Silence = Mort

Lun 12 Oct 2009 - 0:49

Assise, les jambes croisées, le regard dans le vide, Aleph tentait de faire le point sur la vacuité de son existence... Le temps était relatif. Si loin. Si proche. Les événements du 13 avril la poursuivaient encore et encore... L'empêchaient de passer une nuit correcte.

La psychologie de l'ennemi intime, les nouvelles du front : il était là, planqué, tapis toujours quelque part dans un drôle d'angle. Et comme extérieur à elle-même, comme un zombie qui aurait investi ce corps de femme, elle le voyait toujours dans le miroir. Elle se détestait. Se détestait d'être cette créature si fragile, si... humaine.

Elle avait eu chaud. Et ce Beckers de malheur, cet oiseau de passage, en était responsable. Elle ne savait plus quoi penser. Ni faire.

Esther contemplait maintenant la fresque qui ornait le mur du foyer. Elle maugréa en se demandant à qui pouvait bien appartenir cette poitrine en ombre chinoise. Même si elle faisait des efforts pour devenir plus sociable, plus aimable... Il y avait des limites.

Et cette pendule intime qui comptait en son for intérieur les heures la séparant de sa propre mort... Et cette perle de sueur au coin de son œil vide... Et ces mains, usées par le travail des armes, qui tremblaient...

Elle aurait bien vu à la place un paysage de désert. Quelque chose de reposant. Et d'inquiétant à la fois.

L'israélienne sentait bien qu'elle se laissait petit à petit aller... Et ce n'étaient pas ce courrier qu'elle tenait entre les mains de John Jacob ni la lettre du notaire, Maître Cacheux, qui pourraient la distraire de son désespoir.

Bien sur, cette invitation au voyage, cette invitation à Paris, avait quelque chose de stimulant : comme l'occasion de découvrir ce que peut bien contenir le testament de Robert Bateson et pourquoi elle est couchée dessus. Ou de voir son vieil ami John Jacob pour lui expliquer comment et pourquoi il en est arrivé à élire domicile au Waldorf Astoria pour défendre la cause génoshéenne.

Et puis, cette histoire de criminels de guerre du 13 avril et de police internationale chargée de les interpeller, ça, ça réveillait les quelques maigres forces dont elle disposait encore... Un des comploteurs aurait été interpellé... Mais lequel ?

Tout cela elle espérait bien vivre encore assez longtemps pour le découvrir... Et peut être même voir la chose issue de ses gênes qu'une autre qu'elle portait...

A la réflexion, la fresque n'était pas si mal... Quoi qu'un désert...

Lun 12 Oct 2009 - 10:50

Saut temporel !

Elle ouvrit discrètement la porte, comme à son habitude, puisque mademoiselle Valinski n’était pas du genre à aimer se faire remarquer pour rien. En réalité, elle s’était attendue à trouver un peu plus de monde en ce lieu d’habitude si fourmillant, mais bizarrement, l’heure n’était pas au rendez-vous au foyer.

Qu’importe, elle allait les attendre ici bien au calme, peut-être sur un ordinateur, ou alors se prendre un bon livre. Elle aimait bien les livres. Mais quand même, cette absence de monde, ça lui faisait bizarre.

Pourquoi ? Elle n’était pas en mesure de le dire, mais tout ce qu’elle y trouva, dans cette grande pièce de vie, c’était mademoiselle Kofman, le regard perdu dans le vide, ou plutôt, perdu sur une décoration murale qui était pourtant là depuis aussi longtemps qu’Yrianna s’en souvenait. Etait-ce donc la première fois qu’elle la voyait ? S’était à se demander…

Faisant un pas dans la pièce, un grand sourire aux lèvres, elle essaya d’attirer l’attention du professeur, se balançant de droite à fauche, le regard vif, puis elle se risqua à un « bonjour » gêné.

« Ce tableau vous inspire, Madame ? Plutôt doués mes camarades qui ont fait ça, en tous les cas ! »

Comme pour s’intégrer auprès de la prof, elle se mit à son tour à le fixer intensément, essayant de découvrir de nouveaux détails qu’elle ne connaissait pas encore.

Passer un peu de temps au calme ne pouvait pas lui faire de mal, après tout, et elle se laissa choir sur un bout de canapé proche de la fresque, lâchant un grand soupire qui se voulait détendu.

Lun 12 Oct 2009 - 11:40

Saut temporel

Depuis son retour, Joachim avait ressorti du fin fond d'un de ses sacs un lecteur musical qui fut son meilleur ami par le passé. Il s'était rendu compte avec le concert des divas que depuis l'effondrement de le l'aile des garçons quelques temps auparavant qu'il n'avait plus ni écouté, ni joué de la musique. Ca avait quelque chose d'étrange dans son esprit parce qu'il ne s'en serait jamais pensé capable. Les situations qu'il avait vécu sur Génosha et déjà un peu avant lui avait fait prendre conscience de pas mal de chose. Notamment du fait qu'il ne voulait pas mourir c'est son côté gothique qui en avait souffert pour le coup.

La plupart des pièces de la maison étaient plutôt chargées et il pensa au foyer sans trop savoir pourquoi. Tapotant sur le haut de sa cuisse avec des mouvements de mains ascendants et descendants le "air guitar" amateur et furtif était en lui. Soudain, alors qu'il venait de fermer la porte, il se rendit compte qu'il n'était pas seul : Esther et Yrianna étaient là. Le second principe de ce genre de walkman était que, bien réglés, il devenait impossible d'écouter sa musique ET de suivre une conversation. De fait, sa névrose revenant au galop il fut persuadé d'avoir pénétré dans la pièce de façon incongrue, dérangeante et d'avoir coupé une conversation d'une importance capitale. Aussi sa réaction primaire fut une tentative de camouflage à la mode caméléon. Il coupa sa musique et resta immobile une main sur une poche de son pantalon et l'autre tenant la poignée de la porte. Ne sachant pas s'il devait parler ou se taire, ce qui pouvait néanmoins se voir dans l'expression figée de son visage et de ses yeux cherchant une cachette ou quoique ce soit qui puisse lui servir à détourner l'attention.

Petit détail quand on est habillé en noir de façon uniforme, on est rarement discret dans une maison qui n'est pas peine dans un noir uniforme.

Lun 12 Oct 2009 - 20:04

L'héroïsme était une chose difficile.

Même en arpentant les couloirs de l'institut, il était difficile de trouver une mission à la hauteur qui serait plus exaltante que laver des carreaux, faire sortir une araignée terrorisant Wind, ou d'autres choses de ce genre. Au temps pour les missions dont dépendraient le sort du monde, il fallait quand même qu'il se livre à des activités viriles telles boire de la bière ou encore uriner debout, mais il n'avait pas envie d'aller aux toilettes, et la bière n'était pas bonne. Et puis ça donne des bourrelets, la bière.

Donc pour le coup, il y avait autant se livrer à une autre activité virile : le billard. Et son biper ne manquerait pas de sonner si son symbole apparaissait dans le ciel, nimbé dans un halo lumineux et projeté sur le brouillard. Son symbole... Il faudrait qu'il en parle à Jason. Comme tous les héros, il se devait d'avoir sa marque de reconnaissance. Et en parlant de reconnaissance, il n'était pas seul dans le foyer.

"Heye ! Salut les blondes !", lança-t-il joyeusement à son entrée, nonobstant au passage la présence de Joachim, auquel il ne manqua pas de présenter des excuses doctement justifiées.

"Ho... Excuse-moi Joachim là... Je t'avais pris pour Juliette de dos. Zetes bien de même, à toujours vous abriller en noir là."

Il se dirigea alors vers le billard, alla chercher les boules, et les installa d'un air connaisseur. Il n'avait jamais trop joué au billard. Mais il fallait bien un début à tout. Il se munit donc de la queue la plus proche, et commença à faire le tour de l'espace de jeu...

Mar 13 Oct 2009 - 1:02

Tirée hors de ses pensées par l'arrivée d'élèves dans la pièce, Esther releva la tête lentement et lança un "Bonjour" qui n'avait rien d'excessivement enthousiaste. Ce n'était pas un manque de politesse, juste un manque d'énergie...

"Ce n'est pas trop mon style en fait, Yrianna, mais on peut dire au moins que..."

C'est affreux ? Ça fait mal aux yeux ? Ça serait mieux sous un drapé intégral ?

"C'est créatif... Voilà le mot que je cherchais" mentit-elle d'une voix douce. "En revanche, je ne crois plus me souvenir à qui appartient la silhouette présente sur la fresque... Ça me fait penser à du body painting ou quelque chose dans ce goût là..."

Elle se souleva comme elle le put de son siège et alla prendre une queue de billard.

"Je crois que tous ces changements nous feront du bien. Nous avons beaucoup trop travaillé à autre chose que de l'éducatif et du social récemment. Je ne suis plus une guerrière, je suis une enseignante..."

Passant du bleu au bout de la canne de billard, elle poursuivit sur le même ton.

"Paris me fera du bien... Et vous, les élèves, vous avez des projets ?"

Se plaçant en vis à vis de Luther, elle lui signifia qu'elle lui laissait le soin de commencer à jouer.

"Il y a beaucoup de bouleversements à l'Institut et partout dans le monde... Nous avons un rôle à jouer, c'est sur... Mais je pense que nous n'aurons plus à vous imposer quoi que ce soit à l'avenir"

Mar 13 Oct 2009 - 22:53

Saut temporel

Il était temps de répondre à Camille et de lui envoyer un mail pour lui donner des nouvelles. Là, elle en avait : La suspension des équipes pour l'instant, le départ d'Esther et Carrie pour Paris, et l'arrivée de Madame Roberta, agent du gouvernement à l'Institut. En plus, elle avait besoin de conseils en matière de relations amoureuses. Puisque l'Abeille partageait à présent une chambre avec Georgia -pour le plus grand plaisir de l'Abeille- elle aurait pu lui demander mais elle se sentait mal à l'aise d'en parler comme ça, de vive voix. Qui plus est, l'Irlandaise était quand même plus proche de Camille et c'était donc plus facile de se confier : Et puis, par mail, c'était quand même bien moins gênant. C'est donc dans ses pensée que l'Abeille s'était dirigée vers le foyer afin d'avoir accès aux ordinateurs. Elle était tellement en train de réfléchir aux meilleurs mots à employer dans son mail qu'elle loupa la porte du foyer et se prit donc le mur de plein fouet dans un boum ultra pas discret du tout.

Quoi?
Comment ça comme d'habitude?!
...

Bon, d'accord, elle était ainsi fidèle à elle-même : Louper une marche, glisser sur du verglas, se prendre un mur, c'était la routine pour l'Irlandaise.

