[Novembre 2007] Gabriel Layne : Observation et Action

[ HJ : désolé pour l'attente, Niko et Gabriel ! ]

Et pourtant, il fallait reconnaitre Niko s'était mis le doigt dans l'oeil jusqu'à l'os s'il croyait que le français qui lui servait de compagnon de scène allait l'aider à électriser l'atmosphère. Car Tim était un bien piètre acteur. Et s'il maitrisait plus ou moins les températures, il n'avait aucune idée de comment faire monter la pression. Pire ! Il évitait soigneusement toutes les situations de conflits, préférant, de loin, garder son sang-froid autant que possible.

Aussi, quand il entendit son nom dans la bouche du professeur, il frissonna et se dirigea piteusement vers le centre de la pièce ou Niko avait déjà intégré son personnage : jambes et bras croisés, attitude un brin féminine. Bref, rien qui pouvait rassurer le pyrokinésiste.

Pyrokinésiste qui, malgré son agitation apparente, laissait son cerveau bouilloner dans l'espoir de trouver un ou deux sujets de dispute. Mais dans ce magma de débuts de pistes, il avait omis de tenir compte de l'imagination de son partenaire et fut bien surpris de voir que celui-ci avait pris les devants.

Yeux ébahis, bouche entrouverte, Tim regarda fixement Niko pendant quelques secondes : le jeune homme s'était lancé dans un véritable rôle de composition, bien loin des standards qu'avait imaginés le leader des X-rays. Si loin, d'ailleurs, que Tim ne put répondre que par un faible :

" Que... je ... ?? Non !! Je.."

Heureusement pour lui, le brave breton lui vint en aide en poussant toujours plus loin son personnage de femme bafouée. Un brin paniqué, Tim profita de ce court temps de reflexion pour se tourner vers l'assemblée, son regard interrogateur balayant les personnes présentes pour finalement s'arrêter sur son équipière. Celle-ci, fidèle à elle-même, l'encouragea d'un regard, qui suffit à Tim pour l'aider à prendre le dessus.

Mais c'était peine perdue. Le jeune homme se révéla être un bien mauvais acteur. Avec un ton qui sonnait faux, il rétorqua à sa "femme" :

" La banque ? Qu'est-ce qu'elle en sait la banque ?"

La tactique était mauvaise, Fahrenheit s'en rendait bien compte. Répéter les propos de Niko était loin d'être du meilleur effet. Il fallait surprendre, innover. Mais par où commencer. Il détailla son interlocuteur, cherchant un point sur lequel l'attaquer et, finalement, osa, dans un murmure :

" Elle se laisse pas aller, elle, au moins... Elle surveille sa ligne."

Alors qu'il prononçait ces quelques mots, il pria du regard son interlocuteur de bien vouloir l'excuser.

* C'est tout ce que j'ai trouvé !*

Mais, prenant de plus en plus le pli, il renchérit :

" Et puis, tu peux parler ! Si tu crois que je t'ai pas vu afficher ton décolleté chez le boucher juste pour obtenir 100 grammes de steack gratuit !"

Pris d'une soudaine envie de rire devant cette improvisation, il se prit la tête dans les mains et la secoua de gauche à droite :

" Comme si on pouvait pas se les payer, ces 100 grammes ! T'es vraiment une vieille grippe-sous !"

[ pas grave!]

Quand il entendit Tim lui parler de sa ligne, la tête du gros mutant se décomposa en une grimace furieuse, tandis que sous l'effet de l'émotion sa peau se recouvrait peu à peu de sa couche noire. Il vit le regard désolé de Tim. Puis il se rappela que c'était pour le rôle, il parvint à se contrôler et repris une couleur normale. Il souffla un peu pour reprendre son contrôle et se retourna rapidement vers Tim et lui cria dessus.

- Peu être, que si tu n'avais pas la libido d'un paresseux, je serais plus comblée et que je ne me réfugierais pas dans la nourriture.

Mais Tim ne se laissa pas démonter et lui parla de son aventure avec le boucher. Niko vit que Tim était sur le point de rire, mais il se cacha le visage en secouant la tête et en la traitant de grippe-sous. Niko dit alors d'un air innocent.

- Mince ! Tu l'avais remarqué !

Prit lui aussi d'une envie de rire, Bullet leva la main en fermant le poing et en laissant pendre son index vers le bas.

- En même temps, faut bien que je compense par quelque chose ! Monsieur l'Impuissant !

