- InvitéInvité
[5 avril] Discussion derrière les épineux
Mer 1 Juil 2009 - 2:29
Feu de camp
Camille avait marché à grands pas - tout est relatif - sans prendre la peine de vérifier si sa chère ex-mais-qui-voudrait-visiblement-aussi-être-future-meuf la suivait. Elle se doutait qu'elle le ferait. Après tout, c'est elle qui était venue la rejoindre au camp. Mais d'un autre côté, elle n'avait pas l'air d'avoir de gros problèmes de conscience, là où la Bretonne dormait à moitié depuis qu'elle avait assisté aux ébats salivaires de Georgia et Juliette. Juliette...si encore elle avait choisi Anna, ou Jen, ou Charis, ou une autre fille bien ! Mais non, il avait fallu qu'elle se retrouve sur le même plan que la névrosée solitaire, et ça, elle ne l'acceptait pas.
Elle s'arrêta derrière un touffu buisson dont elle considérait qu'il cacherait suffisamment leurs échanges verbaux, y compris si dans le feu de l'action ils montaient de quelques décibels. Elle se retourna, et attendit que la Mitalienne la rejoigne, les bras croisés pour se donner une contenance. Parce qu'elle faisait la fière et désagréable en partie parce qu'elle appréhendait la situation et que ça lui faisait un mal de chien.
Alors ?
Elle hésitait à regarder son interlocutrice droit dans les yeux, fixant des points un peu partout à gauche, à droite, en bas, ses doigts frappant nerveusement ses flancs. Comprenant que son laconisme n'était pas forcément très clair, elle poursuivit.
C'est quoi, avec l'autre gourdasse ? Un kiss entre amies ? Un test pour vérifier si je suis la meilleure ?
Parce que ce qu'elles avaient fait, ce n'était ni un Italian Kiss, ni un Gothic Kiss, mais bien un French Kiss. Camille s'aperçut qu'elle tremblait légèrement, et se ressaisit, sans décroiser les bras. Elle réussit à lever les yeux suffisamment pour regarder Georgia.
Si c'est tout ce que ça te fait, tu comprends que je l'aie un peu mauvaise, non ?
Camille avait marché à grands pas - tout est relatif - sans prendre la peine de vérifier si sa chère ex-mais-qui-voudrait-visiblement-aussi-être-future-meuf la suivait. Elle se doutait qu'elle le ferait. Après tout, c'est elle qui était venue la rejoindre au camp. Mais d'un autre côté, elle n'avait pas l'air d'avoir de gros problèmes de conscience, là où la Bretonne dormait à moitié depuis qu'elle avait assisté aux ébats salivaires de Georgia et Juliette. Juliette...si encore elle avait choisi Anna, ou Jen, ou Charis, ou une autre fille bien ! Mais non, il avait fallu qu'elle se retrouve sur le même plan que la névrosée solitaire, et ça, elle ne l'acceptait pas.
Elle s'arrêta derrière un touffu buisson dont elle considérait qu'il cacherait suffisamment leurs échanges verbaux, y compris si dans le feu de l'action ils montaient de quelques décibels. Elle se retourna, et attendit que la Mitalienne la rejoigne, les bras croisés pour se donner une contenance. Parce qu'elle faisait la fière et désagréable en partie parce qu'elle appréhendait la situation et que ça lui faisait un mal de chien.
Alors ?
Elle hésitait à regarder son interlocutrice droit dans les yeux, fixant des points un peu partout à gauche, à droite, en bas, ses doigts frappant nerveusement ses flancs. Comprenant que son laconisme n'était pas forcément très clair, elle poursuivit.
C'est quoi, avec l'autre gourdasse ? Un kiss entre amies ? Un test pour vérifier si je suis la meilleure ?
Parce que ce qu'elles avaient fait, ce n'était ni un Italian Kiss, ni un Gothic Kiss, mais bien un French Kiss. Camille s'aperçut qu'elle tremblait légèrement, et se ressaisit, sans décroiser les bras. Elle réussit à lever les yeux suffisamment pour regarder Georgia.
Si c'est tout ce que ça te fait, tu comprends que je l'aie un peu mauvaise, non ?
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: [5 avril] Discussion derrière les épineux
Mer 1 Juil 2009 - 2:56
Georgia toute guillerette marcha à la suite - elle cavalait quand même la diablesse, l'empressement de se retrouver seule avec elle ? - de Camille... Elle lâcha juste un "Contente que ça te fasse plaisir" nonchalant, se demandant bien comment elle allait bien pouvoir faire pour honorer sa proposition.
La tente, effectivement, n'était pas une garantie de tranquillité. Maintenant que les gens de l'Institut avaient pris le maquis, les chambres étaient un peu plus peuplées. Eh bon, si la pudeur n'avait jamais étouffé Georgia, ses retrouvailles avec sa tendre requéraient tout de même un minimum d'intimité ! Elle sourit comme une diablesse...
... mais vu le drôle de ton que Camille avait adopté et sa gestuelle un peu agacée, elle s'empressa de faire disparaître ce sourire idiot de son visage. Visiblement l'heure était plus grave que prévue. Visiblement le crâne rasé n'était pas là pour lui faire plaisir. Alors ?
"Euh... Tu veux parler de Juliette, c'est ça ?" commença-t-elle, un peu désarçonnée.
Ricanement nerveux.
"J'suis bien bête... De qui d'autre voudrait tu parler, hein ?"
Jouant avec ses mains dans le dos, elle se promit intérieurement de passer 7 fois sa langue dans une bouche avant de parler à nouveau. En l'occurrence la sienne. Inutile d'alourdir un dossier déjà bien fourni...
Elle prit donc une grande inspiration. Et réfléchit un grand coup. Tout cela était diablement épineux. Georgia tenta de s'approcher de sa belle. Comptant sur sa candeur et son charme naturel pour rétablir ce qu'il y avait à rétablir... Puis baissant un regard triste vers Camille, elle reprit, plus humble, plus désolée...
"Une erreur. Une triste erreur" admit-elle l'air penaud.
"Je me suis sentie seule à cette soirée en fait... Et j'avais envie de revivre notre premier baiser... Mais j'ai encore tout fait foirer... Comme toujours"
Elle renifla. Pensant à tout plein de choses tristes. Comme la mort de l'Ours Gabriel ou la destruction du violon volant. Pour se donner de la contenance et du sérieux.
"D'ailleurs tu t'en souviens de notre premier baiser ?" demanda-t-elle, comme si elle s'en voulait d'exister, comme si elle aurait voulu être une autre qu'elle même.
"Mais je dois pas être bien dans ma tête pour faire tout ça. Je crois que j'ai loupé quelques trains en marche depuis ces derniers temps... Enfin... Mes faux pas, mes erreurs, mes errances... Je commence à les regretter. Surtout quand ça se traduit en souffrance et en désolation. C'est à se demander ce que tu me trouves..."
