment pas là pour les plans de Papa. Quoique ce soit qu'ils cherchent, je ne pense pas avoir vraiment envie de le savoir. *

(désolé pour le retard. J'ai trop de choses à penser en ce moment)

Ce qui se passa chez lui pendant sa course ventre à terre, Cid ne le sut pas. Ses voisins eurent l'air sidérés et aterrés qu'il puisse y avoir un cambriolage, ou une tentative de cambriolage dans ce genre de domaine, et s'empressèrent d'appeler la police, puisque eux, au moins, savaient où était le téléphone de leur domicile (ça, ça veut dire que tu n'avais pas besoin de mon accord pour le trouver). Puis ils appelèrent son père, et c'est une quinzaine de minutes plus tard que son père alla chercher Cid, et le ramena à la maison où s'affairaient des policiers.

"Qu'est-ce qui s'est passé exactement ? Tu les as vu ?" demandait son père sur le chemin du retour, tâchant de rassembler ses idées.

"Non, je ne les ais pas vu. Je suis rentré de l'internat comme tous les vendredis soirs. Je suis passé par le chemin qui surplombe pour gagner un peu de temps. Lorsque je suis arrivé, j'ai aperçu une lumière allumée à l'étage. Je me suis dit que c'était toi. Lorsque j'ai ouvert la porte, j'ai trouvé le salon sans dessus dessous et je me suis figé quelques instants sur le pas de la porte. J'ai essayé de leur faire peur en leurn criant que j'avais appellé la police et qu'elle n'allait pas tarder à être là. Ils n'ont pas broncher à mon avertissement alors j'ai immaginé le pire et je me suis enfuis à toute jambes pour me retrouver chez les SummerField." finit-il

Cid était de nouveau calme, reconforté par la présence de son père. Maintenant qu'il y voyait plus clair, de nombreuses questions lui revenaient à l'esprit ...

*Mais qu'est ce qu'ils cherchaient à la fin ? De toute évidence, ils étaient là pour quelquechose de précis. Sinon ils n'auraient pas tout retourner ainsi, ils se seraient contenter de prendre les objets de valeur. La chose qu'ils cherchaient devait être assez petite, sûrement assez pour tenir dans une paume, étant donné qu'ils ont même vidés les tirroirs de la commode de grand-mère. Plus j'y repense et plus ce combriolage me paraît bizarre.*

[PS : J'ai eu quelques soucis, je vais essayer de répondre plus vite maintenant. ^^ Et pour le retard, pas de soucis , e toute façon, j'aurais pas pu répondre. Avec nos joyeuses grèves, je crèche à mon école .Donc pas forcément de moyen de répondre sur le fofo.]

Bien que la soirée était très avancée, et que la nuit commençait à tomber, Cid eut la surprise de voir une personne qu'il ne connaissait pas discuter avec la police. Visiblement pas d'ici... La trentaine, brun, yeux bleus brillants, sourire charmeur, complet trois pièces impeccable... Le père de Cid se figea immédiatement en le voyant, et se redressa, donnant une bourrade à son fils pour qu'il en fasse de même.

"M. Beckers..." bredouilla-t-il "...Quel honneur de vous voir ici. C'est tellement inattendu..."
- Bonsoir M. McCoy. Et vous devez être Cid. Bonsoir à vous, enchanté. Wilson Beckers. Je suis l'employeur de votre père."

Il se présentait avec une certaine diplomatie. Les policiers approchèrent de Cid, lui redemandant ce qu'il avait vu, puis le laissèrent tranquille.

Il était assez étrange de constater cette sorte de fourmillement calme qui regnait sur l'endroit. Tout le monde était à sa place et savait quoi faire. Les policiers relevaient leurs empreintes, Beckers et son père discutaient, tout semblait tourner rond autour de Cid.

Tout semblait tourner rond autour de Cid, et même dans la tête de Cid tout reprennait forme. L'esprit enfin apaisé, il se perdait en conjectures et raisonnements. Pourquoi sa maison ? Pourquoi délaisser ainsi les quelques objets de valeur que sa maison possedait ? A force de réflexion, Cid revient sur sa lâche conduite. La nuit lui parût très longue, mais Cid finit par trouver le sommeil.

Le soleil est levé depuis peu, mais Cid s'affaire déjà, sa nuit a été courte. Au milieu du capharnaüm de sa maison, Cid essaye de retrouver le parcours des combrioleurs dans sa maison.

*Ce combriolage n'était pas le fruit du hasard. Si je trouve ce qu'ils cherchaient, je comprendrai sûrement la raison qui se cache derrière ce méfait ...*

Une chose semblait absolument évidente : ils ne cherchaient pas d'objets de valeurs, si tant est qu'il y eut des objets précieux chez les McCoy. La plupart des pièces d'habitations avaient été laissées intactes, et seule la paperasse, et quelques tiroirs avaient été fouillés.

