[Inde] Un mariage loupé

Mumbai (bombay),

Un jour spécial, Anjali se dépèche de rentrer chez elle aprés ses cours a l'université, elle a promis à sa mère de rentrer plus tôt ce jour-ci pour rencontrer son futur époux.

Oui, le jour fatidique approche à grand pas et elle appréhende sa future vie avec cet homme choisi par son père. Son coeur bat à tout rompre, elle espère que son futur mari lui laissera le droit de continuer ses études, voir même d'exercer un métier comme elle en rêve. Elle craint d'être cantonnée au rôle d'épouse qui doit veiller au bien-être de son mari et se soumettre à sa loi.
Sa main se crispe sur son cachier à hologramme qui contient tous ses cours de Physique et Biologie de la journée.
*Pourvu qu'il soit plus moderne que mon père!!!* se dit-elle in petto.

Elle se souvient de ce que lui disait son grand père lorsqu'il l'avait surprise en train de jouer avec les rayons du soleil, créant des petits arc en ciel au dessus de la fontaine du jardin.
"Anjali, une épouse se doit de tout dire à son mari. Que fera-tu lorsque ton mari t'aura parée de vermillon?"
Bonne question... Elle ne sait toujours pas ce qu'elle dira à son futur fiancé.
*Enfin, je verrai bien d'abord si on va se plaire ou s'entendre suffisament pour accepter de se fiancer. J'ai encore le droit de dire non, c'est dejà ça! Mais père tient tellement à cette alliance, c'est un Khan.*
Cette famille possède la Maison Khan, de renommée nationale, maison spécialisée dans les vêtements de luxe indiens. Ce mariage unirait l'industrie du tissu et de la haute couture de luxe. Telle est l'ambition de son père. Anjali a le sentiment d'être une fourmi qui tenterait de monter sur le dos d'un éléphant...

Elle s'arrête, essouflée, devant la grande grille de sa maison. Elle hésite, tremblante. Seul le soleil semble l'apaiser un peu avec ses doux rayons caressants.

[Bonsoir et bienvenue sur AX ! A partir de maintenant, je m'occupe des PNJ, de l'action et des décors. Bon jeu ^^ !]

Pénétrant dans le jardin de sa maison, Anjali y trouva son père en grande conversation avec un jeune type souriant. Les deux hommes, en apercevant la mutante se retournèrent sur elle.


Son père avait l'air bienveillant. Sous son air bourru, Anjali pouvait bien voir qu'il était très ému. Un peu plus et il en pleurerait de joie... Aujourd'hui, sa petite fille allait faire le premier pas qui allait faire d'elle une femme ! Avec un beau et bon mariage à la clé !

"Ma fille, je te présente Farrukh Khan, ton..."

Mais le patriarche n'eut pas le temps de finir sa phrase. En effet, le sourire de Farrukh venait de disparaître comme par enchantement. Il lança d'un ton très méprisant à Dinesh :

"Elle est un peu vieille, non ? J'aurai préféré la connaître bien plus tôt... D'ailleurs, personne ne l'a connu, non ? C'est très important pour moi. Parce que bon, déjà que la dot est pas terrible et..."

Il fusilla Anjali du regard puis ajouta à l'attention du père de la jeune mutante :

"Elle n'a pas de bindi. C'est une plaisanterie ? Il y a erreur sur la marchandise ! Quand je pense que mes parents m'avaient dit que c'était une jeune fille très bien, avec une famille très bien et qu'en plus elle était très soumise..."

Dinesh tremblait. Sa fille ne pouvait trop savoir si c'était de la surprise, de la rage ou un début d'apoplexie mais Farrukh lança enfin à l'attention de sa "future épouse" :

"Fais voir ta dentition, femme..."

Anjali inspire profondément et se décide enfin à entrer dans La maison familiale. Sa mère est affairée à la cuisine, guidée par les voix qui semblent venir du jardin, elle traverse le salon pour accéder au patio.
Son père est en grande conversation avec un jeune homme qui se fendait d'un large sourire. Elle se sent rassurée, il a l'air gentil et content à l'idée de se marier.

Elle se décide à descendre les marches du patio et pénètre dans le jardin. De nouveau le soleil l'inonde de sa chaleur. Son père l'aperçoit et lui sourit d'un air bienveillant. Le jeune homme se retourne et voit la jeune femme. Son père, sous son air bourru, laisse  transparaitre son émotion. Il a les yeux brillant et  un sourire éclatant. Il est fier de marier sa petite fille. Enfin! Surtout un si beau mariage qui lui apporterait le pactole en affaires!

Il commença à présenter son futur gendre:
"Ma fille, je te présente Farrukh Khan, ton..."

Anjali regarda le promis quand le sourire de celui-ci disparu soudainement. Sèchement il coupa le père, peu soucieux de la politesse et dit d'un ton méprisant:
"Elle est un peu vieille, non ? J'aurai préféré la connaître bien plus tôt... D'ailleurs, personne ne l'a connu, non ? C'est très important pour moi. Parce que bon, déjà que la dot est pas terrible et...
Anjali sursauta en l'entendant parler ainsi.

Il fusille du regard la jeune femme d'un air dégoûté et ajoute:
"Elle n'a pas de bindi. C'est une plaisanterie ? Il y a erreur sur la marchandise ! Quand je pense que mes parents m'avaient dit que c'était une jeune fille très bien, avec une famille très bien et qu'en plus elle était très soumise..."

Choquée, anjali tomba de haut en l'entendant ainsi insulter son père en le traitant ainsi de menteur. Un mysogygne, voilà sur quoi elle était tombée. Elle regarde son père et s'aperçoit qu'il tremble. Dinesh tremblait-il de surprise, de rage ou d'un début d'apoplexie? Est-ce contre elle ou contre ce pédant imbu de sa personne? 
*j'ai portant peint mon bindi noir ce matin, il a dû s'effacer pendant la journée, je me frotte souvent le front lorsque je me concentre en cours...*

Farruck poussa même la goujaterie d'interpeller sa "future épouse" de manière grossière:
"Fais voir ta dentition, femme..."
Elle prit peur et recula de quelques pas, elle secoue la tête et regarde son père d'un air désemparé.
 Cet homme lui déplaisait profondément et ne savait même pas respecter ses aînés alors une épouse qui le mécontente déjà par son âge et son statut ne pouvait espérer mieux qu'une vie de servitude. C'est trop lui demander...