Donc, son front venait de faire encore une fois les frais de sa maladresse et de sa petite tête qui était souvent dans les nuages. Le mur l'avait stoppée net et elle resta quelques secondes contre celui-ci, la douleur mettant malgré tout un certain temps à faire son apparition. Quand ce fut le cas, l'Irlandaise ne put retenir son cri... Accompagné de petits jurons : Circonstances atténuantes : Le mur venait de l'attaquer!

-AAAAAAAAAAAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIEEEEEEEEEEEE!!!!! SALOPERIE DE BORDEL DE MUR!!!!

Elle fit un pas en arrière et se mit à frotter frénétiquement son front. Ivre de rage, elle voulut se venger du mur en y mettant un coup de pied : Grave erreur...

Match : Le mur VS Le pied.
Gagnant : Le mur...

-AAAAHHH!!!! J'EN AI MARRE!!!!

Des larmes de douleurs lui montèrent aux yeux et elle pointa son index sur le mur.

-Toi... T'as de la chance que j'sois juste capable de créer des clones et pas capable de te faire passer un sale quart d'heure... Tu mériterais que... Que... Que j'te fasse un trou tiens!!!!

Elle renifla et contourna le traître sournois afin d'entrer dans le foyer. Elle se stoppa en voyant qu'elle n'était pas seule. Esther, Yrianna, Joachim et Luther. Ah ben...

-Tiens, salut!

Elle fit un petit salut de la main accompagné d'un large sourire. Malheureusement, tout ce qu'on voyait, c'était la grosse marque rouge qu'elle avait sur le front : Elle allait avoir une sacrée bosse. Elle resta silencieuse quelques instants avant de hausser les épaules et de lever les yeux au ciel.

-Les murs font n'importe quoi ici... Ils sont pas à leur place... C'est dingue quand même!

Elle s'avança, en boitant -Mur VS Pied, souvenez-vous...- et alla s'installer sur l'un des ordinateurs. Elle ouvrit alors sa boîte mail, n'espérant pas avoir de mails. Qui aurait pu lui écrire? Camille n'avait pas encore son adresse électronique et elle envoyait des lettres à ses parents et à Michael. Pendant que la page s'ouvrait, l'Abeille réfléchissait à nouveau à la manière dont elle allait présenter les choses à Camille : Pas si simple...

Jeu 15 Oct 2009 - 16:40

Yriah avait pu profiter quelques instants de la tranquilité, mais l’idée qu’elle avait eu en venant ici semblait avoir également effleuré l’esprit de bien d’autres de ses camardes uniquement masculins. Dans le fond, ça n’avait rien d’étonnant car beaucoup de ces activités présentes dans la pièce semblait plutôt réservé aux garçons. Bah oui, le billard ou tout particulièrement le baby-foot, ça n’était pas forcement un truc super réjouissant pour les filles. Dans l’esprit de la demoiselle, si une fille jouait à ça, c’était simplement par pur souci d’intégration auprès des autres, ou par envie de séduction, encore qu’il fallait savoir jouer pour pouvoir impressionner quelqu’un.

« Juliette ? De dos ? Moi je te dis Joachim, change tout de suite de look… rien ne va plus maintenant ! »

La Russe aimait bien les vêtements que portait la gothique, seulement, elle la trouvait un peu froide, ce qui n’était par ailleurs pas vraiment le cas de Joachim, et c’était tout particulièrement ça qui avait effleuré l’esprit de la demoiselle.

« En tous les cas, la blondasse… », lâcha-t-elle désinvoltement en se levant et en secouant sa chevelure massive »…, elle ne jouera pas avec vous au billard, j’en ai bien peur...pas trop mon truc, à chaque fois que je joue, je perds, et je me ridiculise…Mais je veux bien arbitrer ! »

Avant de s’approcher du billard où Luther commençait déjà à tout préparer, elle écouta les réponses semblant lasses du professeur en leur présence. Qu’elle avait l’air fatiguée, et pas dans son assiette…

« Boarf, c’est peut-être Jade ? Ou Yamina ? Je ne sais pas trop, ça m’y fait penser un peu, mais ça n’est résolument pas moi, navré de vous décevoir ! »

Elle essayait un peu d’humour, juste un peu pour essayer de faire sourire Mademoiselle Kofman, et puis, elle s’en alla autour du billard et s’appuya dessus en attendant que la partie ne débute. A sa grande surprise, Ester s’était décidée à venir accompagner Luther, et il ne manquait maintenant plus que Joachim autour de cette grande table en moquette verte.

« Joachim, tu es de leur partie ? », lui lança-t-elle ! « Ca serait l’occasion de prouver que tu es un homme… un vrai… pas une vampirette, nan ? ».

Lorsque la psychologue se mit à évoquer, presque l’air de rien, le sujet des changements, Yrianna esquissa une légère grimace sur son visage. Elle n’aimait pas en entendre parler, elle n’aimait pas vraiment trop se rappeler qu’il y avait eu beaucoup de remues ménage autour d’eux, et dans le monde entier, certes beaucoup de changement positifs, mais ça avait entraîné son lot de mauvaises conséquences avec, comme toujours.

Comment-est ce que la professeur pouvait elle parler d’imposition à l’attention des élèves ? Dans l’esprit de la mutante, ils s’étaient toujours montrés volontaires pour leur mission, du moins, c’était un volontariat qu’Yriah avait tendance à généraliser à l’ensemble des élèves de l’institut sans vraiment trop savoir dans le fond…

« Professeur…j’espère que votre voyage à Paris n’apportera que du bon à tout le monde, mais j’espère tout de même que nous pourrons continuer à nous rendre utile…On nous a habitué à vivre comme ça, et au-delà de l’enseignement de qualité qu’on nous donne en classe, si on peut plus servir à quelques choses à l’extérieur, autrement que d’être à moitié au service du gouvernement… les choses risqueront de plus vraiment être pareil pour nous, enfin, pour moi c’est certains ! »

Quant à la question de projet, la mutante laissa ce sujet en suspend. Elle en avait des centaines, tous tellement trop lointains qu’elle ne préférait ne pas les aborder… la liste devait bien commencer par ranger sa chambre pour se terminer par retourner un jour chez ses parents pour leur montrer qui elle était devenue et les grandes choses qu’elle avait su faire sans eu… et puis, revoir ses sœurs, son frère, un jour, peut-être…

« Bon, gogo go la partie ? »

Mais Abaigh venait de débarquer en fonçant dans un mur…la partie allait donc peut-être être reportée à plus tard…

« Le mur ? Mais non, c’est tes tits neurones qui sont plus tellement en place maintenant, mamzelle ! »,et elle se mit à rire de bon cœur... « Tu prends une queue ? Ah… apparemment non ! Tant pis !»

Jeu 15 Oct 2009 - 17:30

A Juliette ? C'était un choc, et en même temps ce n'était sûrement pas si faux, ils portaient tous deux du noir et aimaient les femmes tous les deux. Ce n'était pas non plus une raison pour négliger sa réaction.

"A Juliette !?"

Joachim avait crié en se retournant vers Luther. Enfin... il avait plus parlé fort avant de se souvenir que la présence d'écouteurs dans ses oreilles avait le gros défaut de bloquer un peu son ouïe, et, de fait, de s'entendre lui-même. Il retira la totalité pour la faire passer dans la plus ou moins connue poche kangourou frontale de sa jupe afin de continuer.

"Je me demande si c'est plus insultant pour elle ou pour moi par contre..."

Son esprit passa rapidement à autre chose comme les répliques d'Esther ainsi que la question d'Yrianna.

"Hmmm je veux bien jouer mais... je suis pas convaincu que perdre au billard, surtout s'il y a une femme dans le camps de ceux qui m'ont surpassé soit l'épreuve fondamentale d'une forte virilité. D'ailleurs je ne sais absolument pas si on peut mesurer cette donnée à l'adresse d'une personne à envoyer des boules dans des trous avec des queues... Après jouer pour le plaisir pourquoi pas mais je ne voudrais pas être un fardeau pour Luther et Madame Kofman qui ont l'air de s'y connaître..."

Sa pensée repartit sur la question d'Esther quand au projet quand il fut encore interrompu par l'intrusion.. discrète d'Abaigh. Alors qu'il pensait à la question posée par Esther concernant leurs projets, le cri retentissant de l'irlandaise avait créé une secousse cérébrale dans la tête du jeune homme l'empêchant momentanément de réfléchir. Et ses plaintes sur les fourberies des murs de l'institut. Il la regarda avec un sourire légèrement compatissant mais quand même amusé par la formulation de la remarque.

"Y a des vieux jeux où tu faisais bouger les murs d'espaces divers pour te déplacer. Peut-être que Monsieur Zachary s'ennuyait et voulait mettre un peu de surprise dans nos vies ? Sinon ils sont vraiment fourbes, tu devrais te méfier des formulations, ils ont des oreilles et pourraient vouloir se venger !"

Joachim marqua une pause. Pour s'approcher un peu, histoire de pouvoir, au moins, regarder.

"Madame Kofman pour en revenir à nos... enfin... mes projets, je pense que j'ai eu une idée novatrice mais elle va impliquer que je suive un cursus d'esthétique, de coiffure et de soins du corps d'une part. Et d'autres part que l'image des mutants dans ce monde s'améliore encore... Et je dirais que... pour l'instant on en est à l'heure du deuxième point. Donc je vais essayer de faire mon possible pour aider!"

Son raisonnement lui paraissait sans faille même s'il n'était pas convaincu de sa légitimité totale.

"J'espère que vous pourrez tourner un peu dans Paris, du peu que j'en ai vu c'est une belle ville. Par contre je vous déconseille le métro, c'est d'un stressant."

De vieux souvenirs revinrent à son esprit, des choses qu'il aurait préféré ne pas avoir vécu et qui portaient un peu préjudice à sa dignité. Ayant en plus lu les colonnes d'une vieille sentinelle, il savait que certaines histoire idiotes voyageaient vraiment vite. Il fit mine d'être très intéressé par la partie.

Lun 19 Oct 2009 - 18:57

Luther darda deux fentes derrière lesquelles couvaient une flamme bleue et froide à l'intention d'Abaigh qui, par ses hystériques hurlements, venait perturber sa concentration.

Esther s'était installée, et avait décidé d'être son adversaire. Directement contre une prof. Le duel allait être ardu. Luther retira le triangle autour des boules, et plaça la boule blanche. Et en plus, la voilà qui essayait de perturber sa concentration en posant des questions sur leur avenir... Luther se sentit alors obligé d'expliquer.

"Pour ma part, j'irai là où je pourrai sauver la veuve et l'orphelin. On a été des héros à Génosha. Enfin... Plus ou moins... Alors je veux qu'on soit toujours des héros, et comme ça, les êtres humains vont capoter en nous voyant, et vont vouloir des autographes, et on leur lancera notre t-shirt."

