Un "ange" au Texas

Gaëlle, alias Flywheel, avait volé une bonne partie de la journée, mais elle avait fait beaucoup de pauses ne sachant pas très bien voler, elle se fatiguait vite.
Elle était arrivée à présent, dans une petite ville presque deserte. Il faisait nuit, la jeune fille marchait à l'abris de la lumière que diffusaient les lampadaires. Elle portait un long imper bien trop grand pour elle, qui cachait néenmoins ses ailes. Le col remonté, cachant une partie de son visage, elle entra dans une petite épicerie. Le vendeur était à sa caisse, et la regarda méfiant, elle examinait les rayons, alors qu'un autre homme entrait. Etant cachée par une étagère remplie, Gaëlle n'avait pas été vu par le nouveau cliant et se croyait seul avec le caissier.
Alors que Flywheel cherchait les sandwich, elle entendit les deux hommes parler.

"File moi ton fric vieux, ou j'te fait exploser la cervelle.
-Ok, ok vous enervez pas."

Gaëlle passa discrètement la tête, le braqueur était dos à elle, le vendeur s'executait rapidemment, le voleur devait le menacer avec un revolver.
Prenant son courage à deux mains, la jeune fille avança doucement derrière l'homme, le caissier lui lança un regard. Elle fit lui fit signe de se taire, mais trop tard, le braqueur c'était retourné. Fly déploya ses ailes, déchirant son manteau et donna un rapide coup d'aile à l'agresseur qui chuta au sol, le revolver glissa sous une étagère. L'homme se releva un peu surpris mais sauta au cou de la jeune fille tentant de l'étrangler. Le vendeur avait sonné l'alarme, la police ne tarderait pas à arriver. Suffocant, Gaëlle, n'arrivant pas à atteindre l'homme avec ses ailes, lui donna un bon coup de pied bien placé qui le fit reculer, suivit un grand coup d'aile qui l'assoma.
Laissant l'homme évanouie par terre, elle sortit en courant, au loin on entendait les voitures de police.

La petite ville ne présentait pas beaucoup d'endroits sûrs pour se cacher. De plus, l'imperméable de Gaëlle était maintenant tout déchiré dans le dos, exposant ses ailes à la vue de tous. A la sortie de l'épicerie, elle passa devant un clochard qui la dévisagea les yeux ronds, avant de vider lentement sa bouteille devant lui en secouant la tête avec consternation.
Les sirènes de la police se rapprochaient rapidement, et ils n'allaient pas tarder à tromber nez-à-nez avec une mutante.

La voiture continua sa course jusqu'à l'épicerie braquée. Après quelques minutes d'attente, les aboiements d'un chien dans la rue principale firent sursauter Gaëlle.
Bientôt, l'animal se montra, dirigé par un policier. Une riveraine avait parlé d'un monstre ailé, témoignage étrange concordant plus ou moins avec celui de l'épicier et son aggresseur...

"Cherche Billy, cherche!" l'encourageait son Maître. Ils s'engagèrent dans la ruelle étroite.

Gaëlle n'avait plus qu'une solution, la fuite. Elle se releva, s'appuyant sur une benne à ordures, et courut vers la directon opposé à celle ou ce trouvait le policier. S'enfonçant dans la ruelle, l'homme et le chien l'avait bien évidemment vu, et la suivirent.

"Arretez-vous ou j'tire, lança t'il."

La jeune fille n'avait pas envie de se retrouver au poste, et continua, mais fut obligée de s'arreter, car un grillage séparait la ruelle en deux. Elle jetta un coup d'oeil derrière elle, le policier s'arreta à quelques mêtres, pointant sa lampe torche sur elle. Son chien aboyait férocement, mais lui ne bougeait pas, impressioné par les grandes ailes de Gaëlle.
Celle-ci grimpa alors au grillage, l'homme lacha son chien, l'animal attrapa le bas du jean de la jeune fille, elle lui donna un petit coup de pied, il lacha prise. Arrivée en haut de la grille, elle sauta, deploya ses ailes et s'envola.
Ayant pris de l'élan en sautant, il lui était plus facil de voler, elle sortit de la ville, survolant la grand route qui traversait la campagne. Mais à bout de souffle, elle perdit de l'altitude et tomba dans un champs de maïs, sans connaissances.