Niko attendit la réponse de Tim et sortit de la scène et éclatant de rire et en attrapant Tim par les épaules pour le remercier

Sa libido de paresseux ? Niko y allait fort. Et il n'en fallait pas plus pour embarrasser un peu plus le jeune homme. Quand il avait commencé à parler du poids du breton, Tim avait bien vu qu'il avait touché un point sensible. Alors, non seulement il avait lancé un regard suppliant Niko de le pardonner, mais il avait également rougi substanciellement, sans pour autant perdre le controle de son pouvoir un seul instant, chose assez exceptionnelle pour être soulignée.

Toujours est-il que, lorsque le jeune homme le tança sur sa pseudo-impuissance, devant Anna, en plus, le français ne sut plus où se mettre. Les pommettes toujours plus rouges, il balbutia :

" Je... si tu faisais pas pencher le lit quand tu te couches..."

Il soupira, un brin irrité de stagner sur la même vanne, et, voyant dans le propos de Niko une opportunité de rebondir, il se lança : il fit mine de chercher dans sa sacoche. Il s'approcha de la pseudo-table près de laquelle sa pseudo-femme était assise :

" Moi qui t'avais acheté une douzaine de ces beignets qui te rendent toute chose !"

Il fit mine de les déposer négligemment sur ladite table et continua :

" Régale-toi. Je vais m'allonger. Et considère que j'ai la migraine."

Contenant avec difficulté un rire qui menaçait de sortir à tout moment, le jeune homme prit la direction opposée de l'endroit où se trouvait Bullet. Il rejoignit bien vite les autres élèves groupés au fond de la salle et, quand il fut rattrapé par Niko, qui lui posa la main sur les épaules, il se tourna pour lui rendre ses remerciements. Il glissa même :

" Excuse-moi si je t'ai vexé..."

Gabriel, silencieux comme à son habitude, observa attentivement la prestatio des deux garçons.
Si Tim ne semblait pas spécialement à l'aise , Nik, en revance, semblait s'en donnait à coeur joie. Et c'est en effet de manière plus qu'original qu'il répondit à la consigne. Un instant interloqué, Gabriel ne su comment réagir. Fronçant les sourcils, il observa, prêt à intervenir. Puis finalement, la consigne prenait forme. Pas comme il l'imaginait mais ils avaient le mérite d'essayer. Il sourit et se réinstalla, regardant attentivement les deux jeunes garçons.
Assis sur un bureau, adossé au mur, il ne perdit rien de ce qui se passa, attentif à ce qui se faisait.

Quand ils eurent finit, Gabriel ne pu s'empêcher de sourire. Il pensait l'exercice sérieux et voilà que deux jeunes loups en faisait une rigolade. Il fallait oser. Et ils avaient osés. Gabriel devait bien leur accorder cela. Sans attendre qu'ils regagnent leur place, il nota ses commentaires.
Il leva ensuite le nez de sa feuille et regarda Jessica.

- Et bien, commença-t-il Que voilà une interprétation pour le moins originale messieurs. Je dois saluer votre audace de répondre ainsi. Il n'y avait certes, pas de contraintes quant aux personnages jouables et vous avez ainsi adapter cela à votre manière. C'est louable. Je ne vous cacherai pas que ce n'était pas ce que j'attendais mais il n'en reste pas moins que c'était originale. Je crois pouvoir dire que vous nous avez bien fait rire. Du moins moi, ce fut le cas.
Vous avez certes, adapter la consigne selon votre envie, cependant, la crédibilité est plus que douteuse. Il aurait mieux, peut-être, si vous aviez jouer le rôle de deux homosexuels afin de réquilibrer les rôles.
Merci à vous, messieurs.

Passons au suivant :

Elève: Juliette Dagon et Joachim Destertres
Situation: Jeu de séduction : Elle doit le charmer et lui dit être indifférent à elle.

Je ne vois là aucune contrainte particulière. Vous pouvez interpréter ça de manière sérieuse ou sur le ton de la plaisanterie. Un seul impératif : la crédibilité. Vous êtes libres d'inventé la situation. N'oubliez pas les maîtres mots : Adapatabilité, Inventivité, Crédibilité.

