[X-Rays 4.7]Mode jeu : Jeleznogorsk, la centrale atomique

Alors que l'équipe se préparait à faire front, à sauter sur ces militaires et à les mettre K.O. de manière discrète mais certainement efficace, du moins c'est ce que tout le monde imaginait, Adam attira leur attention. Lui, il était beaucoup moins certains de leur réussite. La télépathe le vit rebrousser chemin et inspecter les lieux. Et pour finir, il leur demanda de s'écarter un peu. Alors quoi ? Il allait tout faire péter ? Bonjour la discrétion ! Pour le coup, elle préférait de loin le plan à la va vite que les X Rays avaient mis en place.

Elle fit une grimace lorsque les mains de son professeur entrèrent dans le mur. C'était évident que ça ne lui faisait pas mal, mais à voir c'était tout de même assez angoissant. Quelques minutes plus tard, un pan de mur se détachait. L'opération déblayage effectuée et malgré l'explication d'Adam comme quoi les gardes ne pouvaient pas les voir, Anna se cala tout de même dans un coin. On ne sait jamais ...

Si l'équipe avait voulu faire son entrée par le hall, Adam visait plutôt le sas en premier. D'un côté comme de l'autre, les deux militaires qui occupaient le sas étaient pour Anna. Les occuper ? Elle attendit quelques secondes pour voir si tout le monde était prêt et se lança.

La télépathe se concentra alors sur ses deux victimes pour leur donner envie de se mettre sur la tronche tout de suite, là, maintenant. Leur donner envie de dérouiller l'autre, comme une idée fixe, inébranlable.

Une violente migraine s'empara alors d'Anna, qui lui donna envie de vomir, et la força à s'appuyer contre un mur. Les gardes ne bronchèrent pas. Le plus proche regarda un instant autour de lui, et l'autre sembla l'interroger, en chinois, puis ils reprirent tous deux leur attitude stoïque.

Il faudra sans doute un peu de temps à Anna pour recouvrer ses capacités.

Forcément, se lancer à l'attaque face à des militaires certainement bien entraînés n'était pas une idée digne de la palme d'or et Adam le fit comprendre à Scarface par un petit geste de réprimande. Une fois de plus, l'ouvre-boite le plus efficace de l'institut se mit à l'action et découpa carrément une ouverture dans le mur. Faute de passer par la porte, en inventer une n'était pas une mauvaise idée après tout.

Puis leur professeur donna ses directives : Anna fournirait une diversion pour les deux gardes, Jen couperait l'accès par le sas et les garçons s'occuperaient de couvrir l'arrière en murant le passage pour éviter d'être pris en tenaille. C'était un bon plan donc sans discuter, Anna se mit à l'oeuvre... avec un résultat qui n'était pas celui attendu !

Lorsque Seel sembla souffrir de la tête et s'appuya au mur, Jen vint la soutenir et souffla un simple "Anna ?" discret, l'air inquiète. Mais fallait-il tout arrêter maintenant ? Jen pouvait au moins séparer les gardes et les garçons, murer l'accès pour finir de séparer les militaires. Avec un peu de chance, la destruction des commandes du sas pourrait aussi les distraire un peu... Elle fit signe à sa coéquipière, pouce levé aussi bien pour demander si elle allait bien que pour dire qu'elle se chargeait de sa partie, un sourire aux lèvres pour rassurer sa leader.

Aussi Nova se plaça proche du coin du couloir, les mains contre le mur. Le sas était derrière avec ses commandes électriques, elle comptait bien les griller comme les radios des gardes dehors, une impulsion destructrice dirigée devant elle et le tour serait joué. Elle fit signe aux garçons de murer l'accès, attendant qu'ils soient prêts pour agir elle aussi.

Le professeur Zachary avait le don de trouver des solutions hors des sentiers battus aux situations inextricables. Aménager un nouvel accès dans le mur donnant sur le hall aux sas, c'était certain que cela faisait un superbe raccourci. Et dire qu'ils avaient failli donner l'assaut contre les gardes armés, faisant fi de leur propre sécurité... La tension nerveuse du Norvégien commença à se dissiper, et il dut réprimer un sourire quand Adam intima à Garcia le silence. Il n'allait pas faire l'erreur de se moquer de l'exubérant Sicilien, car lui aussi s'était apprêté pour en découdre.

Une fois que l'espace fut totalement dégagé, Adam donna ses directives pour la suite des événements, et les élèves ne se firent pas prier pour se mettre à l'oeuvre promptement. Harald, pour sa part, commença à empiler les blocs de pierre en travers du couloir. Ces travaux très surprenants de maçonnerie se révélèrent vite harassant, mais par bonheur cela prenait rapidement forme.

