La belle et Esther
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- Juliette DagonLeX
- Age : 38
Nom de code : Evanescence
Date d'inscription : 22/01/2007
La belle et Esther
Sam 13 Nov 2010 - 21:56
Parfois, il ne fallait pas hésiter à prendre le taureau par les cornes pour réussir à maîtriser la situation, avant que celle-ci ne devienne véritablement ingérable. Certes, en l’occurrence il ne s’agissait pas d’un taureau, quoiqu’elle se montrait parfois tout aussi têtue, voire même peut-être un peu plus encore et, jusqu’à preuve du contraire, Esther ne portait pas fièrement une paire de cornes viriles et menaçantes… En tout cas, la gothique romantique n’avait encore rien remarqué de tel sur sa tête, mais fixer lourdement son regard sur le professeur Kofman n’était assurément pas l’une de ses activités favorites.
Mais il serait des plus fallacieux de penser que sa relation avec son professeur référent depuis quelques mois maintenant, en était à un point critique. Bien au contraire, on pouvait dire que cette dernière avait quelque peu été rehaussée par quelques trop rares moments de fragilité franche de la part de l’israélienne… Malheureusement, ces moments en question finissaient toujours par se noyer dans l’océan d’incompréhension qui séparait encore et toujours les deux mutantes. Esther était une forte tête, pour ne pas employer un terme moins obligeant que l’éducation soutenue de Juliette lui interdisait d’employer et, même si celle-ci se refusait à l’admettre publiquement, sa détermination n’était pas vraiment loin derrière ce déplaisant trait de caractère propre au professeur… Car bien évidemment, si Esther était sans l’ombre d’un doute une tête de mule de première catégorie, Juliette, quant à elle, était tout simplement… Persévérante, oui… Persévérante, voilà qui seyait bien mieux à la ténébreuse demoiselle selon son propre jugement.
Pour la gothique romantique, il était d’une évidence certaine que cette situation ne pouvait pas perdurer longuement dans le temps, sachant que désormais elle faisait partie des LeX du dit professeur Kofman. Il lui était donc devenu très difficile de l’éviter, nonobstant que ce genre de comportement se serait de toute manière fait cruellement ressentir sur l’ambiance et la bonne entente de l’équipe au fil du temps. Non, il fallait que quelqu’un tente d’arranger les choses, pour le bien de toute l’équipe. Il fallait faire preuve de courage, d’une forme d’abnégation certaine et, surtout, d’une grande intelligence afin d’accepter l’idée de faire le premier pas envers l’autre. Une seule personne possédait toutes ces grandes et merveilleuses qualités et bien évidemment, il serait des plus insultant pour l’intelligence collective de préciser laquelle. Se sacrifier pour le bien de tous, voilà qui correspondait assez bien à l’esprit attentionnée et généreux de la vaporeuse gothique romantique, qui se dirigeait de son légendaire pas fantomatique en direction de l’antre de la bête… Pardon, du bureau du professeur Kofman, avec une inébranlable assurance.
Bien entendu, l’italienne savait que si Esther ne faisait pas un effort certain afin d’être en mesure de se remettre elle-même très sérieusement en question, son approche n’aboutirait qu’à une seule et unique voie… L’échec ! C’est pourquoi, Juliette hésitait encore concernant la manière d’aborder les choses. Devait-elle mettre des gants.. ? Devait-elle envelopper ses propos d’un velours caressant, afin de ne pas trop heurter le caractère quelque peu irascible du professeur Kofman.. ? Bien entendu il fallait utiliser une forme certaine de diplomatie dans ce genre de situation, mais en même temps il fallait aussi faire preuve de fermeté afin de ne pas se laisser submerger par celui ou celle qui se trouvait en face de soit. Il fallait trouver un délicat mais juste équilibre entre la vérité nue et celle légèrement plus vêtue. Outre le fait qu’elle était un professeur, le véritable obstacle était sa nature de thérapeute de l’esprit. Généralement, ce genre de personne n’appréciait pas que l’on exerce sur elle-même le travail qu’elle exerçait sur les autres. C’était un peu le syndrome du médecin qui faisait un mauvais patient… La perte de contrôle de la situation était, pour ce genre de personne, une chose absolument inconcevable. Là encore, la ténébreuse beauté méditerranéenne en avait pleinement conscience, d’autant plus que ses propres études actuelles la conduirait à exercer le même genre de profession plus tard. Avec toutefois une différence certaine… Elle, exercerait d’une manière assurément innovante, que nul n’en doute un seul instant. Malheureusement, la compréhension de cet état d’esprit rebelle ne lui simplifiait en aucun cas la décision concernant la façon de discuter de la chose avec Esther, bien au contraire même.
C’est donc dans un souffle, tout aussi délicat que silencieusement gracieux, comme il convenait à la gothique romantique, qu’elle tapota avec douceur sur le linteau de bois de la porte du bureau du professeur Kofman afin de l’avertir de sa présence.
Courage, jolie petite Juliette… Tous les monstres…Pardon, tous les professeurs ont leur point faible, il suffit de redresser bravement la tête et de les affronter sans faillir, afin de le découvrir et d’en user sagement pour triompher avec noblesse.
Mais il serait des plus fallacieux de penser que sa relation avec son professeur référent depuis quelques mois maintenant, en était à un point critique. Bien au contraire, on pouvait dire que cette dernière avait quelque peu été rehaussée par quelques trop rares moments de fragilité franche de la part de l’israélienne… Malheureusement, ces moments en question finissaient toujours par se noyer dans l’océan d’incompréhension qui séparait encore et toujours les deux mutantes. Esther était une forte tête, pour ne pas employer un terme moins obligeant que l’éducation soutenue de Juliette lui interdisait d’employer et, même si celle-ci se refusait à l’admettre publiquement, sa détermination n’était pas vraiment loin derrière ce déplaisant trait de caractère propre au professeur… Car bien évidemment, si Esther était sans l’ombre d’un doute une tête de mule de première catégorie, Juliette, quant à elle, était tout simplement… Persévérante, oui… Persévérante, voilà qui seyait bien mieux à la ténébreuse demoiselle selon son propre jugement.
Pour la gothique romantique, il était d’une évidence certaine que cette situation ne pouvait pas perdurer longuement dans le temps, sachant que désormais elle faisait partie des LeX du dit professeur Kofman. Il lui était donc devenu très difficile de l’éviter, nonobstant que ce genre de comportement se serait de toute manière fait cruellement ressentir sur l’ambiance et la bonne entente de l’équipe au fil du temps. Non, il fallait que quelqu’un tente d’arranger les choses, pour le bien de toute l’équipe. Il fallait faire preuve de courage, d’une forme d’abnégation certaine et, surtout, d’une grande intelligence afin d’accepter l’idée de faire le premier pas envers l’autre. Une seule personne possédait toutes ces grandes et merveilleuses qualités et bien évidemment, il serait des plus insultant pour l’intelligence collective de préciser laquelle. Se sacrifier pour le bien de tous, voilà qui correspondait assez bien à l’esprit attentionnée et généreux de la vaporeuse gothique romantique, qui se dirigeait de son légendaire pas fantomatique en direction de l’antre de la bête… Pardon, du bureau du professeur Kofman, avec une inébranlable assurance.
Bien entendu, l’italienne savait que si Esther ne faisait pas un effort certain afin d’être en mesure de se remettre elle-même très sérieusement en question, son approche n’aboutirait qu’à une seule et unique voie… L’échec ! C’est pourquoi, Juliette hésitait encore concernant la manière d’aborder les choses. Devait-elle mettre des gants.. ? Devait-elle envelopper ses propos d’un velours caressant, afin de ne pas trop heurter le caractère quelque peu irascible du professeur Kofman.. ? Bien entendu il fallait utiliser une forme certaine de diplomatie dans ce genre de situation, mais en même temps il fallait aussi faire preuve de fermeté afin de ne pas se laisser submerger par celui ou celle qui se trouvait en face de soit. Il fallait trouver un délicat mais juste équilibre entre la vérité nue et celle légèrement plus vêtue. Outre le fait qu’elle était un professeur, le véritable obstacle était sa nature de thérapeute de l’esprit. Généralement, ce genre de personne n’appréciait pas que l’on exerce sur elle-même le travail qu’elle exerçait sur les autres. C’était un peu le syndrome du médecin qui faisait un mauvais patient… La perte de contrôle de la situation était, pour ce genre de personne, une chose absolument inconcevable. Là encore, la ténébreuse beauté méditerranéenne en avait pleinement conscience, d’autant plus que ses propres études actuelles la conduirait à exercer le même genre de profession plus tard. Avec toutefois une différence certaine… Elle, exercerait d’une manière assurément innovante, que nul n’en doute un seul instant. Malheureusement, la compréhension de cet état d’esprit rebelle ne lui simplifiait en aucun cas la décision concernant la façon de discuter de la chose avec Esther, bien au contraire même.
C’est donc dans un souffle, tout aussi délicat que silencieusement gracieux, comme il convenait à la gothique romantique, qu’elle tapota avec douceur sur le linteau de bois de la porte du bureau du professeur Kofman afin de l’avertir de sa présence.
Courage, jolie petite Juliette… Tous les monstres…Pardon, tous les professeurs ont leur point faible, il suffit de redresser bravement la tête et de les affronter sans faillir, afin de le découvrir et d’en user sagement pour triompher avec noblesse.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: La belle et Esther
Dim 14 Nov 2010 - 4:01
Quelques secondes plus tard, Esther ouvrit la porte de son bureau. La jeune femme était en collant de sport, débardeur et pieds nus. Elle observa Juliette d'un air égal avant de lancer :
"Entrez, je suis à vous tout de suite, Juliette"
Puis, sans plus de cérémonie, l'israélienne alla s'installer derrière son bureau. Dans la petite pièce, quelques coussins traînaient à même le sol, ainsi qu'un tapis de gymnastique.
"Vous voudrez bien m'excuser pour le foutoir mais je méditais"
Toute sourire, Esther termina :
"Que me vaut le plaisir de votre visite ?"
"Entrez, je suis à vous tout de suite, Juliette"
Puis, sans plus de cérémonie, l'israélienne alla s'installer derrière son bureau. Dans la petite pièce, quelques coussins traînaient à même le sol, ainsi qu'un tapis de gymnastique.
"Vous voudrez bien m'excuser pour le foutoir mais je méditais"
Toute sourire, Esther termina :
"Que me vaut le plaisir de votre visite ?"
- Juliette DagonLeX
- Age : 38
Nom de code : Evanescence
Date d'inscription : 22/01/2007
Re: La belle et Esther
Dim 14 Nov 2010 - 15:32
La gothique romantique s’était attendu à trouver le professeur Kofman en train de faire des tas de choses, mais certes pas du sport dans son propre bureau alors qu’habituellement elle préférais s’exercer en pleine nature ou sur le terrain de sport. Etait-ce un moment de pure paresse, ou bien avait-elle tellement de travail qu’elle ne pouvait quitter son bureau trop longtemps.. ? Voilà l’interrogation qui envahit l’esprit de la jeune femme, tandis qu’elle pénétra paisiblement dans la pièce afin de rejoindre le siège faisant face à celui se situant derrière le bureau qui se dressait telle une frontière qui ne disait jamais son nom. Il était vrai que les récents évènements qui s’étaient déroulé à La Haye et à Genosha avaient du marquer les esprits de certains, notamment les plus récemment arrivé et les moins solides. Avant de s’asseoir, Juliette jeta un regard nonchalant sur le tapis de sol et les quelques coussins éparpillés ici et là… De la méditation, lui avait-elle dit.. ? Voilà qui la surprenait beaucoup de la part d’Esther, plus habitué aux remarques cinglantes et souvent désobligeantes, qu’au recueillement de soi et à l’introspection. Quoi qu’il en soit, cela était une bien agréable surprise qui promettait de faciliter quelque peu sa tâche.
‘’La méditation est un excellent moyen de vider son esprit de toutes les choses négatives professeur Kofman, elle libère l’esprit et lui permet d’accepter des vérités, parfois dérangeantes, avec une certaine aisance…’’
Lança la gothique romantique tout en prenant place sur la chaise réservée aux visiteurs, en un semblant de préambule à la discussion qu’elle était venu engager avec l’israélienne. Après avoir croisé avec élégance ses jambes, Juliette plissa délicatement l’un des replis de sa ténébreuse toilette au tissu soyeux, avant de chasser de sa cuisse une imaginaire poussière d’un geste négligent de la main. Elle le savait, dans une discussion le plus difficile était de commencer. Par la suite, il suffisait tout simplement de se laisser porter par le cours des choses, tout en essayant toutefois de ne pas perdre le contrôle de ladite discussion. Bien que le sourire d’Esther aurait du la rassurer, ce fut l’effet contraire qui se produisit… Le professeur Kofman qui vous souriait aussi généreusement, c’était un peu comme le calme avant la tempête ou bien encore se trouver dans l’œil du cyclone après avoir traverser ce dernier… C’était malaisé et quelque peu inquiétant en vérité. Après de longues secondes, Juliette brisa le silence qui s’était abattu sur la pièce en laissant un discret mais audible petit soupir las… Bien, quelle que soit la manière d’aborder le sujet, il fallait se lancer autrement sa visite n’aurait absolument aucun sens et le professeur Kofman risquait de le prendre assez mal, ce qui n’arrangerait nullement la situation.
‘’Maintenant que nous sommes appelé à nous voir de façon plus régulière qu’autrefois, suite à mon intégration parmi les LeX, j’ai jugée qu’il serait sans doute préférable, pour le bien de l’équipe, que vous et moi ayons une discussion entre adulte afin de mettre certaines choses au clair et d’aplanir les quelques difficultés qui nous occupent depuis… Un certain temps, dirons-nous…’’
Commença à dire la gothique romantique, tout en relevant son visage afin de plonger son regard glacé dans celui d’Esther. Ma foi, voilà qui était plutôt bien dit, songea-t-elle alors dans un sourire de satisfaction intérieure. C’était à la fois très simple et très explicite, sans pour autant tout dire et ainsi donner le sentiment de lancer des accusations gratuites et ouvertement partiales. Demeurer objective, voilà qui était sans doute le plus difficile dans ce genre de confrontation, assurément. Un sourire chaleureux, autant que faire se peut avec la gothique romantique, se dessina ensuite sur ses lèvres toujours aussi rosées et scintillantes qu’à l’accoutumée, avant qu’elle n’ajoute :
‘’J’imagine que vous serez d’accord avec moi, pour dire que notre relation a débuté de manière assez maladroite et que le temps et les évènements aidant, nous avons sottement laissé les choses aller de mal en pis professeur Kofman... A ce propos, puis-je me permettre de vous appeler Esther désormais.. ? Je pense que cette discussion et notre relation nécessite un certain degré d’égalité entre nous, afin d’atteindre son objectif … Si vous ne jugez pas cela comme une raison valable, concevez alors votre assentiment comme une sorte de preuve de votre bonne volonté à m’aider dans nôtre tâche commune, voulez-vous.. ?’’
Voilà, la gothique romantique avait assez bien préparé le terrain, sans pour autant enfermer le professeur Kofman dans une voie ou elle se verrait implacablement réduite à accepter sa proposition. Elle avait tendu une main ouverte, à défaut de tendre généreusement ses bras, à l’israélienne et désormais il ne dépendait plus que de son bon vouloir que d’accepter ou non la médiation proposé par Juliette qui, selon son propre avis, faisait véritablement preuve d’une maturité indéniable.
La question était maintenant de savoir si le professeur Kofman allait faire preuve d’autant de maturité et accepter de la suivre sur ce terrain, ou bien alors rejeter en bloc son action. A la vue de sa tenue décontractée et de son occupation précédent son arrivée, la gothique romantique avait bon espoir… Ce qui n’aurait pas été forcément le cas, si Esther avait eu une cigarette aux bord des lèvres et, par définition, un stress certain qui la rendait généralement difficilement accessible à toute forme de conciliation. Dans l’attente d’un retour positif qui serait alors le signal pour passer à l’étape suivante de la discussion, Juliette continuait de soutenir le regard de l’adulte mature de corps à défaut, peut-être, d’esprit, tout en affichant encore et encore ce sourire à la fois aimable et plaisant, bien que très souvent mystérieusement dérangeant pour une grande majorité de personnes.
‘’La méditation est un excellent moyen de vider son esprit de toutes les choses négatives professeur Kofman, elle libère l’esprit et lui permet d’accepter des vérités, parfois dérangeantes, avec une certaine aisance…’’
Lança la gothique romantique tout en prenant place sur la chaise réservée aux visiteurs, en un semblant de préambule à la discussion qu’elle était venu engager avec l’israélienne. Après avoir croisé avec élégance ses jambes, Juliette plissa délicatement l’un des replis de sa ténébreuse toilette au tissu soyeux, avant de chasser de sa cuisse une imaginaire poussière d’un geste négligent de la main. Elle le savait, dans une discussion le plus difficile était de commencer. Par la suite, il suffisait tout simplement de se laisser porter par le cours des choses, tout en essayant toutefois de ne pas perdre le contrôle de ladite discussion. Bien que le sourire d’Esther aurait du la rassurer, ce fut l’effet contraire qui se produisit… Le professeur Kofman qui vous souriait aussi généreusement, c’était un peu comme le calme avant la tempête ou bien encore se trouver dans l’œil du cyclone après avoir traverser ce dernier… C’était malaisé et quelque peu inquiétant en vérité. Après de longues secondes, Juliette brisa le silence qui s’était abattu sur la pièce en laissant un discret mais audible petit soupir las… Bien, quelle que soit la manière d’aborder le sujet, il fallait se lancer autrement sa visite n’aurait absolument aucun sens et le professeur Kofman risquait de le prendre assez mal, ce qui n’arrangerait nullement la situation.
‘’Maintenant que nous sommes appelé à nous voir de façon plus régulière qu’autrefois, suite à mon intégration parmi les LeX, j’ai jugée qu’il serait sans doute préférable, pour le bien de l’équipe, que vous et moi ayons une discussion entre adulte afin de mettre certaines choses au clair et d’aplanir les quelques difficultés qui nous occupent depuis… Un certain temps, dirons-nous…’’
Commença à dire la gothique romantique, tout en relevant son visage afin de plonger son regard glacé dans celui d’Esther. Ma foi, voilà qui était plutôt bien dit, songea-t-elle alors dans un sourire de satisfaction intérieure. C’était à la fois très simple et très explicite, sans pour autant tout dire et ainsi donner le sentiment de lancer des accusations gratuites et ouvertement partiales. Demeurer objective, voilà qui était sans doute le plus difficile dans ce genre de confrontation, assurément. Un sourire chaleureux, autant que faire se peut avec la gothique romantique, se dessina ensuite sur ses lèvres toujours aussi rosées et scintillantes qu’à l’accoutumée, avant qu’elle n’ajoute :
‘’J’imagine que vous serez d’accord avec moi, pour dire que notre relation a débuté de manière assez maladroite et que le temps et les évènements aidant, nous avons sottement laissé les choses aller de mal en pis professeur Kofman... A ce propos, puis-je me permettre de vous appeler Esther désormais.. ? Je pense que cette discussion et notre relation nécessite un certain degré d’égalité entre nous, afin d’atteindre son objectif … Si vous ne jugez pas cela comme une raison valable, concevez alors votre assentiment comme une sorte de preuve de votre bonne volonté à m’aider dans nôtre tâche commune, voulez-vous.. ?’’