[HJ : Pour limiter la réponse et ainsi permettre aux autres de répondre à leur tour, vous n'aurez que 2 posts chacun, soit 4 posts en tout et pour tout. A vous d'inventer la situation, de gérer l'espace de la salle comme bon vous semble. Essayer, si possible, de terminer au bout de ces 4 posts. De ne pas arrêter en pleine action][/quote]

Misère… Mais pourquoi diable, a-t-il fallu que cela lui tombe dessus.. ? N’aurait-elle pas pu passer avant, et avoir comme thème la princesse ou bien encore la dispute.. ? Même la vendeuse de télé-achat lui aurait été mille fois préférable à… Ca… Une sorte d’écœurement s’empara de Juliette, lorsqu’elle s’imagina obligée de séduire un… *soupir* Un garçon… Et puis tout d’abord, comment on séduisait l’un de ces mâles, finalement si peu attirant.. ? La jeune femme ne savait pas vraiment comment faire, et puis surtout, elle n’en avait absolument aucune envie. Un moment elle pensa renoncer à l’exercice, mais cela serait forcément sanctionné par une mauvaise note et Juliette n’avait pas plus envie de cela, que de l’exercice en lui-même… Finalement, c’est la mort dans l’âme que la gothique rejoignit le centre de la peine ou l’attendait déjà Joachim… En plus, il n’était même pas attirant… Un exercice, il fallait qu’elle garde en tête que ce n’était qu’un exercice… Juliette trouva alors une idée toute simple, afin de se donner du cœur à l’ouvrage. Elle était plutôt basique, mais elle se révèlerait sans doute très efficace… Il fallait tout simplement qu’elle s’imagine, qu’en lieu et place de l’élève masculin qui lui faisait face, il y avait une femme.

Oui, oui… Il fallait y penser, songea-t-elle, tandis que le sourire lui revint doucement. Maintenant, il fallait choisir celle qui allait prendre la place de Joachim. Il y avait de nombreuse filles à l’institut, mais très peu pouvait convenir à Juliette. Tout d’abord, il fallait éliminer toutes les mineures… Ensuite en trouver une qui lui était plaisante physiquement et intellectuellement… La encore, cela réduisait de beaucoup le nombre … Tandis que la jeune femme cherchait en silence la meilleure candidate pour lui donner de manière onirique la réplique, Elle eut l’illumination… Pourquoi diable cherchait-elle, alors qu’elle avait la parfaite interprète.. ? Définitivement satisfaite de son choix, Juliette releva doucement la tête et offrit un sourire, non pas à Joachim, mais à… Dans des gestes délicats et fluides, Elle commença par faire glisser de ses épaules le tissus sombre et dentelé de sa robe, jusqu’à mi-bras, avant de faire doucement glisser son vertigineux décolleté jusqu’à la lisère de sa généreuse poitrine, ce qui eut pour effet de rendre celle-ci encore un peu plus imposante qu’elle ne l’était déjà au naturel. Pour une meilleure utilisation de ses charmes, Juliette aurait bien descendu encore un peu plus son décolleté, mais elle était déjà à la limite de la décence et plus bas aurait littéralement été assimilé à un véritable attentat à la pudeur.

Elle caressa délicatement sa lèvre inférieure de son annulaire avec une lenteur éhonté, avant de faire subrepticement glisser le bout de sa langue sur sa lèvre supérieure avec une indiscutable sensualité… Bien, quand il fallait y aller… Un exercice, rien qu’un simple et banal exercice… Contre toute attente, et après avoir poussé un léger soupir, Juliette repoussa Joachim contre le mur d’en face sans que ce dernier ne puisse réagir. Une fois ce dernier plaqué contre le mur, elle s’écrasa mollement contre le corps de ce dernier, tout en prenant soin de porter bien haut la rebondissante et délicieuse vue qu’offrait sa poitrine très fortement dénudée, au regard du mutant… Enfin, à son regard à ‘‘elle’’ plutôt, car dans son esprit de jeune gothique, Joachim avait cessé d’être depuis les toutes premières secondes de l’exercice. Juliette poussa ensuite un petit soupir tendre, avant de baisser timidement les yeux tout en triturant un pan du costume du jeune homme….

‘’Tu sais…’’ commença-t-elle à lui dire de sa petite voix amoindrit volontairement, jusqu’à devenir un simili murmure semblable à un aveu des plus secret ‘’Je crois que toi et moi on pourrais… Fusionner… Rien que toi… Et moi… Ensemble… Ou tu veux… Quand tu veux…’’

Ah la la… Juliette ne savait pas si elle s’y prenait bien vu qu’elle n’avait encore jamais fait cela avec un garçon, mais tout de même… Qu’elle ce qu’il ne fallait pas faire pour espérer avoir une bonne note, mon dieu…

A l'annonce du professeur Layne, Joachim s'était placé au milieu de la salle, lentement. Comme une vache allant à l'abattoir. Si le cour et la mise en scène l'enthousiasmait. Il ne savait pas comment réagir et comment il allait réagir. Se faire séduire. Bon pourquoi pas mais.... et si elle le touchait ? Il se rassura en pensant à la combinaison en géopolymère.