Elle serra les fesses en attendant le déluge de grêle qui allait s'abattre sur ses frêles épaules...
La tente, effectivement, n'était pas une garantie de tranquillité. Maintenant que les gens de l'Institut avaient pris le maquis, les chambres étaient un peu plus peuplées. Eh bon, si la pudeur n'avait jamais étouffé Georgia, ses retrouvailles avec sa tendre requéraient tout de même un minimum d'intimité ! Elle sourit comme une diablesse...
... mais vu le drôle de ton que Camille avait adopté et sa gestuelle un peu agacée, elle s'empressa de faire disparaître ce sourire idiot de son visage. Visiblement l'heure était plus grave que prévue. Visiblement le crâne rasé n'était pas là pour lui faire plaisir. Alors ?
"Euh... Tu veux parler de Juliette, c'est ça ?" commença-t-elle, un peu désarçonnée.
Ricanement nerveux.
"J'suis bien bête... De qui d'autre voudrait tu parler, hein ?"
Jouant avec ses mains dans le dos, elle se promit intérieurement de passer 7 fois sa langue dans une bouche avant de parler à nouveau. En l'occurrence la sienne. Inutile d'alourdir un dossier déjà bien fourni...
Elle prit donc une grande inspiration. Et réfléchit un grand coup. Tout cela était diablement épineux. Georgia tenta de s'approcher de sa belle. Comptant sur sa candeur et son charme naturel pour rétablir ce qu'il y avait à rétablir... Puis baissant un regard triste vers Camille, elle reprit, plus humble, plus désolée...
"Une erreur. Une triste erreur" admit-elle l'air penaud.
"Je me suis sentie seule à cette soirée en fait... Et j'avais envie de revivre notre premier baiser... Mais j'ai encore tout fait foirer... Comme toujours"
Elle renifla. Pensant à tout plein de choses tristes. Comme la mort de l'Ours Gabriel ou la destruction du violon volant. Pour se donner de la contenance et du sérieux.
"D'ailleurs tu t'en souviens de notre premier baiser ?" demanda-t-elle, comme si elle s'en voulait d'exister, comme si elle aurait voulu être une autre qu'elle même.
"Mais je dois pas être bien dans ma tête pour faire tout ça. Je crois que j'ai loupé quelques trains en marche depuis ces derniers temps... Enfin... Mes faux pas, mes erreurs, mes errances... Je commence à les regretter. Surtout quand ça se traduit en souffrance et en désolation. C'est à se demander ce que tu me trouves..."
Elle serra les fesses en attendant le déluge de grêle qui allait s'abattre sur ses frêles épaules...
- InvitéInvité
Re: [5 avril] Discussion derrière les épineux
Mer 1 Juil 2009 - 3:17
Camille écouta sans sourciller les explications plus ou moins vaseuses de Georgia. Ca, c'était la théorie, elle eut voulu être un roc, elle eut voulu être de marbre, masquer ses émotions comme une joueuse de poker professionnelle. Elle était environ aux antipodes, tiquant à chaque fois que quelque chose la concernait, et ne parvenant qu'avec difficulté à ne pas interrompre la Mitalienne. Elle ouvrait parfois la bouche, pour la refermer au dernier moment, et ne finit par prendre la parole qu'une fois certaine que tout était bien terminé.
Evidemment, que je m'en souviens.
Elle se souvenait qu'à la base, ce n'était qu'un test, un test auquel elle avait diablement pris goût, renouvelant l'expérience un nombre certain de fois par la suite. Sans lui, il ne se serait peut-être rien passé après, et elle aurait peut-être fini par draguer un des pauvres mecs de l'Institut, ce qui aurait été une autre forme de déchéance morale.
Et sans vouloir être prétentieuse, je pense être la personne la plus à même de te le faire revivre.
Elle esquiva sciemment la dernière pernicieuse question qui détournerait la conversation vers des voies qu'elle ne cherchait pas à atteindre, la gardant tout de même en tête en stockant superlatifs (au cas où tout s'arrange) et insultes (dans le cas contraire) en vue d'y répondre.
Une erreur, une erreur, elle t'a pas violée non plus !
Quoique s'il y'eut une personne dont il fallut se méfier à ce sujet, c'était sans doute de la cryptique.
D'autant que si j'avais pas eu envie de prendre l'air, j'aurais même pas été au courant ! J'aurais indirectement échangé ma salive avec celle de cette...cette...
Manquant de mots en "-asse", Camille ne termina pas, de toute façon, Georgia comprenait sans doute très bien de qui elle parlait. L'idée de partager ses fluides avec ceux de la veuve noire l'horrifiait vraiment. Comment ne pouvait-ce pas être le cas de tout le monde ? Et surtout, comment ne pouvait-ce pas être le cas de la New-Yorkaise ?
Tu lui as trouvé quoi ? Nan parce que bon, j'étais pas SI occupée que ça, moi, ce soir-là ! Elle était seule ? Normal, elle veut que personne l'approche, sinon on pourrait croire qu'elle est sympa ! Elle était malheureuse ? Elle a toujours l'air d'avoir perdu son chien !
L'augmentation vocale était en cours, même si la Bretonne en gardait sous la pédale, au cas où. Elle espérait vraiment que le buisson absorbe les sons. Wind par contre n'y couperait pas, elle comptait sur la discrétion de l'anglaise pour ne pas jouer les commères. Le plus gênant c'est que les larmes lui montaient aux yeux, et qu'elle n'avait pas envie de passer pour une pleurnicheuse. Pas encore.
Merde, ça veut dire qu'elle ou moi c'est pareil ? Dans ce cas, t'aurais pu te jeter sur Abaigh, ou Anna, au moins je me serais sentie moins nulle ! Enfin, au moins, t'es pas la seule à te sentir mal dans ta tête !
Elle s'essuya les yeux de sa manche, non, de son bras nu puisqu'elle était en débardeur. Elle voulait qu'il y'ait de l'ordre dans la discussion : d'abord, comprendre vraiment ce qui s'était passé, en faisant si nécessaire culpabiliser la partie adverse, ensuite, essayer de voir comment y remédier, par la psychanalyse ou une autre méthode.
Evidemment, que je m'en souviens.
Elle se souvenait qu'à la base, ce n'était qu'un test, un test auquel elle avait diablement pris goût, renouvelant l'expérience un nombre certain de fois par la suite. Sans lui, il ne se serait peut-être rien passé après, et elle aurait peut-être fini par draguer un des pauvres mecs de l'Institut, ce qui aurait été une autre forme de déchéance morale.
