[Atom'X 2.3] Cook County Hospital (1er groupe)

Alicia écouta les remarques de ses deux équipiers. Elle restait aussi attentive sur ce qu’il pouvait se passer dans le couloir. Les allés et venus dans le bureau qu’avait repéré Angel avait cessé. Le plus gros problème allait être le policier qui venait de finir son journal. Le groupe devait passer à l’action rapidement.

« Pour le docteur, je pensais l’assommer puis le droguer avec un somnifère ou un calmant pour qu’il reste tranquille un bon moment. De toute façon, nous allons improviser avec Malachi sur ce point. Après, dès que le médecin sera neutraliser, tu devras aller dans la chambre. Donc, je prendrai la responsabilité de le cacher. Malachi, pour la voix, efforce toi de ne pas parler. De toute façon, avec la diversion de Morphée, il devrait juste regarder le badge. »

Alicia regarda une dernière fois dans le couloir. Elle leur sourit avant de reprendre la parole.

« Finalement, le policier a fini son journal. Morphée, tu vas devoir entrer en scène un peu en avance. » Elle lui fit un clin d'oeil. « A toi de jouer. »

Puis la jeune fille prit Angel par le bras et le tira un peu.

« Allez ! montres-moi où se trouve le bureau de notre cher docteur »

Puis elle fit un grand sourire à Angel avant de le laisser l’emmener jusqu’au bureau des médecins. La seule condition nécessaire était la présence du docteur Carter dans la salle. Sinon, il devrait changer de cible car il ne fallait pas non plus laisser Gabrielle faire son numéro trop longtemps.

Une fois Alicia et Angel parvenus devant le bureau, elle regarda à proximité pour trouver tous les endroits susceptibles de cacher le médecin. Mais il n'y avait que des chambres au plus prêts, donc rien de bien discret pour dissimuler quelqu'un. Il leur faudrait donc compter sur l'intérieur du bureau..

Ils n'avaient plus le choix et devaient agir immédiatement.
Gabrielle prit une inspiration. Quel rôle devait-elle revêtir? Celui de la pauvre petite fille, ou alors titiller le côté masculin du jeune policier? Si elle ne se sentait pas des plus à l'aise dans le rôle de la séductrice, ce serait sans doute ce qui marcherait le plus sur le policier en faction.

Elle se composa donc une expression sereine et souriante et s'avança d'une démarche assurée vers le policier. Elle passa une première fois devant lui, puis fit mine d'hésiter. Elle se mit à regarder partout comme si elle était perdue. Enfin elle se tourna vers le jeune homme, souriante, arborant un petit air penaud.

"Excusez moi Monsieur, je crois que je me suis perdue. Je cherche la chambre 209. Je suis désolé de vous déranger, je vois que vous êtes occupé mais je n'ose guère déranger les infirmières et les médecins..."

Elle eut à nouveau un petit sourire et plaça derrière son oreille une mèche de cheveux blond qui s'était échappée et venait barrer son visage. Elle regardait le policier droit dans les yeux, son regard couleur émeraude cherchant à capter toute l'attention du jeune homme.

"Il faut dire que ce n'est pas très glorieux de se perdre dans un hopital..."

Elle eut un petit rire grave qui résonna quelques secondes dans le couloir, puis elle sourit à nouveau.

"Pouvez vous être mon sauveur Monsieur l'agent? Je vous en serais éternellement reconnaissante."

Voilà qu'elle se mettait à titiller la personnalité héroique du jeune homme car après tout, il n'avait pas choisi ce métier par hasard, non?
Tout en faisant son numéro, Gabrielle pensait déjà à quelque chose qu'elle avait évoqué avec Ernest une fois. Son pouvoir était de créer des illusions cauchemardesques mais peut-être qu'elle pouvait controler un peu mieux ses illusions. C'était un côté de son pouvoir qu'elle n'avait jamais approfondi. Peut-être pouvait-elle évoquer assez d'images positives pour que l'illusion ne soit plus cauchemardesque?
S'il le fallait, elle utiliserait celà pour illusionner encore plus le jeune policier.

Le temps était venu d'agir. Ils ne pouvaient plus reculer. Certains détails se regleraient au moment opportun. Ils devraient improviser. Tandis que Gabrielle se dirigeait vers sa cible, Angel et Alicia prirent la direction du bureau du médecin de garde qu'Angel avait déjà trouvé auparavant.
Ils furent enfin devant la porte.
Angel se tourna vers Alicia.

"Je frappe voir s'il est là et on invente une histoire abracadabrante pour entrer dans son bureau."

Angel jetta un regard autour de lui, cherchant ce qui pourrait pousser le docteur à les laisser entrer. Il pensa alors à son appareil photo qu'il avait amené et le sortit de son sac.

"On a qu'à être deux jeunes journalistes qui font un reportage sur les médecins ou l'hopital."

De toute façon, ils n'avaient plus le choix, ils devaient se dépécher.
Angel toqua à la porte.

"Docteur Carter, êtes vous là?"

Les dés étaient jetés.

Gabrielle s'était avancée dans le couloir d'un pas décidé. Jouant la carte du charme, elle usa de sa beauté et de certaines mimiques pour attirer l'attention du policier et ainsi l'occupé. Et cela marcha au-delà de toutes espérances.
Trop heureux de pouvoir rendre service à une ravissante jeune fille, le tout jeune policier chercha alors à aider celle-ci du mieux qu'il pu.

- Bien sûr mademoiselle, dit-il avec un air agard sur le visage. Il n'y a aucune honte à se perdre ici. Moi-même, le premier jour, j'ai mis presque 1h avant de trouver mon chemin.

Le policier se mit alors à rire bêtement, tentant de se rendre drôle. Passant rapidemment la main dans ses cheveux, il s'était rapproché de Gabrielle, visiblement séduit par son charme, plus intéressé par la jeune fille que par sa mission de garder l'entrée de la chambre.

Pendant ce temps, Alicia et Angel s'étaient tous deux rapprochés du bureau du médecin de garde.
Lorsqu'Angel frappa à la porte, une voix à l'intérieur de la pièce se fit entendre.

