[Busan: Corée du Sud] Le jour où tout s'accéléra...

Busan, deuxième ville de Corée du Sud après Séoul et ville portuaire d'importance. Environ 6 mois s'étaient écoulés depuis la première manifestation du pouvoir du coréen et depuis ce type «d'évènements» ne s'était plus reproduit. Cependant, cela n'avait pas pour autant stoppé le questionnement d'Eun sur le sujet... De plus, les nouvelles relayées par les médias internationaux de part le monde relatives au phénomène mutant mais aussi à la création d'un institut dans lequel des mutants vivraient n'avait pas manqué d'accentuer ses interrogations.

En ce vendredi 7 septembre 2107, aux environs de 16h00, Eun Jung avait décidé de se rendre au coiffeur à pieds afin de se faire couper les cheveux assez court comme à son habitude.
A peine sortit de la maison familiale, le jeune adolescent mit ses écouteurs, activa son lecteur à carte numérique et écouta ses morceaux préférés; c'était l'un des rares moments où ses interrogations ne venaient pas accaparer son esprit. Tout en écoutant sa musique, il emprunta les rues qu'il connaissait tant pour rejoindre son coiffeur habituel. Au cours de sa marche, il croisa quelques voitures électriques si répandues dans les agglomérations à cette époque.

Au bout de 35 minutes, Eun Jung était arrivé à destination, il entra dans le salon de coiffure salua d'un geste de la main les employés qui le connaissaient plus ou moins vu qu'il était un habitué du lieu puis ajouta de manière timide ceci:

«Bonjour.»

Le lieu était animé vu le nombre de client conséquent. Ce constat suscita cette pensée intérieure au coréen.

*Et bien, il y a du monde aujourd'hui... Je suis pas sorti d'ici...*

Cette pensée évacuée, il se dirigea vers l'accueil des clients. A peine arrivé au comptoir, il défit ses écouteurs et arrêta son lecteur numérique puis attendit patiemment qu'une employée vienne aux nouvelles.

Une coiffeuse s'approcha quelques minutes après l'arrivée de Hwang. SA démarche timide et sacadée ne mattait pas en valeur l'assurance de la petite jeune femme.

"Bonjour Monsieur, vous avez rendez-vous?" demanda-t-elle dans un grand sourire.

Les clients délaissés commençaient à râler de cette perte de temps alors qu'il n'y avait visiblement pas assez decoiffeuse présentes.

Eun Jung était resté debout, les bras le long du corps, à proximité de l'accueil du salon de coiffure jusqu'à la venue d'une employée ce qui prit plusieurs minutes compte tenu de l'effervescence qui régnait au sein du lieu; en effet, les diverses coiffeuses de l'établissement s'affairaient çà et là afin d'avancer dans leurs tâches respectives. Malgré cela, le mécontentement émanant des clients était palpable.
Au cours de ce laps de temps durant lequel l'adolescent n'écoutait pas sa musique préférée, son esprit fût de nouveau sujet à questionnement; les mêmes questions qui lui étaient passées perpétuellement depuis le jour où ce jeune chien fût guéri de ses blessures mineures.

*Qu'est-ce qui a bien pu arriver ce jour là? Les plaies de ce chien se sont refermées d'elle même... Serais-ce moi qui a été à l'origine de cette guérison?*

Aussitôt cette interrogation mentale émise, il se reprit immédiatement tentant de chasser les doutes qui l'habitaient.

*Voyons mon vieux reprends toi! Si c'était toi, le phénomène ce serai reproduis au cours des derniers mois... Et si c'était le chien... Et si les rumeurs relatives au mutants ne concernaient pas seulement les humains mais les animaux aussi...*

Autant d'idées qui se bousculaient dans la tête du jeune homme coréen sans qu'il y trouve une quelconque source de vérité tant sa connaissance était limitée se cantonnant aux sources «officielles» internationales qui étaient tout aussi lacunaires bien qu'il n'en saches rien dans les faits, après tout il n'était pas dans les travées de l'information.

A l'issue des quelques minutes de réflexion d'Eun, l'une des employées prit sur elle de venir s'occuper du jeune adolescent; celle-ci semblait disposer d'une démarche timide et saccadée mais le coréen ne fit pas attention à cela tant son esprit était ailleurs...

Eun Jung fût sorti de ses pensées par la voix de la femme qui lui demanda s'il avait pris rendez-vous tout ajoutant un grand sourire. A cette question le jeune adolescent fût quelque peu gêné vu qu'il n'avait pas pris la peine de prévenir le salon de son intention de venir ce qui l'amena à répondre la chose suivante sur un ton neutre:

«A vrai dire je n'ai pas pris de rendez-vous madame.»

La colche de la porte retentit à nouveau dans le salon de coiffure, un jeune garçon occidental venait d'entrer. La patronne sourit à Hwang.

"Je crois que l'attente ne devrait pas être longue, mon apprenti vient d'arriver et il fait des merveilles. Installez-vous là, il ne devrait pas y avoir plus de trente minutes d'attente."

Dans un coin de la pièce, il y avait quelques canapé à l'assise basse et une table recouverte de divers magazine et journaux.

A peine ces quelques mots prononcés que la cloche de la porte de l'établissement retentit. A ce son le jeune coréen âgé de 16 ans se retourna en direction de la source sonore et vit un jeune garçon d'origine occidentale faire son entrée.

Par la suite, la patronne qui était venue à la rencontre d'Eun Jung répondit au jeune adolescent tout en ajoutant un petit sourire poli, lui indiquant qu'il devrait patienter 30 minutes environ avant qu'il soit pris en charge par l'un des employés.
Cette nouvelle suscita une pensée somme toute personnelle au coréen.

