- Grégoire DelibesX-Rays
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[17/05/2109] Jardins de l'Institut
Mer 19 Jan 2011 - 12:42
« Mais je te dis que non ! »
La conversation téléphonique avait mené Grégoire en dehors de l’Institut. Il marchait alors qu’il téléphonait, comme un réflexe, un tic, semblable à ceux qui gribouille des carrés ou des petits animaux pendant leurs échanges au combiné. Pour le coup, il n’y avait que Grégoire qui avançait : la conversation, quant à elle, ne bougeait pas d’un pouce malgré la demi-heure qu’il avait passé au téléphone.
« Maman, je t’ai déjà expliqué que je suis ve… mais oui ! Non, non. Ce n’est pas ce que je t’ai… »
Le problème dans le fait d’avoir une mère politicienne, c’est qu’elle sait comment prendre la parole et ne plus la lâcher. Grégoire avait bien tardé avant d’appeler ses parents pour leur donner des nouvelles et dans ce laps de temps, ils avaient eu largement le temps de se forger une opinion sur la situation et de se monter une histoire qui leur convenait.
Non, Grégoire n’avait pas été « enlevé ». Non, il n’était pas devenu « un de ces extrémistes dont on parle tant ». Et non, il ne se baladait pas dans des lieux publics « avec des tenues complètement loufoques ».
Grégoire s’approcha d’un petit banc de pierre, sur lequel il monta, comme pour essayer de prendre de la hauteur. Sa mère ne le laissait pas parler et enchainait depuis le début de la conversation clichés ou autres idées reçues sur l’Institut, leur mission, leur existence en tant que « mutants ». Mot, qu’elle n’avait pas prononcé, préférant l’utilisation de périphrases saugrenues.
« Maman ! Lança Grégoire en élevant un peu la voix. Je t’appelle juste pour te rassurer, pour te dire que je vais bien, que je n’ai pas été enlevé et que j’ai l’impression de faire partie de quelque chose, ici. Mais… Bien sûr que je rentrerai un jour mais… Mais non, pas maintenant. Oui, bien sûr que nous avons un cursus, ici. »
Grégoire voyait bien que tout ça n’allait pas se décanter aujourd’hui, mais au moins, les bases étaient mises. Prétextant un cours qui allait débuter, Grégoire raccrocha. Il s’assit sur le banc, les yeux perdus dans le vague. Soudain, il prit conscience de là où il était. Il n’avait jamais vraiment visité cette partie de l’Institut. On ne pouvait pas dire qu’ils étaient malheureux avec un tel cadre. Mais pourquoi est-ce que ses parents ne comprenaient rien ? Peut-être devrait-il les faire venir pour qu’ils se rendent compte à quel point cet endroit était idéal.
Grégoire sortir de sa poche un crayon à papier et du papier à musique un peu chiffonné. Il le pressa pour qu’il s’aplanisse un peu puis commencer à griffonner deux trois idées.
La conversation téléphonique avait mené Grégoire en dehors de l’Institut. Il marchait alors qu’il téléphonait, comme un réflexe, un tic, semblable à ceux qui gribouille des carrés ou des petits animaux pendant leurs échanges au combiné. Pour le coup, il n’y avait que Grégoire qui avançait : la conversation, quant à elle, ne bougeait pas d’un pouce malgré la demi-heure qu’il avait passé au téléphone.
« Maman, je t’ai déjà expliqué que je suis ve… mais oui ! Non, non. Ce n’est pas ce que je t’ai… »
Le problème dans le fait d’avoir une mère politicienne, c’est qu’elle sait comment prendre la parole et ne plus la lâcher. Grégoire avait bien tardé avant d’appeler ses parents pour leur donner des nouvelles et dans ce laps de temps, ils avaient eu largement le temps de se forger une opinion sur la situation et de se monter une histoire qui leur convenait.
Non, Grégoire n’avait pas été « enlevé ». Non, il n’était pas devenu « un de ces extrémistes dont on parle tant ». Et non, il ne se baladait pas dans des lieux publics « avec des tenues complètement loufoques ».
