Promenade dans les jardins

Chambres

Alicia et Jimmy, après avoir descendu des chambres et traverser rapidement le Hall, venaient de sortir de la maison. Le temps était beau et il faisait bon. Les prémices de l'automne arrivant, il ne faisait pas une chaleur exceptionnelle, mais la température extérieure était bonne. Les arbres commençaient un peu à perdre leur feuille, la pelouse verte était magnifique. Alicia regarda autour d'elle et profita quelques instants du lieu. Elle aperçut au loin d'autres élèves de l'institut sur le terrain de sport.

La jeune fille s'étira, elle regarda Jimmy :

" Alors que penses-tu du temps ? "

Alicia fit un sourire à Jimmy. Le temps était magnifique, cela faisait plaisir. La jeune fille regarda autour d'elle. Tout était calme, elle reprit la parole et s'adressa à Jimmy :

" Alors, qu'es-ce tu aimes faire dans la vie ? D’où tu viens ? "

Alicia voulait s'intéresser un peu plus au jeune homme. Après tout, il était venu la chercher dans sa chambre et l'avait un peu sortie de sa déprime. Alors, il était normal qu'elle veuille en savoir un peu plus sur lui.

Alicia s'adossa à un arbre et profita du temps, elle respirait à fond. En attendant la réponse de Jimmy, elle resterait comme. Elle souriait au jeune homme, elle lui était reconnaissante.

Cuisine

Sa tasse de thé fumante à la main, la psychologue était sortie de l'institut pour profiter du temps, relativement beau comparé à la vieille. L'air frais lui frappa le visage. Elle fit quelques pas sur le perron, et s'assit avec précaution sur les marches menant à l'entrée de l'école.
Ils allaient avoir de la visite, autant qu'elle attende agréablement. Ses yeux fermés l'ouvraient à une variété d'autre sensations, distillées par ses sens valides. Le chant des oiseaux, le bruissement du vent dans les arbres du parc, les éclats de voix pourtant distants qui lui parvenaient plus ou moins clairement de différents côtés du jardin, le parfum enivrant des fleurs... Tout ceci ne faisait que confirmer la sensation destabilisante qu'éprouvait Cassandre d'être à sa place, d'être chez elle.
Olivier de retour, leurs problèmes actuels résolus ou en passe de résolution... Que demandait le peuple ? L'histoire de l'astéroïde était certes troublante, il faudrait qu'elle y réfléchisse plus sérieusement... Quand elle aurait fini son thé contemplatif probablement.

Hall

Jenifer sortit du batiment et prit une profonde inspiration, les yeux fermés et le visage tendu vers le Soleil, il faisait beau et doux. Un large sourire sur les lèvres, la jeune fille aperçu Cassandre sur les marches, assise en tenant une tasse. Elle s'approcha et dit d'un ton enjoué :

- Bonjour ! Je vous dérange pas ? Je peux m'asseoir à côté de vous ?

Mais sans vraiment attendre de réponse, Jen posa ses fesses sur la même marche que la psychologue, à une longueur de bras. Elle regardait droit devant, respirant le bon air.

Ses cauchemars lui revinrent en tête... elle tenta de rejeter les images mais sans cesse elle revoyait ce paysage de désolation, tout était tranché net ou brulé.

Le souffle de la jeune mutante devint plus lourd, son visage préoccupé, elle remarqua à peine l'autre élève.

A l'arrivée de Jenifer, Cassandre tourna légèrement la tête dans sa direction, comme pour mieux capter le son de voix. Elle se contenta d'accueillir la jeune fille d'un sourire amical, avant de reprendre une gorgée de sa boisson.
Le silence était une chose qui n'avait jamais gêné la non-voyante, contrairement à la plupart des gens, qui se sentaient parfois obligés de parler pour combler des vides jugés embarrassant. La psychologue quant à elle, aimait ces moments de calme où rien n'avait besoin d'être dit, et où la comprehension mutuelle se faisait naturellement, par le partage du silence.

Ce n'est qu'au bout de quelques secondes à partager ce silence avec Jenifer que son ouïe perçut distinctement la respiration haletante de la mutante. Bien que Cassandre ne put lire son tourment ses traits, ce signe physiologique ne manqua pas de lui échapper. Sans tourner la tête vers l'élève, elle prit doucement la parole, les deux mains apposées à sa tasse pour profiter de la chaleur apaisante qui s'en dégageait.