*J'men tire bien... Avec ma chance, j'étais bien parti pour refaire le chemin inverse et m'être déplacé dans le vide...*

De plus, elle lui indiqua qu'il pouvait prendre place dans le coin prévu pour les clients en attente; il se dirigea donc vers celui-ci, prenant place dans l'un des canapés à assisse basse. Il y remarqua aussi de nombreux magazines et journaux sur la table à proximité des fauteuils en tissu. Ce constat l'incita à fouiller dans la pile présente et un journal attira son attention: la sentinelle.
Il avait déjà feuilleté par le passé ce type de presse qui ne donnait pas spécialement une bonne image des mutants au passage... Il s'agissait du numéro 3 de ce journal. La « Une » faisait référence à des évènements survenus à New York dans un lieu nommé Salem Center, cela n'évoqua rien au coréen tant sa vision de l'espace connu demeurait restreinte à la Corée du Sud pour l'instant; à vrai dire il savait où se situait New York mais connaître la localisation de Salem Center, ça dépassait sa géographie mondiale...
La seconde page du journal n'était autre qu'une interview d'un dénommé Thadeus Zachary dont le ton était plus qu'hostile vis-à-vis des mutants et le titre «le complot mutant» en était un parfait miroir... L'homme en question évoquait un « facteur X » responsable de l'état de mutant, une tentative d'extinction des mutants de la race humaine puis le traitement qui devrait être réservé aux mutants les moins dangereux, en l'occurrence l'esclavage, ce qui ne manqua pas d'inquiéter le coréen.

*Cet homme est aussi effrayant que malade... Et le sort qu'il réserve aux mutants pourrait aussi m'être réservé si jamais j'étais effectivement l'un d'entre eux... Et ça à vrai dire j'en sais rien... C'était peut-être le chien...* Des pensées qui tenaient plus de l'auto-persuasion qu'autre chose au passage.

Au bout de quelques minutes de lecture de l'interview, le jeune adolescent arriva au passage évoquant la fameuse école pour mutant dont il avait déjà entendu parler sans jamais avoir de précision sur le lieu géographique. Ainsi, il apprit que cette école pour mutants se situait à Salem Center et donc à New York.

*C'est pas la porte à coté leur école...*

Pendant qu'Eun Jung semblait absorbé par sa lecture de « l'objectif » journal, la plupart des employés continuaient à s'occuper des divers clients présents; il en était de même pour l'apprenti occidental d'ailleurs.

[Je ne t'avais pas dit que La sentinelle se trouvait dans la pile alors fait attention à ne pas tout inventer pour la prochaine fois.]

Le temps passa assez vite, c'est pendant que Hwang s'était plongé dans les numéros suivant de la Sentinelle que les premiers cris retentirent dans le salon.

L'apprenti était à genou au sol, il cachait ses mains sous son ventre, des larmes commençaient à couler. Face à lui, sur le siège où il s'affairait, une vieille dame se tenait l'oreille, ses cheveu avaitpris une teinte rougeâtre de ce coté.

"Non, pas maintenant!" répétait inlassablement le jeune homme.

Dans le salon, un silence pesant s'était installé. La patronne regardait sa cliente horrifiée par ce qui venait d'arriver et qui pourrait lui couter sa licence.

[Hj: je présente mes excuses au courtier qui gère ma phase pour avoir beaucoup trop anticipé sur les événements à venir. Je vais faire plus attention aux détails qui me sont donnés et ne pas faire réagir mon personnage de trop. En espérant avoir respecté les limites de ce qui m'est permis cette fois-ci. Encore désolé.]


Au cours de son délai d'attente, Eun Jung consulta d'autres numéros de la sentinelle dont la ligne éditoriale ne différait pas de l'exemplaire numéro 3. De plus, il y vit plusieurs fois la mention d'un dénommé Olivier Fleury qui serai à priori responsable de la dite école pour mutant.
Pendant que le jeune coréen lisait quelques articles de la sentinelle, il fût sorti de son occupation du moment par des cris.

A peine les premiers cris avaient retentis dans le salon que le coréen tourna la tête en direction de la source sonore tout en se levant précipitamment du canapé dans lequel il était assis et tenant le journal qu'il consultait dans l'une de ses mains; là, il vit le jeune apprenti à genoux cachant ses mains sous son ventre et commençant à verser des larmes.
Eun Jung dirigea ensuite son regard vers la cliente sous la responsabilité de l'occidental et il y discerna une teinte rougeâtre sur les cheveux de celle-ci mais aussi qu'elle se tenait l'oreille.
Très rapidement, l'attention de l'adolescent fut capté par les paroles de l'apprenti qui répétait perpétuellement «non, pas maintenant!»; des paroles dont le contenu semblait obscures et suscitèrent cette pensée émanant du coréen.

*Mais qu'est-ce qu'il raconte?!*

Pendant qu'il pensait cela, la salle s'était faite silencieuse, l'atmosphère était devenue lourde et le jeune homme coréen partageait cette attitude. A peine la pensée évacuée de son esprit, qu'il regarda en direction de la patronne qui semblait horrifiée par ce qui venait d'arriver.

*Je devrai peut-être proposer mon aide vu que j'ai une attestation de formation aux premiers secours.* pensa-t-il avec hésitation.

Alors qu'il restait prostré sur le sol à se parler à lui même, le jeune homme changea de comportement pour maintenant hurler, en se roulant sur le sol.

La patronne essayait tant bien que mal de calmer sa cliente mutilé mais quand elle retira sa main, un jet de sang alla arroser Hwang, il pu entrevoir de la vieille dame son oreille dont il manquait le tiers supérieur qui mantenant qu'il y regardait de plus près gisait sur le sol.

