[Londres] Un restaurant du coin

Assis au fond de la salle avec un livre en main dénommé " le football pour les nuls " Mik était là dans ce restaurant écoutant comme la bonne trentaine de personnes le match de football qui était diffusé en direct à la télé. L'ambiance était à son comble chose parfaitement compréhensible, car le score était de 3 à 2 pour l'équipe locale et bien qu'il n'ait pas plus de quarante personnes dans l'établissement on aurait pratiquement dit qu'il y avait de l'activer comme s'ils étaient une bonne centaine. Devant lui une assiette à moitié pleine, ce n'était pas qu'il n'avait pas faim, mais bien, car il tentait par d'innombrables efforts de comprendre ce sport. Tournant frénétiquement les pages de son livre à chaque pause publicitaire et à chaque temps mort pour tenter de comprendre comment les gens jouaient à ce jeu si spécial pour lui. Pour l'heure ses seules compréhensions était le fait qu'il fallait envoyer le ballon dans le but adversaire et ne pas sortir du terrain avec le ce dernier, des bases qu'il trouvait bien faible. Puis alors que la tension était à son apogée et qu'un joueur de l'équipe local s'apprêtait à compter un joueur de l'équipe adversaire vint lui voler le ballon et en quelques secondes à peine ce dernier remonta la totalité du terrain jeux en déjouant tous les défenseurs puis il fit un superbe but au qu'elle le gardien ne peu rien faire. Les gens commencèrent à huer cette personne et à le traiter de tous les noms possibles et imaginables et alors que la mise en jeux débutait se même joueur reprit le ballon puis alla remarquer, deux minutes plus tard le match était terminer et les visiteurs avaient gagné.

"Je suis sur que s'était un mutant!" s'exclama un fan de l'équipe local.
"Ouais c'est clair t'as vue comment il a compté ses deux buts à la fin de la partie!" surenchéri un autre.

Mikaël avait beau avoir vu le parti comme tous les autres, il ne cessait de se demander était-ce un mutant ou était-ce juste un futur joueur professionnel qui avait beaucoup de talent et qui avait eut ses chances de marquer uniquement vers la fin. Comment savoir? L'ado presque adulte aurait aussi voulu aller replacer les deux individus dans leur propos, mais ses derniers étaient déjà sortis de l'établissement comme la grande majorité des gens. Mik lui restait là, car la chaîne spécialisée en sport allait maintenant montrer ce qui restait du match de hockey opposant l'équipe du Royaume-Uni à l'équipe de la Fédération Européenne.

*Pourvue que le Royaume-Uni gagne!*

Après le tumulte causé par la fin du match, le calme relatif de l'endroit apparut bien reposant à Mikaël. Calme d'autant plus marqué que le propriétaire avait éteint la télé, empêchant définitivement le jeune déraciné de suivre l'unique sport au monde dont il avait entendu parler pendant ses longues années d'isolement.

Une femme était restée à sa table, affichant un petit sourire satisfait, et regardant d'un air absent un verre de vin blanc qu'elle tenait à petites gorgées.


Dehors, du bruit se faisait entendre. Visiblement, les supporters étaient très allumés, et commençaient à clamer des histoires de mutants, de jeux truqués, avec une véhémence qui semblait plutôt dangereuse. Puis il y eut des bruits de poubelles renversées et de verre brisé, alors que les hurlements de la foule allaient decrescendo, montrant que celle-ci s'éloignait.

La femme pouffa légèrement de rire, probablement en entendant cela, puis posa son regard perçant sur Mikaël, tout en faisant tourner son vin dans son verre, un sourire énigmatique sur le visage.