Voilà, la gothique romantique avait assez bien préparé le terrain, sans pour autant enfermer le professeur Kofman dans une voie ou elle se verrait implacablement réduite à accepter sa proposition. Elle avait tendu une main ouverte, à défaut de tendre généreusement ses bras, à l’israélienne et désormais il ne dépendait plus que de son bon vouloir que d’accepter ou non la médiation proposé par Juliette qui, selon son propre avis, faisait véritablement preuve d’une maturité indéniable.
La question était maintenant de savoir si le professeur Kofman allait faire preuve d’autant de maturité et accepter de la suivre sur ce terrain, ou bien alors rejeter en bloc son action. A la vue de sa tenue décontractée et de son occupation précédent son arrivée, la gothique romantique avait bon espoir… Ce qui n’aurait pas été forcément le cas, si Esther avait eu une cigarette aux bord des lèvres et, par définition, un stress certain qui la rendait généralement difficilement accessible à toute forme de conciliation. Dans l’attente d’un retour positif qui serait alors le signal pour passer à l’étape suivante de la discussion, Juliette continuait de soutenir le regard de l’adulte mature de corps à défaut, peut-être, d’esprit, tout en affichant encore et encore ce sourire à la fois aimable et plaisant, bien que très souvent mystérieusement dérangeant pour une grande majorité de personnes.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: La belle et Esther
Lun 15 Nov 2010 - 6:13
Esther regarda en souriant sa propre tenue ainsi que les coussins et le tapis de gymnastique, avant de lancer :
"J'imagine que vous avez raison pour la méditation. Comme vous pouvez vous en douter cela n'a jamais été trop mon truc pour me passer les nerfs. Je suis plutôt du genre à courir en forêt ou à taper dans des sacs de sable. Mais Cassandre avait essayé de me brancher là dessus alors..."
L'israélienne haussa les épaules.
... je crois que l'Institut a besoin d'une psychologue plus zen. Cassandre a laissé un grand vide à l'Institut et même si je n'ai pas la prétention de vouloir le combler, j'essaye de canaliser ma propre colère dans l'intérêt bien compris de tout le monde"
Elle attrapa son paquet de cigarettes en souriant.
"Et mon bureau est devenu non fumeur. Comme vous le voyez, j'essaye de progresser. Les choses changent. Nous avons tous besoin de changements. Nous sommes des créatures de changement. Et vous, Juliette, avez-vous changé ?"
Reposant l'objet, Esther reprit une attitude plus officielle.
"Vous savez, Juliette, si vous êtes dans l'équipe, c'est que je considère que vous êtes un bon élément. Je ne prends pas de risques avec mes élèves. Si nos... différents étaient de nature à compromettre une mission, je n'aurai pas pris le risque de vous prendre. J'ai justement compté sur votre maturité pour mettre, dans le cadre de l'équipe, le fait que nous soyons parties du mauvais pied de côté. Mais votre présence ici vous honore tout à fait..."
L'israélienne secoua la tête et reprit :
"Je suis une dame très formaliste. Je ne sais pas comment cela fonctionner avec Mademoiselle Marcin, mais je tiens au vouvoiement et à ce que vous m'appeliez Mademoiselle Kofman. Tout comme je tiens à vous vouvoyer et à vous appeler par votre prénom. Vous pouvez y voir le symbole d'un pouvoir, j'y vois la distance nécessaire à ce qu'une relation professeur - élève fonctionne. Je suis là pour vous reprendre quand vous faites mal et vous êtes là pour pester contre moi quand vous considérez que je suis trop dure ou ce que vous voulez. Seule Ivy se permettait le tutoiement et..."
Un voile de tristesse se posa sur le visage d'Esther. Elle poursuivit rapidement :
"Dites moi ce qui vous pèse sur le cœur, Juliette. Allez droit au but et parlez librement. Je ferai de même"
"J'imagine que vous avez raison pour la méditation. Comme vous pouvez vous en douter cela n'a jamais été trop mon truc pour me passer les nerfs. Je suis plutôt du genre à courir en forêt ou à taper dans des sacs de sable. Mais Cassandre avait essayé de me brancher là dessus alors..."
L'israélienne haussa les épaules.
... je crois que l'Institut a besoin d'une psychologue plus zen. Cassandre a laissé un grand vide à l'Institut et même si je n'ai pas la prétention de vouloir le combler, j'essaye de canaliser ma propre colère dans l'intérêt bien compris de tout le monde"
Elle attrapa son paquet de cigarettes en souriant.
"Et mon bureau est devenu non fumeur. Comme vous le voyez, j'essaye de progresser. Les choses changent. Nous avons tous besoin de changements. Nous sommes des créatures de changement. Et vous, Juliette, avez-vous changé ?"
Reposant l'objet, Esther reprit une attitude plus officielle.
"Vous savez, Juliette, si vous êtes dans l'équipe, c'est que je considère que vous êtes un bon élément. Je ne prends pas de risques avec mes élèves. Si nos... différents étaient de nature à compromettre une mission, je n'aurai pas pris le risque de vous prendre. J'ai justement compté sur votre maturité pour mettre, dans le cadre de l'équipe, le fait que nous soyons parties du mauvais pied de côté. Mais votre présence ici vous honore tout à fait..."
L'israélienne secoua la tête et reprit :
"Je suis une dame très formaliste. Je ne sais pas comment cela fonctionner avec Mademoiselle Marcin, mais je tiens au vouvoiement et à ce que vous m'appeliez Mademoiselle Kofman. Tout comme je tiens à vous vouvoyer et à vous appeler par votre prénom. Vous pouvez y voir le symbole d'un pouvoir, j'y vois la distance nécessaire à ce qu'une relation professeur - élève fonctionne. Je suis là pour vous reprendre quand vous faites mal et vous êtes là pour pester contre moi quand vous considérez que je suis trop dure ou ce que vous voulez. Seule Ivy se permettait le tutoiement et..."
Un voile de tristesse se posa sur le visage d'Esther. Elle poursuivit rapidement :
"Dites moi ce qui vous pèse sur le cœur, Juliette. Allez droit au but et parlez librement. Je ferai de même"
- Georgia BeccariaX-Rays
- Age : 32
Nom de code : Miracle Lass
Date d'inscription : 22/08/2007
Re: La belle et Esther
Lun 15 Nov 2010 - 6:26
Le communicateur de Georgia à l'attention de Juliette a écrit:Juju, j'ai beaucoup réfléchi. Et... Merci pour tes conseils. Je sais de qui j'ai besoin dans ma vie... Ca te dirait qu'on sorte ensemble, un de ces quatre ?
- Juliette DagonLeX
- Age : 38
Nom de code : Evanescence
Date d'inscription : 22/01/2007
Re: La belle et Esther
Mar 16 Nov 2010 - 20:39
Bien, tout ceci paraissait débuter sous d’agréables auspices. Le professeur Kofman n’avait pas bondit tel un diable de sa boite suite à son discours prudent sur une éventuelle tentative de conciliation, la fixant de ses yeux uzis aux centaine de coups à la minute, estampillé made in Israël. Chose agréable aussi s’il en était, elle ne lui avait pas non plus jeté son terrible venin assassin en plein visage, vociférant le fait qu’elle outrepassait les bornes et qu’elle ferait mieux de rester à sa place. Non, Esther était demeuré assez calme… Trop peut-être, cela était vraiment déroutant quelque part malgré tout. Ceci étant, Juliette n’allait pas se plaindre de cette réaction qu’elle jugea cependant très saine, et c’est donc en silence et avec une attention posé et suivi, qu’elle la laissa parler sans l’interrompre un seul instant.
Esther lui parla de l’influence de Cassandre pour tenter de lui offrir un début d’explication à sa nouvelle attitude, ce qui apparu comme une évidence à la gothique romantique : les coussins, le tapis de sol…Tout ceci donnait le curieux sentiment que en dépit de son départ, la psychologue avait comme laissé son empreinte, non seulement à l’institut et sur la plupart des anciens élèves, mais aussi sur le professeur Kofman. Cette pensée laissa un sourire se dessiner sur les lèvres de Juliette, tandis qu’elle continuait à écouter les propos tenus pas Esther. Ce sourire perdura encore un temps, lorsqu’elle évoqua son entrée dans l’équipe de LeX et la confiance qu’elle avait mise en la gothique romantique afin de ne pas laisser le privé et le collectif se mélanger, au risque de compromettre l’intégrité de l’équipe.
Malheureusement, les choses finirent par se gâter quelque peu lorsque le professeur Kofman se refusa à céder le moindre pouce de terrain concernant l’utilisation de son prénom lors de leurs futures conversations. Contrairement à ce que Juliette avait de prime abord pensé, Esther n’avait finalement pas changé autant qu’elle avait pu l’imaginer et son sourire se crispa brièvement avant de reprendre une apparence plus ouverte.
*Espèce de…*
Songea-t-elle alors durant un fugace instant, avant de se reprendre. Calme et courtois… Quelles que soient les réponses qu’elle puisse lui donner, il fallait qu’elle reste calme et courtois… Il fallait qu’elle reste… Une gothique romantique, digne de ce nom. Dans un silence reconduit, Juliette laissa Esther en finir et, lorsque cela fut effectivement le cas, elle laissa encore quelques instants de vide remplir l’atmosphère. De toute façon, elle ne s’attendait pas à ce que cela soit une chose aisée.
‘’Très bien Professeur Kofman…’’
Finit par dire la ténébreuse, avant de poursuivre sur un ton égal à celui sur lequel elle avait entamée la discussion :
‘’Il est bien entendu qu’en vous proposant de vous ouvrir à une certaine forme de familiarité en me laissant l’opportunité de vous appeler par votre prénom, charmant au demeurant, je ne pensais pas un seul instant à vous tutoyer. Je ne sais pas si vous en avez conscience, mais j’ai reçu une éducation plus qu’excellente ou le vouvoiement reste toujours solidement ancré dans les manières de s’exprimer, fussent avec familiarité. Je pense d’ailleurs qu’appeler un professeur par son prénom en le vouvoyant rend celui-ci plus accessible et plus sympathique, si tant est que la relation vis-à-vis de ce professeur soit plus profonde que le simple rapport enseignant-élève… C’est le cas avec Carrie par exemple, comme vous l’avez si justement souligné… Et que ce soit en bien ou encore en mal, vous devez reconnaître que notre difficile relation dépasse de loin ce cadre stricte N’est-ce pas.. ?’’
Poussant un soupir, Juliette reporta à nouveau son regard teinté de ce bleu cristallin dans celui de Esther et ajouta :
‘’Cela étant dit, je respecterais votre choix si c’est véritablement là ce que vous désirez, soyez en assurée mademoiselle Kofman.’’
Cela n’empêchait pas la gothique romantique de penser qu’elle avait tort sur toute la ligne, mais ce n’était là qu’une étape légèrement défaillante, rien de bien grave en soi. Encore que… Elle se refusait à cela avec tous les élèves, mais ce fut, il est vrai, différent avec Ivy. Pouvait-on parler de deux poids et deux mesure en l’occurrence.. ? Esther avait-elle conscience que, à la vu de cela, son refus pouvait être interprété comme un aveu de son refus de vouloir aller plus en avant dans la réconciliation.. ? Juliette en doutait, elle en doutait fortement tout en se disant que ce concept n’avait sans doute même pas effleurer l’esprit rigide de l’israélienne. Alors qu’elle allait poursuivre et répondre à sa grande question sur le changement de soi, le communicateur de la jeune femme résonna en son sein le plus chaleureux. Elle l’en extirpa de ses doigts fins et habiles et l’ouvrit.
‘’La distance n’est pas toujours une bonne chose vous savez, surtout dans un microcosme comme celui de l’institut… Excusez-moi un instant s‘il vous plait…’’
Dit-elle encore rapidement, en laissant la voix bien connue surgir de son appareil de communication. Décidément, même par procuration Georgia s’arrangeait toujours pour tomber comme un cheveux sur la soupe. Ne désirant cependant pas la laisser sans réponse, Juliette lui répondit :
‘’Entendu, mais on en reparlera plus tard car je suis assez occupée en ce moment, à plus tard.’’
Puis elle coupa son communicateur et le lova à nouveau dans son antre satiné et vibrant d’une vie à la chaleur apaisante avant de porter à nouveau son attention sur Esther dans un sourire d’excuse.
‘’Désolée de l’interruption, mais il s’agissait de Georgia… Elle est incorrigible, vraiment…’’
De fait, son message avait été des plus nébuleux, surtout dans la bouche de la jeune fille qui pouvait changer d’avis en quelques secondes seulement. Quoi qu’il en soit, elle verrait cela plus tard.
‘’Pour en revenir à ce que vous me demandiez, je crois qu’il m’est difficile de juger par moi-même en vérité.’’
Reprit-elle dans un long soupir songeur.
‘’Le changement est l’un des éléments fondamentaux de l’évolution et les mutants en sont la preuve vivante… Soit on s’adapte, soit on disparais. En conséquence de quoi et puisque je suis encore bien vivante, je suppose que l’on peux dire que, en effet, j’ai changé…’’
Sa réponse se conclu par un petit air amusé et un regard pétillant d’une malice peu usuelle chez la gothique romantique, témoignant ainsi d’une réponse qui n’en était pas vraiment une. Une réponse, en fin de compte aussi ténébreuse que pouvait l’être sa jeune propriétaire.
‘’Mais nous sommes pas ici pour parler de moi, tout au moins pas seulement. Comme vous l’avez dit, j’ai bien assez de maturité pour ne pas laisser les genres se compromettre et ainsi, gâcher les choses en place.. En l’occurrence, je parle des LeX.’’
A nouveau un soupir fusa des lèvres devenues légèrement tendu…
‘’Même si nous mettons nos différends de côté, il est préférable, pour ne pas dire plus sain, de les faire disparaître définitivement et c’est la raison pour laquelle je suis venue vous voir mademoiselle Kofman. Cette discussion, c’est celle que nous aurions du avoir des le premier point de discorde entre nous.’’
Reprenant son souffle comme pour faire un saut en avant sans la moindre possibilité de retour, Juliette poursuivit doucement :
‘’Pour être tout à fait honnête avec vous, je ne vous ai pas apprécié des votre arrivé et la suite ne m’a bien évidemment pas fait changer d’avis, même si j’ai parfois cru percevoir quelques moments plaisants dans votre comportement. Les raisons sont multiple et nous pourrons en discuter si vous le souhaitez, mais pour l’instant je crois préférable de nous concentrer sur le point initial de notre mésentente devenue plus ou moins chronique. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, cela remonte à notre tout premier cours. Ce jour là, je vous ai dit une chose qui vous a assurément déplu et pour laquelle vous n’avez visiblement pas hésité à vous abaisser à m’humilier publiquement et, oserais-je le dire, avec un plaisir aussi certain que malsain. Vous oublier de la sorte pour votre premier cours, j’avoue que c’est assez peu digne de quelqu’un se voulant soi-disant professeur. Ce dernier se doit d’avoir des qualités précises et vous ne les avez pas… Tout au moins, pas encore et pas entièrement selon moi’’
Voilà, on entrait enfin dans le vif du sujet. Avant de reconnaître ses éventuels, quoi que peu probable erreurs sur le sujet, la gothique romantique regarda Esther droit dans les yeux et lui demanda :
‘’Avant d’aller plus en avant, sommes nous d’accord sur l’origine de notre mésentente professeur Kofman.. ?’’
En effet, il serait des plus sot de poursuivre sur une voie ou chacune divergerait en fonction de ses propres souvenirs sur l’origine de la discorde.
Esther lui parla de l’influence de Cassandre pour tenter de lui offrir un début d’explication à sa nouvelle attitude, ce qui apparu comme une évidence à la gothique romantique : les coussins, le tapis de sol…Tout ceci donnait le curieux sentiment que en dépit de son départ, la psychologue avait comme laissé son empreinte, non seulement à l’institut et sur la plupart des anciens élèves, mais aussi sur le professeur Kofman. Cette pensée laissa un sourire se dessiner sur les lèvres de Juliette, tandis qu’elle continuait à écouter les propos tenus pas Esther. Ce sourire perdura encore un temps, lorsqu’elle évoqua son entrée dans l’équipe de LeX et la confiance qu’elle avait mise en la gothique romantique afin de ne pas laisser le privé et le collectif se mélanger, au risque de compromettre l’intégrité de l’équipe.
Malheureusement, les choses finirent par se gâter quelque peu lorsque le professeur Kofman se refusa à céder le moindre pouce de terrain concernant l’utilisation de son prénom lors de leurs futures conversations. Contrairement à ce que Juliette avait de prime abord pensé, Esther n’avait finalement pas changé autant qu’elle avait pu l’imaginer et son sourire se crispa brièvement avant de reprendre une apparence plus ouverte.
*Espèce de…*
Songea-t-elle alors durant un fugace instant, avant de se reprendre. Calme et courtois… Quelles que soient les réponses qu’elle puisse lui donner, il fallait qu’elle reste calme et courtois… Il fallait qu’elle reste… Une gothique romantique, digne de ce nom. Dans un silence reconduit, Juliette laissa Esther en finir et, lorsque cela fut effectivement le cas, elle laissa encore quelques instants de vide remplir l’atmosphère. De toute façon, elle ne s’attendait pas à ce que cela soit une chose aisée.
‘’Très bien Professeur Kofman…’’
Finit par dire la ténébreuse, avant de poursuivre sur un ton égal à celui sur lequel elle avait entamée la discussion :
‘’Il est bien entendu qu’en vous proposant de vous ouvrir à une certaine forme de familiarité en me laissant l’opportunité de vous appeler par votre prénom, charmant au demeurant, je ne pensais pas un seul instant à vous tutoyer. Je ne sais pas si vous en avez conscience, mais j’ai reçu une éducation plus qu’excellente ou le vouvoiement reste toujours solidement ancré dans les manières de s’exprimer, fussent avec familiarité. Je pense d’ailleurs qu’appeler un professeur par son prénom en le vouvoyant rend celui-ci plus accessible et plus sympathique, si tant est que la relation vis-à-vis de ce professeur soit plus profonde que le simple rapport enseignant-élève… C’est le cas avec Carrie par exemple, comme vous l’avez si justement souligné… Et que ce soit en bien ou encore en mal, vous devez reconnaître que notre difficile relation dépasse de loin ce cadre stricte N’est-ce pas.. ?’’