"Il faut appeler les secours." cria la patronne aux personnes présentes autour d'elle.

[Désolé pour le retard]

[Pas de souci pour ma part. ^^]

La scène se déroulant devant Eun Jung devenait de plus en plus inquiétante et incompréhensible pour celui-ci. En effet, le jeune apprenti occidental demeurait sur le sol tout en continuant de se parler à lui même jusqu'à se mettre à hurler en se roulant par terre.

Quant à la patronne, elle essayait tant bien que mal de calmer sa cliente; cliente qui retira sa main de son oreille ce qui fit jaillir du sang de la blessure et vint arroser le jeune coréen. Peu de temps après, il constata que la vieille dame avait perdu le tiers supérieur de son oreille suite à la maladresse de l'occidental. Quelques secondes plus tard, il regarda en direction du sol et remarqua que le morceau d'oreille manquant gisait sur le sol. Au même moment, la patronne de l'établissement s'exclama réclamant des secours.

A ce constat, l'adolescent prit sur lui de dépasser son hésitation première et de proposer son aide à la patronne. Il se déplaça en direction de la femme responsable du salon et s'adressa à celle-ci en ces termes:

«Madame, je dispose d'une formation me permettant d'effectuer les premiers secours, je peux vous aider si vous le souhaitez.» Dit-il d'une voix qui se voulait rassurante en réponse à l'injonction de la gérante.

La gérante agressa le jeune coréen quand il proposa son aide.

"Vous êtes médecin, vous?"

Sans attendre la moindre réponse, elle répondit à sa propre question.

"Non, alors allez plutôt chercher de l'aide, un chirurgien, un médecin, n'importe quoi."

Un cri aigu perça alors les tympans des clients du salon. Le jeune occidental s'étendit en écartant les bars. Des pointes de métal sortaient des doigt du jeune garçon et poussaient encore. Quelques unes d'entres elles se transformèrent en lame qui s'allongèrent à une vitesse vertigineuse.

L'une d'elle traversa la tête de la patronne alors qu'une autre s'enfonçait dans la canapé où Hwang se trouvait quelques minutes plus tôt. Les dernières lames écorchèrent d'autres clients. le salon se vida en quelques seconde, il ne restait plus que la patronne, Hwang et quelques client bléssés.

La proposition d'aide du coréen reçut finalement un accueil glacial de la part de la gérante du salon ce qui suscita une pensée de celui-ci.

*Faut quand même pas avoir fait «x» années de médecine pour un point de compression, mettre une compresse propre et joindre les urgences les plus proches...*

Cependant, il s'exécuta sans broncher à la requête de la gérante. A peine avait-il tourné les talons se dirigeant vers le comptoir du salon, espérant y trouver un quelconque moyen de communication pour contacter les services d'urgences pour ce type de problème, qu'un cri perçant vint exploser les tympans des clients présents y compris ceux de l'adolescent. Ce cri strident stoppa net le jeune coréen et le fit se retourner vers la source sonore.
Ainsi, il vit l'apprenti occidental étendu et écartant les bras. Quelques secondes plus tard, des pointes sortirent des doigts du jeune occidental puis poussèrent un peu plus; quelques unes d'entre elles se transformèrent en lames qui s'allongèrent en un laps de temps record.
La vision de la scène semblait totalement surréaliste pour le jeune coréen qui demeurait figé face à ce «spectacle».

*Nom de dieu... Un mutant...* Pensa-t-il stupéfait et de manière quasi instinctive.

La scène qui s'ensuivit devint quant à elle des plus violentes. En effet, quelques unes des lames qui venaient de connaître une croissance exponentielle vinrent respectivement transpercer la tête de la gérante, le fauteuil sur lequel Eun Jung avait patienté auparavant et blesser quelques uns des clients ayant assisté à ce que l'on peut considérer comme la manifestation d'un pouvoir chez un mutant.
D'ailleurs à la vue de la gérante mutilée, il n'eût d'autre réaction que de rester la bouche grande ouverte, les yeux rond sans réelle expression et le corps figé sur place. Ensuite, il jeta un coup d'oeil vers le fauteuil transpercé et pensa ceci:

*j'ai eu chaud sur le coup, j'aurai pu finir comme la gérante...* Par la suite, il ravala difficilement sa salive, pas spécialement rassuré par ce qui se jouait devant lui.

Cet «évènement» généra un mouvement de panique des clients indemnes qui quittèrent le salon dans la précipitation et l'affolement. Désormais, il ne restait que la patronne qui était apparemment morte, les quelques personnes blessées et l'adolescent coréen décontenancé.
Beaucoup de pensées se bousculèrent dans la tête d'Eun Jung à cet instant, tiraillé entre sa volonté d'aider les survivants et celle de «prendre ses jambes à son cou» ne sachant pas vraiment si la crise dont avait été sujet le mutant était achevée ou non...

*Qu'est-ce que je fais maintenant? Je tente d'aider les survivants ou je pars me mettre à distance raisonnable de ce gars et ensuite je vais chercher des secours?
En même temps, sa crise est peut-être finie ou peut-être pas...* Autant de questions et de suppositions démontrant s'il était nécessaire la déstabilisation du jeune adolescent à cet instant.

Tentant de dépasser l'émotion du moment qui l'étreignait, Eun Jung tenta de se ressaisir.

*Bon y'a peut-être un moyen de communication sur le comptoir, autant tenter d'aller voir pour essayer de contacter les secours car y'a pas mal de blessés qui ont besoin d'aide et faudrait aussi les prévenir que y'a un mutant incapable de se contrôler...*

A peine cette pensée émise qu'il se dirigea vers le comptoir en reculant toujours avec hésitation scrutant le moindre changement en provenance du mutant et le coeur serré par l'angoisse de la menace potentielle présente dans la salle.