Le calme revenu Mik était malheureusement très déçu de ne pas avoir eu l'occasion de suivre un sport qu'il appréciait tant. Cependant, ce calme restait uniquement à l'intérieur de la pièce et cela troublait Mikaël. Comment pouvait-on à ce point créer un tel grabuge pour un sport? Après tout ceux-ci n'étaient-ils pas là pour permettre à tous de se défouler sans violence! Des admirateurs auraient du comprendre cela et n'auraient nullement du créer un tel grabuge, l'Ado était sur le point de se lever, car il trouvait que cela n'était nullement un comportement digne de fan de sport, mais quand il vit que le bruit descendait en intensité il revint sur son idée et fini son assiette. Puis il entendit le rire de la dame et releva aussitôt la tête pour la regarder.

*Elle se moque de leur comportement ou bien de l'idée qu'il y ait pu avoir un mutant au sein de la formation de l'équipe adverse?*

Ses pensées en seraient sans doute restées là si cela n'avait pas été du regard perçant qu'elle lui avait fait de quoi le déstabiliser. Avait-elle un problème d'alcool ou bien soupçonnait-elle qu'il était lui un véritable mutant et que donc les fans de l'équipe auraient plutôt dû se venger sur lui? C'était certes tordu comme penser, mais avec les histoires qu'on entendait à propos de la police spéciale qu'il y avait en Angleterre et de toutes les autres choses qui se passait un peu partout sur la terre ce n'était sans doute pas le moment d'ignorer cette idée comme hypothèse. Puis il y eut le sourire de la femme qui le mit encore plus mal à l'aise, il devait en avoir le cœur net. Se levant, il se dirigea vers la dame puis avant de s'adresser à elle, il baissa la tête comme s'il venait d'oublier qu'il n'était plus au Japon, mais bien en Angleterre. Se redressent, il posa sa question.

"Excusez-moi madame, mais serait-il possible de savoir à quel propos vous avez ri, il y a de cela quelques instants?"

Mik espérait que ça, curiosité ne serait pas mal vue, mais si elle avait ri à cause du cas mutant là il devrait le prendre comme attaque personnelle et lui expliquer que se sont les différences des uns qui font avancer la société, d'ailleurs c'est la différence qui rend les peuples plus puissants, si tous pensaient pareil comment aurait-on le droit à de grands scientifiques.

La femme fit signe à Mikaël de s'assoir d'un simple signe de tête, puis but une lampée de vin avant de dire aimablement.

"Venez donc partager ma table, maintenant que le calme est revenu.

Une fois Mikaël installé, d'autres bruits provinrent de la rue, puis des sirènes : la police arrivait pour s'occuper de la mini-émeute.

"Regardez-moi tous ces gens. N'est-ce pas là ironique ? Le simple fait qu'il puisse y avoir un mutant. L'idée même... Qu'un mutant pourrait truquer un match de foot, et c'est l'émeute."

Elle but une nouvelle gorgée de vin.

"il y a vraiment quelque chose de malsain, avec les mutants."

"Venez donc partager ma table, maintenant que le calme est revenu.

Bien qu'elle ne répondait pas à la question posée et que d'autres questions se posait dans sa tête son invitation n'était que trop bien demander pour pouvoir être refuser, cela aurait même été grossier de refusé du point de vue de l'ado. S'assoyant, il prit un instant pour regarder la dame, bien que non repoussante elle n'était pas non plus une dame de son âge et donc ce n'était certainement pas pour le charmer qu'elle l'invitait à sa table, du moins c'est ce qu'il espérait. Puis les bruits de sirène vinrent faire déconnecter Mikaël de ses penser le forcent même à se retourner pour tenter de voir ce qui se passait.

"Regardez-moi tous ces gens. N'est-ce pas là ironique ? Le simple fait qu'il puisse y avoir un mutant. L'idée même... Qu'un mutant pourrait truquer un match de foot, et c'est l'émeute."

"C'est bien triste selon moi, mais bon cela ne serait pas la première émeute de ce style pour une chose comme pour une autre. Le problème c'est qu'on dirait qu'ils veulent tous utilisé le cas mutant comme prétexte et sa, ça me dégoûte tout simplement." Il s’était exprimé alors qu'il venait tout juste de se retourner et que la dame avait pris une gorgée de son vin qui semblait ne pas être mauvais.

