Chambre de Pablo

Pendant quelques instants, les regards de Pablo et de Nanikana restèrent figés l’un dans l’autre. L’algonquin semblait sonder l’esprit du jeune mutant d’Amérique Latine alors que Tim éclairait encore un peu plus les deux nouveaux en répondant aux interrogations que se posait Pablo.
Les élèves de cet institut étaient tous des crèmes ? Dur à croire ! Il est clair que les jeunes gens qui se retrouvaient ici étaient pour la plupart à la recherche d’identité mais tout comme Pablo ils devaient se sentir un peu perdu. Perdu parce qu’ils étaient d’un coup projetés dans une autre réalité : la leur ; celle de gosses possédant des pouvoirs surnaturels vivant entre eux dans une école à l’allure de manoir.
Comment une dizaine d’adolescents (c’est le nombre d’élèves qu’évaluait Pablo) pouvaient vivre en toute harmonie, alors qu’ils venaient tous d’endroits si différents, et se retrouvaient ici par « obligation » parce que dehors leur vies étaient en danger ? Il y’a de quoi créer des ados dépressifs ou rebelles !
Selon Tim tout se passait bien, et c’était tant mieux. Pablo n’était pas du genre à provoquer des ennuis, et il n’aimait pas les conflits. Cette ambiance que décrivait le Français lui convenait tout à fait. Parmi les noms énumérés par l’élève qui pouvait créer de la chaleur, un retint l’attention de Pablo

« Adam Zachary [...] Thadeus Zachary »

Zachary. Ce nom était presque devenu familier au Colombien. Les Geller en avaient parlé en premier, puis, il l’avait entraperçu dans le jardin. Les deux autres noms étaient nouveaux pour lui. Le nom de Fleury lui évoquait quelque chose, tandis que le second lui était totalement inconnu. Il y’avait donc 3 professeurs qui s’occupaient des élèves. Pablo était de plus en plus curieux de rencontrer les fameux responsables de l’Institut Xavier qui parvenaient à maintenir l’ordre dans cet établissement de « surdoués ».
Tim avait l’air d’avoir eut des rapports particuliers avec Adam ; le simple fait de prononcer son nom le plongea dans une espèce de mélancolie. En y réfléchissant, Pablo ne devait pas être le seul à avoir vécu des moments douloureux suite à la découverte de son pouvoir.
Un léger sourire se dessina sur le visage de Pablo. Un sourire pour masqué une inquiétude

« J’ai entendu parlé de Zachary…Adam. »

Le Colombien se souvint avoir lu ce nom dans un journal. Il regarda autour de lui, s'assurant que les fenêtres n'avaient pas de barreaux puis, il s’adressa de nouveau à Tim

« Toute la ville…tout le monde aux Etats-Unis…Tout les gens savent que cet institut abrite des personnes qui possèdent des habilités spéciales…Mais vous faites quoi la journée ? Vous pouvez sortir, aller dehors ? »

Pablo regarda vers Nanikana comme pour se rassurer qu’il n’était pas le seul à se poser des questions. La paranoïa qu’il avait développé au cours de son voyage reprenait le dessus. Les mêmes questions revenaient, pourquoi des gens regroupaient des mutants dans cet établissement ? Quel était leur but ?
Cet institut était peut-être une prison pour mutants. Il semblait facile d’y entrer, mais peut-être était-il autrement plus difficile d’en sortir…

L'algonquin avait décidé de rester muet et d'écouter attentivement les explications du jeune français. Tim le regarda et se demanda un instant s'il était simplement peu loquace, ou si c'était lui qui l'intimidait. Il se rassura en se rappelant qu'une dizaine de minutes auparavant, le jeune homme avait accepté de lui tenir lieu de colocataire.

* Il ne doit pas parler beaucoup... Bah, j'arriverai bien à lui tirer les vers du nez.*

Amusé par sa propre blague, il sourit mais reprit son air sérieux lorsqu'il entendit Pablo parler d'Adam Zachary. Ainsi, il connaissait le nom du fils plus que celui du père. Un peu sur la défensive pour protéger celui qui l'avait trouvé, Tim demanda d'un air suspicieux :

" Et où est-ce que tu as entendu parler de lui ? Parce que si c'est dans cette feuille de chou de "Sentinelle", il faut pas trop s'y fier. Je sais pas si t'as remarqué, mais ils sont plutôt du genre à cracher dans la soupe des mutants..."