Avec soin, et minutie. Les gens cherchaient quelque chose de précis, et probablement de petit, vu qu'ils avaient pris la peine de ne rien laisser en vrac.

Son père, M. Beckers et les policiers étaient toujours là, faisant l'inventaire des choses retournées, et de ce qu'il était susceptible de manquer. Son père semblait d'ailleurs plus ou moins hagard. Peut-être le manque de sommeil, ou simplement cette sensation bizarre qu'on éprouve quand on sait qu'habituellement, tout est sa place, sauf qu'on ne se rappelle plus qu'est ce que ce "tout" inclus. Sans parler du traumatisme d'un cambriolage...

Jetant un coup d'oeil à droite à gauche, Cid avait du mal à repérer ce qui pouvait bien manquer... Visiblement, le gros de la fouille avait eu lieu dans le bureau de son père, même si là encore, minutie, méthode...
Le patron de son père s'approcha de lui d'un air avenant.



"Bonjour Cid. J'espère que vous avez réussi à dormir un peu.

J'ai appris le détail de ce qui s'était passé hier : vous avez été très courageux, même si ça aurait pu être très dangereux pour vous..."

Cid ne comprennait pas purquoi le patron de son père portait autant d'interêt à leur combriolage. Le combriolage aurait un lien avec le travail de son père ? Il tût la question et s'efforça de répondre simplement :

-"Bonjour Mr Beckers. J'ai pas dormi aussi bien que je l'aurais voulu. Concernant hier, je dois avouer que j'étais mort de trouille mais j'aurrais quand même préféré que ce soit de simples voleurs. Vous avez une idée de ce qu'ils cehrchaient ? J'ai beau cherché, je vois pas ce qui pouvait les interessés ..."

[PS : Je viens enfin de finir ma semaine de partiels, donc je serrai plus présent ... Voili Voilou ^^]

Sourire, charme, et yeux perçants, visiblement, son père était employé par quelqu'un d'important, qui savait parler et plaire, et qui surtout, semblait avoir une influence non-négligeable sur ce qu'on appelait pudiquement les puissants.

"Je ne sais pas ce qu'ils cherchaient... Bien que techniquement, je suis le propriétaire de l'endroit qui a été cambriolé, il va de soi que cette maison est à votre entière disposition, et que vous y faites ce que bon vous semble sans que j'ai à m'y ingérer de quelque façon que ce soit, toutefois..."

Il laissa sa phrase en suspens un léger temps,

"Ces cambrioleurs étaient des professionnels, vu vos dires, et vu la façon dont ils ont fouillé votre domicile, ce qui veut dire qu'ils recherchaient quelque chose de précis, et vraisemblablement de valeur. Or, mon manoir non loin d'ici a un certain nombre de choses qui ont une grande valeur financière également, mais ils n'ont pas semblé s'y intéresser pour le moment."

Il semblait sourire tout en parlant, suivant le fil de sa propre démonstration.

"Or, votre père a accès aux plans et aux clés de mon manoir, puisque c'est mon métier... Et votre maison est nettement moins sécurisée que la mienne."

Il pencha légèrement la tête en avant alors que ses yeux pétillaient.

"Je vous laisse arriver de vous même à la conclusion logique."

Le raisonement de Beckers n'etait pas dur a suivre, il avait peur de se faire a son tour combriole, bien que peur ne soit pas tout a fait indique en l'occurence. Il savait que ces biens etaient menaces mais il cherchait a en savoir le plus possible sur nos ravisseurs, autant que possible. Il etait effrqyqnt de voir qu'il agissait avec le calme et la logique d'un joueur d'echec.

"Votre pragmatisme est tout a votre honneur. Mais je ressens deja que je suis inutile ici. Ces messiers auront bien vite fini de trouver ce qu'il vient a manquer. Et ainsi, nous comprendrons peut etre ce qui les a ammenes a venir ici. Je vais m'ettendre un peu plus loin.Si vous voulez bien m'excusez."

*Je ne suis pas un adorateur de ses phrases de politesse excessive mais jouer son jeu est la meillieure chose a faire dans l'instant.*

Cid prends conge de Beckers et va s'installer dans un canape non loin des enqueteurs ...

Beckers lui rendit un petit sourire, puis tourna les talons à son tour pour disparaître de la maison.
Depuis son canapé, Cid n'entendit rien de plus que les banalités d'une enquête, entrecoupées de nouvelles de la femme d'un enquêteur qui semblait malade... Visiblement, le coeur n'y était plus trop, et même le père de Cid ne savait plus vraiment à quel saint se vouer.

