Encore une journée

Alexander se réveilla et se leva. Il se leva comme il a toujours fait et se sentit fatigué, lassé par la tournure des événements. Sa vie a été bouleversée et il sentit l’envie d’avoir un confident, un être comme lui. Son pouvoir lui était incontrôlable pour l’instant et ceci lui faisait peur, peur de faire mal aux autres gens, peur de tuer quelqu’un. Mais ses études lui étaient vitales, il devait continuer. Il pouvait arrêter les entraînements sportifs en citant qu’il ne sentait pas bien mais pour les cours, c’était une autre affaire.

Il s’habilla, prit ses affaires de cours et sortit de chez lui d’un air résigné, priant que sa mutation soit gentille envers lui. Il marcha quelques temps pour aller à l’arrêt de bus. Voyant des gens, il se tenait à l’écart.

Prions que le bus arrive bientôt.

Puis en attendant, il essayait de réviser ses cours en pensant à haute de voie mais peine perdu, il avait un oral et son esprit était tourné sur ce sujet.

« J’espère que je ne vais pas être coincé à mon discours. »

[j’ai lu les règles d’écriture mais n’était pas sur. Cela vous convient-il ?]

(Tant que j'arrive à faire la différence entre paroles, narration et pensées, ça me va)

Une personne qui parle toute seule en pleine rue, même le matin à un arrêt de bus, ça a de quoi attirer le regard de badauds plus ou moins encore endormis.

Une petite vieille aux cheveux parfaitement nacrés, et à la tenue parfaitement élégante dans un style vieillot se tenait sagement assise sur le banc de l'arrêt, sa poussette de courses entre les mains. Une arriérée ? Ou bien juste une mamie gâteaux...

Entendant Alexander parler, elle se tourna vers lui. Fort heureusement, elle avait l'air affable, et non pas l'air inquisiteur des volailles qui font l'opinion.

"Bonjour monsieur. Je n'ai pas pu m'empêcher de vous entendre. Vous avez des soucis avec vos leçons ?"

Alexander fut surpris des paroles de la vieille dame, qui lui semblait un peu gâteuse. Il eut même un moment de recul pour essayer de ne pas montrer sa différence si on peut la voir mais changeait d’avis pour parler avec cette gentille dame.

« Non, je n’ai pas de problème de leçon, j’ai des problèmes tout court. Les événements prennent une tournure si différente. »

Le jeune homme se sentait mal et les rares personnes où il voulait parler son problème, Alex ne savait pas comment ils réagiraient. Ainsi voyant une inconnue, une femme gagateuse, il ne put s’empêcher de parler ses problèmes pour avoir un avis d’une tiers personne.

« Avez-vous entendu parler des mutants. Sûrement oui. Et bien, j…. j’ai un ami mutant et je le considérais comme un frère mais ma famille déteste ses personnes. Je ne sais que faire et je sens qu’avec ce poids sur ma conscience, je vais louper mon oral. Que vous me conseilleriez, vous, une personne inconnue à mes yeux et que vous ne me connaissiez point. Quels conseils me donneriez-vous ? »

Difficile question et difficile parole pour Lestruand, il n’avait plus qu’à attendre.

La petite vieille attendit un temps qui sembla infiniement long au point qu'Alexander put se demander si la pauvre ne s'était pas endormie en oubliant sa question. Finalement, elle se tourna à nouveau.

"Vous savez, je suis née en 2020, et à cette époque, tout le monde en avait après les asiatiques. Et tout au long de ma vie, je n'ai cessé de voir des gens se taper dessus pour des raisons futiles qui se ramènent toutes, à la fin, à savoir qui a la plus grande."

Elle marqua un autre temps d'arrêt, pour lui laisser le temps d'assimiler cette philosophie, puis elle continua.

"Si vos parents n'aiment pas votre ami, ne l'invitez pas chez vous, mais personne ne vous interdit de le voir quand même, et de faire ce que vous voulez avec lui. Après, si vos parents vous cherchent des noises, faites comme au bon vieux temps : collez leur un procès, ça les fera réfléchir."

malgré un impeccable dentier, cette mamie avait visiblement encore de quoi mordre.