Un projet d'avenir bien naïf et vague, mais ce n'était pas encore terminé.

"On a des super-pouvoirs malades, c'est bien pour qu'on s'en serve, et qu'on les mette au service des bonnes causes dans le monde. Parce que franchement, on peut faire plein de trucs que les autres peuvent pas. Tiens, checkez donc ça...

Le prof Zachary, il a dit une fois que le billard, c'était juste une question de trajectoire, et qu'il suffisait de bien visualiser la trajectoire pour que ça fasse exactement ce qu'on veut. Je vais mettre ça en pratique."

Il matérialisa alors sur le tapis une trace bleutée modélisant la trajectoire de la boule blanche, et des autres boules. Les trajectoires étaient vaguement improbables. Et ce que les autres ne pouvaient pas voir, c'est qu'il avait un peu recourbé la trace, histoire que les boules soient guidées.

Avec ça, il était impossible de perdre... Il frappa donc la boule blanche, qui vola hors du billard, et alla rouler sous un fauteuil, et devint tout rouge.

"Ouin... Bon... y'a aussi de l'apprentissage, tout ça."

Mar 20 Oct 2009 - 3:01

Sa canne de billard à la main, Esther regarda impassible Abaigh se débattre avec des choses inanimées. Elle eut un flashback : la même jeune fille, la même rage et... une longue discussion à l'infirmerie. L'israélienne baissa la tête, l'espace d'un instant, comme pour cogiter une réponse et décida de ne pas enfoncer le clou :

"Bonjour, Abaigh" lança-t-elle avec un sourire neutre. "Nous allions entamer une partie de billard et..."

Elle observa du même air le coup raté de Luther. Bon, au moins, elle ne jouerait pas avec un pro. Ce qui lui éviterait une humiliation retentissante !

"Si vous voulez vous joindre à nous, ce sera avec grand plaisir... Sinon, je vous rappelle que j'ai de vagues notions de premiers secours"

Esther n'avait pu s'en empêcher. Elle sourit franchement en se souvenant de l'agréable moment qu'elle avait vécu avec la jeune fille à l'infirmerie... Nostalgie quand tu nous tenais !

Elle observa à nouveau le tapis. Se demandant bien comment elle allait faire pour rentrer l'une quelconque des boules avec la canne et la boule blanche. Ou : juste comment elle allait faire pour ne pas trouer le tapis.

"Alors vous serez notre arbitre Yrianna... Et pour la silhouette mystérieuse, je crois que je pourrais tout de même continuer à dormir avec cette énigme en tête"

Une question de trajectoire ? Une simple question de trajectoire ? Esther, tenant la canne à bout de bras, essaya de voir quel serait le meilleur angle de tir. Bizarrement si elle s'était déjà servie de ce genre d'ustensiles, cela avait été toujours comme d'une arme. Jamais comme d'un accessoire de jeu. Mais il fallait bien un début à tout !

"Je suis sure que vous saurez vous rendre utile. D'ailleurs, Luther a raison : vous avez des talents, autant les mettre au service de la communauté"

Elle marqua une petite pause pour avaler sa salive.

"Je suis également d'accord avec ça : vous vous êtes toutes et tous bien débrouillés sur Génosha. Stopper l'attaque des robots et anéantir Tim... le Shoggoth ce n'était pas rien. Nous sommes fiers de vous. Et c'est pour cette raison que nous ne vous demanderons plus rien. Vous êtes grands. Prenez vos responsabilités, soit en vous portant volontaires, soit en demeurant de simples élèves. Vous ne nous devez rien. Aussi vous êtes libres de choisir ce que vous voulez faire..."

Posant sa joue contre le tapis, elle essaya d'y voir un peu plus clair. Elle ferma un œil. Et fit une petite grimace.

"Pourquoi vouloir rapporter tout jeu à une question de virilité, Joachim ? Mais ne vous inquiétez pas, si la faible femme que je suis arrive à vous battre au billard, je promets de ne pas le crier sur tous les toits... D'ailleurs, pour tout vous avouer je n'ai absolument pas la moindre idée de comment on tient correctement cette chose !"

Elle se redressa et montra la canne de billard.

"Enfin, ce n'est pas la peine de m'expliquer comment on peut la fracasser sur l'arrière du crâne de quelqu'un. Je préférerai qu'on m'en décrive un usage plus... conventionnel. Abaigh, peut être ?"

Regardant à nouveau les élèves, elle poursuivit :

"Bah, j'essaierai de profiter de la ville. Mais mon planning est pour le moins chargé et je ne compte pas être absente plus de quelques jours. Il faut que j'assiste à l'ouverture d'un testament et que je discute de divers sujets avec le Professeur Jacob. Il n'a pas été très clair dans son message mais il s'agirait de Génosha. De Génosha essentiellement"

Volontairement, elle omit de parler des criminels de guerre. Énervée à cette seule pensée, elle frappa la boule blanche avec la canne et effectua une casse convenable du tas de boules que Luther avait préalablement rangé. Rien ne rentra. Mais rien ne sortit du tapis non plus.

Mar 20 Oct 2009 - 21:31

Derrière son écran, l'Abeille écouta de manière un peu absente les commentaires de ses petits camarades et de son professeur sur sa rencontre avec le mur. Elle se redressa malgré tout pour leur adresser un petit sourire avant de se rassoir sur son siège et de se concentrer. Elle cherchait encore comment exposer les faits dans son mail pour Camille. Elle fut alors perturbée dans sa concentration quand un bruit retentit dans le foyer : Elle sursauta et chercha le coupable et se rendit rapidement compte que c'était une méchante boule blanche de billard qui avait décidé de la jouer en solo et de voler dans la pièce. Elle fronça les sourcils et reporta son attention sur l'écran qui avait enfin affiché sa boîte mail. Comme elle s'y était attendu, elle n'avait aucun message. Elle cliqua donc sur nouveau et entra l'adresse mail de Camille avant de prendre une grande inspiration et de commencer à écrire.

Abaigh a écrit:Expéditeur : ruche_d_abeille@miel.com
Destinataire : haste_alavista@bechamail.com

Coucou toi !!!

J'ai mis du temps à te répondre, et j'en suis désolée. C'est qu'entre temps, je suis partie en vacances chez mes parents et puis s'est passé tellement vite... Bref, là, j'ai du temps alors j'en profite pour t'écrire.

Pour commencer, je ne t'en veux pas du tout d'être partie de cette manière. Même si j'aurais aimé pouvoir te dire au revoir, j'aurais probablement pleuré comme une madeleine et ça aurait pas été très beau à voir.

Bon, je veux tout savoir!!!
Quelles sont les nouvelles de Génosha? Bon, on en a des nouvelles puisqu'on en parle partout mais comme tu es au coeur de l'île tu dois en savoir beaucoup plus que nous!
Est-ce que tout se passe bien pour toi? Et Greeny? Et Wormy? Est-ce qu'ils vont bien? J'imagine que vous n'avez pas encore trouvé un endroit fixe où vivre sinon tu m'aurais déjà envoyé ton adresse... Mais vous ne vivez pas dans la rue quand même hein?...
Et ton moral?... Non parce que la dernière fois que je t'ai vue, c'était vraiment pas le top alors... Est-ce que ton coeur va mieux? Tu as rencontré quelqu'un? Ca serait chouette ça!

Tu m'as demandé comment ça se passait avec Charis et ça va pas trop mal. En fait, faut que je te parle de ça mais avant, j'ai d'autres trucs à te raconter! Y'a des changements à l'Institut. Déjà, j'ai changé de compagne de chambre et euh... Ben maintenant je partage ma chambre avec Georgia... Je crois que tu lui manques beaucoup même si elle essaye de ne rien laisser paraître. Est-ce que tu lui as donné de tes nouvelles? Tu dois penser que tu ne lui dois rien, et c'est peut-être vrai, mais ce serait bien de lui dire comment tu vas non?... M'enfin, c'est que mon avis hein, t'en fais ce que tu en veux ^^

En ce qui concerne l'Institut en lui-même, la première grande nouvelle de la rentrée c'est que pour l'instant, il n'y a plus d'équipes... J'ai fais une tête quand Adam a annoncé ça à la réunion de la rentrée... C'est à cause de tout ce qu'il s'est passé... Ils estiment qu'ils ne peuvent plus nous faire prendre autant de risques alors maintenant, il va y avoir des missions mais sous la forme de volontariat et c'est là que la deuxième grande nouvelle arrive : Madame Roberta euh... Shenzie je crois... Oui, c'est ça, Roberta Shenzie. Elle est du gouvernement... Oui, je sais, en lisant tu dois faire la même tête que j'ai fais quand il l'a présentée. Tu te rends compte qu'à la base le gouvernement voulait créer un groupe de mutant gouvernemental pour partir en mission et tout? Adam a refusé et heureusement! Du coup, madame Roberta va s'installer à l'Institut pour observer ce qu'il s'y passe et quand y'aura des problèmes, des trucs à régler où il pourrait y avoir besoin de mutants, ceux qui le voudront pourront y aller. Vadim a même dit que si on le souhaitait, on allait pouvoir vivre une vie normale...

T'en penses quoi? Tu crois que c'est possible?

Franchement, quand il a dit, ça, j'avoue que pendant une minute je me suis imaginée vivre une vie normale avec Charis et ça avait du bon. Mais en même temps, je ne me vois pas ignorer mes pouvoirs, et puis si on les a, c'est pour une raison, non?...
Bref, ça fait beaucoup de changement quoi. On verra bien ce que ça va donner.

Sinon, je voudrais te parler un peu de Charis et de notre euh... Couple. J'suis très amoureuse et j'adore passer le plus de temps avec elle. Elle est très douce, adorable et tellement jolie! Mais, parce qu'il y a un mais, y'a un truc qui me travaille et y'a qu'à toi que je peux en parler... Alors voilà, ca fait maintenant plusieurs mois qu'on est ensemble avec Charis et euh... Disons qu'on est encore au stade des bisous. Bon, ça nous arrive de dormir ensemble et de se faire des câlins mais rien de plus si tu vois ce que je veux dire... Alors le truc, c'est que j'y connais rien et elle non plus! En plus, j'ai pas encore osé lui en parler. C'est que... Bah c'est gênant (C'est d'ailleurs pour ça que je peux n'en parler qu'à toi), mais je ressens de plus en plus de trucs pour elle, des trucs que je ne comprends pas forcément. Du désir peut-être? Oui, ça doit être ça mais... Enfin voilà, j'ose pas trop lui en parler et puis si au lieu d'en parler je dois plutôt me lancer, je ne sais pas du tout comment faire... Tu vas peut-être me dire que tu es la dernière personne à pouvoir donner des conseils mais c'est pourtant à toi que j'en demande...