La journée se termina alors que les enquêteurs sortirent de la pièce, promettant que malgré leurs indices plutôt maigres, ils allaient tenter de mettre la main sur ces malfrats.

La journée suivante, les policiers ne revinrent pas mais el mystère restait entier. Plutôt que de s'obstiner, le père de Cid s'affairait de nouveau avec un de ses plans dont il avait perdu le sous-sol. Cid décida alors d'aler courir, où tout du moins, c'est ce qu'il dit à son père. La journée précédente s'étant relevé infructueuse, Cid voulu mêlé l'utile à l'agréable. Ainsi il s'engagea dans une des nombreuses petites rues d'Aberdeen, pour y trouver le Pub de la Rue Fergusson. En passant la porte, il esperait obtenir une mousse et s'il avait les oreilles à l'affut, les potins envirronants et qui sait peut être que l'un d'eux portera sur sa mésaventure ...

(Note : c'est quoi cette histoire de sous-sol ? hop, barré)

Une conversation joviale et en musique filtrait de la porte, à l'extérieur, mais c'est un silence gêné qui s'installa quand Cid entra. Il s'installa au comptoir, reçut la bière commandée, et seulement là, les conversations reprirent.
Cela parlait surtout du cambriolage, que c'était fou dans un endroit aussi calme que ce genre d'ennuis arrivent, qu'ils seraient curieux de savoir qui c'était, que ça ferait les pieds de M. Beckers, cet anglais snob, que de toutes façons, il n'avait rien à faire en Ecosse, que si ça se trouve, c'était un mutant, et que l'apocalypse allait s'abattre sur eux incessemment sous peu. Et de toutes façons, il n'avait pas la tête du pays.

Beaucoup de rumeurs sur le patron du père de Cid, propriétaire du château, qui avait simplement l'air d'un homme d'affaires dans sa résidence secondaire. Quelques autres courraient sur le fait que les McCoy étaient à la limite des collabos de l'envahisseur venu du sud, voilà ce qui arrivait. Les rumeurs les plus incongrues courraient aussi sur les cambrioleurs : radio-comptoir était persuadée que c'était des mutants, et elle pensait aussi qu'ils avaient pris quelque secret terrifiant.

(Note : L'histoire de sous sol était juste une parenthèse sur le non-ordre du père de Cid dans son travail ... Rien de plus.)

Toujours les mêmes histoires ... Toujours les mêmes craintes, toujours les mêmes peurs. On a beau faire l'éloge de l'évolution, l'être humain sera toujours aussi craintif face à la différence. Dans les Highlands, territoire aussi reculé que sauvage, les mentalités n'avaient pas bien évoluées. Mais ce n'était pas l'important pour le moment, les informations retenues n'avaient pas beaucoup de consistance.

*Les mutants seraient à l'origine de notre cambriolage ? Depuis le début, tout n'est qu'une suite d'éléments sans lien apparent. Encore une fois, aucune information de potable. Cette piste des mutants semble n'être qu'une évocation de la conscience collective néanmoins, il ne fallait pas la négliger . Les mutants font peur et ont le dos large, mais nous ne sommes certainement pas tous des saints. *

Cid commande une nouvelle mousse et essaye de percevoir le point de vue du barman sur les mutants. Cid allait surement devoir renier sa nature pour obtenir des informations sur les mutants du coin.

"Dites moi mon brave, vous savez quoi sur les mutants du coin ? Par les temps qui courent, il vaut mieux savoir à côté de qui on vit."

Le barman frissonna légèrement à l'évocation des mutants. Autour de lui, les conversations semblaient se poursuivre à moins gros volume.

"On raconte que les mutants sont des espèces d'humains pervertis par une force maléfique, qui leur donne des capacités terrifiantes et destructrices... Un journal entier ne parle que de ça, et ce qu'ils disent est vraiment terrifiants... Imaginez... Ces monstres, parce que ce sont des monstres qui prennent une apparence d'humanité, sont capables de toutes les abjections et abominations pour assouvir leur soif de puissance et de destruction... Le patron de vot' père là... Certains disent que c'est un terrifiant mutant qui devrait sa richesse uniquement à ses pouvoirs. On ne sait pas ce qu'il est venu chercher en Ecosse, personne ne l'a jamais vu... Rien de bon n'en sortira pour sûr."

Le reste de sa phrase était inintelligible, alors qu'il s'affairait à faire sa petite vaisselle.

Cid s'engagea plus encore dans la conversation, sûr d'avoir trouver le bon filon. Ainsi il entreprît de creuser l'information.

