chambre de Mewena et Hanaelle

Dim 23 Jan 2011 - 20:15

Edéas accompagna donc les filles jusqu'à leur chambre, tout en marchant il leur demanda :

« Au fait moi c'est Edéas alors comment vous êtes vous retrouvé ici ? Moi je suis arrivé cela fait quelque mois et vous verrez ici on ne s'ennuie pas et puis tous le monde est sympa et comme nous sommes tous pareil sa aide beaucoup »

Edéas faisait clairement allusion à leur mutation, il se rappelait de l'attitude qu'avait ses camarades de classes après qu'ils eurent vent de son pouvoir, il avait été obliger de s'expatrier chez son grand père pour fuir les regards, ici au moins il n'y avait pas de choses de ce genre entre eux enfin en règle générale.

Il arriva dans le couloir et s'arrêta un instant

« alors voyons nous sommes dans le couloir des filles si je me souviens bien il doit y avoir une chambre de libre »

Edéas s'avança donc quelque peu puis s'arrêta devant une porte il l'ouvrit et leur dit :

« voilà vous êtes arrivée si vous désirez autre chose n'hésitez pas à me le demander »

la chambre était comme toute les autres, il y avait deux lits et de quoi ranger ces vêtements et autre affaires pour deux personnes.

Edéas attendit donc leur réponse

Dim 30 Jan 2011 - 16:25

Tout en marchant, je regardais autour de moi. La maison semblait sans âge, et je ne cessais de m’extasier devant les décorations qui la rendaient, à mes yeux, de plus en plus accueillante. J’obligeais mon esprit à revenir sur terre cependant, alors qu’Edéas nous posait une question, qui, je n’en doutais pas, serait récurrente pour ces prochains jours.

- Je viens de Seattle. Je ne pouvais plus y rester après que quelqu’un ait découvert que… Enfin ce que je savais faire…

Je n’étais pas encore à l’aise quand au fait de parler de moi en tant que mutante. Même si j’avais eu des doutes pendant mon enfance, j’avais toujours gardé la notion loin dans mon esprit pour paraître le plus normale possible. Si seulement, je ne paraissais pas si excentrique, je serais peut être encore à la fac avec Lya. Mais mon look déluré était un exutoire, vu que je ne dessinais plus… Et j’en avais trop besoin… Qui sait, c’était peut être le destin finalement. Je me raclais la gorge doucement. Peut être qu’il voulait savoir ce que je pouvais faire justement… Et de lui dire, cela l’inciterait lui-même sûrement à me dire le sien pour satisfaire ma curiosité.

- Je… Je peux créer des choses en les dessinant… Enfin ça ne marche pas très bien mais… Peut être que ça s’améliorera en m’entraînant…

Je levais vers lui un regard plein de question. Est-ce que ça allait s’améliorer vraiment ? Ou bien les pouvoirs étaient figés ?

Nous arrivâmes dans un couloir où, après une légère hésitation, il avança avant de s’arrêter et d’ouvrir une porte. J’y jetais un coup d’œil en entrant pour déposer mes valises dans un coin. La chambre semblait de bonne taille, bien assez pour deux personnes en tout cas. Etant gauchère, je posais mon sac sur le lit de gauche avant de jeter un œil à Mévena au cas où elle préférerait le prendre.

- Je te remercie Edéas. Hum… Est-ce que tu sais ce qu’on doit faire après être installée ? Comment fonctionne l’institut, j’avoue que je ne sais pas quoi faire…

Je lui fis un petit sourire désolée. J’avais l’impression de débarquer dans un monde qui m’était totalement inconnue. J’étais si perdue….

Lun 31 Jan 2011 - 22:40

J'avais suivi le jeune homme qui s'était proposé pour nous conduire à notre chambre (enfin) et visiblement j'allais partager ma chambre avec le petit arc à ciel atypique qui se prénommait Hanaelle. J'étais un peu triste qu'Alex ne soit pas venu mais il semblait avoir bien mieux à faire comme par exemple tenir en laisse un serial kisser. L'institut est vraiment fait de personne très étrange ... et c'est à se demander si les gens ne sont pas un rien dérangé.
Un lien de causalité entre les dons et un état mental un rien instable?