Et sans vouloir être prétentieuse, je pense être la personne la plus à même de te le faire revivre.
Elle esquiva sciemment la dernière pernicieuse question qui détournerait la conversation vers des voies qu'elle ne cherchait pas à atteindre, la gardant tout de même en tête en stockant superlatifs (au cas où tout s'arrange) et insultes (dans le cas contraire) en vue d'y répondre.
Une erreur, une erreur, elle t'a pas violée non plus !
Quoique s'il y'eut une personne dont il fallut se méfier à ce sujet, c'était sans doute de la cryptique.
D'autant que si j'avais pas eu envie de prendre l'air, j'aurais même pas été au courant ! J'aurais indirectement échangé ma salive avec celle de cette...cette...
Manquant de mots en "-asse", Camille ne termina pas, de toute façon, Georgia comprenait sans doute très bien de qui elle parlait. L'idée de partager ses fluides avec ceux de la veuve noire l'horrifiait vraiment. Comment ne pouvait-ce pas être le cas de tout le monde ? Et surtout, comment ne pouvait-ce pas être le cas de la New-Yorkaise ?
Tu lui as trouvé quoi ? Nan parce que bon, j'étais pas SI occupée que ça, moi, ce soir-là ! Elle était seule ? Normal, elle veut que personne l'approche, sinon on pourrait croire qu'elle est sympa ! Elle était malheureuse ? Elle a toujours l'air d'avoir perdu son chien !
L'augmentation vocale était en cours, même si la Bretonne en gardait sous la pédale, au cas où. Elle espérait vraiment que le buisson absorbe les sons. Wind par contre n'y couperait pas, elle comptait sur la discrétion de l'anglaise pour ne pas jouer les commères. Le plus gênant c'est que les larmes lui montaient aux yeux, et qu'elle n'avait pas envie de passer pour une pleurnicheuse. Pas encore.
Merde, ça veut dire qu'elle ou moi c'est pareil ? Dans ce cas, t'aurais pu te jeter sur Abaigh, ou Anna, au moins je me serais sentie moins nulle ! Enfin, au moins, t'es pas la seule à te sentir mal dans ta tête !
Elle s'essuya les yeux de sa manche, non, de son bras nu puisqu'elle était en débardeur. Elle voulait qu'il y'ait de l'ordre dans la discussion : d'abord, comprendre vraiment ce qui s'était passé, en faisant si nécessaire culpabiliser la partie adverse, ensuite, essayer de voir comment y remédier, par la psychanalyse ou une autre méthode.
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: [5 avril] Discussion derrière les épineux
Jeu 2 Juil 2009 - 1:48
Georgia ne put qu'opiner vigoureusement du chef devant le raisonnement implacable de sa chère et tendre. En effet, d'un point de vue strictement logique, la meilleure personne pour revivre ce moment était bien celle avec laquelle elle l'avait partagé à la base. Malheureusement, cela appelait un corollaire bien plus triste : pour revivre son premier baiser avec River, il faudrait qu'elle s'accommode de beaucoup de légers détails scabreux et également qu'elle mette au placard toute dignité et qu'elle se munisse d'une bonne pelle.
Elle eut une mine de dégout à cette pensée sinistre. River était bel et bien partie à tout jamais... Ce qui déclencha chez elle une autre pensée, moins morbide mais tout aussi glauque...
"Non, non elle m'a pas violée... D'ailleurs, c'est de ma faute. Lui en veux pas pour ça. Mais en fait, je crois que c'est parce que j'étais triste de la mort de River que... Enfin, bref... Vu que Juliette dort dans un cercueil, je me suis dite que ce serait PRESQUE pareil"
Georgia eut presque honte d'être dans ses chaussettes même si, en l'occurrence, elle n'en avait pas. Instrumentaliser la mort de River en vue d'éviter une rupture, c'était quelque chose de très vil... Mais ça avait au moins le mérite de lui mettre quelques larmichettes au yeux.
"Tu sais... Je crois que j'ai pas supporté que tu préfères danser avec Jareld qu'avec moi, en fait... En fait, je crois que j'ai besoin d'être le centre de toute l'attention de ma moitié et..."
Elle baissa les yeux, en larmes, face à la sinistre vérité.
"Un peu comme Ken et Rachel"
Constatant que sa chère et tendre était également dans tous ses états, elle décida d'arrêter de tenter de renverser la vapeur et s'approcha d'elle, faisant mine d'avancer les bras pour la serrer contre elle.
"Oh... Et désolée. Je lui trouve rien à la gothique. Elle est moins déplaisante qu'on pourrait le croire. Et naviguer dans la brume avec elle est une sacrée expérience. Mais... Ce n'est pas toi. Et, elle a un peu tendance à pas être drôle et à toujours parler comme si elle savait tout sur tout..."
Mimant un sourire, elle termina sur une note d'espoir...
"Pis, ça se trouve on sera tous morts dans deux jours. Alors, on fait la paix ? T'en dis quoi ?"
Elle eut une mine de dégout à cette pensée sinistre. River était bel et bien partie à tout jamais... Ce qui déclencha chez elle une autre pensée, moins morbide mais tout aussi glauque...
"Non, non elle m'a pas violée... D'ailleurs, c'est de ma faute. Lui en veux pas pour ça. Mais en fait, je crois que c'est parce que j'étais triste de la mort de River que... Enfin, bref... Vu que Juliette dort dans un cercueil, je me suis dite que ce serait PRESQUE pareil"
Georgia eut presque honte d'être dans ses chaussettes même si, en l'occurrence, elle n'en avait pas. Instrumentaliser la mort de River en vue d'éviter une rupture, c'était quelque chose de très vil... Mais ça avait au moins le mérite de lui mettre quelques larmichettes au yeux.
"Tu sais... Je crois que j'ai pas supporté que tu préfères danser avec Jareld qu'avec moi, en fait... En fait, je crois que j'ai besoin d'être le centre de toute l'attention de ma moitié et..."
Elle baissa les yeux, en larmes, face à la sinistre vérité.
"Un peu comme Ken et Rachel"
Constatant que sa chère et tendre était également dans tous ses états, elle décida d'arrêter de tenter de renverser la vapeur et s'approcha d'elle, faisant mine d'avancer les bras pour la serrer contre elle.
"Oh... Et désolée. Je lui trouve rien à la gothique. Elle est moins déplaisante qu'on pourrait le croire. Et naviguer dans la brume avec elle est une sacrée expérience. Mais... Ce n'est pas toi. Et, elle a un peu tendance à pas être drôle et à toujours parler comme si elle savait tout sur tout..."
Mimant un sourire, elle termina sur une note d'espoir...
"Pis, ça se trouve on sera tous morts dans deux jours. Alors, on fait la paix ? T'en dis quoi ?"