Poussant un soupir, Juliette reporta à nouveau son regard teinté de ce bleu cristallin dans celui de Esther et ajouta :
‘’Cela étant dit, je respecterais votre choix si c’est véritablement là ce que vous désirez, soyez en assurée mademoiselle Kofman.’’
Cela n’empêchait pas la gothique romantique de penser qu’elle avait tort sur toute la ligne, mais ce n’était là qu’une étape légèrement défaillante, rien de bien grave en soi. Encore que… Elle se refusait à cela avec tous les élèves, mais ce fut, il est vrai, différent avec Ivy. Pouvait-on parler de deux poids et deux mesure en l’occurrence.. ? Esther avait-elle conscience que, à la vu de cela, son refus pouvait être interprété comme un aveu de son refus de vouloir aller plus en avant dans la réconciliation.. ? Juliette en doutait, elle en doutait fortement tout en se disant que ce concept n’avait sans doute même pas effleurer l’esprit rigide de l’israélienne. Alors qu’elle allait poursuivre et répondre à sa grande question sur le changement de soi, le communicateur de la jeune femme résonna en son sein le plus chaleureux. Elle l’en extirpa de ses doigts fins et habiles et l’ouvrit.
‘’La distance n’est pas toujours une bonne chose vous savez, surtout dans un microcosme comme celui de l’institut… Excusez-moi un instant s‘il vous plait…’’
Dit-elle encore rapidement, en laissant la voix bien connue surgir de son appareil de communication. Décidément, même par procuration Georgia s’arrangeait toujours pour tomber comme un cheveux sur la soupe. Ne désirant cependant pas la laisser sans réponse, Juliette lui répondit :
‘’Entendu, mais on en reparlera plus tard car je suis assez occupée en ce moment, à plus tard.’’
Puis elle coupa son communicateur et le lova à nouveau dans son antre satiné et vibrant d’une vie à la chaleur apaisante avant de porter à nouveau son attention sur Esther dans un sourire d’excuse.
‘’Désolée de l’interruption, mais il s’agissait de Georgia… Elle est incorrigible, vraiment…’’
De fait, son message avait été des plus nébuleux, surtout dans la bouche de la jeune fille qui pouvait changer d’avis en quelques secondes seulement. Quoi qu’il en soit, elle verrait cela plus tard.
‘’Pour en revenir à ce que vous me demandiez, je crois qu’il m’est difficile de juger par moi-même en vérité.’’
Reprit-elle dans un long soupir songeur.
‘’Le changement est l’un des éléments fondamentaux de l’évolution et les mutants en sont la preuve vivante… Soit on s’adapte, soit on disparais. En conséquence de quoi et puisque je suis encore bien vivante, je suppose que l’on peux dire que, en effet, j’ai changé…’’
Sa réponse se conclu par un petit air amusé et un regard pétillant d’une malice peu usuelle chez la gothique romantique, témoignant ainsi d’une réponse qui n’en était pas vraiment une. Une réponse, en fin de compte aussi ténébreuse que pouvait l’être sa jeune propriétaire.
‘’Mais nous sommes pas ici pour parler de moi, tout au moins pas seulement. Comme vous l’avez dit, j’ai bien assez de maturité pour ne pas laisser les genres se compromettre et ainsi, gâcher les choses en place.. En l’occurrence, je parle des LeX.’’
A nouveau un soupir fusa des lèvres devenues légèrement tendu…
‘’Même si nous mettons nos différends de côté, il est préférable, pour ne pas dire plus sain, de les faire disparaître définitivement et c’est la raison pour laquelle je suis venue vous voir mademoiselle Kofman. Cette discussion, c’est celle que nous aurions du avoir des le premier point de discorde entre nous.’’
Reprenant son souffle comme pour faire un saut en avant sans la moindre possibilité de retour, Juliette poursuivit doucement :
‘’Pour être tout à fait honnête avec vous, je ne vous ai pas apprécié des votre arrivé et la suite ne m’a bien évidemment pas fait changer d’avis, même si j’ai parfois cru percevoir quelques moments plaisants dans votre comportement. Les raisons sont multiple et nous pourrons en discuter si vous le souhaitez, mais pour l’instant je crois préférable de nous concentrer sur le point initial de notre mésentente devenue plus ou moins chronique. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, cela remonte à notre tout premier cours. Ce jour là, je vous ai dit une chose qui vous a assurément déplu et pour laquelle vous n’avez visiblement pas hésité à vous abaisser à m’humilier publiquement et, oserais-je le dire, avec un plaisir aussi certain que malsain. Vous oublier de la sorte pour votre premier cours, j’avoue que c’est assez peu digne de quelqu’un se voulant soi-disant professeur. Ce dernier se doit d’avoir des qualités précises et vous ne les avez pas… Tout au moins, pas encore et pas entièrement selon moi’’
Voilà, on entrait enfin dans le vif du sujet. Avant de reconnaître ses éventuels, quoi que peu probable erreurs sur le sujet, la gothique romantique regarda Esther droit dans les yeux et lui demanda :
‘’Avant d’aller plus en avant, sommes nous d’accord sur l’origine de notre mésentente professeur Kofman.. ?’’
En effet, il serait des plus sot de poursuivre sur une voie ou chacune divergerait en fonction de ses propres souvenirs sur l’origine de la discorde.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: La belle et Esther
Lun 22 Nov 2010 - 2:56
Esther étendit les pieds sur le bureau, cligna doucement des yeux, puis lança d'une voix douce :
"Votre éducation n'est nullement en cause. Comme je l'ai dit, je suis quelqu'un de très formaliste. Le formalisme n'exclut pas la sincérité des sentiments. Comme vous l'avez compris, je ne suis pas une personne très expressive. Cela ne signifie pas pour autant que mon cœur est mort mais cette distance... est nécessaire à mes yeux"
Elle sentait bien que la distance faisait elle-même partie de la carapace qu'elle s'était échinée à construire tout au long de ces drôles d'années. Seule Ivy avait eu le droit de passer outre et...
Esther sourit à nouveau.
"Mais notre relation va plus loin que celle existant entre un professeur et son élève. Premièrement parce que j'ai rarement vu quelqu'un d'aussi insolent que vous. Et deuxièmement parce que vous êtes comme ma mauvaise conscience. En cela vous ressemblez beaucoup à Ivy, même si contrairement à elle vous êtes trop bien éduquée pour passer outre à ma volonté de respecter les formes !"
L'israélienne reprit une expression neutre.
"L'origine de notre "brouille", je vous la concède... Personnellement, je n'en ai pas un souvenir aussi vif que vous, mais pour les besoins de la discussion, je veux bien admettre que nous sommes parties du mauvais pied et que j'aurai pu vous faire la même réflexion avec un peu plus de tact. J'ai, effectivement, voulu vous remettre à votre place au moment où vous tentiez de saper mon autorité... On va dire que c'est de bonne guerre, mais ce comportement ne m'a pas honoré sur le coup"
Esther se redressa sur sa chaise.
"Georgia est incorrigible. Mais pensez-vous que nous le soyons moins qu'elle ? Hum ?"
"Votre éducation n'est nullement en cause. Comme je l'ai dit, je suis quelqu'un de très formaliste. Le formalisme n'exclut pas la sincérité des sentiments. Comme vous l'avez compris, je ne suis pas une personne très expressive. Cela ne signifie pas pour autant que mon cœur est mort mais cette distance... est nécessaire à mes yeux"
Elle sentait bien que la distance faisait elle-même partie de la carapace qu'elle s'était échinée à construire tout au long de ces drôles d'années. Seule Ivy avait eu le droit de passer outre et...
Esther sourit à nouveau.
"Mais notre relation va plus loin que celle existant entre un professeur et son élève. Premièrement parce que j'ai rarement vu quelqu'un d'aussi insolent que vous. Et deuxièmement parce que vous êtes comme ma mauvaise conscience. En cela vous ressemblez beaucoup à Ivy, même si contrairement à elle vous êtes trop bien éduquée pour passer outre à ma volonté de respecter les formes !"
L'israélienne reprit une expression neutre.
"L'origine de notre "brouille", je vous la concède... Personnellement, je n'en ai pas un souvenir aussi vif que vous, mais pour les besoins de la discussion, je veux bien admettre que nous sommes parties du mauvais pied et que j'aurai pu vous faire la même réflexion avec un peu plus de tact. J'ai, effectivement, voulu vous remettre à votre place au moment où vous tentiez de saper mon autorité... On va dire que c'est de bonne guerre, mais ce comportement ne m'a pas honoré sur le coup"
Esther se redressa sur sa chaise.
"Georgia est incorrigible. Mais pensez-vous que nous le soyons moins qu'elle ? Hum ?"
- Juliette DagonLeX
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Date d'inscription : 22/01/2007
Re: La belle et Esther
Lun 22 Nov 2010 - 19:42
Au moins, le professeur Kofman reconnaissait-elle sa part de responsabilité dans leur mésentente, à la grande satisfaction de Juliette même si cette acceptation avait toutefois comme un désagréable arrière-goût de ‘’c’est bien pour te faire plaisir’’ plutôt injurieux. Mais c’était déjà cela et la jeune femme allait donc s’en contenter pour le moment. Esther reconnaissait aussi la profondeur de leur relation, même si, la encore, ce n’était pas forcément dans le meilleur des sens. Mais comme on disait, un pas était un pas, quel que soit sa dimension. En l’occurrence, les deux mutante avançaient, doucement mais sûrement. Levant une main légèrement en hauteur comme pour figer la discussion, la gothique romantique avoua à Esther :
‘’Il est vrai qu’au fil du temps, vous avez laissé des poussières de vie s’échapper de cette forteresse qui emprisonne votre cœur de ses murs arides. Je le reconnais bien volontiers et je le comprend d’autant mieux que…’’
Juliette s’interrompit quelques instants, hésitant à poursuivre comme si quelque chose d’important se devait d’être retenue confiné dans le plus grand secret. Puis, doucement, ses lèvres rosées s’articulèrent à nouveau :
‘’… Peu importe… Le fait est que vous ne pouvez vous dissimuler éternellement à tous le monde de la sorte. Vous savez, lorsque j’étais encore une toute petite fille, ma mère m’a dit une chose merveilleuse qui m’a profondément marqué par la suite. Je devais avoir environs quatre ans et j’avais alors regardé ma mère avec un regard pétillant d’admiration lorsqu’elle m’énonça une simple mais indéniable vérité : la vie trouve toujours son chemin. Quel que soient nos efforts pour tenter de l’étouffer définitivement, elle revient sans cesse à la charge tel un infatigable croisé.’’
La gothique romantique laissa alors sa main retomber sur sa cuisse et poussa un long soupir intense avant de poursuivre :
‘’Vous ne créez pas une distance entre vous et les élèves mademoiselle Kofman, vous étouffez la vie et c’est cela qui est le véritable problème.’’
Puis, comme pour appuyer son propos, Juliette se leva de son siège et, dans un déplacement vaporeux et vide de son, elle contourna le bureau du professeur Kofman afin de venir déposer son séant sur le bord de celui-ci, à quelque centimètres de l’israélienne. Elle croisa à nouveau ses jambes, laissant son pied pendre lascivement dans le vide, avant de repositionner ses mains sur le tissus précieux de sa ténébreuse toilette et de poursuivre en tournant son regard de glace dans celui de la mutante…
‘’Avant de poursuivre, sachez que j’accepte l’entière responsabilité du rôle de votre mauvaise conscience. J’espère que vous appréciez votre chance à sa juste valeur, car beaucoup aimerait sans doute m’avoir dans ce rôle.’’
S’enorgueillit la gothique romantique dans le plus grand des sérieux, toujours ravie d’endosser ce genre de rôle que la plupart des gens préférait éviter, dans la mesure du possible. De plus, ce n’était pas la pire des horreurs qu’elle avait pu entendre sur son compte, au fil des années. A nouveau un soupir fusa, puis Juliette reprit :
‘’Vous me trouvez extrêmement insolente, dites-vous… Il semblerait donc que comme une grande majorité des gens, vous confondiez ma discrétion et mon effacement certain, avec l’image de la petite bergère docile que je semble donner aux gens qui croisent mon chemin. Plus que de l’insolence, je crois que l’on peux dire qu’il s’agit avant toute chose d’une certaine forme d’affirmation de soi. Certain comme Abaigh préfèrerons s’affirmer en usant de violence physique à l’encontre des gens, mais pour ma part je préfère dissocier le physique du psychique. Vous ne devez pas aimer les personnes qui vous tiennes tête et de mon côté je n’aime pas les personnes qui détestent qu’on leur tienne tête. Ceci, explique sans doute nôtre relation si… Conflictuelle…’’
Juliette laissa ensuite une de ses mains glisser jusqu’à celle de Esther, ou elle se déposa délicatement avant de se refermer légèrement.
‘’Vous n’êtes pas obligé de me croire, mais en vérité je vous aimes bien. Ou plutôt, je vous apprécie chaque jour un peu plus. Vous ne m’y aidez pas particulièrement, mais cela se passe toutefois. Pour en revenir à l’origine de nôtre discorde, mon souvenir en est aussi vif car je n’apprécie vraiment pas de me voir humilier de la sorte en public. Sans doute, ma nature méditerranéenne y est-elle pour beaucoup. Toutefois, je ne reviendrais pas sur le bien fondé de mon propos qui était que votre cours faisait doublon avec celui de Cassandre, même si, à mon tour, je dois bien admettre que j’aurais pu vous le dire d’une façon un tout petit peu moins incisive.’’
La gothique romantique tapota ensuite doucement la main de Esther dans un geste tendre, voire même compatissant, tout en lui offrant un de ses sourires silencieux. Si le professeur Kofman la trouvait déjà plus qu’insolente, alors qu’en était-il en cet instant présent.. ?
‘’J’imagine que mon âge, légèrement plus avancé que celui de la plupart des élèves de l’institut, a du jouer un rôle plus ou moins important dans le ressenti de cette affront que je vous pardonne cependant bien volontiers aujourd’hui mademoiselle Kofman.’’
Consenti finalement la gothique romantique, en grande dame qu’elle était en fin de compte. Sa main cessa son tapotement, puis elle se déposa à nouveau sur celle de Esther en une étreinte douce.
‘’Pour ce qui est de saper votre autorité…’’
Poursuivi Juliette dans un regard teinté de malice, en direction d’un professeur Kofman qu’elle surplombait de toute sa ténébreuse hauteur.
‘’N’est-ce pas là, un des fondamentaux de l’esprit philosophique, que de sans cesse remettre en question ladite autorité.. ? Lorsque l’on y songe, je n’ai fait que mettre en pratique ce principe de base concernant ce domaine, n’est-ce pas.. ? J’aime la philosophie, vous savez… Mais si vous me permettez un simple conseil, cantonnez-vous à ce que vous connaissez le mieux… La psychologie… Enfin… L’ethnopsychologie plutôt.’’
Insolente.. ? Sans doute… provocante.. ? certainement… Impudente.. ? Ma foi, peut-être bien… Simplement gothique romantique.. ? Sans l’ombre d’un doute… Comme pour se faire pardonner, Juliette se rapprocha quelque peu du professeur Kofman sans quitter sa position actuelle et lui dit de sa petite voix délicieusement douce :
‘’Ce qui vous fait cruellement, c’est de l’amour Professeur Kofman et sur ce point sachez que je n’en manque pas à offrir.’’
Et témoignage de ce qu’elle venait d’avancer, la gothique romantique laissa ses lèvres amoureusement tendue fondre sur la joue de l’israélienne qui ne pouvait reculer plus loin que la frontière du dossier de son siège. Le baiser Juliette fut tendre et long, car après tout il y avait énormément de travail à faire avec le cas esther. Mais la gothique roma,ntique fini tout de même par se redresser, visiblement ravie de son geste et n’affichant aucune sorte de remord.
‘’Souriez Professeur Kofman, aujourd’hui est un grand jour, celui du début de nôtre réconciliation. Nul doute, que tous le monde finira par en discuter dans les couloirs de l’institut, j’en suis persuadée.’’
Affirma Juliette, en offrant un clin d’œil complice à la mutante délicatement agressée de façon labiale. Sans lui laisser véritablement le temps de réagir, la gothique romantique enchaîna sur Georgia à propos de laquelle Esther lui avait posé précédemment une question, sans pour autant délaisser sa main.
‘’A propos de Georgia, je pense qu’elle ne peux être comparé à quiconque et c’est sans doute ce qui est là son plus grand charme. Je ne saurais dire si nous sommes moins incorrigible qu’elle ou non, mais ce qui est certain c’est qu’elle persiste bien souvent dans des erreurs qui pourtant saute littéralement aux yeux de la plupart des gens. Je l’aime bien et, même si j’évite de lui laisser percevoir, je m’inquiète un peu pour elle et son devenir….’’
Georgia… encore une petite fille dans un corps de jeune femme, assurément… A ce propos d’ailleurs… A quel moment, avait-elle réussi l’exploit de s’immiscer dans leur tentative de réconciliation, alors qu’elle ne se trouvait même pas dans la pièce.. ?
Blondie était vraiment redoutable...
‘’Il est vrai qu’au fil du temps, vous avez laissé des poussières de vie s’échapper de cette forteresse qui emprisonne votre cœur de ses murs arides. Je le reconnais bien volontiers et je le comprend d’autant mieux que…’’
Juliette s’interrompit quelques instants, hésitant à poursuivre comme si quelque chose d’important se devait d’être retenue confiné dans le plus grand secret. Puis, doucement, ses lèvres rosées s’articulèrent à nouveau :
‘’… Peu importe… Le fait est que vous ne pouvez vous dissimuler éternellement à tous le monde de la sorte. Vous savez, lorsque j’étais encore une toute petite fille, ma mère m’a dit une chose merveilleuse qui m’a profondément marqué par la suite. Je devais avoir environs quatre ans et j’avais alors regardé ma mère avec un regard pétillant d’admiration lorsqu’elle m’énonça une simple mais indéniable vérité : la vie trouve toujours son chemin. Quel que soient nos efforts pour tenter de l’étouffer définitivement, elle revient sans cesse à la charge tel un infatigable croisé.’’
