Les ailes perdues

Fabrisio se sentit soudain mal, comme prit en faute. Il se tenait là, debout, regardant ses mains couvertes de glace, une expression de franche surprise mais aussi de peur sur le visage. Il les regardait mais il ne semblait pas les voir, incapable de faire le moindre mouvement.
Seigneur, qu'avait-il fait ?

Cassandre avait raison.

C’était lui. Ca avait toujours été lui, le responsable. Ses peurs, son ignorance, ses craintes, tout ça avait pris formes grâce à son pouvoir. Il était seul maître de sa propre destruction. Le seul responsable de son malheur venait donc de ce qu’il ignorait.
Refoulant, refusant ce qui lui arrivait, il n’avait fait qu’accélérer les choses et conduit sa vie dans le précipice de douleurs et tristesses.
Comme il s’en voulait …

Les larmes qui coulaient à présent était des larmes de tristesse et de regret. La rage s’était envolée aussi soudainement qu’elle était apparue. Le jeune homme plein de colère qui se tenait là avait fait place à un jeune homme fragile et apeuré.
Il put alors bouger et recula de quelques pas, maladroitement, comme un pantin. Quand il commença à marcher sur le coussin, il s’y agenouilla d’un coup, tenant toujours ses mains devant lui. Ses larmes tombaient sur la glace, rendant celle-ci plus brillante encore et plus fragile que jamais.

Non, il n’avait bien sûr pas choisit de naître avec ses dons. Et rien ne le prédisposait à les porter. Quelles raisons avaient donc bien pu conduire à ce que lui, jeune homme lambda soit pourvu de talents si extraordinaires. Cette question ne trouvera sans doute jamais de réponse, il en avait bien conscience. Comme il savait qu’il serait vain de la poser.

Il releva la tête et observa Cassandre.

Elle, aveugle de naissance, avait du surmonter plus d’obstacle encore que lui dans la vie et aujourd’hui, voilà qu’elle se tenait là, devant lui, vivante et forte. Il la regardait et pourtant, il ne parvenait à comprendre comment … comment faire ? Comment surmonter cette si douloureuse perte ?

Fallait-il qu’il ait aimé à ce point ?
Cruel destin que le sien. Il aurait voulu fuir et tout faire pour reprendre son ancienne existence mais une fois encore, sa raison lui disait que c’était impossible.

Ne plus être soumis, ne plus subir.
La rage et la colère, ses sentiments aux quels il se sentait enchaînés et dépendants ne devaient plus le dominer. Il devait au contraire y puiser la force de maîtriser ses pouvoirs.
Il serra davantage le poing, faisant exploser la mince pellicule de glace qui s’y était accumulé. Il ne devait plus céder à la colère, cette maîtrise par trop capricieuse. Il devait devenir maître de son pouvoir et redevenir maître de sa propre destiné. Ne plus subir, mais agir.

Il joint alors ses mains et y posa son front, tête baissée et yeux clos, il fit alors une promesse intérieure. Il la voyait, Elle et rien d'autre. C'est pour elle qui se battrait, pour elle qui surmonterait ses épreuves.

Fabrisio resta silencieux, seul dans son monde.

Et une fois de plus les mots de la jeune femme s'immisçait en Léo. Il savait qu'elle avait pertinemment raison. Ce pouvoir, il ne pourrait le refouler, il avait déjà essayé à la mort de son frère jumeau, il savait que c'était impossible que ce pouvoir était finalement bel et bien une partie de lui. C'était également ce manque de contrôle qui avait valut la mort de son frère Eric.
Le prix de ce don était couteux mais n'était-ce pas pour cette raison que lui et son père s'étaient mis d'accord sur l'institut? Le but n'était-il pas finalement d'apprendre à contrôler cette capacité car quiconque a le contrôle sur une facette de sa personnalité peut la refouler plus facilement?