Harald s'arrêta un instant un bloc dans les bras pour regarder les deux filles du groupe. Il semblait qu'Anna n'avait pas récolté les effets escomptés dans son entreprise de semeuse de zizanie, et Jen soutenait la malheureuse. Elle en était quitte pour une bonne migraine et des nausées. Le Norvégien pensa, amusé, que les effets secondaires de la télépathie étaient semblables à ceux d'une grossesse. Harald posa délicatement son fardeau sur le muret en cours d'érection tout en espérant que ce contretemps n'allait pas avoir de fâcheuses conséquences. Au moins étaient-ils encore en un seul morceau.

Le couloir finit par être complètement obstrué par le nouvel agencement architectural "made by X-Rays". Harald songea alors qu'il faudrait consolidé l'ouvrage.

Alchimist posa ses mains sur l'édifice et se concentra. Il voulait utiliser son pouvoir pour amalgamer les blocs de pierre et ainsi renforcer le mur pour couvrir leurs arrières.

Tant bien que mal, les différentes briques se ramollirent, permettant à des joints de se former, et bientôt, un nouveau mur lisse se dressait en travers du couloir.

Alors que le mur préparé par Harald prenait forme, une gerbe d'étincelles jaillit soudainement du pupitre de contrôle du sas, provoquant une surprise manifeste des deux gardes. L'un d'entre eux regarda, un peu intrigué, l'électronique cramée, puis interpella son camarade en chinois.

Il fit alors des signes à celui se trouvant de l'autre côté, qui actionna le sas. Un gyrophare rouge se mit en route, alors que les lourdes portes se coulissaient lentement sur leurs gonds.

Le sas était à présent fermé des deux côtés, et une nouvelle gerbe d'étincelles jaillit. Il semblait que le passage était bloqué. Les gardes s'alarmaient. Les deux du côté des X-Rays parlaient avec d'autres via leurs radios.

Puis, Garcia, Harald et Jocahim purent entendre quelqu'un toquer contre le mur. Un des gardes de l'autre côté avait sans doute remarqué ce mur inhabituel et non tapissé. Ephram, de son côté, avait recouvert ses bras du béton dont étaient faits les murs.

Adam marmonna :
"Nous devons impérativement passer ces deux là si nous voulons accéder aux réacteurs, ou à la salle de commande."

Il jeta un coup d'œil de biais à Anna, qui n'arrivait pas à capter les pensées, et se sentait pour la peine un peu seule.
De l'autre côté du mur, ils purent entendre que l'esprit frappeur invectivait dans sa radio, et recevait manifestement des instructions. Puis, il y eut des pas vifs qui s'éloignèrent : il était parti.

Puis, les deux gardes derrière le sas reçurent des instructions, tournèrent les talons et partirent vers un couloir que l'équipe ne voyait pas.

Adam ordonna alors :
"Ils vont probablement abattre le mur de fortune, pour voir ce qu'il y a derrière. Nous ne devons pas rester là. Les deux gardes sont partis, c'est le moment où jamais."

Trop confiante, elle avait voulu faire dans le subtile plutôt que de prendre directement l'un des militaires en sa possession pour le manipuler comme un pantin et ca avait foiré. A présent appuyée contre le mur, Anna fit un signe de main à Jen' pour lui faire comprendre que ca allait. Ca allait dans le sens où elle n'est pas agonisante. Mais le mal de tête et les nausées si caractéristique du retour de pouvoir en pleine figure étaient bien là. Ces symptômes lui semblaient pourtant plus supportables que l'horrible sensation d'être comme psychiquement aveugle. Elle détestait ça. Si on lui avait donné le choix, elle aurait préféré être assaillie par tout un tas de pensées plutôt que de n'en recevoir aucunes.

En revanche, ses autres sens étaient bien en alerte. Le mur monté par Harald étaient un mystère pour les gardes, qui allaient s'empresser de l'éclaircir. Tout le monde étaient sur le qui vive et s'activait pour elle ne savait trop quoi. En conséquence les militaires quittèrent leur poste et comme le fit justement remarqué Adam, c'était une chance de réagir pour les X-rays.

La télépathe jeta un oeil à Jenifer qui était à présent la seule ici à pouvoir les cacher des gardes susceptibles de démolir le mur plus vite que prévu. Etant donné qu'ils allaient devoir traverser le trou qu'Adam venait de créer, elle interrogea du regard le reste de l'équipe pour savoir si il n'y avait plus de réel danger derrière, qui se serait vicieusement caché. Elle était prête à les suivre et a défaut de ressentir les esprits, de au moins ouvrir grands les deux yeux.

Le mur s'était monté comme sur des roulettes, Harald le maçon avait fait des merveilles, et il aurait peut-être droit à un surnom lui aussi pour le coup. Nova avait rempli sa mission, grillant le sas et coupant donc l'accès par ce côté. Alors que les militaires se rendaient compte du mur qui avait poussé dans le couloir et s'interrogeaient du sas grillé, ils se mettaient à déserter tout seuls sans qu'on soit obligé de leur demander. Que demander de plus ? Un chocolat chaud et un lieu un peu moins hostile, ok...