Du coté du mutant occidental, les choses empiraient toujours, Les lames de ses doigts se retractaient à une vitesse exponentielle pour repousser aussi vite et transpercer 2 autres clients qui n'était que bléssé pour le moment. Les autres lames qui poussaient frapèrent de nombreux objets dans le salon,

Aloirs qu'il saississait le téléphonne de la boutique, une des lame frola Hwang en lui coupant un mèche de cheveux et en laissant une egratignure sur le front. Il composa rapidement le numéro des secours qui lui répondirent dans les 10 secondes qui suivaient.

Cette fois-ci, la donne avait changé radicalement car la situation empirait dangereusement dans le salon. En effet, le mutant était pour ainsi dire devenu incontrôlable à en juger le développement et la rétractation des lames qui étaient désormais fulgurants de par leur vitesse.
Le mutant par l'intermédiaire de ses lames avait fait deux victimes supplémentaires parmi les blessés et détruits plusieurs objets présents dans le salon.

A peine Eun Jung eût-il le temps de saisir le téléphone qu'il cherchait qu'une lame du mutant le frôla lui coupant une mèche de cheveux et lui infligeant une égratignure en prime. D'ailleurs, il ressentit un léger picotement à l'endroit de la dite blessure légère 2 à 3 secondes après.
A partir de cet instant, le coréen ravala une nouvelle fois sa salive avec la même difficulté et la peur au ventre désormais, chose parfaitement visible par le teint blafard qu'il arborait. L'état de panique était perceptible sur le visage de l'adolescent et son regard perdu face à la scène qui se déroulait en disait long sur son état émotionnel du moment.

En 10 secondes, l'adolescent eût un retour émanant du téléphone. Cependant, sa volonté d'aider les blessés s'était évaporée avec cette lame l'ayant frôlé tel un avertissement. Cette fois, les choses étaient claires dans son esprit.

*Charité bien ordonnée commence par soi même!*

Ainsi, Eun Jung prit le parti de tenter une fuite à une distance conséquente en empruntant l'entrée par laquelle il avait pénétré auparavant; une fuite loin du mutant qui devenait une véritable menace pour lui tant il était hors de contrôle. Certes l'attitude n'avait rien de noble de prime abord mais bien que disposé à aider son prochain, sa bienveillance entrait en conflit avec son intérêt propre et donc sa survie potentielle.

A peine dehors, un policier agrippa Eun pour le plaquer à terre. Les choses empiraient dans le salon, le jeune occidental mutant s'était relevé, il y avait maintenant à la place de chacun de ses doigts, une lame aiguisé, il semblait avoir un cratins contrôle à présent. Il sortit dans la rue, du sang couvrait son visage et ses couteaux.

Il s'avança vers le policier qui avait pris en charge Hwang en tendant les bras pour se rendre. Mais lorsqu'il fut à quelque mètre de lui, comme son pouvoir mutant ne voulait pas se laisser prendre, les lame reprirent une vitesse térrifiante pour transpercer le représentant des forces de l'ordre à 3 reprises. Hwang était maintenant couvert du sang du policier.

Eun Jung parvint à sortir du salon de coiffure par l'entrée principale comme il avait projeté de le faire. A peine fut-il sorti qu'un policier l'agrippa puis le plaqua par terre. D'ailleurs, le choc faisant suite à la chute ne manqua pas de provoquer quelques douleurs à l'adolescent.

Pendant ce temps, le mutant occidental s'était relevé faisant preuve d'une certaine maîtrise de son pouvoir. Désormais, des lames aiguisées avait fait place aux lames instables dans leurs développements. L'occidental sortit dans la rue, le visage et ses « extensions » tranchantes maculées de sang.
Cette vision inspira une image bien singulière issue d'un vieux film du XXe siècle vu par le coréen sur carte numérique.

*On dirait Edouard aux mains d'argent mais version sanglante...*

Dans l'entre temps, le mutant s'était dirigé vers le policier les mains en l'air en signe de reddition.
Pendant le déplacement du mutant, le policier défit la pression sur Eun Jung ce qui lui permit de se redresser à proximité du représentant de l'ordre et de se tenir debout bien que douloureusement suite au choc précédent.
Dès que l'apprenti du salon fut à quelques mètres du représentant de la loi, l'occidental perdit de nouveau le contrôle de son pouvoir ce qui eut pour conséquence un nouvel emballement dans le développement des lames. Ainsi, le policier fut touché 3 fois par les lames et Eun Jung fut éclaboussé par le sang giclant du policier suite aux touches du mutant.

A cet instant, l'adolescent fut figé sur place de terreur, il voyait une quatrième mort potentielle à la suite des 3 autres précédentes en peu de temps, une épreuve psychologique en soit. La respiration du coréen se faisait irrégulière, son visage était crispé et ses jambes endolories. Il ne savait plus vraiment où il était, ce qu'il devait faire. En bref, il était déstabilisé car la menace n'était pas éloignée bien que des signes en provenance du mutant plaidaient en faveur d'un meilleur contrôle de son pouvoir; cependant, les dernières évolutions n'étaient guère favorables compte tenu qu'une maîtrise partielle de son pouvoir avait provoqué la possible mort d'une nouvelle personne, du moins Eun Jung le supposait. Tout ces éléments embrouillaient pas mal l'esprit du coréen.