Léo comprenait l'état dans lequel Fabrisio se trouvait actuellement. Lui-même le ressentait au plus profond de lui; cette envie de hurler et de d'oublier cette différence qui les stigmatisaient comme appartenant a une nouvelle race : celle des mutants. Ils ne l'avaient pas demandé, ils n'avaient d'ailleurs rien demandé.

Bien qu'il fût habitué à son pouvoir, la manifestation de celui de Fabrisio l'étonna légèrement. Il ne pensait pas qu'on pouvait faire des choses aussi extraordinaires. Cependant, il remarqua quelque chose qu'il nota dans un coin de son esprit. Tout comme lors de la confrontation avec son père, le pouvoir de Fabrisio venait de se déclencher sous l'influence d'une émotion forte.

Ses yeux se détournèrent vers Cassandre lorsque celle-ci leur précisa qu'elle était aveugle. Léo avait bien remarqué que la jeune femme bien qu'élégante agissait de manière bizarre maintenant il comprenait mieux pourquoi.

* Est-ce que c'est son don qui l'a privé de ses yeux? *
Le regard de la jeune femme le pénétrait jusqu'au plus profond de lui-même. Il se sentait nu face à elle. Elle semblait pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert. Cette sensation le mit mal à l'aise et il ne put s'empêcher de détourner le regard vers le sol. Ses joues rosirent légèrement. Il était gêné.
Fabrisio pleurait et son état attrista Léo, il avait envie de lui parler, de la calmer. Il avait envie de faire un pas vers lui mais quelque chose l'en empêcha sans doute la crainte d'être rejeté. Il sentait que ce jeune homme avait besoin d'être épaulé à ce moment même. Et malgré tout les interdits de la situation, Léo ne pouvait pasrester de marbre. Il osa poser une main sur son épaule quand ce dernier mit sa tête entre ses mains. S'il ne pouvait pas comprendre ce qu'il avait vécu, il pouvait au moins se montrer solidaire.

* Entre mutants * pensa-t-il en souriant mentalement.

La question de Cassandre le marqua et son cœur s'emballa.

" Je ne sais pas si je saurais me montrer plus fort, mais je veux apprendre à maitriser ce don. "

Les mots étaient sortis avec une certaine fluidité sans que Léo y ait vraiment réfléchi et pendant qu'il avait dit cela il avait relevé la tête et affrontait de nouveau le regard transperçant de la jeune psychologue.

Fabrisoio sentit la main de Léo sur son épaule. Il ne réagit pas de suite, perdu qu'il était dans ses pensées. Il ne dit mot, mais remercia intérieurement le jeune homme de ce geste envers lui.
Ce n'était somme toute pas grand chose, mais de savoir qu'un autre partageait les mêmes tourments et angoisses avait ça de réconfortant.

Il releva la tête et la tourna vers Léo. Il renifla un coup et lui adressa un petit sourire. Peut-être tous les deux allaient-ils devenir bons amis. C'est en tout cas ce que Fabrisio se mit espérer.
Puis il regarda Cassandre et lui répondit d'une voix qu'il voulut sûre (mais qui en fait, tremblait d'émotion) :

- "Je veux moi aussi apprendre à maîtriser ses pouvoirs"

Les réponses des deux mutants étaient encourageantes. C'était exactement ce que la jeune femme voulait entendre. Les sanglots de Fabrisio l'attristèrent malgré tout. Peut-être avait-elle été trop dure avec eux... Peut-être était-ce trop tôt encore... Mais plus vite ils se prendraient en main, plus vite ils seraient à même de se protéger contre les caprices de la vie.
Cassandre eut un sourire tendre qui adoucit ses traits jusque-là sérieux, et tira un mouchoir de sa poche, qu'elle tendit à l'aveuglette dans la direction de Fabrisio.
C'était un homme. A vrai dire il était presque aussi âgé qu'elle. La seule différence réelle entre eux était l'évolution de leur mutation. Elle se retint donc de l'enlacer comme elle l'avait fait pour Godollo quelques minutes plus tôt. Leur peine était différente, et elle sentait que Fabrisio devait être traité en adulte à part entière.