La gothique romantique laissa alors sa main retomber sur sa cuisse et poussa un long soupir intense avant de poursuivre :
‘’Vous ne créez pas une distance entre vous et les élèves mademoiselle Kofman, vous étouffez la vie et c’est cela qui est le véritable problème.’’
Puis, comme pour appuyer son propos, Juliette se leva de son siège et, dans un déplacement vaporeux et vide de son, elle contourna le bureau du professeur Kofman afin de venir déposer son séant sur le bord de celui-ci, à quelque centimètres de l’israélienne. Elle croisa à nouveau ses jambes, laissant son pied pendre lascivement dans le vide, avant de repositionner ses mains sur le tissus précieux de sa ténébreuse toilette et de poursuivre en tournant son regard de glace dans celui de la mutante…
‘’Avant de poursuivre, sachez que j’accepte l’entière responsabilité du rôle de votre mauvaise conscience. J’espère que vous appréciez votre chance à sa juste valeur, car beaucoup aimerait sans doute m’avoir dans ce rôle.’’
S’enorgueillit la gothique romantique dans le plus grand des sérieux, toujours ravie d’endosser ce genre de rôle que la plupart des gens préférait éviter, dans la mesure du possible. De plus, ce n’était pas la pire des horreurs qu’elle avait pu entendre sur son compte, au fil des années. A nouveau un soupir fusa, puis Juliette reprit :
‘’Vous me trouvez extrêmement insolente, dites-vous… Il semblerait donc que comme une grande majorité des gens, vous confondiez ma discrétion et mon effacement certain, avec l’image de la petite bergère docile que je semble donner aux gens qui croisent mon chemin. Plus que de l’insolence, je crois que l’on peux dire qu’il s’agit avant toute chose d’une certaine forme d’affirmation de soi. Certain comme Abaigh préfèrerons s’affirmer en usant de violence physique à l’encontre des gens, mais pour ma part je préfère dissocier le physique du psychique. Vous ne devez pas aimer les personnes qui vous tiennes tête et de mon côté je n’aime pas les personnes qui détestent qu’on leur tienne tête. Ceci, explique sans doute nôtre relation si… Conflictuelle…’’
Juliette laissa ensuite une de ses mains glisser jusqu’à celle de Esther, ou elle se déposa délicatement avant de se refermer légèrement.
‘’Vous n’êtes pas obligé de me croire, mais en vérité je vous aimes bien. Ou plutôt, je vous apprécie chaque jour un peu plus. Vous ne m’y aidez pas particulièrement, mais cela se passe toutefois. Pour en revenir à l’origine de nôtre discorde, mon souvenir en est aussi vif car je n’apprécie vraiment pas de me voir humilier de la sorte en public. Sans doute, ma nature méditerranéenne y est-elle pour beaucoup. Toutefois, je ne reviendrais pas sur le bien fondé de mon propos qui était que votre cours faisait doublon avec celui de Cassandre, même si, à mon tour, je dois bien admettre que j’aurais pu vous le dire d’une façon un tout petit peu moins incisive.’’
La gothique romantique tapota ensuite doucement la main de Esther dans un geste tendre, voire même compatissant, tout en lui offrant un de ses sourires silencieux. Si le professeur Kofman la trouvait déjà plus qu’insolente, alors qu’en était-il en cet instant présent.. ?
‘’J’imagine que mon âge, légèrement plus avancé que celui de la plupart des élèves de l’institut, a du jouer un rôle plus ou moins important dans le ressenti de cette affront que je vous pardonne cependant bien volontiers aujourd’hui mademoiselle Kofman.’’
Consenti finalement la gothique romantique, en grande dame qu’elle était en fin de compte. Sa main cessa son tapotement, puis elle se déposa à nouveau sur celle de Esther en une étreinte douce.
‘’Pour ce qui est de saper votre autorité…’’
Poursuivi Juliette dans un regard teinté de malice, en direction d’un professeur Kofman qu’elle surplombait de toute sa ténébreuse hauteur.
‘’N’est-ce pas là, un des fondamentaux de l’esprit philosophique, que de sans cesse remettre en question ladite autorité.. ? Lorsque l’on y songe, je n’ai fait que mettre en pratique ce principe de base concernant ce domaine, n’est-ce pas.. ? J’aime la philosophie, vous savez… Mais si vous me permettez un simple conseil, cantonnez-vous à ce que vous connaissez le mieux… La psychologie… Enfin… L’ethnopsychologie plutôt.’’
Insolente.. ? Sans doute… provocante.. ? certainement… Impudente.. ? Ma foi, peut-être bien… Simplement gothique romantique.. ? Sans l’ombre d’un doute… Comme pour se faire pardonner, Juliette se rapprocha quelque peu du professeur Kofman sans quitter sa position actuelle et lui dit de sa petite voix délicieusement douce :
‘’Ce qui vous fait cruellement, c’est de l’amour Professeur Kofman et sur ce point sachez que je n’en manque pas à offrir.’’
Et témoignage de ce qu’elle venait d’avancer, la gothique romantique laissa ses lèvres amoureusement tendue fondre sur la joue de l’israélienne qui ne pouvait reculer plus loin que la frontière du dossier de son siège. Le baiser Juliette fut tendre et long, car après tout il y avait énormément de travail à faire avec le cas esther. Mais la gothique roma,ntique fini tout de même par se redresser, visiblement ravie de son geste et n’affichant aucune sorte de remord.
‘’Souriez Professeur Kofman, aujourd’hui est un grand jour, celui du début de nôtre réconciliation. Nul doute, que tous le monde finira par en discuter dans les couloirs de l’institut, j’en suis persuadée.’’
Affirma Juliette, en offrant un clin d’œil complice à la mutante délicatement agressée de façon labiale. Sans lui laisser véritablement le temps de réagir, la gothique romantique enchaîna sur Georgia à propos de laquelle Esther lui avait posé précédemment une question, sans pour autant délaisser sa main.
‘’A propos de Georgia, je pense qu’elle ne peux être comparé à quiconque et c’est sans doute ce qui est là son plus grand charme. Je ne saurais dire si nous sommes moins incorrigible qu’elle ou non, mais ce qui est certain c’est qu’elle persiste bien souvent dans des erreurs qui pourtant saute littéralement aux yeux de la plupart des gens. Je l’aime bien et, même si j’évite de lui laisser percevoir, je m’inquiète un peu pour elle et son devenir….’’
Georgia… encore une petite fille dans un corps de jeune femme, assurément… A ce propos d’ailleurs… A quel moment, avait-elle réussi l’exploit de s’immiscer dans leur tentative de réconciliation, alors qu’elle ne se trouvait même pas dans la pièce.. ?
Blondie était vraiment redoutable...
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
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Re: La belle et Esther
Ven 26 Nov 2010 - 1:41
Esther laissa parler la gothique sans broncher. Après tout, il n'y avait pas grand chose de surprenant dans ce qu'elle lui racontait. Et la base de l'ethnopsy était d'abord et avant tout de rentrer dans le jeu de son interlocuteur... Aussi, l'israélienne détendit son visage au fur et à mesure de l'avancée du discours de l'italienne, se raidissant juste légèrement au moment où elle l'embrassa sur la joue. Puis...
L'israélienne se leva et passa derrière Juliette, posant ses bras de part et d'autres des épaules de la gothique.
"La remise en cause de toute autorité, oui, c'est un bon début, un très bon début, Juliette..."
Esther approcha son visage de celui de Juliette et lui chuchota à l'oreille.
"Mais dans quel but ? Pour prendre le pouvoir ? Pour mieux le répartir ? Pour... s'affirmer ? Se dire que vous existez et que votre avis compte ? Hum ?"
Elle rectifia sa position et alla s'appuyer contre un mur.
"En vérité je vous aimes bien aussi... Et je vous écoute avec attention depuis tout à l'heure. Vous prétendez me comprendre - je ne dis pas que vous faites fausse route - mais vous savez bien que nous ne pouvons comprendre que les choses que nous connaissons. J'imagine que cette connaissance n'est pas encyclopédique mais empirique. J'imagine aussi que..."
Esther sourit doucement.
"Vous avez certes de l'amour à offrir. C'est tout à votre honneur mais... Quel manque cherchez-vous à compenser, Juliette ? Après tout, je vous observe, et je ne saurai dire qui est votre meilleur ami à l'Institut. J'ai l'impression que vous cherchez à conseiller tout le monde... C'est un peu votre façon d'en dire le moins possible sur vous. J'aimerai bien que..."
L'israélienne fit signe à Juliette de patienter un instant puis marcha rapidement vers la porte de son bureau et la verrouilla. Puis, elle débrancha son communicateur et alla se rasseoir à son bureau.
"J'aimerai bien que vous me parliez un peu de vous. J'aimerai bien que, pour une fois, la personne que vous cherchez à aider, eh bien, que cette personne soit vous et vous seule"
La voix était douce. Le ton sincère. D'ailleurs si ça prenait la journée pour faire parler la gothique, Esther comptait bien la prendre !
L'israélienne se leva et passa derrière Juliette, posant ses bras de part et d'autres des épaules de la gothique.
"La remise en cause de toute autorité, oui, c'est un bon début, un très bon début, Juliette..."
Esther approcha son visage de celui de Juliette et lui chuchota à l'oreille.
"Mais dans quel but ? Pour prendre le pouvoir ? Pour mieux le répartir ? Pour... s'affirmer ? Se dire que vous existez et que votre avis compte ? Hum ?"
Elle rectifia sa position et alla s'appuyer contre un mur.
"En vérité je vous aimes bien aussi... Et je vous écoute avec attention depuis tout à l'heure. Vous prétendez me comprendre - je ne dis pas que vous faites fausse route - mais vous savez bien que nous ne pouvons comprendre que les choses que nous connaissons. J'imagine que cette connaissance n'est pas encyclopédique mais empirique. J'imagine aussi que..."
Esther sourit doucement.
"Vous avez certes de l'amour à offrir. C'est tout à votre honneur mais... Quel manque cherchez-vous à compenser, Juliette ? Après tout, je vous observe, et je ne saurai dire qui est votre meilleur ami à l'Institut. J'ai l'impression que vous cherchez à conseiller tout le monde... C'est un peu votre façon d'en dire le moins possible sur vous. J'aimerai bien que..."
L'israélienne fit signe à Juliette de patienter un instant puis marcha rapidement vers la porte de son bureau et la verrouilla. Puis, elle débrancha son communicateur et alla se rasseoir à son bureau.
"J'aimerai bien que vous me parliez un peu de vous. J'aimerai bien que, pour une fois, la personne que vous cherchez à aider, eh bien, que cette personne soit vous et vous seule"
La voix était douce. Le ton sincère. D'ailleurs si ça prenait la journée pour faire parler la gothique, Esther comptait bien la prendre !
- Juliette DagonLeX
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Re: La belle et Esther
Ven 26 Nov 2010 - 19:44
L’interrogation concernant la finalité de la remise en cause de l’autorité produite par Esther, laissa Juliette brièvement dubitative tandis que son regard se perdit vaguement dans un vide… Ténébreux, cela va bien évidemment de soi… Ma foi, elle devait bien avouer que, en effet, la question se posait assurément. L’israélienne faisait preuve à son égard d’une bien étonnante familiarité, que certains qualifieraient sans doute d’intime tant le souffle de ses lèvres caressa doucement ses oreilles et, en dépit de l’emprise de ses mains matures sur ses épaules à demi offerte, la gothique romantique ne se sentait curieusement pas menacé d’une quelconque manière. La raison en était sûrement le fait que, contrairement à un grand nombre de résidents de l’institut, Esther ne l’impressionnait pas le moins du monde…. Contrairement à Carrie elle manquait bien trop de classe pour cela. Le fait était aussi que depuis qu’elle avait appris à devenir une brume éthérée et totalement insaisissable, elle avait eu une forte propension à ne plus réellement craindre la majorité des dangers qui pouvaient se présenter à elle. Il lui suffisait de s’effondrer sur elle-même en une masse tourbillonnante et empourprée et…
Juliette laissa sa réponse en suspens, laissant le professeur Kofman prendre ses distance afin de rejoindre un mur qui, s’il avait pu parler, lui aurait certainement conseillé de supporter sa propre jeunesse au lieu de lui en laisser assumer la charge. Elle l’écouta encore, souriant au propos exprimant son amour humain à son égard, ce qui arracha un sourire de satisfaction certaine à la gothique romantique qui, tout en continuant de laisser son pied se balancer dans le vide, appréciait intérieurement un tel aveu qui était sans doute difficile à exprimer pour l’israélienne. Juliette hocha la tête d’un geste lent lorsqu’elle évoqua le fait de ne pouvoir comprendre que les gens que nous connaissions, mais la laissa cependant poursuivre au lieu de l’interrompre. Bien lui en prit d’ailleurs, car jamais elle n’aurait penser en arriver aussi rapidement à ce résultat de complicité avec la mutante, comme le lui prouvait ses paroles suivantes qu’elle trouva très amusantes. Lorsque Esther lui demanda dans un non dit de patienter le temps de verrouiller la porte de son bureau et d’éteindre son communicateur, Juliette patienta… Puis, lorsque Esther se permit l’audacieuse approche de la faire parler d’elle-même, la gothique romantique ne pu réprimer un fou-rire mélodieux qui envahit soudainement la pièce tandis qu’elle pointa un doigt gracile en direction de l’israélienne :
‘’Je savais que vous aviez le sens de l’humour professeur Kofman, même si vous le cachez plutôt bien en vérité.’’
Lui dit alors Juliette, tandis que son amusement se réduisait peu à peu jusqu’à ne plus laisser que la fine silhouette d’un sourire trahir ce dernier. Son doigt tendu se désintégra ensuite en laissant sa main revenir sur sa cuisse et elle ajouta :
‘’Mais vous commettez une erreur, si vous pensez pouvoir m’assimiler à tous les autres élèves de l’institut. Contrairement aux garçons qui tentent de séduire toute les filles qui se présentent ici, je n’ai aucun besoin de compenser un quelconque besoin ou manque par une affirmation de ma ‘’puissance’’ sur les autres…’’
Pour souligner le premier degré relative du terme de puissance, la gothique romantique mima des parenthèses en levant les mains en l’air tout en actionnant conjointement les index et les majeurs de chacune de ces mêmes mains. Puis, reprenant une plus noble attitude seyant mieux à sa noblesse habituelle, elle ajouta en un curieux justificatif paritaire :
‘’De même, je n’ai aucun besoin de me rassurer en jouant de ma séduction vis-à-vis des garçons, contrairement à la grande majorité des filles présentes.’’
La gothique romantique parlait avec une assurance certaine, ne laissant aucun doute faire tressaillir ses lèvres. Soit elle disait en effet la vérité, soit elle mentait dramatiquement bien… Jugeant (ou préférant ?) le sujet sans intérêt, elle le clos rapidement en se laissant quelque peu partir en arrière, avant de poursuivre en laissant son regard de glace se perdre sur Esther :
‘’ Mais vous avez raison professeur Kofman, il faut découvrir l’autre pour le connaître vraiment… Alors dans ce cas, apprenons donc à nous connaître, voulez-vous.. ? Je ne doute pas un seul instant, que vous soyez une personne digne d’intérêt. Pour commencer, je vais vous répondre sur votre interrogation concernant l’autorité…’’
Juliette poussa un soupir aussi long que songeusement rêveur, avant de dire :
‘’ Comme la si judicieusement exprimé Descartes, il me suffit de penser pour me prouver que j’existe, ce qui exclus d’emblée cette pathétique raison. Pour ce qui est du pouvoir…’’
La encore, Juliette laissant un silence s’interposer entre elle et sa réponse. Ses yeux se perdirent brièvement dans la contemplation de l’extérieur à travers la fenêtre du bureau, puis elle revint sur Esther et déclara :
‘’ Mon père est ambassadeur, vous le saviez.. ? Lorsque j’était petite, je lui demandais souvent de m’expliquer ce qu’était son métier, car en vérité, c’est une chose assez difficile à appréhender pour un jeune cerveau. Lorsqu’il eu trouver la manière de le faire simplement, je me souviens lui avoir dit qu’il était quelqu’un de très important, pareillement à un président… Après tout, il règle des conflits au niveau étatique, ce n’est pas rien lorsque l’on y songe. Il a alors éclaté de rire et il m’a répondu que oui, en effet, il possédait un grand pouvoir. Mais il a aussi ajoute que le pouvoir était une chose extrêmement relative et que bien souvent il détruisait la vie de tous ceux qui le recherchait en tant que fin en soi. J’avoue, il est vrai, avoir mis quelques années avant de saisir ce concept fort sage. Parfois, lors de dîners formels ou informels, j’ai eu l’occasion de constater de mes propre yeux cette vérité. Dans la grande majorité des cas, j’ai toujours trouvé que les gens que mon père recevait avait un petit quelque chose de triste… Ou plutôt, ils me semblait intérieurement triste… C’était un peu comme un non-dit, un aveu de l’esprit derrière la personne et son masque politicien.’’
Perdue dans une mélancolie qui n’était certes pas inhabituelle chez la gothique romantique, celle-ci se reprit toutefois rapidement et ajouta :
‘’J’ai la faiblesse de penser que je suis bien trop sage pour désirer un quelconque pouvoir professeur Kofman… Je ne renierai pas mes responsabilité le cas échéant, mais je ne me précipiterais pas non plus vers celles-ci si le besoin impératif ne s’en fait pas ressentir… Et puis… Ce serait encore une occasion pour vous, de déclarer que je tente de saper votre sacro-sainte autorité !’’
Conclu finalement la gothique romantique, dans un clin d’œil amusé à destination de l’israélienne qu’elle titillait avec un délice des plus certain. Se délaissant finalement du sujet, Juliette soupira à nouveau.
‘’Bien, puisque vous semblez vouloir en apprendre plus sur moi, je vais accéder à vôtre requête professeur Kofman… Mais comme je sape votre autorité, on va jouer, voulez-vous.. ? Je répondrais à vos questions et vous répondrez aux miennes. Mais attention… Si vous refusez de me répondre, vous aurez aussi droit à un refus de ma part.. Voyez cela comme… Un échange de bon procédé…’’
Acheva sans la moindre honte, ni la moindre gène, la gothique romantique qui persévérait dans son insolence désormais clairement affiché envers l’israélienne. Toutes deux étaient adultes après tout. La question principale était donc de savoir à partir de quel moment Esther, l’ethnopsychologue compréhensive et pédagogue, céderait le pas au sévère et intransigeant soldat Kofman.