"il y a vraiment quelque chose de malsain, avec les mutants."

Ce qu'elle venait de dire troublait Mik après tout on restait tout humains quand même!

"Madame, je ne vois pas ce que vous sous-entendais par malsain, mais à ce que je sache on est tout humains et sincèrement un mutant ou une personne normale, tous les deux on un cœur des émotions et savant réfléchir. À quelques exceptions prêtes, faisant là allusion aux genres de personne qu'il y avait dans la foule qui avait créé une mini-émeute pour un si faible prétexte."

"Sérieusement Madame, qu'elle est la différence entre un mutant de nos jours et un noir il y a de cela deux siècles, mieux encore qu'elle est la différence entre vous et une mutante exception bien sûr des pouvoirs dont-il son doté." Mikaël disait tout cela sur un ton qui restait respectueux, mais qui semblait être un brin anormalement personnel pour ce genre de discussions.

La femme posa un regard acéré sur Mikaël, alors qu'elle savourait son verre non sans une malsaine délectation. Finalement, elle le reposa sur la table, puis se contenta de le regarder pendant un certain temps, sans rien dire.

Le serveur vint la resservir, puis, quand il fut parti, elle se décida enfin à parler.

"Non, justement... Ils ne sont pas humains. Ils se revendiquent comme tels. Je ne vous parle même pas de racisme primaire comme ce que vous me dites avec les noirs, non. Ce n'est pas un problème de race. C'est bien un problème d'espèce.

C'est une nouvelle espèce qui vient prendre le pas sur la nôtre. Toutes nos valeurs, toute notre culture est menacée. Même quelque chose d'aussi innocent qu'un match de foot perd de son sens à cause des mutants.

La vérité, c'est que cette nouvelle espèce est en train de détruire le monde tel que nous le connaissons... Alors, vaut-il mieux rester là sans rien faire ? Mais après, il ne faudra pas se dire : où étais-je quand le monde que j'aimais et chérissais a été anéanti par ces mutants."

Malgré le peu de gens dans la salle du restaurant, elle avait tout de même réussi à susciter l'attention.

Mik n'en revenait tout simple pas, il était consterné comment ne pouvait-on pas avoir de cœur à se point, c'était tout juste impensable!

" Vous proposez un génocide, c'est ça votre idée?! Alors sérieusement, vous ou le diable en personne il n’y aurait aucune différence!"

Sans s'en rendre compte consciemment Mikaël était maintenant pratiquement en train de crier sur la dame. Il n'avait nullement l'air de vouloir rigoler, cette femme voulait anéantir une race sous l'unique prétexte de sa différence! Si ça n'avait pas été de sa nature calme, il aurait sans doute déjà décoché un direct en plein visage de la dame pour ses propos si infâme qu'elle tenait. Son seul réconfort et idée qui lui permettait de se retenir était la même que toutes les autres fois qu'il y avait eu avant celle-ci. S'était la penser qu'il pourrait aller se défouler sur la patinoire ou bien en allant pratiquent le Kendo ou n'importe qu'elle autre sport plus tard dans la journée!

*Bon dieu, comment peut-il y avoir encore des gens qui pensent de la sorte, on est au 22e siècle bordel!*

" Et si j'étais un mutant? C'est quoi, vous vous dépêcheriez de prendre votre verre pour tenter de m'égorger vif!? "

" C'est dans ce genre de monde que vous voulez vivre? Franchement c'est dans ce genre de réalité que vous désirez voir le monde continuer à exister!?"

Les yeux de Mikaël étaient remplis de haine et de tristesse. De la haine pour le genre de penser que tenait cette dame et une grande tristesse pour cette même personne qui devait avoir un cœur profondément remplit de noirceur du à de mauvaises expériences, c'était là la seule logique qu'avait trouvé Mik pour expliquer le fait qu'elle tenait de tels propos. Certes il aurait sans doute le droit aux mauvais regards de là plus par des gens présents dans le restaurant pour ses convictions, mais cela ne serait pas la première fois et sans doute pas la dernière.