*Bon je fais quoi là?! Je suis en face d'une machine à tuer malgré elle... S'il s'approche de moi avec ses problèmes de pouvoirs, je risque d'y passer... Faut que je fasse quelque chose et vite sinon j'y reste aussi!*

Ainsi, suite à cette avalanche de constats, l'adolescent coréen prit sur lui de prendre la parole afin de communiquer avec l'apprenti dans la langue internationale qu'est l'anglais.

«Bon écoute, je sais bien que t'es pas responsable de ce qui s'est passé. Tu pouvais rien contrôler et... Euh... Je témoignerai que tu étais pas responsable vu que c'était pas prémédité. Mais... Euh... Si tu pouvais reculer d'une trentaine de mètres et...Euh... Me laisser aller voir les survivants afin de... Euh... Leur apporter de l'aide et peut-être des premiers soins. Ce serai une bonne chose... Euh... Tu ne crois pas?» Dit-il avec nombre d'hésitations.

Suite à cela, Eun Jung demeura les yeux emplis de panique et d'inquiétude. En effet, il n'était pas sûr qu'il ne soit pas lui aussi la cible des lames meurtrières. Tout en étant étreint par ces émotions, il scrutait la moindre évolution en provenance du mutant tout en implorant intérieurement le ciel d'être épargné ou toute puissance supérieure susceptible de le sauver.

*Pitié, épargnez moi! Pitié, épargnez-moi! Pitié, épargnez moi! Pitié épargnez moi!* Répétait-il inlassablement dans sa tête tout en serrant les poings. En définitif, il espérait une accalmie des pouvoirs du mutant tout en ayant le ventre noué de crainte et le visage dégoulinant de sueur signe d'une angoisse certaine. Tout en pensant cela, il tenta de reculer de quelques mètres du mutant; des mètres qui pourrait être cruciaux pour la survie du coréen.

L'adolescent s'arreta quand Hwang lui parla, il rélaisa alors tout le mal qu'il avait fait de ses propres mains, il ne contrôlait plus rien at avait trouvé quelqu'un qui voulait l'aider.

"Qu'est-ce qui m'arrive?" demanda t-il inquiet

Les lames qu'étaient devenu ses doigts bougeait seules grandissant et rétricissant comme sur une scie sauteuse. L'occidental ne voulait plus tuer, il plaça alors ses poings sous sa gorge et se mit à genou au milieu de la rue.

Hwang pouvait entendre des gémissement en provenance des survivants juste bléssés dans le salon de coiffure redecoré avec les intestins des plus touchés.

[Toutes mes excuses pour cette attente.]

[Pas de souci ^^]

Les paroles d'Eun Jung en direction du mutant ne furent pas inutiles en définitif. En effet, l'occidental stoppa dès qu'il entendit les quelques phrases pleines d'hésitations du coréen.

La question inquiète de l'apprenti qui cherchait à comprendre ce qui lui arrivait suscita une pensée perplexe de l'adolescent coréen tout en tentant de masquer au maximum cet état d'esprit.

*Incroyable, il ne réalise même pas qu'il subit une mutation.* Du moins, ce fut la seule chose plausible que l'adolescent put avoir en tête sur ce qui se jouait actuellement.

Cette pensée évacuée, Eun Jung constata que les lames meurtrières demeuraient instables; elles grandissaient et rétrécissaient par intermittence. Cependant, le comportement du jeune occidental tendait à stopper le carnage en plaçant ses mains sous sa gorge et en se mettant à genou dans la rue.
Bien que des signes d'améliorations de la situation étaient perceptibles, cela n'empêcha pas Eun Jung de demeurer vigilant tant la situation était fluctuante en ce moment.

Dans le même temps, l'adolescent coréen put entendre en provenance du salon de coiffure des gémissements des blessés encore présents dans la boutique.
Ce constat fait, il décida de s'adresser de nouveau à son interlocuteur du moment en anglais toujours dans un souci d'apaisement, d'une voix qui se voulait à la fois calme et rassurante, dans les termes suivants:

«Écoutes, comme je te l'ai dit essaies de rester calme et de ne pas bouger. Si des secours arrivent, ne bouges pas, essaies de te constituer prisonnier tout en leur disant d'éviter de trop s'approcher de toi. D'accord?»

Le coréen marqua une pause dans son propos pour essayer de rassembler ses idées puis poursuivit toujours en anglais avec la même attitude empreinte de calme et de bienveillance ce qui contrastait avec ses émotions internes loin d'être aussi claires mais les circonstances exigeaient ce double jeu si singulier.

«Dès que j'aurai apporté mon aide aux survivants du salon, je reviendrai. Si les autorités sont arrivées dans l'entre temps, je leur expliquerai à mon retour les évènements survenus leur expliquant qu'il n'y avait rien de volontaire de ta part dans tout ceci et que tu as des circonstances atténuantes indépendantes de ta volonté propre. D'accord?»

Ajoutant mentalement un élément qui aurait, lui, aggravé l'état d'anxiété du mutant.

*En espérant que les éventuels représentant de la loi qui arriveront sur place n'ait pas la bonne idée de partir sur des conclusions hâtives en voyant l'un des leurs au sol...* Pensa t-il tout en jetant un bref regard en direction du représentant de la loi gisant à proximité.

A peine eût-il achevé de penser cela qu'il tenta de faire route sans gestes brusques vers le salon de coiffure tout en tentant de demeurer vigilant sur l'évolution du pouvoir du mutant et en tentant de conserver une distance raisonnable entre lui et le mutant qu'il souhaitait aussi aider. Après tout, mieux valait prévenir que guérir étant donné les circonstances actuelles.

En arrivant dans le salon de coiffure, Hwang eut une vision d'effroi, le sol de la pièce n'était plus q'une mare de sang où les corps gisait. La plupart était à l'evidence mort quand on voyait leurs blessures mais il restait quelques survivant.

