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Anonymous
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Les ailes perdues Empty Les ailes perdues

Dim 12 Nov 2006 - 20:47
Arrow Salle de briefing
Cassandre compta ses pas jusqu'à son bureau avec lassitude. Il fallait vraiment des nerfs d'aciers pour survivre à l'Institut dernièrement et bien qu'elle tentait de montrer le chemin aux élèves, elle n'était pas sûre d'être un bon guide. L'avenir lui révèlerait bien assez tôt si ses choix étaient avisés ou non...
La jeune femme se déchaussa et alla s'asseoir sur l'un des coussins au sol. Godollo n'était pas encore arrivé. Il devait se douter de la raison pour laquelle elle souhaitait lui parler. Il n'avait pu oublier les soins qu'elle avait apporté à ses ailes mutilées après son retour et l'arrivée d'Ashern, quelques jours avant. Elle-même n'oublierai pas de si tôt la vision par laquelle elle avait vu l'état de ses magnifiques ailes. Depuis son retour, l'homme-papillon semblait changé, son comportement différent. D'habitude introverti, il était devenu plus sociable depuis l'auto-mutilation, et s'engageait tête baissée dans la libération du camp Labrador alors que ses capacités en étaient diminuées... Il fallait qu'elle lui parle.

Cassandre se mit en tailleur, et entreprit de faire une petite séance de relaxation en attendant l'élève. Elle en avait bien besoin...
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Godollo
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Lun 13 Nov 2006 - 21:14
Godollo traîna un peu dans les couloirs, il n'était pas stressé, ni angoissé, il ne savait pas quels mots employés, il ne pouvait pas décrire sa pensée, il ne comprenais pas ce qui s'était passé.
Ce qu'il redoutait c'est de ne pas avoir d'explication a lui donner, le mutant n'arrivait pas a émettre un son pourtant il n'était pas aphone.
Le machaon était désormais devant la porte et se devait d'entrer et tout expliquer, il hésita quelques secondes puis se lança, il frappa doucement a la porte, n'attendit même pas qu'elle l'invite et pénétra dans la piéce.
Face a Cassandre, si détendus, si calme, tellement tranquille, le papillon brisait l'ambiance sereine de la pièce, la première idée qu'il eut fus de se conduire un gentleman.
Mimi lui fit une révérence et s'exprima :

"Je suis navré d'être entrer sans votre autorisation, j'espère ne pas trop vous dérangeai, il me semble que vous m'avez demandé.
Avant toute chose j'aimerais vous avouez que je ne peux m'empêcher de vous trouvez ravissante, la coquetterie particulièrement naturelle de votre merveilleuse tête me fascine depuis longtemps, elle est d'un ovale d'une grâce indescriptible, vos sourcils sont si purs et vos yeux si mystérieux que je vous confondrez facilement avec une déesse grec.
Vos yeux sont voilés de grands cils qui, lorsqu'ils s'abaissent, jettent de l'ombre sur la teinte rose de vos joues, c'est un spectacle inoubliable, votre nez est fin, droit et spirituel, il est fabuleux.
Quand vos lèvres s'ouvrent sur ses dents plus blanches que le lait, je crois rêvé, votre peau est coloré comme ce délicieux velouté qui couvrent les pêches, vous êtes véritablement mythique.
Vous êtes mince, souple, élancée, que vous portez vos vêtements avec une élégance singulière.
Oh Cassandre, dites moi, qu'elle est le secret de ce charme et de cette beauté ?"


Le papillon proclama son ode avec beaucoup d'assurance et de sincérité, il souriait et riait de bonheur, pourtant il n'aimait pas son professeur, il voulait juste évitait l'objet de leurs conversation.
Mais ses sentiments prirent vite le dessus sur ses ruses, Godollo ne riait plus mais pleurait a chaudes larmes, ses poils se mouillèrent autour de ses yeux triste.
Machaon s'effondra par terre, il était très émue par lui même.
Puis il regarda Sibylle profondément, il y vus une personne sur lequel il pouvait avoir confiance et croire en elle.
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Lun 13 Nov 2006 - 23:22
Un léger coup frappé à la porte et il était entré. Cassandre ne bougea pas d'un cil et s'apprêtait à l'inviter à s'asseoir à ses côtés lorsqu'il entama le plus incongru des monologues. Elle avait cru au départ qu'il se lancerait de lui-même dans le vif du sujet, mais la tournure que prit ses paroles était pour le moins... inattendue pour la jeune femme.
A mesure qu'il déclamait son poème, les sourcils de Cassandre s'arquèrent d'eux-même dans une moue surprise et amusée, bien que le ton de Godollo trahissait quelque chose d'autre. Avec un pouvoir comme le sien, les moments de pure surprise étaient rares et précieux, et elle savoura le court moment durant lequel elle fut plongée dans l'incompréhension la plus totale.
Et puis enfin il laissait parler sa vraie nature et explosa en sanglots. Cela faisait plusieurs jours qu'il semblait contenir ses sentiments, ça devait arriver...
Cassandre se lever et marcha doucement vers le corps recroquevillé dans son bureau, tout en tentant de se repérer grâce à ses pleurs. Les mains en avant, elle s'accroupit pour être à son niveau, et posa une main sur son épaule.

"Pleure... Tu en as besoin... Pleure." chuchota-t-elle en se penchant sur le mutant en détresse. Elle le laissa ainsi se vider de son trop plein émotionnel, avant de reprendre la parole, toujours à mi-voix pour ne pas brusquer Godollo.

"Dis-moi Godollo, sais-tu ce que symbolise le papillon en général ? Le papillon, c'est la métamorphose vers la beauté... Le passage de la larve par la chrysallide pour devenir la beauté incarnée. Ils sont d'autant plus beaux qu'ils sont éphémères..." commença-t-elle, pensive.