‘’Commençons…’’
Poursuivit Juliette, un air songeur dans le regard…
‘’Je suis donc venue au monde en Europe, en Italie… A Verone pour être précise… Vous savez, la ville de Roméo et Juliette… Une bien tragique histoire que celle de ces deux malheureux ma foi…’’
Digressa distraitement la gothique romantique, se disant qu’une femme qui avait fait une carrière dans l’armée n’était pas forcément doté de la connaissance de cette triste tragédie romantique… Car bien évidemment, il était de notoriété publique qu’une femme militaire n’était pas tout à fait une ‘’vraie’’ femme…
‘’… Mais ceci n’est certes pas de votre ressort, reprenons… Mon père est ambassadeur, ma père traductrice pour le gouvernement italien… J’ai eu la chance de pouvoir aller dans des pensionnats prestigieux ou j’ai côtoyée des enfants de gens importants comme des politiciens, des capitaines d’industries, des grandes fortunes… J’ai ensuite quitté Verone pour suivre des études d’arts à Turin, avant de finalement me voir offrir l’occasion d’intégrer l’institut… Voilà… Comme vous pouvez le constater par vous-même, ma vie est tout ce qu’il y a de plus banale et ennuyeuse. Contrairement à la plupart des élèves de l’institut, je suis ici de mon plein gré et, ce qui ne gâte rien, mes parents m’aiment et m’acceptent pour ce que je suis doublement…’’
Le regard de la gothique romantique se porta à nouveau sur Esther avec une force renouvelée et perçante et un sourire assez tendancieux se dessina sur ses lèvres scintillantes et rosées.
‘’… Et vous, professeur Kofman… Est-ce que vos parents vous aiment.. ? Vous ont-ils accepté telle que vous êtes, ou bien, après une vie déplaisante auprès d’eux, vous ont-ils rejetée comme une moins que rien, un monstre infâme.. ? Est-ce pour remplacer votre famille perdue, que vous avez rejoint la soi-disant grande famille de l’armée.. ?’’
La gothique romantique n’avait pas menti, en répondant aux interrogations du professeur Kofman… Si ce n’était sur la forme, tout au moins sur le fond… Et elle espérait bien que Esther accepterait de s’ouvrir à elle de même manière, afin de mieux pouvoir la cerner à son tour. C’était un peu comme une sorte de duel de l’esprit, même si Juliette, en dépit de ses études de psychologie, partait avec un certain handicap… Le professeur Kofman avait de la bouteille et elle ne datait certes pas d’hier, ni même d’avant hier.
Juliette laissa sa réponse en suspens, laissant le professeur Kofman prendre ses distance afin de rejoindre un mur qui, s’il avait pu parler, lui aurait certainement conseillé de supporter sa propre jeunesse au lieu de lui en laisser assumer la charge. Elle l’écouta encore, souriant au propos exprimant son amour humain à son égard, ce qui arracha un sourire de satisfaction certaine à la gothique romantique qui, tout en continuant de laisser son pied se balancer dans le vide, appréciait intérieurement un tel aveu qui était sans doute difficile à exprimer pour l’israélienne. Juliette hocha la tête d’un geste lent lorsqu’elle évoqua le fait de ne pouvoir comprendre que les gens que nous connaissions, mais la laissa cependant poursuivre au lieu de l’interrompre. Bien lui en prit d’ailleurs, car jamais elle n’aurait penser en arriver aussi rapidement à ce résultat de complicité avec la mutante, comme le lui prouvait ses paroles suivantes qu’elle trouva très amusantes. Lorsque Esther lui demanda dans un non dit de patienter le temps de verrouiller la porte de son bureau et d’éteindre son communicateur, Juliette patienta… Puis, lorsque Esther se permit l’audacieuse approche de la faire parler d’elle-même, la gothique romantique ne pu réprimer un fou-rire mélodieux qui envahit soudainement la pièce tandis qu’elle pointa un doigt gracile en direction de l’israélienne :
‘’Je savais que vous aviez le sens de l’humour professeur Kofman, même si vous le cachez plutôt bien en vérité.’’
Lui dit alors Juliette, tandis que son amusement se réduisait peu à peu jusqu’à ne plus laisser que la fine silhouette d’un sourire trahir ce dernier. Son doigt tendu se désintégra ensuite en laissant sa main revenir sur sa cuisse et elle ajouta :
‘’Mais vous commettez une erreur, si vous pensez pouvoir m’assimiler à tous les autres élèves de l’institut. Contrairement aux garçons qui tentent de séduire toute les filles qui se présentent ici, je n’ai aucun besoin de compenser un quelconque besoin ou manque par une affirmation de ma ‘’puissance’’ sur les autres…’’
Pour souligner le premier degré relative du terme de puissance, la gothique romantique mima des parenthèses en levant les mains en l’air tout en actionnant conjointement les index et les majeurs de chacune de ces mêmes mains. Puis, reprenant une plus noble attitude seyant mieux à sa noblesse habituelle, elle ajouta en un curieux justificatif paritaire :
‘’De même, je n’ai aucun besoin de me rassurer en jouant de ma séduction vis-à-vis des garçons, contrairement à la grande majorité des filles présentes.’’
La gothique romantique parlait avec une assurance certaine, ne laissant aucun doute faire tressaillir ses lèvres. Soit elle disait en effet la vérité, soit elle mentait dramatiquement bien… Jugeant (ou préférant ?) le sujet sans intérêt, elle le clos rapidement en se laissant quelque peu partir en arrière, avant de poursuivre en laissant son regard de glace se perdre sur Esther :
‘’ Mais vous avez raison professeur Kofman, il faut découvrir l’autre pour le connaître vraiment… Alors dans ce cas, apprenons donc à nous connaître, voulez-vous.. ? Je ne doute pas un seul instant, que vous soyez une personne digne d’intérêt. Pour commencer, je vais vous répondre sur votre interrogation concernant l’autorité…’’
Juliette poussa un soupir aussi long que songeusement rêveur, avant de dire :
‘’ Comme la si judicieusement exprimé Descartes, il me suffit de penser pour me prouver que j’existe, ce qui exclus d’emblée cette pathétique raison. Pour ce qui est du pouvoir…’’
La encore, Juliette laissant un silence s’interposer entre elle et sa réponse. Ses yeux se perdirent brièvement dans la contemplation de l’extérieur à travers la fenêtre du bureau, puis elle revint sur Esther et déclara :
‘’ Mon père est ambassadeur, vous le saviez.. ? Lorsque j’était petite, je lui demandais souvent de m’expliquer ce qu’était son métier, car en vérité, c’est une chose assez difficile à appréhender pour un jeune cerveau. Lorsqu’il eu trouver la manière de le faire simplement, je me souviens lui avoir dit qu’il était quelqu’un de très important, pareillement à un président… Après tout, il règle des conflits au niveau étatique, ce n’est pas rien lorsque l’on y songe. Il a alors éclaté de rire et il m’a répondu que oui, en effet, il possédait un grand pouvoir. Mais il a aussi ajoute que le pouvoir était une chose extrêmement relative et que bien souvent il détruisait la vie de tous ceux qui le recherchait en tant que fin en soi. J’avoue, il est vrai, avoir mis quelques années avant de saisir ce concept fort sage. Parfois, lors de dîners formels ou informels, j’ai eu l’occasion de constater de mes propre yeux cette vérité. Dans la grande majorité des cas, j’ai toujours trouvé que les gens que mon père recevait avait un petit quelque chose de triste… Ou plutôt, ils me semblait intérieurement triste… C’était un peu comme un non-dit, un aveu de l’esprit derrière la personne et son masque politicien.’’
Perdue dans une mélancolie qui n’était certes pas inhabituelle chez la gothique romantique, celle-ci se reprit toutefois rapidement et ajouta :
‘’J’ai la faiblesse de penser que je suis bien trop sage pour désirer un quelconque pouvoir professeur Kofman… Je ne renierai pas mes responsabilité le cas échéant, mais je ne me précipiterais pas non plus vers celles-ci si le besoin impératif ne s’en fait pas ressentir… Et puis… Ce serait encore une occasion pour vous, de déclarer que je tente de saper votre sacro-sainte autorité !’’
Conclu finalement la gothique romantique, dans un clin d’œil amusé à destination de l’israélienne qu’elle titillait avec un délice des plus certain. Se délaissant finalement du sujet, Juliette soupira à nouveau.
‘’Bien, puisque vous semblez vouloir en apprendre plus sur moi, je vais accéder à vôtre requête professeur Kofman… Mais comme je sape votre autorité, on va jouer, voulez-vous.. ? Je répondrais à vos questions et vous répondrez aux miennes. Mais attention… Si vous refusez de me répondre, vous aurez aussi droit à un refus de ma part.. Voyez cela comme… Un échange de bon procédé…’’
Acheva sans la moindre honte, ni la moindre gène, la gothique romantique qui persévérait dans son insolence désormais clairement affiché envers l’israélienne. Toutes deux étaient adultes après tout. La question principale était donc de savoir à partir de quel moment Esther, l’ethnopsychologue compréhensive et pédagogue, céderait le pas au sévère et intransigeant soldat Kofman.
‘’Commençons…’’
Poursuivit Juliette, un air songeur dans le regard…
‘’Je suis donc venue au monde en Europe, en Italie… A Verone pour être précise… Vous savez, la ville de Roméo et Juliette… Une bien tragique histoire que celle de ces deux malheureux ma foi…’’
Digressa distraitement la gothique romantique, se disant qu’une femme qui avait fait une carrière dans l’armée n’était pas forcément doté de la connaissance de cette triste tragédie romantique… Car bien évidemment, il était de notoriété publique qu’une femme militaire n’était pas tout à fait une ‘’vraie’’ femme…
‘’… Mais ceci n’est certes pas de votre ressort, reprenons… Mon père est ambassadeur, ma père traductrice pour le gouvernement italien… J’ai eu la chance de pouvoir aller dans des pensionnats prestigieux ou j’ai côtoyée des enfants de gens importants comme des politiciens, des capitaines d’industries, des grandes fortunes… J’ai ensuite quitté Verone pour suivre des études d’arts à Turin, avant de finalement me voir offrir l’occasion d’intégrer l’institut… Voilà… Comme vous pouvez le constater par vous-même, ma vie est tout ce qu’il y a de plus banale et ennuyeuse. Contrairement à la plupart des élèves de l’institut, je suis ici de mon plein gré et, ce qui ne gâte rien, mes parents m’aiment et m’acceptent pour ce que je suis doublement…’’
Le regard de la gothique romantique se porta à nouveau sur Esther avec une force renouvelée et perçante et un sourire assez tendancieux se dessina sur ses lèvres scintillantes et rosées.
‘’… Et vous, professeur Kofman… Est-ce que vos parents vous aiment.. ? Vous ont-ils accepté telle que vous êtes, ou bien, après une vie déplaisante auprès d’eux, vous ont-ils rejetée comme une moins que rien, un monstre infâme.. ? Est-ce pour remplacer votre famille perdue, que vous avez rejoint la soi-disant grande famille de l’armée.. ?’’
La gothique romantique n’avait pas menti, en répondant aux interrogations du professeur Kofman… Si ce n’était sur la forme, tout au moins sur le fond… Et elle espérait bien que Esther accepterait de s’ouvrir à elle de même manière, afin de mieux pouvoir la cerner à son tour. C’était un peu comme une sorte de duel de l’esprit, même si Juliette, en dépit de ses études de psychologie, partait avec un certain handicap… Le professeur Kofman avait de la bouteille et elle ne datait certes pas d’hier, ni même d’avant hier.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
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Re: La belle et Esther
Sam 4 Déc 2010 - 13:10
"Je ne vous assimile à personne, Juliette. Ce n'est pas mon but. Mais je trouve bien prompte à mettre une séparation étanche entre vous-même et les autres élèves de l'Institut. Je note que vous aimez bien vous singulariser, sans que ceci soit une critique de quelque façon que ce soit..."
Elle décocha un léger sourire à la gothique avant d'enchainer :
"S'agissant du pouvoir et de la reconnaissance, vous ne répondez pas réellement à ma question. Je vais la reformuler de manière moins ambigüe : pourquoi vous sentez-vous obligée de venir en aide, de conseiller tout le monde ? Et je vous demanderai de répondre par rapport à vous et vous seule... Qu'est ce que cela vous fait quand, par exemple, vous venez dans mon bureau pour me "conseiller" ?"
Esther alla se rasseoir à son fauteuil. Elle croisa les jambes et posa ses mains sur le bureau.
"Jouons au jeu de la vérité alors... Je ne vis plus avec mes parents depuis que j'ai 14 ans. La vie n'était pas infâme avec eux, bien au contraire, mais à l'apparition de mes pouvoirs il n'était plus possible que je puisse vivre dans mon petit Kibboutz. J'ai été envoyée à Jérusalem en pension complète. Après la fin de mes études secondaires, j'ai du faire mon service militaire obligatoire de 3 ans puis j'ai émigré aux États-Unis. Je n'ai pas vu mes parents depuis plus de 10 ans... Nous nous écrivons, nous nous téléphonons mais un quelconque retour en Israël m'est impossible, voilà tout. La dernière personne de ma famille que j'ai vu est mon infâme cousine et nous nous sommes battues..."
En pensant à cette dernière, Esther se permit un petit sourire.
"Voilà ma vie, je ne sais pas si vous avez des questions dessus mais c'est la stricte vérité. Je n'ai pas été rejetée mais les circonstances ont fait que je n'ai techniquement plus de famille que je pourrai aller voir... Je n'ai pas souhaité être militaire mais je n'ai pu éviter d'y participer... Mais..."
Elle avala sa salive, un peu émue de se replonger dans toutes ces histoires de famille :
"Tout à l'heure vous avez dit que vos parents vous acceptent doublement. Comme mutante j'imagine mais comme quoi sinon ?"
Elle décocha un léger sourire à la gothique avant d'enchainer :
"S'agissant du pouvoir et de la reconnaissance, vous ne répondez pas réellement à ma question. Je vais la reformuler de manière moins ambigüe : pourquoi vous sentez-vous obligée de venir en aide, de conseiller tout le monde ? Et je vous demanderai de répondre par rapport à vous et vous seule... Qu'est ce que cela vous fait quand, par exemple, vous venez dans mon bureau pour me "conseiller" ?"
Esther alla se rasseoir à son fauteuil. Elle croisa les jambes et posa ses mains sur le bureau.
"Jouons au jeu de la vérité alors... Je ne vis plus avec mes parents depuis que j'ai 14 ans. La vie n'était pas infâme avec eux, bien au contraire, mais à l'apparition de mes pouvoirs il n'était plus possible que je puisse vivre dans mon petit Kibboutz. J'ai été envoyée à Jérusalem en pension complète. Après la fin de mes études secondaires, j'ai du faire mon service militaire obligatoire de 3 ans puis j'ai émigré aux États-Unis. Je n'ai pas vu mes parents depuis plus de 10 ans... Nous nous écrivons, nous nous téléphonons mais un quelconque retour en Israël m'est impossible, voilà tout. La dernière personne de ma famille que j'ai vu est mon infâme cousine et nous nous sommes battues..."
En pensant à cette dernière, Esther se permit un petit sourire.
"Voilà ma vie, je ne sais pas si vous avez des questions dessus mais c'est la stricte vérité. Je n'ai pas été rejetée mais les circonstances ont fait que je n'ai techniquement plus de famille que je pourrai aller voir... Je n'ai pas souhaité être militaire mais je n'ai pu éviter d'y participer... Mais..."
Elle avala sa salive, un peu émue de se replonger dans toutes ces histoires de famille :
"Tout à l'heure vous avez dit que vos parents vous acceptent doublement. Comme mutante j'imagine mais comme quoi sinon ?"
- Juliette DagonLeX
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Date d'inscription : 22/01/2007
Re: La belle et Esther
Sam 4 Déc 2010 - 22:15
Bien que le professeur Kofman avait vu fort juste en parlant de séparation étanche entre la gothique romantique et les autres élèves de l’institut, cette dernière se garderait bien de le lui dire. Il était hors de question qu’elle perde la main aussi rapidement et elle comptait bien faire reculer au maximum, le moment ou, implacablement, la mature professionnelle prendrait le dessus dans cette conversation impromptue. Elle allait devoir apprendre que l’italienne n’était pas d’une nature à s’épancher, uniquement parce qu’elle lui souriait aimablement en ayant une ou deux paroles gentilles à son égard. Contrairement à la grande majorité des autres mutants de l’institut, elle avait eu une vie entre le départ de chez ses parents et son arrivée à l’institut.
Juliette écouta Esther lui parler, encore et encore, assombrissant brièvement son visage lorsqu’elle revint à la charge concernant cette satané question sur le pouvoir. Quel importance après tout.. ? Fallait-il toujours avoir une raison pour faire les choses.. ? Pourquoi diable, les gens avaient-ils la très fâcheuse habitudes de toujours vouloir mettre un prix quelconque à l’exécution d’un acte.. ? Est-ce que l’on ne pouvait agir, simplement parce que l’on en avait l’envie, si ce n’était le désir.. ?
Le professeur Kofman enchaîna ensuite sur la réponse à l’interrogation de la gothique romantique et lui parla brièvement de sa vie en Israël. En l’écoutant attentivement, Juliette commença à entrapercevoir certaines réponses concernant la nature du professeur Kofman. Elle avait donc du quitter ses parents à quatorze ans, à cause de l’apparition de son pouvoirs de mutante… Un âge encore bien trop jeune, pour se voir privée de l’affection quotidienne d’une mère, visiblement aimante d’après ce qu’elle lui disait. Bien évidemment, les trois années de service militaire n’avait certainement pas dû arranger les choses, bien au contraire. Plusieurs point de détails intriguèrent la jeune femme dans le récit de Esther, comme par exemple, le pourquoi de cette émigration aux États-Unis, alors que apparemment elle aurait pu demeurer en Israël. Elle avait aussi passé sous un silence flamboyant sa vie sur le nouveau continent, comme si sa vie s’était stoppé nette lors de sa descente d’avion. Pourtant, il était maintenant reconnue qu’elle avait travaillé avec le docteur Bateson durant un temps certain… Il y avait aussi cette hésitation, ce curieux non-dit qui paraissait ne pas vouloir franchir ses lèvres et qui la fit finalement rebondir sur une autre interrogation concernant la personne de la gothique romantique… Mais Juliette avait elle-même établi la règle de la réciprocité au cours de cette conversation et elle se devait donc de la respecter afin que le jeu puissent encore continuer. Toutefois, cette nouvelle interrogation à son égard la laissa quelque peu perplexe… N’était-ce donc pas assez évident, au point que même un aveugle pourrait rapidement s’en rendre compte.. ? Prenant appui sur le bord du bureau, la gothique romantique se projeta délicatement en avant d’atterrir dans un silence soyeux, uniquement troublé par le bruit étouffé par la moquette des talons aiguilles de ses sombres escarpins. Elle se tourna ensuite d’un quart de tour afin de s’offrir au regard du professeur Kofman et elle recula de un ou deux pas afin que sa vue devienne légèrement plus globale…
‘’N’est-ce donc pas plus qu’évident ma chère.. ?’’