Enfin voilà quoi...

J'ai peut-être oublié de te raconter des trucs mais au pire, je t'enverrai un autre mail si ça me revient.

Je vais essayer de venir vous voir toi, Greeny et Wormy aux prochaines vacances!

En attendant je pense très fort à toi et tu me manques!

A très vite!

Plein de bisous!

Abaigh. ^^

P.S : Si tu veux que je donne de tes nouvelles à quelqu'un en particulier, n'hésite pas à me le dire.

L'Irlandaise relut son mail deux fois avant de cliquer sur envoyer. Elle soupira ensuite en s'étirant : C'était fait. Elle se sentait déjà beaucoup plus légère. Camille n'allait peut-être pas pouvoir l'aider, mais au moins, elle avait pu en parler à quelqu'un. Elle ferma sa boîte mail et se redressa pour observer le petit peuple du foyer. Une partie de billard venait d'être lancée par Esther et l'Abeille s'approcha.

-J'veux bien me joindre à vous mais euh...

Elle attrapa une queue de billard et esquissa un sourire en oubliant totalement la grosse bosse qu'elle avait à présent sur le front.

-J'suis nulle... La dernière fois j'ai même pas joué, j'ai pris les paris!

Ah oui, les paris... C'était peut-être pas une bonne idée d'en parler.

-Enfin, finalement, ça n'a rien donné. On n'a pas terminé la partie de toute façon... Et là euh... On fait des équipes ou on joue en solo? Et le ou les gagnants ont droit à quoi?

Ven 23 Oct 2009 - 10:13

Les paroles de Joachim dépassaient la petite femme. D’abord, il parlait de virilité, en des termes ô combien ambigüe qui avait certes le don d’amuser la galerie, où du moins Yrianna, à propos de ce que l’on pouvait faire avec des trous, des boules et des queues. Et puis ensuite, à côté de ça, il était question de faire des études dans les soins du corps, l’esthétique et les soins du corps ! C’était à devenir fou ! Ce garçon était d’un illogisme totale, et Yrianna fronça les sourcils en entendant ce qu’il avait eu à dire…

« Comme projet virile, dans tous les cas, on repassera ! Faut assumer dans la vie les choses que l’on fait, et pas qu’à moitié ! »

En bonne donneuse de morale, elle ajouta un « enfin, c’est pas grave, on t’aime comme ça je suppose ! », pour se montrer gentille.

Et puis, la Russe essaya d’être bien attentive aux explications à l’air savantes de Luther. Il semblait être le seul à vraiment connaître les quelques rudiments importants ici pour bien jouer à ce billard. Des années qu’il était là, sans doute, mais les étudiants ne prenaient pas toujours le temps de s’y attarder, c’était bien dommage, et la miss comptait bien en profiter pour enrichir sa culture des jeux de salons.

Mais lorsque la balle dévia en l’air, elle fut la première à éclater de rire. C’était du jolie !

« Je crois que même si j’avais voulu le faire, j’aurai pas réussi ! Disons alors que c’était le coup 0 ! »

Esther se risqua ensuite à son tour, et finit par faire éclater le beau triangle répartie au hasard sur la table. Malheureusement, aucune balle ne fit son entrée dans les coins…tant pis, ça serait forcement pour le prochain… il fallait espérer !

Le sujet de Genosha finit par être inévitablement lancé. Genosha, toutes incroyables difficultés, toutes leurs incroyables réussites aussi, et toutes leur fierté…ça resterait une aventure à tout jamais gravé dans leur mémoire. Et lorsqu’Yriah entendit Esther leur dire qu’ils étaient libres maintenant d’accepter ou de refuser de partir en mission pour le bien des mutants, pour se mettre à la disposition de ceux qui étaient dans le besoin, elle sauta au plafond…

« Sans vouloir vous offenser, c’est pas parce que l’on est des ados, ou des jeunes adultes, qu’on y a pas mis tout notre cœur, et toute notre volonté dans ces dernières affaires ! Je crois pas que y’est eu beaucoup de monde qui ait rechigné ou qui se soit senti forcé, on était tous plus que volontaires…On était impliqué jusqu'au cou, nan ? Ca doit être l’esprit de l’institut qui nous a rendu si déterminés. On a fait beaucoup pour nous, entre ces quatre murs…énormément, alors tout l’amour qu’on a reçu, on essaye au mieux que l’on peut de le rendre. Voilà, c’est mon point de vue, et je n’ai aucune envie de rester là à profiter de la piscine… bon quand il fait chaud bien sûr… ou à me prélasser devant les ordis toutes la journée en sachant que ya tellement de gens dans le besoin, nan, je crois que des gens pas volontaire de partir en mission, vous en trouverez pas beaucoup ici… Et puis… et puis moi j’ai fait tellement de progrès ! Non, je ne voudrai pas m’arrêter là…»

D’un haussement d’épaules qui conclut son explication sur son point de vue, elle essaya de se calmer. Elle s’était bel et bien laissé emporter sur un sujet qui avait toujours tendance à la motiver plus que de coutume…

« Au fait, c’est quoi cette histoire de testament ? Je saisie pas bien le lien entre ça et Genosha…ya rien de grave j’espère ? Ca a l’air tellement… important et solennelle dans votre bouche quand vous en aviez parlé à la réunion, et là encore, à l’instant… »

Quand Abaigh eu finit de tricoter sur le clavier à grand bruit des mots qui s’enfilaient sans jamais s’arrêter, la Russe fut la première à lui répondre :

« Et bien tu prendras pas les paris aujourd’hui, c’est un peu chacun sa peau, alors tu paris juste sur toi-même, hop, attrape ça, pas le choix maintenant ! »

Et elle lui lançait déjà au visage la perche qui allait lui permettre d’essayer de jouer comme il fallait…

Ven 23 Oct 2009 - 20:35

Jardins de l'institut

Mina songeait toujours à cette possibilité qui ne l'avait pas effleuré avant. Après tout Cassandre était la personne révée et de surcroit spécialisée en résolution de problème liés au mental. Et celui de Mina même si ça allait beaucoup mieux n'était pas réellement non plus au beau fixe. La mort de son petit ami était un coup dur de chez dur, mais il avait fallut que le mal du pays l'assaille en ce moment.

Elle franchit la porte du foyer avec une certaine vigueur. Elle ne devait pas montrer aux autres qu'elle était encore fragille sinon elle ne pourrait plus être une membre active des NEXUS. Quoique avoir une fragilité mentale dans l'équipe "Psy" de l'école, cela avait une certaine logique.

Le foyer était occupé par plusieurs personnes, il y avait là Yrianna sa meilleure amie, madame Koffman, Abaigh qui était près des ordinateurs, luther et Joachim.

"Bonjour tout le monde!!!"

Dit elle en s'adressant à toute l'assemblée d'un air enjoué.

"Bonjour professeur!"

Puis elle se centra sur Yrianna, son amie.

"Salut ma belle!"

Elle accompagna sa salutation d'un mouvement de la main amical.

"J'ai besoin de vérifier mes emails, mais je serais enchantée de me joindre à vous, au moins pour tenter de reessayer le billard, si vous voulez bien de moi bien entendu?"

Ne perdant pas de temps Mina alla vers l'un des ordinateurs disponibles, pour consulter ses emails. Elle n'avait pas eu des nouvelles de sa famille depuis plusieurs semaines peut etre meme des mois. Sa soeur ne lui avait pas répondu tout de suite, et puis après avec les événements que l'on sait, cela était devenu quelque peu secondaire.

Elle se connecta sur sa boite mail, rentra ses identifiants et son mot de passe afin de découvrir si quelque chose l'attendait.

Dim 25 Oct 2009 - 15:42

Joachim regarda la façon dont s'articulait la partie et écouta attentivement le commentaire de Luther. Il avait raison sur un point il faut apprendre à mettre ses pouvoirs en application, c'était d'ailleurs la tout le point du projet personnel de Joachim qu'il n'expliciterait pas trop, juste pour garder un pauvre effet de surprise. La remarque d'Yrianna le fit tiquer.

"C'est quoi ces préjugés !" Il prit une pose pseudo-effarouchée et un peu féminine, comblée bien sûr par son habituelle jupe à la poche kangourou. Et dit d'une façon maniérée avec des petits geste de la main. "Ce n'est pas parce que je veux faire de la coiffure et de l'esthétique que je ne dois pas être viril !" Ses paroles étaient plutôt difficiles à prendre au sérieux pour le coup. Il s'avança vers le billard et en se saisissant d'une queue, dit : "Je vais vous le prouver en vous montrant à quel point moi aussi je ne sais pas me servir de cet instrument et je l'assume ! Et même pour la fracasser sur un crâne je ne suis pas sûr d'être optimal !"

Il se mit en place près du billard et un peu comme Esther quelques instants plus tôt pris une attitude basse pour essayer de viser correctement en coinçant la queue entre les premières phalanges de son index et de son majeur.

"Je ne ramène pas tout à des questions de virilité, mais ça me paraissait convenir à l'ambiance et au jeu. Après tout le concepteur devait rire dans son coin devant des magazines coquins le jour où il a eu cette idée saugrenue..."

Il marqua une pause pour coincer sa langue entre ses dents dans un effort de concentration intense et visait une boule pour qu'elle puisse rentrer directement dans le trou, une belle ligne droite. Boule qui alla se cogner contre les petites bandes qui entouraient le-dit trou sans pour autant y pénétrer.

"... D'ailleurs ce n'aurait pas été correct si je n'avais pas été capable de rater mon coup ! Ce doit être un problème de bleu, qu'il m'en manque ou que je le sois trop..."

Abaigh posa une question sur les équipes parmi la foule de question qui allait vers la professeur au sujet de son voyage à Paris.

"Des équipes ça pourrait être drôle, je propose que Luther et Mlle Esther jouent ensemble parce que leur prénom fini de la même façon ! Enfin... j'imagine qu'on pourrait trouver nombre d'autres raisons pour d'autres combinaisons mais celle-là me plaît ! Enfin à défaut de prendre les paris, si tu ne veux pas jouer tu peux toujours faire la pom-pom girl..."

Il s'éloigna un peu conservant fièrement sa queue.

"Sinon le testament et Génosha son liés ou vous allez juste régler une affaire de famille d'un côté et un problème... j'allais dire politique mais en fait Génosha c'est vague, donc disons, génoshéen de l'autre ? Vous nous en dites trop et pas assez à la fois j'avoue que ça pique ma curiosité. Et puis... Paris c'est tellement de... souvenirs, pour moi."