"Tu sembles préoccupée, Jenifer..." dit-elle sous forme de constatation. Elle laissa s'écouler quelques secondes, durant lesquelles elle trempa à nouveau ses lèvres dans son thé. C'était une invitation implicite, à n'en pas douter. Mais il n'était pas dans ses habitudes de pousser les gens à lui parler. Si Jenifer se sentait en confiance ou éprouvait le besoin de lui parler, elle le ferait d'elle-même.

Jenifer lança un regard surpris vers la non-voyante [HJ:Désolé mais la voyante non-voyante... ^^ bref...] et ne pu retenir un léger sourire. Regardant à nouveau devant elle, Jenifer lui adressa :

- On ne peut rien vous cacher ou c'est si évident que ça ? En fait depuis un bout de temps j'ai un cauchemar récurrent, toujours le même. Je crois d'ailleurs qu'il a commencé juste après la journée "portes ouvertes". Dans ce rêve je marche au milieu d'un paysage dévasté, tout autour de moi tout est coupé net ou brûlé. C'est vraiment un paysage ravagé mais...

La jeune mutante prit une pause comme si ce qu'elle allat dire ne voulait pas sortir, mais finalement, comme si personne d'autre n'était présent, elle arracha :

- ... le pire c'est que je sais que c'est moi qui ait fait ça. Je peux pas dire comment ni pourquoi mais je le sais.

Pivotant sur son postérieur, elle se tourna complètement vers Cassandre pour lui dire sur un ton un peu affolé :

- Comment fait Adam pour tenir avec un pouvoir destructeur comme le sien ?! J'ai fait du mal au début mais c'était parce que je ne maîtrisais rien. Et maintenant que je m'entraîne et que mon pouvoir se développe, j'ai peur d'en perdre le contrôle et de faire cette fois beaucoup plus de mal ! Et si ils avaient quelque part raison et que certains pouvoirs étaient dangereux aussi bien pour les mutants qui les possèdent que pour les autres ?! Que je finissais par exploser comme...comme une Supernova ?! Je crois savoir à partir de quand ont commencé ces cauchemars... quand j'ai utilisé mon pouvoir pour attaquer pour la première fois et non plus juste comme un réflexe de défense.

Apercevant enfin Alicia et Jimmy, Jenifer se dit soudain qu'ils avaient peut-être entendu, et qu'elle allait passer pour une folle. Un frisson parcoura son échine à cette pensée.

*Je deviens folle ?*

Le visage toujours tourné vers le jardin, Cassandre écoutait néanmoins Jenifer avec toute son attention. Les deux jeunes qui discutaient dans le jardin étaient suffisamment éloignés dans le parc pour leur permettre une conversation "privée", ce qui avait peut-être motivé Jenifer à se confier d'elle-même.
Elle consentit à tourner son visage calme vers Jenifer lorsque celle-ci évoqua son rêve, ou plutôt son cauchemar. Ces manifestation de l'inconscient avaient pour elle beaucoup d'importance. Elle en était elle-même bien souvent la victime lors de ses accès de somnambulisme et la nature de son pouvoir.

"Un cauchemar ?" releva-t-elle doucement, invitant Jenifer à poursuivre. Elle laissa la jeune fille terminer, son regard éteint perdu derrière le verre de ses lunettes.
Visiblement, le potentiel de Jenifer semblait l'effrayer au plus haut point. Tout pouvoir pouvait se montrer destructeur selon son emploi, mais il était clair que celui de Jenifer était particulièrement touché par cette logique. Par chance, elle avait trouvé le chemin de l'institut...

"Hum..." commença Cassandre après quelques secondes de réflexion.

"Ton rêve me semble très logique. Chaque mutant doit je crois un jour affronter la réalité de son pouvoir, les implications diverses qu'il peut avoir... Certaines facultés sont somme toutes "bénignes". Tiens, regarde Ivy par exemple." dit-elle, choisissant l'irlandaise à dessin pour son amitié avec Jenifer.

"Faire pousser des plantes, il n'y a pas de quoi s'affoler, n'est-ce pas ?" demanda-t-elle, à pure fin rhétorique.

"Pourtant, elle pourra peut-être un jour créer une plante carnivore géante, qui sait ? Chaque pouvoir recèle sa part d'ombre, sa part de risque... Mais il en va de même des gens sans pouvoir. N'importe qui peut se révéler être un danger potentiel pour autrui, et nous en avons malheureusement l'exemple chaque jour. Le pouvoir importe peu, c'est son utilisation qui compte. Adam a su utiliser ses pouvoirs sans risquer sa vie ni celle des autres, et pour cela, il n'a fait que solliciter son bon sens, sa conscience. Ceci est à la portée de chacun de nous, de notre libre arbitre." continua-t-elle doucement en retournant son visage vers le jardin.