*Elle ne risque rien ! Elle ne risque rien tant qu'elle ne touche pas mon visage !*

Ses mains temblaient. Il le sentait. Pas beaucoup mais elles tremblaient. Il ne savait pas du tout ce qu'il allait advenir, il ne s'était jamsi fait séduire, il s'en était gardé au maximum depuis qu'il avait ans. Et là il fallait qu'il se laisse faire et que ça lui parraisse indifférent ? C'était copliqué très compliqué.... Il était toujours en train de penser quand il se rendit compte que la jeune fille s'était approchée et avait tiré sur son décolleté révélant un peu plus ses formes. Là il comprit q'elle le toucherait forcément. Mais il comprit aussi que la démonstration lui paraîtrait sûrement un peu trop... entreprenante pour lui. Se montrer indiférrent allait être du, mais il avait pitié de la jeune fille qui se dévoilait sûrement plus qu'elle ne le voudrait. Sa manière de faire aurait pu séduire quelqu'un qui ne s'interessait qu'à l'acte sexuel, mais là... non décidément, la jeune fille était désirable mais sa façon de faire allait faciliter les choses à Joachim. Il ne la regardait plus. Son regard se promenaot dans la salle passant sur la jeune fille alors quelle se léchait les babines en le regardant. Puis ne la regardant plus.
Soudain il se retrouva contre le mur et tréssaillit au plus haut point non lorsqu'il heurta le mur mais lorsqu'elle se colla contre lui. Il resta 30 secondes tétanisé. Sans bouger.

*Il y a la combinaison. La combinaison elle ne risque rien je vais me calmer et la repousser tranquillement... oui c'est ça !

Joachim n'avait pas encore bougé. Il la regardait maintenant tirer sur sa chemise en lui faisant des propositions plus qu'indécentes d'une manière étrange, partagée entre l'inquiétude et l'indifférence. Il saisit sa main de la sienne, heureusement gantée, et la tenant toujours poussa sur le ventre de la demoiselle. Pas méchemment, au contraire, tout doucement avec des gestes maniérés et en prenant appui sur la main de Juliette désormais posée sur son ventre à elle. Il l'avait néanoins fait avec une certaine force dans sa lenteur pour outrepasser toute tentative de résistance. Il s'éloigna du mur et regarda la jeune fille avec un air encore plus étrange, rassuré et distant à la fois. Il ne savait trop quoi faire par rapport à celle-ci. Aussi ce contenta-t-il de rester là où il était et de lui dire :

"Mademoiselle, je ne sais qui vous êtes, mais je ne pense pas que cela soit digne de vous d'aborder ainsi un homme. Aussi je considérerais que les dernières minutes ont été le fruit d'un rêve. Le cas contraire vous rendrait bien moins convenable. Gardez un minimum de décence si vous voulez vos chances !

Finalement il la contourna la laissant là, face au mur dans une espèce de solitude. Il avait hésité à se rendre méchant par ses mots, mais il devait être indifférent et ç'avait été très dur de le rester. Il avait monumentalement peur du contct, il sen rendait compte. Les 7 dernières années de sa vie, depuis la mort de son chat n'avaient eu pour seul but que d'éviter le contact avec tout être vivant, humain, animal ou végétal.
Il se redirigeait vers le centre de la classe en regardant une montre illusoire et en époussetant un peu sa chemise.

Peste ! il résistait le bougre… Enfin, c’était le but de l’exercice, sinon Juliette pensait que dans des conditions normal, Joachim/elle aurait cédé à ses avances des plus alléchantes. Demeurant solitaire face au mur désormais vide de toute présence à séduire, la jeune femme resta pensive, la tête basse. Elle se demanda ce qu’elle pouvait bien faire maintenant, tout en se disant qu’elle aurait du mieux observer les autres filles, celles qui aimaient les garçons. Juliette repensa alors à l’énoncé de l’exercice… Joachim devait-il être indifférent, ou bien jouer l’indifférence.. ? Cette petite nuance changeait tout à vrai dire. Dans le premier cas, rien de ce qu’elle ferait ne fonctionnerait. Mais dans le second cas elle avait une chance de le déstabiliser… Tout au moins, au niveau émotionnel… Après tout, n’était-ce pas là la finalité de cette exercice.. ? Tromper les gens… *Pas très moral ce cours* songea-t-elle alors en elle-même…

