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Georgia Beccaria
Georgia Beccaria
X-Rays
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Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007

[Event] Monologue de Vayne Empty [Event] Monologue de Vayne

Ven 15 Fév 2008 - 14:24
SKETCH 3 : Je t'aime, moi non plus

Georgia portant un des costumes clairs de Vayne, toujours gominée à la graisse de castor, l'allure légèrement défaite, l'air grave, pieds nus, arriva lentement sur scène et vint s'asseoir sur les coussins du précédent sketch, un papier à la main...

"Carrie, Carrie, Carrie..." lança t'elle en secouant doucement la tête, un sourire triste sur le visage

Elle enfouit sa tête dans les papiers. Puis se resaisissant, elle commença à lire ceux ci.

"Blabla Citation à Comparaître devant la Chambre de la Presse de New York... Blablabla la plaignante, Mademoiselle Carrie Marcin, entent porter devant la juridiction de céans, une action en diffamation publique... Blabla en effet, la plaignante n'a pas 40 ans et inféré ceci dans une affiche racoleuse relève, manifestement, de la volonté de nuire à celle-ci... Blabla Monsieur Vayne Malone trahit son désir de causer à la plaignante un dommage moral indéniable... Blabla il est donc demandé à la juridiction de céans d'indemniser Mademoiselle Carrie Marcin..."


Georgia marqua une pause.

"Il suffit. C'en est assez. Moi tout ce que je voulais c'était lui faire une BELLE fête d'anniversaire. Et voilà, comment on me remercie"


Elle reposa les papiers.

"Mais quel est donc son problème ? Ahlalala les femmes, je ne vous comprendrais donc jamais..."


la New Yorkaise se releva et marcha en cercle sur le sable, comme prise d'un accès compulsif.

"Mademoiselle Carrie Marcin... Mademoiselle Carrie Marcin... La dragonne... La prof' la plus sexy et la plus cruelle de l'Institut... Que se cache t'il derrière votre visage fatigué, derrière vos rides naissantes au coin de vos yeux délavés ?"


Elle stoppa nette.

"Peut être est ce ma faute ? Peut être est ce de mon fait ? Qui suis je pour juger de mon action ? Est ce ma faute, si toutes les femmes m'aiment ?"


Reprenant son cheminement...

"Peut être devrais je m'excuser ? Avec un bouquet de fleurs, une bouteille de vin et un dîner au champagne ?"


Prenant à partie le public, une lueur d'espoir dans les yeux :

"Vous en pensez quoi ? Peut être que je devrais faire ça, non ?"


Une moue sceptique traversa son visage. Puis se ravisant :

"Non... Ce n'est peut être pas une bonne idée... Ce soir, elle a atelier garderie avec les Justix... Ken fait ses dents. Non ce n'est pas une bonne idée... Vraiment pas..."


Levant les bras au ciel et jetant négligemment par la même occasion la plainte qu'il portait à bout de bras...

"Mais que puis je y faire ! C'est une femme mure et moi je l'aime même si je suis beaucoup trop jeune pour elle !"


Réajustant le col de sa chemise et prenant une attitude très sérieuse, très noble :

"Je suis beaucoup trop jeune pour elle... et pourtant si expérimenté, pour elle, qui n'a pas connu les choses de l'amour... Pourtant, elle n'est pas vilaine... Mais trop de travail, de fatigue, de stress, à hurler à l'Institut, à jouer à la Maîtresse au Barreau de New York, non c'est trop de choses pour une seule femme, chaton apeurée qui se veut dragonne implacable, elle a besoin d'amour, comme moi, comme Olivier & Cassandre, comme Gabriel & Sahari, comme tout le monde..."


Le regard fiévreux et l'œil qui pétille...

"Peut être que je pourrais l'inviter au bal de promo... A un bal de promo... Comme pour rattraper un acte manqué de son histoire... Refaire sa biographie. Réécrire sa vie. Réinjecter du principe de plaisir dans sa réalité si dure, si froide, si lasse, si triste..."


Levant un poing rageur au ciel...

"Carrie Marcin... Carrie Malone, ça sonne mieux... Oui, Carrie Malone ! Carrie Malone, je vais faire de vous une femme comblée et heureuse et accompagnée sur le chemin solitaire de votre parcours de vie !"

Reprenant une attitude neutre et décontractée :

"Vous lui direz ? Vous lui direz que je l'aime ? Et que toutes nos pitreries ne sont motivées que par un sentiment noble, celui de l'amour franc et honnète... Que pour rendre hommage à quelqu'un, quoi de meilleur que de petites taquineries inoffensives ? Que sans le pouvoir de critiquer, nul compliment n'est sérieux ?"

Enfin, s'approchant du devant de la scène, et reprenant son expression corporelle normale, Georgia reprit lentement mais surement :

"N'oublions pas Talleyrand : ce qui est excessif est vain. N'oublions pas non plus, notre président Lincoln : seul peut critiquer celui qui est prêt à aider"


Elle avala sa salive, comme si elle prenait conscience que sa plaidoirie pour elle même, touchait à son ultime fin :

"Et puis, en guise de conclusions, rappelons ces quelques vers d'un anglais célèbre : ombres que nous sommes, si nous avons déplu, figurez-vous seulement que vous n’avez fait qu’un mauvais somme..."


Et achevant ces belles paroles, Georgia se courba très respectueusement, fit une révérence appuyée, puis se retira hors scène...
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