[Oryx 4.8] Ingleside

Les OryX avaient pris un vol commercial pour le long voyage jusqu'à Brisbane. Ils atterrirent en fin de matinée, plus ou moins fatigués par le décalage horaire selon la qualité de leur sommeil dans l'avion. Sahari paraissait toutefois être la plus fatiguée du groupe.

"Nous y voila! Nous allons interroger les gens en nous contentant e l'histoire que nous avons prevue. Des variations mineures sur les details ne devraient pas etre trop grave, mais faites tout de meme attention!"

L'équipe prit ensuite un autocar en direction d'Ingleside, avec plusieurs autres passagers. Si Kate reconnu la route durant une longue partie du trajet, dès que le car reparti de Reedy Creek après avoir débarquer une vieille dame, pour s'enfoncer dans les terres, suivant un terrain de plus en plus montagneux et boisé, Kate n'eut plus vraiment de repères. Près de 30 minutes plus tard, suivant un ruisseau qui apparaissait et disparaissait à la gauche du car, formant parfois de petites cascades, le chauffeur s'arrêta sur la route principale d'Ingleside, et pressa les voyageurs d'y sortir, d'une manière qui évoquait vaguement les chauffeurs de taxi s'arrêtant à l'institut.

La petite troupe était désormais dans un minuscule village entre deux collines, au bord d'un ruisseau. Les maisons pittoresques semblaient indiquer que les habitants jouissaient d'une vie tranquille. Du moins, c'était la première impression que les Oryx eurent, tout juste avant qu'une bagarre éclate devant ce qui, selon l'enseigne, servait à la fois de pharmacie, de bureau postal et de guichet automatique.
Une douzaine de personnes venaient de sortir de la bâtisse. Cinq individus encapuchonnés se faisaient manifestement mettre dehors de l'établissement par les autres, hurlant des choses plutôt incompréhensibles.

L'autocar partit rapidement en prenant une petite rue pour éviter de passer à l'endroit du conflit, et l'une des six personnes repoussées se mit à courir en direction des OryX. En bousculant Kate au passage, son capuchon tomba et les Oryx purent voir une tête entièrement de teinte violette, sans yeux ni narines ni cheveux définis se retourner alors qu'elle continuait sa route vers les bois.

"Tatoo, Cure, suivez-la!"

Entretemps, l'autre femme encapuchonnée avait arraché une branche à un arbuste derrière elle et y avait mis le feu en le tenant devant elle pour empêcher ses assaillants de s'approcher. Un jeune homme, aussi encapuchonné, tenait ses mains devant lui, comme prêt à faire apparaître quelque chose. À leurs côtés, le plus grand et costaud du groupe grogna bestialement en levant ses pattes dans une mimique d'ursidé alors que le plus petit enlevait sa capuche, laissant voir un visage rappelant un gobelin et il se dédoubla derrière les villageois.

Ceux-ci étaient au nombre de 8 et brandissaient pour la plupart des chaises, des barres de métal et autres objets du genre. Voyant le feu apparaître de nulle part, l'un d'eux laissa tomber son bâton de baseball. Rapidement, un homme avec un tablier sortit et tous purent voir qu'il tenait une carabine.

[Voilà, le mode jeu est lancé. Les tours dureront 7 jours pour l'instant. Dans le cas d'une absence, vous pourrez faire agir les absents (tout comme Sahari) par des résolutions partielles ou classiques. Si vous avez des questions ou demandes de précisions, n'hésitez pas en salle commune!
Amusez-vous bien!]

Arrivés en Australie après un vol assez long, Sahari leur rappela les points importants avant qu’ils n’embarquent pour le lieu de l’enquête. Bien que le voyage s’annonçait être bien plus plaisant que le dernier, les OryX semblaient tous ne pas oublier leurs objectifs premiers. Il est vrai qu’ils avaient abordé le départ en Australie comme s’ils partaient pour une semaine de vacances au bord de la mer, entre drague et bronzette, mais c’était bien là l’état d’esprit des OryX.

Dans le car, Jade faisait très attention à ne pas dire des mutanités, pour ne pas choquer les oreilles sensibles de autres passagers et mettre en péril leur mission. Pourtant, elle ne se priva pas de parler, commentant la beauté du paysage à Kate et Sahari, demandant des nouvelles à Jason sur son couple, racontant à Jess ses plus grandes phobies, expliquant à Abaigh à quel point elle trouvait Lucas sympa et charmant et agréable et intéressant et célibataire, et démontrant à Camille que c’était elle qui avait un accent et pas le contraire.

Ils arrivèrent enfin à Ingleside, petit village assez sympathique, dont la vie semblait suivre son cours en dehors de tout. Jade sortit à son tour du bus, dont le conducteur semblait particulièrement pressé de mettre les voiles, et put contempler les joies de l’animation du village. En effet, drôle d’accueil!.. Une rixe semblait avoir éclaté devant une boutique, une sorte de Poste. Probablement que le prix des timbres avait encore augmenté…

"Un braquage, vous pensez?" Questionna Jade à son groupe.