Grégoire s’approcha d’un petit banc de pierre, sur lequel il monta, comme pour essayer de prendre de la hauteur. Sa mère ne le laissait pas parler et enchainait depuis le début de la conversation clichés ou autres idées reçues sur l’Institut, leur mission, leur existence en tant que « mutants ». Mot, qu’elle n’avait pas prononcé, préférant l’utilisation de périphrases saugrenues.
« Maman ! Lança Grégoire en élevant un peu la voix. Je t’appelle juste pour te rassurer, pour te dire que je vais bien, que je n’ai pas été enlevé et que j’ai l’impression de faire partie de quelque chose, ici. Mais… Bien sûr que je rentrerai un jour mais… Mais non, pas maintenant. Oui, bien sûr que nous avons un cursus, ici. »
Grégoire voyait bien que tout ça n’allait pas se décanter aujourd’hui, mais au moins, les bases étaient mises. Prétextant un cours qui allait débuter, Grégoire raccrocha. Il s’assit sur le banc, les yeux perdus dans le vague. Soudain, il prit conscience de là où il était. Il n’avait jamais vraiment visité cette partie de l’Institut. On ne pouvait pas dire qu’ils étaient malheureux avec un tel cadre. Mais pourquoi est-ce que ses parents ne comprenaient rien ? Peut-être devrait-il les faire venir pour qu’ils se rendent compte à quel point cet endroit était idéal.
Grégoire sortir de sa poche un crayon à papier et du papier à musique un peu chiffonné. Il le pressa pour qu’il s’aplanisse un peu puis commencer à griffonner deux trois idées.
- Adam ZacharyDirecteur [X-Rays] / Administrateur
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Re: [17/05/2109] Jardins de l'Institut
Dim 23 Jan 2011 - 13:07
C'est d'abord un bruit de quelque chose en train de croustiller qui attira l'attention de Grégoire. Puis le directeur. Avec son accoutrement habituel, jean, grosse chemise canadienne, grosses chaussures de marche, et une boîte de cookies aux pépites de chocolat à la main qu'il grignotait d'un air concentré.
Arrivant à hauteur de Grégoire, il l'observa un bref instant, puis lui tendit la boîte de gâteaux...
"Tu as l'air préoccupé Grégoire. Prends un cookie. Ça en fera toujours un sauvé des griffes de Roberta."
Cette déclaration effectuée, il prit place sur le banc à son tour, non sans envoyer balader accidentellement le téléphone dans le gazon, puis croisa les jambes, et y posa la boîte de gâteaux en équilibre précaire sur son genou.
"C'est cet article de la Sentinelle, n'est-ce pas ? Ou alors, c'est la mission de tout à l'heure..."
Arrivant à hauteur de Grégoire, il l'observa un bref instant, puis lui tendit la boîte de gâteaux...
"Tu as l'air préoccupé Grégoire. Prends un cookie. Ça en fera toujours un sauvé des griffes de Roberta."
Cette déclaration effectuée, il prit place sur le banc à son tour, non sans envoyer balader accidentellement le téléphone dans le gazon, puis croisa les jambes, et y posa la boîte de gâteaux en équilibre précaire sur son genou.
"C'est cet article de la Sentinelle, n'est-ce pas ? Ou alors, c'est la mission de tout à l'heure..."
- Grégoire DelibesX-Rays
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Re: [17/05/2109] Jardins de l'Institut
Dim 23 Jan 2011 - 15:53
En voyant le directeur arriver, Grégoire s’était redressé et avait discrètement rangé ses feuillets dans sa poche, par habitude. Il sourit à Adam, un peu impressionné.
« L’article m’a fait réaliser que je devais une explication à mes parents. Je viens d’avoir ma mère au téléphone et… ça ne sera plus jamais comme avant. Il prit un biscuit. Je n’avais eu de soucis avec mes parents et puis voilà, ce type qui vient chez moi et me voilà ici… »
Il se reprit sachant que ce qu’il était en train de dire pouvait être pris dans un autre sens.
« Enfin… Je suis bien ici, ce n’est pas ce que je veux dire mais ce n’est pas évident de changer de vie, de devenir "quelqu’un d’autre" ».
Au contraire, la mission avec les X-Rays allait lui donner cette assurance et cette envie de donner un sens à sa nouvelle vie à l’Institut. L’expérience, le contrôle de ses pouvoirs : ce qu’il recherchait en quittant sa petite vie en France.
« Mais bon, j’imagine qu’il a des coûts pour tout le monde afin de trouver se place ici. C’est aussi ce qui fait que le jeu en vaut la chandelle… »
Grégoire hésita un instant et se lança.
« Et vous, vous avez laissé des choses derrière vous en prenant la tête de l’Institut ? »
« L’article m’a fait réaliser que je devais une explication à mes parents. Je viens d’avoir ma mère au téléphone et… ça ne sera plus jamais comme avant. Il prit un biscuit. Je n’avais eu de soucis avec mes parents et puis voilà, ce type qui vient chez moi et me voilà ici… »
Il se reprit sachant que ce qu’il était en train de dire pouvait être pris dans un autre sens.
« Enfin… Je suis bien ici, ce n’est pas ce que je veux dire mais ce n’est pas évident de changer de vie, de devenir "quelqu’un d’autre" ».
Au contraire, la mission avec les X-Rays allait lui donner cette assurance et cette envie de donner un sens à sa nouvelle vie à l’Institut. L’expérience, le contrôle de ses pouvoirs : ce qu’il recherchait en quittant sa petite vie en France.
« Mais bon, j’imagine qu’il a des coûts pour tout le monde afin de trouver se place ici. C’est aussi ce qui fait que le jeu en vaut la chandelle… »
Grégoire hésita un instant et se lança.
« Et vous, vous avez laissé des choses derrière vous en prenant la tête de l’Institut ? »
- Adam ZacharyDirecteur [X-Rays] / Administrateur
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Re: [17/05/2109] Jardins de l'Institut
Dim 23 Jan 2011 - 16:19
Adam jouait avec la boîte de biscuits en faisant bouger son genou, sans pour autant la faire tomber, puis il répondit d'un air vaguement pensif.
"Il ne faut pas croire toute la propagande de la Sentinelle. Même si techniquement, je devrais plutôt dire ceci à ta mère, en l'occurrence. Ceci dit, changer de vie, ou devenir quelqu'un d'autre, ce sont des grands mots. C'est sûr que l'Institut est peut-être un peu éloigné des projets que tu avais avant, mais il n'en reste pas moins que c'est toujours ta vie, et toujours toi-même. Et par ailleurs, sans forcément entrer dans des détails de sauvetage du monde, tu as au moins le mérite ici d'être un mutant plus reconnu que chez tes parents."
Il reprit un gâteau, manquant de jeter la boîte par terre, qu'il préféra poser sur le banc pour plus de sécurité.
"C'est assez variable selon les gens. Certains ont à perdre, d'autres ont plutôt à gagner. D'autres pensent que l'Institut est leur seule possibilité de s'accomplir. Mais dis-moi, tu n'as jamais trop parlé de cet homme qui t'a envoyé chez nous. C'était qui ?"
Un autre gâteau plus loin.
"En ce qui me concerne, je n'ai pas forcément laissé grand chose derrière moi... J'avais une vie plutôt de baroudeur, pas de pied à terre, toujours parti en mission partout dans le monde. Quand j'ai su qu'il y avait des projets de destruction des mutants et l'Institut, je suis venu ici. J'aurais pu me tenir à carreaux, et continuer ma carrière, devenir un rond de cuir, me faire plein d'argent... Mais au final, est-ce que ça aurait duré ? Ils auraient bien fini par se douter de quelque chose à mon sujet. Et est-ce que j'aurais pu vivre avec l'idée que les mutants ont été exterminés, et que je n'ai rien fait ?
Au final, on ne sait pas grand chose de ce qui se serait passé, donc tout ce qu'on a à faire, c'est à faire des choix quand ils se présentent, et en ajuster les conséquences."
"Il ne faut pas croire toute la propagande de la Sentinelle. Même si techniquement, je devrais plutôt dire ceci à ta mère, en l'occurrence. Ceci dit, changer de vie, ou devenir quelqu'un d'autre, ce sont des grands mots. C'est sûr que l'Institut est peut-être un peu éloigné des projets que tu avais avant, mais il n'en reste pas moins que c'est toujours ta vie, et toujours toi-même. Et par ailleurs, sans forcément entrer dans des détails de sauvetage du monde, tu as au moins le mérite ici d'être un mutant plus reconnu que chez tes parents."
Il reprit un gâteau, manquant de jeter la boîte par terre, qu'il préféra poser sur le banc pour plus de sécurité.
"C'est assez variable selon les gens. Certains ont à perdre, d'autres ont plutôt à gagner. D'autres pensent que l'Institut est leur seule possibilité de s'accomplir. Mais dis-moi, tu n'as jamais trop parlé de cet homme qui t'a envoyé chez nous. C'était qui ?"
Un autre gâteau plus loin.
"En ce qui me concerne, je n'ai pas forcément laissé grand chose derrière moi... J'avais une vie plutôt de baroudeur, pas de pied à terre, toujours parti en mission partout dans le monde. Quand j'ai su qu'il y avait des projets de destruction des mutants et l'Institut, je suis venu ici. J'aurais pu me tenir à carreaux, et continuer ma carrière, devenir un rond de cuir, me faire plein d'argent... Mais au final, est-ce que ça aurait duré ? Ils auraient bien fini par se douter de quelque chose à mon sujet. Et est-ce que j'aurais pu vivre avec l'idée que les mutants ont été exterminés, et que je n'ai rien fait ?
Au final, on ne sait pas grand chose de ce qui se serait passé, donc tout ce qu'on a à faire, c'est à faire des choix quand ils se présentent, et en ajuster les conséquences."
- Grégoire DelibesX-Rays
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Re: [17/05/2109] Jardins de l'Institut
Dim 23 Jan 2011 - 18:00
" … j'aimerais autant que tu ne leur parles pas de moi. Ou de ce que j'ai pu te raconter. À qui que ce soit d'ailleurs. Personne ne doit savoir ce que nous nous sommes dit…"
Les mots de ce « Tim » résonnèrent dans sa tête. Acte manqué ou provocation, Grégoire avait mis Adam sur cette piste. Et maintenant : que faire ? Dire la vérité au risque de provoquer des dommages collatéraux ou honorer la promesse qu’il avait faite à cet inconnu, qui malgré tout lui avait permis de rejoindre l’Institut ?
Cela faisait quelques mois qu’il était là et voyait bien que ce Zachary était quelqu’un de bien. Même s’il planait la plupart du temps, on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas considérer la vie des élèves comme importantes.
« C’est un jeune homme qui s’est révélé être un mutant. Je n’ai pas bien compris comment il m’a repéré mais c’est grâce à lui que je suis venu ici. Il m’a aidé pour le transport et pour les formalités. Il m’a dit avoir été élève ici. Il prit un léger temps. Comme si cette question lui trottait dans la tête depuis quelques temps et qu'elle avait enfin trouvé à s'échapper. Il y a des élèves qui ont mal tourné ? ».
Grégoire savait bien que son petit jeu ne durerait qu’un temps mais ce n’était pas dans ses habitudes de balancer les gens qui lui avaient apporté son soutien, même s’il bouillait d’impatience d’en connaître plus sur ce chaleureux Tim…
« Je ne veux pas vous causer plus de soucis que vous en avez déjà », dit Grégoire, le plus sincèrement du monde.
Son attitude de petit élève sage l’agaçait lui-même, mais c’était plus fort que lui. Décontenancé, il retombait dans ses vieilles habitudes. Et puis, Adam n’était pas n’importe qui… Grégoire déboutonna le premier bouton de sa chemise. Il avait un coup de chaud.
Les mots de ce « Tim » résonnèrent dans sa tête. Acte manqué ou provocation, Grégoire avait mis Adam sur cette piste. Et maintenant : que faire ? Dire la vérité au risque de provoquer des dommages collatéraux ou honorer la promesse qu’il avait faite à cet inconnu, qui malgré tout lui avait permis de rejoindre l’Institut ?
Cela faisait quelques mois qu’il était là et voyait bien que ce Zachary était quelqu’un de bien. Même s’il planait la plupart du temps, on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas considérer la vie des élèves comme importantes.
« C’est un jeune homme qui s’est révélé être un mutant. Je n’ai pas bien compris comment il m’a repéré mais c’est grâce à lui que je suis venu ici. Il m’a aidé pour le transport et pour les formalités. Il m’a dit avoir été élève ici. Il prit un léger temps. Comme si cette question lui trottait dans la tête depuis quelques temps et qu'elle avait enfin trouvé à s'échapper. Il y a des élèves qui ont mal tourné ? ».
Grégoire savait bien que son petit jeu ne durerait qu’un temps mais ce n’était pas dans ses habitudes de balancer les gens qui lui avaient apporté son soutien, même s’il bouillait d’impatience d’en connaître plus sur ce chaleureux Tim…
« Je ne veux pas vous causer plus de soucis que vous en avez déjà », dit Grégoire, le plus sincèrement du monde.
Son attitude de petit élève sage l’agaçait lui-même, mais c’était plus fort que lui. Décontenancé, il retombait dans ses vieilles habitudes. Et puis, Adam n’était pas n’importe qui… Grégoire déboutonna le premier bouton de sa chemise. Il avait un coup de chaud.
- Adam ZacharyDirecteur [X-Rays] / Administrateur
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Re: [17/05/2109] Jardins de l'Institut
Dim 30 Jan 2011 - 15:31
"Un ancien élève d'ici hein ?"
Adam regarda Grégoire d'un air interrogateur, puis abdiqua avec un petit sourire entendu, avait-il tout compris ? Ou bien son esprit était-il déjà occupé par une autre question ?
"En réalité, oui, certains ici ont mal tourné... La vie de jeunes mutantes n'est pas simple, et nous, les professeurs, y sommes pour beaucoup responsables. Entraîner des jeunes gens comme vous dans des batailles de cette ampleur n'est peut-être pas une si bonne idée que cela dans le fond.
Beaucoup d'élèves ont fini par jeter l'éponge, et sont retournés à un anonymat relatif qu'ils estiment plus protecteur.
Certains se sont radicalisés, et n'ont pas pu rester ici pour ces raisons. Ils prônaient des actions violentes contre les humains normaux. Des mesures de vengeance, ou des frappes préventives.
D'autres ont voulu tenter d'autres chemins. Certains encore, n'ont malheureusement pas eu la chance ou l'opportunité de choisir."
Le funeste destin de ceux là imprima un léger voile dans le regard d'Adam.
"C'est gentil de t'en faire pour moi Grégoire, mais ne t'inquiète pas, j'en ai vu d'autres, et nous avons des soucis autrement plus urgents que cela, non ?"
Adam regarda Grégoire d'un air interrogateur, puis abdiqua avec un petit sourire entendu, avait-il tout compris ? Ou bien son esprit était-il déjà occupé par une autre question ?
"En réalité, oui, certains ici ont mal tourné... La vie de jeunes mutantes n'est pas simple, et nous, les professeurs, y sommes pour beaucoup responsables. Entraîner des jeunes gens comme vous dans des batailles de cette ampleur n'est peut-être pas une si bonne idée que cela dans le fond.
Beaucoup d'élèves ont fini par jeter l'éponge, et sont retournés à un anonymat relatif qu'ils estiment plus protecteur.