[HJ : je laisse parce que çà correspondait plus ou moins à ce qui allait se passer par la suite, mais évite de faire réagir d'autres éléments que ton personne dans tes posts (le chien et le policier par exemple, ainsi que la réussite de tes actions, c'est le boulot du courtier ^^ )

La mutante épuisée gîsait sans connaissance, les ailes exposées, en plein milieu d'un champs qui appartenait à Roy Gilmore, exploitant tranquille, dont le seul ennui dernièrement était les sales mioches qui venaient régulièrement jouer à cache cache dans ses cultures.

Des rires d'enfants et des bruits de pas précipités se faisaient entendre non loin de là. Une petite fille blonde d'environ 8 ans courant à perdre haleine trébucha soudain sur le corps inerte de Gaëlle.

"Aïe..." gémit-elle en se relevant.

Deux garçons du même âge arrivèrent rapidement.

"C'est Caroline le chat maintenant!" s'écria l'un d'eux avant de voir sur quoi elle était tombée.

Les trois enfants dévisagèrent longuement Gaëlle en silence, les yeux tout ronds.

"Qu'est-ce que c'est...?" demanda Max.

"Tu crois qu'elle est...morte?" murmura Caroline en tiraillant les plis de sa robe.

"BANDE DE PETITS MORVEUX, JE VOUS TIENS CETTE FOIS!" hurla une voix de l'autre côté du champs.

"Le père Gilmore!" s'exclama Derek.

Un coup de Winchester résonna dans l'air.

"On peut pas la laisser là, il va la battre ou pire!" dit Caroline en prenant Gaëlle par le bras. Les garçons parurent hésiter, puis l'aidèrent à traîner Gaëlle aussi rapidement que possible hors du champs. Ils étaient presque arrivés à la bordure lorsque la mutante reprit lentement conscience.

Le coup de feu avait reveillé Gaëlle, mais encore un peu sonnée elle ne s'était pas toute suite relevée, ne comprenant pas ce qui se passait.
Ce ne fut que quand les enfants la trainèrent qu'elle reprit ses esprits. Elle ouvrit lentement les yeux, et regarda Caroline. Entendant des coups de feu, la mutante se rendit soudain compte de la situation, elle ne s'avait pas qui étaient ces enfants, mais ils semblaient l'aider.
Sans réfléchir elle se releva, courut, sortie du champ, traversa la route deserte pour aller se cacher dans un fossé. Le coeur battant, reprenant son souffle.

"Mais qu'est c'que c'est qu'ce bazard?!"

Les trois petits sautèrent à leur tour dans le fossé, essoufflés. Ils se tassèrent un maximum pour ne pas être vu. Le père Gilmore quant à lui, vociférait toujours dans le champs, effrayant quelques corbeaux ici et là.

Caroline posa un doigt impérieux sur sa bouche avec un regard terrifié. S'ils se faisaient prendre, Gilmore n'allait pas les louper. Ce n'était pas la première fois qu'il les surprenait à jouer dans le champs, mais comme les corbeaux qui s'habituent à l'épouvantail, les petits avaient fini par revenir dans ce terrain de jeu idéal.

Bientôt, Gilmore émergea de l'autre côté du champs, qui donnait sur la route. Il sauta par-dessus la barrière, son fusil à la main, en mastiquant une chic. Salopette sale, chemise à carreau qui l'était encore plus, et chapeau de paille, le vieillard n'avait pas l'air commode. Il fit quelques pas sur la route, scrutant les environs...

Le vieux Gilmore hurla de terreur en voyant un monstre ailé sortir du fossé.
Il tomba à la renverse, mort de peur, et brandit son fusil en tremblant.

"N'approchez pas, démon!! Argh!"
Soudain, il porta une main à sa poitrine au niveau du coeur, incapable de parler. Des spasmes secouaient violemment son corps. Il lâcha son arme.

Voyant l'état du vieil homme, Gaël s'approcha, repliant ses ailes. Elle lança l'arme qui fut hors de portée de Guilmore et s'agenouilla près de lui:
"Calmez vous Monsieur, je vais pas vous faire de mal"

Elle regardait partout autour d'elle, ne sachant que faire

Caroline osa sortir la tête du fossé pour voir ce qu'il se passait. Elle aperçut la fille ailée agenouillée aux pieds du vieux gilmore, qui remuait dans tous les sens.
Les yeux agrandis par la peur, elle poussa un petit cri.
Les garçons posèrent leurs mains sur sa bouche.

"Tais-toi elle va venir nous faire la peau aussi!" dirent-ils en rampant hors du fossé. Le premier partie en courant à toutes jambes, bientôt suivi du second.

"Dépêche-toi Caro!"

Caroline sortit du fossé, mais resta plantée derrière Gabrielle, indécise.