- InvitéInvité
Re: [5 avril] Discussion derrière les épineux
Jeu 2 Juil 2009 - 15:15
Camille avait gardé ses bras croisés, désireuse de les garder ainsi, étreinte ou non, en signe de défi, pour montrer qu'elle n'avait pas un caractère pourri pour rien, et qu'elle ne pardonnait pas une trahison avec deux larmes et des excuses, même si elles sont talentueuses. En l'occurrence, Georgia invoquait feu River pour ce faire, ce qui collait directement un malus de -4 en crédibilité à ses paroles. D'ailleurs, la moue de la Bretonne indiqua qu'elle avait quelques suspicions sur la sincérité des justifications, mais elle écouta jusqu'au bout, manquant de s'étrangler à l'évocation de Ken et Rachel, ainsi qu'au début du couplet sur Juliette, lorsqu'elle crut que la Mitalienne allait faire son panégyrique.
Il y'avait une blinde de couples, à l'Institut - c'était d'ailleurs surprenant qu'elles soient les deux seules à se crêper le chignon - et il fallait qu'elle se compare à celui-ci ! C'aurait pu être Nan et Jenifer, ou...ou...euh...ben ou personne, en fait, c'est la seule analogie qu'elle aurait tolérée. Et encore. Tolérée, pas appréciée.
Nan mais tu rêves ! Tu crois que j'ai envie d'élever quatre gosses, faire le ménage et te préparer ta bouffe pendant que t'es au taf ?
C'était la représentation à peine défaitiste qu'elle se faisait de l'avenir entre Mister Trop-Sérieux et Mrs Joie-de-Vivre. Hors de question qu'elle appartienne à l'un ou l'autre de ces clichés. Elle réalisa seulement après que ce n'était pas exactement le sujet, et qu'il fallait revenir à la jeune douce ténébreuse éthérée gothique aux douces roses jolies sensuelles lèvres pulpeuses.
Genre on est quittes, j'ai valsé deux minutes avec le puceau, toi tu t'es tapée la vampire, c'est kif-kif. Magnifique, reste plus qu'à oublier.
Elle tourna la tête sur sa gauche, en se mordant les lèvres. Elle n'était même pas sûre que Georgia regrette, du moins regrette autre chose que son refus de quelques douceurs. Il fallait qu'elle trouve quelque chose pour s'assurer de sa bonne foi, sans recourir pour cela à un pot-de-vin à l'intention de Miss Weber. Elle se remit face à la traîtresse, et décroisa un bras pour lui pointer l'index sur la poitrine, l'appuyant pour accentuer les temps forts de sa déclaration officielle.
Espère pas mieux qu'un cessez-le-feu pour le moment. Pour l'accord de paix, on verra après avoir sauvé le monde, et crois pas que ce sera gratos. Et pis si on crève, peut-être que là, tu pourras revoir ta chère cadavre River ? Ca rend l'avenir moins déprimant, non ?
Elle crut bon d'apporter quelques précisions à la manière dont elle voyait le traité.
Evidemment, en cessez-le-feu, on saute pas derrière les buissons touffus pour imiter Jason et Luther.
Il y'avait une blinde de couples, à l'Institut - c'était d'ailleurs surprenant qu'elles soient les deux seules à se crêper le chignon - et il fallait qu'elle se compare à celui-ci ! C'aurait pu être Nan et Jenifer, ou...ou...euh...ben ou personne, en fait, c'est la seule analogie qu'elle aurait tolérée. Et encore. Tolérée, pas appréciée.
Nan mais tu rêves ! Tu crois que j'ai envie d'élever quatre gosses, faire le ménage et te préparer ta bouffe pendant que t'es au taf ?
C'était la représentation à peine défaitiste qu'elle se faisait de l'avenir entre Mister Trop-Sérieux et Mrs Joie-de-Vivre. Hors de question qu'elle appartienne à l'un ou l'autre de ces clichés. Elle réalisa seulement après que ce n'était pas exactement le sujet, et qu'il fallait revenir à la jeune douce ténébreuse éthérée gothique aux douces roses jolies sensuelles lèvres pulpeuses.
Genre on est quittes, j'ai valsé deux minutes avec le puceau, toi tu t'es tapée la vampire, c'est kif-kif. Magnifique, reste plus qu'à oublier.
Elle tourna la tête sur sa gauche, en se mordant les lèvres. Elle n'était même pas sûre que Georgia regrette, du moins regrette autre chose que son refus de quelques douceurs. Il fallait qu'elle trouve quelque chose pour s'assurer de sa bonne foi, sans recourir pour cela à un pot-de-vin à l'intention de Miss Weber. Elle se remit face à la traîtresse, et décroisa un bras pour lui pointer l'index sur la poitrine, l'appuyant pour accentuer les temps forts de sa déclaration officielle.
Espère pas mieux qu'un cessez-le-feu pour le moment. Pour l'accord de paix, on verra après avoir sauvé le monde, et crois pas que ce sera gratos. Et pis si on crève, peut-être que là, tu pourras revoir ta chère cadavre River ? Ca rend l'avenir moins déprimant, non ?
Elle crut bon d'apporter quelques précisions à la manière dont elle voyait le traité.
Evidemment, en cessez-le-feu, on saute pas derrière les buissons touffus pour imiter Jason et Luther.
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: [5 avril] Discussion derrière les épineux
Ven 3 Juil 2009 - 0:57
Légèrement déçue que Camille ne veuille pas de son étreinte, Georgia décida de garder une légère distance de sécurité. Sa belle semblait susceptible pour l'heure et il était inutile de braver le Diable en l'approchant de trop près. Après tout, une beigne pouvait partir rapidement - surtout avec la bretonne - et Georgia n'avait pas envie de devenir la première femme battue de l'Institut...
Se passant une main frénétique dans les cheveux et tentant de réfréner ses quelques larmes, elle écouta en silence - exercice ô combien difficile et pénible pour quelqu'un qui n'avait pas la langue dans sa poche - le point de vue de sa douce. Camille devait être aristotélicienne sur les bords, là où Georgia en était encore à l'ère présocratique. Là encore, réalité et plaisir s'affrontaient dans la grande bataille des principes. Une New Yorkaise prise dans ses visions de l'esprit, une bretonne décidément les deux pieds bien ancrés au sol. Et l'insoutenable légèreté georgiesque devenait de plus en plus pesante pour la blondinette qui essayait désespérément de recoller les morceaux dans un ultime effort, digne d'une héroïne beckettienne. Elle serait capable de se noyer dans une flaque d'eau et perdrait son temps à essayer d'en gagner avec Camille dans une succession déplaisante de foirades sans fin. Reprenant la combinatoire des excuses, Georgia poursuivit d'une voix fluette et fluctuante sa valse des pardons.