"A toi seul tu représentes ce que tout être voudrais atteindre, la perfection, même si tu ne t'en rends pas compte. Je connais aussi bien que toi la cruauté du regard des autres... Mais si tu ne t'acceptes pas tel que tu es, les autres ne t'accepteront pas non plus. Il faut que tu tires parti de ta différence." conseilla-t-elle, se souvenant de sa propre crise identitaire à l'adolescence face à sa cécité. Elle se battait toujours contre ces démons de l'intérieur, mais aussi de l'extérieur qui lui soufflaient qu'elle valait moins que les voyants.

"Te sens-tu mieux depuis que tu t'es séparé de tes ailes ?" demanda-t-elle doucement. Les ailes de godollo, bien que n'étant pas le seul attribut de sa condition mutante, était peut-être pour lui ce qui représentait le plus son problème, mais la jeune femme craignait qu'il ne s'inflige d'autres blessures...
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Godollo
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Mar 14 Nov 2006 - 19:41
Les réconforts de Cassandre lui font du bien, pourtant il souhaitait retenir ses larmes, il ne voulait pas pleurer, mais il ne pouvait s'en empêcher, cela venait tout seul, c'était incontrôlable.
Sibylle lui parla de la perfection, le papillon ne l'aurait jamais associé a lui, il semblait si étrange, très bizarre même, mais "bizarre" par rapport a qui ? Qui est normal ? Quels sont les critères pour l'être ? Machaon était différent d'un humain, certes, mais pas "bizarre", c'est ce que ses pulsions, ses démons, ses rêves, son corps ont voulus lui faire comprendre et là la solution paraissait si évidente.

Jusqu'à maintenant, Mimi ne sait jamais trouvait beau, ses poils tout au long de son corps le répugnait, ses antennes lui faisait peur, sentir tellement fort le monde n'est pas agréable.
La seul chose qu'il acceptait c'était ses ailes, elles sont fragiles, il faut en prendre soin, y faire attention, s'en occupait et penser à elle constamment mais leurs couleurs vives et fraîches resplendissent tellement, le plaisir de découvrir le ciel, de respirer un air plus purs, de voir le monde de haut et de s'évader si loin est unique.

La question de Cassandre, Godollo se la posait depuis le premier instant, il n'a jamais compris la réponse, elle était en lui, il la connaissait, mais elle ne lui évoquait rien, sa signification n'était pas clairs.
Le mutant ne voulait pas répondre qu'il ne savait pas, la solution la plus facile est rarement la meilleure, il préféra dire :

"Je... Je ..... Les choses sont allés si vite, je n'ai pas suivis, j'ai cru être oublié et ... et ...."

L'ange mutilé marqua un blanc dans sa réponse, il ne pouvait pas tout révéler quelques parts, il avait honte, il n'était pas fier, il avait peur de la réaction de son professeur, il ne voulait pas la blesser, ni blesser personne, même pas lui.

"Je n'arrive pas a vous le dire, c'est trop durs, ça ne veut pas sortir. Je.... je ne peux pas... Désolé."


Machaon séchât ses larmes, renifla un peu, ses yeux rouges regardèrent Cassandre douloureusement, il avait peur, honte, il ne voulait que crier, il voulait être différent, il voulait réussir, et il a tout fait pour mais se fut un échec.
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Invité
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Mar 14 Nov 2006 - 23:42
Cassandre hocha doucement la tête au trouble de Machaon. Il semblait complètement dépassé par ses propres actes.

"Ce n'est pas grave... Mais je m'inquiète pour toi godollo... Tu te portes volontaire pour une mission qui s'annonce des plus périlleuses, et bien que j'admire ton courage, il s'agit là d'une grande responsabilité, envers toi-même, mais également envers nous et les gens à qui nous allons porter secours. Es-tu sûr de pouvoir supporter cette charge dans ton état actuel ?" demanda-t-elle.

"Si je m'écoutais... Tu resterai ici pour réfléchir à ce qui a motivé ton acte... Ce qu'il faut que tu comprennes, c'est que si tu es incapable de prendre soin de toi, tu ne pourras venir en aide à autrui..." ajouta-t-elle en redressant l'homme-papillon et en se releva elle-même. Tout commençait par cela : se redresser, ne plus courber l'échine, et se prendre en main. Elle poussa le mutant à se relever pour le mettre sur la voie.
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Godollo
Invité

Les ailes perdues Empty Re: Les ailes perdues

Jeu 16 Nov 2006 - 0:32
Cassandre fit de nouveau plaisir au papillon par ses mots protecteurs, mais Godollo ne pouvait pas accepter tout ce qu'elle disait, quand il entendu "état actuel" de la bouche de son professeur, il l'a regardé vexée, qu'est ce qu'elle entendait ? Qu'il était fou ? Qu'il avait des problèmes mentaux importants ? Ces deux options était au trois quart erronée, sa vrai folie venait d'avant, aujourd'hui il est bien plus sain.

Puis Sibylle repris ce qu'elle disait, avec une phrase encore plus perturbante, là le machaon ne pouvait accepter cette idée, "rester à l'institut", le vrai problèmes c'est qu'il était traumatiser par sa vie et d'un moment à l'autre toutes ses peurs ont disparu et il a changé, c'est ce changement qu'il ne veut pas accepter et comprendre.
Si le mutant révèle ses motivations a sa "psy", il devras être affirmatif avec lui même, il est bloqué et il doit essayer de cassé cette obstacle.

"Ecoutez moi, je vous estime beaucoup, je crois en vous, je vais faire un gros effort pour vous que je n'aurais fait pour personne, du moins encore vivant. C'est très difficile de parler de ça, je sais ce qui est arrivé, j'étais conscient, je le fais de mon plein grès, je n'ai était influencé que par moi."

Godollo s'arrêta un instant pour reprendre son souffle et repris :

"Absolument aucun regret ! Je n'ai absolument aucun regret!"