Il avait failli dire bons, puis avait failli dire mauvais. En fait il ne savait pas trop et voulait surtout que tout rapport à certain numéro de la sentinelle soit fait par les gens de l'institut. Il espérait, certes, obtenir une certaine renommée mais préférait un autre biais. L'arrivée de Mina lui changea les idées. Il s'adressa à elle d'un ton calme.

"Bonjour Mina ! Personnellement je n'ai rien contre ta présence dans la partie, mais interdit de battre des ailes pour faire avancer les boules, ou alors tu ne te mets pas dans la même équipe que Luther... Encore que ça pourrait être une nouvelle raison pour justifier cette alliance de passage...

Il laissa la fin de sa phrase flotter pour essayer de trouver d'autres raisons idiotes à des alliances de ce genre avec les gens se trouvant dans la pièce.

Dim 25 Oct 2009 - 17:25

Luther siffla nerveusement entre ses dents. Virilité... Venant de Joachim, c'était un comble. Et tout le monde s'y mettait avec son billard. Et Esther qui parlait d'ouvrir un testament, et de Génosha.

"Génosha dans un testament ? Man ! Y devait être encore plus prescient que notre Cassandre votre John Jacob, s'il vous a testé Génosha dans ses dernières volontés, parce que ça fait pas longtemps pantoute qu'on en parle de Génosha."

Luther s'installa alors, visa une boule au hasard, tira au hasard... Elle rebondit alors sur les bandes sans plus de conviction, en choquant les autres boules. Et Joachim qui se rapprochait encore, avec Mina, Yrianna. Que des filles quoi !

"Humpf... Chu ben meilleur à utiliser mes pouvoirs là. Ca se pourrait-tu que ce soit plus simple comme jeu avec genre : voilà le bad boy, just crush him ?"

Il rangea la queue de billard, et fourra ses mains dans ses poches ainsi que la tête dans les épaules, l'air passablement contrarié.

"Placotez donc sur vos testaments, je vais voir s'il y a des choses héroïques à faire ailleurs. Oh, pis callez moi s'il faut retourner sur Génosha pour botter des fesses, ou cruiser sur la plage."

Et sur ces bonnes paroles, il s'en fut du foyer.

piscine

Dim 25 Oct 2009 - 21:19

Observant le déroulement de la partie, Esther ne put s'empêcher de commenter, amusée :

"Je crois que nous avons mal saisi le but de ce jeu : il ne s'agit pas seulement de déplacer les boules sur le tapis, mais bel et bien , de temps à autre d'en rentrer une..."

Soupesant sa canne, elle ajouta :

"Hum... Je dois admettre que mon passé de guerrière ne m'est d'aucune utilité pour ce divertissement. Et même à l'époque, je maniais des instruments plus efficaces. Mais... Jouez avec moi, Abaigh, vu que votre camarade Luther a choisi de quitter la pièce... Comme ça pendant votre coup à venir, je pourrai répondre à toutes les questions..."

Reposant la canne sur le bord du billard, elle reprit, non sans avoir gratifié Mina d'un salut discret :

"Nous partons à Paris avec Carrie pour affaires personnelles. J'ai cru comprendre qu'elle assisterait à des funérailles. Pour ma part, mon ancien mentor que vous avez peut être rencontré lors de sa visite à l'Institut, a eu l'idée saugrenu de me coucher sur son testament... Je sais bien qu'il est mort depuis un certain temps maintenant, mais le notaire, Maître Cacheux, avait - semble-t-il - reçu pour instructions de nous convoquer à l'ouverture de l'acte qu'après la survenue de certains événements. Je n'en sais pas plus"

Esther s'éclaircit la voix. En songeant qu'elle ne voyait guère de liens entre Bateson et Paris.

"Quoi qu'il en soit, je vais voir ce que Robert a à déclarer depuis l'au-delà. Je sais que mon ami John Jacob - fondateur de l'Inter-MHT - que vous avez pu croiser sur Génosha sera également présent lors de la lecture. De plus, il s'est avéré que Bateson m'avait cachée un certain nombre de choses... J'espère que ses dernières volontés apporteront un peu de clarté là dessus..."

Comme un ancien mariage avec l'une des pires adversaires d'Esther : la redoutable méduse. Ou le fait qu'il était le géniteur de l'abomination nommée Shoggoth. Ou qu'il savait depuis fort longtemps que Sears et Elliott étaient membres d'une secte appelée Nemo...

"Pour le reste, comme vous avez pu le lire, John Jacob a décidé de se faire VRP de Génosha. Je ne sais pas en quoi consiste exactement son rôle. Mais il a élu domicile à Paris. Et je compte bien profiter de mon temps libre pour converser de divers sujets avec lui..."

Et profiter de la vie parisienne ! Paris ville de lumière, celle qui flotte mais ne coule pas, tout cela résonnait dans la tête d'Esther comme autant de clichés, comme autant d'espoirs d'émerveillement !

"Notamment, sur le dossier Génoshéen, vous avez peut être lu que les criminels de guerre du 13 avril sont activement recherchés pour pouvoir être jugés. Jacob aurait lié amitié avec une cellule de policiers affectés à cette tâche. Et il voulait nous présenter..."

Avec une belle surprise à la clé, dixit John... Et ça, ça n'augurait vraiment rien de bon ni de satisfaisant pour l'israélienne !

"Et non je ne m'offense pas Yrianna... Ne croyez pas non plus qu'il s'agit d'un désaveu de la part des professeurs. Mais il y a eu tellement de morts dans vos rangs que... Il est plus juste de vous laisser le choix. Je dois admettre que la mort de votre camarade Hjördis m'a un peu perturbée. Ce qui ne signifie pas pour autant que nous vous mettons toutes et tous à la retraite... Le choix de votre investissement est votre. C'est tout. Entièrement votre"

Lun 26 Oct 2009 - 12:42

Abaigh? Une pom-pom girl?
Mais bien sûr... Vous la voyez en petite jupette, bustier moulant en train de réciter l'alphabet tout en agitant des pompoms fluorescents? Non, pas vraiment. L'Abeille ne put donc pas s'empêcher de rire un peu lorsque Joachim proposa cette solution à Abaigh au cas où elle ne voudrait pas jouer. Elle leva ensuite les yeux au ciel et s'approcha d'Esther lorsque cette dernière lui demanda de bien vouloir jouer avec elle, sa queue en main, décidée à jouer, quoi qu'en dise Joachim (Désormais le seul garçon de la pièce) : Et toc!

Mina fit son apparition dans le foyer et alla rapidement s'installer sur les ordinateurs : L'Irlandaise lui adressa un large sourire et un signe de la main. L'Abeille admirait Mina... Elle avait perdu le garçon qu'elle aimait dans la bataille de Génosha et même si elle souffrait, elle se battait pour garder la tête hors de l'eau et continuer son chemin, sans Lars. Quand l'Abeille se demandait comment elle aurait réagi si Charis n'était pas revenue... En fait, elle préférait ne pas y penser.

Rapidement, le sujet de conversation reprit son ton initial : Génosha. Elle avait entendu quelques mots pendant qu'elle avait été sur l'ordinateur mais n'avait pas pu suivre la conversation, trop concentrée sur son miel... Euh mail. Bref, du coup, l'Abeille arrêta de penser à des sujets tristes et déprimants et tendit une oreille plus qu'attentive afin de prendre la conversation en cours. Le voyage à Paris d'Esther et Carrie était en fait au coeur de la conversation. Carrie allait apparemment là-bas pour assister à des funérailles (Dur...) et Esther allait assister à la lecture du testament de son mentor (Dur aussi...). Cela dit, il était mort depuis un moment et le notaire avait eu pour instruction de n'ouvrir le testament qu'après certains évènements. Ce qu'avait dit Joachim quelques instants auparavant prit tout son sens : Génosha.

Le regard de l'Abeille s'éclaira lorsqu'Esther parla de John Jacob. Ainsi il serait à Paris aussi au moment de la lecture du testament. Abaigh n'avait pu voir J.Jacob que quelques instants lors de la kermesse à Génosha, mais c'était un homme qu'elle avait apprécié et écouté : Il avait eu des paroles relativement sages. Abaigh s'appuya sur sa queue de billard et ne retira plus son regard d'Esther, continuant à l'écouter avec attention. Elle fut contente d'en apprendre plus sur J.Jacob : VRP de Génosha? Eh ben... C'était plutôt une bonne chose ça. Enfin... Cela dépendait du rôle que cela lui donnait et Esther ne manqua pas de préciser ce détail. Elle allait se renseigner une fois à Paris. Puis, une autre information tomba, et pas des moindres : Esther allait probablement être mise en relation avec quelqu'un qui pourchassait des criminels de guerre de Génosha. Les mains de l'Irlandaise serrèrent la queue de billard : Ces affreux étaient toujours en liberté et recherchés pour être jugés. Bien ça... Très bien même. Si Esther pouvait choper des informations, peut-être que l'Institut pourrait...

L'Abeille se stoppa dans ses réflexions.

Les équipes n'étaient plus alors peut-être qu'ils ne se mêleraient pas de ces recherches. D'ailleurs, le sujet "équipes" fut également abordé et l'Abeille écouta les paroles de son professeur avec attention puis fronça les sourcils.

Que l'investissement le choix des élèves? Mais ça avait toujours été le cas, non?

-Ben c'est ça qu'on a du mal à comprendre je pense... Aucun d'entre nous ne s'est jamais senti obligé de faire quoi que ce soit. Nous étions fiers de faire partie d'une équipe, d'un ensemble et d'aider les autres au sein de cette équipe. Même si j'ai vécu des moments difficiles comme la mort de Lyu...

L'Abeille marqua un silence et reprit.

-Je me sentais bien chez les OryX et avec madame Fouba! J'étais heureuse d'être une OryX. C'était comme appartenir à une famille au sein d'une famille, vous voyez?... Je pense qu'on a tous compris pourquoi vous aviez décidé de mettre les équipes entre parenthèse, et ça prouve que vous tenez à nous... Mais on était pas malheureux dans nos équipes... Difficultés ou pas...

L'Abeille soupira et haussa les épaules. Ce qu'elle venait de dire, d'autres l'avait certainement dit, et ça ne changerait probablement rien, mais au moins, elle avait enfin pu dire ce qu'elle avait sur le coeur depuis la réunion.

-Du reste... J'imagine que vous n'allez pas emmener d'élèves à Paris mais... Si vous partez à la recherche de ces criminels de guerre, est-ce que vous demanderez des volontaires pour aider? Ou y'a que madame Roberta qui a le droit de faire ça maintenant?... Non parce que si vous partez à la recherche de ces criminels, si vous avez besoin ben... Enfin voilà quoi.