Face à la crise que commençait à développer Mikaël, la femme restait d'un calme absolument olympien, se contentant de boire son verre. Quand finalement le silence revint, elle dit d'un ton détaché :

"Vous avez terminé ? C'est bien. Sachez que c'est la réalité d'aujourd'hui que je vous décris. À vous de voir ce que vous envisagez pour demain, mais les mutants ne seront ni la première ni la dernière espèce que l'Homme aura exterminé pour se faire plus de place dans le monde.

Celle là risque juste d'être un défi un peu plus conséquent que les dodos d'Australie."

Sur ces bonnes paroles, une main attrapa Mikaël par les épaules : le tenancier, qui parla d'une voix profonde.

"Monsieur, je vais vous demander de bien vouloir régler votre note et quitter cet établissement : vous perturbez la clientèle avec vos discours."

"Vous avez terminé ? C'est bien. Sachez que c'est la réalité d'aujourd'hui que je vous décris. À vous de voir ce que vous envisagez pour demain, mais les mutants ne seront ni la première ni la dernière espèce que l'Homme aura exterminé pour se faire plus de place dans le monde.

Celle là risque juste d'être un défi un peu plus conséquent que les dodos d'Australie."

Cette femme ne comprenait rien de rien, ça et parler à un mur cela aurait été pareil. Mik n'arrivait tout simplement pas accepter le fait que beaucoup de gens pensaient sans doute comme cette dame, car ce genre d'idéologie était pour lui complètement absurde! Cependant, il n'eut pas de troisième chance pour tenter de faire changer d'avis cette personne une main l'attrapait par l'épaule.

"Monsieur, je vais vous demander de bien vouloir régler votre note et quitter cet établissement : vous perturbez la clientèle avec vos discours."

Se rendant compte qu'il perturbait les lieux, et ce, uniquement de par sa faute, Mikaël se sentit un peu mal à l'aise, il s'était peut-être trop laissé emporter après tout. Ne voulant pas déranger davantage il régla la note et parti aussitôt en laissant un petit pourboire en arrière de lui.

Sortant de l'établissement il se dirigea vers l'appartement de sa mère en se demandant si un jour il pourrait trouver un endroit où le genre de mentalité qu'il a ne serait pas vu comme un idéaliste fini et sans espoir. Un endroit où il pourrait faire valoir le droit de chacun et l'égalité de tous face aux gens du même genre que cette dame. Passant devant une vitrine remplit de téléviseur qui montrait les nouvelles Mik s'arrêta espèrent voir un peu d'info sur ce qui c'était passé avec les manifestants ou voir un signe de la vie qu'il pourrait saisir.

À la grande surprise de Mikaël, qui avait entendu les manifestants comme un bruit de fond le temps de sa discussion avec la femme misanthrope, il n'y avait plus aucun son provenant de l'extérieur. En tout cas, rien de semblable à l'émeute qui avait été déclenchée.

Toutes les télévisions de la vitrine étaient éteintes, et ce n'était sans doute pas comme ça qu'il parviendrait à obtenir des informations sur ce qui s'était passé. Jusqu'à ce que quelqu'un s'adresse à lui d'un ton calme et posé.

"Belle soirée n'est-ce pas ? Je suis soulagé de voir que ces émeutes se sont calmées..."



L'inconnu lui offrit un léger sourire.

Regardant les téléviseurs éteints dans la vitrine Mikaël se dit que c'était anormalement silencieux, mais il ne comprenait pas trop pourquoi puis cela lui revint. Il venait de remarquer que les bruits de fond qui avaient accompagné la conversion avec la dame étaient maintenant inexistants comme si la mini émeute n'avait jamais existé.

*La police à embarquer tout le monde ou quoi? *

Cela restait bizarre peut-être trop. Cependant, ce questionnement fut rapidement interrompu par une personne qui lui adressa la parole.