Un petit groupe était mis dehors et manifestement plus que menacés de partir. Un d’entre eux passa tout près des OryX et dévoila son visage : la femme violette. Finalement, il semblerait qu’il n’y aurait pas besoin de faire des pieds et des mains pour les trouver. Sahari demanda à Kate et Jason de la suivre. Mais pour les autres restants, la situation semblait être assez tendue et risquait de virer au drame pour tout le monde. Jade n’avait même pas vu le bus partir, et pourtant, il n’était plus là… Elle tourna la tête à droite et à gauche

Un des hommes encapuchonnés attira plus l’attention de Jade. Il semblait être très… animal.

"Vous avez remarqué le grand qui grogne? Ca ne pourrait pas être…?"

Mais un homme sorti du magasin avec un fusil cette fois ci. Jade prit sérieusement conscience de la situation.

"Mon Dieu!" Lâcha-t-elle en apercevant l’arme. "On doit intervenir! Maintenant qu’on sait où ils sont, on peut utiliser nos pouvoirs pour les aider, non? Mais y’a le fusil… On risque de prendre des coups par les deux camps."

Ah ! ça c'était de la mission, pas de rat, pas de puanteur, un voyage dans des paysages qui avaient le bon goût d'être luxuriants et plaisant à regarder, la belle vie quoi ! La perspective de jouer le fiancé ennervé de service ne lui plaisait pas plus que ça, surtout qu'en parlant de ça, le destin semblait s'amuser à l'envoyer en mission chaque fois que son homme revenait des siennes...
Comme beaucoup d'élèves, il était néanmoins inquiet de l'absence de Miss Cassandre, aussi s'enquit - il de ses nouvelles auprès de Sahari.
"dites, on en sait un peu plus sur .. euh.. le depart de Cassandre ?.. jveux dire, à la fête, il y avait ce type qui semblait bien interessé par elle, et .. je sais pas... ça me plait pas trop quoi...
Jade lui demandait comment ça allait dans son couple, aussi lui répondit -il à voix basse, car si il devait jouer le fiancé de kate ou abaigh, ça ferait pas très raccord de lui parler à voix haute des beaux yeux de Luther... un soupir à fendre l'âme, il lui fit part de sa frustration à ne pas avoir beaucoup de temps à passer avec lui... Un air complice, il lui fit part des petits moments passés avec lui, du bonheur simple de profiter de sa présence, de l'embrasser dans le cou, de le chatouiller et.. hm... il passa sur le reste. Mais la bonne humeur revint bien vite lorsqu'ils furent en vue des cascades et autres particularités locales...

Une attraction touristique, non prévue au programme, se fit rapidement remarquer lorsqu'ils descendirent du car. Une rixe, ou un truc y ressemblant. Sauf qu'on aurait pu former le groupe "rainbow x" avec une partie des beligérants, vu que miss violette, monsieur au poil, bebert le vert et autres encapuchonnés étaient de la partie. La fille violette se dirigeait vers eux et vint même les percutter. C'est alors que Sahari ordonna a kate et lui même de suivre Violette, aussi, s'assurant que Kate suivait, il se mit à courir après La dite mutante.

S'assurant que Kate suivait, jason courut le plus vite possible, pour ne pas perdre sa cible. IL savait kate entrainée et capable de tenir la distance, mais au cas ou il décida de matérialiser des petites flèches lumineuses sur son parcours, ne manifestant pas son pouvoir de façon trop ostensible, comme camille le lui avait demandé. les fleches disparaitraient d'elles même le temps que la course soit finie.
"hey attend, qu'est ce qu'il se passe ? cours pas comme ça, besoin d'aide ?" fit il à l'adresse de la fille, au cas ou ça la ferait hésiter voir ralentir.

Jessica souriait, comme pendant toute la durée du voyage. Enfin! Un bon bol d’air, un dépaysement, un pays totalement étranger. Le rêve. Sauf qu’il restait tout de même les autres de son groupe ainsi que Sahari, mais elle ne laissa rien paraître de cette petite contrariété. Il allait bien falloir qu’un jour ou l’autre elle arrête de penser en asocial, ce qui commençait à déteindre sur son comportement. En voyant la forêt, elle s’y serait bien perdue avec joie, mais de toute façon elle était dans le car, et ils avaient une mission à accomplir.

Elle écoutait Jade en s’efforçant de répondre et de participer à la discussion sur ses phobies, et cela s’avéra plus facile qu’elle ne l’avait craint, Jade partant en longue tirade dès qu’elle la relançait brièvement. Il était agréable d’être avec des gens qui parle, plutôt que d’avoir à parler, aussi le voyage s’avéra se passer dans une bonne ambiance. De temps en temps, Jess jetait des coups d’oeil en direction de Sahari qui ne semblait pas dans une super forme. Si elle avait dû la décrire, elle aurait sans doute utilisée le mot crispée.