La vieille dame première victime du jeune garçon se tenait toujours l'oreille mais ne prononçait plus aucun mot du fait de son état de choc. Allongé au fond la pièce, un homme suffocait, son abdomen saignait abondemment. Dans le canapé, lui aussi victime malheureuse du mutant une femme hurlait de douleur, son visage était recouvert de taillade de profondeur variée, elle suppliait le coréen de l'aider, de la sauver.

[Encore une fois désolé mais ma connexion fait des siennes en ce moment mais tu es ma priorité absolue.]

[Pas de souci^^]

Eun Jung eut l'opportunité de rejoindre le salon de coiffure. Dès son arrivée acquise dans le commerce, le coréen prit la mesure du carnage prenant la forme d'un sol maculé de sang sur lequel gisait des corps; d'ailleurs, l'adolescent coréen ne put que constater que la vie avait quitté ces enveloppes corporelles.
Cette vision macabre ne put que susciter une pensée compatissante à l'égard des défunts de la part du jeune coréen.

*Triste fin...* A peine cette idée évacuée qu'on ne put que remarquer la mine assombrie d'Eun Jung.

Cependant, dans ce paysage de mort demeurait des survivants dont les situations étaient bien différentes. Eun Jung jeta des coups d'oeil successifs vers chaque survivants. D'abord, la vieille dame muette qui se tenait toujours l'oreille coupée et semblait en état de choc, du moins l'adolescent le supposait. Ensuite, il regarda au fond de la salle où un homme suffoquait avec le ventre saignant de manière abondante.
Enfin, il dirigea son regard vers le canapé où une jeune femme hurlait de douleur, son visage avait été tailladé et des coupures de profondeur variées étaient perceptibles visuellement; celle-ci suppliait Eun Jung de venir l'aider. Autant d'éléments qui contribuaient à faire remonter intérieurement la pression chez l'adolescent qui était à la fois mal à l'aise et anxieux. Cet état d'esprit fut visible l'espace d'un instant sur le visage du coréen avant qu'il ne se ressaisisse de nouveau; en effet, il ne devait pas être la personne à rassurer mais bien celle qui devait rassurer dans la limite de ses maigres ressources.

En un laps de temps très court, l'adolescent coréen devait faire un choix sur la personne qu'il allait aider dans un premier temps.
Il dut éliminer l'homme dont la blessure semblait au delà de ses compétences en premiers soins. Il ne restait que la vieille dame ainsi que la jeune femme; ces deux personnes étant toutes deux en état de choc mais sous des formes différentes. Ce constat amena Eun Jung à faire un choix sur l'ordre qu'il allait suivre pour tenter d'aider chaque survivants.

*Autant s'occuper de la jeune femme dans la limite de mes compétences. Si elle continue à crier comme ça, elle risque d'affoler encore plus les autres survivants par ses hurlements...*

Cette décision prise, le jeune coréen se dirigea vers la jeune femme avec l'idée de la calmer; c'était d'ailleurs la seule chose qui était en son pouvoir actuellement vu l'étendue des blessures de la victime. Par la suite, dans l'éventualité que la femme ait repris son calme, le jeune adolescent pourrait éventuellement se mettre en quête d'une trousse de soins. Mais pour l'heure, la priorité était de tenter d'apaiser la survivante.
Arrivé à proximité de la jeune femme, Eun Jung s'accroupit afin de faciliter la communication future avec elle puis tenta de prendre la main de celle-ci afin de lui faire sentir une présence venue pour l'aider tout en s'adressant à elle d'une voix qui se voulait calme et rassurante:

«Mademoiselle, je m'apelle Eun Jung Hwang. Les secours vont arriver et vont bientôt s'occuper de vous. Tout ira bien maintenant. Mais vous devez regagner votre calme et vous calmer.» Dit-il en ajoutant un sourire qui lui aussi se voulait apaisant. Peu après, une pensée gênée émergea de son esprit.

*J'espère ne pas m'avancer de trop au sujet des secours qui arrivent...*

Hwang avait certainement fait le meilleur choix, d'instinct, il avait compris que les blessures de l'homme étaient breaucoup trop importante.

Aux cotés de l'hystérique, Hwang pu activer son pouvoir. Il réalisa vite que ses blessures guérissaient à vu d'oeil, d'abord les blessures les plus superficielles cicatrisèrent puis les plus profondes. Quand il eut terminé, la jeune fille n'en était pas pour autant calmée et continuait à hurler de douleur.

Les sirènes cessèrent soudain et quelques secondes plus tard, un secouriste pénétra et se précipita auprès de l'homme. Deux de ses collègues l'accompagnèrent alors que les autres prirent en charge la vieille dame qui venait de s'acroulait au sol, aussi blanche qu'un occidental et le regard perdu dans le vide. Les derniers sauveteurs s'adressèrent à a Hwang et sa voisine.

"Comment allez-vous? Où êtes-vous bléssées?"

La jeune fille hurlait toujours en se tenant le visage où il n'y avait plus aucune marque.

En prenant la main de la jeune femme hystérique, le pouvoir d'Eun Jung s'activa pour la seconde fois en 6 mois. Il put faire le constat de sa capacité en regardant les taillades disparaître du visage de la blessée. En effet, les blessures de la survivante guérirent progressivement des plus superficielles aux plus profondes. Dans le même temps, l'adolescent regarda les coupures se refermer au fur et à mesure ce qui suscita cette pensée stupéfaite bien qu'empreinte d'une conviction nouvelle.