Après un flottement de quelques secondes, Juliette se retourna lentement et regarda Joachim feindre l’indifférence… C’est qu’il le faisait bien, mais il n’y avait finalement rien d’étonnant à cela puisque c’était un garçon. Dans un soupir, la gothique s’avança de nouveau dans sa direction, mais cette fois-ci avec une approche légèrement différente. Elle se glissa derrière lui, et, dans une douceur lascive, lui enserra la taille de ses bras tendres, avant de déposer délicatement son visage contre son épaule… *Aller, pense à elle* se dit–elle encore, afin de surmonter le dégoût de son acte. Pour ce sacrifice, Juliette espérait bien avoir une très bonne note… Finalement, elle soupira.. Ne pas le regarder, aiderait sûrement à jouer la comédie…

'‘Pardonnez à une faible femme éprise de vous avoir ainsi aborder mon aimé(e) ^^, mais des ce moment, bien trop bref, ou mon regard a croisé le vôtre au cours de cette soirée à l’ambassade, mon cœur à définitivement cessé de battre pour autre chose que votre personne… Oui, je vous l’avoue… Vous avez délicieusement kidnappé(e) mon cœur, et mon âme jalouse ce dernier tout en aspirant à subir le même sort… Mon aimé(e)… Vous m’avez conquise aussi sûrement qu’une armée puissante conquiert un pays sans défense, et je rêve de pouvoir rendre enfin les armes devant vous, afin de subir la loi terriblement délicieuse du (dela) conquérant(e) que vous êtes.’’

Un soupir lancinant s’échappa des lèvres de Juliette, marquant un désespoir feint mais certain…

‘’Je serais votre dévouée servante… Votre esclave fidèle… Votre humble soumise… Mais par pitié, ne foulez pas d’un pied indifférent, l’amour que je dépose humblement au seuil de votre personne tant désirée. Je rêve de vous appartenir, je ne pense plus qu’à cela nuit et jour, depuis cette merveilleuse soirée ou vous m’avez ramenée à une vie que je croyais définitivement éteinte.’’

Juliette resserra encore un peu plus sa douce étreinte sur la taille de Joachim, tout en lui caressant timidement les flancs…

‘’Mon bel amour… Par pitié, ne dédaignez point de manière aussi cruelle, la volontaire capitulation d’une faible femme qui n’a su résister face à la puissance de votre être si désirable... Je veux être le repos du (de la) fier(e) guerrier(e) que vous êtes, et la terre d’adoption que plus jamais vous ne désirerez quitter afin de conquérir d’autres royaumes lointains… Mais si vous me rejetez, moi et mon inconditionnel amour à votre égard, je ne survivrais alors que le temps de vous voir disparaître dans l’anonymat du monde cruel qui m’aura séparé de vôtre personne… Car sans vous mon aimé(e), l’unique raison de mon existence disparaîtra aussi sûrement que la neige au printemps naissant…’’

Juliette cala encore un peu plus son visage contre l’épaule de Joachim, puis elle ajouta :

‘’Je vous en suplie mon aimé(e)… Ne vous rendez pas coupable d’un crime, qui ferait de vous l’involontaire assassin d’un amour à jamais offert à votre unique désir…’’

Conclu-t-elle finalement, dans un ultime soupir qui vint s’écraser sur l’épaule de mutant, dans un souffle délicat.

Voilà… Juliette avait fait ce qu’elle considérait être le maximum pour séduire Joachim/elle, et, même si la consigne avait été donné au jeune homme de la dédaigner ouvertement, la gothique espérait bien l’avoir au moins déstabiliser quelque peu… Mais décidément, séduire un garçon était vraiment une chose que Juliette trouvait… Inintéressante…