Lui rétorqua alors la gothique romantique dans on sourire, tandis qu’elle se courba légèrement en avant tout en pinçant avec élégance deux pans de sa toilette somptueuse qui s’effondra doucement sous la génuflexion qu’elle dissimulait. Puis, elle se redressa et lissant les deux pans malmené par son étreinte pourtant délicate, Juliette se rapprocha à nouveau du professeur Kofman. Elle se laissa délicatement retomber sur le bureau, au plus près de Esther, sans toutefois s’y asseoir à nouveau. Un regard, un sourire amusé en direction du professeur et puis…
‘’Puisque vous ne paraissez pas l’avoir remarqué, ce qui est assez malvenue pour une personne supposée analyser les gens, je suis ce que l’on appelle une gothique romantique. Certes, certes, je suis légèrement différentes des autres gothiques romantiques que vous auriez éventuellement pu rencontrer au cours de votre existence… Je suis une gothique romantique dans le sens le plus noble du terme et non pas l’un de ces ersatz pathétique que crée notre société actuelle. Sur moi, point de gadgets électroniques, point de percing aussi malvenue que déplaisant et pas de maquillage outrageux… Je suis une gothique romantique, comme sans doute il n’en existe plus en ce monde.’’
Juliette marqua une pause, le temps de reprendre son souffle dans un soupir dont elle avait le secret, puis elle reprit :
‘’Si vous ignoriez cela, alors vous ne devez sans doute pas savoir que je dors dans un véritable cercueil… Un magnifique cercueil en essence précieuse, avec un satin pourpre habillant l’intérieur de ce dernier. Un travail personnalisé et fait sur mesure qui, je dois bien l’admettre, m’a couté une véritable fortune. Mais il faut voir le bon côté de la chose, il me durera toute une vie… Voire même plus, sans doute…’’
Conclu finalement la gothique romantique, légèrement pensive. En vérité elle n’y avait encore jamais songé de cette manière, mais après tout…
’’Avouez que ce n’est pas une chose commune que celle-ci mademoiselle Kofman…’’
Ajouta-t-elle encore, en revenant sur l’israélienne Sans en avoir l’air, Juliette était passé de professeur Kofman à mademoiselle Kofman… Une manière habile sans doute, de détourner l’interdiction de familiarité imposée par cette dernière. Après tout, elle ne lui désobéissait nullement en faisant cela. Elle enchaîna ensuite sur la question de sa singularité et rétorqua dans un souffle :
‘’Pour ce qui était de ma… ‘Particularité’’, comment ne pas être une singularité parmi les hommes, alors que la vie elle-même en est une à travers l’univers.. ? Vous ne voudriez tout de même pas que je sois plus royaliste que le roi ma chère.. ?’’
S’amusa la gothique romantique, comme en témoignait le fugace clin d’œil en direction de la mutante installée dans son siège de bureau. Elle poursuivit ensuite en disant à nouveau :
‘’Contrairement à ce que vous semblez vous imaginer mademoiselle Kofman, je ne suis pas ici pour vous conseiller d’une quelconque manière… Comme je vous le disais, nous avons une discussion entre adultes, de femme à femme et non pas d’élève à professeur… Je n’éprouve donc rien puisque, par définition, je ne vous donne nul conseil.’’
L’art et la manière de transformer les choses, sans pour autant mentir… Un des nombreux talents de la gothique romantique, assurément. Elle se devait cependant d’ajouter encore quelque chose, afin de terminer sa réponse…
‘’De manière plus générale, aider ou conseiller les autres n’est pas une obligation pour moi, c’est plutôt… Une chose normale, tout simplement. En faisant abstraction de vous et des autres professeurs, Je suis la plus âgée à l’institut, il est donc dans l’ordre des choses que je prenne soin des plus jeunes de nos pensionnaires, vous ne pensez pas.. ? je dois sans doute admettre qu’avoir vu mon père dans l’exercice de ses fonctions depuis ma naissance, a certainement une part de responsabilité dans ce trait de ma personnalité…’’
Ajouta encore la gothique romantique, d’une manière plus ou moins distraite comme ci cela fut le produit d’une pensée aussi soudaine que fugitive. Consciente d’en avoir peut-être un peu trop dit en une fois, Juliette se reprit instantanément et plongea à nouveau son perturbant regard translucide dans celui de l’israélienne.
‘’A vous maintenant, mademoiselle Kofman… Vous m’avez dis que vous ne pouviez plus retourner en Israël et que des circonstances font que vous ne pouvez plus voir votre famille et vos parents… Pourtant, vous continuez de leur téléphoner et de leur écrire… Qu’a t’il donc pu se passer, pour que vous vous retrouviez dans une telle situation.. ? Est-ce en rapport avec votre vie en au Etats-Unis, dont vous ne m’avez à propos rien dit… Vous trichez mademoiselle Kofman, ce n’est pas très gentil de votre part.. Vous êtes très vilaine savez-vous.. ?’’
La sermonna faussement Juliette, dans une exagération qui ne laissait aucun doute sur l’absence de sérieux de la remontrance… Quoique… Il était toujours difficile de savoir exactement à quoi s’en tenir avec la gothique romantique.
Juliette écouta Esther lui parler, encore et encore, assombrissant brièvement son visage lorsqu’elle revint à la charge concernant cette satané question sur le pouvoir. Quel importance après tout.. ? Fallait-il toujours avoir une raison pour faire les choses.. ? Pourquoi diable, les gens avaient-ils la très fâcheuse habitudes de toujours vouloir mettre un prix quelconque à l’exécution d’un acte.. ? Est-ce que l’on ne pouvait agir, simplement parce que l’on en avait l’envie, si ce n’était le désir.. ?
Le professeur Kofman enchaîna ensuite sur la réponse à l’interrogation de la gothique romantique et lui parla brièvement de sa vie en Israël. En l’écoutant attentivement, Juliette commença à entrapercevoir certaines réponses concernant la nature du professeur Kofman. Elle avait donc du quitter ses parents à quatorze ans, à cause de l’apparition de son pouvoirs de mutante… Un âge encore bien trop jeune, pour se voir privée de l’affection quotidienne d’une mère, visiblement aimante d’après ce qu’elle lui disait. Bien évidemment, les trois années de service militaire n’avait certainement pas dû arranger les choses, bien au contraire. Plusieurs point de détails intriguèrent la jeune femme dans le récit de Esther, comme par exemple, le pourquoi de cette émigration aux États-Unis, alors que apparemment elle aurait pu demeurer en Israël. Elle avait aussi passé sous un silence flamboyant sa vie sur le nouveau continent, comme si sa vie s’était stoppé nette lors de sa descente d’avion. Pourtant, il était maintenant reconnue qu’elle avait travaillé avec le docteur Bateson durant un temps certain… Il y avait aussi cette hésitation, ce curieux non-dit qui paraissait ne pas vouloir franchir ses lèvres et qui la fit finalement rebondir sur une autre interrogation concernant la personne de la gothique romantique… Mais Juliette avait elle-même établi la règle de la réciprocité au cours de cette conversation et elle se devait donc de la respecter afin que le jeu puissent encore continuer. Toutefois, cette nouvelle interrogation à son égard la laissa quelque peu perplexe… N’était-ce donc pas assez évident, au point que même un aveugle pourrait rapidement s’en rendre compte.. ? Prenant appui sur le bord du bureau, la gothique romantique se projeta délicatement en avant d’atterrir dans un silence soyeux, uniquement troublé par le bruit étouffé par la moquette des talons aiguilles de ses sombres escarpins. Elle se tourna ensuite d’un quart de tour afin de s’offrir au regard du professeur Kofman et elle recula de un ou deux pas afin que sa vue devienne légèrement plus globale…
‘’N’est-ce donc pas plus qu’évident ma chère.. ?’’
Lui rétorqua alors la gothique romantique dans on sourire, tandis qu’elle se courba légèrement en avant tout en pinçant avec élégance deux pans de sa toilette somptueuse qui s’effondra doucement sous la génuflexion qu’elle dissimulait. Puis, elle se redressa et lissant les deux pans malmené par son étreinte pourtant délicate, Juliette se rapprocha à nouveau du professeur Kofman. Elle se laissa délicatement retomber sur le bureau, au plus près de Esther, sans toutefois s’y asseoir à nouveau. Un regard, un sourire amusé en direction du professeur et puis…
‘’Puisque vous ne paraissez pas l’avoir remarqué, ce qui est assez malvenue pour une personne supposée analyser les gens, je suis ce que l’on appelle une gothique romantique. Certes, certes, je suis légèrement différentes des autres gothiques romantiques que vous auriez éventuellement pu rencontrer au cours de votre existence… Je suis une gothique romantique dans le sens le plus noble du terme et non pas l’un de ces ersatz pathétique que crée notre société actuelle. Sur moi, point de gadgets électroniques, point de percing aussi malvenue que déplaisant et pas de maquillage outrageux… Je suis une gothique romantique, comme sans doute il n’en existe plus en ce monde.’’
Juliette marqua une pause, le temps de reprendre son souffle dans un soupir dont elle avait le secret, puis elle reprit :
‘’Si vous ignoriez cela, alors vous ne devez sans doute pas savoir que je dors dans un véritable cercueil… Un magnifique cercueil en essence précieuse, avec un satin pourpre habillant l’intérieur de ce dernier. Un travail personnalisé et fait sur mesure qui, je dois bien l’admettre, m’a couté une véritable fortune. Mais il faut voir le bon côté de la chose, il me durera toute une vie… Voire même plus, sans doute…’’
Conclu finalement la gothique romantique, légèrement pensive. En vérité elle n’y avait encore jamais songé de cette manière, mais après tout…
’’Avouez que ce n’est pas une chose commune que celle-ci mademoiselle Kofman…’’
Ajouta-t-elle encore, en revenant sur l’israélienne Sans en avoir l’air, Juliette était passé de professeur Kofman à mademoiselle Kofman… Une manière habile sans doute, de détourner l’interdiction de familiarité imposée par cette dernière. Après tout, elle ne lui désobéissait nullement en faisant cela. Elle enchaîna ensuite sur la question de sa singularité et rétorqua dans un souffle :
‘’Pour ce qui était de ma… ‘Particularité’’, comment ne pas être une singularité parmi les hommes, alors que la vie elle-même en est une à travers l’univers.. ? Vous ne voudriez tout de même pas que je sois plus royaliste que le roi ma chère.. ?’’
S’amusa la gothique romantique, comme en témoignait le fugace clin d’œil en direction de la mutante installée dans son siège de bureau. Elle poursuivit ensuite en disant à nouveau :
‘’Contrairement à ce que vous semblez vous imaginer mademoiselle Kofman, je ne suis pas ici pour vous conseiller d’une quelconque manière… Comme je vous le disais, nous avons une discussion entre adultes, de femme à femme et non pas d’élève à professeur… Je n’éprouve donc rien puisque, par définition, je ne vous donne nul conseil.’’
L’art et la manière de transformer les choses, sans pour autant mentir… Un des nombreux talents de la gothique romantique, assurément. Elle se devait cependant d’ajouter encore quelque chose, afin de terminer sa réponse…
‘’De manière plus générale, aider ou conseiller les autres n’est pas une obligation pour moi, c’est plutôt… Une chose normale, tout simplement. En faisant abstraction de vous et des autres professeurs, Je suis la plus âgée à l’institut, il est donc dans l’ordre des choses que je prenne soin des plus jeunes de nos pensionnaires, vous ne pensez pas.. ? je dois sans doute admettre qu’avoir vu mon père dans l’exercice de ses fonctions depuis ma naissance, a certainement une part de responsabilité dans ce trait de ma personnalité…’’
Ajouta encore la gothique romantique, d’une manière plus ou moins distraite comme ci cela fut le produit d’une pensée aussi soudaine que fugitive. Consciente d’en avoir peut-être un peu trop dit en une fois, Juliette se reprit instantanément et plongea à nouveau son perturbant regard translucide dans celui de l’israélienne.
‘’A vous maintenant, mademoiselle Kofman… Vous m’avez dis que vous ne pouviez plus retourner en Israël et que des circonstances font que vous ne pouvez plus voir votre famille et vos parents… Pourtant, vous continuez de leur téléphoner et de leur écrire… Qu’a t’il donc pu se passer, pour que vous vous retrouviez dans une telle situation.. ? Est-ce en rapport avec votre vie en au Etats-Unis, dont vous ne m’avez à propos rien dit… Vous trichez mademoiselle Kofman, ce n’est pas très gentil de votre part.. Vous êtes très vilaine savez-vous.. ?’’
La sermonna faussement Juliette, dans une exagération qui ne laissait aucun doute sur l’absence de sérieux de la remontrance… Quoique… Il était toujours difficile de savoir exactement à quoi s’en tenir avec la gothique romantique.
- Edeas CrugeLeX
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Date d'inscription : 16/08/2010
Re: La belle et Esther
Mar 7 Déc 2010 - 0:06
Foyer
Il faut sauver Lenny, sauf que dans ce remake, le soldat était une petite grenouille verte qui ne savait pas trop si elle désirait être sauvée ou non. Edéas et Jolêne était toutefois arriver d'accord sur le fait que seul les professeurs pouvaient venir en aide à cette pauvre petite grenouille.
C'est donc d'un pas décidé qu'Edéas en compagnie de Jolêne se dirigèrent vers le bureau de Madame Koffman. Une fois arrivé devant Edéas frappa à la porte puis d'une manière toute naturel appuya sur la poignée. cependant alors qu'il s'attendait à ce que la porte s'ouvre celle-ci resta hermétiquement fermée.
il regarda Jolêne et lui dit :
" c'est fermé qu'est ce que l'on fait ?"
Décidément aider une petite grenouille n'était pas si facile, d'un autre coté si la professeur était absente cela lui éviterais de la rencontrer, après tous c'était une sorte de psy et Edéas n'aimait pas les psy.
Il faut sauver Lenny, sauf que dans ce remake, le soldat était une petite grenouille verte qui ne savait pas trop si elle désirait être sauvée ou non. Edéas et Jolêne était toutefois arriver d'accord sur le fait que seul les professeurs pouvaient venir en aide à cette pauvre petite grenouille.
C'est donc d'un pas décidé qu'Edéas en compagnie de Jolêne se dirigèrent vers le bureau de Madame Koffman. Une fois arrivé devant Edéas frappa à la porte puis d'une manière toute naturel appuya sur la poignée. cependant alors qu'il s'attendait à ce que la porte s'ouvre celle-ci resta hermétiquement fermée.
il regarda Jolêne et lui dit :
" c'est fermé qu'est ce que l'on fait ?"
Décidément aider une petite grenouille n'était pas si facile, d'un autre coté si la professeur était absente cela lui éviterais de la rencontrer, après tous c'était une sorte de psy et Edéas n'aimait pas les psy.
- Jolène FerjaultLeX
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Re: La belle et Esther
Mar 7 Déc 2010 - 0:40
foyer
L'écossaise s'en voulait un peu d'"abandonner" Gilles mais...ils ne savaient pas combien de temps sa réunion allait durer. Et puis il y avait son mot, il le trouverait surement avant de les rejoindre. Du moins elle l'espérait. Alors autant prendre un peu d'avance et en profiter pour faire quelque chose de constructif: demander de l'aide, en parler autour, et on verrait bien ce que ça donnerait. Et puis demander pour Lenny aussi, peut-être que la professeur pourrait en toucher un mot à Adam.
Edeas prit les devant et frappa à la porte avant d'entrer. Enfin...Avant d'essayer d'entrer. La porte était fermée. Bon porte fermée signifiait pas d'Esther...Ou alors qu'elle ne voulait être dérangée sous aucun prétexte...Bon...Adam devait être toujours pas libre et Carrie était surement encore en réunion. Quand à agresser le nouveau prof qu'elle avait juste entre aperçut...
"Bon...bah on retourne au foyer hein...A moins que t'ai une autre idée..."
Elle était un peu déçue. Maintenant ils pourraient en parler à qui pour Lenny qui les écouterait? Elle soupira en attendant l'idée lumineuse que pourrait avoir le jeune homme.
L'écossaise s'en voulait un peu d'"abandonner" Gilles mais...ils ne savaient pas combien de temps sa réunion allait durer. Et puis il y avait son mot, il le trouverait surement avant de les rejoindre. Du moins elle l'espérait. Alors autant prendre un peu d'avance et en profiter pour faire quelque chose de constructif: demander de l'aide, en parler autour, et on verrait bien ce que ça donnerait. Et puis demander pour Lenny aussi, peut-être que la professeur pourrait en toucher un mot à Adam.
Edeas prit les devant et frappa à la porte avant d'entrer. Enfin...Avant d'essayer d'entrer. La porte était fermée. Bon porte fermée signifiait pas d'Esther...Ou alors qu'elle ne voulait être dérangée sous aucun prétexte...Bon...Adam devait être toujours pas libre et Carrie était surement encore en réunion. Quand à agresser le nouveau prof qu'elle avait juste entre aperçut...
"Bon...bah on retourne au foyer hein...A moins que t'ai une autre idée..."
Elle était un peu déçue. Maintenant ils pourraient en parler à qui pour Lenny qui les écouterait? Elle soupira en attendant l'idée lumineuse que pourrait avoir le jeune homme.
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
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Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
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Re: La belle et Esther
Mer 8 Déc 2010 - 1:22
"Et vous êtes un brin prétentieuse, Juliette..." lança en souriant Esther. Puis elle se leva de son bureau et se dressa de toute sa hauteur, pieds nus sur la moquette. "D'ailleurs, je remarque que vous ne parlez que de singularité, d'originalité... Bref, j'ai l'impression que même dans vos paroles vous cherchez à vous démarquer du lot..."
Elle cala ses fesses contre son bureau et croisa les bras.
"Non pas que ce soit une mauvaise chose en soit mais... Comment dire ? Vous êtes une personne tout à fait intéressante entre autres qualités mais vous ne semblez pas vouloir faire état de la moindre faiblesse. Je ne vous ai jamais vu pleurer par exemple. Vous semblez toujours vouloir prendre une position surélevée par rapport aux autres. Et..."
L'israélienne sourit à nouveau.
"... remettre en cause l'autorité légitime ou non est une bonne chose. Vouloir à tout prix se désolidariser de vos camarades, même pour leur bien, ce n'est pas très sain. L'âge ne fait pas tout, Juliette, et même si vous êtes certainement de bon conseil, je n'ai guère l'impression que vous écoutez à votre tour ce que les autres ont à vous dire..."