- Oui, entrez

C’est bon maintenant il ne pouvait plus reculer. Une voix retentit de l’intérieur de la pièce. Alicia déglutit une dernière fois. Elle n’était pas très à l’aise avec ce qu’il allait faire mais cela restait la solution la plus simple. La jeune fille jeta un dernier regard à Gabrielle. Elle était rentrée en contact avec le policier. Alicia finit par faire un signe de tête à Angel.

Elle posa alors la main sur la poignée et ouvrit la porte. Elle rentra alors avec un grand sourire en disant :

« Bonjour, docteur Carter »

Alicia regarda rapidement dans la salle. La chance était avec eux, il n'y avait personne d'autres qu'eux dans la pièce. En revanche, les endroits discrets manquaient. Seuls quelques casiers le longs du murs pouvaient éventuellement être utiles mais sans en être sûrs.

La jeune fille attendit qu’Angel rentre avant de refermer la porte. Puis en souriant toujours pour essayer d’attendrir un peu le médecin, il reprit la parole :

« Excusez nous d’abuser de votre temps, mais nous faisons quelques recherches pour un devoir de classe et nous aurions besoin de vous interviewé et vous poser quelques questions, si cela ne vous dérange pas trop »

Alicia fit alors un signe de tête à Angel pour qu’il entre en jeu. Maintenant, il fallait que le docteur soit coopératif un minimum. Angel devrait le distraire suffisamment de temps pour qu’Alicia puisse agir. L’improvisation allait être donc de rigueur mais Angel avait l’air de pouvoir assurer ce point tant mieux pour eux.

Laissant Angel enchaîner et parler avec le docteur, Alicia fit mine de regarder un peu la salle, son contenu pour sortir du champ de vision du docteur. Ce faisant, elle pu se positionner afin d'assommer le docteur dès la première occasion occasion.

Visiblement le charme de Gabrielle opéra. Celà surprit la jeune fille quelques secondes. Elle n'avait pas l'habitude de se servir de ses charmes et d'ailleurs, elle avait douté de leurs effets jusqu'au dernier moment. Elle eut un petit sourire ravi à l'attention du jeune policier.

"Oh merci beaucoup, je vous suis déjà infiniment reconnaissante."

Elle eut un petit rire et posa sa main sur l'épaule du jeune homme, son regard toujours plongé dans celui du policier. Elle ne voulait pas qu'il lui échappe, il devait être totalement sous son contrôle.
Soudain, elle mima la surprise.

"Oh mais je manque à toutes les règles de politesse. Veuillez m'excuser, je m'apelle Jessica April, heureuse de vous avoir croisé dans ce grand hopital inhospitalier."

Elle prit l'air d'une petite fille prise en faute et lui tendit doucement la main.

"Pourriez-vous me dire dans quelle direction se trouve la chambre 209?"

Soudain ses yeux devinrent plus vague tandis qu'elle regardait en direction du couloir. Le policier devait mordre à l'hameçon. Après l'avoir appater avec ses hypothetiques charmes, une once de mystère susciterait la curiosité du jeune homme.

"Je...je dois rendre visite à quelqu'un...Je...j'ai hésité de nombreux jours...mais enfin je suis là."

Gabrielle força un triste sourire, puis faisant un geste de la main comme pour chasser ses sombres pensées, elle ajouta.

"Enfin, celà ne vous interesse guère je suppose. Vous êtes déjà tellement gentil de bien vouloir m'aider."

Visiblement Angel et Alicia furent chanceux. Le médecin était là, ils n'avaient pas à parcourir tout l'hopital à sa recherche.
Angel prit une dernière inspiration. Ils ne vivaient pas un rêve. Tout ceci était la réalité et leurs actions avaient de réelles conséquences sur le monde qui les entouraient. Ce n'était pas un test, ni un entrainement. Des vies dépendaient de leurs propres actions.
Alicia et Angel pénétrèrent dans la pièce.
Alicia prit tout de suite le relais et Angel acquiesça.

"Oui cet exercice compte pour la moitié de la note pour ce semestre-ci. Nous sommes en école de journalisme."

Angel arbora une expression souriante et ouverte. Il leva son appareil photo.

"Seriez vous d'accord pour nous accorder une interview? Nous parler du fonctionnement de l'hopital, de votre rôle, des problèmes auxquels vous êtes confrontés tous les jours."

Alicia s'écartait de plus en plus et Angel comprit qu'il devait prendre le relais pour distraire le professeur Carter.

"Si notre article est sufisamment interessant et je suis sure qu'il le sera, il pourra même être publié dans l'un des journaux de la ville."

Les médecins possédaient souvent un égo surdimmensionné, ce qui les aidaient dans leur métiers. Angel essayait donc de flatter son égo et tenta la fibre humaniste.
D'un ton plus bas, il reprit.

"On sait que le système américain est en faillite. Seuls les plus riches ont accès aux soins tandis que les plus pauvres se meurent de maladie facilement soignables. Notre article avec votre aide tentera de mettre tout celà en lumière, nous ne pouvons plus laisser celà continuer."

Quand Alicia et Angel entrèrent dans le bureau, ils découvrirent un jeune homme, debout derrière un bureau, consultant certains papiers.
Il releva la tête et, les regardant, il leur adressa un sourire chaleureux..



- Bien sûr, dit-il en souriant, entrez. Un devoir sur le fonctionnement d'un hôpital ? Il y a alors beaucoup à dire, vous savez. C'est un monde à part où l'on cotoie la vie comme la mort. Mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous, jeune homme, dit-il en réponse à l'affirmation d'Angel. En tant que médecin, nous avons le devoir d'aider tout le monde. Ici, nous soignons tout le monde, quelque soit ses moyens.

Tandis qu'il parlait, le docteur s'était assis dans son fauteuil. Répondant à la réplique dAngel, toute son attention était à présent tournée vers le jeune homme. Il ne regardait plus que lui, concentré qu'i était à lui déontrer qu'il n'y avait pas d'injustice dans son hopital.
Du coup, il en oublia la présence d'Alicia.

Pendant ce temps, Gabrielle tentait d'amadouer le policier et de l'éloigner de la chambre. Toujours sous le charme de la jeune fille, l'officier ne la quittait pas des yeux, comme hypnotisé par elle.