Finalement Farrukh fit un geste violent en direction d'Anjali, comme s'il voulait frapper cette dernière et tourna les talons. Il s'en alla du jardin et franchit la grille, le père de la mutante aux basques qui marmonnait des excuses...

Avant de disparaître à nouveau du jardin, Dinesh lança à sa fille :

"Si j'apprends que ce fiasco est de ta faute ! Ma fille, je te jure que..."

Il ne termina pas sa phrase, préférant cavaler après son ex-futur gendre...

Anjali était seule dans le jardin. Elle venait en moins d'une minute de se faire larguer par son promis et plus ou moins renier par son paternel... Une très bonne journée donc.

Elle entendit que l'on actionnait à nouveau la grille d'entrée. Son père ? Farrukh ? Non, il s'agissait de tout autre chose...


Un homme en fauteuil roulant et à la barbe fourni se tenait devant elle.


Le fauteuil de l'infirme était poussé par un jeune homme.

Le barbu lança :

"Anjali Devgan, je suis venu à toi. Tu es exceptionnelle et destinée à une existence exceptionnelle. J'ai entendu ta détresse à travers les plaines..."

Le type qui semblait être son aide de vie soupira sans que l'handicapé n'y fasse attention. Il poursuivit :

"Je suis le Professeur Ravier. Je suis un mutant, tout comme toi et Sarthak, ici présent... Il faut que tu viennes avec nous. L'avenir de notre race peut en dépendre !"

N'appréciant pas le mouvement de recul de sa promise, Farruck voulut la frapper mais retint au dernier moment son geste et d'un reniflement de mépris il préféra tourner les talons et rentrer chez lui.
Dinesh bafouille et le suit en se répandant en excuses.
"Je ne comprends pas ce qu'on a pu vous dire sur ma fille mais je vous assure qu'elle est pure, traditionnelle et soumise! Je punirai personnellement celui qui vous a raconté autre chose... Attendez je vous prie monsieur Khan!!!!"
Furieux Dinesh se tourne vers sa fille et lui dit d'un ton dur:
"Si j'apprends que ce fiasco est de ta faute ! Ma fille, je te jure que..."
Voyant son gendre s'éloigner, il s'interrompit et se mit à courir hors du jardin, cavalant au trop après son ex futur gendre.

Rejetée par son prétendant et menacée d'être reniée par son père qui est si posé d'habitude, Anjali a l'impression que son monde s'écroule. Car elle n'acceptera jamais d'épouser ce monstre d'égocentrisme machiste et traditionaliste, alors qu'elle rêve d'une union où elle serait libre et respectée, travaillant en égale de son époux.

*Magnifique journée... Rien de trés grave, juste que je risque de me faire chasser de la maison si mon père décide que je suis responsable de ce fiasco.*
La tête lui tourne et elle se rattrape au banc de jardin disposé prés de la fontaine.

La grille grince à nouveau, son père entre déjà? Ou il a réussi à convaincre ce Farruck de revenir la voir? L'appréhension la prend au ventre et elle se tourne lentement face à la grille.
Un inconnu en fauteuil roulant lui fait face. Il caresse tranquillement sa longue barbe fournie en la scrutant du regard. Un jeune homme poussait le fauteuil, vêtu d'une chemise bleu foncé à fines rayures blanches, assortie à une cravate de couleur gris perlé et d'un pantalon à pinces de la même couleur que la cravate. Ses yeux étaient dissimulés par des lunettes de soleil trés noires, on ne pouvait y voir à travers face à lui.

Le vieux qui ressemblait à un gourou plein de sagesse lui lança tout en continuant à caresser sa barbe:
"Anjali Devgan, je suis venu à toi. Tu es exceptionnelle et destinée à une existence exceptionnelle. J'ai entendu ta détresse à travers les plaines..."
Anjali se demanda s'il avait perdu la raison et délirait. L'aide du vieil homme poussa un soupir mais le vieux l'ignora avec superbe, tout concentré sur la jeune femme.

Il se penche en avant et poursuit:
"Je suis le Professeur Ravier. Je suis un mutant, tout comme toi et Sarthak, ici présent... Il faut que tu viennes avec nous. L'avenir de notre race peut en dépendre !"

*Mon dieu, il doit abuser de la fumette, il hallucine énormément ce pauvre vieux! Il ne devrait pas encourager le vieil homme à se détruire la santé. a moins qu'il ne perde déjà la tête avec l'âge...*

Anjali se force à sourire et lui répond d'un air doux:
"Vous devez vous tromper monsieur Ravier, je ne pense pas que vous ayez les idées claires."
Puis murmurant discrètement à Sarthak:
"Je ne sais pas si c'est votre père mais vous devriez l'amener rapidement voir un psychiatre ou un médecin, il semble ne pas avoir toute sa tete."

[Attention tu ne peux pas inventer les paroles d'un PNJ ^^ Par ailleurs, ce n'est pas la peine de recopier les interventions orales des PNJ ^^ Bon jeu !]

"Vous faites erreur" répliqua Sarthak. "Le Professeur Ravier est un grand télépathe. S'il dit que vous êtes promis à un destin exceptionnel, c'est que c'est vrai... Il m'a dit la même chose quand il est venu me trouver, moi et mes yeux étranges..."

Et joignant le geste à l'explication, Sarthak releva légèrement ses lunettes de soleil, révélant par la même occasion deux yeux qui rougeoyaient de manière très étrange...

Le Professeur Ravier reprit, amusé :

"Sarthak n'est pas mon fils mais mon élève. Il est mutant tout comme nous. Notre pays ne veut pas de nous, c'est un fait. Mais, ensemble nous pouvons changer les choses..."

De manière stupéfiante, Ravier termina sa phrase non pas en parlant mais en communiquant directement dans la tête de Anjali !

*... j'ai une école pour jeunes surdoués non loin d'ici. J'y regroupe les jeunes mutants pour leur apprendre à maîtriser leur pouvoir. Tu n'es pas la première, Anjali. Accepte ton destin, accepte ton don...*

Le vieux parlait réellement dans la tête de la jeune femme ! Quant à Sarthak, il ajouta à l'attention de Ravier :

"Professeur, peut-être qu'elle ne sait même pas qu'elle est mutante ? Après tout, elle n'a pas l'air si futée que ça..."