*Nom de Dieu! C'est comme avec le chien il y a 6 mois... Ça signifie que j'ai un... Que je suis un...*

Le jeune coréen était tellement déboussolé qu'il ne put énoncer mentalement les mots «pouvoir» et «mutant». D'ailleurs sont état d'esprit était perceptible sur son visage marqué par la stupeur et accompagné d'un regard dans le vague; il prenait à peine la mesure de ce qui venait de se passer sous ses yeux mais des certitudes s'esquissaient à son sujet. Il venait d'obtenir une réponse à un questionnement ancien de 6 mois ayant pris sa source dans l'évènement impliquant les jeunes garnements et le jeune chien battu par ces mêmes enfants; cependant, avec cette réponse acquise s'ouvrait un horizon inconnu dans lequel de nouvelles questions ne manqueraient pas de surgir à terme.

La scène présente dans le salon de coiffure avait de quoi être surréaliste en un sens même si elle était déjà très peu commune suite au massacre ayant eu lieu dans le salon. Une scène tout en opposition: d'un coté, une jeune femme hurlant sans la moindre blessure tout en étant comme prise d'une crise de démence. D'un autre coté, un jeune adolescent coréen accroupi totalement muet perdu dans ses pensées et presque immobile face à la jeune femme. C'est d'ailleurs cette image tout en opposition que remarquèrent les secours dès leur arrivée sur le lieu du drame.
A ce propos, le coréen était tellement choqué de la confirmation qu'il venait d'avoir au sujet de son pouvoir qu'il ne remarqua point les sirènes des secours se rapprochant inexorablement.

Dès l'arrivée des secours acquises, trois secouristes se dirigèrent immédiatement vers l'homme dont le ventre saignait abondamment. D'autres hommes allèrent vers la vieille dame qui venait de s'écrouler au sol le teint blafard et les yeux perdus dans le vide. Enfin, les derniers secouristes prirent la direction d'Eun Jung et de la jeune femme hystérique puis s'adressèrent à chacun d'eux en leur demandant s'ils allaient bien et où étaient localisées leurs blessures.

C'est suite à ces deux questions que le coréen sortit de sa torpeur une quinzaine de secondes après celles-ci, tournant sa tête en direction de la source sonore tout en répondant de manière hésitante et confuse:

«Je... Je vais... bien. Je... n'ai au... aucune... bles... blessures...» Dit-il en omettant de remercier son interlocuteur, chose peu coutumière pour l'adolescent illustrant son état d'esprit du moment.

Deja le bléssé le plus grave était évacué vers l'hôpital le plus proche alors que les secouristes qui s'occupaient de la vieille dame arrêterent le travail pour rejoindre leurs collègues proches de Hwang.

Pour calmer le jeune fille, les secours injectèrent un sédatif à la jeune fille qu'il allongèrent sur un brancard. Les renforts se joignèrent à leur collègue et commencèrent à déshabiller le jeune fille couverte de son sang à la recherche d'une blessure.

Pendant ce temps, une jeune secouriste s'occupait de Hwang qui n'avait aucune blessure et qui était calme en dehors d'un état de choc plus du à sa découverte sur lui même qu'au massacre qui venait de se derouler sous ses yeux. Hwang bafouillait des réponses jusqu'à ce qu'il entendit son soigneur faire un commentaire sur l'agresseur.

"On a déjà pas assez de boulot avec l'astéroïde, et maintenant, il faut que les mutos américains viennent nous envahir. SI ça tenait qu'à moi, on expulserait aux Etats-Unis tout les mutants, juste pour voir si cette école serait capable d'acceuillir tous ces dégénérés comme elle le pretant. Je rêve du jour où il se planteront et où le monde comprendra qu'il faut éraiquer ces erreurs de la nature."

La haine transpirait des paroles de la secouriste aigrie.

Pendant qu'Eun Jung répondait avec hésitation à son interlocuteur, le blessé le plus grave était pris en charge par les secours en étant transféré vers l'hôpital le plus proche. Parallèlement à cela, les secouristes s'occupant de la vieille dame stoppèrent leur action pour rejoindre les secouristes autour du mutant et de la jeune femme.

Le groupe de secouristes arrivé dans un premier temps auprès d'Eun Jung et de la femme administra un sédatif à celle-ci afin de la calmer. Ensuite, ils la mirent sur un brancard puis avec les renforts les ayant rejoints dans l'entre-temps la déshabillèrent pour l'examiner plus précisément; un examen qui les conduit à faire la constat qu'elle était couverte de sang mais sans l'ombre d'une blessure.

Dans le même temps, une jeune femme secouriste prenait soin de l'adolescent coréen qui lui non plus n'avait aucune blessure et apparaissait calme en dehors de son état de choc lié à sa «découverte» récente plus qu'au massacre. A vrai dire, les évènements s'étaient enchaînés à une telle allure qu'il n'avait pas réellement eu le temps d'en saisir toute la dimension violente. Ce ne fut qu'en balayant du regard le salon de nouveau animé par l'action des secouristes et non des employés du salon de coiffure mais aussi en y constatant la présence du sang sur le sol, les morts et les blessés évacués, qu'une pensée lui traversa l'esprit dont son visage semblait retranscrire l'idée.

*Quelle horreur...*

A cet instant, le coréen prit toute la mesure du drame ayant eu lieu ici même. Le mutant sortit de son état lorsqu'il entendit les paroles haineuses et aigries prononcées par l'un des secouristes. Des paroles évoquant successivement l'astéroïde s'étant écrasé en Sibérie ainsi que l'arrivée des mutants en provenance des États-Unis; y allant aussi de sa solution personnelle qui consistait à expulser tout les non-humains en direction des États-Unis à l'école des «dégénérés», comme il l'appelait, pour voir si elle avait la capacité d'accueil qu'elle prétendait avoir. Il finit même son propos en évoquant son rêve consistant en une extermination par l'humanité des «erreurs de la nature», terme qu'il utilisa pour qualifier les mutants.