- Moi c'est David, dit-il en réponse à la présentation de Gabrielle. Et non, vous ne me dérangez pas du tout. Je peux comprendre que se ne soit pas facile. Venez, dit-il en prenant gantiment Gabrielle par les épaules, je vais vous aider à trouver la chambre 209. Je ne vais quand même pas vous laissez errer toute seule dans les couloirs.

Le policier ayant prit Gabrielle par les épaule dans un geste de consolation l'emena plus loin dans le couloir, s'éloignant ainsi de la chambre 102.

La chance était avec eux. Le médecin e garde était seul. Alicia était désolé pour ce qui allait lui arriver mais ils n’avaient pas le choix. Le groupe devait à tout pris récupérer les différentes informations que la mutante pouvait leur fournir. Angel jouait son rôle à merveille, la jeune fille avait facilement pu se sortir du champ de vision de sa cible et surtout faire oublier sa présence.

Le médecin avait l’air de vouloir parler et avait pas mal d’idée à défendre. Un léger sourire apparu sur les lèvres de la jeune fille. Elle n’aimait pas trop ce qu’elle allait faire, mais elle était amusée de voir qu’Angel avait eu raison sur le comportement des médecins. Silencieuse, Alicia guettait sa proie, elle ne voulait pas s’y reprendre à 2 fois pour l’assommer. Cependant, un léger doute apparu, qu’allait-il se passer si elle n’arrivait pas à contrôler son pouvoir ? Pouvait-elle tuer le médecin, cette pensée la fit frémir. Mais elle ne pouvait plus reculer.

La jeune fille décida d’agir pendant les paroles du docteur. Elle s’approcha discrètement de lui dans son dos et lui assena un grand coup avec la tranche de la main à la base du cou.
Etait-ce l'effet du stress ? Elle n'aurait su dire mais le fait est qu'elle n'employa pas toute sa force. Bien au contraire. Son pouvoir semblait même ne pas s'être déclenché. Quoiqu'il en soit, l'effet voulu se produisit : assomé net par le coup reçu, le médecin s'écroula au sol sans un bruit, de tout son poids. Il était hors d'état de nuire à présent.

Le policier semblait marcher à fond dans la diversion. Un éléphant en tutu rose serait passé à ses côtés, il ne l'aurait même pas vu. Gabrielle eut un petit sourire qui faillit se transformer en grimace lorsqu'il posa la main sur elle. Le contact....encore et toujours... Pourquoi les humains se trippotaient-ils ainsi? Meme les animaux les plus primaires éviter de toucher un autre animal qu'ils ne connaissaient pas sous peine de représailles. Les chiens se contentaient de se renifler, non?
Gabrielle prit sur elle du mieux qu'elle put. Elle ne devait pas mettre en péril toute la mission pour un simple contact. Elle réaffirma son sourire.

"Enchanté David. C'est vraiment très galant de votre part de m'aider."

Le policier était très proche d'elle maintenant et Gabrielle n'était pas vraiment à l'aise. Elle priait de toutes ses forces pour que les autres se dépéchent. Elle ne pourrait radoter ainsi et mentir pendant trop de temps sinon elle risquait d'être découverte.

Pour gagner du temps, Gabrielle décida d'abattre la carte sentimentale. Elle baissa les yeux vers le sol, cessant d'avancer.

"Non c'est trop dur, je ne peux pas la voir dans cet état...C'est trop difficile...Je manque de courage, comme toujours....je...je n'aurais pas du venir."

Lorsqu'elle releva la tête, quelques larmes perlaient dans ses yeux.

"Je...je suis désolé de m'écrouler comme ça..."

Elle prit une inspiration tentant de retrouver son calme et s'écarta du policier, lui tournant le dos.

"Je croyais être plus forte que ça, je pensais avoir plus de force mais c'est tellement dur de la voir si diminuée."

Gabrielle jetta un coup d'oeil au policier. Les larmes coulèrent sur ses joues, traçant des sillons transparents sur sa peau. Son regard reflétait un mélange de peur, de tristesse et de profond desarroi.

"Je sais que je vais la décevoir encore...je suis vraiment une fille indigne."

Gabrielle cacha son visage dans ses mains tandis qu'un rideau de cheveux d'or retombait sur elle.
Il restait encore une chose à faire mais Gabrielle hésitait. Elle avait l'habitude de jouer la comédie, après tout, toute sa vie n'avait été qu'un théâtre permanent où elle avait sans cesse changer de rôle. Elle savait qu'elle pouvait le faire. Les évènements l'exigeaient de toute façon.
Relevant la tête et montrant un visage desespéré, Gabrielle se réfugia dans les bras du policier, essayant de le placer d'une telle façon qu'il tournait le dos au couloir d'où arriverait Angel.
Gabrielle essayait de se remonter le moral. C en'était qu'un mauvais moment à passer après tout. Elle devait penser à autre chose... Un petit calin pour elle, un grand pas pour les mutants.

D'une voix pleine de sanglots, Gabrielle commença à s'excuser auprès du policier.

"Je...je suis désolé David...Je...je ne pensais pas m'écrouler ainsi. D'habitude je ne pleure jamais. C'est juste que...que j'appréhendais tellement ce moment...je...."

Le docteur Carter démarra au quart de tour après les paroles d'Angel et le jeune homme se contenta de hocher la tête en rythme, prenant des notes pour son faux interview.Angel pensait à la pauvre Gabrielle qui faisait diversion depuis déjà plusieurs minutes. Il esperait qu'elle tenait le coup mais après tout, i lavait déjà jugé de ses talents de comédienne. Carter semblait parti pour débiter tout un discours. Du coin de l'oeil, il vit Alicia se plaçait hésiter quelques instants, puis enfin agir.

Alicia ayant réussit son coup, Angel se leva et commença à chercher de quoi attacher le docteur dans le casier : Il trouva une blouse, une veste ainsi qu'unstetoscope.
Ainsi équipé, il revint auprès du corps du docteur et commenca à le deshabiller.

Les choses étaient allées très vites.