Certains se sont radicalisés, et n'ont pas pu rester ici pour ces raisons. Ils prônaient des actions violentes contre les humains normaux. Des mesures de vengeance, ou des frappes préventives.
D'autres ont voulu tenter d'autres chemins. Certains encore, n'ont malheureusement pas eu la chance ou l'opportunité de choisir."
Le funeste destin de ceux là imprima un léger voile dans le regard d'Adam.
"C'est gentil de t'en faire pour moi Grégoire, mais ne t'inquiète pas, j'en ai vu d'autres, et nous avons des soucis autrement plus urgents que cela, non ?"
- Grégoire DelibesX-Rays
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Re: [17/05/2109] Jardins de l'Institut
Dim 30 Jan 2011 - 20:15
« Oui, c’est vrai que nous avons des choses sur le feu qui méritent plus d'attention que ces détails… pas vraiment intéressants », répondit Grégoire.
Le français écouta Adam lui peindre un tableau réaliste de la situation pour les jeunes mutants : faire un choix entre le devant de la scène ou l’ombre d’une vie banale, aussi banale que puisse être une vie de mutant. Même s’il était loin de vouloir une quelconque renommée, Grégoire a tout de suite été motivé par le rôle que donnait l’Institut à ses élèves.
«Il y a eu des victimes, et il y en aura sûrement encore mais la tâche est tellement noble qu’on aurait du mal à faire marche arrière devant notre devoir… »
Il eut l’impression de parler tel un soldat que l’on venait d’enrôler et qu’on aurait méticuleusement briefé. Pourtant, malgré le danger significatifdes différentes missions pour lesquelles Grégoire avait répondu présent, le mutant gardait une envie de justice inaltérée.
Le téléphone de Grégoire lui indiqua qu’un message texte venait d’arriver. Il se retourna, non étonné de devoir le ramasser le téléphone dans l’herbe puis lut son message. Il marqua un temps et sans faire état de quoi que ce soit, sourit à son directeur.
« Et puis, quand on a un tank comme Georgia dans son équipe, on ne peut être que rassuré sur le bon déroulement de la mission ! », lança-t-il en riant de bon cœur.
Le français écouta Adam lui peindre un tableau réaliste de la situation pour les jeunes mutants : faire un choix entre le devant de la scène ou l’ombre d’une vie banale, aussi banale que puisse être une vie de mutant. Même s’il était loin de vouloir une quelconque renommée, Grégoire a tout de suite été motivé par le rôle que donnait l’Institut à ses élèves.
«Il y a eu des victimes, et il y en aura sûrement encore mais la tâche est tellement noble qu’on aurait du mal à faire marche arrière devant notre devoir… »
Il eut l’impression de parler tel un soldat que l’on venait d’enrôler et qu’on aurait méticuleusement briefé. Pourtant, malgré le danger significatifdes différentes missions pour lesquelles Grégoire avait répondu présent, le mutant gardait une envie de justice inaltérée.
Le téléphone de Grégoire lui indiqua qu’un message texte venait d’arriver. Il se retourna, non étonné de devoir le ramasser le téléphone dans l’herbe puis lut son message. Il marqua un temps et sans faire état de quoi que ce soit, sourit à son directeur.
« Et puis, quand on a un tank comme Georgia dans son équipe, on ne peut être que rassuré sur le bon déroulement de la mission ! », lança-t-il en riant de bon cœur.
- Adam ZacharyDirecteur [X-Rays] / Administrateur
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Re: [17/05/2109] Jardins de l'Institut
Dim 30 Jan 2011 - 20:28
Adam rit légèrement du débordant enthousiasme de Grégoire, et conclut par un taquin
"Et tout cela nous fera de bons petits soldats !"
Il redevint sérieux.
"Plus sérieusement, c'est vrai que nous avons du pain sur la planche, et j'attends avec impatience le jour où nous pourrons tous mener une vie normale, loin des intrigues du reste du monde."