Elle adressa un petit sourire complice à son professeur : Depuis cette entrevue à l'infirmerie lorsqu'Abaigh s'était cassée la main, un lien existait entre elles. Ce n'était peut-être pas flagrant, mais il était bien là et si Esther partait à la recherche de criminels, Abaigh voulait l'accompagner : C'était clair, net et sans discussion possible.

Mar 27 Oct 2009 - 20:20

Mais qu’il était bizarre, ce Luther, avec sa drôle de façon de parler ! C’était toujours avec un fameux sourire aux lèvres que la chipie se prenait à le fixer du regard sans le lâcher jusqu’à ce qu’il finisse par se taire. Il était bavard, mais avec la Russe, il avait surtout du mal à se faire comprendre. Enfin… apparemment, ça ne devait pas avoir grande importance, car après un nouveau tir qui n’eut pas plus de succès que le précédent si on exceptait le fait que cette fois ci la boule était restée sur la table, Luther s’en alla. Il fallait croire que les discussions qui entouraient cette table n’étaient pas celle qui lui plaisait le plus, et après avoir initié cette petite partie, il était maintenant le premier à le laisser tomber… Quel garçon quand même ! Il était dur à cerner, même pour une jeunette aussi attentive qu’Yrianna. Elle ne comprenait absolument pas pourquoi est-ce que cette histoire d’alliance avait pu le déranger…du moins, si c’était vraiment ça qui l’avait dérangé…

Et en parlant de cerner, il y avait également beaucoup de choses à observer chez Joachim qui voulait prouver on ne savait trop quoi en brandissant son arme prête à traumatiser –ou non d’ailleurs- les pauvres boules colorées qui l’attendaient bien sagement sur la table. Et puis, la miss se prit à rire de la petite boutade du jeune homme.

« T’as pas besoin d’instrument toi au moins, pour fracasser un crâne, ni d’avoir des gros muscles ! Te suffit de poser la main dessus, c’est pas génial ça ? Alors te plains pas ! Roh, nan mais c’est clair que si c’est pas l’idée d’un mec, ce jeu, je veux bien aller brûler en enfer !»

Mina avait pénétré dans la pièce et après avoir saluée chaleureusement son amie Yrianna comme elles en avaient l’habitude, la demoiselle ailée s’en alla directement aux ordinateurs comme l’avait fait précédemment Abaight. Sautant sur l’occasion sans perdre une miette du coup qu’avait joué Joachim, elle lança à son amie :

« Dit, tu peux me dire qui c’est qui a inventé le billard en allant regardé sur wiki, s’il te plait ? On doit bien trouver ça ! C’est une question de vie ou de mort pour moi… ou plutôt de paradis et d’enfer ! Et c'est important pour moi...j'aime pas m'aventurer sur ce genre de sentier, tu le sais toi Mina...»

Elle s’était sentie obligée de le préciser parce qu’elle n’était pas sûr que la harpie avait été attentive à ses précédents propos lorsqu’elle était venue se mettre aux machines.

« Brillant coup en tous les cas, mister ! Tu y étais presque ! On peut le lui compter ? Allez ? Nan ? On attend une p’tite minute, p’tet que la boule va finir par tomber toute seule ? Non bon d’accord… Toujours 0 point pour Joachim alors ! »

Et puis elle se reconcentra sur les sujets plutôt sérieux qui avaient été lancés, après s’être intéressée réellement à la partie pour établir les scores qui ne bougeaient toujours pas. Cette partie promettait d’être longue et de se solver par des abandons les uns à la suite des autres. Dans tous les cas, Yriah se prit à froncer les sourcils lorsqu’elle entendit la mension de ces criminels de guerre. Ils étaient leur ennemi à tous, et la mutante ne pouvait s’ôter l’idée de la tête selon laquelle il y avait fort à parier qu’ils n’allaient pas rester dans l’ombre en attendant de se faire mettre la main dessus, et qu’ils allaient donner encore probablement du fil à retordre. C’était toujours comme ça que les choses s’étaient passées, et loin d’être une expert en psychologie des comportements comme l’était Esther, elle pouvait largement le préssentir…

« Mademoiselle… Serieusement… est-ce que vous pensez qu’on craint encore quelques choses de la part de ces criminelles de guerre ? Ca ne me dit rien qui vaille…Enfin, peut-être que vous pourrez nous en dire plus à votre retour, mais quand même, j’avoue que ça m’inquiète, ça serait bien qu’on leur mette la main dessus le plus vite possible avant que tout recommence de nouveau à nous exploser à la figure. On est forcé de penser qu’ils sont très dangereux… mais pourtant, on a l’impression quand on en entend parler que c’est comme si on ne voulait pas tout nous dire, qu’on voulait pas qu’on ait peur ou que sais-je… Et puis… j’espère que comme toujours, ici aussi, on ne nous cachera rien et qu’on nous laissera nous impliquer si besoin il y a… »

Mar 27 Oct 2009 - 22:34

Mina regardait donc ses mails. Un mail de sa soeur l'attendait, tout allait bien pour elle, ses études se finissaient, elle les concluait dailleurs brillament avec une mention assez bien. Elle préparait son mariage avec son petit ami, un certain Goran Parlov. Elle s'était fiancée, il y a quelques semaines, ce qui expliquait qu'elle n'ait pas répondu à Mina. Elle regrettait que Mina, sa petite soeur, n'avait aucun moyen d'être là pour les fiancailles. Elle lui rajoutait un petit mot pour lui dire qu'elle souhaiterait la voir pour son mariage même si son "souci" allait être un obstacle.

La suite du mail concernait ses parents. Ils allaient bien et demandaient sans cesse des nouvelles de la jeune mutante ailée.

Mina releva la tête, et sentit les larmes qui montaient. Sa mutation l'empêchait de vivre les plus importants moments de sa famille. Elle était habituée mais c'était toujours dans des moments comme cela que sa mutation se rappelait à elle. Bref, si elle pouvait y aller avec un kalhalli ou une télépathe comme Kitty elle pourrait se cacher aux yeux des autres.

Et puis Yrianna lui posa une question, ce qui la sortit de sa mélancolie.

"Oui!... Je regarde ma belle"

Mina ouvrit la dernière version de Firefox, et se mit à chercher l'origine du billard.

*Le nom du billard viendrait de son inventeur, un tailleur anglais vivant à Londres en 1560, prénommé Bill qui avait pour habitude de jouer avec les trois billes qui composaient son enseigne en les poussant sur son comptoir à l’aide de son mètre de couturier : d’où le nom donné au jeu : Bill’s yard (littéralement : « le mètre de Bill »). Cette anecdote, rapportée par un journaliste dans l'Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux sous le titre inventif d'Histoire du billard, a été rapidement démontée, car le jeu existait déjà depuis trois siècles et les tables étaient apparues en 1469.*

*En France, les premières tables de billard seraient apparues à cause du climat. Les nobles adeptes du croquet voulant jouer quel que soit le temps auraient introduit une version du jeu adaptée à l’intérieur des bâtiments, et par la suite développé une version sur table en poussant les billes non plus avec la tête des cannes de crocket, mais avec l’extrémité du manche. Le mot « billard » est attesté en français dès le XIVe siècle, il dérive de « bille » (dans le sens de « pièce de bois », mot d'origine gauloise) et il est d'abord employé pour désigner « un bâton recourbé pour pousser les boules ». Les sens modernes (« jeu », « table », puis « maison où se tient le jeu » se développent à partir du XVIe siècle. Le terme ne dérive donc pas du mot « bille » (petite boule) comme on pourrait le penser.*

Avoir une réponse claire n'était pas gagné.

"Heu... Yria! Ca va pas être simple, je crois bien que l'invention en elle même n'a pas vraiement d'origine définie, ce serait un certain Bill qui, étant couturier, aurait eu l'habitude de jouer avec son mètre en bois et trois billes de couleur, d'où le bill-yard... Mais c'est un peu tiré par les cheveux comme histoire..."

Mina mit fin à sa connexion et revint vers les joueurs de Billard

"J'ai surpris votre conversation professeur, j'en suis désolée... Je dois dire que j'adorerais voir Paris, tout comme j'aime rendre service aux gens... Mais je sais pertinament que ma mutation m'interdit tout un tas de chose, y compris celles là... Toutefois sachez que je suis à votre service si vous avez besoin d'aide..."

"j'ai toujours exécuté avec joie ma part de travail chez les Nexus, outre le stress des missions et de l'exercice de nos mutations particulières pour la plupart d'entre nous. C'était d'autant plus particulier que Cassandre, notre chère professeur était dans une phase de rejet de ses propres pouvoirs. Mais mon passage chez eux est l'une des meilleures périodes de ma vie en tant que mutante...

C'est aussi pour cela que j'avais assez mal pris le fait d'être mise à l'écart pour les événements de GENOSHA, même si cela m'avait permis de me rapprocher de VICONIA, mais peut être que... si..."

Elle ne termina pas sa phrase. Elle regarda la partie qui se déroulait, et le coup qui se préparait à être joué.

"comment joue t on à ce jeu?"

Dit la jeune mutante pour oublier sa tristesse et le fardeau que sa mutation était devenue de puis la mort de Lars.

Mer 28 Oct 2009 - 17:43

Après le départ de Luther, la conversation s'était un instant désintéressée de la partie pour se pencher sur le sujet du voyage à Paris, de John Jacob et d'autres affaire sérieuses. De parts et d'autres des informations fusaient sur un plan, et sur l'autre des cri dans la nuit indiquant la plaisir que chacun avait de faire partie d'une équipe, combien c'était grandiose, à quel point personne n'avait été forcé, du point auquel l'équipe avait été une famille pour chacun d'entre eux. Joachim fit une grimace.

"Concernant les équipes j'avoue que le changement de régimes ne me choque pas outre mesure. Contrairement aux élèves présent dans cette pièce je ne crois pas m'être vraiment senti à ma place dans les équipes que j'ai traversé. Je ne jette la faute sur personne... les Ceresix... c'était le début, les choses se mettaient en place avec des nouveaux arrivants et beaucoup sont partis un peu vite. Et les X-rays... je ne sais pas je m'y sentais pas trop non plus je dois avouer... Puis bon... la plupart sont partis ou... partis."

La deuxième utilisation du mot s'était faite plus traînante. Le seul point positif qu'il pouvait y voir c'est qu'il préférait Garcia plutôt que Claire, mais quand même... Il se redressa en souriant joyeusement.

"Bref chacun son vécu ! Mais ces prisonniers de guerre... tout ça me paraît bizarre, on en parle un peu partout, ils ont fait des trucs vraiment pas cools et la moitié du monde semble à leur recherche pour les livrer à une justice ou une autre... j'ai l'impression que ça va causer pas mal de problèmes et de discussions tout ça. Surtout s'ils sont durs à trouver..."

Joachim marqua une pause.

"Vous croyez que le testament de votre mentor contient des choses par rapport à Génosha et à des petites choses qu'il faut régler dans ce monde ? Parce que... bon il me semble qu'il n'était pas mutant mais s'il a attendu des événements particuliers qui sont arrivés ces derniers temps... il était quand même un peu prophétique, non ? Parce qu'il y a eu beaucoup d'événements TRES particuliers !"

Joachim se rapprocha de la table à tapis vert. Bien décider à prouver un point très important.

"En fait sans être VRAIMENT prophétique je pense qu'il était sûrement un bon analyste sinon dans un premier temps vous ne lui porteriez sûrement pas autant d'admiration Madame Esther. C'est comme disait Luther, on peut analyser que si je tape la boule blanche comme ça vers la bande en essayant de ne toucher aucune boule si je suis assez bon je vais y arriver."

Pour prouver son point Joachim mit son idée en application, la boule blanche fusa vers la bande la plus proche, rebondit et alla se fourrer dans un trou avec la boule que Joachim avait frappé plus tôt.

"Mince... Ca prouve pas du tout mon point ça... Bref je suis mauvais j'imagine !"

La conversation s'en revînt un peu au billard avec l'historique bref que Mina fournit à la demande d'Yrianna. Puis Mina les rejoignit pour se joindre aux conversations. Joachim s'approcha d'elle et lui tendit la queue de Billard en lui tapant amicalement sur l'épaule tout en évitant l'aile.

"Tu vas te mettre avec moi vu que j'aurais pas notre abeille... institutionnelle ? Bref ! C'est facile ! Tu prends la queue à deux mains. Tu tiens le bon bout. Et tu vises un trou avec la boule blanche ! Je sais rien de plus sur le billard, mais je suis sûr que Paris c'est possible même avec tout ton bazar. Enfin... sans t'offenser, mais y a vraiment des trucs bizarres dans cette ville j'ai moi-même des anecdotes que je ne saurais citer ici !"

Joachim rougit en disant cela et tenta de le masquer au maximum. Il s'écarta de Mina pour qu'elle puisse tirer.

"Hahaha ! Il fait chaud hein ? En tous cas ! Comme je l'ai dis pour mes projets, aussi virils ne soient-ils pas dans les esprits, j'ai besoin que l'image des mutants soit bonne ! Alors si je peux aider dans cette histoire de prisonniers pas nets je veux bien, et sinon je soutiens de tout cœur ceux qui vont s'y coller ! Et je veux pas de morts dans nos rangs sinon je les ressuscite et je les re-tue ! pour leur apprendre !"

Un discours que Joachim n'aurait jamais pu avoir 1 an auparavant. Il était quand même bien content de pouvoir se réjouir un peu après tout ce qui s'était passé.

Mer 28 Oct 2009 - 21:29

S'appuyant dos au billard contre ce dernier, Esther nota que la petite partie n'avançait pas, les élèves étant plus intéressés par le voyage à Paris qu'autre chose...

"Pour l'heure, il n'est pas à l'ordre du jour de chercher qui que ce soit et certainement pas des criminels de guerre" commença-t-elle un léger sourire aux lèvres. "Juste aller à Paris pour régler quelques bricoles et m'entretenir avec un vieil ami qui veut me présenter des gens... Bien sur le "problème" des criminels du 13 avril sera mis sur le tapis, mais pour l'heure, à moins que notre aide soit officiellement requise par cette cellule d'investigation, nous n'interviendrons pas"

Les yeux vers le ciel, elle ajouta :

"Nous avons, en revanche, des informations qui peuvent intéresser les flics du PISS. Notamment sur le rôle de la société Pyramid dans le 13 avril. Pas de preuves matérielles mais... Je peux éventuellement témoigner de ce que mon équipe a appris au cours des derniers mois. Par ailleurs, je suis particulièrement intéressée par la localisation actuelle de la mère du Shoggoth, Madame Cameron Dwyer, Bateson ou Cromwell quelle que soit l'identité qu'elle revendique à présent..."

Visiblement elle avait été plus victime qu'actrice de l'affaire Nemo. Mais ayant été mariée à Robert Bateson et ayant trempée dans son assassinat, Miss Dwyer était une cible de choix pour la rage et la fureur d'Aleph.

"Par ailleurs, lors de ma captivité dans la base du Schlossädler, quand les agents de Nemo se sont servis de... mon corps et ont tenté de manipuler mes souvenirs, j'ai eu vent de l'existence d'un Triumvirat, coiffant Nemo. Nous connaissons leurs alias et pour l'un, Hippias, son identité civile : John Cromwell, Président de Pyramid. Cette société est responsable, à mon sens, du massacre de Génosha et elle doit payer !"

Esther était exaltée. Elle le savait. Et ne connaitrait guère de repos avant d'avoir pu étrangler de ses propres mains Protagoras. Ou de l'avoir livré à la justice internationale. Selon si la guerrière qui était en elle prenait le pas ou non sur la femme de raison qu'elle se jurait de devenir...

Elle sourit aux propositions des élèves.

"Quoi qu'il en soit, je relève avec intérêt vos offres de service. Même s'il ne s'agit pas d'une mission, comme j'ai déjà pu le préciser lors de la réunion en amphithéâtre à certains d'entre vous, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas partir accompagnées"

Faisant quelques pas dans la pièce, Esther écouta avec attention les observations d'Yrianna.

"Je crois que les secrets de Robert l'ont mené à la tombe. Pour ma part, je jouerai cartes sur tables. Vous avez autant le droit que quiconque de connaître la vérité sur le 13 avril. Surtout si ces criminels en liberté envisagent de récidiver... Mais je crains plus les organisations qui tirent les ficelles - ces hommes en col blanc qui amassent des milliards avec l'industrie de la mort - que les bourreaux en fuite. Les pions ne m'intéressent plus : limiter notre lutte à ceux-ci, c'est une tâche digne de Sisyphe. Le mal doit être éradiqué à la racine. Pas ailleurs"

Son pouls s'était accéléré. Esther n'était plus du tout calme. Limite exaltée, elle parlait avec passion et dégout. Passion d'être encore vivante pour agir pour le meilleur. Dégout à l'idée de ce qu'elle pourrait faire pour arriver à ses fins. L'israélienne souffla, puis reprit d'une voix neutre :

"Robert n'était pas prophète. Seulement bien informé. Ce serait étonnant qu'il ait eu connaissance du plan contre les mutants. En revanche, il a pu en apercevoir des aspects en faisant des recherches ou en visitant des endroits comme Harmonie. Je pense qu'il savait qu'il était en danger... Et qu'il voulait que les informations contenues dans son testament ne soit transmises qu'une fois que la situation serait régularisée. Connaissant Robert, cela ne peut signifier qu'une chose : nous ne sommes peut être pas encore sortis d'affaire. Même mort, il cherche à me protéger..."

Elle baissa les yeux. Pensant à son cher mentor disparu... Pourquoi n'avait il pas appelé à l'aide en temps utile ? Ça, elle ne lui pardonnerait jamais...

Mer 28 Oct 2009 - 22:55

C'est au bout de la troisième douche, sa peau lui faisant presque mal à force de l'avoir frottée, rose virant sur le rouge, que Jason estima le danger de contamination toxique passé. Il prit quand meme de la vitamine C pour etre sur, un peu futile, mais rassurant. Il s'était minutieusement inspecté, allant jusqu'a chercher les traces suspectes sous ses ongles.

Satisfait, il avait revetu un sweat gris et un pantalon bleu nuit, avec bretelle tombante, sur les jambes.
De rumeurs en bruits de couloirs, il avait donc compris que Miss Koffman était au foyer. C'est donc un peu surpris qu'il la vit en companie assez nombreuse, visiblement en train de deviser autour d'une table de billard. Il reconnu sa compatriote et ex équipière et lui fit un sourire enjoué.

"tiens, salut l'abeille. J'ai discutté un peu avec charis, je suis content pour vous" ptit clin d'oeil qui va bien.
"hello tout le monde, vous allez bien ?" pour un peu on aurait presque dit qu'il ne venait pas d'avoir sa premiere altercation avec luther...

"miss ? je voulai vous demander un service.. enfin si vous acceptez..." se rapprochant pour parler plus bas.
"j'ai cru comprendre que vous partiez à paris. Je.. je sais pas comment vous demander ça, mais .. j'ai..; enfin le premier type dont je suis tombé amoureux, et à qui je n'ai jamais pu le dire.. parcquequ'il est mort avant.. c'est.... apres ça que mon pouvoir s'est déclenché et que je suis pas mort, alors que lui oui.. bref... notre avant dernier voyage, c'était à paris. et j'aurai aimer je sais pas.. si vous pouvez.. déposer un présent à une amie à lui, la bas. Je pensai vous demander la permission de vous accompagner pour le faire moi même, je dois être son seul lien avec lui, mais je crois que maame fouba va avoir besoin de moi sur genosha.. alors je sais pas.. si vous pouvez le faire pour moi.. c'est... important... je crois que j'aimerai plus jamais comme ça.. peut etre parceque j'ai pas pu lui dire, et donc j'ai pas pu etre blessé de sa réaction potentielle. Donc c'est resté pur, dans mon esprit... scusez, mdame. je suis une vrai piplette.. je.." il mit sa main sur sa propre épaule, bras plié, l'autre main sur son front, la tete baissée, comme à chaque fois qu'il tentait de se contenir, ou qu'il était paumé.
"scusez je.. c'est parcequ'il.. je le savais pourtant, le soir, à la fete de l'institut, quand je me suis lancé la dedans... " il respira un grand coup. rien n'y fit... il sentait un mélange de rage , de frustration, de truc bizare au coeur, et d'excès lacrymal l'envahir.
"je sombre... je sombre" ces derniers mots étaient à peine murmurés, ces jambes flageollantes ne le soutenaient encore que par miracle. Il se souvint dans une sorte de souvenir flou gris bleu , kate disant "c'est la faute à alixtide" à la soirée de l'institut.
"c'est la faute à .." et merde ! meme une fille arrivait à le dire avant de sombrer, et pas lui ! furent ses dernières pensées avant de déconnecter, pris par un malaise vagual, sa tête heurtant le bord du billard avant que son corps ne s'affale par terre comme une merde.

Jeu 29 Oct 2009 - 11:45

Chacun semblait décider à donner du sien.

Malgré la suspension des équipes -Joachim avait d'ailleurs expliqué son point de vue quant aux équipes- les élèves avaient toujours l'envie d'aider leur professeur et c'était plutôt bon signe. Cela prouvait bien qu'ils étaient volontaires, qu'ils voulaient aider, qu'ils voulaient continuer à essayer de se battre pour rendre leur vie et celle des autres meilleure, à défaut de pouvoir la rendre parfaite.

Joachim y alla de sa petite analyse en essayant de démontrer ce qu'il expliquait grâce au billard : Et il échoua. Enfin, disons qu'il envoya valser la boule blanche et une autre dans un trou alors qu'à la base, ce n'était pas du tout ce qu'il avait prévu. M'enfin, de là à dire de lui-même qu'il était mauvais... L'Abeille n'aurait pas fait mieux... Oh non, elle n'était pas très douée et Esther n'allait pas tarder à regretter d'avoir demandé à l'Irlandaise d'être dans son équipe.

Esther qui, rapidement, remit les faits dans leur contexte et les choses à leur place : La recherche des criminels de guerre n'était pas pour tout de suite. Elle devait juste se rendre à Paris pour régler quelques affaires. Lorsqu'elle commença à parler de Pyramid, l'Abeille posa son regard sur son professeur pour ne plus s'en détourner. Elle mentionna la mère de Timmy et l'Abeille frissonna : Cette femme avait vécu des choses vraiment horribles... Son fils était mort sous ses yeux. La scène de la mort de Timmy redéfila devant les yeux de l'Abeille et elle fit en sorte de chasser ces images : Ce n'était pas le moment de repenser à tout ça et de prendre le risque de craquer.

Selon Esther, les gens de Pyramid étaient les véritables responsables de ce qu'il s'était passé sur Génosha et elle n'avait pas tort. Après tout, ceux qui tiraient les ficelles et envoyaient les autres faire le sale boulot n'étaient-ils pas les pires ?

"Le mal doit être éradiqué à la racine. Pas ailleurs."

C'était tellement vrai. Eliminer ceux qui étaient à la base de tout ce mal c'était empêcher qu'une telle horreur ne se reproduise. Esther avait parlé avec une vigueur assez impressionnante avant de se calmer un peu. Après avoir à nouveau parlé de son mentor et du fait qu'il avait cherché à la protéger et ce, même après sa mort, Esther baissa les yeux et l'Abeille s'approcha d'elle avant de poser sa main sur le poignet de son professeur : Petit signe de soutien, d'affection. Bref, juste pour lui montrer qu'elle n'était pas seule. L'Abeille adressa ensuite un petit sourire à Esther.

-En tout cas, si vous pouvez être accompagnée, j'aimerais vraiment venir avec vous et je crois que je ne suis pas la seule.

L'Abeille posa brièvement son regard sur Yrianna, Joachim et Mina. Pour l'Irlandaise, il était clair qu'ils avaient envie d'aider Esther, c'était en tout cas ce qu'ils avaient laisser entendre.

-Ce serait sympa qu'on parte tous ensemble non?... En plus, Joachim pourrait nous montrer les coins dont il a parlé. Enfin j'dis ça, si ça se trouve, vous allez emmener d'autres élèves...

En prononçant ces derniers mots, l'Abeille ne put empêcher de laisser paraître une petite pointe de déception. Maintenant qu'Esther avait lancé ce sujet, l'Abeille n'avait qu'une seule envie : Partir avec elle et l'aider.

C'est alors que Jason fit son entrée dans le foyer et l'Abeille lui adressa un large sourire : Elle était tellement contente de le voir! Ce n'était un secret pour personne : Elle adorait son ex-coéquipier. Il mentionna Charis et le rouge monta aux joues de l'Abeille.

-Ah... Oui... Euh... Oui... Merci!

Balbutia-t-elle.

Le regard de l'Irlandaise était déjà plus brillant : Dès qu'on mentionnait Charis, elle avait tendance à se laisser embarquer par ses pensées. Ah, l'amour... Jason s'approcha d'Esther, désirant lui demander un service. Tout en écoutant ce qu'il disait, l'esprit de l'Abeille se mit à divaguer : Charis, elle, les rives de... Euh... La Sine? La Siene? La... Seine! Voilà, la Seine! Donc, Charis, elle, les rives de la Seine, une pleine lune magnifique, un petit câlin... Un gros câlin...

Whouh! Stop!

L'Abeille secoua la tête pour faire disparaître cette vision un peu trop romantique de son esprit. De toute façon, si elle partait à Paris avec Esther, ce qui n'était absolument pas gagné -Zut...-, Charis ne viendrait probablement pas. Bah, elle lui ramènerait des tas de souvenirs, voilà!

Jason semblait avoir du mal à trouver ses mots et l'Abeille porta son regard sur lui en haussant un sourcil, surprise de le voir agir de cette manière.

-Bah... Jason, ça va pas?...

Lança-t-elle doucement avant qu'il n'accuse... Personne! Jason n'eut pas le temps de désigner celui qui l'avait mis dans cet état car il s'écroula d'un seul coup!

Point d'impact numéro un : La tête de Jason contre le bord du billard.
Premier sursaut de la part de l'Abeille.
Point d'impact numéro deux : Le corps entier de Jason contre le sol du foyer.
Second sursaut de la part de l'Abeille.

-JASON!!!!

Le visage figé par la terreur, l'Abeille se mit à genoux à côté de Jason. Elle donna de toutes petites, mini, mini, mini claques sur la joue de Jason.

-Jason! Hey oh! Jason!!!

Elle releva son regard vers les autres élèves et vers Esther.

-Sa tête... Elle a cogné super fort non?...

Elle n'osait pas trop le toucher, ayant peur de le bouger alors qu'il ne fallait peut-être pas. Son regard se fixa alors sur Esther : C'était elle l'experte.

-Est-ce qu'il faut aller chercher des trucs? On l'emmène à l'infirmerie? On fait quoi?!

Panique à bord.
Pourtant, elle avait affronté des trucs bien pires quelques mois auparavant. Oui mais là, comme ça, c'était... Bref, elle s'inquiétait pour son ami quoi...

Sam 31 Oct 2009 - 13:07

Bon, l’amie d’Yriah avait mené à bien sa petite recherche, manque de pot, aucune information fiable n’avait pu être réellement trouvée, et la petite mutante allait donc être obligée de s’en remettre à Dieu pour savoir où est-ce qu’elle allait atterrir, dans bien des années elle l’espérait, après sa mort…

« Merci Mimi, tant pis, on saura jamais alors…et moi je suis peut-être condamnée...»

Retournant sur terre au beau milieu de cette pièce qui se vidait et se remplissait tour à tour de divers individus, la miss écouta attentivement Joachim, qui une fois de plus allait un peu à l’encontre de ce que les autres disaient. Ainsi donc, lui n’avait pas trouvé matière à s’épanouir dans son équipe. C’était vraiment bizarre et elle se demandait comment est ce qu’une telle chose avait été possible. Tout un chacun, dans une équipe, essayait pourtant de se montrer coopératif, agréable et chaleureux, pour se soutenir mutuellement…mouai, si on exceptait ce Chris qui avait fait parti de son équipe pendant un cours moment. Mais c’était un cas à part, d’exception, et il n’y avait pas besoin de faire mention de cet être antipathique qui était parti dans un autre camp pour on ne savait trop quelles raisons obscures.

« Peut-être que… si on avait eu le choix sur la façon dont devait être répartie les équipes, tu te serais sentie plus… mieux quoi. Enfin, ce qui est fait est fait, espérons que ça ira à l’avenir. Avec qui tu te sentirais le mieux toi, en mission ? »

Elle avait posé sa question avec une petite voix toute gentille, compatissante avec le fait que ce garçon n’avait pas forcément trouvé chaussure à son pied en matière d’équipe. C’était tout à fait regrettable…

Puis Esther commença à donner des informations des plus importantes, et la jeune demoiselle essayait de reconstituer les pièces du puzzle dans sa tête. Toutes les infos qu’on leur donnait de partout, que ça soit à la réunion de rentrée, ou là au foyer, étaient tellement imbriquées les unes dans les autres que réussir à avoir une vue d’ressemble était quelques fois malaisées.

Le mal doit être éradiqué à la racine, très bien, c’était Pyramid qu’il fallait viser en premier, songeait Yriah en sentant ses entrailles se raidir. Parler du 13 avril et de ses tenants et aboutissants avait de quoi remuer tout un chacun, et élevés en eux une terrible vague de haine dirigée vers des individus inconnus, mis à part des noms sans trop grande importance pour résoudre ces tiraillements intérieurs.

Toujours était-il qu’au moins, elle se sentait un peu rassurée, car Esther, de son coté, leur garantissait la plus grande transparence qu’il soit. Oh bien sûr, ça n’allait pas forcement être le cas de la part de tous les professeurs, car certains étaient plus discrets que d’autres. Son ancien professeur référent, le beau Paolo qui était reparti poursuivre sa carrière ailleurs, lui aussi, il avait toujours essayé d’être le plus honnête possible avec eux, et c’était quelques choses qu’Yrianna appréciait tout particulièrement. Au moins, on les considérait vraiment comme des gens responsables et raisonnés, lorsqu’on acceptait de leur expliquer tous les tenants et aboutissants des évènements dans la vie mutante.

Abaigh proposa à Esther que ce petit groupe présent autour du billard s’en aille avec la professeur afin de se tenir informé à la source de ce qui allait se dire autour de Genosha et des méchants qui ‘tiraient les ficelles’, comme le disait la psychologue.

« C’est ok pour moi, c’est même plus qu’ok pour venir à Paris… Enfin bon ça me fera quand même aussi remonter de sacrés souvenirs, Paris… Paris où nous avons, avec M’Sieur Santero, exploré des sous sols, et rencontré toute une faction mutante...C’était encore quand on était dans la configuration initiale de notre équipe X-Plorer…Que de nostalgie ! Mais allons maintenant de l’avant ! On n’ira pas à Paris pour revivre de vieux souvenirs, mais pour apprendre encore du neuf ! »

Puis Jason se ramena auprès d’eux, l’air pas forcement dans son assiette, à mesure qu’il étalait son discours…surtout en parlant à Esther…et Abaigh éprouvait la même inquiétude. Quelques paroles suivirent encore, et ce qui devait arriver arriva, Jason s’étala par terre, tombant dans les pommes contre le billard avec un fracas morbides. La panique ne tarda pas à s’emparer des mutants qui entouraient le jeune homme, et le premier reflexe de la jeune femme fut de s’en aller à toute vitesse à l’infirmerie pour chercher de l’aide en courant…

« Ne le bougez pas, il pourrait avoir quelques choses à la nuque, olala, fait doucement Abaigh ! Je vais chercher quelqu’un à l’infirmerie… »

Saut temporel

Silence = Mort

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