Elle saisit un stylo sur son bureau et commença à jouer avec l'air de rien.
"Je ne dis pas ça pour vous choquer ou vous faire de la peine. C'est juste ce que je pense de vous. Vous avez de nombreuses qualités et vous êtes quelqu'un de fort. Néanmoins, j'ai l'impression que vous ne vous confiez jamais tout à fait entièrement... Et si je ne cherche pas à violer votre jardin secret, ce serait bien que vous essayez de partager vos sentiments profonds avec quelqu'un... N'avez-vous pas une personne comme ça à l'Institut, parmi les élèves ?"
Esther reposa le stylo et reprit :
"Je demeure persuadée qu'il y a quelque chose sur votre cœur que vous ne dites pas. Dans ce bureau, on parle souvent amour ou culpabilité, parfois des deux... Les gens passent cette porte avec des problèmes dont ils cherchent à se débarrasser. Aujourd'hui c'est différent, il est vrai, nous discutons entre femmes. Mais le secret s'applique tout de même... Alors si vous souhaitez en profiter... J'écouterai sans juger"
Une petite pause fut marquée. L'israélienne toussa pour assurer la transition et poursuivit d'une voix douce :
"J'ai tué plusieurs personnes le jour où mes pouvoirs sont apparus... C'est pour cette raison que j'ai du quitter mes parents à 14 ans. Même s'ils ne m'ont pas rejetée, leur sécurité était compromise. Puis, quand le phénomène mutant a été un peu mieux connu, Israël a pris des mesures radicales. A l'heure actuelle, je ne pourrais même pas poser le pied dans mon pays sans être immédiatement arrêtée et expulsée. Du coup, j'écris et je téléphone..."
Elle observa la gothique de la tête aux pieds tout en se demandant quelle avait été la trajectoire de cette dernière avant de reprendre :
"Quant aux USA, il n'y a pas grand chose à en dire. J'ai fait mes études. J'ai eu mes diplômes. J'ai eu comme professeurs puis comme collègues John Jacob et Robert Bateson. C'était une période heureuse qui est aujourd'hui terminée"
A la pensée de Robert, elle écrasa une larme et termina :
"Si vous avez des questions, je peux préciser..."
Elle cala ses fesses contre son bureau et croisa les bras.
"Non pas que ce soit une mauvaise chose en soit mais... Comment dire ? Vous êtes une personne tout à fait intéressante entre autres qualités mais vous ne semblez pas vouloir faire état de la moindre faiblesse. Je ne vous ai jamais vu pleurer par exemple. Vous semblez toujours vouloir prendre une position surélevée par rapport aux autres. Et..."
L'israélienne sourit à nouveau.
"... remettre en cause l'autorité légitime ou non est une bonne chose. Vouloir à tout prix se désolidariser de vos camarades, même pour leur bien, ce n'est pas très sain. L'âge ne fait pas tout, Juliette, et même si vous êtes certainement de bon conseil, je n'ai guère l'impression que vous écoutez à votre tour ce que les autres ont à vous dire..."
Elle saisit un stylo sur son bureau et commença à jouer avec l'air de rien.
"Je ne dis pas ça pour vous choquer ou vous faire de la peine. C'est juste ce que je pense de vous. Vous avez de nombreuses qualités et vous êtes quelqu'un de fort. Néanmoins, j'ai l'impression que vous ne vous confiez jamais tout à fait entièrement... Et si je ne cherche pas à violer votre jardin secret, ce serait bien que vous essayez de partager vos sentiments profonds avec quelqu'un... N'avez-vous pas une personne comme ça à l'Institut, parmi les élèves ?"
Esther reposa le stylo et reprit :
"Je demeure persuadée qu'il y a quelque chose sur votre cœur que vous ne dites pas. Dans ce bureau, on parle souvent amour ou culpabilité, parfois des deux... Les gens passent cette porte avec des problèmes dont ils cherchent à se débarrasser. Aujourd'hui c'est différent, il est vrai, nous discutons entre femmes. Mais le secret s'applique tout de même... Alors si vous souhaitez en profiter... J'écouterai sans juger"
Une petite pause fut marquée. L'israélienne toussa pour assurer la transition et poursuivit d'une voix douce :
"J'ai tué plusieurs personnes le jour où mes pouvoirs sont apparus... C'est pour cette raison que j'ai du quitter mes parents à 14 ans. Même s'ils ne m'ont pas rejetée, leur sécurité était compromise. Puis, quand le phénomène mutant a été un peu mieux connu, Israël a pris des mesures radicales. A l'heure actuelle, je ne pourrais même pas poser le pied dans mon pays sans être immédiatement arrêtée et expulsée. Du coup, j'écris et je téléphone..."
Elle observa la gothique de la tête aux pieds tout en se demandant quelle avait été la trajectoire de cette dernière avant de reprendre :
"Quant aux USA, il n'y a pas grand chose à en dire. J'ai fait mes études. J'ai eu mes diplômes. J'ai eu comme professeurs puis comme collègues John Jacob et Robert Bateson. C'était une période heureuse qui est aujourd'hui terminée"
A la pensée de Robert, elle écrasa une larme et termina :
"Si vous avez des questions, je peux préciser..."
- Juliette DagonLeX
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Re: La belle et Esther
Jeu 9 Déc 2010 - 15:15
Lorsque Esther la défini comme étant prétentieuse, fut-ce dans un sourire, Juliette adopta une mine légèrement attristée. Elle se reconnaissait bien des défauts, mais en aucun cas celui-ci. Si tel été effectivement le cas, se serait-elle autant attachée à la grande majorité des résidents de l’institut.. ? Aurait-elle considérée les deux plus jeunes mutants de l’institut, comme le petit frère et la petite sœur qu’elle n’avait jamais eu la chance d’avoir.. ? Aurait-elle acceptée de partager une chambre avec n’importe qui, notamment Jade qui était sa colocataire depuis un temps étrangement long, au jour d’aujourd’hui.. ? Aurait-elle acceptée de supporter la stupidité et la bêtise de certain, dont notamment la folie douce et, quelque part désespérée, d’une certaine mitalienne aux cheveux d’or.. ? Surtout, aurait-elle acceptée de se voir enseigner des choses par des gens qui, elle n’en avait absolument pas le moindre doute, pour la plupart n’avait aucune qualification professionnelle certifiée par un quelconque diplôme d’état, pour prodiguer le moindre enseignement.. ? En effet, combien parmi les ‘’professeurs’’, avaient réellement le droit de se targuer de ce titre des plus prestigieux et des plus nobles.. ?
Tout en écoutant l’israélienne poursuivre son discours, Juliette poussa un long soupir intérieur… Le professeur Kofman ne la comprenait pas, elle passait totalement à côté de ce qui était sa nature profonde et, comme la majeure partie des gens, elle ne voyait que l’apparence et non pas la profondeur de sa nature de gothique romantique… Mais qu’importe, elle n’était pas venue pour cela, même si le fait que sa nouvelle référente puisse la voir tel qu’elle était aurait assurément été quelque chose qui lui aurait réchauffé son cœur que l’on disait souvent glacial.
Juliette écouta encore et encore le professeur Kofman lui délivrer de vive voix ce qu’elle pensait d’elle et de son attitude au sein de l’institut, accusant les coups, parfois bien rude, sans montrer la moindre émotion réelle. Tout ce qu’elle entendait sur sa personne ne lui était certes pas très plaisant, mais après tout… N’était-ce pas elle qui avait instituée les règles régissant cette discussion.. ? En toute logique, elle se devait donc d’en assumer les conséquences, qu’elles lui soient plaisante ou pas. Puis, Esther revint enfin sur son propre cas, expliquant à Juliette le pourquoi de son éloignement forcé et, jusqu’à preuve du contraire définitif, de sa famille ainsi que de son pays. Il était vrai que certains pays avaient mis en place des politiques contre les mutants assez draconienne, pour ne pas dire radicale, ce qui fit intérieurement se féliciter la gothique romantique d’avoir vu le jour dans un pays doté d’une logique nettement moins… Barbare.
En écoutant la mutante, Juliette s’interrogeait… Comment avait-elle bien pu réagir, face à ces gens tués par l’apparition de son pouvoir.. ? D’ailleurs, vu la nature du dit pouvoir, la jeune femme préférait ne pas imaginer la façon dont ils avaient pu être tué. Ce n’était certes pas de sa faute, mais l’irresponsabilité n’empêchait nullement la culpabilité. Sa famille avait apparemment su bien réagir à son égard, faisant la part des choses entre ce qui avait été volontaire ou pas. La gothique romantique s’interrogea alors sur son propre cas… Est-ce que ses parents auraient réagit de la même façon, si à ce moment là elle leur avait dit toute la vérité sur son enlèvement.. ? Elle en doutait très fortement, connaissant ses parents. Sa mère, notamment, aurait certainement été encore plus déçue par elle, plus qu’elle ne l’était déjà… Non, elle le savait… Cela n’aurait eu comme résultat, que de lui causer une profonde déception qui n’aurait fait qu’accentuer de manière irrémédiable le fossé existant entres elle, qui n’aurait alors fait que s’accentuer. La gothique romantique avait déjà bien assez de mal à garder celui-ci plus ou moins stable à grand renfort d’efforts et de compréhension, il était donc absolument exclu qu’elle gâche tout avec un aveu qui ne ferait de bien à personne en définitif.
Bien que parfaitement consciente des règles du jeu qu’elle avait elle-même imposée, Juliette ne pu réfréner une sournoise et vile contre-attaque à l’encontre des remarques du professeur Kofman et lui répliqua d’un air amusé :
‘’C’est très intéressant, vous savez mademoiselle Kofman.. ? Lorsque vous avez parlé de ne pas faire preuve de faiblesse, de ne jamais montrer d’émotions ou bien encore de prendre une position surélevée par rapport à tous le monde, j’ai eu l’impression, durant un court instant, que vous parliez de vous-même…’’
C’était bien évidemment un coup bas, dont la gothique romantique n’était assurément pas le moindre instant fière et, quelque part, elle regretta rapidement d’avoir fait preuve d’autant de cruauté envers Esther. Reprenant une mine assombrit, Juliette se détacha du bureau afin de s’éloigner de l’israélienne et se réfugia devant la fenêtre du bureau ou elle se laissa mollement choir afin de laisser le rebord de celle-ci accueillir son joli céans enveloppé de satin ténébreux. A nouveau un soupir fusa de ses lèvres rosées et scintillantes et elle reprit la parole en dardant son regard sur la mutante mature qui lui faisait désormais face. Une fossé symbolique séparait désormais les deux femmes… Juliette avait un certain talent pour les créer semblait-il…
‘’Peut-être que je ne le mérite pas mademoiselle Kofman…’’
Un silence lourd tomba alors sur la pièce durant de longues et interminables secondes, puis…
‘’Peut-être que je n’ai le droit de recevoir ces conseils d’autrui, dont vous me parlez… Peut-être, n’ai-je pas non plus le droit d’imposer mes pensées et mes sentiments au gens… Peut-être, est-ce la une forme de rédemption pour le mal que j’ai causé… Pour certains d’entres nous, les missions sont éprouvantes. Même s’ils ne l’avouent pas forcément, il suffit pourtant de savoir regarder au-delà des apparences de la vie quotidienne pour s’en rendre compte. Pensez-vous réellement qu’ils aient le besoin de supporter en plus, le poids de mes propres états d’âmes.. ? Certains élèves ont commis des actes horribles au cours de missions et, même si cela était justifié par un impératif de protection vis-à-vis de la population, c’est un fardeau bien assez lourd à porter sans devoir en plus y ajouter une autre charge.’’
La gothique romantique se tut, rejetant machinalement sa tête en arrière et laissant son regard se perdre dans la contemplation du plafond qui était assurément d’un intérêt des plus inexistant. Elle demeura ainsi plusieurs secondes, laissant un curieux sentiment de mélancolie triste s’emparer de ses traits. Puis, comme si le voile de la ténébreuse était soudain retombée sur sa personne, Juliette dirigea à nouveau son regard de glace sur Esther et, dans un demi sourire partagée entre le contentement et la tristesse, elle poursuivit :
‘’Pour répondre à votre question mademoiselle Kofman, il n’y a pas de personne de ce genre à l’institut. Les quelques rares élèves à avoir éventuellement approché cette position d’intimité à mon égard sont tous étrangement décédés par la suite, ce qui, vous me le concèderez, ne pousse pas vraiment à réitérer encore une fois l’expérience. Certains à l’institut me prêtent une certaine intimité avec la mort, le saviez-vous.. ? Lorsque l’on y songe, c’est peut-être bien le cas…’’
Un nouveau silence tomba, teinté d’un étrange parfum de malaise dérangeant. Juliette demeura songeuse, jusqu’à ce qu’un énième soupir trouble ce silence et qu’elle ne finisse par ajouter :
‘’Vous dites que les propos que nous échangeons ici sont garanti du sceau du secret mademoiselle Kofman et je vous crois bien volontiers… Mais lorsque vous dites que vous ne me jugerais pas, c’est un affreux mensonge de votre part, avouez-le. Juger est dans nôtre nature profonde, c’est ce qui nous permet de prendre des décisions chaque jour qui passe. Par exemple, pourquoi intervenons- nous de la sorte, si ce n’est pas parce que nous jugeons que c’est la meilleure chose à faire.. ? Pourquoi ne nous sommes nous pas désintéressé de Génosha, la laissant être détruite dans cette explosion nucléaire avortée par nos propres soins.. ? Nous jugeons mademoiselle Kofman et vous me jugerez aussi si je vous dévoilais certains de mes secrets, dont quelques-uns sont véritablement… Ténébreux…’’
Laissant un bref instant de réflexion à Esther, Juliette adopta un sourire mélancolique et ajouta :
‘’Cassandre avait deviné le plus sombre de mes secrets, sans même que je ne lui en parle… Mais on ne pouvait rien lui cacher après tout… Elle était Cassandre. Mais vous, mademoiselle Kofman… Êtes vous vraiment prête à entendre une horrible vérité, qui pourrait bien me rendre terriblement monstrueuse à vos yeux.. ? Sachez, que je ne prononce nullement ces mots à la légère… Si les autres résidents de l’institut l’apprenaient, ils me regarderaient sans doute tous avec un regard rempli d’effroi… Remarquez, que pour certains cela ne changerait pas énormément de choses lorsque l’on y songe…’’
Acheva la gothique romantique sur un ton las, continuant à soutenir sans faillir le regard du professeur. Si elle ressentait une quelconque culpabilité, elle n’en laissait cependant nulle empreinte apparaître. Puis, sans doute peu désireuse de laisser le temps à l’israélienne de réfléchir à une éventuelle réponse positive, la gothique romantique changea du tout au tout et redevint plus enjoué en lui disant encore :
‘’A votre tour maintenant… Parlez-moi un peu plus précisément de ces gens que vous avez tués, lorsque votre pouvoir a fait son apparition pour la toute première fois… Quel en était le contexte.. ? Qui étaient ces gens.. ? Des membres de votre propre famille peut-être.. ? Qu’avez-vous ressentis, après avoir réalisé que vous étiez entièrement responsable de toutes ces morts innocentes.. ? N’y a-t-il pas une part de vous-mêmes, qui est morte aussi ce jour-là.. ?’’
Faire parler le professeur Kofman de sa propre culpabilité, afin de lui faire oublier les paroles précédentes de la jolie ténébreuse… C’était finalement une manière comme une autre, de détourner une conversation qui risquerait de mettre la gothique romantique non seulement à nue, mais aussi, quelque part, de la rendre un peu plus humaine qu’elle ne le souhaitait en vérité.
Tout en écoutant l’israélienne poursuivre son discours, Juliette poussa un long soupir intérieur… Le professeur Kofman ne la comprenait pas, elle passait totalement à côté de ce qui était sa nature profonde et, comme la majeure partie des gens, elle ne voyait que l’apparence et non pas la profondeur de sa nature de gothique romantique… Mais qu’importe, elle n’était pas venue pour cela, même si le fait que sa nouvelle référente puisse la voir tel qu’elle était aurait assurément été quelque chose qui lui aurait réchauffé son cœur que l’on disait souvent glacial.
Juliette écouta encore et encore le professeur Kofman lui délivrer de vive voix ce qu’elle pensait d’elle et de son attitude au sein de l’institut, accusant les coups, parfois bien rude, sans montrer la moindre émotion réelle. Tout ce qu’elle entendait sur sa personne ne lui était certes pas très plaisant, mais après tout… N’était-ce pas elle qui avait instituée les règles régissant cette discussion.. ? En toute logique, elle se devait donc d’en assumer les conséquences, qu’elles lui soient plaisante ou pas. Puis, Esther revint enfin sur son propre cas, expliquant à Juliette le pourquoi de son éloignement forcé et, jusqu’à preuve du contraire définitif, de sa famille ainsi que de son pays. Il était vrai que certains pays avaient mis en place des politiques contre les mutants assez draconienne, pour ne pas dire radicale, ce qui fit intérieurement se féliciter la gothique romantique d’avoir vu le jour dans un pays doté d’une logique nettement moins… Barbare.
En écoutant la mutante, Juliette s’interrogeait… Comment avait-elle bien pu réagir, face à ces gens tués par l’apparition de son pouvoir.. ? D’ailleurs, vu la nature du dit pouvoir, la jeune femme préférait ne pas imaginer la façon dont ils avaient pu être tué. Ce n’était certes pas de sa faute, mais l’irresponsabilité n’empêchait nullement la culpabilité. Sa famille avait apparemment su bien réagir à son égard, faisant la part des choses entre ce qui avait été volontaire ou pas. La gothique romantique s’interrogea alors sur son propre cas… Est-ce que ses parents auraient réagit de la même façon, si à ce moment là elle leur avait dit toute la vérité sur son enlèvement.. ? Elle en doutait très fortement, connaissant ses parents. Sa mère, notamment, aurait certainement été encore plus déçue par elle, plus qu’elle ne l’était déjà… Non, elle le savait… Cela n’aurait eu comme résultat, que de lui causer une profonde déception qui n’aurait fait qu’accentuer de manière irrémédiable le fossé existant entres elle, qui n’aurait alors fait que s’accentuer. La gothique romantique avait déjà bien assez de mal à garder celui-ci plus ou moins stable à grand renfort d’efforts et de compréhension, il était donc absolument exclu qu’elle gâche tout avec un aveu qui ne ferait de bien à personne en définitif.