Gabriel, silencieux comme à son habitude, observa attentivement la prestation des deux jeunes gens.
Il ne manqua pas de remarquer qu'aucun des deux ne semblait enthousiaste à l'idée de l'exercice. Mais une fois encore, il se félicita intérieurement d'avoir choisit un sujet qui pousserait les jeunes à se dépasser, à aller au-delà de leurs limites. Certes, cet exercice n'engageait pas leur vie, mais il n'était pas inintéressant d'observer comment ils réagiraient dans une situation qui ne leur plaisait pas.
Et pourtant, ils ne se débrouillaient pas si mal.
Le premier, ou plutôt la première à intervenir fut Juliette qui n'affichait aucune joie. Eut-il été dans un autre lieu, que ses manières auraient pu choquer. Gabriel fut donc soulagé intérieurement de voir qu'elle su s'arrêter à temps avant d'être trop indécante. Elle jouait trop bien son rôle.
Si bien que Joachim semblait dépassé. Du moins au début. Lui aussi jouait bien son rôle. Gabriel prit une feuille et la parcourut rapidemment du regard. Il constata alors comment le jeune homme parvenait à agir comme cela. La raison en était son pouvoir. Malgré ce handicape, il s'en sortait bien lui aussi.
Asis sur un bureau, adossé au mur, il ne perdit rien de ce qui se passa, attentif à ce qui se faisait.

Quand ils eurent finit, Gabriel sourit. Il ne songeait pas que les deux jeunes gens auraient si bien jouer l'exercice.Sans attendre qu'ils regagnent leur place, il nota ses commentaires.
Il leva ensuite le nez de sa feuille et regarda Juliette et Joachim.

- Bien, commença-t-il Une bien belle interprétation que vous nous avez offert, jeunes gens. Je dois saluer ton audace Juliette. Un peu osé mais tu étais libre de jouer un personnage que j'ai trouvé convaincant. Votre attitude et votre gestuelle concouraient à rendre la prestation crédible. Vous avez répondu à la demande en vous y pliant, vous adapatant à ce qui vous était demandé. La crédibilité était, ma foi, convaincante.Merci à vous.

Passons au suivant :

Elève: Alicia May
Situation: Tu dois rompre avec ton fiancé

Je me doute qu'il ne s'agit pas là d'un sujet très passionant, mais cela est un bon exercice pour maîtriser ses sentiments et s'en servir à son avantage.
Je ne vois là aucune contrainte particulière. Tu est libre d'imaginer la situation et les raisons de la rupture.

Son sujet venait de tomber. Cela n’allait pas être très évident. Alicia n’ayant jamais eu de petit ami, l’exercice allait s’annoncer un peu compliqué. Première chose à trouver la raison du pourquoi du comment de la rupture. La jeune fille la décida rapidement. Pas de temps à perdre, la rapidité de réaction et la crédibilité de sa prestation allait être des éléments déterminants.

Alicia s’avança prit une chaise et s’assit. Elle fit mine de se retrouver dehors à regarder le ciel. Au bout de quelques secondes, son visage devint sérieux, une légère expression de colère pouvait être lue. Elle tapait du pied par terre. Assise sur la chaise, l’attente qu’elle jouait paraissait longue et surtout irritante.

Après quelques secondes encore d’attente, durant lesquelles Alicia mettait en place son scénario, elle se leva.

« C’est à cette heure-ci que tu arrives … Et après dès que j’ai un peu de retard, tu me fais une scène … »

La réplique était sèche, agressive même. Elle fit mine d’écouter une réponse qui ne l’intéressait pas vraiment.

« Assieds-toi, j’ai quelques chose d’important à te dire. » Dit-elle d’un ton sérieux.

La jeune fille n’avait pas sourit une seule fois depuis le début de l’exercice. Elle fit mine d’écouter ce que son petit ami imaginaire disait.

« Ce qu’il y a ? C’est très simple ! Entre nous c’est fini, ça ne peux plus durer ! »

Toujours sérieuse, avec une voix claire et déterminée, Alicia reprit comme si son ancien petit ami avait inséré quelques paroles entre les deux paroles de la jeune fille.

« Pourquoi ? Tu te permets d’arriver avec plus de 20 minutes de retard aujourd’hui et à chaque fois qu’on se voit c’est pareil. »

Elle marqua une pause soufflant comme si elle voulait se calmer pour ne pas trop s’emporter.

« Le comble c’est que tu te permets de m’espionner et de m’appeler ou m’envoyer du texto à la limite du harcèlement et dès que l’on doit se voir, tu trouves le moyen de me faire attendre … Tu trouves pas que c’est un peu contradictoire … De toute façon, on a déjà eu cette conversation il y a un peu plus d’un mois à propos de ça et rien n’a changé. »

Alicia se tut quelques instants, elle laissait son interlocuteur s’exprimer, s’expliquer. Le silence était donc de mise. Alicia secouait négativement la tête durant le silence pour montrer qu’elle n’était pas d’accord avec les propos de la personne imaginaire en face d’elle.