C'était sorti, enfin, la suite fut désormais si fluide :

"Mes ailes sont ce que j'aimai le plus chez moi, ma vie était tellement durs, il y avait trop d'incompréhension, je crus que le sort s'acharnait, j'ai pris sur moi trop longtemps. J'ai dû briser mes chaînes, me libérer, m'exprimer.
J'eût l'impression que je n'avais pas d'importance, l'indifférence total, j'ai crié tout ce que j'avais a ce soldat, il ne m'a pas répondu, personne ne m'en a parler, il y a juste vous qui m'avez prévenus que j'allai me faire blesser.
Je n'ai personne sur qui compter, mes parents sont morts assassinées, j'ai une petite famille, quelques oncles et tantes, une grand mère et trois cousins, ils ne veulent plus de moi, ils me renient, ils me jettent a la porte. L'institut fut comme un sauveur et les portes ouvertes m'ont fait croire que c'était un cadeau empoisonnée, il y a juste vous.
Je ne vivais pas avec toute cette culpabilité sans avoir un endroit pour me libérer, je rêvai, j'adorai ça, pour contrôler ses songes il suffit d'en prendre conscience, après vous pouvez réinventer le scénario a votre guise et se laisser aller dans un monde que vous préféré.
J'ai fantasmé sur une rose nommé Thalie, comme la grâce de la floraison, elle fut mon substitut d'amour, toute a fait a mon image, une mutante naturelle et florale, la papillon butine la fleur, c'est bien connus, elle me ressemblait beaucoup mais ne pensai pas comme moi, elle avait la force que j'avais perdu.
Cette aventure idyllique a mal finis car je voulais me concentrer sur la réalité, elle était bien plus sombre et sinistre.
Les portes ouvertes m'ont ouvert les yeux, j'ai vus, senti, écouté, goûté, touché au monde bien mieux qu'au par avant, mes sens et moi-même se sont réveillai brusquement.
J'ai compris ce qui m'arrivai, la suite logique des événements et j'ai réfléchi, ma vie était plus organisé que je le croyais, une action en entraîne une autre, j'ai pensé qu'elles venaient toutes d'un coup sans rapport entre elles, j'avais faux, j'en ai pris confiance pendant le fiasco. Cette lucidité soudaine m'a bouleversé, moi, Godollo kiallitas, je devais changer, adapter cette nouveauté, me transformer, j'allai renaître différemment.
Je m'enfuis et je compris a ce moment, que le sacrifice de ce qui m'était le plus cher me sauverait de moi même, ce n'était pas facile, mais cette nouvelle vie doit être introduite par une coupure qui en entraînerait une seconde, puis une tierce et d'autres jusqu'à avoir retrouvé un statut inédit.

Grâce a vous j'ai put le dire, je me sens plus a l'aise et libre de l'avoir avoué, cette liberté est bien plus forte que celle que me procurait mes ailes, j'ai fait un bon choix, je le sais, je suis le seul a le savoir, je suis le seul a le comprendre, je ne le regrette pas, absolument aucun regret."


Le papillon se tenait droit, très fière de lui, d'une dignité royale, il crut volait tellement son coeur avait minci, il était désormais très léger tout comme lui.
Son regard disait merci, son regard le criait si fort que même sa non-voyance l'aurait entendu, il voulus sauter dans les bars de Cassandre, il n'aurait jamais oser, mais aujourd'hui ses complexes et ses craintes ne le retiennent plus, il obéit a son réel désir et enlaça (amicalement) fou de joie Sibylle !

EDIT : j'ai un peu modifié mon post car je l'ai fait en vitesse et il manquait des éléments, j'ai aussi corigé certaines fautes


Dernière édition par le Ven 17 Nov 2006 - 11:19, édité 1 fois
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Invité
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Jeu 16 Nov 2006 - 0:55
Cassandre écouta Godollo avec une grande attention devant cette explication inespérée. Il était rassurant que malgré tout, Godollo était parvenu à surmonter ses blocages pour exprimer ce qu'il avait sur le coeur. Décharger sa peine était le meilleur moyen de le soulager à ce stade.
Petite à petit, une sorte d'exaltation se faisait sentir dans la voix du mutant, comme s'il prenait son envol. Lorsque son euphorie atteignit son paroxysme, la jeune femme sentit l'homme-papillon l'enlaça vivement, contact inattendu qui la fit sursauter par sa brusquerie. Elle se relaxa néanmoins immédiatement et laissa le mutant profiter de la chaleur humaine qu'elle dégageait, et à laquelle il n'avait malheureusement pas beaucoup goûter dernièrement. Elle lui rendit donc son entreinte, sentant la texture propre à la peau de Godollo sous ses doigts. Son sens du touché exacerbé pouvait délimiter d'un simple contact chaque poil qui constituait le duvet qui recouvrait uniformément son corps. C'était une sensation étrange et que peu de gens avait dû éprouver que de serrer un homme-papillon dans ses bras.
Elle offrit le loisir à godollo de mettre fin à leur étreinte.
Comme il a dû être seul...

"Je sais que les événements qui t'ont mené à l'Institut, et les coups durs que nous avons subi aux portes ouvertes nous ont tous beaucoup affecté..." commença-t-elle, la voix légèrement cassée par l'émotion que suscitaient ces souvenirs.
"Mais l'Institut reste ton foyer, ne l'oublie jamais, et les gens qui y vivent seront toujours là pour toi, en tout cas tu peux compter sur Olivier et moi. Moi... J'aurai aimé pouvoir les voir tes ailes... Ce qui est fait est fait Godollo, mais je voudrais que tu me promettes de prendre soin de toi dorénavant, en particuliers durant cette mission... Oui, je t'autorise à venir, mais à cette seule condition. Tu as fait preuve d'imprudence durant les portes ouvertes et tu aurai pu être sérieusement blessé. Les militaires du camp Labrador ne nous feront pas de cadeaux alors je veux être sûre que tu ne feras pas de folie. J'ai ta parole ?"
Le courtier temporel
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Les ailes perdues Empty Re: Les ailes perdues

Jeu 16 Nov 2006 - 1:00
Cérébra se présenta de l'autre côté de la porte du bureau, qui ne portait aucun nom. Elle se retourna vers Léo et Fabrisio.

"Vous y êtes, c'est le bureau de Cassandre, la psychologue. Notre directeur, Olivier Fleury est... indisponible. Adressez-vous à elle pendant son absence." dit-elle avant de disparaître comme elle était venue, laissant les deux mutants à leur sort.
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Jeu 16 Nov 2006 - 16:59
Il se tenait là, devant cette porte fermée, sans trop savoir quoi faire. Cerebra les avait conduit, Léo et lui, au travers de la demeure jusqu'à cet endroit et ce, sans un mot. Du moins, jusqu'à ce qu'elle parle d'une psychologue.

Fabrisio n'avait que peu d'expérience dans ce domaine et ce méfiait même quelque peu de ce genre de personne. Ils savaient écouter, certes, mais selon lui, ils ne savaient pas répondre aux véritables attentes des personnes.
Quoiqu'il en soit, son entrée à l'institut semblait dépendre de cette personne. Aussi se prépara-t-il à lui dire tout ce qu'elle voudrait entendre.

Il se tourna alors vers Léo.

- "Une psychologue ? Tu crois qu'elle va nous poser des questions?"
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Godollo
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Ven 17 Nov 2006 - 11:31
Godollo répondit a Cassandre d'un ton honnête et engagé :

"Vous avez ma parole, je ferait mon possible pour que la mission se déroule bien malgré le danger, je vous en fait la promesse."

Le papillon profita de la profusion de bonheur et de soulagement qui afflué en lui pour sourire, il regardai le ciel, il crut s'envoler loin, dans ces onctueux cumulus.
Tallie, les portes ouvertes, sa famille, M.Art, Hannibal, la Hongrie, ses amis, Machaon a tourné les pages et se prépare a écrire la suite, sa renaissance.
Le mutant quitta la pièce, il remercia mille fois Sibylle, puis lui dit au revoir, a plus tard, a bientôt, son était était indescriptible, aucun mot ne pouvait évoquer ce qu'il ressentait, si, peut être l'évanescence et encore celui ci était léger.

Ailleurs Arrow
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Les ailes perdues Empty Re: Les ailes perdues

Ven 17 Nov 2006 - 11:58
Cassandre resta silencieuse pendant le départ de Godollo de la pièce. Il semblait être plus stable mentalement, et son état était moins préoccupant, mais la jeune femme comptait bien suivre son évolution pour s'assurer qu'il en reste ainsi, car son geste restait un acte de mutilation très inquiètant.
La porte s'ouvrit, et la jeune femme perçut instantanément la présence de deux personnes... des hommes à en juger par le léger parfum masculin qu'ils dégageaient.
En tout état de cause, ils n'avaient sûrement pas atterri là par hasard, et avaient dû se heurter à la reception de Cérébra.
Toujours debout et déchaussée, la jeune femme pencha légèrement la tête sur le côté alors que son pouvoir lui détaillait l'identité et le passif des nouveaux arrivants.

"Entrez tous les deux." dit-elle de sa voix douce et le regard perdu dans l'encadrement de la porte.
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Ven 17 Nov 2006 - 13:53
L'hologramme qui répondait donc au nom de Cérébra les avait menés à travers l'institut jusque devant le bureau d'une certaine Cassandre.

Léo se sentait perdu. Le bâtiment était bien plus impressionnant vu de l'intérieur. Les couloirs, les portes, les salles, il n'y avait pas ici de petites ou de moyennes choses pour lui. Tout semblait immense. Le jeune homme à ses côtés ne semblait pas bien fier non plus et la scène vue de l'extérieur était on ne peut plus étrange.

Deux garçons perdus suivant un hologramme à travers l'institut.

Le terme de psychologue ne l'avait pas inquiété plus que ca. C'est quelque chose qu'il avait connu par le passé avec la mort de son frère. En effet, le lycée avait mis en place une "aide psychologique" pour la famille et les amis.
Léo se remémora ses séances ou il ne décrochait pas un mot, ou il s'enfonçait un peu plus dans d'obscures pensées. Il n'y avait qu'une chose qui lui avait maintenu la tête hors de l'eau et qui lui avait permis de s'en sortir : son père. Ce même père qui aujourd'hui n'était plus à ses côtés. Il eut un pincement au cœur.

La voix de Fabrisio résonna comme un klaxon dans sa tête.

" J'en sais trop rien…Tu sais, vu l'école vaut mieux s'attendre à tout. "
Léo regarda Fabrisio et osa tourner la poignée qui les séparait.

Une douce voix s'éleva alors les invitant à entrer.

Le bureau n'était pas très grand mais dégageait une certaine douceur. Douceur qui se retrouvait sur les traits du visage de la jeune femme.
La façon dont elle regarda l'encadrement de la porte et sa façon de tourner la tête laissa Léo perplexe mais pas autant que le fait qu'elle soit pieds nus dans son bureau.

" Bonjour… "

Il chercha un peu d'aide auprès de Fabrisio en le regardant puis continua. Il était extrêmement mal à l'aise.

" Je m'appelle Léo…J'ai été envoyé ici par mon père…"
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Ven 17 Nov 2006 - 15:43
Fabrisio avait remarqué le regard de Léo mais il était bien incapable de l'aider. Lui-même était assez tendu quant à cet entretien. En fait, pas seulement pour cela.
Le voilà dans une institution dont il ne connait rien, aux côtés d'un jeune homme dont il ne connait pour l'instant que le nom, dans le bureau d'une psy qui est pieds nus.