"Non... Non, on s'était promis de jamais devenir comme ça... D'être toujours comme aux premiers temps. Quand on a commencé à se rouler des pelles et qu'on n'a jamais arrêté. Parce que je vois pas la vie autrement. Parce que la vie c'est pas faire comme papamaman parce qu'ils l'ont fait avant nous et que d'autres avant eux l'ont également fait"
Elle roula des yeux, essayant de décrypter la réaction de sa terrible et belle Camille.
"Parce qu'on vaut mieux que ça. Et qu'on va pas se laisser crever à petit feu. Et que je serai toujours à la marge de tout. Et que c'est pour ça qu'à la base tu m'as dit oui et que j'ai essayé encore et encore. Et que nous nous sommes dit oui. Parce qu'on est belle et rebelle. Et que je veux pas que ça change. Parce qu'à part toi, je vois pas avec qui je pourrais faire un bout de chemin. Et que je n'épouserai jamais un Ken. Et que je ne dirai oui qu'à toi, parce que oui, tu es une fleur sauvage et que oui, je te dirai oui... Parce que je crois bien... Que j'ai besoin de toi"
Georgia était confuse. A la limite, une fois de plus, de la rupture mentale. Maintenant, elle tremblait. Un peu de rage d'être ce qu'elle était - à savoir une idiote doublée d'une traitresse - un peu de chagrin. Sa nullité personnelle la renvoyait à sa vacuité intime. Au bord du gouffre. Sur la ligne blanche. Une fois de plus. Encore et encore.
"Je ne me suis pas tapée la vampire dans son caveau. On s'est juste embrassées. Et je sais que c'est horrible à dire. Mais on s'embrassera plus jamais, toi et moi, pour la première fois. Je voulais juste revivre ça. Parce qu'à la soirée, j'ai cru que je passais après... Après le puceau. Après tous les autres. Et même si je sais que j'ai eu tort, et même si j'ai su dès le début, en allant sur la terrasse pour parler à Vampira, que j'avais tort, je l'ai fait... Au risque de tout faire foirer entre nous"
Marquant une petite pause, elle avala douloureusement sa salive. Elle aurait eu bien besoin d'un gros calin. Ou d'un mot réconfortant de Cassandre. Ou d'un regard - un simple regard - tendre de sa belle...
"Franchement, je me fiche de River aussi... Je suis triste qu'elle soit morte. Mais... Avant toi, j'étais... A la masse. Tu es mon équilibre... Et je ne supporterai pas qu'on se quitte fâchées. Ou que tu partes à cause de moi... J'ai besoin de toi..."
Elle chialait comme une idiote. Georgia était aussi nulle que tous les autres... Son drame intime était qu'au fond elle aspirait à une certaine forme de stabilité, de normalité... Mais quand on était une boule de flipper, c'était pas si évident que ça...
Se passant une main frénétique dans les cheveux et tentant de réfréner ses quelques larmes, elle écouta en silence - exercice ô combien difficile et pénible pour quelqu'un qui n'avait pas la langue dans sa poche - le point de vue de sa douce. Camille devait être aristotélicienne sur les bords, là où Georgia en était encore à l'ère présocratique. Là encore, réalité et plaisir s'affrontaient dans la grande bataille des principes. Une New Yorkaise prise dans ses visions de l'esprit, une bretonne décidément les deux pieds bien ancrés au sol. Et l'insoutenable légèreté georgiesque devenait de plus en plus pesante pour la blondinette qui essayait désespérément de recoller les morceaux dans un ultime effort, digne d'une héroïne beckettienne. Elle serait capable de se noyer dans une flaque d'eau et perdrait son temps à essayer d'en gagner avec Camille dans une succession déplaisante de foirades sans fin. Reprenant la combinatoire des excuses, Georgia poursuivit d'une voix fluette et fluctuante sa valse des pardons.
"Non... Non, on s'était promis de jamais devenir comme ça... D'être toujours comme aux premiers temps. Quand on a commencé à se rouler des pelles et qu'on n'a jamais arrêté. Parce que je vois pas la vie autrement. Parce que la vie c'est pas faire comme papamaman parce qu'ils l'ont fait avant nous et que d'autres avant eux l'ont également fait"
Elle roula des yeux, essayant de décrypter la réaction de sa terrible et belle Camille.
"Parce qu'on vaut mieux que ça. Et qu'on va pas se laisser crever à petit feu. Et que je serai toujours à la marge de tout. Et que c'est pour ça qu'à la base tu m'as dit oui et que j'ai essayé encore et encore. Et que nous nous sommes dit oui. Parce qu'on est belle et rebelle. Et que je veux pas que ça change. Parce qu'à part toi, je vois pas avec qui je pourrais faire un bout de chemin. Et que je n'épouserai jamais un Ken. Et que je ne dirai oui qu'à toi, parce que oui, tu es une fleur sauvage et que oui, je te dirai oui... Parce que je crois bien... Que j'ai besoin de toi"
Georgia était confuse. A la limite, une fois de plus, de la rupture mentale. Maintenant, elle tremblait. Un peu de rage d'être ce qu'elle était - à savoir une idiote doublée d'une traitresse - un peu de chagrin. Sa nullité personnelle la renvoyait à sa vacuité intime. Au bord du gouffre. Sur la ligne blanche. Une fois de plus. Encore et encore.
"Je ne me suis pas tapée la vampire dans son caveau. On s'est juste embrassées. Et je sais que c'est horrible à dire. Mais on s'embrassera plus jamais, toi et moi, pour la première fois. Je voulais juste revivre ça. Parce qu'à la soirée, j'ai cru que je passais après... Après le puceau. Après tous les autres. Et même si je sais que j'ai eu tort, et même si j'ai su dès le début, en allant sur la terrasse pour parler à Vampira, que j'avais tort, je l'ai fait... Au risque de tout faire foirer entre nous"
Marquant une petite pause, elle avala douloureusement sa salive. Elle aurait eu bien besoin d'un gros calin. Ou d'un mot réconfortant de Cassandre. Ou d'un regard - un simple regard - tendre de sa belle...
"Franchement, je me fiche de River aussi... Je suis triste qu'elle soit morte. Mais... Avant toi, j'étais... A la masse. Tu es mon équilibre... Et je ne supporterai pas qu'on se quitte fâchées. Ou que tu partes à cause de moi... J'ai besoin de toi..."
Elle chialait comme une idiote. Georgia était aussi nulle que tous les autres... Son drame intime était qu'au fond elle aspirait à une certaine forme de stabilité, de normalité... Mais quand on était une boule de flipper, c'était pas si évident que ça...