"Rassurez-vous, vous avez fait le plus dur." dit-elle avec confiance.

"Vous n'êtes pas seuls contrairement à ce que vous croyez. L'école regorge de jeunes dans le même cas que vous, et nous veillerons à votre bien-être ici. J'espère qu'à la longue, nous apprendrons à mieux nous connaître, un peu comme une deuxième famille." ajouta la jeune femme avec un soupçon d'espoir dans la voix.

Fabrisio saisit le mouchoir tendu. Gêné, il se retint de s'y moucher pour ne pas paraître rustre. Mais il en profita néanmoins pour s'essuyer le nez. Puis il plia le dit mouchoir et avec, il essuya les restes de neige qui parcemaient encore ses mains.

Il n'en disait rien, mais il s'en voulait d'avoir réagit de la sorte. Il avait fait exactement ce qu'avait dit Cassandre. Sa réaction était l'exacte application de ce qu'il fallait éviter à tout prix : perdre le contrôle.
Gêné, il n'osait plus regarder les autres dans les yeux. Il avait peur d'être jugé et ce, malgré les paroles atendrissantes de la psychologue.

Elle semblait heureuse, même après la réaction de Fabrisio. Fallait-il qu'elle soit maso ? Ou bien n'était-ce en fin de compte qu'un test ? Fabrisio tourna dos à ces questions. Sa tête commençaient à résonner. Ces dernières émotions avaient été si fortes qu'il commençait à avoir mal au crâne.
Il n'en apprécia pas moins les derniers paroles de la jeune femme. Elle se voulait tendre, et elle l'était.
Fabrisio lui sourit, serrant dans sa main le mouchoir, incapable de prononcer un mot.

"Rassurez-vous, vous avez fait le plus dur."

Un sourire se dessina sur le visage de Léo. Il avait rencontré des psychologues et il savait comment il fonctionnait. Même si Cassandre avait sa particularité, il se rendit compte qu'elle venait de les pousser lui et Fabrisio face à leur plus grande peur afin de les affronter.

Lui comme Fabrisio avaient en quelques minutes revelées leurs craintes face à la peur d'être seul. Léo remarqua d'ailleurs qu'ils partageaient tous les deux cette même peur.

A aucun moment il n'avait regretté d'avoir posé sa main sur l'épaule du jeune homme triste et il sentait qu'un lien venait de se créer entre eux trois, dans ce lieu, maintenant.

* Une deuxieme famille? Pourquoi pas finalement... Je vais certainement cotoyer ses gens un petit moment. Autant apprendre à les connaitre. *

" On commence par quoi alors? " se précipita Léo

Aux paroles de Léo, la tension qui avait envahit la pièce sembla se lever comme par magie. Cassandre eut un petit soupir amusé en voyant le regain d'entrain du jeune homme.

"Eh bien je pense que l'idéal serait que vous visitiez l'institut. Vous êtes ici chez vous, vous pourrez choisir une chambre au premier étage, il y en a des simples et doubles. Je vous propose de partir en exploration, vous rencontrerez peut-être d'autres élèves en route, je n'ai malheureusement pas le temps de vous faire le tour du propriétaire moi-même..."

L'arrivée d'un mutant particulier dans un future proche attira son attention un instant. Elle considéra les deux jeunes hommes avec qui elle venait d'établir les prémices d'une relation de confiance. Léo semblait pouvoir établir de bons rapports assez rapidement, et quelque chose lui disait qu'emmener Fabrisio avec elle au camp ne serait peut-être pas une mauvaise idée. Il pourrait ainsi se confronter directement à son pouvoir, mais elle veillerait à le garder dans son groupe...

"Léo, j'aurai un petit service à te demander. Très bientôt, un mutant du nom de Franck Dumphy se présentera aux grilles de l'institut. La plupart des élèves et moi-même allons nous absenter demain, j'aurai voulu que tu t'occupes de lui en mon absence, ça ne te dérange pas ? Quant à toi Fabrisio, reste un moment, j'ai quelque chose à te proposer." demanda-t-elle doucement.

- "Com ... Comme vous voulez." avait-il répondu à Cassandre.

Surpris, Fabrisio fronça un sourcil.
Que pouvait-elle bien vouloir au jeune homme ? Allait-elle lui reprocher son attitude ? A cette pensée, il regretta une nouvelle fois de s'être emporté. Il se savait parfois impulsif mais depuis que ses "pouvoirs" étaient apparus, il devait faire attention de ne plus justement se laisser aller.

L'espace d'un bref instant, il se surpris à apprécier cela. Se remémorant son geste, se rapelant la montée en lui de cette vague, il en ressentit comme une ... excitation ?
Non, il devait chasser cette idée de sa tête. S'il commençait à apprécier et à rechercher cette excitation, il se doutait que rien de bon n'en ressortirait.
Il mit alors de côté cette pensée, essayant de la rejeter de son esprit.

Il regarda Léo, content d'avoir cet ami à ses côtés. Ce dernier semblait s'être ressaisit plus vite Fabrisio. Et voilà qu'à présent il avait la responsabilité d'accueillir un nouveau. Curieuse école où les nouveaux font office d'accueil. Saura-t-il gérer ça ?
Et lui-même, saura-t-il répondre aux attentes de Cassandre ?

Tout à ces questions, Fabrisio attendait la suite des événements.

Cassandre attendit que Léo les laisse seuls pour reprendre la parole.

"Comme je l'ai dit, je serai absente demain, avec une dizaine d'élèves. Nous avons découvert l'existence d'un camp de concentration pour mutant au large de New York, et avons décidé d'intervenir. Je ne te cache pas qu'il s'agit là d'une entreprise périlleuse, mais je pense que cette expérience te serai bénéfique, autant pour réaliser ce que représente "la communauté mutante" que pour apprendre à utiliser ton pouvoir à bon escient... Je serai là pour t'y aider, mais le choix te revient, tu es libre de rester à l'institut avec les autres." expliqua-t-elle sans tourner autour du pot. Cette expérience pouvait constituer un déclic majeur dans la mutation de Fabrisio.

- "Whow ..."

Fabrisio allait se surprise en suprise.
A peine était-il arrivé dans cette institut que déjà on lui proposait cette ... comment avait-elle dit ? Expérience ?
Il devait réfléchir.

Fabrisio se leva et sans un mot alla contre le mur. Quelle tristesse qu'il n'y eut pas de fenêtre. Le jeune homme aurait pu regarder à travers et s'enfuir par la pensée de cette pièce devenue soudain très étroite. Au lieu de ça, il se contenta de faire quelques pas dans la pièce, tantôt se passant la main sur le visage, tantôt nouant et dénouant les doigts de ses mains.
Il était nerveux, il transpirait la nervosité.

Se rendait-elle compte de ce qu'elle lui demandait ?
Oui, bien sûr, elle était psy après tout. Et à ce titre, elle devait très certanement savoir ce qu'elle faisait. Ce dernier point, Fabrisio s'y rattachait. Cela le rassurait de se dire que, si lui était complètement paumé, d'autres en revanche savaient ce qu'ils faisaient. L'ennui, c'est qu'il s'agissait de lui, de sa vie. Pouvait-il décement confier sa vie à quelqu'un d'autre ? Jamais il ne s'était posé cette question.

Dos au mur, il repensait aux termes "communauté mutante", cette "nouvelle famille", "utiliser ses pouvoirs" ... en faire usage donc contre d'éventuels agresseurs. Cette seule idée avait quelque chose d'effrayant et en même temps ... la pensée refaisait surface ... d'excitant. Non, il ne fallait pas voir les choses sous cet angle, surtout pas.
Il repensa au but même de cette "expérience" : un camp de concentration pour mutants. Fabrisio savait bien sûr ce qu'était un tel camp, mais ils n'existaient plus depuis la dernière Guerre. Des images lui vinrent en tête, des images de massacres, au point qu'il se frota les paupières pour les faire disparaître.
Il prit une profonde inspiration.

Calmé, il s'adressa alors à Casandre :

- "Vous ... vous êtes sûre ? Vous réalisez ce que vous me demandez ?"

Fabrisio regarda de nouveau ses mains.

- "Je veux dire, je suis loin de maîriser mes pouvoirs. Je risquerai de vous encombrez plus qu'autre chose."

Cassandre était restée immobile dans la pièce, suivant sans le savoir le léger frottement des vêtements de Fabrisio qui trahissait ses déplacements. Une fois qu'il se fut arrêté, elle se rapprocha de lui et posa une main confiante sur son épaule.

"Ne te sous-estimes pas ainsi. D'après moi, vous avez tous plus ou moins le même niveau ici, et nous avons tous un rôle à jouer. Est-il bien raisonnable qu'une femme aveugle vous guide jusqu'à ce camp ?" demanda-t-elle avec une pointe d'amusement dans la voix.

"Et pourtant je vous y conduirai. Si tu ne te sens pas de taille, personne ne t'en voudras. Mais tu ne sauras vraiment l'étendue de tes capacités qu'en les mettant à l'épreuve. Nous partons demain matin. Tu as donc jusqu'à demain pour y réfléchir." expliqua-t-elle doucement. La crainte de Fabrisio était toute à son honneur. Elle avait elle-même douté de ses capacités, et elle se posait encore des questions... Mais il valait mieux toujours douter que d'être trop sûr de soi.

Fabrisio avait forcément sourit à l'humour de Cassandre. Une phrase bien placée pour détendre et l'atmosphère et le jeune homme. L'effet fut du coup immédiat car Fabrisio évacua quelque peu la pression.
Bien sûr qu'il la suivrait, elle, la première personne avec qui il communiquait depuis bien longtemps. Son premier lien avec le monde extérieur depuis le début de ses mesaventures. Mais était-ce bien là sa place ?

- "Comprenez que ... je ne cherche pas à me défiler, mais je n'y connais rien. Je veux dire ... je ne maîtrise pas mes pouvoirs. J'ignore donc de quoi je suis capable. Je m'en voudrais si par ma faute, cela dégénérait."

La voix de Fabrisio tremblait quelque peu. Il ne pouvait évidemment pas cacher son angoisse à l'idée de se lancer dans une telle aventure.
L'idée d'aller sauver des êtres exploités était bien sûr attirante et il était quasiment sûr de répondre présent mais saura-t-il ...

- "Je ... je vais prendre le temps de réfléchir"

Cassandre hocha la tête en silence. Ce n'était pas une décision à prendre à la légère d'ordinaire, elle était certainement encore plus complexe à prendre dans le cas de Fabrisio.

"Quelle que soit ta décision, ce sera la bonne pour toi, Fabrisio. Rejoins Léo et visitez l'institut, essayez d'en profiter pour vous détendre un peu, vous en avez grand besoin. Pour ma part j'ai du pain sur la planche." ajouta-t-elle en se dirigeant vers ses bottes pour les rechausser. Elle avait encore pas mal de travail pour préparer la mission, aucun détail ne pouvait être laissé au hasard. Elle remit ses bottes avec la dextérité de celle qui pratique des gestes rigoureux sur une tâche simple depuis des lustres, posant ses doigts sur des repères que seul le touché pouvait révéler. Puis elle se redressa et chassa quelques mèches de son visage pour se diriger vers la porte qu'elle ouvrit, invitant Fabrisio à sortir avec elle.

[hrp : si tu acceptes la mission, petite ellipse temporelle jusqu'au lendemain matin au hangar, sinon tu peux continuer dans l'institut à ta guise ^^]