« Tu ne m’espionnes pas ! C’est la meilleure celle là, le Week End dernier, Sandra, t’as vu dans la salle de cinéma et moi je t’ai vu après au bowling, un peu plus tard. Au bout de 5 mois ensemble, tu ne peux toujours pas me faire confiance. »

Alicia marqua une courte pause avant de reprendre de plus belle.

« A force de faire ça, cette relation n’est plus qu’à sens unique. Tu m’as énormément déçue. C’est pourquoi cette relation ne peut aller nulle part. Tu es trop jaloux, protectionniste et égoïste parfois. Je ne recherche pas ce genre de comportement … Je ne t’aime plus »

Alicia laissa le silence s’installer. Elle ne savait plus trop comment réagir lorsqu’elle n’avait pas la parole. Elle haussa les épaules et fit un signe négatif de la tête.

« C’est ce que tu avais dis, il y a un mois. Et rien a changé. Ca a même empiré. Rien qu’aujourd’hui tu m’as déjà appelé 4 fois et autant de SMS. Tu n’as jamais pris en compte ce que je pouvais ressentir et ce que j’ai pu te dire. »

Elle se leva brusquement.

« C’est pourquoi aujourd’hui c’est terminé. N’essaie pas de m’appeler, je ne te répondrai pas. Repense à ce que je t’ai dit. Et tire les leçons de cette rupture. Nous n’avons plus rien à faire ensemble. »

Elle commença à partir puis s’arrêta.

« Bonne chance à toi ! »

Alicia souffla. L’exercice était terminé, elle repartit s’installer avec les autres élèves et attendit un peu avec anxiété les commentaires du professeur Layne.

Gabriel, silencieux, observa attentivement la prestation de son élève.
Une fois de plus, et pour ne pas changer, la jeune fille ne semblait pas très à l'aise avec le sujet. Cette fois-ci, il ne pu réprimer un léger sourire. Il se félicita intérieurement et se calla bien confortablement sur le bureau.
Le sujet était à la fois simple et compliqué mais il avait l'avantage de faire appel à l'imagination. Une part importante dans ce cours.

Quand ils eurent finit, Gabriel observa un instant la jeune fille. Puis, profitant du fait qu'elle retourne s'assoir parmi les autres, il nota alors quelques remarques sur sa feuille.
Il leva ensuite le nez et regarda Alicia.

- Bien, commença-t-il Une réponse simple, mais efficace. Il n'y avait aucune contrainte donc le sujet était en apparence facile mais tu as malgré tout su rendre la chose suffisement crédible. Tu as répondu à la demande, c'est bien. L'adaptabilité était là, l'inventivité convoquée par des raisons simples et la crédibilité présente. Merci.

Passons au dernier :

Elève: Franck Dumphy
Situation: tu es une célébrité interpellé par ses fans

tu es libre d'inventer le personnage que tu veux, célèbre pour ce que tu veux. Dans le domaine de la déssence, malgré tout.
Je ne vois pas d'autre contrainte particulière. Tu est libre d'imaginer la situation

Frank se plaça sur l’estrade à son tour, un peu inquiet, se demandant ce qu’il allait bien pouvoir faire. Sa première idée avait concerné une star du rock, mais c’était trop prévisible. Pour éviter d'être ridicule, l'humour restait sans doute sa meilleure arme.

Il se mit à courir sur place, inspirant et expiration rapidement comme un joggeur. Il tourna la tête à droite et sourit légèrement avant de se remettre à surveiller la piste. Au bout de quelques secondes il tourna à nouveau la tête à droite, sans sourire, avant de regarder à nouveau la classe. Il finit par lâcher un "Bonjour" qui sonnait beaucoup comme un "qu’est-ce que vous voulez ?"

"Oui c’est moi." Il leva les yeux vers le ciel. "Moi aussi j’adore ce que je fait."

Il continua sa course tournant de temps en temps la tête sur le coté.

"Je suis en vacances ici, on peut pas tout le temps être en compétition."
"Ah oui, très jolie coin, très TRANQUILLE. M’enfin ca pouvait pas durer, hein ?"

Il arrêta de courir et se mit à s’étirer.

"Ah non, ce n’est pas un entraînement, je poursuis ma grand-mère là… Elle a plus toute sa tête, elle sort régulièrement de l’hospice pour courir nue dans les bois."