L’attente fut longue, très longue. Le jeune Lestruand attendit patiemment mais il se demandait si son interlocutrice ne s’était pas endormie. Non, elle ne s’était pas endormie du fait qu’elle avait répondu avec conviction. Le jeune l’écouta avec enthousiasme et quand elle finit, il faillit rigoler pour les dernières paroles. Rigoler, cela lui faisait du bien et ceci était tant mieux, il fallait oublier un peu ses problèmes pour se détendre et passer à autre chose.

« Je ne peux quand même pas mettre un procès à mes parents, je les aime, et cela ne serait que plus dur. »

Puis il regarda sa montre et vit l’heure.

Normalement, le bus va bientôt arriver.

Il s’inclina devant la dame et dit.

« Je vous remercie et vous dis aurevoir, le bus va bientôt arriver. Je vous remercie du temps que vous ayez passé avec moi. »

La vieille haussa les épaules. Une mentalité oubliée sans doute, datant d'une époque peut-être plus individualiste.

"Ils vous aiment aussi. Mais des fois, un coup de marteau de juge sur leur tête les ramèneront dans le droit chemin."

Elle jeta un coup d'oeil au bus qui arrivait.

"Ce n'est pas ma ligne. Je vous souhaite la bonne journée."

Rien de notable se passa dans le bus, fort heureusement, et c'est donc de façon plus ou moins sereine qu'il arriva à l'école. Moins sereine d'ailleurs, car déjà, la sonnerie retentissait !

Son cartable à la main, Alexander arpentait les couloirs remplis d'élèves en tous genres en train de récupérer leurs tablettes et cartes mémoires, en se demandant pourquoi ils ne pourraient pas se carrer la carte mémoire quelque part, et apprendre automatiquement.

Quelqu'un interpella alors Alexander d'une voix bourrue et autoritaire : son entraîneur de Hockey qui, par un quelconque tour du hasard, passait par là.

"Alexander Lestruand ! Au rapport immédiatement !"

Sous l'effet de la surprise, le cartable d'Alexander lui échappa... Non qu'il avait ouvert sa main, mais une petite sensation lui informait que sa main n'était plus vraiment là.

L’université, remplie d’élève, une aubaine pour ce mutant qu’il voulait être seul. Il marcha en essayant de garder son clame comme il en avait l’habitude. Son calme légendaire lui permettait d’être au plus haut lieu, d’être stoïque. Puis une voix bourrue et autoritaire, l’interpella.

Non, pas lui, je vais passer un mauvais quart d’heure.

Les paroles de son entraîneur étaient du style militaire et son entraînement venait de là par ailleurs. Le jeune Lestruand sous l’effet, sentit que son cartable était entrain de tomber. Son premier réflexe depuis qu’il savait qu’il était mutant, était de s’abaisser vite et de mettre sa main traîtresse sous le cartable avec un visage exprimant la douleur.

J’espère qu’il ne l’a pas vu, sinon je suis mal

Au fond de lui, le jeune homme tremblait de peur mais à l’extérieur, seul une expression de douleur était apparue sur son visage.

« Bonjour. Monsieur, depuis quelques temps je ne me sens pas bien et comme vous le voyez, j’ai perdu quelques capacités. Ainsi je crains ne pouvoir jouer au hockey tant que je ne serais guérir, sinon je ne serais ce qui ma viendra, monsieur. »

Son caractère lui disait de ne jamais dire une de ses faiblesses et le jeune Lestruand venait de mentir pour en cacher une en sachant que son entraîneur le connaissait bien.

Pitié, faîtes qu’il ne se souvient pas que je cache toujours mes faiblesses. Et pitié, faîtes que personne d'autre a vu ma main.

Son entraîneur se pencha. Voilà une curieuse façon de ramasser son cartable, avec une main en dessous, et il lui mit une bourrade à l'épaule qui fit tomber Alexander le cul par terre.