Voyant que Seel n'était pas au mieux de sa forme, Nova murmura ses idées pour la suite :

- Je vais nous couvrir en faisant un mur d'obscurité entre nous et le sas. Ensuite tout le monde passera et je garderait l'arrière jusqu'à ce qu'on soit hors de vue. Ils ne doivent pu être à un phénomène bizarre près mais... rasez le mur tout de même, on ne sait jamais !

Nova s'approcha de l'ouverture faite dans le mur par son professeur. Jenifer se concentra pour, si possible, n'éteindre que la lumière allant vers le sas.
Un voile d'obscurité boucha alors la vue des X-Rays sur le sas. S'il y avait quelqu'un, il était maintenant impossible de le savoir. Adam ne cerna pas trop l'intérêt de la manœuvre, mais en profita pour faire signe à son équipe d'entrer dans le hall.

Il s'agissait d'un vaste vestibule, avec des patères au mur, ainsi qu'un meuble à petits casiers dont la fonction était inconnue aux X-Rays, mais auquel Adam ne sembla pas prêter attention.
Un couloir s'ouvrait dans le mur du fond, très éclairé, et assez large. Au vu de la lumière, il se prolongeait sur la passerelle menant vers le réacteur, même si on pouvait voir des bifurcations avant cela.

Un premier coup se fit entendre contre le mur de fortune monté par Harald.

Ses élèves lambinaient, et Adam n'aimait pas ça du tout. N'avaient-ils pas entendu le coup derrière le mur ? Il n'y avait plus une seconde à perdre en tergiversations et plans foireux.
Il poussa alors Ephram, Harald et Joachim vers le couloir, attrapa Garcia par le collet, et en fit autant, passant devant toute la troupe.

Le couloir était, fort heureusement, vide. Adam bifurqua immédiatement à droite, puis monta une volée de marches. Les sensations d'Anna revenaient tout doucement, et elle put percevoir des présences proches : la salle de contrôle n'était pas loin, mais le chef ne s'y trouvait plus.
Adam poussa alors une porte et entra sans aucune pudeur dans la vaste pièce éclairée d'une lumière froide : la salle de contrôle des réacteurs. Trois gardes s'y trouvaient.

Le professeur des X-Rays se contenta de balayer l'air devant lui d'un vaste revers de son bras qui sembla s'étirer sur le moment, et les gardes tombèrent à la renverse, manifestement assommés. Mais ce n'étaient pas les gardes qui intéressaient Adam : les cadrans et les voyants rouges allumés étaient d'autant plus inquiétants.

Il se précipita sur les consoles, et regarda frénétiquement partout, pianotant sur le clavier en cyrillique, et lisant les rapports. Il appuya alors rapidement sur un gros bouton rouge, puis il se retourna vers ses élèves, et parla très rapidement.

"Nous n'avons plus de temps à perdre. Cette centrale sert à fabriquer du combustible militaire, et c'est ce qui a été réalisé ici. Combien, je ne sais pas, mais de ce que j'estime, assez pour fabriquer une bombe, voire deux. Le réacteur est actuellement ouvert, cela signifie qu'ils déchargent leur deuxième cargaison. Votre mission est de les en empêcher. Foncez vers le réacteur, et vous devriez les rejoindre avant qu'ils n'aient le temps de sortir. Ne vous approchez sous aucun prétexte du matériel radioactif."

La situation semblait particulièrement grave, mais Adam n'avait pas encore fini.

"Ces gens sont des dingues. Ils ont réglé la centrale sur des paramètres divergents, et elle risque d'exploser. Je reste ici pour tâcher d'empêcher cela. Ne vous occupez pas de ce problème. Si j'échoue, aucun de nous n'est de toutes façons capable d'aller assez loin pour en réchapper. Mais ne vous en faites pas, je n'ai pas l'intention que cela se produise.

Redescendez les escaliers, et suivez le long corridor. Vous croiserez la sortie marchandise, et le bâtiment réacteur. Dépêchez-vous."

Il se retourna alors vers les consoles, et commença à manipuler leviers, boutons et ordinateurs, semblant trop concentré à sa tâche pour que les élèves osent l'interrompre.

Alors que l'équipe s'avançait dans le couloir, en direction de la fameuse salle de contrôle, Anna reprenait peu à peu ses esprits et c'est avec un certain soulagement qu'elle ressentie de nouveau ceux de ses coéquipiers et de quelques autres à proximité. Mais plus de chef.

La salle de contrôle littéralement balayée par Adam donnait l'impression à Anna de clignoter de partout. Elle regarda d'un air intrigué le fouillis de tous les boutons, de toutes les manettes que son professeur semblait connaître par coeur. Comment faisait-il pour se repérer dans tout ça ? Non, décidément, le métier qu'exerçait son professeur et le monde auquel il s'intéressait lui passait vraiment au dessus.

Après avoir vérifié elle ne savait trop quoi, il leur expliqua les problèmes et ce qu'ils allaient devoir faire. Si lui allait se pencher sur la question "comment ne pas faire exploser la centrale ?", le reste de l'équipe allait devoir empêcher un nouveau chargement de partir. Partir où exactement, ils ne le savaient pas. Mais pour l'instant peu importait le lieu, dans tous les cas, les conséquences allaient certainement être catastrophiques.

Redescendre l'escalier, suivre le corridor et s'arrêter à une intersection. Ok.

"J'ouvre la voie ..."

La télépathe fit un vague geste au niveau de sa tempe pour signifier que son radar se remettait en marche.

Prudemment, elle s'avança dans les escaliers, avançant dans le chemin que leur avait indiqué Adam. L'esprit aux aguets pour ne pas se faire surprendre dans le dédale prête à prendre en sa possession des gêneurs. Mais aussi pour savoir le plus tôt possible ce qu'ils allaient trouver à la sortie marchandise, le nombre d'hommes, leur position...

Comme à l'aller, il n'y avait personne ici dans l'environnement proche. Ou alors, c'est qu'Anna n'était pas encore parfaitement remise. En tout cas, elle put sentir, en revenant au niveau de la passerelle, que des gens étaient en face. Trop loin pour les avoir parfaitement remarqué, et trop concentrés aussi : ils voulaient sortir rapidement leur cargaison... La sortie était donc entre les X-Rays et les ennemis.

Apparemment, ils n’avaient personne aux trousses, du moins pas immédiatement. Mais le coup donner au mur ne disant rien qui vaille et il valait mieux presser le pas. Ce n’étaient pas dans l’idée de tous et il fallut un petit retour sur Terre façon Adam Zachary pour que l’équipe accélère le pas. Se débarrassant des gardes sans plus de considération là où les élèves auraient eut un coup d’adrénaline, Adam se mit au boulot frénétiquement, et les nouvelles n’étaient pas franchement glorieuses !

Là c’était vraiment la goutte d’eau, le pompon, la cerise sur le gâteau ! La jeune mutante commençait à voir rouge ! Déjà on ruinait leur voyage de découverte, on leur tirait dessus au canon, puis maintenant on allait les tuer en faisant sauter une centrale nucléaire, tout ça pour fabriquer de quoi faire des bombes atomiques… !

La bonne nouvelle (et peut-être la seule) était qu’Anna se sentait mieux et proposait de mener la troupe. Jen fit alors un acte un peu incongru dans cette vieille centrale russe : elle enleva son gros blouson fourré et son pull pour ne rester qu’en T-shirt. Elle fit un échauffement bref et se lança à la suite de Seel.

Lorsque la télépathe fit son rapport, Jenifer adressa au groupe :

- Ok, on va essayer de les bloquer le plus tôt possible, on fonce vers le réacteur, à leurs devants. S’ils sont déjà trop avancés, on retourne à la zone de marchandise pour saboter leur moyen de transport. Au besoin je nous couvre.

Jenifer se joint à Anna à la tête de la troupe et força l’allure dans le corridor, direction le réacteur. Sa peau virait au noir alors qu’elle se préparait au combat. Avançant en direction des militaires et du réacteur, vérifiant auprès d’Anna s’ils se rapprochaient, Nova se tenait prête à rendre tout le monde invisible au premier signe de militaire chinois.

Le premier signe des militaires chinois était déjà visible : ils étaient six, à l'autre bout du couloir, et avançaient aussi vite que possible en traînant un chariot à palette surmonté d'une boîte très massive, manifestement en plomb. Anna put vaguement détecter que certains étaient mal à l'aise, ou malades... Que les choses ne tournaient pas rond, en tout cas.
Les militaires ne manquèrent pas de remarquer le groupe de jeunes, et même si Jen parvint à les dissimuler, les deux militaires de devant ouvrirent le feu à l'aveuglette.

Avant que le Norvégien ait pu suggérer qu'ils feraient mieux de prendre la fille de l'air, le professeur Zachary avaient pris les choses en main, et, plutôt excédé, les pressa à quitter précipitament la zone du sas, alors que les coups sur son mur de fortune retentissaient. Harald fit la moue quelques instants, il devait, pour les autres, être plus réactif, et ne plus être à la remorque comme un gros boulet en fonte.

Ils finirent par arriver dans la fameuse salle de contrôle, centre névralgique de la centrale russe. Comme on pouvait s'y attendre, celle-ci n'était pas inoccupée, mais Adam ne fit qu'une bouchée des gardes, en un battement de cils. C'est sûr que cela changeait des méthodes brouillonnes et hésitantes de ses élèves...

Bientôt congédiée avec fortes recommendations, la petite équipe des X-Rays laissa leur professeur à ses tripotages enfievrés sur les consoles clignotantes. Aux élèves de se colleter aux soldats chargés de matière radioactive! Harald ne croyait pas si bien penser puisque se ruèrent dans leur direction des soldats chinois avec un inquiétant chargement. Des caisses en plomb reposaient sur le chariot, elles devaient sans doute contenir de la matière radioactive. Certains asiatiques ne semblaient pas des plus frais, loin s'en faut. Avaient-ils été irradiés? Si oui, était-ce le fruit de leurs manipulations antérieures, ou bien les caisses en plomb n'étaient-elles pas scellées hérmétiquement? Le Norvégien se résolut à ne pas les approcher.
Pensée étrange, il suffisait aux seuls canons des armes automatiques des soldats pour l'en dissuader. Et le pouvoir d'invisibilité de Jen ne les empêcha pas à tirer au petit bonheur.

Harald regarda à sa droite puis à sa gauche : Garcia coucha Anna, et Joachim eut la même entreprise avec Jen. Après un haussement d'épaules, le Norvégien décida de se coucher une nouvelle fois de plus, un peu désabusé cette fois-ci curieusement. Harald se morigéna une fois au sol, il n'est pas salutaire d'avoir une attitude de trompe-la-mort. Tant pis s'il avait été trop lent pour être le chevalier servant de ces demoiselles. Le Norvégien eut un sourire qu'il regretta aussitôt en pensant à Ephram. Même s'il avait moins d'atouts de charme, il méritait qu'on s'en inquiète. Alchimist n'eut pas le loisir de s'enquérir de la santé de son camarade, il plaquait son visage sur le sol poussiéreux de la centrale tandis que les balles sifflaient.

Les X-Rays essuyaient un feu nourri. Fort heureusement, la plupart prirent l'initiative de se jeter au sol. Joachim, voulant sauver Jen, se rendit compte par une fulgurante douleur à son bras gauche que l'opération avait été risquée, vu comme Jen était avancée par rapport au groupe... Mais peut-être valait-il mieux ça qu'être resté debout ? À l'image d'Ephram ? Instinctivement, Ephram avait croisé ses bras devant sa tête. Une bien mince protection face aux tirs d'armes, qui eurent rapidement fait voler en éclat la pierre qui lui servait de peau, et le firent tomber à la renverse.

Le malheureux australien se retrouva alors les bras très sévèrement blessés, et il n'en fallut que de son pouvoir pour qu'il en fut de même de sa tête.

L'attaque n'avait duré qu'un bref instant, et les chinois s'étaient alors arrêté, et palabraient rapidement. Que s'était-il passé ? Qui avaient-ils vus ? Mais autre chose semblait les préoccuper... Surtout les deux qui étaient autour du caisson en plomb, et se sentaient de moins en moins bien. Celui situé à la droite des X-Rays s'écroula au sol, prit de convulsions, et se mit à vomir une bile rougeâtre. Les autres semblèrent paniquer, puis décidèrent de reprendre leur convoi, et pressèrent le pas.

Ca avait mal tourné, et c'était peu dire. Jen pensait les rendre invisible avant de se faire remarquer, mais le couloir sans obstacle avait trahit leur présence. Les gardes les avaient vu et, surement dû au stress de leur chargement, avait tiré à l'aveuglette malgré le fait que Nova ait jeté son voile d'invisibilité sur l'équipe. Elle sentit quelqu'un l'attraper pour la plaquer au sol, non sans protéger la jeune mutante du choc avec le sol, alors que les balles sifflaient au-dessus de leurs tête. La fusillade sembla durer une éternité alors qu'en fait elle n'avait duré qu'un battement de cils. C'était la première fois que la jeune mutante était prise pour cible par des armes à feu et c'était terrifiant !

Alors que les militaires cessaient le feu, Jen prit conscience de l'état de ses camarades invisibles : Joachim avait donné de sa personne pour la sauver des balles, Garcia s'était occupé d'Anna, Harald était sauf mais Ephram avait essuyé des tirs et était gravement blessé. L'idée que son camarade puisse mourir la saisi, ne pouvant savoir si sa vie était réellement en danger, une vague de panique la balaya. Le souffle court, Jen jeta un oeil en direction des gardes. Pour eux aussi, tout ne semblait pas se passer comme sur des roulettes. L'un d'eux s'était écroulé dans un très mauvais état. Nul doute qu'il n'avait pas apprécié la proximité du matériel radioactif.

Joachim blessé, Ephram dans un état sérieux, les gardes se rapprochant de nouveau... il fallait agir et bouger avant qu'ils n'arrivent. Pas question d'être à proximité de la boite en plomb vu l'état des gardes autour ! N'étant pas sure qu'Anna soit de nouveau au mieux de sa forme et étant donné que les gardes étaient encore pour quelque temps à l'autre bout du couloir, Jen murmura à ses équipiers mais d'un ton ferme :

- Anna, si tu peux, prends le contrôle d'un des gardes et déclenche une bagarre pour les occuper. Harald, occupes-toi d'Ephram. Garcia, viens m'aider à relever Joachim. Je vais maintenir l'invisibilité le temps qu'on bouge d'ici. Ephram devra retourner vers Adam pour se mettre à l'abri, nous on doit aller vers la zone de chargement pour les arrêter.

Jen sentait la colère monter. Ils s'étaient fait tirer dessus au canon, avaient eu un accidentde voiture, avaient failli se faire attraper par de nombreux gardes, risquaient d'exploser avec la centrale, s'étaient fait tirer dessus, et tout ça pour que des militaires chinois embarquent de quoi fabriquer des bombes atomiques, et surement pas pour fêter le nouvel an ! Elle avait une furieuse envie de les transformer en pâtés impériaux mais résistait à ses pulsions destructrice... pour le moment.

En attendant le coup de main du Sicilien, Jen tenta d'aider Joachim à se relever, tout en maintenant l'invisibilité sur eux.

Si elle ne craignait pas autant le retour de pouvoir en plein figure une seconde fois, Anna aurait déjà poussé la télépathie plus loin. Que personne ne soit autour, lui paraissait déjà surprenant, mais ca l'était encore lorsque les rares esprits qu'elle réussit enfin à capter étaient troublés. rRen n'était cependant encore exacte. A peine l'information communiquée à l'équipe, qu'elle se senti une seconde fois projeter au sol. Et par la même personne. A croire qu'il commençait à en faire une habitude. La jeune femme lui aurait d'ailleurs certainement fait remarqué, mais le bruit caractéristique de fusil en pleine action l'en dissuada.

Elle se fit la plus petite possible dans les bras de Garcia en attendant que l'assaut passe. Elle ne s'était jamais fait tirer dessus jusqu'à aujourd'hui et il fallait qu'elle vienne en Russie pour se faire canarder deux fois de suite en très - trop - peu de temps. Elle ne savait pas encore ce qu'en pensait les autres, mais ca confirmait une fois de plus que son karma était vraiment, vraiment mauvais.

Une fois que les gardes eut cessé de tirer dans le tas comme des crétins, Anna releva la tête en s'écartant de Garçia.. Il ne lui fallut qu'un quart de secondes pour comprendre que cette fusillade chaotique avait fait des blessés chez les X Rays. L'idée de manipuler quelqu'un lui avait toujours été désagréable, mais il n'y avait même plus à présent de questions à se poser. Riposte immédiate, confirmée par ses coéquipiers.

Anna avisa un garde qui lui paraissait à première vu le plus costaud et oubliant son mal de crâne, le prit en sa possession. Son but : l'obliger sans qu'il puisse contester son ordre à attaquer ses propre coéquipiers les plus proches de lui. De n'importe quelle manière, mais privilégiant tout de même le corps à corps. Ils étaient en présence de caisses contenant du matériel radio actif et elle avait peur qu'une balle perdue créer plus de dégâts qu'il y en avait déjà.

Ils n'étaient pas mort, il n'était pas mort, il aurait voulu tant de fois et il ne voulait plus. Il avait même sauvé quelqu'un au passage. L'institut avait vraiment changé Joachim. Ce serait la constatation que ce dernier aurait sûrement faite. En l'occurrence l'état de ses pensées tournait plutôt autour de jurons et de diverses expression de douleur. Il n'avait jamais connu ce type de douleur auparavant. Ils avaient souvent été dans des situations problèmatiques mais rarement à ce point. La douleur avait été fulgurante et vraiment très désagréable dans un premier temps. Désormais les choses s'estompaient entre la perte de sang et la montée d'adrénaline. Il était gaucher en plus c'était pas de chance.... Une fois la pluie de feu et de fer passée, Jen l'aida à se relever en appelant Garcia. Le jeune homme apprécia l'attention mais réalisa aussi l'état d'Ephram, horrifié. Son ancien coéquipier chez les Ceresix se retrouvait dans une situation qu'on pouvait qualifier de très mauvaise. Dans un murmure il lâcha quelques paroles.

"Ca va, vous inquiétez pas c'est une balle et mon bras. Si ça a pu sauver Jen c'est un piètre sacrifice, je marcherais, Ephram a plus besoin d'aide et je vais avoir plus de mal." Garcia voulu compresser la plaie de Joachim, mais ce dernier le prit de cours "Laisse, je vais le faire, Ephram a besoin de plus d'attentions. Faut qu'on s'écarte un minimum et qu'on se mette un peu à l'abri."

Joachim tenait son bras et n'appréciait pas spécialement la sensation que cela lui procurer. Il hésita presque un instant à cautériser sa plaie, mais ce n'était sûrement pas la meilleure solution qui soit. Il jeta aussi un rapide coup d'oeil à Anna qui devait fatiguer à force d'utiliser son pouvoir. Il espérait que cette ultime manoeuvre suffirait à stopper le chargement sous plomb.

Harald attendit quelques instants avant de relever la tête et vit ses camarades faire de même. Il fut soulagé de voir les X-Rays sortir une nouvelle fois indemmes de cette embûche. Mais le soulagement fit place à un sentiment d'alerte terrible quand il vit Ephram au sol sévèrement touché aux bras, des éclats de pierre dispersés un peu partout autour de l'Australien. Sa chair. Le Norvégien voyait un sang écarlate se répandre inexorablement de ses bras qui se transformaient lentement. Une terrible blessure. Une promesse de chagrin.

Une fois de plus Jen et Anna reprenaient les choses en main et échaffaudaient un nouveau plan contre les soldats chinois bien amochés. Ils payaient un lourd tribut à leur folle entreprise, tombant, empoisonnés par la même atrocité qu'ils souhaitaient maîtriser pour menacer le monde libre. C'était comme s'ils tenaient l'allumette par le mauvais bout, sauf qu'une allumette ne tuerait jamais des milliers de personnes.

Les pensées du Norvégien se recentrèrent sur le pauvre Ephram. Il ressentit de la culpabilité, même s'il ne pouvait pas se reprocher grand chose. Mais il était là, à le regarder, les bras ballants, impuissant malgré ses talents. Il repensa à sa mère dans son lit d'hôpital, morte, irrémédiablement perdue pour sa famille. La haine avait consumé son corps fragile, blessant cruellement l'âme de son fils, cette même âme qui faisait des bonds comme un fauve en cage blessé.
Harald tira Ephram par les épaules pour l'adosser contre le mur, puis se précipita pour ramasser les morceaux de pierre un par un sur le sol. Chose faite, Harald répartit de façon à peu près égale les éclats sur les bras rocheux de Phasm. Alchimist n'avait rien pu faire pour réparer les chairs de sa mère, mais la pierre était de son ressort. Il se concentra pour que la pierre s'amalgame aux parties minérales des bras de Phasm, il espérait sauver son coéquipier de blessures béantes quand il se retransformerait totalement.

Harald parvint tant bien que mal à reboucher les trous d'Ephram, ce qui lui permit de limiter à peu près l'hemorragie. Anna, de son côté, ne parvint pas à posséder les gardes, et récolta un nouveau bourdonnement dans la tête : elle s'y était sans doute prise trop tôt. Mais elle sentait qu'elle avait accès à leurs esprits. Peut-être la tâche de posséder quelqu'un était trop ardue ou lui nécessitait-elle trop de concentration dans des circonstances aussi peu favorables qu'un répit après un tir nourri.

Alors que le reste de l'équipe se perdait en conjectures sur ce qu'il fallait faire, les terroristes n'avaient pas perdu de temps : un coup de pied, et l'agonisant était écarté du chemin, et le convoi reprit sa route aussi vite que possible. Quelques mètres plus loin, ils avaient disparu, ayant tourné à un couloir.

Seul le garde irradié restait par terre.

Jen sourit à Joachim. Se prenait-il pour un brave chevalier sans peur et sans reproche ?!

Cela prenait bien trop de temps ! Et Anna n’était apparemment pas en mesure de prendre possession de quelqu’un, il fallait reconnaître que question calme et ambiance de concentration on avait déjà fait bien mieux ! Les garçons pansaient leurs plaies mais alors que Jen s’assurait de cela, le convoi avait déjà filé par le couloir. Le temps pressait plus que jamais, ils avaient laissé passé leur occasion de les bloquer ici et maintenant, il fallait donc les bloquer sur l’aire de chargement. La colère commençait à bien monter, surtout en voyant qu’ils avaient jeté leur camarade comme une vieille chaussette alors qu’il était dans un sale état. Le pire que pouvaient faire les X-Rays était de le laisser ainsi mais, pouvaient-ils seulement faire quelque chose pour le pauvre bougre ? Au moins, il ne devait plus être d’un grand danger pour eux dans son état…

L’heure n’était plus au bavardage aussi Nova prit les choses en mains, ou plutôt elle attrapa le bras de Harald et, l’entraînant vers le couloir où avaient tourné les gardes avec leur convoi, elle lança :

- Harald, opération "on fait fondre le camion" ! Anna et Garcia vous couvrez nos arrières ! Jojo et Ephram… sauvez vos miches !

Ce n’était peut-être pas le plus politiquement correct qui soit mais ça se voulait clair. Nova concentra son invisibilité sur le groupe de 4 alors qu’ils se lançaient dans le couloir à la suite des militaires.

Poursuivant le convoi des militaires en essayant de ne pas trop s’en approcher si possible pour éviter d’être irradiés, Jen comptait emmener le petit groupe jusqu’au véhicule censé transporté le chargement radioactif.