Conscient qu'il passait peut être sa colère contre ce journal en parlant à Pablo d'une manière un peu trop agressive, il se calma un peu et s'excusa immédiatement. Il ne connaissait pas le jeune homme depuis longtemps mais commençait à l'apprécier, notamment parce qu'il était l'un des rares élèves à passer autant de temps avec lui pour discuter de tout et de rien.
Voyant que le jeune homme, ni Naninaka, d'ailleurs, ne s'étaient offusqués de cette accès de colère, il reprit à l'attention des deux jeunes hommes avec calme et sourire :

" Oui, beaucoup de gens savent que nous habitons là. Mais, ne t'inquiète pas, ils ne nous connaissent pas vraiment tous individuellement. On peut encore sans trop de problèmes aller jusqu'au centre ville... Il suffit juste de rester.."

Tim chercha quelques instants le mot qui désignait le plus ce qu'il voulait exprimer :

* Discipliné ? Calme ?*

Un sourire s'afficha sur ses lèvres avant qu'il ne prononce :

".. Discret.."

Lorsque Pablo évoqua le nom d’Adam Zachary, Tim l’interrogea immédiatement pour savoir où le Colombien avait entendu ce nom. Il n’était pas loin de la réalité et Pablo se garda de rajouter des précisions approximatives ; en fait, il ne savait pas vraiment à qui il avait eu à faire. Il espérait que Adam puisse l’éclairer sur la vraie nature des deux agents qu’il avait croisé et qui l’avaient dirigé vers cet institut.

Le mutant aux yeux dorés avait vu juste, toute la ville savait que l’institut « cachait » des mutants. Il fallait donc rester « discret » ? C’était une bien drôle de façon d’intégrer ces jeunes gens aux aptitudes extraordinaires…mais bon, il était certainement plus sûr d’agir ainsi.
Et puis de toute manière, la réponse de Tim avait déjà rassuré le jeune hispanique qui avait toujours vécu dehors ; sa jeunesse, il l’avait passé à arpenter les ruelles et les grandes artères de sa ville, traversant les favelas et les beaux quartiers de Bogota. Il traînait constamment avec sa bande de potes, et n’était chez lui que pour dormir. L’idée de rester enfermé lui avait fait froid dans le dos. Pablo avait ce besoin de sortir, il n’avait pas la culture de la télévision, ordinateur ou autres distractions qui se font à l’intérieur d’une maison. Visiblement, il n’était pas le seul…

"Vous faites quoi, la journée? Vous allez à la chasse, vous pêchez?"

Aller à la pêche ! Cela rappela des souvenirs à Pablo. Il se revoyait aller pêcher aux bords des petits cours d’eau qui traversaient Bogota. Avec Manuel, ils se posaient souvent devant ces rivières polluées en espérant que quelque chose morde. Evidemment, ils n’attrapaient rien à part des chaussettes trouées, des boites de conserves rouillées, ou des vieilles semelles usagées et en repensant à ces souvenirs, Pablo se sentait envahir par la nostalgie.
Il aurait peut-être dû y retourner finalement ; retourner à Bogota. Même si cette ville lui rappellerait à jamais son double meurtre ; même si cette ville où régnait la violence et la délinquance serait à jamais imprégné de la mort de Manuel son plus grand ami, elle restait chargée de petites anecdotes. Cela faisait plus d’un an qu’il n’avait pas remis les pieds dans son quartier natal et cet environnement lui manquait.
Encore perdu dans ses pensées, Pablo s’adressa à Nanikana avec un petit sourire mélancolique.

« Ouai…ça serait sympas de pouvoir pêcher. J’pourrais peut-être enfin attraper un poisson…vivant »

Le Colombien n’avait même pas saisit à quel point la question de Nan’ était décalée : la chasse et la pêche n’étaient probablement pas le genre de divertissements qu’avait l’habitude de pratiquer les jeunes dans cet institut. D’ailleurs, qu’entendait Nan’ par « chasse » ? Il n’était certainement pas de ceux qui pratiquait la noble chasse à cours entre gens de bonnes familles, mais il ne chassait tout de même pas à l’ancienne ? Il ne chassait quand même pas pour vivre et pour manger ?!
Naaaan ! ^.^

…si ? >.<°

Fort heureusement, le jeune Colombien ne prit pas la peine de répondre à la remarque agressive du jeune européen. Celui-ci fut d'autant moins dérangé pour retrouver toute sa contenance. Et, lorsque le mutant aux yeux dorés devint significativement plus détendu, Tim estima qu'il avait réussi à donner à l'Institut tout l'éclat qu'il méritait. Il afficha donc un sourire radieux, qui fut bientôt mis en péril par une nouvelle intervention du jeune algonquin.