Alicia avait neutralisé le docteur dont l'attention était entièrement tournée vers Angel. Assomé, le malheureux s'était écroulé sans un cri. Une chance pour les jeunes qui devaient à présent faire vite.
Angel avait lui aussi réagit promptement en cherchant aussitôt de quoi ligoter le docteur. Il trouva son bonheur dans le casier en la matière de veste et d'instrument : il se servit de la veste ainsi que de la blouse pour lui lier les membres et fixa le tout à laide de bout du stétoscope pour s'assurer qu'il ne puisse pas se détacher.
Restait maintenant à savoir où dissimuler le corps.
Et avec ça, le temps passait inexorablement.

Pendant ce temps, dehors, Gabrielle faisait montre d'un grand talent de comédienne auprès du policier. Senfonçant davantage dans son personnage et sa triste histoire, elle ne captait que plus encore l'attention du jeune policier.
A la fois gêné mais aussi content de voir une aussi jolie fille se réfugier dans ses bras, l'officier n'osa pas bouger durant quelques instants. Puis il recula et tenta de sécher les larmes sur le visage de Gabrielle.

- Allons, dit-il d'une voix douce, je suis sûr que ça va aller. Aller, je vous invite à boire un rafraîchissement à la cafétéria. Ca vous fera du bien.

Il commença à se diriger vers le fond du couloir quand il s'arrêta net, semblat se rappeler quelque chose.

- Mince, dit-il visiblement gêné, j'ai oublié ma radio sur la chaise. Je dois aller la prendre. Vous m'attendez ici ? Je reviens dans un instant.

Et il commença à retourner vers la chambre de la victime.

Alicia était encore un peu tétanisée par son geste. En dehors des entraînements et des compétitions, jamais elle n’avait frappé quelqu’un volontairement. Cependant, la jeune fille repensa à ses camarades. Elle devait le faire pour eux et surtout finalement pour la mutante qu’ils étaient venus voir. Angel lui avait réagi promptement. Cette agression n’avait pas l’air de l’avoir marqué, ni trop choqué.

« Malachi, laisse-moi le médecin, et passe à la suite du plan. Je m’occupe de le cacher. On a perdu assez de temps. Maintenant, on doit se dépêcher pour récupérer nos informations et quitter l’hôpital le plus rapidement possible. Je compte sur toi »

Alicia finit par un sourire pour encourager Angel. Il avait la lourde tâche de récupérer les informations auprès de la mutante. Juste avant qu’il ne sorte de la pièce, Alicia lui dit :

« Je vais bloquer la porte alors si tu as besoin de mon contacter fais le par le communicateur. Je ne la rouvrirai que lorsque j’en aurai fini. »

Après, le départ d’Angel, Alicia prit une chaise et la coinça avec la porte pour empêcher quiconque de rentrer. Puis la jeune fille reprit son investigation pour cacher le corps au mieux.

La jeune fille chercha alors autour si il n’y avait pas un médicament pour faire dormir ou quelque chose comme cela. Elle trouva bien quelques boîtes sur le bureau du docteur ainsi que sur une étagères, mais chacun d'entre elles affichait un nom bizarre sans expliquer les effets qu'elle pouvait produire.
Elle profita de l'occasion pour chercher une cachette pour le corps. Celle-ci s'imposa de manière assez évidente : dépourvue de placards, le seul endroit possbiel était le casier d'où Angel avait extrait les vestes..

Même si le médecin était assommé, la jeune fille ne savait pas pour combien de temps il resterait complètement KO. Elle devait donc se dépêcher tout en restant efficace. Pas facile, elle regarda le médecin et ne put s’empêcher de dire au médecin à voix basse :

« désolé »

La jeune fille avait du mal en fait à se remettre de l’agression qu’elle venait de faire. Cela allait contre une partie des principes qui lui avait été inculqué. Mais dans la situation actuelle, elle n’avait vu que cette solution.

Repensant aux autres médecins ou infirmières qui pouvaient revenir à n’importe quel moment, Alicia décida de cacher le corps.

De petite stature, le corps du médecin passait plutôt bien dans le casier. Certes, Alicia du le plier un peu par endroit mais au final, lorsqu'elle referma la porte du casier, rien ne laissait paraître que le docteur Carter y était ficelé.

Visiblement les terribles efforts que Gabrielle faisait se révélaient payants. Le policier ne fut pas rebuté par son accès d'émotivité et touché par l'histoire abracadabrante que la jeune fille débitait avec le plus grand sérieux, il prenait à présent des initiatives.
Gabrielle le laissa sécher ses larmes. Après tout, il devait aimer se sentir l'homme fort, le mâle qui résolvait toutes les situations critiques et faisait cesser les pleurs des pauvres femmes fragiles et hystériques.
Lorsqu'il l'invita à la cafétéria, Gabrielle hocha la tête, osant un sourire triste et timide.

"Je vous remercie..."ajouta t'elle tout doucement, en essuyant une dernière larme qui perlait sur sa joue.

Mais alors qu'ils se dirigeaient vers la cafétéria et que Gabrielle commençait à se détendre, le policier fit demi-tour, sous pretexte d'aller chercher sa radio. Angel n'allait surement pas tarder à débouler. Il ne devait pas revenir sur ses pas ou tous ses efforts n'auraient servis à rien. Il fallait agir et vite, prendre la première idée qui lui passait par la tête.
Les pensées de Gabrielle tourbillonnaient dans sa tête. Le temps semblait s'être ralenti. elle devait se dépécher. Elle se précipita sur le policier et le retint par la main.

"Je...non...attendez...."

*Allez vite réfléchis, quelque chose, vite...*

Gabrielle devait réagir dans l'instant, suivre son instinct. Il ne devait pas retourner sur sa chaise, pas avant quelques minutes.
Elle pensa alors à Georgia. La jeune fille l'avait encouragé quand elle lui avait confié ses doutes ce matin avant le départ. Elle lui avait donné l'espoir à nouveau. Georgia trouvait toujours des solutions, Georgia savait comment agir elle.

Qu'aurait-donc fait Georgia à sa place?
Elle se serait surement demander ce qu'aurait fait Marc-Aurèle.

Non mais comment aurait-elle agit?

