Encore une journée

Un coup de talon retentit sur le plastique des abords de la patinoire. On aurait presque dit que de la fumée sortait des oreilles de son entraîneur tant celui-ci était énervé par ce qu'Alexander lui disait.

"Vous n'êtes qu'un minable, Monsieur Lestruand. Vous m'entendez ? Un minable. Sans force, sans honneur, et sans aucun sens commun. Vous vous croyez dangereux, mais vous n'êtes qu'un moins que rien qui ne sait que pleurer et s'apitoyer sur son sort. Voilà ce que je sais !"

Les autres joueurs s'étaient arrêtés de jouer, et écoutaient l'entraîneur passer un savon, sans rien dire.

"Foutez le camp de ma patinoire ! Foutez le camp de cette université ! Et croyez-moi, je vais faire en sorte que jamais plus, vous ne puissiez y remettre les pieds. Ni ici, ni ailleurs dans le pays. Vous venez de ruiner votre carrière, monsieur Lestruand. Dégagez de là. Retournez dans vos toilettes pour vous cacher, et priez pour que quelqu'un tire la chasse, ça nous fera des vacances."

Il se retourna vers ses joueurs.

"Qu'est-ce que vous foutez là encore vous ? C'est pas terminé ! On reprend la formation en cours ! Y'a pas une minute à perdre !"

La réaction de l’entraîneur était imprévisible et son joueur n’aurait jamais imaginé le voir dans cet état. , Celui qui le guidait, le rejetait par sa différence. Voyant ceci, et sachant maintenant qu’il se trouvait seul, il sentit son poids de la mutation s’appuyer sur son épaule. Mais il vit autre chose, il vit ses collègues s’arrêter et entendre la conversation. Alexander ne voulait pas avoir une conversation de cette façon mais il n’avait guère le choix.

« Ainsi nous avons fini notre conversation, monsieur. »

Il se retourna vers ses camarades de jeu et dit d’une forte, claire et calme.

« Si vous avez un quelconque problème, cachez le car j’ai confié le mien à notre entraîneur que je considérais comme un exemple. Et voyez-vous le résultat. Sur ce, si vous avez besoin de quoique ce soit, je serais là. Je vous souhaite bonne chance. »

Il commença à partir avec une larme au coin de l’œil, son entraîneur venait de le trahir et cela faisait mal.


[Hum, difficile mais c'est encore plus difficile à attendre pour pourvoir lire les messages]

Sa voix se perdit dans le tumulte des patins sur la glace, les coups de crosse, et les cris de l'entraîneur et des coéquipiers.

Tout l'univers qui gravitait autour d'Alexander jusqu'à présent venait de changer d'orbite, et était maintenant destiné à vivre sa vie propre, sans que le mutant novice ne puisse à nouveau y rentrer.

Au campus de l'université, la vie continuait, ponctuée par des sonneries qui, c'était une question d'heure, ne le conerraient plus en rien. Il avait même oublié cet exposé oral.

Tout ça à cause d'un pouvoir mutant...

Où allait-il aller maintenant ?

Le destin ne semblait pas vouloir se manifester à lui...

Il n'y avait plus rien pour lui à la patinoire, et en sortant sur le campus, la rumeur commençait déjà à bruisser contre lui. Visiblement, même s'il avait un petit secret, de plus en plus de monde était déjà au courant.

Et comble de bonheur, il commençait à neiger ! Comme si le ciel lui-même lui pointait un doigt inquisiteur. Bien que... ça aurait pu être la foudre.

A la maison, l'ambiance était également loin d'être au beau fixe... Ses parents étaient tous les deux à la maison, ce qui était déjà en soi relativement étrange, mais en plus, il reignait une tension palpable et malsaine.

"Tiens, tu es déjà rentré de l'école ? ça.. S'est bien passé ?" hasarda sa mère, bien que son ton trahissait le fait qu'elle connaissait déjà la réponse à cette question.

Le jeune rentra à la maison et ses parents lui ont posé une question assez gênante. Le jeune homme ne put mentir à ses parents et ainsi les regarda et dit d’une voix peu fière.

« Je vais être sûrement viré de l’école. Et tous ça, à cause de mes gênes, je ne peux plus y croire. Je vais chercher des affaires et mon argent, il est temps que je m’en aille pour résoudre mon problème. »

Il s’en alla dans sa chambre et rassembla quelques affaires et tout son argent pour être prêt à partir.

Ses parents préférèrent ne pas intervenir, leur fils semblant déjà bien assez perturbé.
Lorsqu'il redescendit, ses parents furent légèrement surpris de le voir déjà prêt à partir. Décidément, il ne perdait pas de temps !

"Mais... Où veux-tu aller ? Qu'est-ce que tu veux faire maintenant... Tu veux rejoindre cette école spécialisée ?"

Alexander redescendit avec ses affaires prêtes et il vit ses parents dans le salon. Le jeune homme sentit le dur choix de s’en aller ou rester et il ne voulait pas prendre une décision mais il n’avait pas le choix. Ils voulaient dire au revoir à ses parents mais il fut prit de court.

« Quoi, une école spécialisé ? Maman, peux-tu dire un peu plus car tu m’intrigues. »

Il posa son sac et commença à aller s’asseoir sur le canapé.

Je vais peut-être redevenir normale.

Son père bougonna. Ce n'était vraiment pas une idée qui lui plaisait, et il ne manqua pas de le faire comprendre avec des arguments aussi percutant que "maison de fous", ou "dangers publics", sans parler "d'activistes dangereux".

Sa mère, elle continua.

"Oui... Il y a un Institut, dans l'Etat de New York... Spécialisé dans l'accueil des... des personnes comme toi."

Alexander vit les réponses de son père et le reconnaissait. Sa mère quant à elle, lui dit tout simplement la réponse. Le jeune homme, sachant qu’il avait une école pour son cas, fut émerveillé et heureux, malgré le faite qu’il n’aimait pas l’idée. Il trouva ça merveilleux du fait qu’il pouvait se donner un air de normal dans cette école et qu’il n’avait plus d’avenir dans une école de classique. Ainsi il regarda son père et lui lança un regard suppliant.

« Mon entraîneur m’a lâché, l’école va me virer et cette maison de fou serait mon dernier refuge par ici. Papa, si je dois continuer mes études, il ne reste plus que là-bas et puis, étant donné que je suis moi-même dangereux, je dois aller là-bas pour votre sécurité. Mais avant de partir, j’aimerais avoir ta bénédiction. »

Il attendit avec anxiété.

Son père grommela simplement

"Tu es majeur... Fais comme bon te semble."

Sa mère ne dit trop rien, tripotant machinalement le dossier d'un fauteuil. Il ne serait pas aussi facile de lui faire abandonner ses rêves d'enfant sur le podium.

On père lui donnait sa bénédiction, à sa manière. Le jeune homme sentit le poids de la solitude s’alléger et cela était tant mieux. Il s’avançait et prit son sac et se tourna versa mère. Il la regarda pour se demander s’il y avait prit la bonne décision mais il ne fallait pas douter, mais qu’avancer.

« Maman, peux-tu me donner cette adresse car j’ai déjà prit ma décision. »

Il attendit sa réaction car la décision de sa mère allait lui donner la réponse et tout ceux-ci le réconfortait. Un nouveau chemin s’ouvrait pour ce mutant et il était temps de le parcourir.

Bon, je te laisse aller à l'Institut, et tu peux mettre 2pts à ton barème de pouvoirs.

Malheureusement, actuellement à l'Institut, il fait nuit : la journée se termine, nous faisons un saut temporel demain, donc je te déconseille d'y poster pour l'instant. Désolé pour ce petit inconvénient.

merci beaucoup pour ce rp et j'attendrais bien demain. Merci beaucoup