A la nouvelle question de Naninaka, Tim resta bouche bée et laissa Pablo répondre avant lui. Le jeune homme semblait moins surpris que Tim de parler de pêche. Tim, lui, avait bien fait l'objet d'une initiation par son grand-père, mais s'était un bien piètre élève, tant et si bien qu'il n'avait jamais renouvelé l'expérience. Pablo, lui, semblait ne pas avoir eu d'expérience plus heureuse. Un sourire malheureux aux lèvres, Tim acquisça lorsque Pablo dit :

" Je vais peut-être enfin pourvoir pêcher un poisson...vivant."

Tim savait pertinemment, au vu des sujets de discussion et de l'accoutrement de l'amérindien, que celui-ci ne parlait pas vraiment de loisirs... Cependant il ajouta, comme tout européen à la situation aisée qui se respectait :

" Moi, je ne suis pas très amateur de la pêche. Quant à la chasse, je suis loin d'être pour, même si je ne suis pas non plus un militant actif pour..."

Il avait déja aperçu de nombreuses manifestations de "Lapin Chasseur", la plus grande association française de lutte contre la chasse mais n'avait jamais brûlé pour un tel sujet d'actualité. Il soupira en pensant qu'il faudrait peut être monter une association de lutte contre la traque des mutants.

Il regarda tour à tour Pablo et Naninaka et se redressa subitement. Il se gratta la nuque et porta sa main devant sa bouche pour cacher un baillement.

" Oh, si ca vous dérange pas, je crois qu'il serait temps que je montre à Naninaka sa nouvelle chambre. Pablo, si tu veux, tu peux venir. Moi, après, je vais redescendre manger un petit bout ! "

Une fois remise de sa rencontre frontale avec le torse de Frank, Ivy s'était mise à errer seule dans les couloirs déserts de l'institut : presque tout le monde semblait s'être donné rendez-vous dans la cuisine, de quoi rendre n'importe qui claustro pour quelques temps... Et Kitty qui s'était sauvée avec ça... Elle finirait bien par revenir, mais dans son état actuel, il pouvait lui arriver à peu près n'importe quoi.
L'institut qui avait été jusqu'ici une sorte de repaire à parias de la société commençait à devenir plutôt populaire dernièrement... C'était assez étrange de voir l'école prise d'assaut par d'autres mutants sans abris. D'autant qu'elle se souvienne, elle n'avait jamais au grand jamais été entourée d'autant d'adolescent : les gens la fuyaient comme la peste dans son village natal.
Malgré l'absence d'Olivier, la situation avait quelque chose d'apaisant. Etre entourée de gens comme elle, et qui pouvaient cacher des pouvoirs amusants était une perspective plutôt sympa, au moins ils ne risquaient pas de s'ennuyer !

Alors qu'elle montait l'escalier menant aux chambres à pieds joints, l'attention d'Ivy fut attirée par plusieurs voix en provenance de l'aile des garçons. Elle s'arrêta un instant en haut des marches en tapotant sa tempe de son index dans une attitude pensive.
Bon, je crois que l'aile des garçons est réservée aux garçons... Mais bon, de toute façon j'ai jamais vraiment compris cette manie de toujours vouloir séparer les filles des garçons...
Sur cette réflexion poussée, elle laissa ses petons la menée jusque devant la porte d'où provenaient les voix, porte qu'elle entrouvrit pour permettre à son oeil vert vif de voir de qui il s'agissait, tout en tirant la langue.

Visiblement, il était temps pour Tim de se retirer dans sa chambre. Le jeune Français se leva et invita Pablo à le suivre s’il le désirait. Le Colombien sourit en ramassant son sac qui était à ses pieds

« Bah…là, j’vais ranger mes affaires, prendre une douche…et j’vous rejoindrais après…»

Il est vrai que l’Amérindien n’avait pas encore pris le temps de décompresser et de se reposer un peu. Tout c’était passé si vite. En l’espace de deux jours, sa vie avait pris un virage de 180° ; totalement happé par la situation d’urgence que lui avait décrit les Geller, Pablo n’avait pas goûté à la moindre minute de répit depuis qu’il était arrivé à l’institut. A la fois, il faut dire qu’il avait été bien accueillis par le Français et il ne se plaignait pas non plus d’avoir lié connaissance avec Nanikana.