Gaëlle horrifiée de l'état du vieillard, regarda les deux garçons s'enfuir avec désaroit. Puis lançaun regard de détresse à Caroline.

"Nan t'enfuis pas, cet homme va mal, faut faire quelque chose"

De petites larmes commencèrent à monter aux yeux de la fillette, désarmée face à la situation. Caroline n'avait jamais été confrontée à la mort, à part celle de sa tortue Arthur qu'elle soupçonnait d'être morte il y a quelques mois. Ses parents lui avaient dit qu'elle était partie rejoindre la mer.
De son côté Gilmore continuait à se tortiller de douleur. La route était déserte et la maison la plus proche semblait être celle du fermier, de l'autre côté du champs.

Gaëlle continuait à lui parler, en esperant pouvoir la convaincre

"-Ecoutes, il faudrait appeler les secours et le ramener chez lui, je suppose que c'est sa maison la-bas?"

Elle désigna la maison que l'on apercevait au loin.

La fillette resta muette, mais finit par hocher lentement la tête pour répondre à la question de Gaëlle. Ses petites jambes tremblaient, elle semblait vraiment terrorisée.

La petite semblait terrorisée, mais Gaëlle avait besoin de son aide, il fallait la mettre en confiance.

"Je te propose quelque chose, tu cours jusqu'à chez Gilmore et arrivé la-bas tu apelles les secours. Pendant que moi je l'enmenerai chez lui en volant, mais ça me prendre plus de temps, c'est pour ça que tu dois m'aider. Tu veux bien?"

Caroline hocha lentement la tête en essuyant une larme grosse comme une goutte d'eau sur sa petite joie potelée.
Elle se mit à courrir à travers champ pour rejoindre la maison comme si le diable était à ses trousses.
Le vieux Gilmore quant à lui, gisaît toujours sur le sol.

Caroline était prostrée, le combiné dans la main, dans un coin de la cuisine. On entendait la tonalité qui signifiait que l'interlocuteur n'était plus en ligne. Lorsqu'elle vit Gaëlle, elle la regarda, l'effroi et la fascination dans les yeux.

"Est-ce que t'es un ange?" demanda-t-elle, ingénue.

Gaëlle ne put s'empecher de sourire.
"Presque, fit elle. Mais personne ne doit le savoir ok? Maintenant je te propose de te ramener chez toi, si les secours nous vois, on risque toutes deux d'avoir des ennuies.
Ca te dit un petit tour dans les airs?"

Elle lui sourit gentiment...

La petite cligna des yeux en se relevant. La gentillesse de Gaëlle semblait l'avoir rassurée quelque peu. Elle hocha la tête en se tortillant les doigts.
au loin, des sirènes se faisaient entendre.

La petite Caroline semblait moins appeurée, cependant des sirènes se firent entendre.

*Oh non encore*

Flywheel prit doucement la main de la petite, la jeune mutante avait repéré un escalier menant vers l'étage superieur de la maison. Une fênetre assez grande serait l'endroit parfait pour prendre correctement son envole.

"Suit moi" Fit elle à la petite, et elle se dirigea vers l'escalier.

Caroline hésita une dernière fois avant de prendre la main de Gaëlle et de la suivre rapidement à l'étage.
Le premier étage était relativement sobre. En cherchant une issue, Gaëlle vit qu'il était composé d'une chambre à coucher, occupée par le vieux Gilmore d'après les vêtements, une chambre inoccupée et presque vide, une petite salle de bain malodorante dont la baignoire ne devait pas être utilisée fréquemment et un petit débarras sans fenêtre où étaient entreposés l'équipement ménager.
Les fenêtres étaient de taille standard, et ne permettant que difficilement l'envol.

Caroline tira la manche de Gaëlle pour attirer son attention, en poitant son petit doigt vers le plafond du palier. Une trappe, qui en toute logique devait mener au grenier. Une petite poignée permettait l'ouverture.

Gaëlle observa les allentours, les fenêtres ne semblaient pas très grande et la jeune fille hésitait.
Mais elle sentit que la fillette qui l'accompagnait, tiraillait sur sa manche. Elle posa son regard sur Caroline, celle-ci lui indiquait une trappe au plafond qui menait certainement au grenier.

Le plafond étant assez haut, elle lacha la main de la petite fille et bondit, s'aidant de ses ailes pour pouvoir attraper la poignée.
La trape s'ouvrit violemment, de la poussière s'échappa de la pièce.
Gaëlle décida de faire la courte à la petite, puis la rejoint, non pas sans mal, dans le grenier.