Je viens ... je viens d'un peu partout en fait mais je cherchais cet endroit ... on raconte pleins de choses à son sujet mais je dois admettre que je ne m'attendais pas à y rencontrer ... des "gens" aussi ... aussi spéciaux tentais-je de placer avec le plus de diplomatie possible en repensant au télépathe, à la gargouille, et au truc sans parole mais visiblement grand amateur de bisous.

Alors la demoiselle dessine mais elle ne semble pas très sure d'elle ou de son talent mais cela dit son don devait être très intéressant et pratique une fois maitrisé.
A mon tour je posais mon sac dans la chambre en sortant le pot de fleur qui se trouvait dans mon sac pour le disposer sur ma table de chevet:

Sympa ton don Hanaelle, pour ma part ... je joue un peu les dames natures. dis-je en faisant pousser le lierre et le rosier pour qu'il entoure mon lit et forme comme un tableau au dessus de mon lit.
Et toi Edéas? tu as dis que tu savais faire quoi?

Mon discours était simple et sans la moindre prétention. On m'avait demandé de me présenter un peu, je l'avais fais mais j'avais toujours autant envie de déballer mes affaires et je n'avais pas vraiment envie de le faire en face d'une frimousse toute souriante et adorable soit-elle. Mais bon, il ne fallait pas non plus que je fasse mon ours et je devrais tôt ou tard m'intégrer dans cet univers particulier. Alors autant y aller de bon coeur et voir ce que cela donnerait mais je me disais que au moins je ne risquais pas de m'ennuyer.

Edéas se rappelait lui aussi son arrivé à l'institut, il était un jeune garçon un peu pommés à l'époque, son grand-père venait d'être tué, il était encore tout bouleversé par les évènements qu'il avait vécut et l'institut avait été en quelque sorte comme un havre de paix ou il avait pu se retrouver. Même si cela a avait été quelque peu mouvementé avec le procès de génosha.

Quoi qu'il en soit les deux jeunes filles semblaient ne pas trop savoir que faire une fois arrivé à l'institut, en bon chevalier servant il leur fit un devoir de les éclairer un peu.

« bon rassurer vous ici personne ne vous mangeras, je pense que les professeurs sont déjà au courant de votre arrivé, alors j'ai envie de dire vous n'avez qu'a prendre vos marques et puis continuez votre vie tranquillement ici, faire la connaissance des autres mutants de l'institut et vous verrez très vite vous vous habituerez à l'endroit »

les deux jeunes filles exposèrent ensuite leur pouvoir, Hanaelle savait créer des objets à partir d'un dessin, Edéas devint tout à coup rêveur une réminiscence peut être d'une de ses vies antérieurs, il avait déjà entendu parler de ce genre de pouvoir le nom du jeune homme devait être inscrit sur le monument au mort dans le jardin un certain kieran Salidza... L'autre jeune fille semblait pouvoir influencer la nature sympa.

« personnellement moi je peut créer des objets a partir de mon corps, comme une sorte d'extension de moi-même. Mais vous verrez ici on apprend a l'apprendre a maitriser notre mutation à l'apprivoiser et essayer d'explorer nos limites. Enfin vous devez être fatigué je vais vous laisser et puis n'hésiter pas à venir explorer l'institut et faire connaissance avec tous le monde »

sur ces belles parole le jeune homme quitta les deux demoiselles en quête peut-être d'une nouvelle noble cause à protéger....

Ailleurs

J'écoutais sagement Edéas qui nous expliquait un peu le mode de fonctionnement de l'institut puis la jeune fille qui s'appelait Mevena à propos de ses premières impressions et j'étais tout à fait de son avis. Les gens était spéciaux ici. Ils avaient l'air très accueillant cependant, et puis, au fond, ne l'étions-nous pas tous ? Spéciaux ?

Silencieuse par ma timidité maladive en présence d'inconnu - je ne savais jamais quoi dire pour entamer la conversation - j'observais ma nouvelle colocataire sortir une plante de son sac et la poser près de son lit. Parfait, elle semblait ne pas être dérangée par mon choix, aussi, je me laissais tomber avec légèreté sur ma couette dans un soupir de contentement. Qu'il était bon de s'allonger après ces heures interminables !

Je tournais la tête alors qu'elle me confiait la nature de son pouvoir. Aussitôt je me mis sur le ventre, les yeux brillants, oubliant pour quelques secondes la présence d'Edeas.
La Nature était ma deuxième passion. Je prévoyais déjà les multiples dessins que je pourrais faire lorsque je saurais maîtriser mon don surtout avec ce jardin. Et encore plus si Mevena m'aidait ! On pourrait créer des jardins entiers !! Mes pensées cessèrent de divaguer et mes yeux s'agrandirent en voyant le spectacle des tiges remplissant le cadre de lit, formant épines, bourgeons puis fleurs à la senteur rosée et à la couleur de l'aurore avant de s'immobiliser.

J'allais demander si elle pouvait faire la même chose avec le mien quand elle demanda à Edéas ce qu'il savait faire. Je sursautais presque, tant j'avais oublié sa présence, captivée par les fleurs dont le parfum commençait à me détendre. Il était d'ailleurs étonnant qu'un si petit rosier sente si bon.

Je me rassis en rougissant un peu, avant de lever les yeux vers lui dans l'attente de sa réponse.
Il avait un pouvoir assez proche du mien dans le sens où il créait aussi des objets. J'aurais aimé voir une démonstration mais déjà il prenait congé. J'étais certaine que nous ne tarderions pas à nous revoir, aussi je me contentais d'un sourire. J'avais aussi hâte de m'installer et de prendre un peu de repos.

- Merci de nous avoir guidé Edéas. Bonne soirée...

Une fois le jeune homme disparu, je me tournais vers Mevena. J'avais comme l'impression de la connaître déjà un peu et sentais ma timidité s'envoler pour laisser place à ma curiosité. J'adorais connaître la vie des gens et dans ce nouveau contexte pour moi, les pouvoirs me fascinaient. J'avais envie de faire toutes les salles de l'école pour demander à chacun ce dont ils étaient capables. Mais me contenant, je me relevais, et allais ouvrir ma valise pour m'occuper les mains et commençais à ranger mes affaires dans l'armoire près de mon lit.

- Donc... Tu viens d'un peu partout c'est cela ? Tu as beaucoup voyagé ?

Je saluais Edeas d'un geste de la tête accompagné d'un sourire alors qu'il s'éclipsait, après tout il s'était donné la peine de nous conduire dans une chambre.

Une fois le mâle sortit de la pièce, je pus me tourner vers mes bagages pour commencer à ranger mes affaires. Bon d’accord, je jouais la fille ordonnée mais je savais pertinemment que dans quelques jours si ce n’est ce soir, il allait y avoir plein de vêtements à moi partout. Je savais qu’une jeune fille devait être ordonné, savoir plié son linge mais … même si je savais faire tout ça ce n’est pas pour autant que je le mettais en pratique de ce fait, j’espérais que ma compagne de chambre n’était pas une accro du ménage et de la maniaquerie. Vivre à deux c’est pas rien tout de même.

J’avais assez hâte de terminer cette corvée de rangement … je voulais me poser un instant dans mon lit, reprendre mon souffle organiser mes pensées et puis filer découvrir cet endroit. Les pièces que j’avais pu voir jusqu’ici semblaient magnifiques et le jardin que j’avais pu apercevoir me semblait de toute beauté. J’avais furieusement hâte de pouvoir y aller afin de respirer le parfum de la nature et de faire un peu d’entrainement en plein air.

J’étais aussi curieuse d’en savoir plus sur les habitants de ce petit univers. Moi qui n’avais vu que très peu d’être différents, je me retrouvais dans un lieu qui les regroupait tous : des télépathes … (ma hantise … un être capable de rentrer dans ma tête et de lire tout ce que je pensais … l’horreur compte tenu des idées/images quelques peu sauvages et décadentes qui pouvaient trotter dans ma tite caboche), des créateurs (que je trouvais fascinant … pouvoir donner vie ou faire apparaitre ce qu’on souhaitait par la seule force de l’esprit), et aussi d’autres … choses euh non êtres pense diplomatie ma fille ou tu vas t’en prendre plein la truffe. Je pensais évidement à Mina en disant cela. Si l’ange avait souffert, je suppose que cette fille aux allures de l’enfer avait du vivre des moments particulièrement douloureux.
Je devais dire que je remerciais les dieux de ne pas m’avoir affublé d’une quelconque différence physique … je ne sais pas moi j’aurai pu avoir la peau verte et des cheveux en feuilles. Rien que l’idée m’arracha un frisson …

Je savais que j’allais découvrir bien d’autres choses et j’avais hâte. Voir tout ce que la nature est capable de créer … c’est un mystère autant qu’un enchantement.

Alors que je m’affairais à ranger mon linge dans mon armoire, j’entendis la voix de la rouquine résonner dans la pièce. J’avais presque oublié sa présence en me perdant dans ma rêverie.

Evidement avec une phrase aussi énigmatique que « je viens d’un peu partout » faut s’attendre à des questions. Je me tournais donc vers elle tout en me concentrant pour apporter la touche finale à mon tableau florale.

Disons que je suis indienne comme tu peux le constater que j’ai fais un détour par Paris et le Canada pour arriver à New York avant de me retrouver ici. Donc oui j’ai pas mal voyagé concluais-je en faisant éclore les roses autour du « cadre » puis je me tournais vers elle et tout en désignant le tableau t’es pas allergique j’espère ?

Du coin de l'oeil, je vis que ma nouvelle colocataire se mettait, elle aussi, a ranger ses affaires. Je prenais mon temps, pliant parfaitement les affaires dérangées par le voyage, avant de les ranger. Je mis de côté mes affaires de toilettes, ne sachant pas encore bien où il fallait les ranger.
Une fois mes vêtements plié sur les étagères ou pendu à la tringle, je m'attaquais à mon second sac qui renfermait tout mon matériel de dessin.
Je posais sur le lit, trois carnets à croquis de différentes tailles, cinq trousses, contenant des crayons de couleurs, des feutres, des pastels, des petits tubes d'acryliques ou bien du matériel divers de croquis - comme de la sanguine, du fusain ou de la gomme pain de mie -. Je sortis aussi mon nécessaire à calligraphie, contenant des plumes et des encres de plusieurs couleurs. Enfin, mon nécessaire à aquarelle.

J'étais fière de mon attirail de dessin très rare pour l'époque. Bien entendu, je sortis aussi ma palette graphique que j'utilisais très souvent. Mais j'aimais réellement profiter de la palette de textures et de couleurs qu'utilisaient autrefois les artistes. Ma mère avait su cultiver en moi cette attirance. Au fond de moi, j'étais persuadé que les jeunes d'ici ne pouvaient même pas différencier de la peinture acrylique avec de la peinture à huile... Ou même des pastels gras avec des secs... Mais peu m'importait...
Je posais ma palette précautionneusement sur le lit. Tout cela représentait mes biens les plus précieux, d'autant plus depuis que je savais pouvoir recommencer à dessiner. Bientôt...

Je me tournais alors vers Mevena dont la voix se mit à résonner dans la pièce en réponse à ma question. Mes yeux suivirent son mouvement pour observer avec le même éblouissement que la première fois, les fleurs finir d'éclore. J'imaginais ce que ce serait de voyager autant. Découvrir de nouvelles choses, voir de nouveaux paysages. Je me promis qu'un jour je ferais un tour du monde pour découvrir tout cela, et en peindre une bonne partie.
Je fis un grand sourire émerveillé à ma future amie.

- Absolument pas ! Et c'est tellement magnifique que ce serait un crime de te demander de l'enlever. Tu maîtrises si bien ton pouvoir !

Je m'approchais doucement, et m'accroupis devant les fleurs, hésitant à les toucher comme si elles allaient tomber en poussière. Je m'avançais encore un peu plus pour en sentir la flagrance. Une odeur envoûtante remplit mes narines et je l'inspirais à plein poumon avant de me relever.

- Et en plus elles sentent bon, c'est parfait !

Je souris de nouveau avant de retourner vers mon lit pour sortir deux dernières choses de mon sac. Un classeur remplit de dessin et un cadre protégeant la toile d'un portrait de loup blanc en acrylique.
Des yeux je me mis à chercher où le mettre au mur et trouvais un petit clou qui dépassait. Avec un petit sourire, je retirais mes chaussures et montais prestement sur le lit pour aller y accrocher. Cela étant fait, je me reculais.
Le loup trônait au dessus de mon oreiller, comme un silencieux protecteur. La toile semblait sans âge, et aussi loin que remontaient mes souvenirs, je l'avais toujours eu. Je sautais du lit, le regard toujours accroché aux yeux dorés du canidé.

- Encore plus parfait. Je soupirais doucement puis repris la parole, parlant autant à Mevena qu'au loup et à moi-même.
Je crois qu'on va se plaire ici...

La jeune fille avait l’air sympa voir adorable et complètement fascinée par mes fleurs ce qui était un plaisir pour mon orgueil. A la regarder de plus près elle me faisait penser a un petit lutin un petit feu follet vivant dynamique …

Alors qu’elle s’approchait pour regarder de plus près mais également pour sentir, je proposais :
Est-ce que tu voudrais que je fasse un « cadre » dans le même genre pour toi ? Oh bien sur il me faudra un point de départ dis-je en pointant du doigt mon petit pot de fleur mais si tu veux je peux faire un tit quelque chose pour toi.

Quand elle aborda le coté maitrise du pouvoir, je ne sais pas pourquoi mais je me suis senti obligée de me justifier :
Cette maitrise je l’ai acquise après bien des heures de travail, des bleus, des mots de têtes et tout ce qui va avec un entrainement. Quand j’ai commencé … ça n’a pas été simple … comme pour tant d’autres je suppose. Mais je pense aujourd’hui avoir atteint un certain niveau sauf que je suis sure que je peux faire plus, que je n’en suis même pas a la moitié de ce que je peux faire. Alors quand on m’a parlé d’une « école » pour se perfectionner j’ai sauté sur l’occasion. Et toi ? à quel point tu maitrise ton don ?

Alors que je continuais à ranger mes affaires, je m’arrêtais un moment pour voir la précaution avec laquelle elle s’occupait de ce cadre … un magnifique loup blanc. Elle semblait profondément lier à cet animal si bien que ma curiosité finit par prendre le dessus :
Un être cher ? demandais-je en désignant d’un mouvement de tête le portrait qu’elle avait accroché au dessus de son lit avec déférence et amour et en continuant à aménager mon espace personnel à ma guise.

La curiosité est un vilain défaut oui je sais mais bon ... autant en savoir le plus possible sur ma colocataire pour éviter les surprises. Me retrouver avec un loup dans la chambre en pleine nuit c'est pas ce qu'il y a de plus rassurant. Mais les choses auraient pu être pire ... bien pire ; je sais pas moi la belle aurait pu être télépathe ou alors un de ces mutants capable de donner vie à ce qu'il imagine. Le résultat serait un rien flippant à mon sens.

Mais heureusement pour moi, Hanaelle ne semblait pas être dans cette catégorie de personne dont je me méfierais au premier regard. Elle me faisait plutôt un effet rafraichissant, simple et guilleret que j'aimais bien.

Pour toute réponse à sa question, Mevena eut le droit à un sourire éclatant de ma part. J'adorerais pouvoir m'endormir dans les roses !!!

- Il te faut un point de départ ? Ecoute, on verra ça demain d'accord ! Tu m'expliqueras ce qu'il te faut et je ferais tout pour l'avoir !

J'éclatais d'un rire enfantin avant d'écouter son histoire très attentivement. Elle me fis réfléchir à ma propre situation. Je venais tout juste de découvrir mon don même si je le soupçonnais depuis un bon bout de temps. C'était même encore étrange pour moi de me penser comme étant mutante. Dessiner avait toujours fait parti de ma vie, mais que mes créations sortent de la feuille, loin de là...

- Je ne maîtrise rien. Pour tout te dire, hier je me croyais encore normale... Je fis des astérisques avec mes doigts dans un petit sourire contrit. Ou plutôt je m'illusionnais moi même... Je ne suis pas habituée encore... J'ai dû faire apparaître deux trois choses déjà... mais j'ai arrêté de dessiner en croyant que je devenais folle. Et surtout, je ne voulais pas y croire.

Je m'arrêtais, me rappelant cette période et combien j'étais malheureuse de ne plus pouvoir dessiner. Au moins aujourd'hui, je pouvais vivre en étant moi même... Totalement !

- Je m'en fiche aujourd'hui... On ne peut pas aller contre ce qu'on est, n'est ce pas ? Je crois que j'aurais dû m'en rendre compte plus tôt... Au moins je vais apprendre des tas de choses !!

Je levais mon regard sur Mevena et la vis le regard sur le tableau que je venais d'accrocher. Je souris à sa question.

- C'est ma grand mère qui l'a fait. Elle était douée n'est ce pas ?

Mes yeux retournèrent sur mon ami lupin de toujours, et je me rappelais les nombreuses vacances que je passais avec ma grand mère à Newcastle; les longues marches en pleine nature dans la montagne Cougar où elle m'expliquait le nom de chaque plante; les après midi ensoleillée où assis sur une corniche, nous peignions les plages du lac Sammamish. J'étais totalement éblouie par le talent de ma grand mère. Je me souvenais même que lorsqu'on me demandait le métier que je voudrais exercer plus tard, je répondais que je voulais être "grand-mère" ce qui faisait beaucoup rire toute ma famille.

- Elle me l'a donné pour qu'il veille sur moi. Un jour, je le ferais sortir de ce tableau !! J'aimerais tant !

Je me retournais vers Mevena, en me disant que je n'aurais peut être pas dû dire cela... Ce n'était pas la meilleure façon de rentrer en relation avec quelqu'un que de dire qu'on rêvait d'avoir un loup pour compagnon. Je tournais les yeux vers la fenêtre et vis à quel point, il faisait sombre maintenant...

- Nous devrions peut être nous coucher, je ne sais pas ce qui est prévu pour demain, mais je ne pense pas que ce soit de tout repos.

Gênée, je lui souris doucement avant de prendre un pyjashort noir en satin, avec des nœuds à résille sur le devant et des ailes d'anges cousues dans le dos. J'allais ensuite m'enfermer dans la salle de bain pour une bonne douche brûlante et endormante.

Le lendemain

Cette demoiselle était sympa mais faire sortir un loup d'un tableau ... je pouvais comprendre le principe mais ça me faisait assez peur quand même. Et si elle ne le contrôlait plus? et si la bête attaquait des personnes sans défense? Je n'aime pas perdre le contrôle! Non pardon je déteste perdre le contrôle. Quoique dans ce cas la, c'est l'excitation qui prime mais en règle general je n'aime pas ça.

Bref, la journée se passa sans problème, je rencontrais toute sorte de personne mais à un moment je décidais de m'isoler un peu pour me recentrer, me retrouver. Je passais donc par la chambre pour me changer et troquer ma tenue de jour par une tenue de sport ... souple, confortable. Je laissais un mot sur la table de chevet d'Hana au cas ou elle me chercherait. Je lui indiquais que j'allais dans les jardins.

J'espère qu'il n'y aura pas foule ... pensais je en me dirigeant vers les jardins.

Jardin

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