Lorsque, dès la descente du car, la situation leur échappa sans qu’ils n’aient eu le temps de comprendre ni comment, ni pourquoi, Jess se morigéna de ne pas avoir Avatar près d’elle. Mais elle devait bien admettre que, dans l’avion ou le car, il aurait été plus encombrant qu’autre chose. Pour peu qu’ils aient dû payer un supplément...

Rester discret semblait le mot d’ordre, aussi Jess laissa-t-elle tomber l’idée de le faire apparaître dans un coin. Autant savoir ce qu’il se passait avant d’agir de manière inconsidérée. Elle s’approcha de la foule qui était sortie du magasin, prenant soin de passer loin de ce que visait l’homme anormalement immobile - sans aucun doute l’oeuvre de Camille - et tenta de se mêler à eux, feignant de vouloir se mettre en sécurité. Après tout, le car venait d’arriver. Elle fit mine d’être inquiète - chose peu difficile - et d’être légèrement effrayée - chose l’étant un peu plus - et demanda à l’une des personnes présentes.

« Qui sont-ils ? Qu’est-ce qui se passe ? »

Pour la première question, elle connaissait déjà la réponse, mais eux n’étaient pas censés le savoir. Pour le reste, elle voulait savoir à qui ils avaient à faire, et Jason et Kate s’occupait de la violette qui se faisait la malle. Kate d’ailleurs, sembla attirer l’attention de l’un d’eux, comme la liane lancer dans sa direction semblait l’indiquer. Tan pis pour la discrétion... au point où ils en étaient...

Jess fit apparaître Avatar sous sa forme de chien, prenant soin de lui penser des dents aiguisés, mais tout de même raisonnablement discrètes, de l’autre côté de la rue. Mentalement elle lui demanda de s’attaquer à la liane si celle-ci s’en prenait bien à Kate, afin de la trancher de ses dents. Sinon, il resterait de son côté, en chien tout à fait banal.

Sahari avait répondu d’une moue éloquente à Jason en disant qu’elle n’avait aucune idée et que Cassandre était parfois légèrement mystificatrice. En même temps, l’Africaine et la Grecque n’avait jamais été les meilleures amies du monde. Sahari appréciait bien la psychologue première de l’institut, mais rien qui ne dépassait la relation professionnelle.

Une fois sur place, elle fronça les sourcils lorsque Jade demanda si le grand-qui-grogne pouvait être, suivi d’un vide référent probablement à Philip.

Entre Jade qui disait d’agir rapidement et Camille qui disait d’attendre, ou plutôt d’être subtils, Jess choisi manifestement l’action, se faufilant au milieu de la foule et s’éloignant ainsi de ses coéquipiers. Un homme la poussa en lui déclarant d’un ton fort peu courtois, une cigarette au coin des lèvres, "P’tite, t’devrais pas r’ster ‘ci, c’t’une ‘faire d’dultes… ‘s’tannés mutos…".
Alors qu’Avatar s’élançait sur la liane qui s’était enroulée autour de la cheville de Kate, la faisant trébucher, Jason dû arrêter son jogging pour aider l’australienne à se relever. Il n’avait aucune idée si la jeune femme violette lui avait répondu ou l’avait même entendu.
Lorsque Avatar termina de mordiller la liane, celle-ci tomba en poussière et cette fois ce fut lui qui fut viser par le jeune homme au visage cicatrisé que leur avait déjà décrit Kate, mais un poignard sorti tout droit de Sahari empêcha le molosse d’être ligoté. Hile, plutôt girouette, décida alors de s’en prendre à Sahari, s’élançant dans sa direction en couvrant ses bras d’épines. La femme noire lança un regard aux furieux avant de reculer dans une ruelle pour l’éviter, à l’abris des regards et rapidement rejointe par l’homme liane, sans que personne n’ait le temps de les intercepter. Abaigh, Jade et Camille purent tout de même entendre une poubelle se renverser, puis une espèce de craquement.

Quelqu’un avait remarqué le projectile et s’était empressé de crier aux autres que les nouveaux venus étaient également des mutants. Jess sentit alors les gens la pousser avec vigueur hors du cercle d’humains, vers l’un des clones verts, qui la repoussa aussi. Pendant ce temps, Jason et Kate reprenaient leur course. Abaigh, malgré ses paroles guerrière, n’avait toujours pas bougé d’un poil.

Du côté des mutants, il était difficile de savoir ce qui arrivait. Celui qui avait les poings dressés ne bougeait toujours pas, alors que celui que Jade avait désigné comme Philip se plaçait sur ses quatre pattes, imposant, en avançant vers le petit groupe anti-mutant.

Par communicateur, la petite troupe put entendre Sahari s'adresser à eux. "Ne vous en faîtes... pas pour moi. Empêchez... -les seulement de -ouf- les blesser... Je viendrai vous re... joindre bientôt."

Camille assista impuissante à une certaine remise en cause de son autorité, puisque visiblement personne n'était véritablement séduit par l'option "discrète". Elle n'eut même pas le temps de lever les yeux au ciel, trop occupée à se faire une idée de la situation, et concentrée sur son objectif, à savoir empêcher l'adepte des gros flingues d'appuyer sur la gâchette.

Cependant, la situation dégénéra avec une telle rapidité que son plan vola littéralement en éclats de A à Z. En A, il y'avait Sahari qui, pour protéger le chien de Jess, avait fait disparaître leur couverture, et en Z, les mutants qui semblaient aussi peu amicaux que les racistes, puisque Jess semblait servir de volet de badminton entre les deux partis. La Bretonne était désemparée, ne sachant pas s'il fallait attaquer, défendre, se replier, ou encore s'asseoir pour entamer une partie de belote. C'était invraisemblable, mais les OryX semblaient se spécialiser dans les affrontements contre d'autres mutants. Comme si c'était pas déjà assez compliqué de calmer de "simples" humains...

L'ordre de Sahari parvint finalement, entrecoupé d'ahanements montrant qu'Hile était un vigoureux opposant faute d'être un type modéré. Camille devait empêcher certains de blesser d'autres. La seule question était : qui était menacé ? Parce qu'à voir le grizzli, elle doutait que de bêtes barreaux de chaise constituent une défense convenable, en sachant que le seul type véritablement dangereux était pour l'heure hors d'état de nuire de par sa propre action. Et si la nana avait juste joué les allumeuses de barbecue pour le moment, elle pouvait sans doute passer en mode "feu de forêt" si on lui tapait trop sur le système.

D'un autre côté, si les OryX commençaient à faire front contre les mutants, nul doute que les abrutis en profiteraient pour tabasser ce qui leur tomberait sous la main. Et malgré sa relative pondération, Camille ne pouvait nier une certaine envie qu'elle avait de coller sa main sur la tronche d'un ou deux de ces types.

Ou peut-être que, dans son immense subtilité, Sahari avait anticipé son hésitation pour lui faire comprendre que sa demande valait dans les deux sens.
Que les OryX devaient jouer les Casques Bleus. Qu'ils devaient séparer d'un côté les neuf bas du front, de l'autre les cinq eXcités plus la petite dizaine de clones-martiens. Or ils étaient, non, elles étaient quatre, puisque Kate et Jason avaient décidé qu'en matière de jeux olympiques, ils préféraient le marathon au pugilat.

Ce qui signifiait la nécessité d'une stratégie un brin poussée. Or, une seule lui venait à l'esprit dans l'immédiat pour tenter de contenir les deux camps.

Ab..

Non. Leadeuse, pro, nom de code, pour optimiser son plan désormais C, puisque le A et le B s'étaient avérés pour l'un inexistant et pour l'autre rapidement dépassé.

Fíaìŋ, faut que tes esprits nous aident à calmer tout ça. On doit contenir les deux camps, pour que l'un décide de se faire la malle. Ensuite, on gèrera le second.

Elle se concentra. Normalement, carabine-man devait être out pour au moins une minute. Elle espérait.

Je te booste.

Si elle courait dans la mêlée aux côtés de Jess, elle risquait de se faire bêtement assommer - et de ne plus servir à rien. Voyant qu'Avatar était entre elle et la rixe, elle se dit "Pourquoi pas ?"

Camille activa ses capacités afin de reproduire la stratégie utilisée lors de la soirée au foyer, en accélérant ses mouvements à elle, à Abaigh, et par conséquent aux hypothétiques clones. A tout hasard, elle essaya aussi de voir si Avatar pouvait gagner un peu en rapidité, espérant que ses instincts feraient le reste pour aider sa maîtresse. Le molosse, qui s'élançait à la défense de sa créatrice, les crocs rageusement exhibés, ne sembla tout de même pas subir la moindre accélération.

Elle regretta de n'avoir jamais fait subir l'accélération à Jade et Jessica. La sensation était suffisamment étrange pour éviter de l'inaugurer en situation dangereuse. Un entraînement ne serait pas de trop.

Finalement, la mission espionnage et infiltration ne dura pas bien longtemps. Les seules personnes devant qui les OryX avaient eu besoin de se "forcer" à ne pas faire de démonstrations de leurs capacités avaient été ceux qui partageaient le car qui les amenaient au petit village. Celui-ci en effervescence dès leur arrivée, et Jade commença à se demander à quoi avait bien pu servir de se préparer avant de venir. En effet, toute la partie recherche était remise en cause puisque la livraison était apparemment à domicile.

En tout cas, quand les choses dégénérèrent, tout le monde sembla se demander s’ils devaient agir ou non. Après tout, tant qu’ils étaient tous à la vue des villageois, rien ne garantissait que ceux-ci ne décident pas de changer de cible. Même si Kate était capable de soigner les blessures, cela restait très difficile de recoller les morceaux d’équipiers explosés par un fusil de chasse…

Jade restait là, comme une idiote. Elle n’aurait jamais cru devoir affronter des gens armés. En fait, des pouvoirs mutants pouvaient être considéré comme des armes, mais pour Jade la différence entre ceux-ci et les armes conventionnelles était bien marquée. Bref, dans le cas présent, elle attendit de voir si ses équipiers allaient choisir la voie de la non violence ou "pouvoirer" comme des sagouins. Abaigh voulait, comme souvent, tout simplement en venir aux mains, ce qui n’était en soit pas une mauvaise idée selon Jade. L’expérience des combats de Jade avait souvent montré que griffures et tirages de cheveux faisaient parfois beaucoup de dégâts.

De son côté, Jessica préféra promener son chien pour qu’il en profite pour chiquer deux ou trois mollets. C’est pourtant une liane qu’il empêcha efficacement de nuire à Kate qui pu repartir dans sa course, aidée par Jason. Jade les regarda s’éloigner quelques secondes avec un petit pincement au cœur: et si ca tournait mal pour eux?.. Pourtant, il était évident que les événements pouvaient également mal tourner de leur côté et il fallait qu’elle fasse quelque chose. Camille s’évertuait à immobiliser le plus dangereux des humains puis s'appretait à lancer une opération commando avec Abaigh, alors que Sahari était prise à partie par l’agresseur de Kate, qui décidément ne semblait n’avoir que cela à faire. Jade paniqua de voir tout le monde être en danger et dispersé petit à petit. Petite consolation, Sahari leur assura que tout allait bien pour elle, même si ca voix indiquait que le bougre était coriace.

La grosse difficulté était que désormais, Jess semblait en très mauvaise posture, au milieu du groupe aux envies meurtrières. Il fallait absolument la ramener parmi les OryX qui commençaient à se disperser dangereusement. Jade ne voyait plus qu’une solution, elle se rapprocha de l’émeute mais resta à bonne distance, puis sortit de sa main gauche une boule lumineuse qu’elle présenta au dessus de sa tête afin que tout le monde puisse la voir.

"CA SUFFIT, STOOOP!!" Hurla-t-elle avec une expression particulièrement menaçante.

"LE PREMIER QUI BOUGE ET JE FAIS EXPLOSER CETTE BOMBE! CROYEZ MOI, J’HESITERAIS PAS UNE SECONDE!!!"

La capacité de Jade à sembler si convaincante l’impressionna elle-même, surtout que finalement, la colère lui était réellement montée, et qu’elle s’y croyait complètement. Restait à savoir si son bluff allait payer...

Jess avait observé Avatar délivrer Kate des lianes en s’efforçant d’être discrète, pour ne pas attirer l’attention sur elle, ce qui s’était avéré peine perdue lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’avait plus aucun pouvoir sur ses propres mouvements. Déjà, les humains avaient décrétés qu’en tant que nouvelle arrivante, elle faisait obligatoirement partie des mutants. Ça se voyait donc tant que ça ? Non. Ils étaient juste atteint d’une forme aiguë de racisme anti-mutant.

Se sentant comme un ballon de volley en plein championnat du monde, plus qu’en volent de badminton, elle s’efforçait de rester sur ses deux pieds, cherchant à se sortir de ce pétrin. Les autres se séparaient et semblaient la remarquer sans trouver d’autres moyens de l’aider que d’aggraver la situation. Elle voyait en effet leurs actions comme une incitation à la panique. Bien joué... En même temps, elle n’aurait rien eu de mieux à proposer.

Avatar venant à sa rescousse, il se plaça entre elle et les villageois. Elle espérait fortement qu’ainsi, ils arrêteraient de la repousser directement sur les clones verdâtres. Mais finalement, se fut elle qui y retourna d’elle même, quitte à se faire encore éjecter. Si jusqu’à présent elle n’avait pas encore été blessé, elle espérait ne pas se faire tuer par son geste. Quand au type armé, il ne l’effrayait pas plus que ça. Un peu certes... mais modérément. Après tout, elle s’était déjà fait tirer dessus au camp Labrador. Ce genre de situation lui semblait tellement familière que s’en était effrayant.

Agrippant le clone du gobelin par son sweat alors qu’il devait sans doute s’apprêter à l’éjecter de nouveau vers les humains, elle tenta de s’adresser à lui, parlant succinctement afin qu’il percute rapidement.

« Philip! On vient pour son père... »

Jess commençait à avoir mal partout à force d’être ballottée dans tous les sens, et elle espérait se voir attribuer les grâces du clone. En cas de danger immédiat, Avatar n’était pas loin, les villageois seraient sans tous plus occupé par Jade et sa prise d’otage qu’Abaigh et son appel en stéréo multiple, que par une jeune fille et son chien, tout aussi terrifiant soit-il avec ses crocs affûtés.

La carabine s’envola subitement des mains de l’homme paralysé pour aller se perdre quelque part dans le bois derrière les mutants, suivant l’ample geste de la main du mutant qui s’était jusqu’alors tenu en position de combat.

Pendant ce temps, Avatar s’était rué sur Jess, malmenée, et les humains se replièrent face à la bête, laissant le champ libre à Jess. Le mutant animal s’approcha du chien, mais le petit gobelin « original » lui lança de le laisser tranquille.
Le colosse grogna d’insatisfaction et s’élança vers le groupe d’humains alors que la chaise de l’un et le bâton de baseball échappé au sol prenaient feu.
Les clones d’Abaigh n’avaient pas bénéficiés de la même accélération que leur conceptrice, puisqu’il semblait que Camille doive recommencer le manège sur chaque clone. L’un des ces clones, qui s’était trouvé au-dessus, dû sauter pour éviter les flammes, alors que la chaise tombait également au sol, pendant que quelques gobelins sautaient sur leurs dos comme pour monter à cheval. Un ou deux piochaient même sur sa propre Abaigh, alors qu’un autre rigolait comme un gamin. Le clone auquel Jess s’était adressé eut un air sceptique et fit un signe de tête à un autre clone et ils lui prirent chacun un bras.
"Nos parents ne sont pas avec nous. Ils nous ont chassé et sont pas mutants, de toute manière. Mais si tu restes sage, on te fera pas de mal." Et il lui sourit, découvrant des dents jaunes mais droites, tout comme sa peau était lisse, à l’exception des narines et des contours des yeux et de la bouche. Comme un enfant gobelin, si ça aurait pu exister.

Lorsque Jade fit apparaître sa boule lumineuse, tout le monde sembla se figer un instant. Même les flammes de l’arbrisseau, de la chaise et du bâton semblèrent diminuer, et l’homme-ours dégagea un peu sa poigne de la gorge de l’homme qu’il avait projeter sur le mur.
Sous les menaces conjuguées de Jade et Abaigh, la plupart des anti-mutants virent leurs traits s’affaisser, clairement confus. Finalement, celui qui avait le premier laissé tomber son bâton de baseball s’écria "OK, on fera tout ce que vous voudrez, mais…" et quelqu’un le claqua derrière la tête.

La femme à l’arbrisseau enflammé demanda alors, d’une voix aigue où perçait un accent arabe :

"Et de quoi je me mêle? Vous débarquez ici et nous donnez des ordres, nous poursuivez, nous faites des menaces. Vous vous prenez pour qui?"

Elle leva les yeux vers la boule lumineuse et l’intensité des flammes de l’arbrisseau qu’elle tenait augmenta jusqu’à devenir jaune pâle. Elle sourit et continua, aussi hautaine.

"Moi aussi je sais faire. Et je ne crois pas un instant que ce soit une bombe. Et même si c’en était une… vous n’êtes certainement pas venus dans ce bled pour vous faire exploser avec nous? Ce serait… stupide, il me semble? Ça sent le bluff!"
"Et si ce n’en est pas un?", l’interrompit l’un des clones, l’air grave.
Tout le monde se mit à parler presque en même temps, les voix empiétant sur les murmures des uns et des autres.
"Ils veulent parler? Eh bien nous parlerons dans ce cas! Que chacun rentre chez soi? Mais nous avons totalement le droit de venir ici chercher notre courrier!"
"Et terroriser nos enfants?"
"Ils nous jettent des pierres!"
"C’est totalement faux!"
"C’est ce qu’ils ont dit?"

Il y eut un « BAM » sonore lorsque l’homme ours laissa tomber l’homme qu’il tenait en grognant de nouveau, puis il parla enfin, alors que certains auraient pu croire que ça lui était impossible.

"On était venu chercher notre courrier!
"À qui écricricrivezvez-vous? C’est vovovotre recrucrucrutement?"

Jade écouta la pyromane se révolter. Elle fut davantage énervée que paniquée lorsque celle ci clama haut et fort qu’elle ne croyait pas du tout à son bluff. Non mais tout de même! Pourquoi est ce qu’elle ne serait pas capable de créer des bombes? Elle, elle pouvait bien créer des flammes. C’en était vexant! Dans le brouhaha s’élevant, Jade décida cependant de rabattre le caquet de la sceptique en en rajoutant une couche dans le mélodramatique:

"Pour votre gouverne, sachez qu’effectivement, on n’a pas fait tout ce chemin pour se faire sauter, non, ce n’est pas le but ultime. Croyez bien que je suis la première attristée d’avoir une capacité comme celle là, mais que si pour éviter de se faire tabasser, je devais l’utiliser, alors soit! Mais tout ce qu’on veut, nous, c’est que tout le monde se calme et que ca se passe bien!"

Camille et Abaigh tenaient elles aussi de calmer le jeu. Et Jade entendit alors cette misérable histoire de refus de donner leur courrier aux mutants, et pour le coup, elle regrettait de ne pouvoir réellement balancer des bombes à la tronche de ces rustres.

"Alors ca par contre, c’est vraiment moche!" Dit-elle en jetant un regard noir à celui qui semblait être le leader des villageois.

Bien que Jess ait déjà essayé de se faire entendre en clamant son nom, Camille réitéra et parla de Philip, la raison de leur présence en ces lieux. Il s’avérait que l’homme ours ne soit pas celui qu’ils recherchaient. Il y aurait donc plus de recherches à faire le concernant. C’est alors qu’un homme décida d’ouvrir la bouche afin de ne rien dire d’intéressant et d’intelligent. Sa façon de parler correspondait parfaitement à un bouseux inculte et abruti du fin fond de la campagne d’un village paumé n’ayant que pour seul contact avec le monde extérieur, la poste, et la télé du bar PMU. Jade se retint de ne pas effectivement lui lancer sa bulle, et préféra laisser Abaigh s’occuper du dossier… Finalement, Abaigh resta calme elle aussi, ce qui n’était pas sans regrets... Que de pensées négatives dans la tête de Jade, décidément, l’air de la campagne Australienne ne lui réussissait pas. Abaigh fit même mieux que ca, elle resta polie!!

"Oui, donnez leur et on s’en ira sans broncher." Ajouta Jade en soutien à Abaigh.

Pas de courrier ? Parfait donc ils allaient tous pouvoir retourner au bar PMU et continuer à se cultiver…

"Très bien, alors vous aller pouvoir rentrer chez vous et continuer tranquillement votre journée, et quant à vous… - Elle tourna la tête vers la pyrokinésiste - on vous cherchait justement, pour vous parler. On vient de loin pour vous voir et on pensait avoir du mal à vous trouver. Mais je dois dire que vous êtes assez facilement repérable finalement…"

Jade souri pour la fin de sa phrase. Le moment était venu de détendre l’atmosphère au maximum. C’était pourtant assez étrange puisqu’elle gardait toujours en main sa bulle de lumière, ne sachant toujours pas comment s’en débarrasser sans qu’elle n’explose, de peur de perdre tous les bénéfices de son bluff et d’une éventuelle récidive si devaient en avoir recours.

"On peut peut être aller autre part pour discuter?" Ajouta Jade en jetant des coups d’œil vers les anti-mutants.

Prenant son communicateur de sa main libre, elle contacta Sahari.

Jade à Mamzelle Fouba a écrit:"Mamzelle Fouba? Vous allez bien? Vous pouvez nous rejoindre?"

Plusieurs points positifs : tous semblaient enclin à s’expliquer par la parole, l’arme n’était plus dans les mains du villageois, les clones d’Abaigh égalaient ceux du gobelin, et l’intervention de Jade avait convaincu les humains de ne pas agir par la force.

Point négatif : il y avait en prime en télékinésiste dans le petit groupe, et Jess ne connaissait que trop bien les capacités d’un certain Jon Parker, célébrité des anciens de l’institut. Il semblait cependant ne pas faire de zèle avec son pouvoir, son intervention ayant été des plus utiles.

Outre ce qui se passait autour, Jess avait ses propres soucis. Elle était désormais entre les mains de deux gobelins, et elle grimaça légèrement lorsque l’un lui sourit, dévoilant ses dents jeunes... Y avait pas à dire, certaines mutations laissaient vraiment à désirer... Du coup, elle n’arrivait pas à se décider. Ce sourire signifiait-il qu’elle n’avait pas à s’en faire ou était-ce un sourire mauvais ?! Elle le lui rendit à contre coeur, décidant qu’elle allait faire ce qu’il lui demandait : rester tranquille. De toute façon, elle avait toujours le moyen d’agir par l’intermédiaire d’Avatar. Restait plus qu’à trouver comment.

« Oui mais là c’est différent! C’est pas le père qui est en danger, mais le fils. Et c’est bien pour lui qu’on est là. C’est pour ça qu’on aimerait assez pouvoir lui parler si tu vois ce que je veux dire. »

Décidément, son sourire jaune ne lui revenait pas. Pourtant il n’avait pas l’air bien méchant... Autour d’elle, tout changeait. Courrier ? Tout ça c’était à cause d’une histoire de courrier ? Remarque... certain s’entre tuent pour moins que ça. Mais pour du courrier... Enfin d’un côté elle comprenait le pauvre postier. L’un des types employa les mots qui définissaient parfaitement leur crainte, en fin de compte. À qui écrivez-vous ? C’est votre recrutement ?

Voilà le fin mot du problème, ils avaient peur qu’en les laissant tranquille, qu’avec leur courrier ils reçoivent des visites et de nouveaux venus disons... pas comme il faut. Peur de l’invasion extra-terrestre sur leur territoire... C’est finalement Abaigh qui réussit à faire dire au kangourou postale ce qu’il voulait savoir : pas de courrier aujourd’hui. De mieux en mieux.

« Vous auriez pu le dire tout de suite, ça aurait éviter bien des ennuis à tout le monde vous croyez pas ? Et puis si le problème c’est que vous ne voulez pas les voir, vous avez qu’à leur installer une boîte dans un coin ou personne ne passe comme ça vous arriverez même à ne pas vous croisez! »

Sauf que ce n’était pas si simple, mais Jess était à bout de nerf depuis quelque temps, et il lui était de plus en plus difficile de se la fermer dans ce genre de situation. Sur ce, elle leva la tête vers ses deux geôliers et haussa légèrement les épaules. Avatar vint se poser sur son postérieur juste en face d'eux.

« Bon on y va ? Vous n’avez plus rien à faire ici, non ?  »

"Ah bah oui, ce sera pas long. Je lui envoie un message-texte… Ah non, je peux pas…
On a assez de difficultés à se garder une cachette et une boîte postale pour payer nos comptes, vous pensez réellement qu’on va tous s’équiper d’un mobile en plus?"

En parlant des comptes, la jeune femme avait regardé le plus peureux des anti-mutants, puis elle avait terminé avec un air totalement découragé devant la bêtise des Oryx.

Et même si personne n’avait répondu à Abaigh qui disait qu’ils ne faisaient qu’aggraver la situation, plus une seule flamme n’était à portée de vue. Face à ses accusations de monstruosité, par contre, l’un d’eux répondit du tac au tac.

"Ils ont tabassé des gens, un peu partout. Même une mutante, à Coolangatta, à ce qu’on dit! ‘Sont pas mieux que nous!"

Soudain, celui qui semblait être le télékinésiste –et avoir pour rôle de calmer les ardeurs de ses amis- pris la parole en répondant à Jade.

"Ursa, ‘Mini… L’gens d’ici ont toujours été ben t’lérants. On d’vrait ‘couter les autres et c’sser l’feu… J’pense que tu d’vrais éteindr’ c’te bombe…"

Il avait sensiblement le même accent que les gens du coin et, obéissants, le gobelin se démultiplia en grimaçant, Jess en perdit d’ailleurs l’équilibre. Il fallut un peu plus de temps et peut-être un peu de télékinésie avant que l’autre compatriote aide le villageois terrorisé, qu’il avait plaqué sur le mur- à se relever.

Le postier répondit ensuite lorsque Jess dicta que tout était réglé, pendant que le gobelin murmurait quelque chose à l’oreille du télékinésiste.

"Tuhum… Je ne pense pas que tout soit réellement réglé… Nous allons donc retourner au boulot, ou à la maison, mais j’aimerais bien qu’ils reviennent me voir, on pourra certainement trouver un terrain d’entente. Sans boîte postale au milieu de la forêt."

C’était difficile de savoir si c’était par pure bonté de cœur ou par égoïsme, mais au moins, c’était un pas vers quelque chose.

Les non-mutants retournèrent à leurs occupations en lançant des regards sombres par-dessus leurs épaules et les mutants entraînèrent les Oryx à l’écart, de l’autre côté du petit ruisseau, sous le couvert de la forêt. Pendant ce temps, Sahari répondait à Jade.

Sahari a écrit:"Il est coriace, mais je devrais être libre bientôt… Je vous rejoindrai plus tard!"

Le télékinésiste enleva sa capuche et tous purent identifié le personnage bleu comme étant Mike, selon la liste de leur professeur.

"L… Philip est en danger? Vraiment?"

La femme et l’homme bestial semblèrent étonnés de l’entendre. Probablement n’avaient-ils entendus ni Jess ni le gobelin.

Les mutants ne semblaient pas très certains du désamorçage de bombe de Jade. En fait, le jeune homme vert avait posé des clones devant lui, probablement pour le protéger d'une éventuelle explosion. Mais finalement, la boule qui avait commencé à suinter sur les mains de Jade fut projetée dans la forêt, où elle s'accrocha à une branche et explosa, comme un joli feu d'artifice blanc.

Visiblement lasse, la femme faisant du feu répondit à Jade d'un ton très impatient.

"On a aucun moyen de communiquer avec lui! On vous l'a déjà dit!"

Les mutants invitèrent ensuite les Oryx à les suivre dans les bois pour se rendre dans leur abri, où ils pourraient discuter en toute liberté -car visiblement ils craignaient qu'un villageois ne les espionne. Ils entamèrent donc une marche rapide dans le bois, les menant devant un arbre à l'aspect humanoïde qui les laissa entrer dans une grotte qu'il cachait.

La grotte