Le Colombien se redressa et entrouvrit son sac avant d’en sortir plusieurs t-shirt, débardeurs et caleçons tous roulés en boule. Il les posa en tas sur son lit et continua à vider son sac en sortant délicatement quelques chemises et pantalons plus soigneusement pliés.
Nanikana se leva à son tour ; apparemment, lui aussi était un peu usé. Pablo se tourna une dernière fois vers eux

« Je passerais dans votre chambre tout à l’heure…sinon on se croisera plus tard et… »

Dans un coin, Pablo distingua une petite tête rousse, juste à l’entrée de la chambre. C’était cette mystérieuse jeune fille que Pablo avait rencontré rapidement à son arrivée. Elle tirait la langue avec un petit regard espiègle. Le mutant aux yeux dorés lui adressa un petit signe de la tête et l'invita aussitôt pensant qu'elle n'osait pas franchir la porte.

« Hey...j’avais pas vu que t’étais là…tu peux entrer si tu veux. »

Elle avait vraiment un comportement intriguant cette rouquine ; elle ne ressemblait pas du tout aux filles que Pablo avait l'habitude de croiser. Le Colombien sourit dans le vide ; le fait de vider son sac lui confirma qu’il allait rester ici pour un petit moment. C’était la première fois depuis son voyage qu’il allait se poser sans réellement se soucier du lendemain. Quoi que, il était assez curieux de savoir de quoi les prochains jours seraient fait…

Cuisine

Jenifer se dirigeait vers l'aile des filles après avoir guidé les nouveaux vers leurs chambres. Dans son demi-sommeil, elle aperçu la silhouette typique de sa collocataire, le nez plongé dans une chambre de garçon avant de disparaître dans la chambre.

*Mmmm ?! Allons voir...*

Jen se dirigea vers la porte franchie par sa copine. Elle glissa son nez par la porte mais à la différence de sa chère collocataire, Jenifer avait une mine de zombi avec ses yeux à demi-fermés et son teint sombre dû à sa fatigue. C'est alors que son pouvoir se déclencha involontairement, ou plutôt, alors qu'elle souhaitait la discrétion, son apparence devint fantômatique alors que la lumière traversait en partie la jeune mutante.

Une Jenifer transparente mais pas invisible se penchait dans l'embrasure de la porte...

Tim constata avec plaisir qu'il n'était pas le seul à avoir été épuisé par cette journée forte en rencontres et en émotions fortes. Nan', avec un baillement énorme, acquiescait à sa proposition de quitter la chambre pour aller manger un bout. Et Pablo semblait avoir quoi faire : ranger toutes ses affaires. Car, après tout, Tim et Nan' avaient beau occuper les lieux depuis un petit moment, c'était bien la chambre de Pablo dans laquelle ils se trouvaient.

Tim sourit à Pablo lorsque celui-ci lui indiqua qu'ils les rejoindrait plus tard, après avoir pris une douche. Tim, qui n'avait pas encore abordé ce sujet, s'empressa d'ajouter :

" Ah oui, la salle de bain est sur le palier. Et, si tu as besoin d'une serviette de toilette, je peux t'en passer une..."

Tim avait rapidement analysé les quelques affaires du Colombien étalées sur le lit et avait constaté l'absence de serviette de bain. Il aimait bien le jeune homme et avait donc tout naturellement proposé de lui prêter ses affaires.

Les deux intrus s'apprêtaient donc à partir lorsque Pablo permit d'entrer à une jeune rousse qui pointait son nez. Tim se retourna vivement pour regarder à qui il s'adressait.

* J'aurais du m'y attendre...*

A vrai dire, seule la rouquine de l'Institut pouvait s'affranchir aussi facilement de la séparation entre l'aile des filles et des garçons. Ainsi que de la timidité bien naturelle qu'elle aurait du éprouver en entrant dans l'antre d'un mâle !
Tim haussa les épaules :

* Après tout, c'est Ivy...*

C'est donc avec un sourire amusé, mais à peine surpris qu'il suivit les mouvements d'Ivy à travers la chambre et qu'il écouta ses remarques. Il commenta d'ailleurs calmement :

" Moi, j'aime bien la déco. C'est simple, pas trop chargé... Avec deux ou trois touches personnelles, ce sera parfait."

Après tout, sa chambre à lui, et à Nan', maintenant, était plus ou moins dans ce style, Tim étant loin d'apprécier les décos trop chargées. Son regard se mit alors à se balader dans la chambre, cherchant ce qui pourrait être changé.

