Un "ange" au Texas

Le grenier était lugubre et sale. La poussière se souleva aux pas des deux filles alors qu'elles arpentaient le sol branlant avec hésitation. L'espace était encombré de vieux meubles drappés et de décombres en tout genre.
La petite Caroline eut le réflexe de refermer la trape derrière elles.
L'unique source de lumière était une large fenêtre à doubles battants qui donnait sur le champs de leur rencontre.
Dehors, de l'autre côté de la maison, un freinage rapide et la sirène d'une ambulance annoncèrent l'arrivée des secours à Gaëlle.

S'approchant de la fenêtre, Gaëlle enleva la poussière qui l'a recouvrait avec sa manche de pull.

"Il vaut mieux attendre qu'ils aient rejoint la porte d'entrée, de là ils ne nous verront pas décoller"Murmura t'elle.
Elle approcha son visage fatigué et tâché de terre de celui de la petite fille."Tu monteras sur mon dos, entre mes ailes, tu t'accrocheras à mon coup. Surtout ne paniques pas tu ne risques rien"
Elle lui sourit et jettat un oeil dehors.

Les infirmiers bondirent de l'ambulance et se précipitèrent sous le porche d'entrée de la maison. Ils frappèrent une fois à la moustiquaire et entrèrent sans plus d'invitation, tandis que l'ambulancier sortait un brancard avec efficacité. Des sirènes de police se rapprochaient également.

"Je pense qu'on ne va plus pouvoir attendre" S'inquieta Gaëlle, en se parlant plus à elle même qu'à Caroline.
Elle regarda autour d'elle, la jeune mutante repéra une petite table de bois recouverte de poussière dans un coin du grenier, elle souhaita d'abord la pousser, mais cela risquait de faire trop de bruit et d'attirer l'attention des secours.
Elle l'a porta donc aidée de la petite fille et la posèrent de sorte qu'elle puissent sans mal sortir. Y montèrent et Gaëlle fit signe à Caroline de monter sur son dos, après avoir ouvert la fênetre.

Avec hésitation, la fillette grimpa sur le dos de Gaëlle, et enserra sa taille de ses petites jambes et son cou de ses bras.
Gaëlle put prendre son envol de la fenêtre. Caroline était menue et son poids n'était pas difficile à transporter.

Alors qu'elle passait par-dessus la cour, la voiture de police s'arrêta en dérapant, et deux fusils sortirent aux fenêtres. Ils commencèrent immédiatement à tirer sur les deux fuyardes mais sans succès.

Gaëlle volait aussi vite que ses ailes le lui permettaient, à l'horizontal, afin que Caroline n'ai pas trop à s'accrocher et qu'elle puisse être un peu mieux à l'aise.

Elles survolèrent les champs, puis la mutante aperçue un village, pensant qu'il s'agissait du lieu d'habitat de la petite, elle se posa avec délicatesse un peu avant l'entrée de la petite ville de campagne.

Une fois Caroline descendue, elle lui demanda:
"C'est ici que tu habites?"

Caroline hocha lentement la tête.

"C'est pour çà qu'on va jouer chez Msieur Gilmore, c'est pas loin..." dit-elle, presque sur un ton d'excuses.

"Merci de m'avoir ramenée..." dit-elle avec un petit sourire timide, avant de se retourner pour partir en courant sans plus de cérémonie.

Il valait mieux que Gaëlle ne reste pas trop longtemps à découvert étant donné les circonstances. Alors qu'elle cherchait un abri, ses yeux tombèrent sur les titres d'un vieux journal jeté par terre :

L'édition 3 de la Sentinelle

Gaëlle resta sans voix, après avoir lu les 3 premières pages du journal.

Tout se bousculait dans sa tête.

Depuis l'apparition de ses ailes, elle savait qu'elle était différente des autres.

Un homme-papillon, une métamorphe, un homme- reptile... Eux aussi n'étaient pas de simples humains, mais des mutants.

La jeune fille était à la fois réjouit de ne pas se savoir seule, mais aussi apeurée en voyant l'avis des humains au sujet des mutants.
Peut être que certains leurs causaient du tord, mais ce n'était surement pas le cas de tous. La preuve, en deux jours elle avait sauvée plus de trois personnes.

*Je devrais redoubler de prudence, mais où aller maintenant?*

Elle examina la Sentinelle, et y repéra le nom de Salem Center, plusieurs fois répété.

Gaëlle n'avait rien à perdre à aller voir de quoi il retournait. Elle se terra dans une ruelle en conservant le journal jusqu'à ce que la nuit arrive. Là, elle trouva une vieille veste en cuir élimé qui avait été jetée aux ordures. Son propriétaire devait être un homme bien bâti, car la jeune fille pouvait dissimuler ses ailes en les plaquant sur son dos à l'intérieur.
Voyagea uniquement de nuit pour ne pas trop attirer l'attention sur elle, elle finit par arriver en quelques jours à destination.

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[hrp : je te conseille de lire l'intégralité des topics des portes ouvertes pour comprendre où tu attéris!]