Sans réfléchir, ou pesque pas alors, Gabrielle tira David par le bras pour le rapprocher d'elle, puis doucement elle se pencha vers lui et commença à l'embrasser. Même si le baiser durait peu de temps, le jeune homme serait sans doute troublé et elle pourrait l'emmener loin d'ici avant qu'il reprenne ses esprits.
Se collant un peu plus contre lui, prenant e la hardiesse et gardant toujours en tête le leitmotiv: "immite Georgia", Gabrielle remonta doucement son bras et posa sa main sur le cou de David.

Angel n'eut pas besoin d'aider Alicia. La jeune fille s'était débrouillée comme une chef. Le médecin gisait, à terre. Angel réagit au quart de tour et commença à fouiller la pièce. Il revint avec de quoi l'attacher, puis déshabilla le médecin.
Ils avaient peu de temps. Ils ne savaient toujours pas où en était Gabrielle, si elle avait des ennuis ou non.
Alicia lui dit qu'elle s'occupait du médecin, Angel hocha la tête et commença à se déshabiller. Il enfila le pantalon vert du médecin et prit sa blouse où se trouvait son badge.
Angel se mit à genoux, fit le vide dans son esprit et toucha le bras du docteur, utilisant son pouvoir.
Il se redressa, arrangea sa tenue, fit un dernier signe de tête à Alicia, puis sortit tandis que celle-ci refermait derrière lui.
Dans le couloir, il se retint de courrir pour ne pas attirer l'attention mais marchait avec vitesse, arborant une expression concentrée.
Lorsqu'il arriva vers le couloir où se trouvait la chambre, il ralentit et jetta un coup d'oeil.
Même s'ils avaient peu de temps, ce qu'il vit valait le coup d'oeil à vrai dire. Pendant qu'eux s'escrimaient à assommer un pauvre docteur, Gabrielle se payait du bon temps avec le policier. Surement l'attrait du costume.
Angel chassa les pensées parasites qui venait le distraire de sa mission.

Angel regarda dans le couloir et attendit le bon moment pour agir. Gabrielle tenait toujours le policier occupé si bien que la voix semblait libre.
D'aun pas assuré, il sortit et s'engagea dans le couloir, en direction de la chambre 102. Trop occupé avec Gabrielle, le policier en faction ne fit presque pas attention lorsqu'Angel se présenta devant la porte et y entra..

Chacun avait maintenant fort à faire.

Alicia, restée dans le bureau du médecin de garde, s'afférait à cacher le corps du docteur Carter. Bien ficelé, celui-ci ne devait pas pouvoir bouger ni même se dégager avant un long moment. Le temps pour Angel de remplir sa part de mission. Du moins c'est ce qu'ils devaient tous espérer. Les cachets qu'elle avait trouvé ne lui disaient en rien en quoi ils pouvaient servir aussi était-il risqué de les administrer au docteur. Mais peut-être était-ce un risque à prendre car si jamais il revenait à lui trop tôt, qu'est-ce qui l'empêcherait d'appeler à l'aide.

Dehors, Gabrielle se démenait réellement pour continuer à occuper le policier allant jusqu'aux derniers retranchement de ce qu'elle se croyait possible de faire. Dépassant ses limites, elle alla jusqu'à embrasser l'officier.
Ce dernier, un instant surprit, ne su pas trop comment il devait réagir. Il était loin de s'attendre à pareil geste de la part d'une jeune inconnue, aussi jolie soit-elle. Il regarda la jeune fille un moment avant de finalement céder. Il sourit tendrement et reprit le bras de Gabrielle.
Cest sans un mot qu'il l'accompagna vers la cafétéria, boire le verre qu'il lui avait promit.
Il ne remarque presque pas la présence d'Angel, sous les traits du docteur Carter se présenter devant la chambre et y entrer.

Angel était donc dans la place.
Au centre du mur, un lit était placé avec dedans, le corps frêle de quelqu'un ; couverts de bandages, reliés à tout un tas d'appareils via des files et des tubes, la victime se tenait là, entre la vie et la mort.
L'ambiance était pesante, le silence seulement interrompue par le bip-bip des machines.
Aytant entendu la porte s'ouvrir, la victimpe entr'ouvrit les yeux et, voyant qu'il s'agissait de so médecin, elle esquiva ce qui semblait être un sourire.

Alicia était en effervescence. Elle réfléchissait au moyen de rendre le docteur totalement hors d’état de nuire pendant un long moment. Déjà, elle devrait fermer la porte du casier à clé, et peut être y rajouter un cadenas. Même si le médecin se réveillait, il ne pourrait ainsi pas sortir et donner l’alerte. Cela paraissait être une bonne idée. Mais avait-elle le matériel pour le faire … là était la réelle question.

La jeune fille décida de partir en quête d’un cadenas et des clés du casier. Cependant, si quelqu’un d’autre venait dans la salle pendant à la recherche du docteur, cette personne allait sûrement le biper ou quelque chose comme cela … La jeune fille devra aussi détruire le biper du docteur. Enfant, s’il ne pouvait pas bouger mais qu’il était conscient, il pourrait toujours crier à l’aide !

Alicia avait donc encore pas mal de chose à gérer. En tout premier lieu, elle décida de faire un bâillon, puis elle mettrait d’autre vêtement, s’il y en avait dans la salle pour éviter que le médecin ne fasse du bruit en frappant sur les paroi du casier. Et pour finir, elle devait le fouiller une dernière fois pour trouver le biper ou le téléphone portable du médecin. Pour conclure, elle devait bloquer la porte.

Donc chaque chose en son temps, pas de précipitation mais rapidité et efficacité. La jeune fille avait en plus quelques remords après cette agression. Peut être y avait-il un plan plus sûr. Mais elle ne voulait pas mettre trop en danger ou exposer ses camarades. Elle en était arrivée à ce plan pourtant dangereux. Mais l’objectif était de récupérer les informations de la mutante.