Spontanément, Fabrisio se demanda : "Mais qu'est-ce que je peux bien faire ici" ? La question qu'il se posait toujours dans les situations les plus tendues et stressantes. Comme le jour de son examen oral, quand il devait soutenir son mémoire face à un jury. Ou encore comme le jour où il était venu inviter la belle Sofia au bal et qu'il s'était posé la même question une fois devant sa porte.
Fabrisio revint dans le présent.
Pourquoi pensait-il à ces moments maintenant ? Cherchait-il un refuge dans le passé efin d'échapper à la ralité présente ?

Se sent-on toujours aussi nul face à un psy ?

Fabrisio se ressaisit et tenta de ce concentrer sur l'instant présent.
Il n'eut, pour cela, aucune difficulté. S'il avait été troublé par la beauté du visage de Cerebra, il en fut de même pour la jeune femme qui se tenait là. Plus encore puisque celle-ci était de chair et d'os. Soudain, son avis sur les psy changea et il se dit que si chacun avait ce charme et cette présence, il était volontiers prêt à consulter très souvent.

Léo venait de faire sa présentation. Fabrisio enchaina alors avec la sienne, espérant ne pas révéler son trouble. Il avanca d'un pas, se mettant ainsi au même niveau que Léo.

- "Quant à moi, je me nomme Fabrisio Fresco. Et c'est Cerebra qui m'a donné l'adresse des lieux"
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Ven 17 Nov 2006 - 16:21
La tension était palpable dans la pièce. D'après les quelques bribes de passé qu'elle avait rapidement réconstituées à l'aide de son pouvoir, les deux jeunes avaient des raisons de paraître craintifs et inquiets, comme la plupart des élèves ayant trouvé refuge à l'Institut, et peut-être comme elle-même en fin de compte.

"Je sais... Bienvenue à l'Institut." dit-elle simplement en réponse à leurs présentation.

"Cérébra a déjà dû faire les présentations pour moi, je m'appelle Cassandre. Mais entrez donc." dit-elle en se retournant pour se diriger vers les quelques coussins sur le sol. Lorsqu'elle sentit l'un d'entre eux effleurer son pied, elle s'assit dessus avec précaution.
Elle tendit alors la main, paume ouverte pour leur offrir un siège semblable. Son regard d'opaline se perdit à nouveau dans la pseudo contemplation du mûr qui lui faisait face.

"Si vous me parliez un peu de ce qui vous amène à l'Institut ?" demanda-t-elle de sa voix suave, tout en se doutant de la raison de leur présence.
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Ven 17 Nov 2006 - 16:53
"Si vous me parliez un peu de ce qui vous amène à l'Institut ?"

La question de Cassandre résonna pertinemment aux oreilles de Léo. A vrai dire, il ne savait pas vraiment ce qu'il faisait ici. Il ne s'agissait pas vraiment d'un choix pour sa part. Son père l'avait envoyé pour soit disant le mettre à l'abri mais quelque part il ne pouvait enlever l'idée que son père avait fini par avoir peur de lui. Il l'avait vu dans son regard quand son pouvoir s'était manifesté malgré lui. Cette crainte qui entraine la peur, cette même crainte qu'il avait vu dans les yeux des assassins de son frère était également présente chez son père.

La jeune femme face à lui était déconcertante de simplicité. Elle ne sembla pas chercher à justifier sa tenue et les invita à s'assoir, chose que Léo fit de manière naturelle.

Cassandre dégageait une aura incroyable, une sagesse, elle mettait en confiance et ceci Léo le perçut tout de suite. Elle était rassurante tout comme l'avait été sa mère avant que ne survienne l'horreur.

Il prit une grande respiration à la foi pour chasser ses souvenirs et pour se donner du courage.

" Hé bien… Il semblerait que je sois un mutant…et cette école semble nous accueillir. A vrai dire, je n'ai pas trop choisi, c'est mon père qui m'envoie. Il pense que j'y serais plus en sécurité. "

* Et le but du jeu c'est quoi? Rester enfermé pour survivre?...*
Anonymous
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Les ailes perdues Empty Re: Les ailes perdues

Sam 18 Nov 2006 - 2:29
Fabrisio répondit volontiers à l'invitation de Cassandre à s'assoir. Envouter par sa présence et sa voix si douce, le jeune homme s'exécutait, comme privé de sa volonté. Quoi de plus normal quand on e en face de soi "la plus belle des filles du roi Priam" selon Homère. Elle avait en effet tout d'une beauté grecque.

Une fois de plus Fabrisio se perdit dans ses cours. Une manière sans doute de se protéger de la réalité, de se rattacher à quelque chose de concret.
Après tant d'épreuves et sa vie perdue, son savoir et sa passion pour l'art étaient bien les seuls restes concrets de ce que fut son existence avant l'apparition de ses ... "pouvoirs".

Léo semblait si à l'aise avec ce mot.
"mutant"
Il l'avait prononcé aussi naturellement que s'il avait dit qu'il était la réincarnation d'un dieu antique. Etrange.
Peut-être était-il plus à l'aise que ne l'était le jeune italien avec ses dons si particuliers.

Confortablement assis, Fabrisio observa alors la salle, trouvant ainsi un moyen de ne plus regarder Cassandre et de penser à autre chose. Léo s'était lancé dans ses explications. Il attendrait donc qu'il ait finit pour entreprendre les siennes.
Après tout, il allait vivre ici, alors il avait bien le temps.
Anonymous
Invité
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Les ailes perdues Empty Re: Les ailes perdues

Sam 18 Nov 2006 - 12:38
La réponse de Léo apporta l'ombre d'un sourire au coin des lèvres de Cassandre. Bien que l'Institut restait l'endroit le plus adapté aux mutants à l'heure actuelle, les événements récents et les deux missions en préparatioin portaient un coup fatal à l'étiquette "havre de paix" dans son esprit fatigué.
Se rendant compte que son expression faciale avait parlé d'elle-même, elle expliqua :