[ euh je ne vois pas où j'ai inventé des paroles de personnages PNJ? ]

Sarthak lui réplique qu'elle se trompe et que le vieil homme est effectivement un grand télépathe et il lui montre ses yeux rougeoyant en relevant légèrement ses lunettes.
Anjali regarde attentivement les yeux, elle n'avait jamais vu un autre mutant de prés.

Le professeur lui dit d'un air amusé que le jeune homme n'est pas son fils et lui propose mentalement de venir dans une école de surdoués avec eux.
Elle est surprise d'entendre clairement les paroles de cet homme dans sa tête, une nouveauté qu'elle apprécie.

Doit-elle accepter son destin et les suivre? Et son grand père... Elle ne veut le laisser sans nouvelles.

Sarthak ironisa et mis en doute l'intelligence de la jeune fille et doute qu'elle se sache mutante.

Anjali le regarde et lui répond tranquillement:
"Mon grand père m'a toujours dis d'être prudente et discrète là dessus, car les gens ne peuvent pas comprendre selon lui. Puisque vous m'avez montré vos capacités, je vous montre les miennes. Votre proposition m'intéresse."

Regardant les deux hommes, elle tend la main et fait apparaitre un arc en ciel qui descend dans l'eau de la fontaine pendant quelques minutes.

[Je mentionnais la partie barrée dans ton post plus haut : je n'avais que précisé que Dinesh se confondait en excuses en poursuivant Farrukh... Je n'avais pas indiqué la teneur des paroles ^^]

Sarthak parut impressionné par l'arc-en-ciel de la fontaine. Il en était bouche bée ! Quant au Professeur Ravier... Le Professeur Ravier arbora un large sourire et commenta :

"Quel est ce pays où une jeune fille, qui réalise des choses aussi belles, peut être tellement importunée par les autorités ? Quelque chose ne va pas..."

L'homme aux lunettes, qui avait repris un brin de contenance, répliqua :

"Un pays où œuvre des mauvais mutants, Professeur Ravier. Tous ne sont pas aussi gentils que nous. Tous n'ont pas eu la chance de vous rencontrer. Après tout, le Pacha Suprême..."

Ravier leva la main pour faire taire Sarthak.

"Silence, mon enfant ! N'effrayons pas la demoiselle..."

Puis, il reprit à l'attention d'Anjali :

"La discrétion est une bonne chose... D'ailleurs nous ne communiquons pas sur nos activités auprès des autorités. A leurs yeux, l'Institut Ravier n'est qu'une simple école pour enfants surdoués. S'ils savaient qu'elle n'abrite que des mutants !"

La voix du Professeur était douce. Anjali sentait d'ailleurs sa présence bienveillante jusque dans son esprit.

"Veux tu nous accompagner ? Nous nous occuperons de prévenir ta famille. Aussi traditionaliste que soit ton père, il ne pourra que voir sous un jour favorable ton intégration à cette école !"

Anjali vit que Sarthak la sous estimait réellement et restait stupéfait devant ses capacités. Elle se retint de rire devant sa mine de trois mètres de long et cacha sa bouche de sa main en baissant la tête, les joues un peu roses d'émotions. Le professeur rayonnait d'un large sourire et la complimenta sur son magnifique don, regrettant les autorités qui importunent les mutants de son genre.

Le jeune homme, s'étant repris ne contenance, fit un commentaire évoquant le pacha suprême. Le professeur l'interrompit de crainte que ces propos n'effraient la jeune fille.

Il informe Anjali que l'école est officiellement une école de surdoués et qu'il est bien de rester discret sur leur nature.

Anjali se senti apaisée par la douce voix du professeur qui la pénétrait jusque dans sa tête, une onde bienfaisante et caressante.

Le professeur lui demande si elle veut les accompagner et l'assure qu'ils se chargeront de tout, son père serait sans doute favorable à son intégration dans une école pareille.

Anjali acquieste de la tête et dit:
"Je vous demande une seule chose en échange: Que j'aurai la liberté de continuer à étudier et m'aider à mieux comprendre les dons que j'ai et comment m'en servir correctement."

Le Professeur Ravier opina vigoureusement du chef :

"Mon enfant, cette liberté, il n'est pas dans mon intention de te la ravir. Je veux t'aider à mieux comprendre et utiliser ton pouvoir ! Quant au reste de tes études, mes autres élèves suivent tous des cours dans des classes normales pour parfaire leur éducation... Ainsi, ton souhait sera respecté avec moi !"


Quand Dinesh revint, il eut une courte explication avec le Professeur Ravier. Et si le père d'Anjali sembla au début un peu agité, il se calma rapidement. Puis, au bout de quelques minutes, il revint vers sa fille.

"Ma fille, je t'offre ma bénédiction... Le Professeur Ravier est un homme sage qui a su gagner ma confiance. Je te confie à ses soins. Tu es effectivement trop jeune pour te marier... Ce n'est que quand tu auras parfait ta formation que je reprendrais contact avec les parents de Farrukh pour organiser à nouveau ce mariage !"


Tout alla très vite. Anjali eut juste le temps de rentrer chez elle pour boucler une valise que déjà il fallait qu'elle suive Ravier et Sarthak dans cette nouvelle école... Ravier n'avait pas menti : elle ne se situait à guère plus de 30 minutes de marche de son domicile.


Le bâtiment ne payait pas de mine. Il n'avait d'ailleurs aucun accès handicapé, ce qui força Sarthak à porter le professeur à l'intérieur tandis qu'Anjali se chargeait de son fauteuil.

A l'intérieur, elle se retrouva dans un joli salon décoré à l'anglaise.


Un jeune indien à lunettes et plutôt tiré à quatre épingles était en train de lire un énorme livre de physique. Il lança un large sourire à Anjali.

"Bonjour, petite lumière, je m'appelle Hemant"


Enfin, une jeune femme se tenait en tenue traditionnelle dans un coin de la pièce. Sarthak semblait être captivée par cette dernière. Elle sourit elle aussi à la nouvelle.

"Moi c'est Jhinuk. Si Hemant est fort et habile comme un singe, moi je fais voler les objets !"

Le Professeur, toujours dans les bras de Sarthak, ordonna à ce dernier de le conduire à son bureau. Il s'excusa auprès d'Anjali :

"Mon enfant, du travail m'attend. Pourquoi ne prendrais-tu pas le temps de faire connaissance avec tes deux nouveaux camarades ? Ils sont mutants comme toi et ce sont dès à présent tes frères d'armes !"