Bien qu'il trainât une charge lourde, le groupe de militaires avait pris une sérieuse avance. Fait assez peu ragoûtant, on pouvait suivre leur piste à la trace, ils semaient les membres de leur commando au fur et à mesure. Puis Jen trouva le conteneur, ouvert et vide, et retrouva les derniers membres du commando sur ce qui semblait être une aire de chargement, tous à terre, et les bras dans un piteux état.

Il n'y avait malheureusement plus de trace du camion : ils arrivaient trop tard.

Et un autre débalement de jurons bien français pour Anna. Les esprits lui étaient accessibles mais elle ne pouvait pas encore agir dessus. En conséquence, elle n'avait aucune position offensive et sa défense était moindre. Son esprit était affaibli par les contre coups à répétitions de son pouvoir et son mental n'était pas au beau fixe. Il lui restait juste sa force physique qui était plus ou moins en bon état. Autant dire qu'elle avait du soucis à se faire.

Elle se releva finalement, regardant avec un peu plus d'attention que les secondes précédentes ses coéquipiers blessés. Ephram en avait pris un sacré coup. A côté, Joachim avait presque de simples égratignures. Elle le suivit lorsqu'il emboîta le pas à Jenifer et Harald. Ils étaient partis ventre à terre en direction du camion pour finalement arriver trop tard. Tout ça pour conclure ainsi ? Ils n'avaient en réalité rien fait. Ou peut être que si, leur action leur avaient permis de faire plus de blessés et certainement plus de morts que si ils n'avaient pas réagi.

Ce qui l'impressionnait le plus était la rapidité avec laquelle les militaires étaient partis et la façon dont ils se débarrassaient des corps encombrant. Comme de vulgaires sacs. Sans visiblement se poser de questions. Sans remords. Comme si ils n'avaient qu'une idée obsédante, le chargement, à n'importe quel prix.

Anna n'avait pas récupéré toute l'étendue de ses capacités, mais il lui restait tout de même quelques trucs de télépathe. Si généralement, elle élargissait au fur et à mesure sa zone de sondage, pour cette fois, elle fit l'inverse. Elle envoya son esprit le plus loin pour capter les militaires du convois puis plus proche, les esprits des survivants qui restaient dans la salle. Dans tous les cas, elle voulait savoir ou les caisses allaient et pourquoi.

Pendant ce temps, Joachim suggéra un repli. En voyant les effets de la radioactivité, Anna ne put qu'acquiescer d'un signe de tête, regardant ses coéquipiers tour à tour jusqu'à tomber sur Garçia, aussi blanc que les militaires chinois. La télépathe se précipita sur lui, l'éloigna de l'irradié et l'emmena à l'entrée.

Cependant, elle recula de quelques pas. Si il ne s'était pas senti bien à cause d'un simple contacte, peut être qu'elle pouvait elle aussi subir quelques effets secondaires. Elle se contenta de le regarder inquiète sur son état. Elle ne savait absolument pas quoi faire dans ce cas. Les égratignures il faut désinfecter, mais là ?

Les X-Rays suivaient les traces du petit escadron poucet asiatique, sauf qu'au lieu de cailloux blancs les cadavres jalonnaient la route. Mais au final, le camion s'était envolé avec une nouvelle cargaison. La frustration gagnit à nouveau le Norvégien, ils avaient encore échoué, et des terroristes allaient pouvoir faire mumuse avec du matériel nucléaire. Enfin ils en avaient déjà, donc cela ne changeait pas grand chose. Harald chassa de son esprit cette fausse consolation empreinte de mauvais esprit. Il allait finir par croire que Ganymède avait raison : ils n'étaient que des gamins empotés. Mais au moins les X-Rays étaient là, et ils essayaient.

"Anna, tu ne peux pas sonder l'esprit du soldat irradié pour savoir quelle est la destination de ce camion, par hasard? Ou d'autres renseignements tout aussi utiles?" demanda Harald, sans se faire d'espoir, par pur principe.

Tandis que le Norvégien aidait Ephram à s'asseoir pour souffler un moment, Garcia s'était approché du Chinois au sol et ne put s'empêcher de faire son numéro de matamore méditerranéen. Harald sentit les cheveux se dresser sur sa tête quand il vit son coéquipier commencer à tripoter le Chinois. Heureusement, Anna fut prompte à réagir pour pousser l'inconscient hors de la zone de danger. Le Sicilien, blanc comme un linge, s'écarta tant bien que mal. Harald pria pour que l'exposition ne fut pas trop longue pour être létale. En même temps il s'agissait d'une source de radiation secondaire, l'espoir était permis.

Etant donné leur échec, et l'état détérioré de certains membres de l'équipe, un repli semblait s'imposer comme le soulignait Joachim. Néanmoins, Harald réitéra sa question à Anna, ce serait tellement mieux s'ils pouvaient ne pas revenir complètement bredouilles devant Adam...