"C'est juste que, pour être franche avec vous, nous avons subi quelques coups durs les jours derniers..." commença-t-elle en chassant de son esprit l'enlèvement d'Olivier qui revenait au grand galop. "Disons que vous êtes dans l'endroit le plus sûr pour les gens comme nous, mais cela n'est pas toujours assez. Quoiqu'il en soit, vous êtes ici..." elle s'interrompit un instant, et ferma les yeux, à l'écoute de son pouvoir. Quelque chose se passait... Remontant la piste qui se présentait à son esprit, elle comprit avec tristesse que la petite Laura avait secrètement quitté l'Institut... Elle pouvait la voir composer un numéro sur le téléphone du salon tout en regardant par-dessus son épaule... Qui avait-elle bien pu appeler ? A la vitesse de l'éclair, l'esprit de Cassandre s'extirpa du passé et bondit dans le futur. Elle se voyait appuyer sur la touche redial pour connaître le destinataire, qui n'était autre que la résidence Davis... parler avec ses frères puis Laura, une Laura effrayée par les événements de portes ouvertes...

Peut-être Laura avait-elle eu raison de partir ? Son départ allait sûrement affecter Jessica... Cassandre rouvrit les yeux. Il ne s'était écoulé que deux secondes tout au plus durant son décrochement temporel.

"...chez vous." acheva-t-elle, avant de tourner son visage dans la direction approximative du visage de Fabrisio, les yeux mi-clots, pour l'inviter à parler.

[hrp : Léo ne pourra pas poster avant un moment, donc tu peux poster Fab]
Anonymous
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Sam 18 Nov 2006 - 15:19
Absorber par l'observation du bureau, Fabrisio n'avait écouter que distraitement Cassandre. Il avait mit son intervention sur le coup d'une réponse adressée à Léo. Du coup, il ne s'était pas sentit spécialement concerné.

N'entendant d'un coup plus rien, il se retourna et regarda de nouveau Cassandre. Celle-ci le regardait, comme l'invitant à prendre la parole. Confus alors de ne pas avoir été très attentif, le jeune homme s'empourpra un peu. Il changea de position sur le coussin et prit un air un tant soi peu sérieux.

Il essaya alors de se rappeler ce qu'elle venait de dire, cherchant ainsi à repondre de manière intelligente.

- "Heu ... merci pour ce ... cet accueil"

Il regarda alors Léo. Ce dernier semblait avoir finit de parler. Aussi Fabrisio enchaina-t-il. Sans vouloir être mal poli, les silences le mettaient mal à l'aise. Il intervint donc à son tour, pour s'expliquer.

- "Ma démarche est presque semblable à celle de Léo puisque c'est avant tout un refuge que je cherche. J'ai eu des ... "

Fabrisio hésite encore. Décidement, lui si avide de parler en temps normal, il éprouvait toutes les peines du monde à sortir certains mots. Le seul fait de les penser faisait resurgir des souvenirs pénibles encore proches dans le temps.
Mais il faut les sortir. De quoi aura-t-il l'air s'il butait à exprimer ce qu'il a vécu. Après tout, Cassandre était psy, elle comprendrait.

- "Disons, des soucis avec les autorités de mon pays. Tout ça à cause de mes ... "

Il regarde alors ses mains, affichant une expression entre peur et dégout.

- "... de ce qui m'arrive. J'ai contacté l'Institut après avoir lu un article dans un journal. J'espérais ... j'espère pouvoir trouver des réponses ici."

A partir de là, comme si le fait d'avoir réussit à parler avait ouvert quelque chose, Fabrisio avait reprit un peu d'assurance. Il voulait savoir, comprendre ce qui lui arrivait.
Etait-ce le lieu qui lui faisait cet effet ? Ou bien le regard et la douce voix de Cassandre qui l'encourageait ?

Il voulait savoir.
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Mar 21 Nov 2006 - 12:37
Cassandre resta silencieuse un instant, avant de répondre avec assurance :

"Ne t'en fais pas pour les soucis que tu as pu avoir en Italie, l'affaire se tasse."

Elle releva plus d'hésitation dans la voix de Fabrisio qu'elle n'en avait perçu dans celle de son compagnon. Elle ferma les yeux lentement, et reprit doucement.

"Tu espères trouver des réponses, mais quelles sont tes questions, Fabrisio ?" demanda-t-elle, ayant déjà assimilé bien plus que le simple prénom des deux mutants.

"Je peux déjà répondre à l'une d'entre elles sans me tromper, tu es bien l'un des nôtres, il n'y a aucun doute à ce sujet, et le fait que Cérébra t'ait laissé entrer est là pour confirmer mes dires." expliqua-t-elle, avec cette certitude calme qui la caractérisait le plus souvent. Ils étaient tous porteurs du gène X, c'était une réalité à laquelle tôt ou tard, les mutants devaient se confronter, pour pouvoir apprendre à vivre avec elle.
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Mar 21 Nov 2006 - 14:26
Léo qui avait écouté les paroles de Fabrisio eut un pincement au coeur. Il se sentait bien chanceux comparé à lui. Visiblement ses pouvoirs lui avaient posés plus de problèmes et Léo n'imaginait pas qu'à cause du fait d'être " mutant " certains devaient fuir leur pays d'origine.


Les paroles de cassandre n'avaient pas eu l'effet escompté. " Tu es bien l'un des nôtres. " Qu'est-ce que ça voulait dire exactement?
Il remarqua que tout comme lui, Fabrisio semblait être effrayé par les choses dont ils étaient capables quand son visage se crispa à la vue de ses mains.

Il s'interposa plus ou moins timidement. Lui aussi voulait des réponses, mais il ne semblait pas vouloir entendre ce que Cassandre avait à leur dire.

Oui il était différent, ça il le savait.
Sa voix hésitante s'éleva
" Mais pourquoi? Je veux dire, pourquoi "certaines" personnes sont des mutants et pas d'autres? Je sais pas moi... j'ai rien demandé à personne et me voila en train de faire ces...choses bizarres. "

Il se sentait mal à l'aise rien qu’à repenser au pouvoir qu'il avait déclenché devant des gens qui l'aimait... Sarah, son père. Son pouvoir s'était manifesté comme une barrière l'éloignant des deux seules personnes qui comptaient encore à ses yeux...

Son coeur se noua et une bouffée de chaleur l'enveloppa.
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Mer 22 Nov 2006 - 12:37
Alors que Fabrisio s'apprétait à répondre à Cassandre, la voix hésitante de Léo s'éleva et l'interrompit.
D'abord surpris, Fabrisio le laissa parler. D'une part parce qu'il semblait quelque peu troublé mai aussi parce que finalement, Léo l'avait devancé en posant sa question.
Cassandre voulait savoir quelles étaient ses interrogations ? Léo venait d'exprimer la première et sans doute la plus importante d'entre elles.

Comment se faisait-il en effet que certaines personnes soient pourvus de ces "pouvoirs" et d'autres non. Etait-ce une malédiction ? Avait-il commit une erreur si horrible qu'en retour, Dieu le punisse de cette manière ?
Une chose était sûre, l'imagination de Fabrisio était fertile. Il secoua légèrement sa tête, comme pour chasser ces images idiotes. Puis, passant ses mains sur son visage, il se frotta les yeux, essayant du même coup de faire passer son mal de tête naissant. Il devait resté ancrer dans la réalité et être attentif.

Pour cela, il regarda Léo. Celui-ci semblait lui aussi avoir connu des soucis. Fabrisio se sentit soudain gêné, presque troublé. Il ne s'était pas demandé jusqu'à maintenant comment d'autres que lui avaient vécu leurs "pouvoirs". Ses problèmes à lui avaient été tels qu'il ne s'était pas demandé si, pour dautres, ça n'avait pas été pire encore.
Peut-être était-ce le cas pour Léo.

Il regarda de nouveau Cassandre.
Fallait-il qu'ils doivent absolument parler de leur passé ? Visiblement, cela troublé Léo et Fabrisio ne tenait pas tant que ça à évoquer ce qu'il avait du laisser derrière lui.

Il atendit néanmoins la réponse de la psychologue, curieux de savoir.
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Jeu 23 Nov 2006 - 22:50
Cassandre comprenait le boulversement des deux adolescents.
Apparemment ils n'avaient pas encore franchi le stade de l'acceptation.

"Je comprends tout à fait pourquoi vous vous posez ces questions, mais il est des réalités que nous sommes forcés d'admettre... On ne choisit pas grand chose lorsque l'on vient au monde..." commença-t-elle, avec un petit sourire amer sur les lèvres. Combien de fois s'était-elle demandé pourquoi la cécité l'avait frappée elle ?

"...que ce soit votre famille, votre apparence physique et de multiples facteurs qui vous définissent en tant qu'individu, qui font de vous ce que vous êtes. Mais le gène X n'est pas une tarre, il fait partie intégrante de vous, au même titre que votre taille de chaussures. Il vous faut l'accepter et apprendre à vivre en accord avec lui. C'est ce que nous tentons d'apprendre à nos élèves ici." expliqua-t-elle avec patience, avant de faire une petite pause. Les interrogations de Léo et Fabrisio lui rappelaient tant son propre tourment intérieur quelques années plus tôt...

"Et je vous garantie que c'est possible. Olivier, le directeur, et moi-même y sommes parvenus, et nous vous proposons cette chance."
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Ven 24 Nov 2006 - 15:00
Léo venait de comprendre pourquoi cette jeune femme était psychologue. Elle ne passait pas par 36000 chemins pour dire quelque chose, mais elle le faisait de telle façon a ce que l'on ne sache pas quoi répondre.

Mais Léo n'était pas encore totalement prêt a accepter sa "différence" aussi cette réponse bien que clair et direct ne lui suffisait pas. Il voulait comprendre ce qu'il était et ce qui faisait sa différence.

" Vous comparez la…mutation à une pointure de chaussure…? Se lever le matin et se demander si l'on va porter une paire de baskets ou des chaussures de ville c'est quand même différent que se lever en pensant " Tiens aujourd'hui j'ai pas envie d'aller en cours, pas de problème, j'explose le lycée. "

Léo savait que son image était exagérée mais il voulait provoquer la réaction de la psychologue dans son sens. Il ne voulait pas entendre ce qu'elle avait à dire, à savoir que la mutation allait faire partie intégrante de sa vie, il voulait qu'elle admette qu'il s'agissait quelque part d'un "choix imposé".

" Sans cette…différence je serais encore entouré de ma famille. Là, j'ai l'impression d'être exilé, d'avoir fait quelque chose de mal dont le prix à payer est d'être séparé des gens que j'aime. "

Léo venait de le dire. Ce qui le rongeait le plus ce n'était pas d'avoir ce pouvoir, il s'agissait plus de la crainte de se retrouver seul. Dans sa tête tout s'embrouillait. Ce pouvoir, il l'avait, il en voulait mais était-il capable d'en payer le prix? Etait-il prêt? Ca il ne le savait pas…
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Ven 24 Nov 2006 - 16:01
La comparaison de Léo fit naître un léger sourire sur le visage de Fabrisio. Elle n'était sans doute pas des plus adaptée, mais elle avait au moins le mérite d'être assez claire.
Et après tout, Cassandre avait commencé.
Comment pouvait-elle, en tant que psychologue, comparer les "pouvoirs" dont ils étaient dotés à quelque chose d'aussi banal que la pointure de leurs chaussures. Etait-ce là la méthode habituelle ? Fabrisio se mit soudain a douter fortement de la compétence de la jeune femme. Sa beauté n'aurait-elle d'égale que son incompétence ?

Fabriso rejeta cette idée. Il ne devait ... il ne pouvait pas se fier à cette seule impression. Habitué au sens caché dans les tableaux, il savait que le moindre détail, aussi insignifiant soit-il, pouvait receler bien plus qu'il n'y paraissait. Aussi refusa-t-il de se fier à cette impression permicieuse.
Son expression devint sérieuse, sourcils froncés, attentif, il se pencha et réfléchit aux paroles prononcées.
Léo avait réagit instinctivement. Fabrisio devait réfléchir, comprendre ce que Cassandre avait voulu dire.

Fabrisio regarda Léo. Il disait avoir perdu sa famille à cause de ses pouvoirs. Comme il était facile à Fabrisio de comprendre ce qu'avait pu être sa douleur. Lui aussi avait perdu beaucoup en raison de ses ... "changements". Comment ne pas souffrir quand tout ce à quoi on tient disparaît du jour au lendemain.
Cassandre savait-elle ce qu’ils avaient perdu ?
Avaient-elle seulement conscience de ce qu’ils ressentaient seuls, avec ses pouvoirs ?

Elle ne pouvait pas l’ignorer, Fabrisio en était certain.
Il lui était bien sûr impossible de déceler les pensées de la jeune femme, mais il ne doutait pas qu’elle connaisse leurs doutes. Et pourtant … là où sa raison lui dictait une chose, son cœur en criait une autre. Soumis aux doutes, aux incertitudes, en proie à la colère et à la tristesse, son cœur souffrait.
Les expressions défilaient sur son visage. Colère, tristesse, chagrin, doute, tout ça se lisait sur son visage. Il aurait voulu crier, pouvoir extérioriser et ne plus vivre ce qui semblait être un cauchemar.

- « Co … Comment accepter ce … cette chose ?? »

Fabrisio parlait tête baissée, mâchoire et poings serrés. Il était au bord des larmes. Il releva la tête, des larmes aux bords des yeux.

- « Comment vivre avec ces pouvoirs alors qu’à cause d’eux nous voilà seuls au monde, sans les êtes aimés à nos côtés.

Sans était trop. Son cœur saignait trop. Une douleur trop longtemps contenue remonta et déborda sa raison. Il ne pouvait plus la retenir et garder le silence. Il devait crier, pleurer, faire connaître sa tristesse.
Il se releva, les poings serrés, criant et pleurant

- « Comment pouvez-vous nous demander d’accepter ces pouvoirs alors qu’à cause d’eux j’ai perdu mon Amour ? Savez-vous seulement ce que j’ai vécu ? Vivre en accord avec eux vous dites ? Alors qu’ils sont la cause de mon malheur ? Impossible !!"

Fabrisio tremblait de tout son corps. Agité, il sentait monter en lui la vague qu'il avait déjà ressentit auparavant. Et ce qui s'était produisit le fut à nouveau : une mince couche de glace recouvrit alors ses mains, se durcissant peu à peu
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Ven 24 Nov 2006 - 16:40
Sans qu'ils ne s'en rendent compte, Cassandre était parvenue à en faire dire bien plus aux deux mutants qu'ils n'avaient semblé disposé à en révéler au premier abord. La jeune femme n'était pas prête à laisser une mésaventure aussi terrible que celle de Godollo se reproduire de sitôt. Extérioriser les problèmes était le premier pas vers la résolution, c'était un fait. Elle avait certes parcourru le passé de Fabrisio et Léo, mais cela n'était pas suffisant de simplement le connaître factuellement par son pouvoir. Il fallait aussi qu'elle sache ce qui les tourmentait, et qu'ils sachent qu'elle savait.

"Oui, je sais ce que vous avez tous les deux enduré, Fabrisio." répondit-elle à l'éclat du jeune homme avec beaucoup de sérieux.

"Ce qu'il vous faut comprendre avant tout, c'est que ce n'est pas votre pouvoir qui vous a causé tant de souci, je sais que c'est difficile à croire au début... Mais c'est votre ignorance et votre refoulement vis à vis de ce pouvoir qui a provoqué votre vulnérabilité. Par les temps qui courrent, rares sont ceux qui ont la chance d'avoir un maître pour leur apprendre à canaliser cette énergie. Il y a de nombreux mutants, seuls face à ce qu'ils voient comme une maladie, et qui n'ont eux, personne qui sache vraiment ce qu'ils endurent autour d'eux." continua-t-elle, immobile comme une statue grecque sur son coussin. Elle parlait implicitement de ce que les tous premiers de cette nouvelle vague mutante, des gens comme Olivier, Adam et elle, avaient dû surmonter. C'était une sensation étrange que de parler de soi à travers des images distantes.

"Nous n'avons pas choisi de naître ainsi. Le seul choix que nous avons, c'est celui de dominer ce pouvoir, de s'en rendre maître, afin de ne plus laisser votre vie dans les mains de votre ignorance. Ca n'a pas l'air d'un choix mais s'en est un, de s'assumer tel que l'on est. Vous pourriez recommencer une nouvelle vie, cacher votre pouvoir aux autres, et vivre comme le reste de la population, mais avec la menace qu'un jour, votre vie rebascule dans le chaos à cause d'une perte de contrôle, perte de contrôle qui semble assez fréquente..." dit-elle en entendant crisser les cristaux de glace autour des poings de Fabrisio.

"Je suis aveugle. Je suis née ainsi. J'en ai longtemps voulu à la terre entière, mais c'est parce que je ne me définis ni par ma cécité, ni par le gène X, que je reste maîtresse de mon identité. Alors oui, votre pouvoir, c'est une paire de chaussure." conlut-elle en ouvrant à nouveau ses yeux d'opaline pour que les deux jeunes comprennent. Elle se leva alors lentement et avec précaution.

"Qu'allez-vous faire ? Vous montrer plus fort que votre pouvoir et le rendre aussi inoffensif sur votre vie que votre pointure de chaussure ?" demanda-t-elle aux deux garçons avec douceur.
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