Sarthak soupira. Il aurait bien aimé, visiblement, rester dans le salon pour papoter. A la place, il porta le professeur hors de la pièce...

Jhinuk s'approcha d'Anjali :

"Alors, ma belle, c'est quoi ton histoire ? Tu dois avoir des milliers de questions à nous poser ! Tu veux peut-être un thé ou quelque chose à boire ?"

Hemant referma, quant à lui, son livre et sortit un cigare de sa poche. Il lança :

"Vous fumez, Mademoiselle ?"

Soulagée, Anjali entendit le professeur lui assurer qu'elle aurait son aide pour comprendre son pouvoir, elle pourrait suivre un cursus normal avec tous les autres élèves de son école.
Elle inclina la tête et joignit ses mains en guise de remerciement.
*Déesse Lakshmi, protège ma bonne fortune et aide-moi à aller dans cette école, c'est une si belle opportunité! Je vous remercie de tout mon coeur déesse Lakshmi! Je vous ferai une offrande ce soir pour vous remercier, promis.* prie-t-elle intérieurement.

***

Lorsque son père revint, il eu une courte explication avec le professeur, ce ne fut pas sans mal mais il se calma rapidement et revint vers sa fille.
Anjali a le coeur qui bat à tout rompre et se demande ce que son père a finalement décidé pour elle. Elle ferma les yeux un instant puis les ouvrit pour le regarder en face.
Elle dissimule sa surprise quand il lui déclare qu'il la confie au professeur Ravier mais elle tressaillit lorsqu'il annonça qu'il recontacterait les Khan à la fin de cette formation.
Elle se dit in petto *Pourvu que ce soit trés long....*

***

Anjali eu juste le temps d'emporter ses précieuses affaires dans une valise qu'elle devait déjà partir avec les deux hommes à cette nouvelle école. Toute étourdie par le changement de la situation, elle les suit machinalement, elle a la sensation de marcher sur un nuage en même temps elle était déçue de ne pas avoir eu le temps d'embrasser son grand père.

Effectivement il était à peine à trente minutes de marches de la maison... Mais le bâtiment ne payait pas de mine et Sarthak dû porter le professeur, il n'y avait pas d'accès handicapé.
Anjali fut un peu déçue par l'apsect du bâtiment *Espérons que ce sera mieux à l'intérieur.*

Elle fut finalement agréablement surprise par la décoration intérieure, elle se tient dans un joli salon décoré à l'anglaise, vestige des colonies britanniques. Un jeune indien à lunettes, tiré à quatre épingles, lisait un énorme livre de physique. Anjali fut rassurée et impressionnée par le niveau de l'enseignement qui semblait être donné, le livre l'attestait.
Le jeune indien lui sourit largement et lui souhaite la bienvenue:
"Bonjour, petite lumière, je m'appelle Hemant"
Anjali le remercie, surprise par le surnom qu'il lui donne, puis elle remarque que sarthak semble captivé par une jeune femme vêtue du saree traditionnel qui se tenait dans un coin de la pièce. Elle dissimule un sourire derrière sa main et se tourne vers la jeune femme qui lui sourit. Anjali lui rend son sourire et la jeune femme se présente, Jhinuk, elle fait voler les objets alors qu'Hemant est fort et habile come un singe. Anjali ne put se retenir de sourire à la comparaison animalière que Jhinuk faisait des pouvoirs d'Hemant.

Le professeur s'excuse auprés d'Anjali et se retire dans son bureau avec l'aide de sarthak qui soupira, il préfère visiblement rester avec eux pour papoter. Il obtempéra quand même à la demande du professeur et l'emporta hors de la pièce, laissant la nouvelle élève faire connaissance avec les deux jeunes gens.

Une fois seuls, ils s'empressent de l'inonder de questions, quelle est son histoire?, veut elle quelque chose à boire?
Elle devait avoir de milliers de questions à poser selon eux. Anjali secoua la tête affirmativement, ne sachant pas où commencer... "Oui du thé au jasmin si vous avez, je veux bien merci."

Hermant pose son livre, sort un cigare de sa poche et lui demande si elle fume.
Elle secoue la tête et lui dit: "Le tabac est réservé aux hommes dans ma famille, j'avoue que j'en aime pas trop l'odeur, ma mère houspillait toujours mon père là dessus" Elle rit doucement en pensant à ce souvenir chaleureux qu'elle a de sa mère. Puis une douce tristesse l'envahit.

Hemant cala son cigare entre ses dents puis fit une révérence très obséquieuse à Anjali avant de se diriger hors de la pièce.

"Très bien, petite lumière, je vais préparer ton thé... Après tout, tu as de trop jolies mains pour les faire travailler aussi rapidement après ton arrivée"

Anjali remarqua que la démarche du jeune indien était étrange. Ses jambes étaient légèrement arquées et il se dandinait tout en avançant.

Hemant parti à la cuisine, Jhinuk alla s'asseoir sur un canapé plutôt luxueux, ses jambes repliées sous son fessier. Elle sourit doucement à Anjali et tapota sur un coussin à côté d'elle, comme pour inviter la jeune mutante à s'asseoir.

"Hemant est un sacré numéro" lança Jhinuk tout de go. "Un esprit fin et cultivé dans un corps de brute. Tu verras, à l'Institut Ravier nous ne sommes pas à une contradiction près !"

Elle avala sa salive et siffla entre ses dents. Puis elle reprit :

"Avec toi, notre équipe est presque complète. Tu te rends compte... La première équipe mutante indienne ! J'ai hâte d'aller en découdre avec l'ennemi numéro un du Professeur ! Ah, j'espère juste..."

Jhinuk marqua une pause en ricanant :

"J'espère que tu es plus dégourdie et plus volontaire que Sarthak ! S'il est mignon, qu'est ce qu'il peut être manche, lui ! Il n'a que le nom du Professeur à la bouche et il semble incapable de la moindre initiative... Je..."

Elle s'arrêta, un peu honteuse d'avoir trop parlé.

"J'espère que nous serons amies. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas... Au fait, nous partageons une chambre ! Ça me fera un peu de compagnie à vrai dire... C'est une chambre pour 3 personnes et toute seule, ça faisait un peu beaucoup..."

Hemant venait de revenir, avec son cigare encore éteint et un plateau contenant une théière, plusieurs verres et une bouteille en verre finement ciselée.

"Alors, petite lumière, tu as eu le temps de parler avec la grande bavarde ?"