- InvitéInvité
Re: [5 avril] Discussion derrière les épineux
Ven 3 Juil 2009 - 1:37
Les paroles de Georgia oscillaient entre philosophie, confessions intimes, compliments, bredouillements, et abimes de désespoir, dans le désordre, en ordre rigoureusement mélangé. Pas facile pour une Camille déjà pas en tip-top forme de démêler le sens de tout ce qui était dit, de le peser, de savoir quoi garder et quoi jeter, de connaître les questions appelant réponses, les affirmations nécessitant critiques ou les chagrins demandant réconfort. Sa colère s'était un peu calmée, même si, de nature prudente, elle restait pas trop loin histoire d'être prête à intervenir au cas où, et sa compassion se faisait de plus en plus pressante, soutenue par sa guimauverie, tandis que son amour-propre résistait des quatre fers, "fais gaffe, tu vas te faire avoir par la fleur sauvage, c'est un piège, non n'y va pas !".
En clair, c'était pas évident. D'autant que d'habitude, c'était elle la traumatisée, c'était elle qui pleurait, pas l'inverse. Se retrouver dans la position de l'épaule, ça lui faisait tout bizarre. Dans ces situations, les gens avaient généralement tendance à l'éviter, de peur de se prendre un retour désagréable de force 7 dans la tronche. Elle manquait d'entraînement.
C'est pas que c'est horrible à dire... c'est que c'est horrible à faire, un truc pareil ! Du noir-à-lèvres ! Beeuuh...
La Bretonne continuait à faire une légère fixation sur l'acte en lui-même, qu'elle trouvait toujours absurde et injustifiable. Mais par bonté d'âme, elle décida de régler plus tard son compte à la veuve noire, avec des raffinements de cruauté, ou avec des ciseaux bien aiguisés s'attaquant sauvagement à des robes trop enchevêtrées. Et de passer à autre chose, qui fasse un peu moins ressembler celle qui l'attendrissait de plus en plus - "c'est une ruse, je te dis, sois prudente grosse nouille !" - à une Kitty des grands soirs. Elle s'était préparée à une joute verbale sans fin, aux hausses de volume et aux noms d'oiseau, mais dans cette situation, elle n'avait pas trop le coeur à être acide. Il faudrait un jour qu'elle s'essaie à démonter la mioche en larmes. Ca ferait entraînement.
Mais je...mais nan, grande idiote, tu passais pas après...enfin si, mais juste temporellement. Faut garder le meilleur pour la fin, c'est ce qui se dit.
"C'est ça, pis rajoute que tu te serais jamais décollée si vous aviez commencé le slow, ça parachèvera son triomphe. Naïve !"
M'enfin arrête ! C'est moi qui suis censée pleurer, là ! Je suis quand même la fille offensée des deux, non ?
La Bretonne n'était pas complètement dupe de sa mièvrerie, mais tentait tant bien que mal de suivre les conseils de moins en moins audibles de son amour-propre, pendant que tous les aspects roses de sa personnalité entamaient "We are the champions". Elle se braquait de toute son âme pour ne pas complètement craquer, dans une lutte qu'elle savait perdue d'avance. Merde, Georgia avait fondu en larmes ! Comment est-ce qu'elle était censée réagir à ça ? Elle avait avalé un dictionnaire pour ce qui est des répliques acerbes, cyniques, ironiques, méchantes, désagréables et moqueuses, mais avait zappé le chapitre "comment accabler un malheureux". Quel dommage que Iacobo soit parti sans lui faire suivre ce cours...
Du coup, avant de perdre totalement la face, elle fit un pas rapide vers la Mitalienne qui reniflait, spectacle craquant et ahurissant, et colla sa tête contre sa poitrine en enserrant ses hanches de ses bras. Elle tint néanmoins à formuler un avertissement.
Si tu as ne serait-ce qu'un regard de triomphe, j'encastre ta gothique dans un cocotier et je te le fais bouffer morceau par morceau.
L'amour-propre capitula, tout de même satisfait par ce dernier coup d'éclat. Il perdait avec les honneurs.
En clair, c'était pas évident. D'autant que d'habitude, c'était elle la traumatisée, c'était elle qui pleurait, pas l'inverse. Se retrouver dans la position de l'épaule, ça lui faisait tout bizarre. Dans ces situations, les gens avaient généralement tendance à l'éviter, de peur de se prendre un retour désagréable de force 7 dans la tronche. Elle manquait d'entraînement.
C'est pas que c'est horrible à dire... c'est que c'est horrible à faire, un truc pareil ! Du noir-à-lèvres ! Beeuuh...
La Bretonne continuait à faire une légère fixation sur l'acte en lui-même, qu'elle trouvait toujours absurde et injustifiable. Mais par bonté d'âme, elle décida de régler plus tard son compte à la veuve noire, avec des raffinements de cruauté, ou avec des ciseaux bien aiguisés s'attaquant sauvagement à des robes trop enchevêtrées. Et de passer à autre chose, qui fasse un peu moins ressembler celle qui l'attendrissait de plus en plus - "c'est une ruse, je te dis, sois prudente grosse nouille !" - à une Kitty des grands soirs. Elle s'était préparée à une joute verbale sans fin, aux hausses de volume et aux noms d'oiseau, mais dans cette situation, elle n'avait pas trop le coeur à être acide. Il faudrait un jour qu'elle s'essaie à démonter la mioche en larmes. Ca ferait entraînement.
Mais je...mais nan, grande idiote, tu passais pas après...enfin si, mais juste temporellement. Faut garder le meilleur pour la fin, c'est ce qui se dit.
"C'est ça, pis rajoute que tu te serais jamais décollée si vous aviez commencé le slow, ça parachèvera son triomphe. Naïve !"
M'enfin arrête ! C'est moi qui suis censée pleurer, là ! Je suis quand même la fille offensée des deux, non ?
La Bretonne n'était pas complètement dupe de sa mièvrerie, mais tentait tant bien que mal de suivre les conseils de moins en moins audibles de son amour-propre, pendant que tous les aspects roses de sa personnalité entamaient "We are the champions". Elle se braquait de toute son âme pour ne pas complètement craquer, dans une lutte qu'elle savait perdue d'avance. Merde, Georgia avait fondu en larmes ! Comment est-ce qu'elle était censée réagir à ça ? Elle avait avalé un dictionnaire pour ce qui est des répliques acerbes, cyniques, ironiques, méchantes, désagréables et moqueuses, mais avait zappé le chapitre "comment accabler un malheureux". Quel dommage que Iacobo soit parti sans lui faire suivre ce cours...
Du coup, avant de perdre totalement la face, elle fit un pas rapide vers la Mitalienne qui reniflait, spectacle craquant et ahurissant, et colla sa tête contre sa poitrine en enserrant ses hanches de ses bras. Elle tint néanmoins à formuler un avertissement.