Bien que parfaitement consciente des règles du jeu qu’elle avait elle-même imposée, Juliette ne pu réfréner une sournoise et vile contre-attaque à l’encontre des remarques du professeur Kofman et lui répliqua d’un air amusé :
‘’C’est très intéressant, vous savez mademoiselle Kofman.. ? Lorsque vous avez parlé de ne pas faire preuve de faiblesse, de ne jamais montrer d’émotions ou bien encore de prendre une position surélevée par rapport à tous le monde, j’ai eu l’impression, durant un court instant, que vous parliez de vous-même…’’
C’était bien évidemment un coup bas, dont la gothique romantique n’était assurément pas le moindre instant fière et, quelque part, elle regretta rapidement d’avoir fait preuve d’autant de cruauté envers Esther. Reprenant une mine assombrit, Juliette se détacha du bureau afin de s’éloigner de l’israélienne et se réfugia devant la fenêtre du bureau ou elle se laissa mollement choir afin de laisser le rebord de celle-ci accueillir son joli céans enveloppé de satin ténébreux. A nouveau un soupir fusa de ses lèvres rosées et scintillantes et elle reprit la parole en dardant son regard sur la mutante mature qui lui faisait désormais face. Une fossé symbolique séparait désormais les deux femmes… Juliette avait un certain talent pour les créer semblait-il…
‘’Peut-être que je ne le mérite pas mademoiselle Kofman…’’
Un silence lourd tomba alors sur la pièce durant de longues et interminables secondes, puis…
‘’Peut-être que je n’ai le droit de recevoir ces conseils d’autrui, dont vous me parlez… Peut-être, n’ai-je pas non plus le droit d’imposer mes pensées et mes sentiments au gens… Peut-être, est-ce la une forme de rédemption pour le mal que j’ai causé… Pour certains d’entres nous, les missions sont éprouvantes. Même s’ils ne l’avouent pas forcément, il suffit pourtant de savoir regarder au-delà des apparences de la vie quotidienne pour s’en rendre compte. Pensez-vous réellement qu’ils aient le besoin de supporter en plus, le poids de mes propres états d’âmes.. ? Certains élèves ont commis des actes horribles au cours de missions et, même si cela était justifié par un impératif de protection vis-à-vis de la population, c’est un fardeau bien assez lourd à porter sans devoir en plus y ajouter une autre charge.’’
La gothique romantique se tut, rejetant machinalement sa tête en arrière et laissant son regard se perdre dans la contemplation du plafond qui était assurément d’un intérêt des plus inexistant. Elle demeura ainsi plusieurs secondes, laissant un curieux sentiment de mélancolie triste s’emparer de ses traits. Puis, comme si le voile de la ténébreuse était soudain retombée sur sa personne, Juliette dirigea à nouveau son regard de glace sur Esther et, dans un demi sourire partagée entre le contentement et la tristesse, elle poursuivit :
‘’Pour répondre à votre question mademoiselle Kofman, il n’y a pas de personne de ce genre à l’institut. Les quelques rares élèves à avoir éventuellement approché cette position d’intimité à mon égard sont tous étrangement décédés par la suite, ce qui, vous me le concèderez, ne pousse pas vraiment à réitérer encore une fois l’expérience. Certains à l’institut me prêtent une certaine intimité avec la mort, le saviez-vous.. ? Lorsque l’on y songe, c’est peut-être bien le cas…’’
Un nouveau silence tomba, teinté d’un étrange parfum de malaise dérangeant. Juliette demeura songeuse, jusqu’à ce qu’un énième soupir trouble ce silence et qu’elle ne finisse par ajouter :
‘’Vous dites que les propos que nous échangeons ici sont garanti du sceau du secret mademoiselle Kofman et je vous crois bien volontiers… Mais lorsque vous dites que vous ne me jugerais pas, c’est un affreux mensonge de votre part, avouez-le. Juger est dans nôtre nature profonde, c’est ce qui nous permet de prendre des décisions chaque jour qui passe. Par exemple, pourquoi intervenons- nous de la sorte, si ce n’est pas parce que nous jugeons que c’est la meilleure chose à faire.. ? Pourquoi ne nous sommes nous pas désintéressé de Génosha, la laissant être détruite dans cette explosion nucléaire avortée par nos propres soins.. ? Nous jugeons mademoiselle Kofman et vous me jugerez aussi si je vous dévoilais certains de mes secrets, dont quelques-uns sont véritablement… Ténébreux…’’
Laissant un bref instant de réflexion à Esther, Juliette adopta un sourire mélancolique et ajouta :
‘’Cassandre avait deviné le plus sombre de mes secrets, sans même que je ne lui en parle… Mais on ne pouvait rien lui cacher après tout… Elle était Cassandre. Mais vous, mademoiselle Kofman… Êtes vous vraiment prête à entendre une horrible vérité, qui pourrait bien me rendre terriblement monstrueuse à vos yeux.. ? Sachez, que je ne prononce nullement ces mots à la légère… Si les autres résidents de l’institut l’apprenaient, ils me regarderaient sans doute tous avec un regard rempli d’effroi… Remarquez, que pour certains cela ne changerait pas énormément de choses lorsque l’on y songe…’’
Acheva la gothique romantique sur un ton las, continuant à soutenir sans faillir le regard du professeur. Si elle ressentait une quelconque culpabilité, elle n’en laissait cependant nulle empreinte apparaître. Puis, sans doute peu désireuse de laisser le temps à l’israélienne de réfléchir à une éventuelle réponse positive, la gothique romantique changea du tout au tout et redevint plus enjoué en lui disant encore :
‘’A votre tour maintenant… Parlez-moi un peu plus précisément de ces gens que vous avez tués, lorsque votre pouvoir a fait son apparition pour la toute première fois… Quel en était le contexte.. ? Qui étaient ces gens.. ? Des membres de votre propre famille peut-être.. ? Qu’avez-vous ressentis, après avoir réalisé que vous étiez entièrement responsable de toutes ces morts innocentes.. ? N’y a-t-il pas une part de vous-mêmes, qui est morte aussi ce jour-là.. ?’’
Faire parler le professeur Kofman de sa propre culpabilité, afin de lui faire oublier les paroles précédentes de la jolie ténébreuse… C’était finalement une manière comme une autre, de détourner une conversation qui risquerait de mettre la gothique romantique non seulement à nue, mais aussi, quelque part, de la rendre un peu plus humaine qu’elle ne le souhaitait en vérité.
- Edeas CrugeLeX
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Nom de code : Maker
Date d'inscription : 16/08/2010
Re: La belle et Esther
Sam 11 Déc 2010 - 13:22
Edéas était quelque peu déçu qu'esther ne soit pas là. Comment allait-il pouoir sauver cette grenouille maintenant ? Il ne lui restait que l'option d'Agnès, après tout elle se trouvait dans le coin, est ce qu'elle pourrait faire bouger des associations pour sauver le marais de Lenny ?
" Tu à raison retournons au Foyer, peux-être que l'on retrouveras Gille et qu'il auras une idée brillante car perso à part contacter mon amie au Texas et voir si elle peut se debrouiller seule je ne voit vraiment pas quoi faire d'autre !! "
Edéas se dirigea donc en direction du foyer, Adam ne répondait pas, esther était introuvable, Carrie était avec ses élèves... sa devenait dur de trouver les profs dans cet instituts.
Foyer
" Tu à raison retournons au Foyer, peux-être que l'on retrouveras Gille et qu'il auras une idée brillante car perso à part contacter mon amie au Texas et voir si elle peut se debrouiller seule je ne voit vraiment pas quoi faire d'autre !! "
Edéas se dirigea donc en direction du foyer, Adam ne répondait pas, esther était introuvable, Carrie était avec ses élèves... sa devenait dur de trouver les profs dans cet instituts.
Foyer
- Jolène FerjaultLeX
- Age : 31
Equipe : Lex
Nom de code : Nerve
Date d'inscription : 03/02/2010
Re: La belle et Esther
Sam 11 Déc 2010 - 14:03
Malgré leur attente, Esther n'arriva pas comme par magie. Ils allaient devoir trouver une solution tous seuls. Edeas lui proposa de contacter son amie pour qu'elle tente quelque chose. Ça la gênait un peu d'introduire dans leur affaires quelqu'un qui n'était au courant de rien mais bon...si elle pouvait faire quelque chose d'efficace, ce dont Jo' doutait un peu, c'était toujours à prendre.
"Soit...On verra si Gilles a fini sa petite réunion."
Elle suivit Ed' dans les escaliers, jetant un dernier coup d'oeil en arrière. Après tout, c'était aussi instructif de réussir quelque chose seul non? Et puis, ils étaient quand même trois, il pourraient surement faire quelque chose ensemble.
Foyer
"Soit...On verra si Gilles a fini sa petite réunion."
Elle suivit Ed' dans les escaliers, jetant un dernier coup d'oeil en arrière. Après tout, c'était aussi instructif de réussir quelque chose seul non? Et puis, ils étaient quand même trois, il pourraient surement faire quelque chose ensemble.
Foyer
- Esther KofmanEthnopsychologue [LeX]
- Age : 45
Equipe : LeX
Nom de code : Aleph
Date d'inscription : 09/09/2008
Re: La belle et Esther
Mar 28 Déc 2010 - 0:58
"Vous savez, à la fin, on ne parle toujours que de nous-mêmes, Juliette... Et si penser, c'est déjà juger, je peux vous garantir que j'en ai entendu d'autres. J'en ai fait aussi comme vous avez pu le deviner. Je pourrais vous raconter en détail comment j'ai tué mon amie et sa famille lors du déclenchement de mes pouvoirs. Je pourrais aussi vous dire ce que j'ai ressenti ce jour là et aujourd'hui, encore et encore..."
La voix d'Esther se faisait plus lointaine. Elle sourit comme l'on sourirait dans la nuit glaciale.
"Ce n'est plus cela qui occupe mon esprit, voyez-vous. Je sais que j'ai commis des choses abominables. Je sais que... S'il existe un enfer, j'irai très certainement. Mais... Ce n'est pas encore ça qui préoccupe mon esprit"
Elle tenait entre ses mains la petite étoile de David qu'elle portait autour du cou.
"Je sais que je pourrais flinguer autant de gosses qu'il me serait possible de le faire que je n'atteindrais pas le centième du pouvoir destructeur d'un Cercle Nemo. Mon karma est pourri et... En attendant que vienne mon dernier souffle, j'aimerai un peu gouter à la vie... Et à ses joies. Dites-vous ça, Juliette, on vit avec notre passé, nos erreurs, nos crimes... Mais comme les musulmans disent, celui qui sauve une vie sauve l'humanité toute entière. J'ai de la chance d'être vivante et libre. Il ne me reste plus qu'à trouver cette vie à sauver... Et peut-être que c'est tout simplement la mienne ?"
Rangeant le bijou à sa place, l'israélienne termina :
"Je ne sais pas ce que vous avez commis, Juliette. Confidence pour confidence, cela ne me regarde pas spécialement. Je ne pense pas que je vous regarderai autrement qu'en ce moment même. Et si cette vie à sauver... pouvait être la votre, je le ferai. Quels que soient vos pêchés, Juliette, ne les laissaient pas vous détruire. Et ce n'est ni votre professeur ni le psy qui parle mais... bel et bien l'être humain"
Puis, d'un geste ample, elle indiqua la porte à Juliette.
"Si vous souhaitez me parler à nouveau, j'en serai très ravie. Et si vous souhaitez me dévoiler ce secret, je vous écouterai comme une amie..."
La voix d'Esther se faisait plus lointaine. Elle sourit comme l'on sourirait dans la nuit glaciale.
"Ce n'est plus cela qui occupe mon esprit, voyez-vous. Je sais que j'ai commis des choses abominables. Je sais que... S'il existe un enfer, j'irai très certainement. Mais... Ce n'est pas encore ça qui préoccupe mon esprit"
Elle tenait entre ses mains la petite étoile de David qu'elle portait autour du cou.
"Je sais que je pourrais flinguer autant de gosses qu'il me serait possible de le faire que je n'atteindrais pas le centième du pouvoir destructeur d'un Cercle Nemo. Mon karma est pourri et... En attendant que vienne mon dernier souffle, j'aimerai un peu gouter à la vie... Et à ses joies. Dites-vous ça, Juliette, on vit avec notre passé, nos erreurs, nos crimes... Mais comme les musulmans disent, celui qui sauve une vie sauve l'humanité toute entière. J'ai de la chance d'être vivante et libre. Il ne me reste plus qu'à trouver cette vie à sauver... Et peut-être que c'est tout simplement la mienne ?"
Rangeant le bijou à sa place, l'israélienne termina :
"Je ne sais pas ce que vous avez commis, Juliette. Confidence pour confidence, cela ne me regarde pas spécialement. Je ne pense pas que je vous regarderai autrement qu'en ce moment même. Et si cette vie à sauver... pouvait être la votre, je le ferai. Quels que soient vos pêchés, Juliette, ne les laissaient pas vous détruire. Et ce n'est ni votre professeur ni le psy qui parle mais... bel et bien l'être humain"
Puis, d'un geste ample, elle indiqua la porte à Juliette.
"Si vous souhaitez me parler à nouveau, j'en serai très ravie. Et si vous souhaitez me dévoiler ce secret, je vous écouterai comme une amie..."
- Juliette DagonLeX
- Age : 38
Nom de code : Evanescence
Date d'inscription : 22/01/2007
Re: La belle et Esther
Mar 28 Déc 2010 - 15:08
Le passé ne pouvait être effacé de nos mémoire et nous devions vivre avec et l’accepter, ou bien… Ils ne devait pas être un frein à notre vie présente, et n’occuper que la place d’un souvenir dans notre mémoire… C’était en tous cas ce que la gothique romantique retenait des dernières paroles de Esther. Dans les faits, elle était assez d’accord avec elle, même si elle remarquait tout de même que, quelque part, sa réponse pouvait être considérée comme un refus inconscient de revivre les tragique évènements qui avaient accompagné l’apparition de son pouvoir. Le fait qu’elle évoque l’enfer et sa place qui y était sans doute déjà réservée selon elle, tout en manipulant négligemment son étoile de David, étonna un peu Juliette. Elle ne pensait pas que l’israélienne était croyante et encore moins qu’elle pensait que l’enfer, à proprement parlé, pouvait peut-être bien exister.
Pour sa part, elle doutait qu’il puisse exister un enfer… Ou bien encore, un quelconque paradis. Elle croyait plus au dicton qui disait que les paradis c’était l’enfer et que l’enfer était sur Terre. Les deux mêmes faces d’une unique pièce, entre lesquelles les humains se débattaient inlassablement. La gothique ne croyait pas en Dieu, tel que les gens le voyait. Plus précisément, elle ne croyait pas en un dieu unique qui aurait créé le monde et tous ce qui s’y trouve. L’univers et toutes choses avaient été créé, c’était un fait certain puisqu’elles étaient toutes les deux en train de discuter. En revanche, qu’un être divin ai tout organisé n’était qu’un mythe, assurément, inventé par des êtres effrayés et dépassés par le monde qui les entouraient. En ce qui la concernait, elle n’avait pas cet esprit démissionnaire qui poussait les gens à s’en remettre à Dieu pour toutes choses difficiles. Cela faisait-il d’elle une hérétique.. ? Peut-être bien… Mais dans ce cas, elle assumait pleinement sa condition d’incroyante.
Lorsque Esther l’invita à quitter son bureau d’un geste de la main en accompagnement de ses paroles, Juliette quitta le rebord de la fenêtre et, dans un élan poussif, elle se dirigea vers la sortie en disant :
‘’sans doute avez vous raison mademoiselle Kofman… La question est vaste et il semblerait que nous manquions cruellement de temps afin d’en débattre plus longuement… Une autre fois peut-être… En tous cas, je suis ravie que nous ayons cette discussion impromptue, sachez-le.’’
La gothique romantique empoigna la poignet de la porte d’une main délicatement ferme mais, quelques secondes avant de la refermer définitivement, elle ajouta en faufilant son joli petit minois dans l’entrebâillement de la porte :
‘’Je reviendrais discuter avec vous mademoiselle Kofman, et soyez assurée que cela sera un véritable plaisir pour moi… Mais peut-être vous enverrais-je un courrier avant, afin de vérifier la véracité éventuelle d’un point dont nous avons parlé il y a peu. A plus tard ...’’
Acheva la jeune femme, dans un rapide clin d’œil, avant de clore entièrement la porte du bureau et de s’en aller dans le couloir de son silencieux pas fantomatique.
(saut temporel)
Pour sa part, elle doutait qu’il puisse exister un enfer… Ou bien encore, un quelconque paradis. Elle croyait plus au dicton qui disait que les paradis c’était l’enfer et que l’enfer était sur Terre. Les deux mêmes faces d’une unique pièce, entre lesquelles les humains se débattaient inlassablement. La gothique ne croyait pas en Dieu, tel que les gens le voyait. Plus précisément, elle ne croyait pas en un dieu unique qui aurait créé le monde et tous ce qui s’y trouve. L’univers et toutes choses avaient été créé, c’était un fait certain puisqu’elles étaient toutes les deux en train de discuter. En revanche, qu’un être divin ai tout organisé n’était qu’un mythe, assurément, inventé par des êtres effrayés et dépassés par le monde qui les entouraient. En ce qui la concernait, elle n’avait pas cet esprit démissionnaire qui poussait les gens à s’en remettre à Dieu pour toutes choses difficiles. Cela faisait-il d’elle une hérétique.. ? Peut-être bien… Mais dans ce cas, elle assumait pleinement sa condition d’incroyante.
Lorsque Esther l’invita à quitter son bureau d’un geste de la main en accompagnement de ses paroles, Juliette quitta le rebord de la fenêtre et, dans un élan poussif, elle se dirigea vers la sortie en disant :
‘’sans doute avez vous raison mademoiselle Kofman… La question est vaste et il semblerait que nous manquions cruellement de temps afin d’en débattre plus longuement… Une autre fois peut-être… En tous cas, je suis ravie que nous ayons cette discussion impromptue, sachez-le.’’
La gothique romantique empoigna la poignet de la porte d’une main délicatement ferme mais, quelques secondes avant de la refermer définitivement, elle ajouta en faufilant son joli petit minois dans l’entrebâillement de la porte :
‘’Je reviendrais discuter avec vous mademoiselle Kofman, et soyez assurée que cela sera un véritable plaisir pour moi… Mais peut-être vous enverrais-je un courrier avant, afin de vérifier la véracité éventuelle d’un point dont nous avons parlé il y a peu. A plus tard ...’’
Acheva la jeune femme, dans un rapide clin d’œil, avant de clore entièrement la porte du bureau et de s’en aller dans le couloir de son silencieux pas fantomatique.
(saut temporel)
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