Hemant fit une révérence très obséquieuse à Anjali, le cigare calé entre ses dents, puis sortit préparer le thé. Elle est surprise de voir autant de bonnes manières chez le mutant qui contrastaient avec son étrange démarche. Il se dandinait les jambes légèrement arquées. Elle ne pût s'empêcher de penser à un singe.

Jhinuk s'installe dans un canapé luxueux et invite avec un grand sourire la jeune fille à prendre place sur un coussin à ses cotés. Anjali s'y assied avec précaution, remontant un pan de son saree sur son épaule.

Elle se demande quels sont les sentiments de la mutante pour sarthak, vu qu'il semblait la dévorer des yeux. Étaient-ils des fiancés?
Jhinuk s'extasie sur la première équipe indienne mutante, qui est presque au complet avec son arrivée. Elle exprime sa hâte de se battre contre le pire ennemi du professeur.
Anjali dresse l'oreille, le professeur a donc des ennemis, devra-t-elle se battre comme Jhinuk semble le suggérer?

Jhinuk, après avoir marqué une pause, se met à ricaner, dénigrant sarthak sans compassion.
Anjali en fut surprise, une fille qui semble si gentille, parler ainsi d'un de ses camarades, elle n'en revenait pas.
*Il ne faut pas s'arrêter aux apparences ici, déjà que je ne sais pas quelles sont leur capacités au seuil maximum. Il vaut mieux que je me montre éveillée et bien dégourdie pour être appréciée ici.*

Mais Jhinuk se montra un peu honteuse d'avoir trop parlé. Elle change de sujet et espère qu'elles seront amies, d'ailleurs, elle vont partager la même chambre. 
Anjali, le sourire aux lèvres, incline la tête en joignant des mains et lui dit que son plaisir est partagé. Elle a envie de mieux connaitre l'école et il semble qu'elle est son guide idéal.

Hemant revient avec un plateau, le cigare toujours éteint. Il demande si elle a eu le temps de parler avec la grande bavarde.
Anjali comprend qu'elle n'est pas méchante, elle a juste la langue trop pendue comme la plupart des jeunes femmes de leur âge. Elle opine de la tête  et sourit a Jhinuk et Hemant.

D'un mouvement souple, elle ramène ses cheveux dans son dos et réfléchit avec soin aux mots qu'elle allait dire.
"Oui, j'ai cru comprendre qu'on devait se battre dans cette école, c'est bien étrange que des élèves doivent combattre les ennemis du professeur, il ne m'a pas parlé de ça..."

Jhinuk sourit doucement à Anjali.

"Je sais, moi aussi je pensais juste prendre des cours à la base... A la base, je me disais que c'était comme l'école mais en plus utile ! Mais, le Professeur Ravier nous a expliqué que dans le monde il n'y avait pas que des gens gentils... Et qu'à chaque pièce, il y a un côté pile et un côté face"

Hemant afficha une mine triste. Il venait de servir deux tasses de thé qu'il tendit à Anjali et à sa nouvelle amie. Puis, il se servit un verre.

"Béni soit l'alcool" lança-t-il en guise d'introduction. "Et bénis soient le Professeur Ravier et tous les bons mutants de ce monde... Petite lumière... Je bois à ta santé et te souhaite une vie belle, longue et heureuse !"

Après avoir levé très solennellement le verre et s'être humecté les lèvres avec le breuvage alcoolique, il reprit :

"Nous sommes une école pour jeunes surdoués et aussi la première équipe de mutants indiens. Nous sommes les Hindi-Men. Bien entendu, nous sommes détestés par le gouvernement qui voit en nous une menace à contenir... Fous que sont ces hommes qui nous dirigent ! Nous n'aspirons qu'à la paix et à l'amitié entre les peuples ! Mais... Le gouvernement n'est pas notre pire ennemi..."

Jhinuk se mordit les lèvres et alla se blottir un peu plus près d'Anjali. Visiblement, elle n'appréciait guère quand Hemant partait dans de tels discours.

"Il existe un autre groupe de mutants indiens. Il s'agit de la confrérie des Mauvais Bindis. Leur chef... Le Pacha Suprême est un télékinésiste de grande puissance. Il fut un temps... Il fut un temps où il était ami avec notre Professeur Ravier. Mais là où ce dernier ne cherche que le bien-être de l'humanité toute entière, humains et mutants, le Pacha Suprême, lui, voit dans l'homo-superior, le mutant, la race destinée à supplanter l'humanité et à régner sur cette dernière... Nous devons absolument le combattre ! Car..."

Il s'interrompit. Jhinuk venait de soupirer à nouveau. Sarthak et le Professeur Ravier venaient de revenir dans la pièce. L'infirme télépathe lança tout de go, d'une voix grave et solennelle :

"J'ai localisé le Pacha Suprême et ses Mauvais Bindis. Ils sont sur la piste d'une mutante indienne. Nous devons absolument les empêcher de mettre la main sur cette jeune fille. Mes Hindi-Men, nous partons immédiatement !"

Jinhuk sourit et répond qu’elle pensait comme elle à son arrivée à l’institut. Au fil des explications qu’elle lui fournit, Anjali voit le décor se planter peu à peu et devine la tristesse qui s’abat sur Hemant.
Elle se demande quel évènement a pu l’affecter au point d’afficher une si triste mine à l’évocation faite par Jinhuk.

Elle le voit porter un toast, lui souhaitant une belle vie bien longue et heureuse. Puis il commence à lui faire un récit résumant les multiples rôles de l’institut et les problèmes et ennemis que le professeur Ravier avec l’aide de ses élèves.
Etrangement, au lieu de la rasséréner, ce toast la glace intérieurement. Dans quel piège est-elle tombée ?
*Ne me suis-je pas trop vite emballée un peu trop vite en suivant ce professeur Ravier, qui après tout m’était totalement inconnu jusqu’à aujourd‘hui ?*
Jinhuk se blotissait contre elle, mal à l’aise avec le discours du jeune homme, ce qui n’était pas pour la rassurer.
*Mince, où suis-je tombée, ce génie est-il plutôt un homme perturbé et influencé par un gourou dérangé ?*

Ledit gourou revenait justement, interrompant le discours d’Hemant en annonçant la localisation de son ennemi et de ses hommes de mains. Ils devaient partir immédiatement pour sauver une jeune fille indienne que ces méchants traquent en ce moment même.

Anjali sent la tête lui tourner à cette nouvelle et émet une lueur bleutée diffuse dans ses yeux, paniquée elle se couvre les yeux en gémissant de frayeur.
*Non… ils ne vont pas déjà me jeter dans la gueule du loup ???? je ne sais pas me battre !*

Quand Anjali eut sa crise, Jhinuk la serra très fort dans ses bras, pour la rassurer. Pendant ce temps, Hemant reposa son verre et posa ses yeux sur le Professeur Ravier et Sarthak.

"Bon, s'il doit en être ainsi... Je suppose que je vais piloter le Hindi-Jet ?"


Le Hindi-Jet en question était un appareil bien vieux de 50 ans. D'ailleurs, l'équipe avait du prendre les transports en commun pour se rendre jusqu'au petit aérodrome où il était misérablement stationné, s'exposant par là même au regard en biais.

Hemant expliqua à Anjali le fait qu'ils ne se soient pas changé et aient gardé leurs tenues civiles :

"C'est pour rester plus discrets et agir dans l'ombre, petite lumière"

Une fois sur la piste d'envol, Hemant s'installa aux commandes de l'avion et le fit décoller. Direction New-Delhi !

Pas de briefing ni quoi que ce soit pour aider Anjali à se préparer à ce qu'elle allait combattre. A la place, le Professeur Ravier sembla méditer - ou dormir - pendant tout le trajet. Jhinuk et Sarthak se regardaient en chiens de faïence, inaccessibles à la moindre conversation construite et Hemant avait bel et bien signifié que sa maigre expérience du pilotage ne lui permettait pas la moindre distraction pendant tout le trajet...

Après avoir atterri à New-Delhi, l'équipe - à l'exception du professeur qui souhaitait méditer un peu plus - s'engouffra à nouveau dans un monorail et se rendit en direction des beaux-quartiers.


Alors qu'ils arrivaient à proximité d'une maison, Sarthak fit signe à tout le monde de se cacher derrière un muret. Accroupis comme des crétins, les Hindi-Men purent profiter des paroles de leur bienveillant chef d'équipe, Sarthak le joujou du Professeur Ravier.

"Nous sommes juste à côté de la maison des Raï. De ce que m'a dit le Professeur, ils cherchent à localiser la fille des occupants"

Prenant son courage à deux mains, Sarthak passa la tête par dessus le muret puis se s'accroupit à nouveau. Il rendit compte de ses observations.

"Bon, ils sont deux dans le jardin. Le grand c'est Bada, il peut augmenter sa taille. Et l'autre... C'est Deewana, un fou furieux qui manipule les émotions à sa guise. Je pense que le Pacha doit être à l'intérieur. Ce que je préconise..."

Il se retourna vers Anjali et Jhinuk et termina :

"Les filles... Vous partez en éclaireuses. Essayez de les mettre hors d'état de nuire ou de les occuper. Moi et Hemant, on fait le tour..."

Anjali put jeter un oeil sur ses adversaires.


Bada était effectivement un géant. A vu de nez, il devait bien déjà mesurer 2m30 !


Quant à l'autre... Il s'agissait d'un indien péroxydé très très laid. Les deux hommes étaient en grande conversation pendant qu'ils assuraient la garde du jardin.

"Tu sais, on rouille là" lança Bada.

"Bah... Le boss est en train d'interroger les vieux de la fille. Forcément ça prend du temps... D'ailleurs, ça fait longtemps qu'on l'entend plus crier la vieille, non ?"

Deewana se sortit une cigarette d'un paquet qu'il colla dans son bec. Il ajouta :

"Tu veux qu'on joue à quelle fille on aimerait épouser et quelle fille on aimerait mettre dans notre plumard ?"

Bada eut l'air consterné. Il se contenta d'ajouter, dégouté :

"T'es un malade, Deewana, faut que t'ailles consulter. Vraiment"

Anjali sentit les bras de Jinhuk l’enserrer pour la contenir et la rassurer. Elle se força à respirer lentement et longuement. Chaque souffle inspiré puis expiré faisait baisser son stress progressivement.

Elle entendit Hemant parler d’Hindi-Jet à piloter. Cette école disposait de moyens plus variés qu’elle ne pensait.
Malgré la peur qu’elle éprouve, la curiosité se fit plus forte. Elle veut voir ce fameux jet. Elle accepta de les suivre bien que l'appréhension est toujours présente.
Après avoir voyagé incognito dans les transports avec l’équipe vêtue en civil, ils arrivaient enfin à l’aérodrome.
Surprise et largement déçue, Anjali dévisageait cet avion qui faisait plus pitié qu’envie…
*On va monter là dedans ??? C’est de la folie, il ne va pas tenir le coup. Il est visiblement branlant !*

Ils décollèrent direct sans un mot, Anjali ignorait où ils allaient et ce qu’ils devaient faire.
Elle ne pipait mot de peur de déconcentrer Hemant qui leur avait prévenu qu’il n’était pas très calé en pilotage. Elle se cramponnait aux accoudoirs de son siège, priant pour arriver en vie à destination.

Elle soupira de soulagement lorsqu’elle posa enfin le pied au sol, de New-Delhi, mais elle eu à peine le temps de souffler qu’ils partaient déjà pour les beaux quartiers, sans le professeur Ravier.
Elle se mit à penser à tous les changements qui survenaient dans sa vie tout en regardant le paysage par les fenêtres du monorail. Qu’allait-elle devenir avec ces hindi-men ? Allait-elle revoir sa famille un jour finalement ? Elle espérait que sa famille n’aurait pas à se vêtir de blanc avant longtemps.
Ils arrivaient enfin à proximité d’une maison, ils se mirent à se cacher comme des gamins qui jouent aux gendarmes et aux voleurs. Anjali trouvait la situation d’un ridicule.
Sarthak, le lèche botte du prof se mit à expliquer la mission.
Lâchement, il ordonna aux filles de neutraliser les deux gardes dans le jardin pendant que les garçons feraient le tour de la maison.

*Putain, il n’a même pas les couilles de le faire lui-même, c’est un mec, c’est bien plus fort qu’une fille et il envoie une femme avec une novice ???? Mais il est gonflé !!!*
Anjali jeta un œil vite fait sur ses adversaires et soupira. Ce n’était trois fois rien, ben voyons, un géant balèze de 2m30 environ et un indien très laid à la coupe affreuse et décolorée. Il lui donnait envie de vomir et elle refusait l’idée qu’il puisse la toucher avec ses sales pattes, il ne l’inspirait guère.