"Ce Beckers est très étrange en effet, et comme vous le dites, la soif de pouvoir de ses monstres est caractéristique, je suis certain qu'il en est . Vous dites qu'un journal entier ne parle que de ça ... De quel journal s'agit il ? Vous savez ou je peux m'en procurrer un ?"

Le barman se pencha un instant, de même que d'autres personnes proches. Son voisin, notamment, se pencha.

"Vous avez discuté avec Beckers ? C'est fou... Vous avez une sacrée chance. D'habitude, y'a toujours ses gorilles qui nous interdisent de l'approcher... Il est comment ?"

Le barman lui, c'était déplacé, et avait été chercher le journal des mains d'un homme d'âge mûr, en braillant qu'il n'y avait pas de photos cochonnes dedans.

"Tiens... Voilà. La sentinelle. Tu peux le lire ici. C'est inclus dans le prix de la bière."

Cid se lança dans la lecture complète de l'ouvrage. Les traits de son visage se tirèrent au fil des pages et c'est grave qu'il rendit le journal au barman. Il y a avait donc d'autres personnes qui partagaient ses craintes, ses doutes et ses angoisses.

"Je n'ai pas eu à voir ses gorilles et j'ai pu lui parler. Il est anglais autant qu'on peut l'être et je pense que vos craintes sont justifiés. Il dégage quelquechose de pas net le bonhomme. Mais restez tranquille, sinon il va vous réduire en cendres comme il le dise là-dedans"

Cid rend le journal au barman et paye sa bière. Il lâche quelques mots en partant:

"Merci pour tout mon brave. Grâce à vous, je sais maintenant à quoi m'en tenir."

En sortant du pub, de nombreuses pensées assaillent l'esprit de Cid. Avec cette petite escapade, il avait appris qu'il n'était pas ausi seul au mnode qu'il l'immaginait. Il avait aussi compris pourquoi son père restaure des chateaux. Loin de tout, seul avec son fils, rien ne pourrait leur arriver. Mais surtout, il connaissait désormais la Sentinelle , dernier rempart de l'humanité face aux mutants. Et la Sentinelle avait attaqué ouvertement un autre organisme, l'institut Xavier. L'amour débordant qu'il vouait désormais à la Sentinelle le poussa à chercher plus encore des informations sur cette institut. En entrant dans ce pub, Cid désirait des réponses. Il est maintenant ressorti et il a eu des réponses, ce ne sont pas celle qu'il attendait et elles ne l'enchantent pas. Mais connaître une situation offre toujours une meilleure façon de s'en prévenir ou de l'utiliser ...

(pourrais-tu me préciser où tu vas ? ça me faciliterait un petit peu la vie, parce que je doute que le destin d'un homme qui reste planté au milieu de la rue soit passionnant, sauf si un camion passe, bien sûr)

Cid pris un grand bol d'air dans la fraicheur de l'après midi. Bien que le soleil ai déjà entamé sa chute, Cid décida de laisser derrière lui l'arrêt de bus et pris le chemin de sa maison. Il alluma un cigarette et se perdit dans ses pensées au gré du chemin :

*J'ai toujours vécu ici et je m'y sens bien. Pourtant, je sens qu'il y a un malaise quelque part. J'ai jamais eu de problèmes depuis l'incendie. Après réflexion, c'est vrai que ma différence a eu beaucoup plus de conséquences qu'il n'y parait. Bien que l'endroit sois magnifique, nous vivons dans la campagne, perdu au milieu de nulle part. Nous vivons seuls, reculés et mon père passe son temps libre à faire des recherches sur des périodes de loin antérieur à nos naissances respectives. Il n'a jamais donné l'impression de faire le deuil de maman, comme si la révélation de ma différence était bien plus importante que sa peine. Tant de temps que nous vivons ainsi et tant de temps que je ne vois rien, vivant insensiblement aux crochets de mon père en lui imposant ma présence et les conséquences qu'elle apporte. Sans moi, il serrait sûrement déjà remarié et il occuperait ses week-ends ailleurs qu'entre deux pages d'un bouquin poussiéreux.

Vivre ailleurs ? Je n'y ai jamais vraiment réfléchi. Ailleurs ? Mais pour aller où ? Je ne sais pas. Il y a plein d'endroits prometteurs par delà nos collines ... Demain, j'irai fouiller l'idée du départ et je ferrai quelques recherches sur l'Institut Xavier. La Sentinelle a éveillé ma curiosité, et je suis impatient de savoir tout ce que ce nom peut cacher. A partir de là, je verrai bien ce quelles solutions s'offrent à moi*

Cid tira une latte et regarda sa maison au loin. Dans quelques minutes, il pourra à loisir se réchauffer au coin d'un bon feu de bois.