Puis, avec un nouveau clin d'oeil.
"Quant à Georgia, gardons nous de la réduire à une vocation purement utilitaire. C'est valable pour tout le monde d'ailleurs. Ses pouvoirs et son niveau de maîtrise la rendent indispensable à la bonne conduite de nos missions, mais elle a encore bien d'autres atouts en magasin."
"Et tout cela nous fera de bons petits soldats !"
Il redevint sérieux.
"Plus sérieusement, c'est vrai que nous avons du pain sur la planche, et j'attends avec impatience le jour où nous pourrons tous mener une vie normale, loin des intrigues du reste du monde."
Puis, avec un nouveau clin d'oeil.
"Quant à Georgia, gardons nous de la réduire à une vocation purement utilitaire. C'est valable pour tout le monde d'ailleurs. Ses pouvoirs et son niveau de maîtrise la rendent indispensable à la bonne conduite de nos missions, mais elle a encore bien d'autres atouts en magasin."
- Grégoire DelibesX-Rays
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Re: [17/05/2109] Jardins de l'Institut
Ven 4 Fév 2011 - 12:27
Grégoire resta pensif un instant. Peut-être s'imaginait-il comment cette "vie normale" qu'Adam venait de mentionner, pourrait s'appliquer à lui. Ce qui paraissait totalement incongru pour qui connaissait Grégoire: sa vie était normale... avant. Il n'avait rien d'extraordinaire comme garçon. Et pourtant, il était là.
Grégoire pointa du menton le téléphone qu'il tenait dans ses mains. "Quand j'entends ma mère dans cet état là, j'ai envie de tout lâcher et de retourner près d'elle pour ne plus qu'elle s'inquiète et pour ne plus qu'elle s'imagine tout un tas de mensonges sur notre compte. Je suis sûr que si je revenais à la maison aujourd'hui, tout serait oublié et je pourrais retourner à ma vie d'avant." Grégoire se rappela l'article de la Sentinelle à son sujet. "Enfin, si les médias me laissent tranquille, bien sûr. Mais bon... De toutes façons, la question ne se pose pas."
Puis Adam mentionna Georgia. Grégoire sembla se refermer comme une huître et prendre, par la même occasion, quelque couleurs.
"Oh non, je ne la réduis pas qu'à ça... Et je suis bien conscient qu'elle a d'autres atouts..."
Grégoire se racla la gorge et regarda, au loin, dans la direction opposée à Adam, comme pour essayer d'avoir un maximum d'oxygène."
Après quelques minutes de silence, gêné, Grégoire se lança.
"Vous avez déjà été amoureux ? Je veux dire... Vous pensez que c'est compatible avec une vie de mutant ? Une vie à l'Institut ?"
Grégoire pointa du menton le téléphone qu'il tenait dans ses mains. "Quand j'entends ma mère dans cet état là, j'ai envie de tout lâcher et de retourner près d'elle pour ne plus qu'elle s'inquiète et pour ne plus qu'elle s'imagine tout un tas de mensonges sur notre compte. Je suis sûr que si je revenais à la maison aujourd'hui, tout serait oublié et je pourrais retourner à ma vie d'avant." Grégoire se rappela l'article de la Sentinelle à son sujet. "Enfin, si les médias me laissent tranquille, bien sûr. Mais bon... De toutes façons, la question ne se pose pas."
Puis Adam mentionna Georgia. Grégoire sembla se refermer comme une huître et prendre, par la même occasion, quelque couleurs.
"Oh non, je ne la réduis pas qu'à ça... Et je suis bien conscient qu'elle a d'autres atouts..."
Grégoire se racla la gorge et regarda, au loin, dans la direction opposée à Adam, comme pour essayer d'avoir un maximum d'oxygène."
Après quelques minutes de silence, gêné, Grégoire se lança.
"Vous avez déjà été amoureux ? Je veux dire... Vous pensez que c'est compatible avec une vie de mutant ? Une vie à l'Institut ?"
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