A l'écoute des ces mots empreints de haine et d'intolérance, le mutant coréen ne put qu'être traversé par un frisson de crainte et de peur tout en réagissant intérieurement au propos et aux divers éléments qu'il venait d'entendre.

*Sympa comme traitement...* Pensa-t-il cyniquement au sujet de la manière de régler le sort des mutants.

Puis poursuivant intérieurement, il revint sur un élément énoncé par le secouriste qui entra en résonance dans son esprit avec un autre élément qu'il avait lu avant les évènements dramatiques qui étaient survenus dans le salon de coiffure.

*Il y a bien un établissement qui accueillerait les mutants. Je devrai peut-être chercher à en savoir plus sur la l'endroit exact où il se situe, surtout quand on voit ce qu'on voudrait réserver aux mutants à en juger certains...* Un jugement très personnel de la part du mutant et loin d'être nuancé en soit mais pour son âge et son expérience du monde loin d'être surprenante; une vision renforcée par les constats qu'il avait pu faire au fil des consultations de documents numériques relatifs à la faune et la flore qui avaient été traitées avec mépris et irrespect par l'homme.

Ces pensées évacuées, Eun Jung repensa au mutant aux lames acérées ce qui l'incita à questionner la jeune secouriste qui l'avait pris en charge:

«Ma... Mademoiselle, qu'est-il arrivé au mutant à l'origine des évènements du salon?» Il n'avait pas employé le terme responsable dans la mesure où le mutant n'avait à priori pas grand contrôle sur son pouvoir et l'adolescent coréen ayant vécu la même situation comprenait l'ampleur du phénomène que l'occidental aux lames tranchantes avait vécu lui même. Il poursuivit en prononçant les paroles suivantes:

«Vous... Vous savez, il n'est pas vraiment responsable de ce qui s'est passé ici, il.. Il n'a pas voulu blessé les gens ici présent. Il... C'est... C'est son pouvoir qui est devenu hors de contrôle.» L'explication semblait maladroite et hésitante mais il ne voyait pas vraiment comment le dire d'une manière différente.

[HJ : Désolé pour l'attente mais maintenant que mes exams sont terminés tu vas vite arriver à l'institut je te le promets.]

La secouriste continuait son travail en s'occupant des bléssés les plus légers qui avait attendu que les bléssé au pronostic vital engagé soit évacués. Agacée, elle répondit néanmoins à Hwang.

"Je ne sais pas vraiment ce qu'il vous faire mais j'ai entendu dire qu'il allait être expulsé du pays. Nous ne sommes pas la poubelle des États-Unis, Les déchets organique que deviennent leurs jeunes peuvent repartir et qu'ils s'en occupent eux-mêmes."

Son travail terminé, le jeune fille commença à ranger son matériel et repartir avec l'ambulance.

[Pas de souci ^^]

Pendant qu'il évoquait le cas du mutant occidental, la jeune femme secouriste poursuivait sa tâche sous les yeux du mutant coréen. En effet, elle s'occupa des blessés les plus légers présents sur le lieu du drame dans l'attente de l'évacuation des victimes au pronostic vital engagé.

A la fin de l'explication d'Eun Jung, la secouriste lui répondit agacée que la rumeur évoquait une expulsion du mutant occidental vers les États-Unis. Elle ajouta aussi que le pays du continent Nord américain pouvait se charger de leurs «déchets». Un qualificatif péjoratif révélant tout le mépris de la secouriste au sujet des mutants. Ce propos révélait aussi que les mutants avaient une réputation déplorable à en juger le second avis négatif à leur sujet que le coréen venait d'entendre en un laps de temps très court. D'ailleurs, la seconde partie du propos de la secouriste suscita une pensée au coréen.

*Elle ne s'imagine pas qu'il n'y a qu'aux États-Unis qu'il y a des mutants... Je crois être la preuve vivante que c'est pas vraiment le cas...*

Puis poursuivant toujours de manière mentale.

*Si tout les coréens pensent comme ça, j'ai plutôt intérêt à faire mes valises...*

Il finit toujours mentalement par ceci:

*Et si mes parents avaient la même opinion à mon sujet? Et s'il me reniaient? Et même s'il m'accepte comme je suis, qu'en sera-t-il de leurs vies au quotidien et de ma vie ici?*

Désormais le coréen était en proie à la confusion et au doute. Plus rien n'était sûr depuis qu'il avait eu confirmation de sa condition de mutant et du sentiment des humains sur les mutants. A cet instant, il en était là à considérer deux avis méprisants comme une vérité partagée par tout les humains du monde.

L'adolescent coréen sortit de ses pensées lorsque la jeune secouriste commença à ranger son matériel et à rejoindre l'ambulance dans laquelle elle avait rallié le lieu de l'accident. Il ne savait plus vraiment ce qu'il devait faire. Devait-il rentrer chez lui et dévoiler sa nature de mutant avec les conséquences que cela impliquerait peut-être? Devait-il se taire sur sa condition auprès de ses parents et ne rien faire au sujet du mutant afin de ne pas susciter la suspicion d'autrui? Ou s'acquitter de son engagement envers le mutant occidental pour qu'il soit traité dignement jusqu'à son extradition?
Quelques secondes passèrent avant qu'il ne s'adresse de nouveau à la secouriste d'une manière hésitante:

«Ma... Mademoiselle, j'ai besoin de votre aide. Je dois parler aux personnes prenant en charge le mutant. Je lui ai dit que je leur expliquerai ce qui s'est passé ici.»

Ensuite, il attendit avec anxiété la réponse de la jeune femme.