Si tu as ne serait-ce qu'un regard de triomphe, j'encastre ta gothique dans un cocotier et je te le fais bouffer morceau par morceau.
L'amour-propre capitula, tout de même satisfait par ce dernier coup d'éclat. Il perdait avec les honneurs.
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: [5 avril] Discussion derrière les épineux
Ven 3 Juil 2009 - 2:09
Georgia, pleurnichant comme la gourdasse qu'elle était, haussa un sourcil surpris en découvrant, dans les paroles de sa belle furie, ce qui s'apparentait à un trait d'humour... Piège ? Ou lapsus non signifiant ? La New Yorkaise choisit, une fois de plus, de prendre des libertés avec la réalité et de voir ça comme un signe avant-coureur de réconciliation.
Entre deux sanglots grotesques, elle se permit d'émettre un petit rire, bien porcin, et de commenter bêtement :
"Ouais c'est ça le plus affreux : ma faute de gout. Déjà le maquillage je suis pas fan, mais un masque mortuaire encore moins..."
Elle n'avait pas tant détesté embrasser la gothique que ça en fait... Bien au contraire même ! Mais à la réflexion, ce soir là, Juliette ou une autre, cela aurait été la même chose. Elle avait eu juste besoin de quelqu'un. Et même si c'est horrible d'instrumentaliser les gens de la sorte, elle n'en gardait nulle autre honte que celle d'avoir blessée sa belle... Et d'avoir risquée de perdre son distributeur attitré de calins !
La suite était encore mieux... Georgia profitait de l'instant présent : se faire chouchouter de la sorte avait quelque chose de gratifiant. Et puis, elle avait eu tellement eu peur ! La simple idée de crever toute seule, un jour, entourée d'une centaine de chats la transperçait d'effroi...
"Mais ouais, je suis ta grande idiote, non ? Celle qui fait tous les trucs qui faut pas faire... Genre péter un violon ou casser le nez à Alix"
Elle tenta un sourire, mais l'étreinte de sa belle et ses dernières paroles en forme de menaces, virèrent ce rictus minable de son visage. Georgia préféra se ressourcer auprès de sa douce. Respirer un peu. Se vider la tête. Et se fortifier en attendant les épreuves à venir. Finalement, après quelques instants de silence, elle reprit :
"Non, mais franchement, regarde nous... On est vraiment le couple le plus abominable de l'Institut ! Qu'on soit encore ensemble en dépit du fait que je sois une idiote doublée d'une mauvaise mauvaise fille est bien la preuve qu'on est faite pour faire un petit bout de chemin ensemble..."
Elle se tut, profitant encore un instant ou deux du contact de la bretonne.
"Tu veux retourner voir les autres ? Ou on se la joue solo ?"
Entre deux sanglots grotesques, elle se permit d'émettre un petit rire, bien porcin, et de commenter bêtement :
"Ouais c'est ça le plus affreux : ma faute de gout. Déjà le maquillage je suis pas fan, mais un masque mortuaire encore moins..."
Elle n'avait pas tant détesté embrasser la gothique que ça en fait... Bien au contraire même ! Mais à la réflexion, ce soir là, Juliette ou une autre, cela aurait été la même chose. Elle avait eu juste besoin de quelqu'un. Et même si c'est horrible d'instrumentaliser les gens de la sorte, elle n'en gardait nulle autre honte que celle d'avoir blessée sa belle... Et d'avoir risquée de perdre son distributeur attitré de calins !
La suite était encore mieux... Georgia profitait de l'instant présent : se faire chouchouter de la sorte avait quelque chose de gratifiant. Et puis, elle avait eu tellement eu peur ! La simple idée de crever toute seule, un jour, entourée d'une centaine de chats la transperçait d'effroi...
"Mais ouais, je suis ta grande idiote, non ? Celle qui fait tous les trucs qui faut pas faire... Genre péter un violon ou casser le nez à Alix"
Elle tenta un sourire, mais l'étreinte de sa belle et ses dernières paroles en forme de menaces, virèrent ce rictus minable de son visage. Georgia préféra se ressourcer auprès de sa douce. Respirer un peu. Se vider la tête. Et se fortifier en attendant les épreuves à venir. Finalement, après quelques instants de silence, elle reprit :
"Non, mais franchement, regarde nous... On est vraiment le couple le plus abominable de l'Institut ! Qu'on soit encore ensemble en dépit du fait que je sois une idiote doublée d'une mauvaise mauvaise fille est bien la preuve qu'on est faite pour faire un petit bout de chemin ensemble..."
Elle se tut, profitant encore un instant ou deux du contact de la bretonne.
"Tu veux retourner voir les autres ? Ou on se la joue solo ?"
- InvitéInvité
Re: [5 avril] Discussion derrière les épineux
Ven 3 Juil 2009 - 2:44
Vaincue, terrassée par l'adversité, Camille avait fermé les yeux et s'échinait à perdre les dernières miettes de sa résistance dans des bras qui, même si elle avait encore quelques réticences à se l'avouer, lui avaient manqué. Elle respirait plus calmement, et avant de redevenir une ado amoureuse, tint à faire une précision.
Va quand même falloir qu'on remette deux ou trois choses en ordre. Mais une fois à New York.
Dans un sens, la Mitalienne avait raison, c'était trop bête de se prendre la tête alors qu'un ordinateur de bord pénible aurait estimé leurs chances de survie sur Genosha à une sur six-cents-quarante-trois-virgule-sept. Tout en se reposant, la Bretonne élaborait quelques excuses qui justifient que Georgia s'en sorte certes en pleurant, mais sans joue rouge ni coquard. Elle avait une réputation à conserver, si elle ne faisait pas gaffe, dans deux jours, Kalalli viendrait lui demander d'être son amie, ce serait le début de la fin.
Le plus abominable, peut-être...
C'était le printemps à l'Institut, les couples fleurissaient aussi vite que les ennuis et les complots menaçant l'univers. Même Mina avait trouvé chaussure à son...à ses serres, quand à Rachel et Ken, ils étaient toujours désespérément racheletkeniens. C'est dire. Et Jade qui envisageait de se lancer dans le même genre d'aventure avec Lucas, catégorie veufs, il allait y'avoir de la concurrence pour le titre de meilleure mutante au foyer.
...en fait, j'en suis plus si sûre.
Camille y avait réfléchi pendant quelques secondes, et elle ne voyait pas, en fait, qui pouvait rivaliser. Si, bien sûr, il y'avait Nan et Jen, mais c'était un couple sur lequel elle n'avait même pas envie de jaser, elle l'excluait donc de ses réflexions de langue de vipère.
Maintenant, on peut faire en sorte de le redevenir.