"La nature est étrange. Elle nous a donné ces pouvoirs, potentiellement dangereux pour notre propre intégrité, mais d'un autre côté, comme la majorité des espèces, nous disposons de mécanismes instinctifs ou physiologiques pour nous prémunir contre leurs effets néfastes..." reprit-elle après une pause. En y réfléchissant, elle était une preuve vivante de ce principe, de la logique implacable de l'évolution, de la mutation.

"Je crois que tes cauchemars ne sont induits que par ton angoisse de perdre le contrôle."

Du moins je l'espère...

"Adam est un scientifique de formation. Avec lui, tu es en de bonnes mains. Il t'apprendra à gérer ton pouvoir, je n'ai aucun doute là-dessus." termina-t-elle avec un léger sourire sur les lèvres.

"Vous avez eu une session en salle des dangers ce matin... Tu as également participé au sauvetage d'Olivier... Comment as-tu appréhendé ton pouvoir durant ces deux expériences ?" demanda-t-elle doucement.

Alicia attenait la réponse et la réaction de Jimmy. Les deux jeunes étaient dans le jardin depuis quelques minutes et le jeune n'avait encore rien dit. Attendant patiemment la réaction du garçon, Alicia remarqua une femme sortir de l'institut. Alicia l'avait déjà vu quelques fois. Encore heureux puisqu'il s'agissait de Cassandre Alicia l'avait rencontrée lors de son arrivée puis lors de la cérémonie commémorative, puis enfin lors de la réunion de rentrée. La jeune fille allait aller la voir quand une autre fille, plus jeune dans les âges d'Alicia sortit elle aussi. Elle s'assit à côté de Cassandre.

Alicia n'osa pas aller les voir. La discussion entre la femme et la fille avait l'air assez sérieuse. Elle décida alors d'attendre et de voir avec Jimmy s'ils devaient aller à leur rencontre ou s'ils devaient les laisser tranquille toutes les deux. Alicia regarda Jimmy d'un air interrogatif.

Une grosse voiture noire officielle se gara devant l'institut. Les grilles s'ouvrirent pour laisser entrer un couple maintenant familier de l'institut.



Ils échangèrent quelques paroles, et la femme partit vers le terrain de sport, au vu des bruits qui en émanaient dûs à l'utilisation des pouvoirs de Roscart.

L'homme s'approcha de Cassandre et des élèves, mains dans les poches de son tailleur gris chemise bleue et cravate mignonne assortie quoiqu'un peu ridicule... sans doute un cadeau de son fils, ou son neveu, ou son voisin...



Une holster pouvait être aperçu sous sa veste, son arme de service dedans, alors qu'il arrivait tranquillement à leur hauteur et qu'il les regarda, avant de sortir sa plaque.

"Bonjour, je suis l'agent spécial Box Mouledor, du FBI."

Alixtide se sentait beaucoup plus détendu depuis que le pharmacien l’avait rassuré sur son état de santé. La journée précédente avait été tellement horrible qu’il décida de faire l’impasse pour se concentrer sur son principal objectif. Il était surtout inquiet de sa mauvaise présentation. Le bain préconisé par le pharmacien avait été remplacé par une toilette de chat devant une fontaine publique. Alixtide avait pioché dans son sac des affaires de rechange, les autres étant plus proches de l’état de torchons. C’était le mieux qu’il pouvait faire.

Il retrouva son bout de journal et se mit bien en tête le nom du docteur Olivier Fleury. Il était important de s’en souvenir pour ne pas avoir l’air d’un touriste.

Il longea le grand mur de l’Institut un bon moment avant de voir enfin le portail et une grosse voiture noire. Intimidé, il ralentit le pas, et regarda prudemment la voiture puis l’autre côté de la grille.

Olivier sortit avec précipitation de l'institut, il avait croisé de nombreux élèves mais s'il avait le temps de s'occuper d'eux, il n'aurait pas mis fin à sa conversation avec Lyu. Néanmoins, il ne savait pourquoi mais il savait qu'il devait aller à la rencontre du véhicule qu'il avait vu entrer dans l'institut. Il était en effet hautement improbable qu'un nouveau mutant arrive dans ce type de véhicule alors que la plupart avait rejoint l'institut sans aucun bagage.