"Belle soirée n'est-ce pas ? Je suis soulagé de voir que ces émeutes se sont calmées..."

Regardant un instant le ciel à la recherche des belles étoiles qu'on pouvait voir le soir Mik prit un regard souriant tout comme son interlocuteur puis s'exprima.

"Oui, très belle soirée je dirais même, exception prête de cette émeute, qui n'avait selon moi aucune raison d'être."

"D'ailleurs monsieur, vous vous êtes en accord ou en désaccord avec les motivations de cette foule de déchaîné?" Il avait dit tout cela sur un ton assez amical, mais sans non plus faire comme s'il connaissait depuis longtemps son interlocuteur.

Mikaël était simplement un peu curieux et puis s'il pouvait trouver ne serait-ce qu'un individu qui n'avait pas la mentalité d'une personne qui voulait faire un génocide de la race des mutants et donc de sa personne il serait en droit de croire que cette soirée n'avait pas été si mauvaise que ça en fin de compte.

Son jeune interlocuteur se fendit d'un petit sourire vue la question de Mikaël, et répondit d'un ton posé.

"La naïveté de cette question et la fraîcheur avec laquelle vous mettez dans le plat sont parfaitement touchants, vraiment."

Le pire, c'est qu'il touchait juste...

"J'en connais qui ont eu de sérieux problèmes pour moins que ça, mais je vais tout de même y répondre."

Il laissa passer un bref instant pendant lequel Mikaël put voir sortir la femme du restaurant. Elle se tourna un instant vers eux, croisant le regard de son interlocuteur qui se plissa. Immédiatement après, elle tourna les talons et s'en fut à pas vifs. Il se tourna alors vers lui.

"Le fait est que, malgré les misères du monde, je tiens encore suffisamment à la vie pour ne pas souhaiter me faire génocider."

"La naïveté de cette question et la fraîcheur avec laquelle vous mettez dans le plat sont parfaitement touchants, vraiment."

*A enfin quelqu'un de sympathique.*

"J'en connais qui ont eu de sérieux problèmes pour moins que ça, mais je vais tout de même y répondre."

L'Angleterre est telle tombée sous la coupe d'un règne de terreur sur le cas mutant? Cela faisait bizarre même extrêmement bizarre. Mikaël avait l'impression d'être dans un pays où la liberté de penser n'existait plus, cela le troublait. Comment pouvait-on avoir de sérieux problème juste pour une opinion? Cela restait très mystérieux et encore plus quand Mik vue la dame sortie de l'établissement et croisé le regard de l'homme qui se plissa le moment d'après.

"Le fait est que, malgré les misères du monde, je tiens encore suffisamment à la vie pour ne pas souhaiter me faire génocider."

"Pourquoi toute cette peur et toute cette crainte? Le Royaume-Uni est-il devenu une terre où le simple fait d'émettre une pensée peut vous amener à séjourner en prison? Ou à vous faire tuer?"

Mik n'en revenait pas comment pouvait-on vivre dans un pays et accepter le fait de voir ses penser bridé par la peur. Puis une idée lui vint.

"Monsieur, si vous ne voulez pas répondre, je peu l'accepter même si franchement je ne pourrais sans doute jamais comprendre le pourquoi que vous préférer une liberté qui n'en est pas une, car vous vous interdisez de simplement émettre une penser. Cependant, pouvez-vous répondre à celle-ci, est-ce que cela aurait rapport avec cette soi-disant nouvelle police? "

Mikaël avait tellement entendu de rumeurs concernant cette police qu'il tenait en avoir le cœur net et comme son interlocuteur ne semblait pas vouloir parler du cas mutant peut-être alors serait-il pour lui plus simple de parler de d'autre chose et de revenir à ce sujet de manière plus indirecte.

L'homme roula des yeux ronds en entendant la réponse de Mikaël... Comment pouvait-on être aussi idiot ? Il réalisa alors que certaines personnes n'avaient pas exactement toutes leurs facultés mentales. Après tout, c'était sur ce terreau là que les émeutes en tous genres commençaient...