Il reprit sa course, jeta un coup d’œil derrière lui et se mit à soupirer.

"Oui le manque de souffle c’est normal quand on parle trop."
"La meilleure chose à faire c’est se taire. Ou arrêter de courir ; vous devriez peut-être arrêter de courir."

Il attrapa une bouteille imaginaire sortie de nulle part et bu. Il regarda à droite et donna sa bouteille avec un soupir à son compagnon.

"Eh mais non ! … Se vider la bouteille sur la tête ça passe bien à la télé mais ça sert à rien ! J’en avais qu’une en plus…"

Il baissa les yeux et secoua la tête.

"Ah bah oui, gardez-là, maintenant qu’elle est vide…"
"Non, je ne la signerai pas !"

Un nouveau coup d’œil légèrement derrière lui, et un sourire s’étend sur son visage.

"Non, je ne peux pas ralentir, je m’entraine !"

Il se retourna l'air surpris et couru en arrière quelques instants.

"Vous pensiez que ? Le coup de la grand-mère s’était une blague, hein !"

Il s’arrêta de nouveau, fit des moulinets avec ses bras. D’un coup il plaça sa main devant son visage.

"Je n’ai pas envie de faire une photo ! Vous savez quoi ? Vous n’avez qu’à faire une photo de moi de dos en train de m’éloigner."

Il reprend sa course, réelle cette fois ci, et s’éloigne vers le fond de la salle de classe.

"Bonne journée !"

Gabriel, silencieux et observateur, regarda attentivement la prestation de Franck.
Seulement cette fois, il eut la surprise de voir un élève assez à 'laise avec le sujet. Avait-il visé juste en donnant ce genre d'exercice ? Voyant l'air sûr du jeune homme, Gabriel fronça les sourcils et ne pu reprimer un léger sourire. Franck avait éveiller sa curiosité. Une telle assurance devait forcément cacher quelque chose. Et en effet, "quelque chose" de produisit.
Le sujet était simple mais Franck avait su se l'approprier en éviter les écueils et banalités qui auraient pu se produire.
Il observa alors consciencieusement le jeune homme, analysant chaque détail, chaque mouvement et chaque parole[/i].

Quand il eut finit, Gabriel le regarda, visiblement surpris. Il nota alors quelques remarques sur sa feuille puis leva le nez et regarda Franck.

- Bien, commença-t-il Une réponse innatendue mais très agréable. Tu n'as pas versé dans la banalité et tu as su adroitement exploité le côté humoristique. Tu as su t'approprier le sujet, faire tien le personnage et jouer de celui-ci. Tu as répondu à la demande. L'adaptabilité était là, en réponse au sujet. L'inventivité également présente avec une exploitation des lieux et un jeu entre le situation physique et les répliques. Quant à la crédibilité, ma foi, je pense sans me tromper qu'on y a cru. Merci à toi.

Bilan de ce cours.

Vous aviez à interpréter des rôlespour ce cours avec comme impératifs :
- adapatabilité
- crédibilité
- inventivité

Vous avez tous respectés les règles du cours et je vous en remercie. J'espère qu'ainsi, vous avez pu remarquer que c'est allé assez vite même si le grand nombre d'inscrit que nous étions pour cette session a fait durer le cours plus longtemps que je ne l'aurai cru.
peut-être que le fonctionnement du cours changera à l'avenir lorsque le nombre d'inscrits sera moins élevé.

Au final, je n'ai pas grand chose à vous dire, que se soit positif ou de négatif, je vous rassure. Vous avez participé avec assiduité et vous avez tous jouer le jeu et j'espère que vous y avez prit plaisir.

Pour ce qui est des points :

Kitty Willington : 1 point
Joachim Destertres : 2 points
Juliette Dagon : 2 points
Anna Weber : 1 point
Jessica Ryder : 1 point
Myou Kinzoku : 2 points
Franck Dumphy : 1 point
Jennifer Watts : 1 point
Tim Lekdo : 1 point
Niko Merrien : 1 point
Alicia May : 1 point
Aaron Blackwell : 0 point (temps de réponse écoulé)

Le pourquoi des points est expliqué dans le commentaire qui suit votre prestation.
Pour cette première session vous avez tous au moins 1 point car vous avez tous répondu aux attentes de l'exercice. Mais les prochaines sessions seront plus dures avec un plus grand nombre de contraintes qu'il vous faudra respecter.

Voilà, session de novembre finit