Dans le jardin, un coupl était sorti, la femme avait rejoins le terrain de sport alors que l'homme qui arborait fièrement une plaque du FBI se présenta à la belle psychologue au moment où Olivier la rejoint.

"Bonjours, je suis Olivier Fleury, le directeur de cet institut, que puis-je faire pour vous aider?"

*Et surtout qu'est-ce que vous faites ici, pourquoi le FBI s'interesse à nous?*

Mouledor, sortit les mains de ses poches pour offrir un shake-hand à Olivier, tout sourire.

"M. Fleury, bonjour. Je suis ravi de pouvoir vous rencontrer enfin. La dernière fois que nous sommes passés, vous étiez indisponible, nous a dit votre assistant."

Il jeta un coup d'oeil aux deux autres élèves, puis se mit à marcher tout doucement, se rapprochant d'Olivier, comme pour l'inviter à aller plus loin.

"Nous sommes venus vous apporter des nouvelles de l'enquête, et vous demander si cela vous ennuie que nous discutions avec certains de vos pensionnaires. Rien d'officiel bien sûr. Juste quelques confirmations."

Attendant la réponse de Jenifer, l'attention de Cassandre fut attirée par le bruit de moteur en provenance de la grille. Elle tourna doucement la tête vers l'allée.

"Tiens... Ils sont en avance." commenta-t-elle à mi-voix, comme pour elle-même. La jeune femme avait pensé avoir suffisamment de temps pour s'entretenir avec Jenifer. Elle posa une main d'excuse sur l'épaule de la jeune fille.

"Excuse-moi, je n'en ai pas pour longtemps."

Elle se leva délicatement de l'escalier, dans l'expectative de la conversation avec l'agent du FBI. Son pouvoir l'informa également de l'arrivée d'un nouvel élève, et celle, imminente du maître des lieux.
Une fois l'agent présenté, la jeune femme lui répondit amicalement :

"Bonjour, Agent Mouledor. Je vous attendais." dit-elle en guise d'introduction, sans bouger d'un pouce devant la carte d'acréditation qu'il lui avait présentée. Aucun besoin de papiers...
La voix, rassurante d'Olivier résonna derrière elle. C'était bon de savoir qu'il serait désormais là quand il faudrait. Durant son absence, Cassandre et Adam s'étaient retrouvés seuls pour faire face à tous les imprévus. Olivier était bel et bien de retour... Et c'était réconfortant de savoir qu'elle pourrait compter sur sa présence, à la fois familière et étrangère, en plus de celle d'Adam. Cette fois-ci, ils ne se quitteraient pas comme la dernière fois.
Elle avisa alors, au ton de sa voix, qu'ils n'avaient pas réellement eu le temps d'expliquer en détails tout ce qui s'était passé en son absence. Ils allaient avoir l'air très... compétents de ne même pas être informés des circonstances de la mort d'une adolescente sur leur propriété...

Il y a des jours comme ça, j'aimerais être télépathe...

"Monsieur Fleury n'est rentré que tardivement, agent Mouledor." commenta-t-elle comme pour justifier ce qu'elle allait ajouter, en se tournant cette fois vers son vieil ami :

"L'enquête concernant la mort de Karen Matthews... Ces inspecteurs sont venus enquêter et se sont entretenus avec certains élèves." lui dit-elle doucement, avec l'impression désagréable de jouer la souffleuse d'une pièce de théâtre.
Elle s'écarta en silence pour laisser les deux hommes discuter, puis se tourna vers le nouveau venu et marcha à sa rencontre jusqu'à la grille.
Alors qu'elle s'en approchait, elle s'ouvrit d'elle-même, comme si Cérébra avait surveillé son évolution dans le jardin pour lui faire cet honneur. Cassandre s'arrêta sur le seuil.

"Bonjour, Alixtide." dit-elle simplement pour attirer l'attention du jeune homme, le visage fixé droit devant elle.

Le cœur d’Alixtide fit un bon quand le portail s’ouvrit, et par réflexe le jeune homme se retourna vers la voiture, pensant que quelqu’un d’important allait en sortir. Mais la voiture ne s’ouvrait pas. Il regarda à nouveau l’allée du grand jardin. Il aperçut quelques jeunes gens, et au second plan deux hommes, dont un tout en noir. Ce détail lui fit imaginer qu’il sortait de la voiture. Mais le plus surprenant était cette femme aux boucles brunes qui s’approchait vers le seuil d’un pas décidé. Alixtide fut frappé quand elle prononça son nom. D’une voix plutôt accueillante cependant. Les mots « paranormal » et « magie » des articles de journaux lui sautèrent à l’esprit. Il s’avança gauchement, la main crispée sur son sac de sport.