Il fourra ses mains dans ses poches, et dévisagea froidement Mikaël :

"Je vous ai donné la réponse à votre question, même si vous n'avez visiblement pas eu l'intelligence de la comprendre."

Une sensation étrange de nausée se forma au niveau de son estomac : de la culpabilité ? Il avait vraiment été un idiot. Les pensées se pressaient dans sa tête, essayant de se rappeler ce qu'il venait de dire, pour voir ce qu'il avait manqué.

"Je vais maintenant un peu éclairer votre lanterne. Les gens qui posent à tous vents la question "es-tu un mutant ?" sont des crétins inconscients. Inconscients du danger que représente cette incursion gratuite par un inconnu dans quelque chose de personnel. Autant la plupart des gens n'en auront rien à faire, autant les mutants n'aimeront probablement pas qu'on leur pose cette question, et risquent de riposter avec la plus extrême violence. Et je ne parle même pas des anti-mutants qui risquent de mal prendre le fait d'être assimilé à leur pire cauchemar.

Plus il parlait, plus Mikaël se sentait ridicule et stupide.

"Il est déplorable de voir pareil manque d'intelligence chez un mutant. Manque de tact aussi, mais surtout d'intelligence. Parce que oui, une pensée peut tuer. J'ai un ami qui en est parfaitement capable, de tuer d'une seule pensée. Mais je tiens à rappeler que des lois existent, même si le Royaume-Uni a mis en place un code mutant, nous avons la chance d'avoir une police mutante compréhensive et très professionnelle. Je vous interdis de mettre en doute sa probité."

Si Mikaël avait été un gamin de 5 ans, son réflexe aurait été de fondre en larmes, et de courir dans les jupes de sa mère pour se protéger du monde extérieur. Mais là, il put constater que malgré son âge, il n'était pas trop loin de cette situation : il était livide, tremblait de tous ses membres, et n'arrivait même plus à soutenir le regard qui était posé sur lui. Un regard inquisiteur et dur, qui semblait n'avoir qu'une seule obsession : l'enfermer dans sa médiocrité.

Mikaël se sentait pathétiquement faible et impuissant puis il y avait le fait que cette personne commençait sérieusement à le terroriser de tous ses membres. Il avait beau revoir tout ce qu'il avait dit dans sa tête il ne se rappeler pas d'avoir manquer quelques choses et l'autre fait qui le tracassait le plus profondément c'était comment cet homme pouvait-il savoir qu'il était un mutant? La situation le terrorisait au plus haut point surtout qu'il avait parlé du droit de s'exprimer librement et maintenant cette personne lui parlait de tuer d'une simple penser. Mikaël priait pratiquement pour que le genre d'individu qui était capable de tel prodige se mette au service du bien, car sinon cela serait désastreux, un présidant pourrait être tué sans même qu'on sache qu'elle pays leur voulait du mal. Un meurtre parfait en l'occurrence. Cependant, la situation restait la même Mik était tout bonnement déstabilisé au plus profond de son être il n'arrivait même plus à soutenir le regard de la personne devant lui. La tête pencher vers le bas il ne cessait de ce demander se qu'il avait bien pu manquer, mais encore là rien, il ne trouvait rien. Peut-être était-il réellement stupide, malheureusement c'était un fait et puis cette question revenait comment cet homme pouvait-il savoir qu'il était un mutant? Certes il avait pris les choses un peu trop personnelles dans le restaurant, mais cette personne ni était pas quand cela si était passé puis deuxièmement. Il aurait aussi bien pu être une personne humaniste qui n'était nullement un mutant. Cet individu était-il télépathe? Il devait en avoir le cœur net. Tentant de faire face à toute la pression que mettait son interlocuteur sur lui il tenta de tous ses efforts de lui faire face, mais n'y parvint jamais se fut donc la tête baisser et les mains tremblotantes qu'il posa cette question. Qui plus est il se sentait pratiquement paralyser sur place par le regard de l'homme alors il ne voyait pas trop se qu'il pouvait faire d'autre que tenter de comprendre.

"Monsieur vous êtes télépathe...? Désolé c'est sans doute très indiscret de ma part. Cependant, le fait que vous sachiez que je suis un mutant, alors que moi-même j'en étais pas totalement sûr me traumatise un peu vous voyait. Puis je suis peut-être en effet stupide et je vous demande de m'en excuser."

Mik ne voyait pas grand-chose de plus à faire, normalement il se préoccupait plus des autres que de lui-même, mais cette personne-ci avait tout fait pour le déstabilisé, puis il était parvenu mieux que qui compte au par avant, même s'il ne comprenait toujours pas se qu'il avait manqué et raté surtout que le thème des discutions avait débuté sur le fait qu'il se bridait de ne pas émettre son opinion sur un sujet à maintenant aller à un mutant qui pouvait tuer d'une simple penser. Où était le lien se demandait-il? Mik n'en voyait aucun, juste aucun.

Aussi brusquement que c'était venu, toutes les sensations déplaisantes que Mikaël avait ressenties s'évanouirent, le laissant dans un sentiment assez bizarre de vacuité. Ce qui ne resta pas longtemps sans explications.

"Non. Absolument pas. Je suis empathe. C'est beaucoup plus subtil. Un télépathe, viole, impose, là où un empathe se doit d'interpréter, et d'orienter. Nous ne tirons pas sur les mêmes leviers."

Mikaël retrouvait ses sensations propres.

"C'est moi qui ai calmé l'émeute. Mais je n'ai pas eu besoin de mes pouvoirs me rendre compte que vous étiez un mutant. Maintenant, si vous tenez à la vie, il va falloir m'écouter... Et arrêter de poser des questions idiotes à tout bout de chant. Cette dame là, elle voue une haine sans bornes aux mutants. Irrationnelle. Incroyable. Elle allume les feux. Estimez-vous heureux qu'elle n'ait pas lâché les chiens sur vous... D'ailleurs, c'est peut-être même ce qu'elle est en train de faire.

Sans prévenir, toutes ses sensations qui n'étaient normalement pas siennes virent rapidement disparaître. Cela était si étrange et troublant que Mik eut du mal à tout comprendre ce qui se passait. Surtout qu'un grand vide était désormais présent en lui comme s'il lui manquait un élément crucial de son être. Un élément de vide lui pesait dans son être et c'était comme s'il se demandait si un jour il serait de nouveau capable d'avoir des émotions propres à sa personne.

"Non. Absolument pas. Je suis empathe. C'est beaucoup plus subtil. Un télépathe, viole, impose, là où un empathe se doit d'interpréter, et d'orienter. Nous ne tirons pas sur les mêmes leviers."

Ce vide commença disparaître pour laisser place à ses véritables sentiments et un effet de surprise fit rapidement place à tout se qu'il avait traversé comme sensation. Un effet de surprise, car il avait enfin devant lui une autre personne comme lui qui était bel et bien un mutant et qui plus est avait le don d'influencer sur le comportement d'autrui.

"C'est moi qui ai calmé l'émeute. Mais je n'ai pas eu besoin de mes pouvoirs me rendre compte que vous étiez un mutant. Maintenant, si vous tenez à la vie, il va falloir m'écouter... Et arrêter de poser des questions idiotes à tout bout de chant. Cette dame là, elle voue une haine sans bornes aux mutants. Irrationnelle. Incroyable. Elle allume les feux. Estimez-vous heureux qu'elle n'ait pas lâché les chiens sur vous... D'ailleurs, c'est peut-être même ce qu'elle est en train de faire.

C'était donc quelqu'un qui était réellement sympathique et qui usait de son pouvoir pour de bonnes causes. Cependant, le fait que cette dame soit une folle alliée était tout sauf de bons augures et même si Mik ne connaissait son interlocuteur que depuis quelques minutes le simple fait qu'il n'use pas de nouveau de son pouvoir pour le forcer à prendre ce qu'il dit comme une vérité absolue était un fait suffisant aux yeux du Canadien pour que ce dernier y fasse confiance.

"Que dois-je faire?" il avait dit cela d'un ton solennel, car ce n'était pas qu'il se préoccuper plus de sa vie que d'autre, mais bien à cause du fait que si cette dame était aussi dangereuse qu'il le disait le simple fait de ne rien tenter contre cette dernière pourrait le traumatisé jusqu'à la fin de sa vie et donc il se faisait un devoir moral de tenter de l'arrêter dès qu'il aurait résolu le problème qu'elle allait lui causer.

Son interlocuteur lui sourit un instant, l'air amusé par quelque chose.

"Du courage hein ? C'est un mauvais plan. Surtout, n'entreprends rien qui ne soit pas à ta portée, parce que le résultat en serait sans doute très fâcheux.

Ce que tu dois faire, c'est te prendre par la main, arrêter de poser des questions idiotes tout le temps, arrêter de fanfaronner sur tous les toits que tu es un mutant et que tu t'intéresses au problème. Prends bien l'air transparent, et ça t'évitera de t'attirer des ennuis auxquels tu n'es pas encore préparé."

Jusque là, des conseils de bon sens.

"Et trouve quelqu'un de mieux placé que moi pour être ton chaperon. Genre l'institut Xavier là. Ils seront sans doute ravis d'avoir une brebis égarée de plus à rééduquer."

"Du courage hein ? C'est un mauvais plan. Surtout, n'entreprends rien qui ne soit pas à ta portée, parce que le résultat en serait sans doute très fâcheux.

Ce que tu dois faire, c'est te prendre par la main, arrêter de poser des questions idiotes tout le temps, arrêter de fanfaronner sur tous les toits que tu es un mutant et que tu t'intéresses au problème. Prends bien l'air transparent, et ça t'évitera de t'attirer des ennuis auxquels tu n'es pas encore préparé."

Mik avait écouté tout son discoure d'une oreille attentive et bien qu'il ne soit pas en total accord avec tout se qu'il lui disait il était juste de dire que pour l'heure son comportement ne l'avait pas très bien aider et donc qu'il devait se réajuster. Cependant, il ne serait jamais prêt à délaisser son côté humaniste, car il était ainsi fait. Par contre, cela ne lui disait toujours pas ce qu'il devait faire et le Québecois tendit de nouveau son ouï et écouta attentivement la suite du discours que lui faisait son interlocuteur.

"Et trouve quelqu'un de mieux placé que moi pour être ton chaperon. Genre l'institut Xavier là. Ils seront sans doute ravis d'avoir une brebis égarée de plus à rééduquer."

"Et cet institut où puis-je la trouver?"Dit-il sur un ton de curiosité.

Mikaël n'était réellement pas sûr d'être motivé à l'idée de quitter sa mère ainsi pour rejoindre un lieu qu'il venait juste de connaître. Cependant, cette personne venait de lui piquer sa curiosité et il devait donc d'en savoir plus. Puis il y avait aussi la question qui troquait dans sa tête qu'avait cet institut de si particulière pour que son interlocuteur lui conseille de si rendre?

(HRP : soigne ton orthographe s'il te plaît)

L'empathe leva les yeux au ciel, signe d'exaspération et de perte de patience. Peut-être les réaction des gens étaient-elles pour lui tellement prévisibles qu'il ne s'étonnait plus de rien et affichait un air éternellement blasé ? En tout cas, il répondit sur un ton marquant un assez gros manque de motivation.

"Il est à New-York. Enfin... à côté. Mais je m'étonne que tu n'en aies jamais entendu parler. Si tu t'intéresses tant que ça aux mutants, tu as bien du lire la sentinelle, non ? Ils passent leur temps à vomir sur cet endroit. Ou alors, c'est que tu as passé les quatre derniers mois sur la Lune, je sais pas..."

Il marquait des signes très visibles d'impatience.