Le dénommé Deewana prononça des paroles qui lui déplurent profondément et la réaction de l’autre garde, Bala lui confirmait sa sale impression sur la mocheté qui lui tenait de collègue.

Anjali tapota l’épaule de Jinukh et en lui indiquant les gardes du menton elle lui dit :
« Tu sais quoi faire ? Car moi à part les aveugler avec de la lumière je ne vois pas trop ce que je peux faire, je n’ai jamais utilisé mes donc pour me battre ! En tout cas il est gonflé Sarthak, il aurait pu le faire lui-même ! »

Hemant et Sarthak profitèrent de la question d'Anjali pour s'éclipser à la recherche d'une autre entrée. La jeune fille sourit doucement et répliqua :

"Je peux faire voler des trucs. J'ai encore jamais essayé des trucs aussi lourds que Bada mais bon... Qui ne tente rien n'a rien !"

Elle leva le poing et murmura, pleine de conviction, à Anjali :

"Et puis nous sommes les Hindi-Men ! Les gentils triomphent toujours ! C'est ce que nous as dit le Professeur Ravier !"

La jeune télékinésiste se passa la main dans les cheveux et baissa le regard à la pique d'Anjali sur la lâcheté de Sarthak.

"Tu sais, s'ils nous laissent ces deux là c'est qu'ils vont affronter directement le Pacha Suprême. Ils ne sont pas lâches. Non. Ce n'est pas possible de mon... euh... de Sarthak !"

Elle fit quelques pas accroupie, à la manière d'un canard et se retourna une dernière fois vers la jeune mutante.

"Et puis nous avons d'autres atouts ! Le charme c'est très important ! C'est le Professeur Ravier qui l'a dit !"

Jhinuk déboutonna quelque peu son haut pour mieux dévoiler son décolleté puis se leva et se dirigea vers Bada et Deewana.

"Salut les gars. Vous êtes bien mignons... Mon amie et moi... avons un problème... Et vous pourrez peut être nous aider"

Anjali put voir que Jhinuk désignait l'endroit où elle était planquée. Elle entendit aussi un soupir bruyant (certainement Bada) et un gloussement peu viril (Deewana à ne pas s'y tromper).

Hemant et Sarthak profitèrent qu'Anjali posait des questions pour s'éclipser. Le lapsus que Jinhuk fit lorsqu'elle lui expliqua les motivations de Sarthak lui mirent la puce à l'oreille.

*Son quoi???? hum... on dirait qu'il y a plus que de la camaraderie entre eux. Pffff!!!! Elle est amoureuse, son jugement n'est donc pas trés clair. La preuve, elle se met un décolleté d'une indécence incroyable pour faire baver les gardes. Bon à la guerre comme à la guerre, il faut s'y coller!*

Anjali eu une expression de dégoût et tira la langue comme si elle allait vomir en entendant Jinukh dire aux gardes combien ils étaient mignons. Ben voyons, aussi mignons qu'une pustule sur le nez crochu d'une sorcière issue d'une copulation entre un crapeau et un singe!

En plus Jinukh leur montrait où elle était, elle se sentit idiote de rester planquée mais en même temps elle n'avait aucune envie d'approcher ce Deewana. Puis le géant lui faisait un peu peur, impossible de le battre à son avis.

Anjali se demandait quel prétexte donner aux garde. Elle eu une idée et planqua l'épingle qui retenait son saree dans son corsage. Retenant le saree d'une main, elle sortir de la cachette d'un air ennuyée et rougissante, faisant sa timide pour enjôler le grand qui avait l'air si difficile avec les femmes. L'ingénue et la provoc', ça devrait correspondre aux goût respectifs de ces gardes.

"Pardon messieurs, mais c'est vraiment bête. J'ai perdu mon épingle et je ne sais pas comment me débrouiller sans celle ci pour faire tenir mon saree. Je suis vraiment ennuyée, je ne peux marcher dans la rue ainsi." fit-elle en lançant un regard vulnérable à Bada, préférant ignorer le Gros porc qui suait en matant le décolleté profond de Jinhuk.

Deewana haletait bizarrement, son regard jonglant rapidement avec la vision de Jhinuk qui n'avait pas froid aux yeux et d'Anjali la timide et naïve.

Bada, quant à lui, semblait mieux éduqué. Il détournait carrément les yeux. Ce fut même lui qui lança :

"Écoutez mesdemoiselles, vous feriez mieux de vous en aller..."

C'est à ce moment qu'un cri de femme retentit dans la maison. Le géant ajouta, hésitant :

"C'est une... opération de police. Merci de circuler. Et par pitié, Mademoiselle..."

Il s'adressait à Jhinuk.

"Ne vous baladez pas COMME ÇA !"

Mais Jhinuk continuait à minauder. Ce qui semblait être au gout de Deewana :

"Ma p'tite t'es une clocharde, c'est ça ? T'as vu Bada ? Elle a pas de chaussures ! J'suis sur que c'est des prostituées nomades ou un truc du genre..."

"Écrase, Dee" le coupa Bada. "Écrase et vous deux, les filles, dégagez"

"Pas avant que la petite allumeuse m'ait donné un baiser" conclut Deewana. Il baissa ses lunettes et Anjali put voir que les pupilles du porc venaient de prendre une drôle de couleur. Elles scintillaient.

Aussitôt, Jhinuk s'approcha d'une démarche trop raide pour être naturelle et étendit les bras vers Deewana, comme pour l'embrasser...

Bada se montrait peu réceptif aux charmes des demoiselles, contrairement à Bada qui bavait littéralement sur le décolleté profond de Jinhuk.

En entendant un cri de femme qui venait de la maison, Anjali sursauta et manqua de faire tomber tout le voile qui constituait son saree par terre. Heureusement qu'elle portait une jupe et un bustier qui couvraient l'essentiel.

Bada précisa, pas trés sûr de lui visiblement, que c'était une opération de police. Elle devaient dégager fissa. Anjali ne put que retenir un rire lorsqu'elle entendit le géant supplier Sa partenaire de ne pas se balader ainsi.
*Il doit être perturbé par les appâts féminins bien qu'il s'applique à détourner le regard. A moins qu'il ne préfère les hommes? C'est toujours tabou en inde l'homosexualité, il est obligé de faire profil bas après tout si c'est le cas.*

Deewana persistait à reluquer les femmes et supputait qu'elles étaient des prostituées. Anjali devait de retenir de lui cracher dessus, il était vraiment écoeurant Il exigea un baiser de Jinhuk, anjali serra les poins dans les pans de son saree et se tint prête en voyant Jinhuk approcher de ce porc. Anjali remarque que Bada porte des lunettes de soleil opaques, serait-il sensible à la lumière comme elle peut le supposer. Elle décide de tenter d'exploiter cette faille potentielle pendant que Jinhuk levait les bras pour embrasser le crapeau.