*Purin elle a ouvert la porte à distance, et elle a trouvé mon nom dans mon cerveau … c’était donc vrai …*

« Bonjour Madame, heu je suis Alixtide P… heu enfin, je … je ne … »

Intimidé par la dame, il rougit jusqu’aux oreilles. Il lui vint à l’esprit qu’avec cet homme en noir dans l’allée, la voiture et tout, ce n’était pas le moment de déranger. Mais il avait quelque chose d’important à dire … un truc qu’il avait beaucoup révisé. Qu’il avait lu cent fois dans l’article.

*Merde merde de purin le nom du docteur … le docteur … ok pas grave elle doit être aussi docteur …*

Il tâcha de reprendre contenance, tendit la main et demanda d’un ton qui se voulait assuré.

« Voilà Madame la Docteur Fleury je voudrais prendre une consultation, si c’est possible mais … pas forcément tout de suite hein … »

Dit-il en désignant d’un geste vague les deux hommes plus loin. Son cœur battait la chamade et pour le coup il aurait mieux aimé être un rat et filer dans le trou le plus proche.

Une fois de plus, Cassandre venait de sauver Olivier,

*comme d'habitude, elle a une longueur d'avanc sur tout le monde.*

A peine était-il revenu de sa captivité que les choses s'enchainèrent au point qu'il n'eut aucun moment pour remercier Cassandre de l'avoir remplacer mais surtout d'être resté après malgré tout c qui s'était passé.

Malgré tout Olivier persistait à avoir des doutes. Etait-elle réstée pour lui ou était-elle réstée pour protéger les jeunes élèves de l'institut, c'était après tout sa raison d'être, apporter son aide aux plus faible mais Olivier n'était pas dupe,il savait que cette apparente force cachait une fragilité.

Il voulait la protéger mais avait-il eu raison de lui demander de rester alors qu'elle s'en sortait bien sans lui. Maintenant, il savait qu'il aurait dû l'éloigner s'il avait voulu vraiment la protéger, mais pourquoi voulait-il qu'elle reste ici, auprès de lui.

Après les éclaircissement si discret de Cassandre, Olivier comprit à qui il avait affaire. il comprit également qu'il devait rester prudent dans ses paroles.

"C'est donc vous qui avez enquêté sur cette triste disparition. Vous comprendrez aisement que tout cela n'a rien d'officiel, il faudra demander aux membres de cet institut que vous voulez questionner q'il sont d'accord. Qui voulez-vous voir? Nous les ferons prevenir s'il sont disponible pour vous."

"Néanmoins, je suis moi-même tout disposé à répondre aux questions auxquelles j'aurais les réponses. Allons dans mon bureau, nous serons plus au calme."

Cassandre était restée figée, attendant la réponse d'Alixtide avec la patience du professeur qui sait que son élève tient la réponse à sa question sur le bout de sa langue. Pour ces jeunes, incertains de leur condition et de leur acceptation à l'Institut, l'entrée en matière était laborieuse et pleine d'hésitation, comme en témoignait la voix de son interlocuteur.
L'ombre d'un sourire se dessina sur son visage blême, dont l'opaque de ses lunettes faisait ressortir la pâleur. Mais c'est la dernière phrase d'Alixtide qui accéléra un instant son rythme cardiaque, bien malgré elle. La phrase elle-même était innocente, mais ce qu'elle impliquait pour Cassandre, était loin de l'être et la renvoyait à ses questionnemenets intérieurs.
Entendre les mots "madame" et "Fleury" dans la même phrase pour la désigner avait quelque chose de destabilisant.
Elle prit une seconde pour recentrer ses pensées, puis répondit sans se départir de son calme habituel :

"Une consultation ? Tu ne me sembles pourtant souffrir d'aucune maladie." dit-elle, sans esquisser un geste vers la main qu'il lui tendait. Au lieu de ça, la non-voyante tendit la main sur le côté pour inviter le mutant à entrer dans le parc.

"Je m'appelle Cassandre. Bienvenue à l'Institut Charles Xavier. Le docteur Fleury se trouve sur le perron de l'école, mais il ne pourra pas te recevoir immédiatement. Suis-moi, je vais te montrer où tu pourras t'installer... car tu es ici pour rester, n'est-ce pas ?" demanda-t-elle, attendant d'entendre les pas d'Alixtide crisser sur les graviers de l'allée pour l'escorter jusqu'à l'école.

Alixtide resta un peu bête la main tendue dans le vide. Il était tout à fait pris au dépourvu. Le temps de rehausser son sac sur son épaule il emboîta le pas de l’étrange dame. Il craignit de l’avoir vexée d’une manière ou d’une autre.

*La Dame Blanche … elle me rappelle la Dame Blanche … dans les histoires qu’on racontait au collège. Un fantôme qui tuait celui qui croisait son regard …*

« Ben je ne sais pas encore, Madame Blan…Cassandre … Fleu… heu … je … Peut-être, enfin d’après ma mère, c’est un psycho… psychi.. enfin un des deux qu’il me faut mais j’aimerais plutôt trouver un autre moyen, qui … que … même si … un moyen pour vivre avec. »

Il lui jetait des regards inquiets. A chaque parole il redoutait de faire une gaffe vis-à-vis de la docteur. Elle devait avoir eu son lot de « paranormalité » visiblement.

« … Mais je dois vous dire que … enfin quelles sont les possibilités pour financer le traitem… enfin le séjour ? Y’a-t-il des aides du gouvernement américain ? Parce que mes parents sont éleveurs en France et même s’ils ont une belle exploitation … »

Alixtide avait les mains toutes moites, la bouche pâteuse. Des frissons lui parcouraient l’échine, réveillant quelques hématomes endormis par les pommades du pharmacien. Il n’avait pas vraiment prévu comment expliquer son problème aux docteurs, et maintenant il comprenait bien pourquoi. Non seulement Madame Cassandre était impressionnante en soi, mais comment expliquer à une dame si distinguée que son souci était de pouvoir vivre dans les ordures jusqu’à la fin de ses jours ?

Alixtide voyait venir la belle et grande bâtisse, qui n’avait rien d’un hôpital. C’est cela qui lui avait fait penser aux frais de séjour et de soins. Un Institut aussi spécialisé ça ne courait pas les rues et son voyage pourrait aussi bien se terminer devant le bureau du comptable.

Mouledor suivit du regard la conversation entre Cassandre et Alixtide, d'un air plus ou moins intrigué, puis il se reporta sur Olivier, sursautant pour le rejoindre.

"Oh, eh bien, je souhaiterais parler à nouveau avec Frank Dumphy, et probablement Tim Lekdo également, et toute personne qui aurait été proche de Jon Parker..."

Il suivit toutefois Olivier.

"Je n'ai pas vraiment de questions à vous poser concernant cette enquête, si ce n'est tout simplement si vous avez quelque chose à ajouter à tout ce qui a déjà été dit l'autre jour..."

Cassandre laissa passer Alixtide, et resta quelques instants tournées vers la grille. Elle sentait l'arrivée imminente d'une personne, mais d'après ce qu'elle savait, Alixtide ne cracherait pas sur un peu de repos au calme.
Elle se mit donc à marcher aux côtés du mutant.

"Psycho... logue ? Tu t'adresses à la bonne personne. C'est ma fonction à l'institut." répondit la jeune femme avec un sourire.

"Le but de cet institut est précisemment d'apprendre aux mutants de vivre en harmonie avec leur pouvoir... quels qu'ils soient." ajouta-t-elle en tournant la tête vers Alixtide pour appuyer ses derniers mots. Bien qu'elle ne put le regarder droit dans les yeux, ses lunettes plaquées sur son regard donnaient l'impression qu'elle le faisait, alors qu'en réalité son regard mort navigait quelque part dans le néant. Déjà Cassandre savait ce qui turlupinait le mutant, mais il n'était pas dans ses habitudes d'asséner son savoir à ses vis-à-vis.Elle s'autorisa un sourire désabusé à la mention du gouvernement.

"Si le gouvernement nous offrait une aide quelconque, je pense qu'il s'agirait sûrement de financer la démolition du bâtiment et l'expulsion de ses résidents." répondit la jeune femme avec réalisme. Elle eut un geste de la main qui visait à embrasser le parc : la bâtisse de l'institut était impeccable, pourtant le geste de Cassandre attira l'attention d'Alixtide vers l'état du parc. Il avait dû être une vraie splendeur, pourtant plusieurs arbres étaient couchés, et la coupe de leur tronc laissait présager une violence ou une pression inouïe. Divers cratères souillaient ça et là la pelouse impeccable.

"Nous ne sommes pas précisémment le genre d'institution que le gouvernement se plaît à financer, mais ne t'en fais pas, tous les frais de ta scolarité parmi nous seront assurés par l'institut lui-même. Nous ne sommes pas dénués de ressources." lui assura-t-elle avec confiance. Ils étaient arrivés sur le seuil du hall. Cassandre fit un petit signe à Jenifer pour lui signifier qu'elle revenait, puis entra dans l'institut avec des mouvements qui témoignaient de son habitude.

Chambres

Jenifer fut touchée par les paroles de la psychologue, elle savait décidemment y faire et son poste n'était de loin pas usurpé. La jeune mutante écouta avec attention les explications de Cassandre.

*L'ombre et la lumière... on ne pouvait pas trouver de meileurs mots pour moi !*

Et en effet, que ces mots furent choisis en conséquence ou une oeuvre fortuite, ils faisaient plus que mouche et l'image n'en fut que plus compréhensible.

Néanmoins cette discussion fut trop rapidement interrompue par l'arrivée des agents et d'un "nouveau". Jen resta un instant bloquée, la bouche ouverte après avoir pris sa respiration pour répondre à Cassandre. Elle n'eut le temps que de lui dire un "Oui je comprend, on en reparle je vous attend ici." avant que Cassandre ne retourne à l'intérieur.

La jeune mutante ne prêta pas grande attention aux agents, regardant la paume de sa main droite, une petite lumière apparut au creux de cette main. La lumière déclina et le même point devint totalement noir.

*Ça... on ne pouvait pas mieux trouver.* se dit-elle, un petit sourire aux lèvres.

Mais lorsque le nom de Jon fut prononcé, elle sursauta et leva les yeux vers l'agent, le suivant d'un regard ébahi.

Chambres

Une dizaine de minutes plus tard, Cassandre ressortit du bâtiment de sa démarche habituelle. Elle avait laissé le nouveau venu s'installer dans l'intimité, après leur échange laborieux mais qui avait fini par porter ses fruits. Elle revint auprès de Jenifer. Elle avait eu un peu de temps pour réfléchir à la question que la psychologue lui avait posée.

"Jenifer ?" demanda-t-elle doucement pour attirer son attention plus que pour s'assurer de sa présence. Elle se posa à nouveau sur les marches.

"Désolée pour l'interruption." s'excusa-t-elle à nouveau, signifiant ainsi que Jenifer avait de nouveau toute son attention.

Jenifer, et dans une moindre mesure Cassandre, virent (entendirent) passer l'agent Secoulit, ses talons claquant sur le perron de l'institut. Elle tenait un morceau de papier dans une main, et ouvrait son téléphone portable de l'autre. Ses pas s'éloignèrent sur le gravier de l'allée menant à la grille.

"Oui, Chuck ? Passe-moi les agents Rodney et Pendrell, je dois..."

Elles n'en entendirent pas plus alors que la jeune femme en tailleur s'éloignait d'elles. Elle ouvrit la grille, et quitta l'école pour une destination inconnue (de la plupart des présents).

Centre ville

[ Chambres]


Ils traversèrent le Hall à la vitesse lumière pour se retrouver dans le jardin magnifique bien que celui-ci avait subis des dégâts, les arbres commençait déjà à devenir rouges et les feuilles mortes commençait déjà à s’envolées comme l’été et les vacances d’ailleurs. Le soleil frappé sur la peau de Jimmy, pas une goûte d’humidité, c’était un temps presque parfais pour lui, il y avait du monde sur le terrain de foot, le sport n’était pas le passe temps de Jimmy mais cela faisait du bien d’en faire.

C’est alors que le bruit d’une voiture le fit réagir et se grattant la tête avec un sourire demandant pardon il se tourna pour voir se qu’il avait raté, pas grand-chose, mais la présence des deux nouveaux arrivant ne lui plaisait guère.

- Ce que j’aime ? Il se jeta dans l’herbe aux coté d’Alicia pour s’y allonger et continua. Tout d’abords il y ça, le plaisir simple de s’allonger dans l’herbe. Puis il y la musique, je suis guitariste en fait.

A ces mots, les yeux cendrés de Jimmy brillaient telles les flammes qu’il pouvait créer, c’est vrai que la guitare était vraiment sa passion, et rien que le fait d’en faire l’apaisé. Il se tourna vers sa magnifique camarade et la regardant dans les yeux le sourire aux lèvres.

- Voila mes petits passe-temps, et toi qui…euh qu’aimes tu ?

Lapsus qui arrive au mauvais moment, mais ce n’est pas ça qui empêche Jimmy de se sentir bien aux coté d’Alicia. Il lança quand même un autre sujet pour ne pas rester sur sa faute, mais c’était peine perdue, de plus le soir commençait à arriver et fallait retourner dans les chambres.

- Bien que je n’est pas encore d’ampli, je peux te montrer… Viens dans ma chambre après, je ne sais pas où est mon colocataire, ou sinon je viens avec ma guitare dans ta chambre ?

Attendant la réponse il vérifia que les deux personnes arrivé dans la voitures noires ne faisait rien de louche, leur présence ne le rassurait pas et il ne voulait que l’on touche à son nouveau foyer, mais ceux-ci restèrent réglos alors Jimmy se retourna vers Alicia et son sourire réapparu en quelques secondes.

Décidément, l'institut bougeait énormément. Voici que deux inspecteurs du FBI venaient d'arriver. L'un d'eux, la femme était partie en direction du terrain de sport. Tandis que l'homme était resté dans leur direction. Même s'il n'était pas spécialement près de lui, Alicia put entendre son nom : Box Mouledor. Un nom à dormir dehors assurément.

Le directeur de l'Institut ne tarda pas à descendre. En attendant sa venue, Cassandre l'avait devancé. Les deux jeunes observèrent la scène. Jimmy finit par répondre amicalement à Alicia. Un lapsus fit sourire la jeune fille. Jimmy appréciait les choses simples, il était guitariste. C'est pour cela qu'il avait son instrument avec lui lors de son arrivée dans ce lieu.

Le jeune garçon proposa ensuite à Alicia de lui montrer ses talents de musicien. Certes pas tout de suite, mais plus tard dans la journée ou les prochains jours. Alicia s'aperçut aussi que Jimmy surveillait du coin de l'œil ce qu'il se passait dans le jardin. Comme elle, il était un pu intriguer par la venue des deux inspecteurs. Mais dès qu'il ne les avait plus en vue, le jeune homme arborait un sourire sur son visage.

" Euh … moi qu'est ce que j'aime … Le sport, je suis même classée en tant que sportive de haut niveau … les félins, mes animaux préférés … après le shopping, même si j'aime rester simple et discrète dans mes tenues. "

Elle sourit à Jimmy avant de conclure :

" Pour ton petit concert, je serai ravie de l'entendre. Que ce soit dans ta chambre ou la mienne …"

Alicia souriait à Jimmy. Beaucoup de monde était passé par là en très peu de temps, Cassandre et Jennifer, les deux inspecteurs du FBI et un nouvel arrivant pris en charge par la psychologue de l'institut.

Alicia était contente de s'être retrouvée à discuter avec Jimmy, elle se sentait bien mieux. Le garçon la dévisageait. Elle se dit qu'il devait se demander quel sport elle pratiquait et surtout à haut niveau. Même s'il n'avait fait que peu de compétition officielle, elle avait participé l'a dernier avec son club et son école aux compétitions nationales. Cette année, elle aurait du aussi y aller mais son pouvoir s'étant réveiller, il lui serait difficile d'y participer tant qu'elle ne le maîtriserait pas. La question de Jimmy su ce sujet ne tarda pas. Alicia le regarda avec une léger sourire.

" Si je te le dis, tu ne me croiras certainement pas … Mais ce n'est pas de la natation, je vais à la piscine comme ça mais je n'en pratique pas en compétition. "

Elle marqua une pause et se leva. Alicia s'étira, quelques articulations craquèrent.

" Je fais du Karaté à haut niveau. L'an dernier, j'ai participé aux finales nationales avec mon club et mon établissement scolaire en équipe et en individuel. "

Elle regarda Jimmy. La jeune fille, même si elle disait la vérité était rarement crue lorsqu'elle parlait de son sport. Il fallait dire qu'Alicia ne donnait pas vraiment l'air d'être taillée pour le combat. Mais, c'était pourtant le cas. Son entraineur préférant des déplacements rapides et précis plutôt que de développé la force. Chose qui maintenant était parfaitement compensé par le pouvoir de la jeune fille.

La jeune fille sentit quelque chose vibrer dans la poche de son jogging. Elle sortit le petit gadget qu'ils avaient tous reçus lors de leur arrivée à l'institut. Elle avait une réunion avec son équipe dans le bureau de leur professeur. Alicia fit un grand sourire à Jimmy.

" Je suis désolée mais je vais devoir te laisser, j'ai une réunion avec mon équipe. Je dois y aller. A plus tard, tu me dois un petit concert … ne l'oublie pas "

Elle commença à reculer, elle fit un signe de la main et partie en direction de l'institut.

Bureau du Professeur Layne