- InvitéInvité
Des tâches à la piscine
Jeu 5 Juin 2008 - 3:25
Bureau de Sahari (et le hall et sa chambre, mais on s'en fiche)
Camille était restée dubitative durant une paire de secondes face au tableau des tâches. Il y'en avait treize. Mauvais signe. Peut-être qu'à la dernière, elle se ferait attaquer par un tueur sanguinaire ? Ou bien un membre de sa famille mourrait ? Ou bien certaines personnes qui n'existent pas mais sentent très mauvais se retrouveraient en sa compagnie ? C'est pour parer à cette éventualité immédiate qu'elle choisit de commencer par le nettoyage de la piscine : peu de chances que les pires tas d'immondices s'y retrouvent. Et même si c'était le cas, une glissade était vite arrivée, au plus grand malheur de...non, pas important. Elle attrapa un sac poubelle dans la cuisine, son infini sens pratique lui dictant qu'après ça, elle pourrait s'attaquer directement aux saletés dans le jardin, celles qui étaient enfouies sous une belle épaisseur de neige. Elle passa aussi dans sa chambre, histoire de prendre bonnet, pull n°2, gants chauds et écharpe. Elle était parée.
Arrivant sur les lieux, elle avisa déjà qu'il caillait gravement, et réenroula plus efficacement son écharpe, puis qu'il fallait qu'elle parle à Abaigh. Elle sortit son communicateur à cet effet, le branchant sur Radio Dublin.
Abaigh, c'est Camille...ben...faudrait que je te parle, je sais pas si t'es occupée, je suis au bord de la piscine pour un petit bout de temps, et si t'arrive pas tout de suite, je serai dans le jardin je pense. Voilà.
Elle coupa, un peu gênée. Elle voulait lui dire face à face ce qui s'était passé. C'aurait été lâche de dire "Salut ma cocotte, t'es toute seule maintenant parce que j'ai joué à la greluche, allez, bye !" Non. Maintenant, Camille Le Guern était courageuse.
Elle observa le fond de la piscine recouvert de neige. En soupirant, elle attrapa la pelle adossée contre le mur, en se demandant si Enzo aurait froid à nettoyer les lieux par un temps pareil. Elle se dit aussi que c'était idiot de laver maintenant vu que la première baignade aurait au mieux lieu dans quatre mois, mais ce n'était pas une excuse suffisante pour couper court à ses résolutions toutes neuves.
Elle commença donc tranquillement à faire des allers-retour le long d'un des bords en essayant de ramasser le plus de blanc manteau possible, histoire d'atteindre le fond, quitte à remettre de la neige propre par la suite. Et pas question de s'arrêter au milieu de la tâche, même si avec sa taille elle était très loin de pouvoir balancer ses pelletées par dessus le rebord. La physique de la Nouvelle Camille, c'était la persévérance. Ne pas s'arrêter à la première difficulté. Ni à la deuxième : l'envie irrésistible de se jeter dans la neige, surtout là où personne ne la verrait.
Camille était restée dubitative durant une paire de secondes face au tableau des tâches. Il y'en avait treize. Mauvais signe. Peut-être qu'à la dernière, elle se ferait attaquer par un tueur sanguinaire ? Ou bien un membre de sa famille mourrait ? Ou bien certaines personnes qui n'existent pas mais sentent très mauvais se retrouveraient en sa compagnie ? C'est pour parer à cette éventualité immédiate qu'elle choisit de commencer par le nettoyage de la piscine : peu de chances que les pires tas d'immondices s'y retrouvent. Et même si c'était le cas, une glissade était vite arrivée, au plus grand malheur de...non, pas important. Elle attrapa un sac poubelle dans la cuisine, son infini sens pratique lui dictant qu'après ça, elle pourrait s'attaquer directement aux saletés dans le jardin, celles qui étaient enfouies sous une belle épaisseur de neige. Elle passa aussi dans sa chambre, histoire de prendre bonnet, pull n°2, gants chauds et écharpe. Elle était parée.
Arrivant sur les lieux, elle avisa déjà qu'il caillait gravement, et réenroula plus efficacement son écharpe, puis qu'il fallait qu'elle parle à Abaigh. Elle sortit son communicateur à cet effet, le branchant sur Radio Dublin.
Abaigh, c'est Camille...ben...faudrait que je te parle, je sais pas si t'es occupée, je suis au bord de la piscine pour un petit bout de temps, et si t'arrive pas tout de suite, je serai dans le jardin je pense. Voilà.
Elle coupa, un peu gênée. Elle voulait lui dire face à face ce qui s'était passé. C'aurait été lâche de dire "Salut ma cocotte, t'es toute seule maintenant parce que j'ai joué à la greluche, allez, bye !" Non. Maintenant, Camille Le Guern était courageuse.
Elle observa le fond de la piscine recouvert de neige. En soupirant, elle attrapa la pelle adossée contre le mur, en se demandant si Enzo aurait froid à nettoyer les lieux par un temps pareil. Elle se dit aussi que c'était idiot de laver maintenant vu que la première baignade aurait au mieux lieu dans quatre mois, mais ce n'était pas une excuse suffisante pour couper court à ses résolutions toutes neuves.
Elle commença donc tranquillement à faire des allers-retour le long d'un des bords en essayant de ramasser le plus de blanc manteau possible, histoire d'atteindre le fond, quitte à remettre de la neige propre par la suite. Et pas question de s'arrêter au milieu de la tâche, même si avec sa taille elle était très loin de pouvoir balancer ses pelletées par dessus le rebord. La physique de la Nouvelle Camille, c'était la persévérance. Ne pas s'arrêter à la première difficulté. Ni à la deuxième : l'envie irrésistible de se jeter dans la neige, surtout là où personne ne la verrait.
- InvitéInvité
Re: Des tâches à la piscine
Mar 10 Juin 2008 - 0:09
Le mouvement était mécanique, mais n'en était pas moins technique : prélèvement de la neige qui reposait sur les carreaux avec la pelle, déplacement jusqu'à l'échelle, escalade de quelques barreaux, mouvement rotatif vertical, hop, la neige à l'extérieur. Ou sur la tête de la travailleuse, qui lança quelques jurons pour l'occasion mais ne renonça pas devant l'ampleur de la tâche. Certes, elle se sentait Shadok, à répéter indéfiniment les mêmes gestes (parce que, bien sûr, les concepteurs n'avaient pas choisi le cercle de quatre mètres comme piscine), mais y puisait un certain calme, renforcé par la relative absence des gens dans le jardin.
Après quelques escalades, changement de tactique : elle rassembla toute la neige près de l'échelle, nettoya ce qui devait l'être, là où le fond était à nu, et balança tout ce qu'elle pouvait par-dessus le rebord, le trop haut rebord, mais bon, le monde était ainsi fait : pour les grands, qui s'ennuieraient sans doute avec un mètre trente de fond.
La vitesse de travail doubla, en même temps que son enthousiasme qui coïncidait avec l'espoir d'en finir un jour avec ces maudites tâches. D'ailleurs, elle renonça pour aujourd'hui à nettoyer le jardin, parce que vu le tapis blanc, ce serait aussi stupide que stérile.
Elle choisirait autre chose. En intérieur, et sans bonnet, si possible, avec une température plus proche de sa corporelle. Le foyer, ou bien le salon, le hall, ou le X-Wing. Elle préviendrait Abaigh de son changement de programme. Et au pire du pire, elle l'attraperait pendant le repas du soir. Ou la rejoindrait dans sa chambre. Elle trouverait.
Une fois sonforfait travail accompli, elle ôta ses gants quelques instants et souffla de toutes ses forces sur ses mains, avant de se précipiter dans le hall, en refermant - fait notable ! - la porte derrière elle.
Hall
Après quelques escalades, changement de tactique : elle rassembla toute la neige près de l'échelle, nettoya ce qui devait l'être, là où le fond était à nu, et balança tout ce qu'elle pouvait par-dessus le rebord, le trop haut rebord, mais bon, le monde était ainsi fait : pour les grands, qui s'ennuieraient sans doute avec un mètre trente de fond.
La vitesse de travail doubla, en même temps que son enthousiasme qui coïncidait avec l'espoir d'en finir un jour avec ces maudites tâches. D'ailleurs, elle renonça pour aujourd'hui à nettoyer le jardin, parce que vu le tapis blanc, ce serait aussi stupide que stérile.
Elle choisirait autre chose. En intérieur, et sans bonnet, si possible, avec une température plus proche de sa corporelle. Le foyer, ou bien le salon, le hall, ou le X-Wing. Elle préviendrait Abaigh de son changement de programme. Et au pire du pire, elle l'attraperait pendant le repas du soir. Ou la rejoindrait dans sa chambre. Elle trouverait.
Une fois son
Hall
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum