Défendre l'IA et l'Institut
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Re: Défendre l'IA et l'Institut
Jeu 2 Oct 2008 - 1:46
Prisonnier d'une fureur sans nom, Chris mit un long moment avant de se rendre compte que sa main venait d'entrer en contact non pas avec la joue de Cassandre, comme il l'avait espéré, mais avec le bras de la dompteuse de mouches. Effaré par ce constat, c'est un regard empli d'incrédulité qu'il posait maintenant sur le bras sacrifié de cette dernière. Pour être surpris, ça... Il fallut au jeune homme au moins cinq bonnes secondes avant de se ressaisir et comprendre par la même qu'elle venait de protéger l'aveugle de son courroux. Et loin de le calmer, cela eut plutôt le don de mener sa colère à son paroxisme. Incroyable ! Mais de quoi se mêlait-elle donc ? Plongeant son regard virant au noir dans le sien, Chris plissait de plus en plus les yeux tandis qu'elle balançait sa ridicule petite menace. Décidément, pire que ce qu'il avait pensé cette idiote. Pensait-elle réellement l'intimider ? Où croyait-elle seulement qu'il hésiterait à s'en prendre à elle... S'il s'agissait de cela, elle se trompait lourdement. Il n'avait que faire d'elle et de ses mouches.
Sur le point de lui faire comprendre tout ce qu'il pensait de son intervention inopportune, il leva de nouveau le bras dans l'intention de porter la main à son cou histoire de passer ses nerfs sur elle faute de mieux. Seulement le jeune homme suspendit rapidement son geste alors que ses traits se figeaient à l'entente des paroles de la petite Laura qu'il se souvenait avoir vu la veille et qui, comme les autres, avait arboré une tronche d'enterrement. D'ailleurs il commençait à comprendre ce fait... Alors cette Sibylle était voyante ? C'était ça son pouvoir ? Face à cette cruelle évidence, Chris se sentit défaillir et la douloureuse sensation que son coeur partait en lambeaux l'étreignit violemment. Elle avait tout vu depuis le début ! Elle savait que Charles allait le prendre pour cible bien avant qu'il ne débarque dans cet institut ! Pourtant... Elle n'avait rien fait pour lui éviter de vendre son âme au diable et surtout épargner la jeune fille, RIEN ! Pourquoi ? Se rendait-elle compte que toute sa vie ainsi que celle de Wind étaient maintenant brisées par cette faute irréparable qu'elle avait eu le pouvoir d'éviter ? Chris ne comprenait pas, ne comprenait plus. Il n'était même plus capable de ressentir la moindre colère sur le coup, se sentant seulement si... Vide. Oui, c'était bien le mot... Laissant Yrianna se confondre en palabres qu'il n'avait pas la moindre envie d'écouter, Chris tourna de nouveau un regard noyé de tristesse vers la soeur de la défunte dont la souffrance ne cessait de le dévorer, le renvoyant à sa douloureuse culpabilité. Au moins pourrait-elle compter sur le soutien des autres constata-t-il en voyant le jeune Ephram auprès d'elle, lui parler dans la langue des signes. Lui ne pouvait plus rien pour elle malheureusement...
Cassandre reprenant la parole, le jeune homme reporta son attention sur elle, mais celui-ci cette fois empli d'une étrange résignation. Certes, il lui en voulait terriblement au fond, en était même venu à la haïr, mais à quoi bon ? Il aurait beau la frapper, lui hurler dessus que cela n'effacerait pas cet acte abject. Et il était si fatigué... Ne lui restait maintenant que l'envie de s'éloigner de tout cela. La voyant néanmoins se diriger vers l'entrée des sous-sols, Chris, suivant ses mouvements du regard, lui lança, la voix étonnement calme mais laissant percevoir comme une note de souffrance.
"Pourquoi l'avoir laissé faire cela ? Je ne méritais pas de vivre en paix parmi vous c'est cela ?"
Pour la première fois, le jeune homme mettait quelque peu son coeur à nu devant une tierce personne. Oui car à l'instar des autres, l'aveugle comprendrait ce qu'il entendait par ces paroles un brin énigmatiques. Au fond, malgré ses airs d'indifférence, tout ce qu'il demandait, c'était de pouvoir se rapprocher des gens... Mais apparemment, même ici, au milieu de semblables, cela semblait être trop demandé. C'était tout bonnement affligeant... Peut-être ne devait-il pas chercher à se rapprocher des autres au final. Ainsi devait être sa destinée... Laissant son regard désormais sans la moindre parcelle de vie errer sur chacune des personnes présentes, il s'attarda quelque peu sur Wind avant de reprendre son chemin pour finalement se poser sur la dompteuse de mouches qu'il scruta quelques secondes avant de lui souffler sur un ton étrangement détaché.
"Que je ne vous revois plus dans mes pattes"
S'il y avait une chose que le jeune homme ne pouvait supporter, c'était de voir une personne se mêler de ce qui ne la regardait pas. Et sur ce coup-ci, Yrianna avait été beaucoup trop loin. S'il l'avait appréciée un tantinet, il n'en était assurément plus rien... Mieux valait pour elle qu'elle ne lui adresse plus la parole dorénavant car elle était assurément classée comme persona non grata aux yeux de Chris. Soupirant lentement, il finit par tourner les talons en direction des escaliers. Pour l'heure, il avait grand besoin de se mettre quelque chose sous la dent. Et puis peut-être la nourriture l'aiderait-elle à combler quelque peu ce vide qui submergeait son coeur ne serait-ce que l'espace d'un moment. Croisant la jeune fille à l'allure bûcheron, il évita toutefois son regard, se contentant de passer à côté d'elle et de joindre les marches de l'escalier pour les monter rapidement. Chris n'était vraiment plus en état de supporter quelconque présence pour le moment. Il avait juste besoin de se sentir loin de cet endroit qui n'apportait que tristesse et désolation. Peut-être y reviendrait-il plus tard pour s'enquérir de l'état de Wind s'il en trouvait le courage... Arrivé dans le hall, il tomba sur un jeune homme mais ne prit pas la peine de chercher à savoir qui il était ni ce qu'il pouvait fiche ici. D'ailleurs c'était vraiment pas le genre de Chris de s'attarder sur ces petites choses...
Centre-ville
Sur le point de lui faire comprendre tout ce qu'il pensait de son intervention inopportune, il leva de nouveau le bras dans l'intention de porter la main à son cou histoire de passer ses nerfs sur elle faute de mieux. Seulement le jeune homme suspendit rapidement son geste alors que ses traits se figeaient à l'entente des paroles de la petite Laura qu'il se souvenait avoir vu la veille et qui, comme les autres, avait arboré une tronche d'enterrement. D'ailleurs il commençait à comprendre ce fait... Alors cette Sibylle était voyante ? C'était ça son pouvoir ? Face à cette cruelle évidence, Chris se sentit défaillir et la douloureuse sensation que son coeur partait en lambeaux l'étreignit violemment. Elle avait tout vu depuis le début ! Elle savait que Charles allait le prendre pour cible bien avant qu'il ne débarque dans cet institut ! Pourtant... Elle n'avait rien fait pour lui éviter de vendre son âme au diable et surtout épargner la jeune fille, RIEN ! Pourquoi ? Se rendait-elle compte que toute sa vie ainsi que celle de Wind étaient maintenant brisées par cette faute irréparable qu'elle avait eu le pouvoir d'éviter ? Chris ne comprenait pas, ne comprenait plus. Il n'était même plus capable de ressentir la moindre colère sur le coup, se sentant seulement si... Vide. Oui, c'était bien le mot... Laissant Yrianna se confondre en palabres qu'il n'avait pas la moindre envie d'écouter, Chris tourna de nouveau un regard noyé de tristesse vers la soeur de la défunte dont la souffrance ne cessait de le dévorer, le renvoyant à sa douloureuse culpabilité. Au moins pourrait-elle compter sur le soutien des autres constata-t-il en voyant le jeune Ephram auprès d'elle, lui parler dans la langue des signes. Lui ne pouvait plus rien pour elle malheureusement...
Cassandre reprenant la parole, le jeune homme reporta son attention sur elle, mais celui-ci cette fois empli d'une étrange résignation. Certes, il lui en voulait terriblement au fond, en était même venu à la haïr, mais à quoi bon ? Il aurait beau la frapper, lui hurler dessus que cela n'effacerait pas cet acte abject. Et il était si fatigué... Ne lui restait maintenant que l'envie de s'éloigner de tout cela. La voyant néanmoins se diriger vers l'entrée des sous-sols, Chris, suivant ses mouvements du regard, lui lança, la voix étonnement calme mais laissant percevoir comme une note de souffrance.
"Pourquoi l'avoir laissé faire cela ? Je ne méritais pas de vivre en paix parmi vous c'est cela ?"
Pour la première fois, le jeune homme mettait quelque peu son coeur à nu devant une tierce personne. Oui car à l'instar des autres, l'aveugle comprendrait ce qu'il entendait par ces paroles un brin énigmatiques. Au fond, malgré ses airs d'indifférence, tout ce qu'il demandait, c'était de pouvoir se rapprocher des gens... Mais apparemment, même ici, au milieu de semblables, cela semblait être trop demandé. C'était tout bonnement affligeant... Peut-être ne devait-il pas chercher à se rapprocher des autres au final. Ainsi devait être sa destinée... Laissant son regard désormais sans la moindre parcelle de vie errer sur chacune des personnes présentes, il s'attarda quelque peu sur Wind avant de reprendre son chemin pour finalement se poser sur la dompteuse de mouches qu'il scruta quelques secondes avant de lui souffler sur un ton étrangement détaché.
"Que je ne vous revois plus dans mes pattes"
S'il y avait une chose que le jeune homme ne pouvait supporter, c'était de voir une personne se mêler de ce qui ne la regardait pas. Et sur ce coup-ci, Yrianna avait été beaucoup trop loin. S'il l'avait appréciée un tantinet, il n'en était assurément plus rien... Mieux valait pour elle qu'elle ne lui adresse plus la parole dorénavant car elle était assurément classée comme persona non grata aux yeux de Chris. Soupirant lentement, il finit par tourner les talons en direction des escaliers. Pour l'heure, il avait grand besoin de se mettre quelque chose sous la dent. Et puis peut-être la nourriture l'aiderait-elle à combler quelque peu ce vide qui submergeait son coeur ne serait-ce que l'espace d'un moment. Croisant la jeune fille à l'allure bûcheron, il évita toutefois son regard, se contentant de passer à côté d'elle et de joindre les marches de l'escalier pour les monter rapidement. Chris n'était vraiment plus en état de supporter quelconque présence pour le moment. Il avait juste besoin de se sentir loin de cet endroit qui n'apportait que tristesse et désolation. Peut-être y reviendrait-il plus tard pour s'enquérir de l'état de Wind s'il en trouvait le courage... Arrivé dans le hall, il tomba sur un jeune homme mais ne prit pas la peine de chercher à savoir qui il était ni ce qu'il pouvait fiche ici. D'ailleurs c'était vraiment pas le genre de Chris de s'attarder sur ces petites choses...
Centre-ville
- InvitéInvité
Re: Défendre l'IA et l'Institut
Jeu 2 Oct 2008 - 8:50
Plus rien n’existait autour d’elle que quelques voix, celles de ceux auxquels elle tenait, celles dont elle attendait une réponse... Celle qu'elle ne reconnaissaient pas semblaient devenues inaudibles, comme si elle avait pu dresser un mur entre elles, ce qui n'était pourtant pas le cas : elle en était bien incapable.
De celles qu’elle aimait entendre, il y eut la voix de Kitty, qui résonna dans le couloir, mais contrairement à l'ordinaire, elle aurait préféré que la petite fille ne se trouvât pas en ces lieux. La panique qu’elle décelait dans son timbre lui fendit le cœur, mais elle était incapable de bouger, incapable de prendre sur elle, cette fois, pour aller la rassurer. Comment l’aurait-elle pu, de toutes les manières ? Que pouvait-on dire, ou faire, pour rassurer une fillette de douze ans quand jour après jour, les décès se succèdent autour de soi, et qu’on n’arrive plus à les supporter ? Qu’on arrive plus à se supporter, non plus. Miss Deneos avait vu sans doute tout un tas de choses, et dans tous ses futurs possibles, il avait mieux valu que sa sœur meure plutôt qu’elle-même… Pourquoi ? Qu’y avait-il de mieux à ce que la situation fût celle-ci ? Elle avait beau savoir, au fond, que ça n’était pas juste un choix entre les deux Smith, elle ne pouvait pas s’ôter cette idée de la tête : « Vous auriez dû me sacrifier plutôt qu’elle… »
Et puis il y eu celle de Laura, qui invectiva Cassandre à son tour, et l’anglaise resta muette, incapable de répondre, bien qu’au fond, elle eût sans doute voulu acquiescer aux propos de l'enfant. Elle non plus, ne voulait pas vivre si pour ça d'autres devaient mourir. River était morte pour ça, pourtant, justement, et elle, elle vivait encore. Et c'était bien ce qu'elle ne supportait pas. Des dizaines d'idées se bousculaient dans son esprit, et pourtant pas une ne passa la barrière de ses lèvres. Des réponses à Kitty, sincères bien que peu réconfortantes, un appui aux propos de Laura, aussi vindicatif que la fillette, et d’autres phrases aussi, contradictoires, qui se voulaient apaisantes, expliquant que Sybille n’avait pas eu le choix. Que de deux maux, il fallait choisir le moindre, et que c’était ce qu’elle avait fait. Que ça n’avait pas dû être facile pour elle, que de savoir ce qui allait advenir et de se forcer à ne pas modifier ce cours-là des choses, sous peine de mener à un résultat pire encore.
Et puis quelque chose, ou plutôt quelqu'un bien qu'elle ne s'en rendît pas compte tout de suite, tapota son genou, et elle releva sans doute trop brusquement la tête. Ephram, le muet avec qui River avait déjà communiqué par le passé, lui faisait face, et se concentrer sur ses gestes effaça quelque peu, à peine pourtant, le masque douloureux qu'elle portait. Que disait-il ? Elle dénoua ses doigts fébriles et tenta de lui répondre, pas trop sûre de ses gestes. "Je déteste ça", signait-elle aussi clairement qu'elle le pouvait. "Je ne peux plus rien faire, je n'ai rien pu faire. C'est ma petite soeur, j'aurais dû la protéger, et je n'étais pas là... et maintenant c'est trop tard... Elle sera toujours dans mon coeur, oui, bien sûr, mais justement... Comment je peux vivre avec ça, maintenant ?"
Il n'y était pour rien, et pourtant, elle lui faisait partager son malaise, sa douleur, comme s'il était plus facile de le faire comprendre par ces gestes que par les mots, le comble pour celle qui était censée manier les sons mieux que les autres. Elle aurait peut-être dû retranscrire sa peine à l'encontre de Cassandre, plutôt qu'à la sienne, elle aurait sans doute dû : le jeune homme n'avait rien demandé, rien provoqué, il ne cherchait qu'à l'aider. Si elle avait été à sa place, si on lui avait dit ou signé ces mots qu'elle lui transmettait par gestes, comment aurait-elle réagi elle-même ? Sans doute, en d'autres circonstances, aurait-elle seulement tenté d'apaiser la personne, laissant de côté l'agression qui y transparaissait car due à la souffrance. Miss Deneos s'était adressée à elle, mais c'était lui qui était venu la toucher, et peut-être était-ce son contact qui l'avait fait réagir, sûrement même. Elle semblait avoir du mal à quitter la posture recroquevillée qu'elle arborait, ne serait-ce que légèrement, ne serait-ce qu'un instant, pour lui répondre, et ne parvenait pas à se redresser totalement.
Un brouhaha autour d'elle, alors qu'elle signait, puis la voix de la psychologue. Alors seulement elle releva la tête, prostrée qu’elle était jusque-là au milieu du couloir, pour voir la silhouette d’un jeune homme, sans doute celui qui l’accompagnait depuis tout à l’heure, face à la professeur, visiblement en colère, et Yrianna entre eux. Elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer, et ne cherchait pas à comprendre : Tour ce qu'elle retenait, entendait, c'était ces mots : "les chiffres ne ramèneront jamais ta soeur". C'était vrai, elle le savait bien mais... Aurait-ce été moins douloureux de savoir sa cadette morte pour sauver nombre de leurs vies ? Pourquoi se raccrochait-elle autant à cette idée pourtant... absurde. Cassandre répondait tour à tour aux autres élèves, et elle l'écouta, immobile de nouveau, comme coupée, presque, du reste du monde, comme si le reste du couloir n'existait pas.
- Miss Deneos... souffla-t-elle seulement, à peine audible tant sa voix était faible.
Elle n'eut pas la force d'en ajouter plus, et la voyante quittait déjà les lieux, et toute l'implication de ce qu'elle venait de dire, de ces quelques mots chargés d'une douleur pourtant contenue la frappa. Elle ne pouvait qu'imaginer, sans doute à mille lieux de la vérité, les choix qu'elle devait faire, et l'impact que ce qu'elle pouvait voir pouvait avoir sur elle. Aurait-elle supporté, elle, d'avoir un tel pouvoir ? Quels futurs possibles avait-elle vu, quelles horreurs, pour devoir prendre la décision de sacrifier certains d'entre eux ? Pour devoir accepter, ces sacrifices ?
- Je ne vous déteste pas...
Ses lèvres mimèrent ses mots plus que sa voix ne les prononça. Et elle était sincère. Elle avait mal, et elle souffrirait encore longtemps, sans doute, de l'absence de sa soeur, mais elle ne pouvait haïr Cassandre pour ça. Pire, plus douloureux peut-être encore, c'était une pointe de compassion qu'elle ressentait, au fond, pour celle qui devait sans cesse affronter les destins possibles. Non, elle n'aurait pas voulu être à sa place, jamais. Elle aurait sans doute tourné folle, depuis bien longtemps. Elle n'avait jamais été proche de la jeune femme, elle n'avait jamais vraiment été proche de grand monde en réalité, en dehors de sa famille, aujourd'hui brisée. Ca n'empêchait qu'elle respectait et appréciait, d'une certaine manière, nombre des élèves et professeurs de l'Institut.
Chris la suivait, et elle n'avait rien compris de ce qu'il avait dit, ne fit rien pour l'arrêter. Elle aurait voulu être seule, à cet instant, d'ailleurs, son attention concentrée sur le départ de l'adulte et de toutes ces questions qui dansaient dans sa tête, ponctuée par l'image de sa cadette, telle qu'elle l'avait toujours connue, souriante, parfois un peu trop impulsive peut-être... Les larmes ne cessaient de couler, et elle refusait de croiser le regard des deux fillettes, de peur d'y lire la même détresse que la sienne.
Alors, pour la première fois, elle pleura dans les bras de quelqu'un d'autre que son jumeau, dans ceux d'Ephram, venu près d'elle, venu tenter de l'apaiser bien que cela fût vain. Venu lui laisser le loisir de pleurer, ce qu'elle ne s'autorisait peut-être que trop peu. A cet instant, que pouvait-elle faire d'autre ?
De celles qu’elle aimait entendre, il y eut la voix de Kitty, qui résonna dans le couloir, mais contrairement à l'ordinaire, elle aurait préféré que la petite fille ne se trouvât pas en ces lieux. La panique qu’elle décelait dans son timbre lui fendit le cœur, mais elle était incapable de bouger, incapable de prendre sur elle, cette fois, pour aller la rassurer. Comment l’aurait-elle pu, de toutes les manières ? Que pouvait-on dire, ou faire, pour rassurer une fillette de douze ans quand jour après jour, les décès se succèdent autour de soi, et qu’on n’arrive plus à les supporter ? Qu’on arrive plus à se supporter, non plus. Miss Deneos avait vu sans doute tout un tas de choses, et dans tous ses futurs possibles, il avait mieux valu que sa sœur meure plutôt qu’elle-même… Pourquoi ? Qu’y avait-il de mieux à ce que la situation fût celle-ci ? Elle avait beau savoir, au fond, que ça n’était pas juste un choix entre les deux Smith, elle ne pouvait pas s’ôter cette idée de la tête : « Vous auriez dû me sacrifier plutôt qu’elle… »
Et puis il y eu celle de Laura, qui invectiva Cassandre à son tour, et l’anglaise resta muette, incapable de répondre, bien qu’au fond, elle eût sans doute voulu acquiescer aux propos de l'enfant. Elle non plus, ne voulait pas vivre si pour ça d'autres devaient mourir. River était morte pour ça, pourtant, justement, et elle, elle vivait encore. Et c'était bien ce qu'elle ne supportait pas. Des dizaines d'idées se bousculaient dans son esprit, et pourtant pas une ne passa la barrière de ses lèvres. Des réponses à Kitty, sincères bien que peu réconfortantes, un appui aux propos de Laura, aussi vindicatif que la fillette, et d’autres phrases aussi, contradictoires, qui se voulaient apaisantes, expliquant que Sybille n’avait pas eu le choix. Que de deux maux, il fallait choisir le moindre, et que c’était ce qu’elle avait fait. Que ça n’avait pas dû être facile pour elle, que de savoir ce qui allait advenir et de se forcer à ne pas modifier ce cours-là des choses, sous peine de mener à un résultat pire encore.
Et puis quelque chose, ou plutôt quelqu'un bien qu'elle ne s'en rendît pas compte tout de suite, tapota son genou, et elle releva sans doute trop brusquement la tête. Ephram, le muet avec qui River avait déjà communiqué par le passé, lui faisait face, et se concentrer sur ses gestes effaça quelque peu, à peine pourtant, le masque douloureux qu'elle portait. Que disait-il ? Elle dénoua ses doigts fébriles et tenta de lui répondre, pas trop sûre de ses gestes. "Je déteste ça", signait-elle aussi clairement qu'elle le pouvait. "Je ne peux plus rien faire, je n'ai rien pu faire. C'est ma petite soeur, j'aurais dû la protéger, et je n'étais pas là... et maintenant c'est trop tard... Elle sera toujours dans mon coeur, oui, bien sûr, mais justement... Comment je peux vivre avec ça, maintenant ?"
Il n'y était pour rien, et pourtant, elle lui faisait partager son malaise, sa douleur, comme s'il était plus facile de le faire comprendre par ces gestes que par les mots, le comble pour celle qui était censée manier les sons mieux que les autres. Elle aurait peut-être dû retranscrire sa peine à l'encontre de Cassandre, plutôt qu'à la sienne, elle aurait sans doute dû : le jeune homme n'avait rien demandé, rien provoqué, il ne cherchait qu'à l'aider. Si elle avait été à sa place, si on lui avait dit ou signé ces mots qu'elle lui transmettait par gestes, comment aurait-elle réagi elle-même ? Sans doute, en d'autres circonstances, aurait-elle seulement tenté d'apaiser la personne, laissant de côté l'agression qui y transparaissait car due à la souffrance. Miss Deneos s'était adressée à elle, mais c'était lui qui était venu la toucher, et peut-être était-ce son contact qui l'avait fait réagir, sûrement même. Elle semblait avoir du mal à quitter la posture recroquevillée qu'elle arborait, ne serait-ce que légèrement, ne serait-ce qu'un instant, pour lui répondre, et ne parvenait pas à se redresser totalement.
Un brouhaha autour d'elle, alors qu'elle signait, puis la voix de la psychologue. Alors seulement elle releva la tête, prostrée qu’elle était jusque-là au milieu du couloir, pour voir la silhouette d’un jeune homme, sans doute celui qui l’accompagnait depuis tout à l’heure, face à la professeur, visiblement en colère, et Yrianna entre eux. Elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer, et ne cherchait pas à comprendre : Tour ce qu'elle retenait, entendait, c'était ces mots : "les chiffres ne ramèneront jamais ta soeur". C'était vrai, elle le savait bien mais... Aurait-ce été moins douloureux de savoir sa cadette morte pour sauver nombre de leurs vies ? Pourquoi se raccrochait-elle autant à cette idée pourtant... absurde. Cassandre répondait tour à tour aux autres élèves, et elle l'écouta, immobile de nouveau, comme coupée, presque, du reste du monde, comme si le reste du couloir n'existait pas.
- Miss Deneos... souffla-t-elle seulement, à peine audible tant sa voix était faible.
Elle n'eut pas la force d'en ajouter plus, et la voyante quittait déjà les lieux, et toute l'implication de ce qu'elle venait de dire, de ces quelques mots chargés d'une douleur pourtant contenue la frappa. Elle ne pouvait qu'imaginer, sans doute à mille lieux de la vérité, les choix qu'elle devait faire, et l'impact que ce qu'elle pouvait voir pouvait avoir sur elle. Aurait-elle supporté, elle, d'avoir un tel pouvoir ? Quels futurs possibles avait-elle vu, quelles horreurs, pour devoir prendre la décision de sacrifier certains d'entre eux ? Pour devoir accepter, ces sacrifices ?
- Je ne vous déteste pas...
Ses lèvres mimèrent ses mots plus que sa voix ne les prononça. Et elle était sincère. Elle avait mal, et elle souffrirait encore longtemps, sans doute, de l'absence de sa soeur, mais elle ne pouvait haïr Cassandre pour ça. Pire, plus douloureux peut-être encore, c'était une pointe de compassion qu'elle ressentait, au fond, pour celle qui devait sans cesse affronter les destins possibles. Non, elle n'aurait pas voulu être à sa place, jamais. Elle aurait sans doute tourné folle, depuis bien longtemps. Elle n'avait jamais été proche de la jeune femme, elle n'avait jamais vraiment été proche de grand monde en réalité, en dehors de sa famille, aujourd'hui brisée. Ca n'empêchait qu'elle respectait et appréciait, d'une certaine manière, nombre des élèves et professeurs de l'Institut.
Chris la suivait, et elle n'avait rien compris de ce qu'il avait dit, ne fit rien pour l'arrêter. Elle aurait voulu être seule, à cet instant, d'ailleurs, son attention concentrée sur le départ de l'adulte et de toutes ces questions qui dansaient dans sa tête, ponctuée par l'image de sa cadette, telle qu'elle l'avait toujours connue, souriante, parfois un peu trop impulsive peut-être... Les larmes ne cessaient de couler, et elle refusait de croiser le regard des deux fillettes, de peur d'y lire la même détresse que la sienne.
Alors, pour la première fois, elle pleura dans les bras de quelqu'un d'autre que son jumeau, dans ceux d'Ephram, venu près d'elle, venu tenter de l'apaiser bien que cela fût vain. Venu lui laisser le loisir de pleurer, ce qu'elle ne s'autorisait peut-être que trop peu. A cet instant, que pouvait-elle faire d'autre ?
- Kitty WillingtonFac
- Age : 26
Equipe : JustiX
Nom de code : Spirit Flayer
Date d'inscription : 14/04/2007
Re: Défendre l'IA et l'Institut
Ven 3 Oct 2008 - 0:27
Les larmes roulaient doucement sur les joues de Kitty. Elle ne voulait pas croire à la mort de River. Sa grande soeur ne pouvait pas l'avoir laisser toute seule. Elle lui avait promit qu'elle serait toujours là pour elle lors de son premier jour à l'Institut. La petite télépathe vit Chris lever la main vers Cassandre, mais il fut arrêter par Yrianna Puis elle vit Laura s'énerver à son tour contre la psychologue. Alors tout cela était vrai. La fillette aurait tellement voulu que tout cela ne soit qu'un cauchemar. Elle vit Laura laisser ses carnets à dessins et s'avancer vers elle afin de la prendre dans ses bras. Kitty se laissa faire. Elle entendit Mlle Cassandre répondre à la question de Wind.
Les mots de la psychologue agissait comme des lames qu'on enfaonçait dans son coeur. Pourquoi ? Pourquoi avait-il fallu que sa grande soeur meurt ? Pourquoi Mlle Deneos n'avait pas empêché que cela arrive ? Bientôt la petite télépathe vit Camille s'approcher et demander à Laura comment elle allait. Puis la nouvelle qui était dans le hall demanda où était le quatrième intrus. Mais la fillette ne se préoccupait plus des intrus qui s'étaient infiltrés dans l'Institut. Elle ne voulait qu'une chose : que ce cauchemar cesse et que River revienne.
La petite fille mit sa tête entre les bras de Laura et se laissa à pleurer. Elle entendit Yrianna défendre la professeur référente des NeXus. Kitty savait que la jeune fille avait raison, mais c'était tellement dur. Cela faisait tellement mal. La petite fille entendit das pas s'éloigner mais elle ne faisait plus attention à ce qui l'entourait. Elle sanglotait doucement dans les bras de Laura.
"Pourquoi ? Pourquoi elle est...morte ? J'aurais pas du...la laisser...partir toute seule dehors. Pourquoi elle m'a laisser ? Elle avait promis qu'elle serait toujours là. C'est pas juste !"
Les larmes continuait de couler sur le petit visage enfantin de la fillette. Kitty avait tellement mal et s'en voulait de l'avoir laisser sortir toute seule. Elle aurait du l'accompagner. Ainsi elle aurait pu la protéger. Elle en avait les capacités même si elle n'était qu'une petite fille encore. Elle repensa à ce que lui avait dit son parrain. Grandir signifiait affronter des épreuves. Mais si elles faisaient toutes aussi mal, alors elle ne voulait plus grandir.
Elle ne voulait plus avoir mal. Elle non plus ne voulait plus vivre pour voir les personnes qu'elles aiment disparaitre ou l'abandonner. La petite télépathe. Elle entendit Wind pleurer. C'était la première fois qu'elle entendait la X-Rays pleurer ainsi. Elle était si triste qu'elle ne savait pas si elle devait aller vers l'ainée des Smith, la seule famille qui lui restait avec son parrain.
Les mots de la psychologue agissait comme des lames qu'on enfaonçait dans son coeur. Pourquoi ? Pourquoi avait-il fallu que sa grande soeur meurt ? Pourquoi Mlle Deneos n'avait pas empêché que cela arrive ? Bientôt la petite télépathe vit Camille s'approcher et demander à Laura comment elle allait. Puis la nouvelle qui était dans le hall demanda où était le quatrième intrus. Mais la fillette ne se préoccupait plus des intrus qui s'étaient infiltrés dans l'Institut. Elle ne voulait qu'une chose : que ce cauchemar cesse et que River revienne.
La petite fille mit sa tête entre les bras de Laura et se laissa à pleurer. Elle entendit Yrianna défendre la professeur référente des NeXus. Kitty savait que la jeune fille avait raison, mais c'était tellement dur. Cela faisait tellement mal. La petite fille entendit das pas s'éloigner mais elle ne faisait plus attention à ce qui l'entourait. Elle sanglotait doucement dans les bras de Laura.
"Pourquoi ? Pourquoi elle est...morte ? J'aurais pas du...la laisser...partir toute seule dehors. Pourquoi elle m'a laisser ? Elle avait promis qu'elle serait toujours là. C'est pas juste !"
Les larmes continuait de couler sur le petit visage enfantin de la fillette. Kitty avait tellement mal et s'en voulait de l'avoir laisser sortir toute seule. Elle aurait du l'accompagner. Ainsi elle aurait pu la protéger. Elle en avait les capacités même si elle n'était qu'une petite fille encore. Elle repensa à ce que lui avait dit son parrain. Grandir signifiait affronter des épreuves. Mais si elles faisaient toutes aussi mal, alors elle ne voulait plus grandir.
Elle ne voulait plus avoir mal. Elle non plus ne voulait plus vivre pour voir les personnes qu'elles aiment disparaitre ou l'abandonner. La petite télépathe. Elle entendit Wind pleurer. C'était la première fois qu'elle entendait la X-Rays pleurer ainsi. Elle était si triste qu'elle ne savait pas si elle devait aller vers l'ainée des Smith, la seule famille qui lui restait avec son parrain.
- Mina KovacsLeX
- Age : 33
Equipe : Lex
Nom de code : lilith
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Défendre l'IA et l'Institut
Ven 3 Oct 2008 - 1:11
Mina voyait tous les mutants avec qui elle avait combattu qui s'entraidaient. Il faut dire qu'ils se connaissaient depuis peut être plusieurs années. Les deux petites étaient très émotionnées parce qu'il venait de ce passer mais aussi par la perte de leur amie, plus tôt dans la bataille. Cette amie était apparemment la soeur de la blonde qui s'appelait Wind, la mutante qui était recroquevillée sur elle même. Mina savait ce que ça faisait de perdre un être cher, elle avait perdu sa grand mère, et plus récemment tous ses amis à cause de sa mutation. Heureusement elle avait toujours le crucifix qui entourait son coup et qui lui rappelait la vieille dame qui l'avait aidé à Bucarest.
Puis, elle suivit des yeux Chris qui fonça vers Cassandre dans l'intention très net de la frapper, mais Yrianna s'interposa, trouvant des excuses au professeur, qui d'après ce que Mina avait reussi à saisir, avait du faire un choix atroce. Chris voulu alors frapper l'amie de Mina, la fille aux mouches, mais avant qu'elle tente de retenir sa main il avait renoncé à son geste et avait fait demi-tour, blasé.
Cassandre était partie également.
Il restait les petites, Wind en proie à une tristesse profonde qui caractérise la perte d'un être cher, Ephram qui tentait de la réconforter, la nouvelle qui était toujours en retrait après avoir vu Mina et en avoir éprouvé une certaine terreur. Mina ne dit rien, elle savait ce que son apparence pouvait provoquer chez les autres. Mais après avoir entendu les déclarations de Yrianna elle avait compris que Cassandre aurait peut être préféré avoir la mutation de Mina plutôt que la sienne. Il y avait des fardeaux qui pouvaient être particulièrement lourds à porter.
Elle se rapprocha du groupe.
"J'ai compris que tu avais perdu ta sœur dans ce combat... Je te présente mes condoléances les plus sincères... Je sais qu'il est parfois plus facile de se confier à une inconnue quand ce genre de chose nous frappe, alors je voulais aussi te dire que je suis là si tu as besoin..."
Mina tendit la main à Wind, en espérant qu'elle réponde à son invitation, elle regarda également tous ceux qui avaient pris le temps de sympathiser avec elle.
"Après tout, pour moi, vous allez devenir ma nouvelle famille!..."
Puis, elle suivit des yeux Chris qui fonça vers Cassandre dans l'intention très net de la frapper, mais Yrianna s'interposa, trouvant des excuses au professeur, qui d'après ce que Mina avait reussi à saisir, avait du faire un choix atroce. Chris voulu alors frapper l'amie de Mina, la fille aux mouches, mais avant qu'elle tente de retenir sa main il avait renoncé à son geste et avait fait demi-tour, blasé.
Cassandre était partie également.
Il restait les petites, Wind en proie à une tristesse profonde qui caractérise la perte d'un être cher, Ephram qui tentait de la réconforter, la nouvelle qui était toujours en retrait après avoir vu Mina et en avoir éprouvé une certaine terreur. Mina ne dit rien, elle savait ce que son apparence pouvait provoquer chez les autres. Mais après avoir entendu les déclarations de Yrianna elle avait compris que Cassandre aurait peut être préféré avoir la mutation de Mina plutôt que la sienne. Il y avait des fardeaux qui pouvaient être particulièrement lourds à porter.
Elle se rapprocha du groupe.
"J'ai compris que tu avais perdu ta sœur dans ce combat... Je te présente mes condoléances les plus sincères... Je sais qu'il est parfois plus facile de se confier à une inconnue quand ce genre de chose nous frappe, alors je voulais aussi te dire que je suis là si tu as besoin..."
Mina tendit la main à Wind, en espérant qu'elle réponde à son invitation, elle regarda également tous ceux qui avaient pris le temps de sympathiser avec elle.
"Après tout, pour moi, vous allez devenir ma nouvelle famille!..."
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Re: Défendre l'IA et l'Institut
Ven 3 Oct 2008 - 10:27
A Camille, Laura cracha un "Ouais !" pas du tout convainquant. Un peu trop énervée pour battre des cils en disant "Oui je, je crois que ça va, ne t'en fais pas." de toute façon, ce n'était pas son genre. Mais elle devait se calmer, elle souffla un bon coup et... Yiarana, ou un truc comme ça, s'improvisa comme avocate de Cassandre. Sauf qu'elle n'avait pas le droit d'être défendue ! C'était horrible ce qu'elle disait, elle n'en avait rien à faire de River ! Mais surtout... surtout "Madame Deneos n'est pas Dieu". Cette phrase anéantit Laura. Elle plaçait toujours tous ses espoirs en Cassandre qui était devenue sa nouvelle déesse, et cette dernière n'avait fait que la décevoir, pourquoi ? Parce qu'elle n'était pas Dieu... Maintenant en qui la jeune fille pourrait-elle croire ? C'était elle qui pouvait tout prévoir et empêcher les malheurs ! Mais elle n'avait fait qu'empirer les choses, et Rayiana, ou un truc comme ça, et ses belles paroles dont Laura ne voulut rien en savoir, ne pourraient apaiser ni sa colère, ni sa déception, ni sa frustration, ni sa peine. En gros, elle ne servait à rien.
Ce que Cassandre comprit quand elle admit son échec et ses torts et sortit. A ce moment là, Laura se sentit mal, peut-être parce que Kitty était en train de pleurer sur elle, ou peut-être parce qu'elle avait vraiment blessé Cassandre. Elle se contenta de passer une main sur le dos de son amie, tout en se demandant si elle n'était pas devenue horriblement méchante. Elle avait toujours adoré la psychologue, mais maintenant qu'elle la haïssait, peut-être qu'elle lui avait vraiment fait mal. Ce n'était pas son intention, tout ce qu'elle voulait c'était que Cassandre se rende compte de ses erreurs, et puisse y changer quelque chose. Ils avaient un avantage contre le destin et ils ne s'en servaient pas ! Elle avait laissé les professeurs les attaquer, tuer Luna, Myou et Lyu, et elle avait laissé River être tuée... Laura ne voulut plus y penser, à la place, elle disait des phrases banales de consolation à Kitty :
"Allez, ça va aller..."
Elle n'en pensait pas un mot, elle continuait à la serrer contre elle. Elle comprenait tout à fait ce qu'elle voulait dire quand elle disait qu'elle n'aurait pas du la laisser toute seule... Elle l'avait ressenti la veille, tout à l'heure, et elle recommençait. Elle avait passé ses nerfs contre Cassandre, mais Laura savait qu'elle aussi avait une part de culpabilité. Elle avait abandonné son amie en en choisissant une autre. Elle avait fait pareil avec Kitty, aujourd'hui... Si elle avait été tuée, Laura ne l'aurait pas supporté. La prochaine fois, elle ne la laisserait pas toute seule. Pourquoi n'était-elle pas restée avec elle ? Cassandre lui avait dit d'aller aux sous-sols... Donc c'était la faute de Cassandre en fin de compte... Mieux ne valait-il pas y penser !
*Ca me donne la migraine tout ça...*
A ce moment là, elle voulut regagner sa chambre avec son amie et s'enfermer dedans. Mais ce n'était pas envisageable. Elle n'avait plus le droit d'aller dans cet endroit qui la rassurait. A la place, elle suivrait Kitty ou elle resterait ici. Elle regarda Wind, effondrée elle aussi dans les bras d'Ephram. Elle était triste de la voir pleurer, elle se souvint de ce jour où elles avaient commencé à cuisiner, il y avait Wood aussi... Ca semblait si loin. Elle voulut lui faire un sourire encourageant - même si elle ne la regardait pas, elle pouvait le sentir - mais ne réussit qu'à verser des larmes elle aussi. Elle porta son regard vers Camille, à qui elle avait dit la veille qu'elle n'était pas habituée à pleurer, juste pour paraître moins petite fille désespérée que Kitty. Mais elle se sentait redevenir comme cela. Toute la tristesse qu'il y avait dans l'air voulait contaminer d'autres personnes, Laura essuya ses larmes, essayant de ne pas se laisser déprimer, mais c'était dur, après tout, elle n'avait fait qu'oublier la sienne de tristesse, pendant la venue des intrus.
*Faut vraiment que j'me barre avant de commencer à sangloter devant tout l'monde.*
Ce que Cassandre comprit quand elle admit son échec et ses torts et sortit. A ce moment là, Laura se sentit mal, peut-être parce que Kitty était en train de pleurer sur elle, ou peut-être parce qu'elle avait vraiment blessé Cassandre. Elle se contenta de passer une main sur le dos de son amie, tout en se demandant si elle n'était pas devenue horriblement méchante. Elle avait toujours adoré la psychologue, mais maintenant qu'elle la haïssait, peut-être qu'elle lui avait vraiment fait mal. Ce n'était pas son intention, tout ce qu'elle voulait c'était que Cassandre se rende compte de ses erreurs, et puisse y changer quelque chose. Ils avaient un avantage contre le destin et ils ne s'en servaient pas ! Elle avait laissé les professeurs les attaquer, tuer Luna, Myou et Lyu, et elle avait laissé River être tuée... Laura ne voulut plus y penser, à la place, elle disait des phrases banales de consolation à Kitty :
"Allez, ça va aller..."
Elle n'en pensait pas un mot, elle continuait à la serrer contre elle. Elle comprenait tout à fait ce qu'elle voulait dire quand elle disait qu'elle n'aurait pas du la laisser toute seule... Elle l'avait ressenti la veille, tout à l'heure, et elle recommençait. Elle avait passé ses nerfs contre Cassandre, mais Laura savait qu'elle aussi avait une part de culpabilité. Elle avait abandonné son amie en en choisissant une autre. Elle avait fait pareil avec Kitty, aujourd'hui... Si elle avait été tuée, Laura ne l'aurait pas supporté. La prochaine fois, elle ne la laisserait pas toute seule. Pourquoi n'était-elle pas restée avec elle ? Cassandre lui avait dit d'aller aux sous-sols... Donc c'était la faute de Cassandre en fin de compte... Mieux ne valait-il pas y penser !
*Ca me donne la migraine tout ça...*
A ce moment là, elle voulut regagner sa chambre avec son amie et s'enfermer dedans. Mais ce n'était pas envisageable. Elle n'avait plus le droit d'aller dans cet endroit qui la rassurait. A la place, elle suivrait Kitty ou elle resterait ici. Elle regarda Wind, effondrée elle aussi dans les bras d'Ephram. Elle était triste de la voir pleurer, elle se souvint de ce jour où elles avaient commencé à cuisiner, il y avait Wood aussi... Ca semblait si loin. Elle voulut lui faire un sourire encourageant - même si elle ne la regardait pas, elle pouvait le sentir - mais ne réussit qu'à verser des larmes elle aussi. Elle porta son regard vers Camille, à qui elle avait dit la veille qu'elle n'était pas habituée à pleurer, juste pour paraître moins petite fille désespérée que Kitty. Mais elle se sentait redevenir comme cela. Toute la tristesse qu'il y avait dans l'air voulait contaminer d'autres personnes, Laura essuya ses larmes, essayant de ne pas se laisser déprimer, mais c'était dur, après tout, elle n'avait fait qu'oublier la sienne de tristesse, pendant la venue des intrus.
*Faut vraiment que j'me barre avant de commencer à sangloter devant tout l'monde.*
- InvitéInvité
Re: Défendre l'IA et l'Institut
Ven 3 Oct 2008 - 11:27
Tout ce qui se passait sous ses yeux lui donnait l'impression d'assister à une pièce de théâtre dramatique. Son regard et son attention avait quitté l'étrange créature pour tenter de décrypter les discours des autres mutants qui semblaient en savoir beaucoup plus qu'elle sur ce qui s'est passé alors qu'elle avait été au contact des intrus tout du long.
Pour résumer : Chris avait vu le meurtre d'une des filles de l'Institut. Elle devait être très aimée vu les réactions des autres personnes dans le couloir. La seule adulte responsable de l'endroit était aveugle mais avait une espèce de don de vision de l'avenir qui n'avait pas pu éviter ce drame.
Et maintenant, les élèves étaient sûrement en train de se demander qui détester : La professeur, les intrus ou eux-mêmes. Pour Hjördis, le choix était déjà fait : elle avait toujours prit tout sur elle-même, cherchant par la suite à s'améliorer pour finir par surpasser cette difficulté. Elle s'en voulait donc de ne pas avoir assez bien maîtrisé ses capacités pour stopper les intrus, mais le meurtre...
Il s'est passé quand au fait?
L'islandaise tenta de se remémorer la chronologie des mouvements de Chris. Il était avec elle au début, pas très confiant en ses capacités et en celle de la cuistot pour stopper des intrus. Tout d'un coup, il avait paniqué et avait foncé dans le jardin. Plus tard, il est venu complètement lessivé et trempé, totalement démoralisé et n'essayant même pas d'arrêter beau Gosse 1.
Cette eau... Ce serait Beau Gosse 2 qui l'a tuée? Et c'est avec un assassin que ces filles tentaient de discuter...
Hjördis en eut un frisson de terreur après-coup. Visiblement, le monde mutant était bien plus dangereux que ce qu'elle croyait.
L'islandaise reporta son attention sur la scène au moment où la professeur passa à côté d'elle et la rassura sur le fait qu'ils étaient à présent seuls dans l'Institut. Sur ses pas, Chris ne lui accorda même pas un coup d'oeil. Les autres étaient en train soit de pleurer, soit de réconforter. L'étrange créature, bien que d'aspect inquiétant, était très rassurante dans ses paroles et cela surprit un peu la cuistot. Quelqu'un d'aussi sympathique coincé dans ce corps difforme ne devait pas avoir une vie très agréable. Cela lui rappelait sa propre difformité.
Si Snorri évitait le contact trop rapproché avec les gens c'est pour qu'ils ne sachent pas sa nature de congélateur sur patte. Elle, elle ne pouvait que faire peur à ceux qui la croisent. Vraiment pas facile tous les jours...
La poitrine douloureuse de l'islandaise lui rappela qu'elle ne faisait pas partie de ce club des larmes. Les autres avaient vu Beau Gosse 1 la mettre KO mais personne ne semblait s'inquiéter pour sa santé, pas plus que pour la santé de la petite qui avait eu une crise d'épilepsie juste avant! Pourtant, bancale sur ses jambes, Hjördis ne semblait pas vraiment au top de sa forme.
Toute cette tristesse offerte comme en vitrine finit par l'agacer et elle remonta les escaliers pour retrouver ses affaires laissées dans le hall.
Le hall d'entrée.
Pour résumer : Chris avait vu le meurtre d'une des filles de l'Institut. Elle devait être très aimée vu les réactions des autres personnes dans le couloir. La seule adulte responsable de l'endroit était aveugle mais avait une espèce de don de vision de l'avenir qui n'avait pas pu éviter ce drame.
Et maintenant, les élèves étaient sûrement en train de se demander qui détester : La professeur, les intrus ou eux-mêmes. Pour Hjördis, le choix était déjà fait : elle avait toujours prit tout sur elle-même, cherchant par la suite à s'améliorer pour finir par surpasser cette difficulté. Elle s'en voulait donc de ne pas avoir assez bien maîtrisé ses capacités pour stopper les intrus, mais le meurtre...
Il s'est passé quand au fait?
L'islandaise tenta de se remémorer la chronologie des mouvements de Chris. Il était avec elle au début, pas très confiant en ses capacités et en celle de la cuistot pour stopper des intrus. Tout d'un coup, il avait paniqué et avait foncé dans le jardin. Plus tard, il est venu complètement lessivé et trempé, totalement démoralisé et n'essayant même pas d'arrêter beau Gosse 1.
Cette eau... Ce serait Beau Gosse 2 qui l'a tuée? Et c'est avec un assassin que ces filles tentaient de discuter...
Hjördis en eut un frisson de terreur après-coup. Visiblement, le monde mutant était bien plus dangereux que ce qu'elle croyait.
L'islandaise reporta son attention sur la scène au moment où la professeur passa à côté d'elle et la rassura sur le fait qu'ils étaient à présent seuls dans l'Institut. Sur ses pas, Chris ne lui accorda même pas un coup d'oeil. Les autres étaient en train soit de pleurer, soit de réconforter. L'étrange créature, bien que d'aspect inquiétant, était très rassurante dans ses paroles et cela surprit un peu la cuistot. Quelqu'un d'aussi sympathique coincé dans ce corps difforme ne devait pas avoir une vie très agréable. Cela lui rappelait sa propre difformité.
Si Snorri évitait le contact trop rapproché avec les gens c'est pour qu'ils ne sachent pas sa nature de congélateur sur patte. Elle, elle ne pouvait que faire peur à ceux qui la croisent. Vraiment pas facile tous les jours...
La poitrine douloureuse de l'islandaise lui rappela qu'elle ne faisait pas partie de ce club des larmes. Les autres avaient vu Beau Gosse 1 la mettre KO mais personne ne semblait s'inquiéter pour sa santé, pas plus que pour la santé de la petite qui avait eu une crise d'épilepsie juste avant! Pourtant, bancale sur ses jambes, Hjördis ne semblait pas vraiment au top de sa forme.
Toute cette tristesse offerte comme en vitrine finit par l'agacer et elle remonta les escaliers pour retrouver ses affaires laissées dans le hall.
Le hall d'entrée.
- InvitéInvité
Re: Défendre l'IA et l'Institut
Ven 3 Oct 2008 - 13:53
Wind avait finalement levé la tête vers lui et avait commencé à signer. Des mots ou plutôt des gestes emplis pour le coup d’une infinie tristesse que le jeune homme pouvait à peine saisir tant ce qui se passait dans l’esprit de la jeune femme ne pouvait être comprit par personne d’autre qu’elle-même. Il n’avait jamais connu la perte d’un être cher, et si la séparation avec sa famille en venant s’installer ici avait était une sorte de deuil pour lui, il n’en demeurait pas moins qu’Ephram n’avait pas à pleurer quelqu’un de sa famille. Mais les membres de cet Institut n’étaient pas sa nouvelle famille ? Lorsque Kieran était mort tout près de lui, cela l’avait énormément affecté et c’était par une détermination grandissante qu’il avait masqué son émotion. Maintenant River, l’une des seules à pouvoir le comprendre sans qu’il ait à écrire ses paroles, était partie … Il restait cependant sa sœur avait qui elle avait été très proche au cœur de laquelle River continuerait à vivre. Les signes de Wind étaient forts, il n’osa rien ajouter juste « écouter » ce qu’elle disait. La compassion plus que la pitié s’était installée sur chaque parcelle de son visage.
{Si, elle continue à vivre dans ton cœur, tu continueras à vivre pour que son souvenir reste présent à jamais dans nos mémoires.}
Bientôt elle se détourna de son regard et il suivit le sien. En direction de l’altercation en Cassandre et Chris, le nouveau. Yrianna semblait vouloir défendre la psychologue devant le jeune homme furieux. Un élan d’antipathie survint d’Ephram envers Chris. Pour qui se prenait-il celui-là ? Voulait-il jouer les Mr Croustibat « qui peut te battre » après coup, juste pour montrer qu’il était encore fort ? Non parce que si c’était le cas, l’australien pouvait aussi lui en donner des findus à bouffer. Mlle Deneos devait être celle que l’on devait plaindre selon lui. Comment pouvait-on la juger sur son don ? Eux aussi, tous, avaient été un jour ou l’autre la victime de brimades à cause de leur mutation. Cela en devenait un complexe. La psychologue n’avait sans aucun doute pas choisit son don, il était inutile de lui en vouloir réellement. Le destin était complexe compliqué et capricieux.
Cependant, le nouveau s’en alla, marmonnant et sans doute maudissant tout l’Institut. Tant mieux qu’il parte. Ici on n’avait pas besoin pour le moment d’ennemis en plus. Il ne semblait pas avoir compris qu’ici les intrus avaient étés le boys band disparus quelques instants plutôt. Il calma bien vite sa colère naissante envers Chris lorsque Wind s’effondra dans ses bras. Tout d’abord il ne comprit pas. Désemparé il ne sut quoi faire. Les autres filles présentes disaient des paroles réconfortantes, Kitty pleurait dans les bras de Laura qui semblait assez gêné. Et puis Ephram posa ses mains dans le dos de Wind et le tapota tout doucement, amorçant un geste de gauche à droite comme pour la bercer. Il n’avait jamais fait ça, mais se fichait pour le moment de savoir s’il le faisait bien ou non. Wind avait besoin de réconfort. Mina, celle qui avait vécu l’attaque du Hall avec lui s’était rapprochée, présentant à Wind ses condoléances et lui offrant une main amicale. L’australien eut un léger sourire. Il détacha Wind de lui avec lenteur pour ne pas la brusquer. Il voulait signer.
{ Wind, on devrait sortir d’ici … Allons dehors, où tu voudras, je t’accompagne. } Il ne voulait pas la laisser seule avec elle-même, qui sait ce qui pouvait lui passer par la tête … Il regarda les autres et indiqua d’un geste du doigt le plafond et faisant un geste circulaire du doigt pour signifier qu’ils devaient maintenant remonter au rez-de-chaussée, comme une remontée à la surface après un plongeon sans bouteille d’oxygène. Ils devaient tout reconstruire à présent, mais … jusqu’à quel autre désastre ? Il tenta de se redresser en voulant amener doucement Wind avec lui, alors que la nouvelle qui n’avait rien dit, s’en allait. Ephram fit une moue gênée, elle devait se sentir seule aussi … Ils avaient bien du boulot.
{Si, elle continue à vivre dans ton cœur, tu continueras à vivre pour que son souvenir reste présent à jamais dans nos mémoires.}
Bientôt elle se détourna de son regard et il suivit le sien. En direction de l’altercation en Cassandre et Chris, le nouveau. Yrianna semblait vouloir défendre la psychologue devant le jeune homme furieux. Un élan d’antipathie survint d’Ephram envers Chris. Pour qui se prenait-il celui-là ? Voulait-il jouer les Mr Croustibat « qui peut te battre » après coup, juste pour montrer qu’il était encore fort ? Non parce que si c’était le cas, l’australien pouvait aussi lui en donner des findus à bouffer. Mlle Deneos devait être celle que l’on devait plaindre selon lui. Comment pouvait-on la juger sur son don ? Eux aussi, tous, avaient été un jour ou l’autre la victime de brimades à cause de leur mutation. Cela en devenait un complexe. La psychologue n’avait sans aucun doute pas choisit son don, il était inutile de lui en vouloir réellement. Le destin était complexe compliqué et capricieux.
Cependant, le nouveau s’en alla, marmonnant et sans doute maudissant tout l’Institut. Tant mieux qu’il parte. Ici on n’avait pas besoin pour le moment d’ennemis en plus. Il ne semblait pas avoir compris qu’ici les intrus avaient étés le boys band disparus quelques instants plutôt. Il calma bien vite sa colère naissante envers Chris lorsque Wind s’effondra dans ses bras. Tout d’abord il ne comprit pas. Désemparé il ne sut quoi faire. Les autres filles présentes disaient des paroles réconfortantes, Kitty pleurait dans les bras de Laura qui semblait assez gêné. Et puis Ephram posa ses mains dans le dos de Wind et le tapota tout doucement, amorçant un geste de gauche à droite comme pour la bercer. Il n’avait jamais fait ça, mais se fichait pour le moment de savoir s’il le faisait bien ou non. Wind avait besoin de réconfort. Mina, celle qui avait vécu l’attaque du Hall avec lui s’était rapprochée, présentant à Wind ses condoléances et lui offrant une main amicale. L’australien eut un léger sourire. Il détacha Wind de lui avec lenteur pour ne pas la brusquer. Il voulait signer.
{ Wind, on devrait sortir d’ici … Allons dehors, où tu voudras, je t’accompagne. } Il ne voulait pas la laisser seule avec elle-même, qui sait ce qui pouvait lui passer par la tête … Il regarda les autres et indiqua d’un geste du doigt le plafond et faisant un geste circulaire du doigt pour signifier qu’ils devaient maintenant remonter au rez-de-chaussée, comme une remontée à la surface après un plongeon sans bouteille d’oxygène. Ils devaient tout reconstruire à présent, mais … jusqu’à quel autre désastre ? Il tenta de se redresser en voulant amener doucement Wind avec lui, alors que la nouvelle qui n’avait rien dit, s’en allait. Ephram fit une moue gênée, elle devait se sentir seule aussi … Ils avaient bien du boulot.
- InvitéInvité
Re: Défendre l'IA et l'Institut
Ven 3 Oct 2008 - 16:50
Camille avait évité de justesse la syncope grâce à Yrianna. Si Grosse Loque n'avait ne serait-ce qu'effleuré Cassandre, la seconde d'après, elle l'étranglait. Et là, ce serait pas comme Alixtide : elle y arriverait. De toute façon, un de plus ou de moins, vu le cimetière qu'était en train de devenir l'Institut...surtout ce "un" là. Certes, la jeune fille ne le connaissait pour ainsi dire que depuis un quart d'heure, mais il avait déjà prouvé qu'il était mou et arrogant, deux traits de caractère qu'elle ne chérissait pas particulièrement. Si en plus il s'amusait à taper les femmes - aveugles de surcroît - elle pourrait lui être hostile en toute impunité.
La main Sa Majesté des Mouches permit donc au coeur de la Bretonne de repartir sur un rythme un peu normal. Laura était pas bavarde - logique. Wind pleurait - logique aussi. Ephram, lui, c'était un garçon bien. Kitty en voulait à la terre entière - Camille aurait fait pareil à beaucoup moins. Yrianna tentait d'expliquer quelque chose à Grosse Loque, mais sans surprise, il préféra s'en aller avec autant de sympathie qu'il y'a d'humanité dans l'oeil d'un bourreau. Frigg - non, Hjordis - l'imita peu après. Et Mina alla également réconforter la dernière des Smith.
Camille resta donc avec les deux petites. A la base, elle avait pas envie de pleurer, elle était plutôt contente que les quatre tarés soient partis sans rien faire de trop grave. Mais...River. La Bretonne ne pouvait pas dire qu'elle l'adorait. Loin de là. La veille, elle jouait la fliquette sous prétexte que trois ados attardés avaient un peu abîmé un bout de bois. Cependant, l'un dans l'autre, elle l'aimait bien, malgré ses douze lauve stories, malgré l'attirance malsaine qu'avait Georgia pour elle. C'était elle qui l'avait accueillie à son arrivée. Ca reste, comme souvenir.
Maintenant, pfiout ! Juste un souvenir.
Dans cinq jours, ce serait peut-être Camille Le Guern qui ne serait qu'un souvenir. Une nouvelle attaque, une mort violente. Qui est-ce qui pleurerait sur son sort ?
La Bretonne se sentit d'un coup affreusement insensible. Elle avait décidé d'être adulte, moins émotive et plus responsable. Mais elle était...un peu inhumaine. Elle aurait dû s'effondrer comme Kitty, bon, peut-être un peu moins, mais à peine.
Et là, les larmes ne venaient pas. Elle était horriblement triste. Et son visage était horriblement sec.
En plus, elle se sentait toute seule, là, à cet instant. Laura avait pas besoin d'elle, Kitty non plus. Pas plus que Wind ou Mina, ou Ephram. Et si Grosse Loque avait eu besoin de quoi que ce soit, elle l'aurait envoyé chier.
Il lui manquait...quelque chose. Elle sortit à grandes enjambées. Il fallait qu'elle prenne l'air, qu'elle s'aère le cerveau. Qu'elle purifie un peu ses pensées.
RDC
La main Sa Majesté des Mouches permit donc au coeur de la Bretonne de repartir sur un rythme un peu normal. Laura était pas bavarde - logique. Wind pleurait - logique aussi. Ephram, lui, c'était un garçon bien. Kitty en voulait à la terre entière - Camille aurait fait pareil à beaucoup moins. Yrianna tentait d'expliquer quelque chose à Grosse Loque, mais sans surprise, il préféra s'en aller avec autant de sympathie qu'il y'a d'humanité dans l'oeil d'un bourreau. Frigg - non, Hjordis - l'imita peu après. Et Mina alla également réconforter la dernière des Smith.
Camille resta donc avec les deux petites. A la base, elle avait pas envie de pleurer, elle était plutôt contente que les quatre tarés soient partis sans rien faire de trop grave. Mais...River. La Bretonne ne pouvait pas dire qu'elle l'adorait. Loin de là. La veille, elle jouait la fliquette sous prétexte que trois ados attardés avaient un peu abîmé un bout de bois. Cependant, l'un dans l'autre, elle l'aimait bien, malgré ses douze lauve stories, malgré l'attirance malsaine qu'avait Georgia pour elle. C'était elle qui l'avait accueillie à son arrivée. Ca reste, comme souvenir.
Maintenant, pfiout ! Juste un souvenir.
Dans cinq jours, ce serait peut-être Camille Le Guern qui ne serait qu'un souvenir. Une nouvelle attaque, une mort violente. Qui est-ce qui pleurerait sur son sort ?
La Bretonne se sentit d'un coup affreusement insensible. Elle avait décidé d'être adulte, moins émotive et plus responsable. Mais elle était...un peu inhumaine. Elle aurait dû s'effondrer comme Kitty, bon, peut-être un peu moins, mais à peine.
Et là, les larmes ne venaient pas. Elle était horriblement triste. Et son visage était horriblement sec.
En plus, elle se sentait toute seule, là, à cet instant. Laura avait pas besoin d'elle, Kitty non plus. Pas plus que Wind ou Mina, ou Ephram. Et si Grosse Loque avait eu besoin de quoi que ce soit, elle l'aurait envoyé chier.
Il lui manquait...quelque chose. Elle sortit à grandes enjambées. Il fallait qu'elle prenne l'air, qu'elle s'aère le cerveau. Qu'elle purifie un peu ses pensées.