"Depuis quand êtes vous devenu une lavette, M. Lestruand ? Je vous veux à midi à la patinoire. Pas de négociations possibles. N'oubliez pas que l'état vous paie pour faire du sport, pas pour astiquer le parquet avec votre manu..."

Alors qu'il s'apprêtais à finir sa phrase, il constata avec effroi qu'à la place de manucure, les mains d'Alexander s'étaient métamorphosées en une sorte d'outil de structure inconnue... il blêmit alors, avalant son mot, puis dit d'une voix froide et calme.

"A midi... A la patinoire."

Il tourna les talons et s'en fut, laissant Alexander bien en peine de ramasser son cartable, ses deux mains étant rendues inutilisables.

Une sonnerie passa. Il était absent à un cours. Il y eut une cohue dans les toilettes, puis de nouveau le silence.
Une autre sonnerie passa. Deuxième heure de cours ratée. A nouveau, cohue dans les toilettes, puis de nouveau le silence.

Et ses mains qui ne reprennaient pas leur apparence normale.

Avant que la 3e sonnerie n'ait retentit, un sifflotement se fit entendre dans les toilettes. Puis un bruit de chose qui frotte, une chasse d'eau... La femme de ménage. Naturellement, elle arriva à sa porte. Essaya d'ouvrir, puis n'insista pas. quelques minutes plus tard. Nouvelle tentative.

Puis encore une.

Vint alors d'autres bruits de pas, et une voix agacée : celle du concierge de l'école.

"Qui que vous soyez, ouvrez cette porte !"

La douleur, la douleur devenait de plus en plus intense. Sa première main qui était transformée, commençait à lui faire mal, peut-être que les effets de surprise lui a permit d’éviter une douleur sur le coup. Mais cela n’avait guère d’importance car le jeune homme arriva au toilette et c’était enfermé. Pendant la première heure, des tremblements étaient apparus, la douleur devenait de plus en plus forte mais le jeune homme garda sa lucidité et pensa.

Pardonnes moi, Rachel.

En effet, c’était l’heure où il devait passer son oral, et il n’était même pas aller. Il avait peur d’avoir gâcher la vie de son ami mais c’était trop tard, on ne pouvait revenir en arrière. Ainsi le jeune continua à souffrir dans le silence et des goûtes de sueurs dégoulinaient tranquillement sur le front du malheureux.

Une heure passa et les mains n’avaient pas encore changé, Alexander commençait à avoir peur, ne sachant quoi faire. Entendant la foule dans les couloirs, il s’enferma et attendit patiemment sans dire un mot et ayant une grimace au visage.

Je n’aurais même pas du me lever ce matin.

Encore une heure passa, le corps d’Alexander était mouillé de sueur, la douleur n’avait pas estompé et continuait à blesser le jeune homme. Puis la femme de ménage vint faire son boulot et arrivant devant la porte retranché du jeune homme, ne put ouvrir.

Elle va chercher le concierge.

Se relevant, il vit toujours que ses mains étaient inhumaines et voyantes ou plutôt, entendant bien que le concierge soit arrivé, le jeune homme n’eut d’autre choix que d’ouvrir la porte, de mettre tout de suite ses mains sous ses aisselles.

« Excusez-moi, je dois aller voir mon entraîneur, je ne me sens pas bien. »

Son visage était marqué par la fatigue et les sueurs et son corps portait la marque de la transpiration intensive. Ainsi le jeune homme s’en alla pour rejoindre son entraîneur à la patinoire.

Alors qu'il s'apprêtait à sortir de la pièce, la main ferme du concierge l'attrapa par le bras et l'immobilisa. Visiblement, il ne pourrait pas se cacher éternellement.

"Certainement pas. Si vous êtes malade au point de rester plusieurs heures dans les toilettes, c'est à l'infirmerie que vous allez vous rendre, et je vais vous y emmener en personne pour être sûr que vous recevez bien toute l'attention qui vous est dévolue."

En faisant abstraction de la position de psychotique sous camisole d'Alexander, le concierge traîna ce dernier jusqu'au centre médical, où il fut accueilli par une infirmière qu'on peut classer dans la catégorie vieille école.

"Qu'est-ce qui vous m'amenez M. Salazar ? Il est bien transpirant lui... Venez par ici, asseyez vous là. Qu'est-ce qui vous arrive ?"

dit-elle tout en allant chercher son matériel, alors que le concierge retournait vaquer à ses occupations.

(Note : dans la famille, je rencontre des gens, et je fais comme s'ils n'existaient pas, tu te poses là toi. A l'avenir, je te demande de ne faire plus que des tentatives pour changer de lieu. Ce n'est pas aussi simple de partir quand quelqu'un est dans une pièce.)

En trois pas, la rombière avait rattrapé Alexander, agrippé fermement, et rassis sur sa chaise.

"On RESTE assis, jeune homme ! Et on répond à mes questions. Pourquoi vous planquez vos mains. Montrez moi ça. Execution."

La sortie de l'infirmerie n'était visiblement pas à l'ordre du jour.

[Ha, dsl, je pensais avoir le temps de me tailler pendant qu’elle cherchait son matériel]

L’infirmière le stoppa nette, le jeune homme ne put aller plus loin. Il se retourna et regarda l’infirmière. Ne savant pas quoi dire, il essayait de faire un regard persuasif sans grand espoir. On l’assit sur la chaise.

Bon, je lui montre mes mains ou pas.

Gros dilemme, le jeune homme devait à tout prix essayer de trouver une solution à ses mains car il ne pouvait montrer dans cet état.

« Si je vous montre mes mains, vous prendrez vos jambes à votre cou. Laissez moi partir et voir mon entraîneur. Lui seul connaît mon problème et je voudrais lui parler. Si vous ne me croyez pas, accompagner moi jusqu’à lui, vu mon état et vu la situation d’avant, vous êtes plus fort que moi. »

Il avait un regard de pitié.

L'infirmière carra ses poings sur ses hanches, et répondit sur un ton blasé.

"Mon pauvre jeune, si tu avais vu un tiers... que dis-je... un dixième des horreurs que j'ai vu en 40 ans de carrière comme infirmière scolaire, tu vomirais tripes et boyaux sur mes chaussures. Alors montre moi ces petites mains. C'est quoi ? eczéma ? verrues ? urticaire ? lèpre ?"

Visiblement, elle avait assez de bouteille, mais tiendrait-elle le choc ? Un tank semblait incapable de la renverser.

Le jeune Lestruand fut surprit des paroles de la jeune femme et il sentit en lui qu’il ne pouvait dire que la vérité. Il attendit la fin de la numération pour commencer.

« Je crains pire. Dommage pour vous, je vous ai prévenu. »

Il montra enfin ses mains. Des mains qui devraient plus ressembler à des mains si le destin ne se mêlait pas. Mais dans tous les cas, mains ou pas mains, le jeune homme parla d’un air spontané devant l’infirmière.

« Maintenant, puis-je voir mon entraîneur ou voudrez-vous me garder pour mon problème ? »

Une question franche pour une réponse franche. Le jeune homme ne demandait pas mieux et n’attendait pas mieux. Il voulait en finir vite et bien. Qu’allait dire l’infirmière, il ne savait pas.

L'infirmière jeta un coup d'oeil sur ses mains, et se rembrunit. Elle alla s'installer sur son bureau, réfléchissant à ce qu'elle devait faire.

"Bien... Je vois votre problème. Assez inhabituel, mais vous n'êtes pas le premier cas que je vois, rassurez-vous."

Elle se voulait en effet apaisante, et rassurante, bien qu'elle n'avait pas prévu de le laisser partir non plus.

"Votre entraîneur de hockey, n'est-ce pas ? Il m'a contacté pour savoir si vous aviez un problème de santé. Il se fait beaucoup de souci pour vous.
Il est au courant pour votre problème ?"

Le jeune Lestruand fut surprit de la réaction de l’infirmière et décida de parler lui aussi calmement. Ainsi il se rapprocha de celle-ci et s’assit ce qui pouvait servir de chaise.