Alicia chercha un linge pour faire un bâillon. Une chance pour elle, dans une des poches de la veste, elle trouva un mouchoire. Pas trop épais, celui-ci ferait parfaitement l'affaire pour empêcher le docteur de crier.
Cette précaution prise, elle prit ensuite la peine de combler les espaces vides sous et autour du corps inanimés. Ainsi calé, le docteur était bien installé. Ainsi donc, quelque part, Alicia s'excusait de son geste en offrant un certain confort au pauvre docteur mais surtout, empêchait tout bruit de sortir du casier.
Quand elle fut certaine qu'il ne pouvait plus bouger, elle commença a lui faire les poches à la recherche de son bip. Elle ne mit pas longtemps à le trouver. Elle lui enleva de sa ceinture puis s'approcha de la fenêtre. Ouvrant celle-ci, elle s'assura d'abord que personne ne la verrait d'en bas puis, d'un geste sûr et puissant, elle jeta aussi loin possible le boitier.
Quand elle revint au casier, ce fut pour le fermer. Comme c'était un casier à code, elle n'eut qu'à tourner plusieurs fois la molette des chiffres pour être sûre.

Une fois, que toutes ses délicates attentions à l’égards du médecin seront achevées, la jeune fille sortit de la salle, referma la porte et s’adossa contre le mur pour intercepter une éventuelle personne qui voudrait rentrer dans la pièce. Cela lui permettait aussi de savoir quand sortirai Angel de la chambre. Alicia regarda aussi où se trouvait Gabrielle et le policier.

Gabrielle avait réussie...Tremblante, elle se laissa emmener jusqu'à la cafétéria. Elle eut juste le temps de voir un médecin entrer dans la chambre que le policier surveillait. Elle esperait de toutes ses forces que ce soit Angel.
Elle jetta un coup d'oeil au policier. Qu'allait-il attendre maintenant? Elle avait agit sans réfléchir. L'enjeu était tellement important.
Tentant de retrouver son calme, elle s'assit à l'une des tables de la cafétéria et lança un sourire timide à David.
Elle devait re-rentrer dans son rôle, c'était important. Angel, si c'était lui, avait besoin de temps pour interroger la mutante.
Gabrielle cacha ses mains tremblantes sous la table.

"Je ne sais pas ce qui m'a pris aujourd'hui. Je vous jure de croire que d'habitude je ne me jette pas sur les inconnus, ni pour pleurer sur leurs épaules, ni pour les embrasser."

Gabrielle était plutôt génée. Elle se serait bien enfouie sous terre. Décidant de changer de sujet et de faire parler le policier, elle demanda innocemment.

"Alors vous êtes policier? C'est une vocation? Tout petit, vous jouiez déjà à arrêter les voleurs?"

Gabrielle posa son regard pur et innocent sur le policier, arborant un air interrogatif.Elle le retiendrait ici coûte que coûte, elle n'avait pas hésité à le montrer.

Grâce à Gaby et à son travail extraordinaire ( ), Angel put pénétré dans la chambre.
Lorsqu'il entra, il jetta un rapide coup d'oeil autour de lui, mais il ne devait pas donner l'impression qu'il ne connaissait pas les lieux. Il prit la feuille de soin de la jeune femme qui semblait si mal en point, et fit mine de la lire. Il s'avança vers elle, souriant.
Son coeur cependant se serra. Il eut du mal à conserver son sourire. Elle était si faible, si fatiguée.

Angel se demanda un instant ce qu'il devait faire. Après tout, ils avaient agi de façon si précipité, entrer dans la chambre avait représenté u ntel challenge que maintenant qu'il y était, il ne savait plus quoi faire. Devait-il garder son apparence de médecin qui semblait rassurer la jeune fille, mais sa voix le trahirait surement? Cependant, s'il se retransformait devant elle, il risquait de la choquer et de bloquer toute réponse.

Il n'avait pas le choix de toute façon, il devait obtenir ses infos. Il décida de garde rencore son apparence pour pouvoir sortir sans problèmes de la chambre mais de révéler à la jeune fille qui il était.
Il s'assit donc au pied de son lit, la regardant avec un doux sourire.

"Bonjour!"lui lança t'il de sa voix grave.

"Comme vous l'aurez surement compris à ma voix, je ne suis pas le docteur Carter. Je suis un mutant tout comme vous."

Il lui laissa le temps de digérer l'information mais il reprit assez vite.

"Je suis venu ici pour vous aider et pour arrêter ceux qui vous ont fait ça."

Il se redressa, jettant un regard anxieux vers la porte.

"Mais j'ai besoin de votre aide pour celà. Dites moi qui vous a fait ça? D'ou veniez vous? Y étiez vous prisonnière?"

Angel avait décidé de jouer la carte de l'honnêteté avec la victime. Un jeu autant hasardeux que dangereux mais il avait compté sur sa gentillesse et, peut-être, un peu sur l'état de fatigue de la victime.
Si celle-ci avait été rassurée en voyant entrer son médecin, il ouvrit de grand yeux lorsqu'elle entendit Angel parler. Un instant crispé et tendue, elle n'osa plus bouger, sans doute effrayée par cette nouvelle situation. Elle ne parla pas de suite, craignant de faire une bêtise. Elle ignorait tout de la persone qui se tenait devant elle. Il avait lapparence de son docteur mais ce n'était pas lui. Et si c'était un piège ? Pourtant, sa voix grave ne semblait pas dangeureuse.

- Je ... commença-t-elle d'une petite voix. Je ne me rappelle pas de tout. Je crois que j'allais à la bibliothèque quand .... quand des gens m'ont enlevé.

Elle s'arrêta et détourna les yeux. Elle regarda alors par la fenêtre, comme pour ne plus y songer et tenter de penser à autre chose. Mais elle reprit la parole, d'une voix faible, sans quitter la fenêtre des yeux.

- Je ne sais pas où j'étais mais on aurait dit une sorte de ... comme un hopital. C'était tout blanc et tout propre. et ces cris ... ces cris !

La jeune femme fondit aors en larme, incapable de se calmer.

Pendant ce temps, dehors, Alicia monta la garde devant le bureau du médecin, l'air de rien. Les allers et venus dans le couloirs ne diminuit pas et témoignait de l'agitation qui pouvait regner dans un hopital. Personne ne lui accorda de véritable intérêt, étant tous procupé par leur travail.
Pour l'instant, personne ne s'était présenté au bureau mais elle ne devait pas pour autant baisser la garde.

Plus loin, Gabrielle tenait toujours le policier sous son attention. Entrâinée par son jeu, elle devait à présent maintenir la pression et faire en sorte que le policier continue de ne s'intéressé qu'à elle.

- Ne vous excusez pas, voyons, dit-il à Gabrielle. Je ne vous en veux pas du tout. Il faudrait être fou pour vous en vouloir d'ailleurs. Une vocation ? mmm, non, pas vraiment. N'étant pas fait pour de longues études, je me suis rabattu sur cela. Et puis, mon père l'est aussi, alors vous cmprenez, c'est un peu une tradition familiale..

David regarda alors un instant sa montre.

- Ho, fit-il visiblement surpris. Je n'avais pas fais attention à l'heure. Je suis désolé mais je vais devoir vous quitter. Je ne dois pas abandonner mon poste trop longtemps.

Gabrielle tentait tant bien que mal de gagner du temps. elle interrogeait à présent le policier sur sa vie. Arborant une expression très interessée, elle avait posé son coude sur la table et son menton dans sa main, écoutant David.
Cependant, celui-ci sembla se remémorer qu'il avait une tâche à accomplir et se leva brusquement.
La jeune fille faillit pousser un cri de frustration. Après tout ce qu'elle avait fait, ce goujat n'avait pas la patience d'attendre encore un peu.
Gabrielle n'avait plus le choix maintenant, elle devait agir et vite. Elle avait grillé sa carte du baiser. Il ne tomberait pas deux fois dans le panneau. Elle devait utiliser son pouvoir.
Cependant, elle ne pouvait se résoudre à infliger au policier la peur de sa vie. Il était jeune, il n'avait rien fait de mal, il était juste là, au mauvais endroit.
Gabrielle se remémora alors à nouveau une conversation qu'elle avait eu avec Ernest. Il lui avait dit qu'elle pouvait controler ses visions et pourquoi pas les influer, les faire changer. Le visage de Georgia apparut à nouveau. Sa petite frimousse blonde lui assurait son soutien et sa confiance. Elle n'était pas maudite non, elle n'était pas une reine des Glaces. Elle pouvait controler son pouvoir.

Gabrielle prit une inspiration et ferma les yeux au risque de décontenancer son interlocuteur. Elle devait se concentrer, chasser toute pensée négative de son esprit. Elle se détendit au maximum et pensa à des choses positives. Il y en avait peu dans sa vie. Elle repensa à l'après-midi qu'elle avait passé avec Niko, elle avait vraiment eu l'impression d'être une fille normale. Elle s'était amusée et avait réfléchi sans jouer de rôle, sans observer chaque détails, sans arrière-pensées aucunes. Puis vint le visage de Georgia, les paroles qu'elles avaient échangées dans le couloir, puis celles juste avant le départ.

Elle ouvrit soudainement les yeux et darda son regard émeraude droit sur celui de David.

Gabrielle tenta d'utiliser son pouvoir.
Concentrée sur l'officier, elle orienta sa vision vers quelque chose d'agréable. Le policier eut soudain l'impression d'être dans une sorte de cocon agréable, tout doux et cotonneux. L'air devint saoudain chaud et agréable. La lumière baissa d'intensité jusqu'à devenir tamisée et reposante.
Dans cet environnement tamisé, Gabrielle lui appararu soudain très lumineuse, semblable à un ange. Elle poa sa main sur son bras en lui conseillant de regarder sa montre.
"Voyez vous, vous avez le temps..."lui souffla-t-elle d'une voix basse, en souriant.
Elle accompagna le policier jusqu'à sa chaise et l'invita à se rassoir. Celui-c i eut la drôle impression que sa chaise était devenue toute moelleuse, très confortable, d'une texture douce et fondante, la chaleur l'envelloppant comme une épaisse couette de plume.

Angel avait joué la carte de la franchise et il croisait les doigts pour que la jeune fille ne fasse pas un esclandre. Surprise, elle lui répondit quand meme.
Angel mémorisa tout mais soudain, prise par l'émotion, elle s emit à pleurer à chaudes larmes.
Angel n'hésita pas, il se rapprocha d'elle, s'assit sur le bords de son lit et posa la main sur son bras, pointant son regard droit dans celui de la pauvre jeune fille.

"Ne vous inquietez pas, on va retrouver ceux qui vous ont fait ça et leur faire payer. Ils ne feront plus jamais de mal à personne."

Angel avait dit celà d'un ton très assuré. Il sentait la rage monter en lui peu à peu et il aurait bien aimé dire deux trois mots à ceux qui avaient osé la mettre dans un tel état.
Il se releva et lui tourna le dos pour tenter de calmer la tension qui habitait son corps.

"J'ai besoin de plus de renseignements, je suis désolé." dit-il en se tournant à nouveau vers elle.

"Vous m'êtes d'une aide très utile. Encore un petit effort s'il vous plait."

Il tira la chaise et s'assit près de son lit.

"Que vous ont-ils fait la-bas? demanda t'il. a nouveau la colère le saisit. "Que vous ont-ils faut pour vous mettre dans cet état et comment en êtes vous sortie?"

Apaisée par la voix du jeune docteur mais aussi par une apparence qu'elle connaissait, la victime pu lentement reprendre ses esprits. Les larmes continuaient de couleur mais leur débit avait nettement diminuer.
Elle regarda de nouveau Angel, puis, reniflant, elle parvint à reprendre la parole.

-C'est ... c'est gentil, parvint-elle à dire entre deux reniflements.

Sa voix dénotait à la fois une reconnaissance mais aussi comme un soulagement. Sans doute trouvait-elle cela rassurant que quelqu'un décide de la venger et de fairepayer les monstres qui lui avaient infligé cela.
Mu par ce sentiment, elle enchaina donc.

- Je me souviens de cages. Ils m'avaient enfermés dans un cage étroite, comme un animal. Je n'étais pas la sele car j'entendais plein de voix autour de moi mais je n'ai jamais vu personne d'autres que ces monstres. Elle ferma un instant les yeux, visiblement choquée. Ils ... ils m'ont un jour emené dans une salle d'opération et ... je ... je me souviens qu'il y avait d'autres corps mutilés dans la salle ... certains étaient énormes, d'autres étaient diformes. Mon dieu, ils ont voulu me planter des "choses" sur moi. Ils ont dit que je contibuais ainsi au progres de la scine !

La jeune femme s'arrêta alors, prise d'une nouvelle crise de larmes.

Pendant ce temps, à la cafétéria, Gabrielle avait du user de son pouvoir pour empêcher l'officier de rejoindre son poste. Préférant une vision idyllique à un cauchemar, elle maintenait le jeune homme dans une sorte de transe, un monde dans lequel il était entouré de chaleur.
D'abord surpris le jeune homme finit par céder. Il sentait que quelque chose clochait quelque part mais il ne pouvait pas s'empêcher d'apprécier ce qu'il voyait et vivait. Il se laissa donc aller, ne cherchant pas à comprendre.
Pris dans cet univers chaleureux, il se rassit et contempla Gabrielle.

Ce fut un grand moment pour Gabrielle. Jusqu'au bout elle avait douté de la réussite de ce qu'elle entreprenait. Lorsque la vision se déclencha et qu'elle put la controler, des larmes lui montèrent aux yeux.
La vision se déroulait sous ses yeux. Elle réussit à retenir David qui s'assit sans broncher, la contemplant.
Quel miracle ne venait-il pas d'arriver, dans cet hopital?
Gabrielle avait l'impression que le voile d'obscurité qui avait toujours enserré sa vie et s'abattait comme une chape de plomb sur son futur venait soudainement de s'envoler. Elle n'était plus une fléau, une damnation pour les gens qui l'environnaient, son pouvoir n'était plus un fardeau...
Gabrielle se reprit. Elle penserait à celà bien plus tard et à tout ce qui allait changer à présent.
Elle renforça le lien avec le policier.
L'illusion continuait toujours. Gabrielle ressemblait à un ange avec la lumière douce, d'une couleur dorée qui émanait d'elle et entourait son visage comme un halo. Elle lui sourit. Elle s'en voulait de le retenir ainsi. Cela lui couterait sans doute son boulot. Comment le jeune homme expliquerait-il qu'il était parti avec une jeune fille et ensuite parler des sensations qu'ils avaient ressenties?
Gabrielle se rendait compte qu'en voulant faire le bien, malheureusement, quelque fois, ils devaient faire le mal. L'enfer est pavé de bonnes intentions comme on dit.

"Je pense que vous devriez reréflechir à votre travail. Peut-être que celà vous interesse t-il réellement et que vous y trouvez une satisfaction sans en avoir conscience? Vous savez, souvent, on ne se rend compte de ce qu'on a que quand on le perd."

Elle tendit la main et prit celle du jeune homme.

"Ou alors, s'il ne vous plait pas et que vous en avez l'occasion, vous pouvez toujours reprendre vos études. Il n'y a rien de honteux en celà et avec du travail, on arrive toujours à obtenir ce qu'on veut. Peut-être avez vous un rêve, une envie cachée au fond de vous-même, qui manque à l'accomplissement de votre vie?"

Apaisée par la voix du jeune docteur mais aussi par une apparence qu'elle connaissait, la victime pu lentement reprendre ses esprits. Les larmes continuaient de couleur mais leur débit avait nettement diminuer.
Elle regarda de nouveau Angel, puis, reniflant, elle parvint à reprendre la parole.

-C'est ... c'est gentil, parvint-elle à dire entre deux reniflements.

Sa voix dénotait à la fois une reconnaissance mais aussi comme un soulagement. Sans doute trouvait-elle cela rassurant que quelqu'un décide de la venger et de fairepayer les monstres qui lui avaient infligé cela.
Mu par ce sentiment, elle enchaina donc.

- Je me souviens de cages. Ils m'avaient enfermés dans un cage étroite, comme un animal. Je n'étais pas la seule car j'entendais plein de voix autour de moi mais je n'ai jamais vu personne d'autres que ces monstres. Elle ferma un instant les yeux, visiblement choquée. Ils ... ils m'ont un jour emené dans une salle d'opération et ... je ... je me souviens qu'il y avait d'autres corps mutilés dans la salle ... certains étaient énormes, d'autres étaient diformes. Mon dieu, ils ont voulu me planter des "choses" sur moi. Ils ont dit que je contibuais ainsi au progres de la scine !

La jeune femme s'arrêta alors, prise d'une nouvelle crise de larmes.

La jeune femme sembla se calmer peu à peu après la crise de colère d'Angel et ses paroles passionnées. Elle tenta tant bien que mal de répondre à Angel, le jeune homme l'encourageant du regard.

"Merci beaucoup, pour ce que vous faites, vous allez nous être très utile."

Cependant, Angel était loin de l'état de calme qu'il essayait de transmettre. Dans sa tête, les images de ce qu'avait sans doute subit la jeune fille tournaient et tournaient sans fin. Quels monstres pouvaient ainsi instrumentaliser des hommes, les réduire à de simples cobayes? Quels personnes étaient capables d'une telle chose?

Angel pensait détenir les informations qu'il fallait à présent. La jeune fille n'en savait surement pas plus. Il lui serra la main à nouveau.

"Vous avez été très forte vraiment, vous faites preuve d'un courage exceptionnel. Nous allons tout faire pour que celà ne se reproduise plus."

Il se détourna, jetta un coup d'oeil à la porte. Gabrielle allait sans doute avoir du mal à retenir le policier plus longtemps. Il devait partir au plus vite.

"Avant de vous laisser vous reposer, encore une chose? Comment vous êtes vous retrouvé ici? VOus vous êtes enfuie du laboratoire ou ils vous ont laissé sortir? Avez vous vu quelque chose qui pourrait nous être d'une quelconque aide pour localiser le laboratoire ou y entrer plus facilement?"

Angel attendit que la jeune femme se reprenne, puis lui réponde.
Après celà, il prit son communicateur et appela Alicia.

"C'est bon, on a les infos qu'on cherchait. On va pouvoir aller arrêter ses monstres inhumains."

Il sourit une dernière fois à la jeune fille et murmura tout bas: Merci.
Puis il fit sonner le communicateur de Gabrielle, qu'elle comprenne qu'ils en avaient fini.

Enfin, il se dirigea vers la sortie, ouvrit la porte et une fois dans le couloir, arborant la même expression affairée qu'il avait pris à l'allée, il se dirigea d'un pas rapide vers le bureau du médecin de garde.