RDC
- InvitéInvité
Re: Défendre l'IA et l'Institut
Ven 3 Oct 2008 - 18:12
Bon et voilà… Maintenant, on devait faire quoi ? Tout le monde commençait à se disperser, et le sous-sol commençait à prendre des allures de déambulatoire eucharistique. Certains ne faisaient que passer, repartant comme si de rien n’était après avoir offensé les prieurs effondrés à la suite de malheur innommable. Il était vrai que poser un nom sur ce qui s’était passé était assez douloureux, et la mutante comprenait clairement les comportements des uns et des autres. Tout autour d’elle, il y avait de la gêne, des larmes, de la colère, de la pitié, et par-dessus tout, de l’amour. Oui, c’était l’amour qui poussait tout ces gens à agir comme ça, et qui avait guidé Yrianna aux côtés de Cassandre pour l’épauler dans ce terrible moment.
La grande voyante s’en était allée, la mort dans l’âme, laissant derrière elle une affreuse pièce de tragédie qui était d’un réalisme on ne pouvait plus poignant. Yriah était un peu à l’écart de tout ce groupe cherchant à s’aider mutuellement alors qu’ils semblaient tous avoir du mal à se porter eux même. Elle se sentait un peu de trop dans tout ça. Peut-être était-elle un peu trop distante, mais elle n’avait pas envie de venir en rajouter une couche. Plus de gens triste il y aurait, plus ce serait dur à remonter la pente, alors, il fallait qu’elle s’en sorte elle aussi. L’amie des mouches grelotait un peu, observant la scène avant de s’en détourner.
Les mots de Chris avaient été empoisonnés, mais sur le coup, ils ne l’avaient pas touché, ce petit bout de femme presque immunisé au rejet. Cet individu ne savait pas ce qu’il disait, il était malheureux, il était tout sauf en état de répondre de lui-même, alors, comment lui en vouloir. Pf, cette politique ridicule du pardon et de la compréhension était une bien maigre consolation, mais au moins, elle permettait à la mutante de relativiser les choses, et de passer à plus intéressant. Mina avait parlé de nouvelle famille, et bien elle allait faire en sorte d’être au plus vite disponible pour eux tous, frères, sœurs, mais elle devait aller bien avant.
Caressant de l’index une de ses compagnonnes de chairs, elle eut envie de se confier à elle. Drôle de réaction face à une chose sans réelle conscience qui faisait partie d’elle, mais pour le moment, il était hors de question de s’abandonner aux autres.
« Je veux que l’on remonte la pente tous ensemble…On ne peut pas tomber plus bas que ce qui nous arrive déjà… Ou peut-être que si, peut importe. A nous tous, on est les plus fort… »
Personne ne l’avait entendu faire son monologue, ou peut-être que si, mais elle n’y avait pas fait attention. Se dirigeant vers l’escalier en passant à côté du groupe en prenant un air ravagé, Yrianna se contenta de tapoter l’immense aile de Mina. Elle n’avait plus vraiment peur d’elle, et ses propos l’avais particulièrement touché…Oui, une famille soudée jusqu’au bout, il ne fallait plus se déchirer comme ça.
« Courage… », furent ses dernières paroles à l’attention de tous avant de disparaître. Et ils allaient en avoir besoin pour surmonter ces drames à répétition. L’histoire sans fin n’était peut-être pas aussi fantasmagorique que ce qu’on pouvait le croire…
Hall
La grande voyante s’en était allée, la mort dans l’âme, laissant derrière elle une affreuse pièce de tragédie qui était d’un réalisme on ne pouvait plus poignant. Yriah était un peu à l’écart de tout ce groupe cherchant à s’aider mutuellement alors qu’ils semblaient tous avoir du mal à se porter eux même. Elle se sentait un peu de trop dans tout ça. Peut-être était-elle un peu trop distante, mais elle n’avait pas envie de venir en rajouter une couche. Plus de gens triste il y aurait, plus ce serait dur à remonter la pente, alors, il fallait qu’elle s’en sorte elle aussi. L’amie des mouches grelotait un peu, observant la scène avant de s’en détourner.
Les mots de Chris avaient été empoisonnés, mais sur le coup, ils ne l’avaient pas touché, ce petit bout de femme presque immunisé au rejet. Cet individu ne savait pas ce qu’il disait, il était malheureux, il était tout sauf en état de répondre de lui-même, alors, comment lui en vouloir. Pf, cette politique ridicule du pardon et de la compréhension était une bien maigre consolation, mais au moins, elle permettait à la mutante de relativiser les choses, et de passer à plus intéressant. Mina avait parlé de nouvelle famille, et bien elle allait faire en sorte d’être au plus vite disponible pour eux tous, frères, sœurs, mais elle devait aller bien avant.
Caressant de l’index une de ses compagnonnes de chairs, elle eut envie de se confier à elle. Drôle de réaction face à une chose sans réelle conscience qui faisait partie d’elle, mais pour le moment, il était hors de question de s’abandonner aux autres.
« Je veux que l’on remonte la pente tous ensemble…On ne peut pas tomber plus bas que ce qui nous arrive déjà… Ou peut-être que si, peut importe. A nous tous, on est les plus fort… »
Personne ne l’avait entendu faire son monologue, ou peut-être que si, mais elle n’y avait pas fait attention. Se dirigeant vers l’escalier en passant à côté du groupe en prenant un air ravagé, Yrianna se contenta de tapoter l’immense aile de Mina. Elle n’avait plus vraiment peur d’elle, et ses propos l’avais particulièrement touché…Oui, une famille soudée jusqu’au bout, il ne fallait plus se déchirer comme ça.
« Courage… », furent ses dernières paroles à l’attention de tous avant de disparaître. Et ils allaient en avoir besoin pour surmonter ces drames à répétition. L’histoire sans fin n’était peut-être pas aussi fantasmagorique que ce qu’on pouvait le croire…
Hall
- InvitéInvité
Re: Défendre l'IA et l'Institut
Ven 3 Oct 2008 - 20:42
Kitty pleurait, elle l’entendait, et elle n’avait pas le courage de se relever. Dans les bras de Laura ? La petite lui disait que ça allait aller, et Wind avait presque envie de crier que non, ça ne pouvait pas aller, que rien n’irait jamais plus, qu’elle avait tout perdu sur ces deux jours, ce qui n’était pas complètement vrai, mais pas tout à fait faux non plus. Elle avait perdu River, et avec elle, sa véritable famille. Comment affronter de nouveau leur regard après ça ? Elle avait la responsabilité des deux derniers, l’un avait fugué, l’autre venait de se faire tuer. Comment pourrait-elle jamais revenir en Angleterre sereinement ? Elle ne reverrait plus Cloud, ni Rain, ni leurs parents. Elle n’en aurait jamais le courage… Pourtant, il faudrait bien qu’elle les prévienne, d’une manière ou d’une autre… Elle savait pourtant que ça ne serait pas de vive voix, et sa lâcheté lui semblait tout aussi insupportable que le reste. La voix de Mina résonna près d’elle, lui présentant ses condoléances et lui offrant une oreille attentive si elle en avait besoin, mais elle n’osait pas même relever la tête. Elle balbutia un vague « merci » entre deux sanglots, incapable de plus. Il y avait des bruits de pas, mais elle n’aurait su dire à qui ils appartenaient. Elle ne voulait plus rien savoir, de toute façon.
Et puis Ephram la repoussa légèrement, ce qui lui valu un regard interrogateur de l’anglaise, juste avant qu’elle ne voit ses mains s’agiter. Elle se concentra sur elles, et aussi surprenant que cela pût paraître, surtout à elle-même, elle esquissa un léger sourire.
(Oui, elle sera toujours là) signa-t-elle, en posant une main sur son cœur. (Mais ça fait tellement mal…)
La voix d’Yrianna s’ajouta à celle de Mina, et la londonienne releva finalement vers elles des yeux rougis par les larmes et quelque peu gonflés. Etrange tableau que ce regard douloureux, sur sa peau diaphane, maculée de bleu et de violacé, vestiges de la veille.
- Merci. leur murmura-t-elle, comme si le souffle lui manquait encore.
L’australien lui proposait de partir, ses gestes attirèrent de nouveau son attention vers lui. Elle ne savait pas où aller, mais elle ne voulait pas rester là, elle non plus. Elle hocha seulement la tête et tenta de se relever, mais dut attendre son aide, tant ses membres tremblaient. Toujours avec son aide, elle avança en direction des escaliers, mais s’arrêta près des petites filles. Il fallait qu’elle leur dise quelque chose, il fallait qu’elle les rassure, qu’elle essaie au moins, même si elle ne s’en sentait pas capable. Les mots qu’elles avaient prononcés l’avaient marqués, même si elle n’avait pas semblé y prêter attention. Elle adressa un regard à Ephram, comme si par une simple œillade elle pouvait lui faire comprendre ses pensées. Mais il ne pouvait pas leur parler pour elle, malgré tous les doutes qu’elle pouvait avoir. Et même si sa voix ne risquait pas d’être claire, il fallait qu’elle dise quelque chose. Elle posa une main sur l’épaule de Kitty, l’autre la retenant toujours au Ceresix, et prit finalement la parole, d’un ton peu assuré pourtant.
- Il y a des promesses qu’on ne peut pas tenir, malgré toute la bonne volonté qu’on y met. Riv’ ne voulait pas non plus qu’il arrive quoi que ce soit à ton violon, mais elle n’a pas pu empêcher ce qui s’est passé… et ce n’est pas faute de n’avoir pas voulu… Et… Miss Deneos…
Les mots avaient du mal à sortir, parce qu’au fond, elle avait partagé l’avis de Laura quand la petite avait parlé tout à l’heure, même si au fond, elle savait que c’était cruel de rejeter la faute sur la psychologue. Au fond, elle n’aurait pas voulu être à sa place, parce qu’elle n’aurait peut-être pas pu sacrifier une personne pour éviter d’en tuer cinq ou dix ou cent. Parce qu’elle ne souhaitait à personne d’avoir à faire un choix pareil, et que pourtant, Cassandre avait dû le faire, elle.
- Miss Deneos a un fardeau bien lourd à porter…
C’était trop difficile, à cet instant, d’oublier ce qui était arrivé, non pas par sa faute, mais par les choix qu’elle avait dû faire, aussi nécessaires eussent-ils été. Il y avait bien des choses dont elle n’avait pas envie de se souvenir à l’instant, auxquelles elle ne voulait plus penser. Comme certaine conversation plus ou moins houleuse, comme de mauvais conseils donnés qui avaient mené à des désastres, comme des départs – euphémismes ou non - douloureux… Et pourtant tout se mélangeait dans son esprit. Elle ferma les yeux un instant, et puis les reposa sur les fillettes. Quelque part, dans les couloirs du sous-sols, il y avait encore des corps, sans doute, et elle n’avait pas vraiment envie de repasser auprès d’eux.
- On devrait remonter… Tous…
Un souffle seulement, comme si elle avait épuisé sur les quelques phrases précédentes tout ce qu’il lui restait de voix. Elle attendait la réponse des fillettes, puis se tourna vers Mina, qu’elle ne reste pas là, toute seule, maintenant qu'Yrianna était elle aussi remontée, comme tous les autres, même si en définitive, la dernière Smith de l’institut avait plutôt envie d’être seule à cet instant… Il semblait pourtant qu’Ephram ne la laisserait pas ainsi…
Et puis Ephram la repoussa légèrement, ce qui lui valu un regard interrogateur de l’anglaise, juste avant qu’elle ne voit ses mains s’agiter. Elle se concentra sur elles, et aussi surprenant que cela pût paraître, surtout à elle-même, elle esquissa un léger sourire.
(Oui, elle sera toujours là) signa-t-elle, en posant une main sur son cœur. (Mais ça fait tellement mal…)
La voix d’Yrianna s’ajouta à celle de Mina, et la londonienne releva finalement vers elles des yeux rougis par les larmes et quelque peu gonflés. Etrange tableau que ce regard douloureux, sur sa peau diaphane, maculée de bleu et de violacé, vestiges de la veille.
- Merci. leur murmura-t-elle, comme si le souffle lui manquait encore.
L’australien lui proposait de partir, ses gestes attirèrent de nouveau son attention vers lui. Elle ne savait pas où aller, mais elle ne voulait pas rester là, elle non plus. Elle hocha seulement la tête et tenta de se relever, mais dut attendre son aide, tant ses membres tremblaient. Toujours avec son aide, elle avança en direction des escaliers, mais s’arrêta près des petites filles. Il fallait qu’elle leur dise quelque chose, il fallait qu’elle les rassure, qu’elle essaie au moins, même si elle ne s’en sentait pas capable. Les mots qu’elles avaient prononcés l’avaient marqués, même si elle n’avait pas semblé y prêter attention. Elle adressa un regard à Ephram, comme si par une simple œillade elle pouvait lui faire comprendre ses pensées. Mais il ne pouvait pas leur parler pour elle, malgré tous les doutes qu’elle pouvait avoir. Et même si sa voix ne risquait pas d’être claire, il fallait qu’elle dise quelque chose. Elle posa une main sur l’épaule de Kitty, l’autre la retenant toujours au Ceresix, et prit finalement la parole, d’un ton peu assuré pourtant.
- Il y a des promesses qu’on ne peut pas tenir, malgré toute la bonne volonté qu’on y met. Riv’ ne voulait pas non plus qu’il arrive quoi que ce soit à ton violon, mais elle n’a pas pu empêcher ce qui s’est passé… et ce n’est pas faute de n’avoir pas voulu… Et… Miss Deneos…
Les mots avaient du mal à sortir, parce qu’au fond, elle avait partagé l’avis de Laura quand la petite avait parlé tout à l’heure, même si au fond, elle savait que c’était cruel de rejeter la faute sur la psychologue. Au fond, elle n’aurait pas voulu être à sa place, parce qu’elle n’aurait peut-être pas pu sacrifier une personne pour éviter d’en tuer cinq ou dix ou cent. Parce qu’elle ne souhaitait à personne d’avoir à faire un choix pareil, et que pourtant, Cassandre avait dû le faire, elle.
- Miss Deneos a un fardeau bien lourd à porter…
C’était trop difficile, à cet instant, d’oublier ce qui était arrivé, non pas par sa faute, mais par les choix qu’elle avait dû faire, aussi nécessaires eussent-ils été. Il y avait bien des choses dont elle n’avait pas envie de se souvenir à l’instant, auxquelles elle ne voulait plus penser. Comme certaine conversation plus ou moins houleuse, comme de mauvais conseils donnés qui avaient mené à des désastres, comme des départs – euphémismes ou non - douloureux… Et pourtant tout se mélangeait dans son esprit. Elle ferma les yeux un instant, et puis les reposa sur les fillettes. Quelque part, dans les couloirs du sous-sols, il y avait encore des corps, sans doute, et elle n’avait pas vraiment envie de repasser auprès d’eux.
- On devrait remonter… Tous…
Un souffle seulement, comme si elle avait épuisé sur les quelques phrases précédentes tout ce qu’il lui restait de voix. Elle attendait la réponse des fillettes, puis se tourna vers Mina, qu’elle ne reste pas là, toute seule, maintenant qu'Yrianna était elle aussi remontée, comme tous les autres, même si en définitive, la dernière Smith de l’institut avait plutôt envie d’être seule à cet instant… Il semblait pourtant qu’Ephram ne la laisserait pas ainsi…
- Kitty WillingtonFac
- Age : 26
Equipe : JustiX
Nom de code : Spirit Flayer
Date d'inscription : 14/04/2007
Re: Défendre l'IA et l'Institut
Dim 5 Oct 2008 - 2:17
Kitty entendit les paroles que Mina adressait à Wind. Puis elle leur dit qu'ils allaient devenir sa nouvelle famille. C'était vrai pour la fillette aussi. L'Institut était sa nouvelle famille, mais plus particulièrement les Smith, Laura et le professeur Layne. Et maintenant sa grande soeur était morte. Laura avait répondu simplement à Camille puis lui dit que ça allait aller. Mais la petite télépathe ne le croyait pas. Plus rien ne serait pareil maintenant que River était partie. Kitty ne se sentait plus en sécurité à l'Institut. C'était déjà le cas la veille, mais ce sentiment d'insécurité c'était accentué avec la mort de sa grande soeur de coeur.
La petite fille continuait de sangloter dans les bras de Laura. Elle avait l'impression que sa tristesse ne disparaitrait jamais. La fillette entendit des pas se diriger vers l'escalier, mais elle n'y prêtait pas attention. Elle avait tellement mal. Il y avait du mouvement autour d'elle, mais la fillette ne voulait pas savoir ce qu'il se passait. Kitty entendit les paroles d'Yrianna. Remonter la pente ? Mais comment remonter la pente ? Le petit corps de Kitty tremblait sous ses sanglots. La fillette ne répondit rien aux paroles de réconforts de Yrianna. Les mots ne voulaient plus passer la barrière de ses lèvres. Comment pouvait-elle dire ce qu'elle ressentait ? Comment expliquer avec des mots la tristesse qui menaçait de faire exploser son coeur d'enfant ? Elle n'arrivait qu'à pleurer dans les bras de Laura.
Ce ne fut que lorsqu'elle sentit une main sur son épaule et entendit la voix de Wind que la petite télépathe releva la tête et s'écarta légèrement des bras de son amie. Le ton de la voix de sa grande soeur de coeur n'était pas assurée. Kitty comprenait ce que voulait lui faire comprendre la X-Rays. Mais cela était tellement difficile. La jeune femme lui disait que Mlle Cassandre avait un lourd fardeau à porter. Mais elle aurait dû essayer de faire quelque chose. En réalité, la petite fille ne savait plus quoi penser. L'ainée des Smith leur proposa alors de remonter. Mais où aller ? La fillette ne pouvait même pas retourner dans sa chambre ou celle de Laura. Quand Wind eut fini de parler, Kitty regarda sa grande soeur de coeur. Les larmes roulaient sur son visage enfantin. Entre deux sanglots, la petite fille lui répondit :
"Je comprends. Mais c'est tellement dur Wind. Ça fait trop mal."
Kitty n'avait pas lâché la main de Laura. Elle voyait bien que sa grande soeur de coeur n'allait pas bien. Elle avait raison il fallait remonter. D'un revers de la main, la petite télépathe essuya les larmes qui roulaient sur ses joues. Puis elle reprit :
"Wind, je veux remonter avec toi et avec Laura."
La fillette serra un peu plus fort la main de sa copine/soeur jumelle et la regarda attendant sa réponse. Des dernières larmes perlaient aux coins de ses yeux, mais la petite fille les chassa bien vite avec sa main droite.
La petite fille continuait de sangloter dans les bras de Laura. Elle avait l'impression que sa tristesse ne disparaitrait jamais. La fillette entendit des pas se diriger vers l'escalier, mais elle n'y prêtait pas attention. Elle avait tellement mal. Il y avait du mouvement autour d'elle, mais la fillette ne voulait pas savoir ce qu'il se passait. Kitty entendit les paroles d'Yrianna. Remonter la pente ? Mais comment remonter la pente ? Le petit corps de Kitty tremblait sous ses sanglots. La fillette ne répondit rien aux paroles de réconforts de Yrianna. Les mots ne voulaient plus passer la barrière de ses lèvres. Comment pouvait-elle dire ce qu'elle ressentait ? Comment expliquer avec des mots la tristesse qui menaçait de faire exploser son coeur d'enfant ? Elle n'arrivait qu'à pleurer dans les bras de Laura.
Ce ne fut que lorsqu'elle sentit une main sur son épaule et entendit la voix de Wind que la petite télépathe releva la tête et s'écarta légèrement des bras de son amie. Le ton de la voix de sa grande soeur de coeur n'était pas assurée. Kitty comprenait ce que voulait lui faire comprendre la X-Rays. Mais cela était tellement difficile. La jeune femme lui disait que Mlle Cassandre avait un lourd fardeau à porter. Mais elle aurait dû essayer de faire quelque chose. En réalité, la petite fille ne savait plus quoi penser. L'ainée des Smith leur proposa alors de remonter. Mais où aller ? La fillette ne pouvait même pas retourner dans sa chambre ou celle de Laura. Quand Wind eut fini de parler, Kitty regarda sa grande soeur de coeur. Les larmes roulaient sur son visage enfantin. Entre deux sanglots, la petite fille lui répondit :
"Je comprends. Mais c'est tellement dur Wind. Ça fait trop mal."
Kitty n'avait pas lâché la main de Laura. Elle voyait bien que sa grande soeur de coeur n'allait pas bien. Elle avait raison il fallait remonter. D'un revers de la main, la petite télépathe essuya les larmes qui roulaient sur ses joues. Puis elle reprit :
"Wind, je veux remonter avec toi et avec Laura."
La fillette serra un peu plus fort la main de sa copine/soeur jumelle et la regarda attendant sa réponse. Des dernières larmes perlaient aux coins de ses yeux, mais la petite fille les chassa bien vite avec sa main droite.
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