Anjali prépare discrètement ses mains dans une posture qui lui permettra d'accumuler les rayons de soleil sans se faire remarquer dans ses paumes.

Tandis que Jhinuk, visiblement sans volonté, s'approchait de Deewana, Anjali déclencha son pouvoir... la lumière s'accumula entre ses paumes. D'abord discrètement.

Deewana tirait toujours sur ses lunettes pour utiliser son drôle de regard pour attirer la jeune télékinésiste dans ses filets. Bada, quant à lui, détournait le visage. Il y avait quelque chose dans l'attitude de son coéquipier que le géant ne cautionnait pas.

Puis... Il y eut assez de lumière dans les paumes de la mutante pour que ses mains toutes entières prennent une drôle d'intensité. Deewana en perdit sa concentration et se prit le visage dans les mains, dans un hurlement de douleur qui vint même couvrir les cris de la vieille femme provenant de l'intérieur de la bâtisse.

"Bordel ! Elle a flingué mes yeux. Elle a bousillé mes yeux. ELLE VA CREVER !" brailla Deewana.

Mais c'était déjà trop tard pour lui. Son pouvoir ne faisait plus effet et Jhinuk, un peu déstabilisée par l'expérience de contrôle qu'elle venait de subir, réalisa tout de même qu'on s'était servi d'elle.

Elle jeta un regard plein de haine aux deux mauvais Bindis.

Bada, lui aussi, sursauta et fit instinctivement un pas en arrière. Puis, se reprenant, il lança d'une voix grave :

"Vous êtes les élèves de Ravier, c'est ça ? Vous avez eu de la chance avec Deewana mais vous ne passerez jamais. D'ailleurs dans quelques instants, il va reprendre ses esprits et ça va être votre fête"

Jhinuk avait l'air bien plus fière qu'à son habitude. Elle regardait tout autour d'elle, cherchant quelque chose... Mais quoi ?

Anjali s'inquiétait, Jinhuk semblait être sous l'influence de l'étrange regard que le pervers avait. Bada détournait le visage, elle en profite pour accumuler les énergies dans ses mains vu que nul ne lui prêtait attention.

*Il me semble que le pouvoir mutant de Deewana réside dans ses yeux, c'est donc là que je dois viser. Pourvu que j'y arrive du premier coup!* Pensa Anjali.
Sa main se couvrait d'une lumière qui prenait une intensité clignotante mais néanmoins de plus en plus régulière.

Deewana baissait de plus en plus ses lunettes pour intensifier son contrôle sur la partenaire d'Anjali. Elle en profita pour balancer le rayon de lumière dans ses yeux, lui brûlant la rétine et la cornée avec la lumière de ses mains. Il se mit à hurler de douleur et braillait des menaces.

Jinhuk, bien qu'un peu déstabilisée par l'expérience de contrôle mental, réalisait ce qui venait de se passer et se fit dure.
Anjali poussa un soupir de soulagement, elle avait enfin reprit ses esprits.

Bada comprenait enfin qui elles étaient et les menaçait, confiant en la récupération des capacités de Deewana.
Anjali remarqua le manège de Jinhuk, elle cherchait quelque chose, mais Anjali ne comprenait pas ce quelle voulait. Elle recommença à accumuler la lumière dans ses mains pour aveugler Bada avec l'intention d'en profiter pour l'assommer. Elle tenta de capter le regard de Jinhuk pour lui faire passer le message.

Tandis qu'Anjali recommençait à accumuler de la lumière, Bada semblait grandir encore... 3 mètres, 4 mètres... Il devenait gigantesque. Et menaçant.

Le pervers lui se frottait les yeux. Au bout de quelques instants, il arbora à nouveau un sourire malsain.

"Je vous vois !" lança-t-il, une expression de suffisance dans la voix.

C'est très exactement à ce moment que Jhinuk leva les bras en direction du détraqué. Ce dernier décolla dans les airs comme soulevé par une force invisible.

Puis, Jhinuk pivota sur elle-même pour se mettre face à Bada ce qui eut pour effet de transformer Deewana en projectile humain. Le misérable mutant fut envoyé à grande vitesse contre le visage de son collègue géant. La collision des deux têtes eut pour effet de faire tomber à la renverse Bada sur une aile de la maison qu'il pulvérisa allègrement.

Au bout de quelques instants, il était évident que tant le géant que le pervers étaient tous les deux... inconscients !

Anjali n'ayant pas eu à utiliser ses pouvoirs à nouveau était maintenant chargée à bloc. Jhinuk avait l'air satisfaite d'elle-même. Jusqu'au moment où les deux jeunes femmes entendirent des bruits de lutte dans la baraque. Ça cognait fort à l'intérieur !

Anjali s'inquiéta de voir le géant grandir de plus en plus pendant qu'elle ramait pour accumuler la lumière dans ses mains, il était bien plus rapide qu'elle pour utiliser ses dons de mutant.

Pire encore, le pervers avait recouvré plus rapidement qu'elle ne pensait ses capacités oculaires. Heureusement que c'était pile le moment que choisit sa partenaire pour l'éjecter dans les airs. La rapidité de l'action surpris Anjali, elle découvrait quel était le don de Jinhuk.
Puis quand Jinhuk s'en servit pour frapper le géant avec la tête de Deewana, détruisant une partie de la maison dans leur chute, Anjali avait les yeux ronds comme des soucoupes.
*Euh.. il ne faut pas l'énerver elle! Surtout que là ils sont HS, ils ne réagissent plus du tout. Bon tant mieux, je me suis chargée à bloc et je suis prête à me servir de ma réserve.*

Anjali et Jinhuk entendirent des bruits de lutte dans la maison. Anjali se mit à courir vers l'entrée, voulant prêter main forte, surtout qu'elle se rappellait encore du cri qu'avait poussé la femme.
"Pourvu qu'il ne soit pas trop tard pour la femme Jinhuk!" cria Anjali.