« Mon entraîneur de hockey l’a vu ce matin, je ne lui ai pas révélé, c’est ma mutation qu’il m’a trahit. Et s’il y se fait du souci, c’est que je ne suis plus allé aux entraîneurs de puis cette mutation. Je ne contrôle rien et je suis un danger publique si je ne fais pas attention. Je préfère l’isolement à la mise en dangers de personne inconnue. »

Puis d’un air intrigué, il regarda l’infirmière et essayait de discerner ses émotions pour savoir ce qu’elle voulait dire par, « vous n’êtes pas le premier. »

« Si je ne suis pas le premier, alors qu’est-ce que vous avez fait à mes prédécesseurs. Les avez-vous trahit en les donnant à l’état ou y a-t-il autre chose ? »

Il se montra vigilant, l’effet surpris pourrait changer sa vie, que ce soit bon ou mauvais.

"Ah ! Vous en avez de bonnes vous !"

Elle avait froncé les sourcils, et prenait un ton sévère.

"ça ne vous regarde pas ! Voilà ce que j'ai à vous dire sur ce sujet, et ce que je dirai à toute personne qui me posera le même type de question."

Elle fit un signe de tête vers la sortie.

"Allez, fichez le camp d'ici. Allez voir votre entraîneur, je pense qu'il sera de meilleur conseil que moi."

Elle se pencha alors sur ses papiers, pendant qu'Alexander sortait. Peut-être était-il soulagé, mais ses mains reprirent leur apparence normale alors qu'il entrait dans la patinoire où ses coéquipiers... ou ex-coéquipiers ? s'entraînaient sous les hurlements et coups de sifflet de l'entraîneur.

Il remerciait l’infirmière et allait partir. Pendant la conversation, quelque chose intrigua son regard et celui-ci lui montrait que ses mains étaient à présent des mains ordinaires. Voyant ceux-ci, le jeune Lestruand fut agréablement surprit et put aller voir son entraîneur dans la patinoire.

Arrivant là-bas, il vit ses camarades de jeu en pleine séance d’entraînement. Le sourire revint au lèvre d’Alex et celui regarda la scène pendant qu’il était invisible quelques secondes aux joueurs. Puis le visage s’assombrit et il alla rejoindre son entraînement qu’il hurlait envers les autres joueurs. Le jeune homme ne cacha pas ses mains étant données qu’elles étaient normales.

« Monsieur, me voilà, je viens voir. Désolé du retard, j’étais retardé à l’infirmerie. »

Bon, me voilà à ce rendez-vous.

Son entraîneur se tourna, et laissa ses ouailles avoir un moment de répit et de distraction.

"Ah... Vous voilà. Vous êtes en retard."

Un coup d'oeil discret à ses mains plus tard et à son allure générale, et il lui demanda directement, d'un ton pas vraiment commode.

"Qu'est-ce qui vous est arrivé ce matin ? Un soucis ? On m'a dit que vous vous étiez enfermé dans les chiottes comme une midinette qui vient de se faire plaquer par le quarterback, et voilà que maintenant, j'apprends que vous êtes allé geindre à l'infirmerie ? Vous êtes devenu une fiotte ou quoi ?"

C'était visiblement mal parti.

Son entraîneur, un militaire typique, qui considère que montrer les faiblesses, est digne de fillette de cinq ans. Lestruand voyant cette réaction prévisible et sentant que ses camarades pourraient l’entendre, il choisit ses mots avec parcimonie et répondit du tact au tact sans pourtant le blesser. Pourquoi ? Tout simplement que l’entraîneur pouvait et savait cacher ses sentiments et l’indice qui aidait le jeune homme, était le regard de son entraîneur sur ses mains.

« Je suis bien devenu une fiotte mais une fiotte capable de faire boum à n’importe quel moment et sans le vouloir si vous voyez ce que je veux dire. J’étais venu ici dans l’espoir que vous allez m’aider. Ce souci de ce matin m’a empêché d’aller en court par soucis de blesser les personnes, par soucis de tuer une personne et vous le savez pertinemment bien que j’aie raison. »

Il attendit quelques secondes.

« Entraîneur, vous allez m’aider ou me mettre à l’écart. »