Car c'était dans ces instants d'exaltation, dans leurs plus grandes âneries, que la Bretonne s'était le plus sentie vivante. Pas dans les missions dangereuses, pas quand elle menait les OryX. Plutôt quand avec la New Yorkaise, elle terrorisait les trop gentils qui peuplaient l'Institut. Elle se sentait de nouveau capable de tout - à part peut-être de donner en détail le menu de leurs nuits comme le faisaient certains.
Le plus caractériel, sans doute. Je m'en moque. Je suis bien là, je serais sans doute bien ailleurs aussi. J'ai déjà décidé une fois, à ton tour.
C'était un relargage de responsabilités de premier ordre, dont elle fut assez fière. Après tout, elle s'était triturée les méninges pendant quinze jours, elle avait bien droit à un peu de repos. Cela dit, à la petite félicité ambiante manquait un léger détail familier, même si pour certaines en sourdine depuis un certain temps. Elle leva les yeux vers Georgia.
T'as gagné. Je, soussigné Camille Haste Le Guern, te déclare la paix. A ton tour.
Va quand même falloir qu'on remette deux ou trois choses en ordre. Mais une fois à New York.
Dans un sens, la Mitalienne avait raison, c'était trop bête de se prendre la tête alors qu'un ordinateur de bord pénible aurait estimé leurs chances de survie sur Genosha à une sur six-cents-quarante-trois-virgule-sept. Tout en se reposant, la Bretonne élaborait quelques excuses qui justifient que Georgia s'en sorte certes en pleurant, mais sans joue rouge ni coquard. Elle avait une réputation à conserver, si elle ne faisait pas gaffe, dans deux jours, Kalalli viendrait lui demander d'être son amie, ce serait le début de la fin.
Le plus abominable, peut-être...
C'était le printemps à l'Institut, les couples fleurissaient aussi vite que les ennuis et les complots menaçant l'univers. Même Mina avait trouvé chaussure à son...à ses serres, quand à Rachel et Ken, ils étaient toujours désespérément racheletkeniens. C'est dire. Et Jade qui envisageait de se lancer dans le même genre d'aventure avec Lucas, catégorie veufs, il allait y'avoir de la concurrence pour le titre de meilleure mutante au foyer.
...en fait, j'en suis plus si sûre.
Camille y avait réfléchi pendant quelques secondes, et elle ne voyait pas, en fait, qui pouvait rivaliser. Si, bien sûr, il y'avait Nan et Jen, mais c'était un couple sur lequel elle n'avait même pas envie de jaser, elle l'excluait donc de ses réflexions de langue de vipère.
Maintenant, on peut faire en sorte de le redevenir.
Car c'était dans ces instants d'exaltation, dans leurs plus grandes âneries, que la Bretonne s'était le plus sentie vivante. Pas dans les missions dangereuses, pas quand elle menait les OryX. Plutôt quand avec la New Yorkaise, elle terrorisait les trop gentils qui peuplaient l'Institut. Elle se sentait de nouveau capable de tout - à part peut-être de donner en détail le menu de leurs nuits comme le faisaient certains.
Le plus caractériel, sans doute. Je m'en moque. Je suis bien là, je serais sans doute bien ailleurs aussi. J'ai déjà décidé une fois, à ton tour.
C'était un relargage de responsabilités de premier ordre, dont elle fut assez fière. Après tout, elle s'était triturée les méninges pendant quinze jours, elle avait bien droit à un peu de repos. Cela dit, à la petite félicité ambiante manquait un léger détail familier, même si pour certaines en sourdine depuis un certain temps. Elle leva les yeux vers Georgia.
T'as gagné. Je, soussigné Camille Haste Le Guern, te déclare la paix. A ton tour.
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: [5 avril] Discussion derrière les épineux
Sam 4 Juil 2009 - 2:08
Elle avait vaincu périlleusement et c'est donc couverte de gloire qu'elle triomphait... Toutefois, Georgia décida d'adopter un comportement humble : le précipice avait été franchi à grand peine et une petite danse de la victoire n'était pas de rigueur... Et puis, oui, elle goûtait à ces instants où elle n'était plus la névrosée la plus agitée de l'Institut. Où elle n'était qu'une midiniaiseuse plutôt contente d'être encore en vie... En dépit de tout ce qu'elle avait vécu et de ce qui les attendait encore et encore !
"Je soussignée Georgia Beccaria, dite Miracle Lass, internée des Hospices de Saint Xavier, déclare par la présente ma reddition complète entre les mains expertes de ladite Haste, connue civilement sous le nom de Mademoiselle Camille Le Guern aux fins que ladite Haste me remette dans le droit chemin des mauvaises mauvaises filles à l'éducation peu carrée qui sont tout de même un peu gentilles..."
Elle leva de grands yeux attendris vers sa belle.
"Et ça fait plaisir de dire ça. OK pour New-York. Raison de plus pour pas se laisser crever"
C'était dit d'une petite voix et avec le sourire. Signe que l'orage était passé. Et qu'elle ne pleurerait plus pour au moins une bonne petite heure... Il fallait juste s'occuper l'esprit.
"A titre superfétatoire, je tiens tout de même à rappeler que dans la catégorie des couples qui ne devraient même pas exister, nous sommes de loin les plus rigolotes... Et je compte bien remettre un peu de joie et de bonheur dans ce campement de fortune ! Allons à l'aventure, copine ! Il y a encore tant de choses à faire et si peu de temps... Il nous faut une nuit dont on se souviendra longtemps !"
Et saisissant la main de sa douce, elle entreprit de la conduire en direction des tentes...
Tentes
"Je soussignée Georgia Beccaria, dite Miracle Lass, internée des Hospices de Saint Xavier, déclare par la présente ma reddition complète entre les mains expertes de ladite Haste, connue civilement sous le nom de Mademoiselle Camille Le Guern aux fins que ladite Haste me remette dans le droit chemin des mauvaises mauvaises filles à l'éducation peu carrée qui sont tout de même un peu gentilles..."
Elle leva de grands yeux attendris vers sa belle.
"Et ça fait plaisir de dire ça. OK pour New-York. Raison de plus pour pas se laisser crever"
C'était dit d'une petite voix et avec le sourire. Signe que l'orage était passé. Et qu'elle ne pleurerait plus pour au moins une bonne petite heure... Il fallait juste s'occuper l'esprit.
"A titre superfétatoire, je tiens tout de même à rappeler que dans la catégorie des couples qui ne devraient même pas exister, nous sommes de loin les plus rigolotes... Et je compte bien remettre un peu de joie et de bonheur dans ce campement de fortune ! Allons à l'aventure, copine ! Il y a encore tant de choses à faire et si peu de temps... Il nous faut une nuit dont on se souviendra longtemps !"
Et saisissant la main de sa douce, elle entreprit de la conduire en direction des tentes...
Tentes
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum