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Luther Pollender
Luther Pollender
JustiX
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Equipe : JustiX
Nom de code : Synergy
Date d'inscription : 05/10/2008

Là où tout a commencé Empty Là où tout a commencé

Mer 8 Juin 2011 - 16:48
Cet endroit était finalement le plus représentatif de l'état d'esprit du plus si jeune Québécois, en cette journée maussade à plus d'un titre.

Les quelques marches du perron offraient un siège acceptable, et le porche de l'Institut un abri raisonnable pour un petit peu réfléchir à tout cela. La seule certitude à cette heure : l'Institut Xavier était derrière lui, au sens propre, comme au figuré. Mais qu'est-ce qui était devant lui à présent ?

De façon manifeste, un chemin caillouteux, et une sortie sous la flotte. L'eau n'était certes pas un problème, il n'avait presque plus besoin d'y penser pour qu'un opportun parapluie se matérialise au dessus de sa tête. L'armée, dans un coin ? Embrasser la carrière militaire pouvait être une option. D'autant que certains de ces soldats avaient un postérieur tout à fait charmant, et manipulaient leurs armes avec une dextérité de bon augure.
Mais d'un autre coté, il était Canadien, et pas Américain. Et obéir aux ordres sans broncher n'était pas vraiment dans ses habitudes. Et puis avec son pouvoir, de toutes façons, il apparaissait de plus en plus certain qu'il ne serait pas que bon à parader sous les drapeaux.

Quoi faire alors ? C'était un sujet de réflexion assez vaste, et le temps manquait. Et ce perron était plutôt propice aux souvenirs du passé. Certes, il l'avait franchi un nombre incalculable de fois, et ces quelques marches avaient été les partenaires privilégiées de son entraînement. Mais surtout, ces quelques marches avaient été le théâtre d'un événement aussi inattendu que l'irruption de militaires dans sa chambre, et les déclarations qui s'ensuivirent.

En un résumé clair et concis, ces événements s'appelaient Jason. Trop de choses se pressaient dans sa tête pour pouvoir en faire un inventaire propre, mais au final, tout revenait à cela, et tout revenait, à ces trois satanées marches patinées où tout avait commencé. Et où maintenant, tout allait se terminer, par la force des choses. Parce qu'un quelconque nigaud s'était pris de tout balancer aux soldats en pleine crise de paranoïa, et qu'il était maintenant compté comme un terroriste.

Luther poussa un profond soupir, et se frotta les yeux. Sans doute une poussière...
Jason Redclif
Jason Redclif
OnyX
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Nom de code : Tatoo
Date d'inscription : 21/01/2009

Là où tout a commencé Empty Re: Là où tout a commencé

Ven 10 Juin 2011 - 19:06
Courant comme un dératé, le cœur prêt à se rompre, car plus il approchait de l’endroit ou il allait revoir son bien aimé, plus il savait que ça signifierait la fin… Il avait envie de pleurer, mais il tenait bon, il voulait que ce soit comme à leur premier rendez vous.. tant pis si c’était sans suite, tant pis si il allait souffrir d’un amour perdu pour la deuxième fois de sa vie. Sa consolation, si maigre soit elle, était que Luther n’allait pas mourir sous ses yeux d’un attentat terroriste, lui.

Il arriva enfin, ou, il ya une éternité, il avait laissé derrière lui des étudiants en train de danser. Il entendait, comme un écho, la musique assourdie, et se rappelait avec un frisson empathique qu’il était en t shirt, car sa veste était squattée par camille. Il revoyait Luther, le regard tourné vers le ciel nocturne. Il revoyait les reflets dans sa chevelure blonde, et il se rappelait avoir attendu quelques moments qu’il se retourne, trop timide pour oser l’aborder directement. Il se remémora le strip tease, numéro qui avait valu à son canadien de nombreux sifflements admiratifs… Il eut presque envie de rire à ce souvenir… presque.

A l’époque, il avait laissé un baladeur continuer à jouer sa musique dans l’herbe humide, car Luther n’avait pas voulu l’écouter avec lui. Aujourd’hui, il aurait aimé avoir eut le temps de préparer un discours à lui faire écouter. Parcequ’il était à peu près sur que dès qu’il se mettrait à parler, ce serait le début des moissons lacrymales…

Alors il s’approcha doucement de lui, qui était toujours de dos, et vint l’enlacer, si tendrement et si fortement qu’il pensait pouvoir fusionner avec lui. Son souffle sur la nuque de Luther, ses cheveux noirs se mêlant aux cheveux blonds de son amant, il mit une main sur le cœur du canadien, et dit simplement.
« je t’aime. Je t’aime plus que tout… te retourne pas, j’ai trop de choses à te dire et j’en aurai pas le courage si tu me regardes »…

Il profita du contact de la peau contre la peau, de son nez contre la nuque de luther, de son odeur, pour ne jamais jamais jamais l’oublier.

Puis il puisa dans son pouvoir comme jamais il ne l’avait fait jusqu’alors. Il s’épuiserait au bord de l’évanouissement s’il le fallait, mais il voulait lui faire ce cadeau. Doucement, particule après particule, fil après fil, ne gardant que les filaments lumineux, reconstruisant si le noir était trop présent, ne le gardant que pour les clairs obscurs, il « peignit » des scènes en 3 dimenssions, autour d’eux, prenant de plus en plus de place.

Eux deux se rencontrant, peu de temps après l’arrivée de Jason à l’institut. La nuit où ils se firent des confidences. Leurs escapades, leur fou rire, la tombe de Joshua, devant laquelle il présentait Luther à son amour perdu. Les chatouilles et les pleurs, les petites disputes, pour mieux se réconcilier. Le manque total de pudeur, dans la jungle. Les jours passés auprès de l’un ou de l’autre, quand, au retour d’une mission, ils étaient blessés. Et les nuits, interminables, magiques, ou le seul leitmotiv était l’amour. Faire l’amour, donner de l’amour, reconstruire l’amour… Si il pouvait se vêtir de ce sentiment, il n’aurait pas assez de place dans ses sacs pour emporter toute sa garde robe. Même son cœur, débordant, saignant abondamment pour ce qui se passait en ce moment, semblait ne pas être assez grand, et sur le point d’exploser…

Quand il n’y eut plus de place autour d’eux, il ne s’arrêta pas. Il créa une platteforme sous eux, et, les surélevant, continua à remplir l’espace autour d’eux, au dessus, en dessous, d’images de leur vie à deux, si courte, et si intense. Il « peignit » luther dans chaque détail, pour lui faire comprendre qu’il ne pouvait pas l’oublier… Tout prenait de l'ampleur, pour que, partout ou se portait le regard de Luther, il puisse voir son amour matérialisé. Il pensait, tout de même, que les militaires verraient cela, et sans doutes les gens dans la zone autour du perron, mais ce n'était que des images, même si elles devaient se voir depuis les fenêtre des chambres, car il ne se ménageait pas dans l'energie qu'il dépensait, ses matérialisations dépassant l'étage, à présent. C'était totalement impudique, dans le sens ou il se livrait complètement, c'était destiné à luther, mais il voulait aussi faire comprendre à quiconque en doutait l'intensité de ce qu'il ressentait, et la perte que représentait l'isolement auquel était destiné chaque pensionnaire de l'institut. Eux, des terroristes ? Il espérait répondre à l'accusation par un acte purement créatif et empathique.

« je braverai les interdits. Je te retrouverai, d’une façon ou d’une autre, même si je dois en crever… Je vai crever loin de toi, de toutes façons…. J’en emporterai le maximum avec moi… tous ceux qui se mettront entre toi et moi.. c’est comme ça… chui irlandais, faut pas me faire chier… pas pour toi… »… il le serra un peu plus, au bord de l’évanouissement, car il avait puisé dans toutes ses reserves pour être aussi précis dans ses matérialisations..
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