Il allait poursuivre la discussion sur la disparition de l'écureuil qu'Ivy et lui avaient découvert dans le jardin quand son regard s'arrêta sur la porte. Il avait aperçu dans l'embrasure de la porte une ombre, un fantôme, bref, quelque chose de difficilement identifiable. Il s'approcha de l'entrée de la chambre en plissant les yeux : cette chose, ce truc translucide, n'était autre que Jen.

Bien loin de se douter que le pouvoir de celle-ci s'était déclenché en raison de sa volonté de rester discrète, Tim s'exclama :

" Jen ? Ifer ? C'est toi ?"

Dans sa surprise, il avait oublié tout sens des convenances et avait raccourci naturellement le nom de la jeune fille qu'il connaissait, somme toute, que très peu.

Alors que la jeune fille regardait ce qu'il se passait dans la chambre, sans trop prêter attention à Tim qui s'était rapproché d'elle, Jenifer leva son regard fatigué vers lui lorsqu'il l'appela. Elle devait vraiment avoir l'air d'un revenant avec sa tête fatiguée et son corps transparent, une vrai apparition digne d'Halloween !

Tiltant sur la question du jeune garçon, Jen s'exclama :

"Hein ?! Quoi ?! [regardant sa main droite transparente, elle eut l'air blasée] Ah ! Désolé... [redevenant opaque] C'est un nouvel aspect de mon pouvoir que je ne contrôle pas encore tout à fait aussi bien... en tout cas pas quand je dors debout !"

Elle esquissa un sourire fatigué mais non moins sympathique avant d'ajouter :

"Navrée les gars, je faisais que passer pour montrer les chambres aux nouveaux arrivant et j'ai cru voir une chevelure rougeoyante montée sur une petite frimousse que je connais bien..."

Elle quitta un instant son visage fatigué pour un sourire radieux en avançant un peu la tête dans la chambre, cherchant sa collocataire préférée du regard, lorsqu'elle la trouva, les yeux de Jen pétillèrent et elle lança :

"J'me disais bien que j'avais reconnu ma chère Ivy ! Qu'est-ce que tu fais chez les garçons toi ?! Si on se fait attraper... bon, j'ai un alibi mais léger ! Sinon... quoide neuf les gars ?!" dit-elle avait sa décontraction habituelle, pas farouche pour deux sous.

Se tournant vers Tim, elle lui dit en français avec son accent :

[Français]"Je crois que le clan des Français s'agrandit, il commence à en avoir pas mal !" terminant avec un large sourire sur les lèvres.

Ivy n'était arrivée à l'institut qu'avec un baluchon contenant quelques bibelots et les vêtements qu'elle portait sur elle, et qui avaient d'ailleurs fini à la poubelle après le sauvetage de Godollo. Ce qui avait une valeur affective pour elle, elle l'avait emmené, mais elle n'avait besoin de rien d'autre : son habitat elle pouvait se le créer. C'est pour cette raison que la perspective de voir quelqu'un défaire ses valises était pour le moins enthousiasmante pour l'Irlandaise. Ivy détourna les yeux du sac de Pablo, qu'elle examinait avec curiosité, pour répondre à Tim :

"Ah mais c'était bien de touche perso dont je parlais !" gloussa-t-elle, avant de voir la silhouette translucide de sa colocataire. Ivy pouffa de rire à la surprise de Jenifer. Elle s'était rapidement habituée à la voir ainsi perdre le contrôle de son apparence.

"Attraper ? Mais par qui ?" répondit-elle à la volée en haussant de ses épaules dénudées.
"D'ailleurs, je vois vraiment pas pourquoi on devrait rester chacun dans notre coin, c'est la première fois que je suis entourée d'autant de gens, j'en profite !" ajouta-t-elle en levant l'index. Il y avait dans cette déclaration quelque chose de profondément triste, mais cela ne semblait pas gêner Ivy le moins du monde. A l'institut, elle ne risquait pas d'être traitée comme une paria, mis à part quelques exception bien précises.

"Ils font quoi les autres ? J'espère qu'ils vont pas passer la nuit à piller le frigo ! Moi ça va, mais va falloir que vous commenciez à vous rationner avec tous ces nouveaux et Oli..."
La jeune fille s'arrêta net dans sa phrase et plaqua ses mains sur sa bouche, comme prise en faute.
qui n'est plus là pour le remplir...
Elle avisait enfin qu'il n'était peut-être pas utile de créer un vent de panique chez les nouveaux arrivants, en particulier pendant l'état de crise de l'institut découlant des portes ouvertes.

Voilà. Le sac de Pablo était vidé sur son lit. Un bon tas d’habits sales et…deux trois trucs à peu près propres. Faudrait qu’il se trouve un endroit pour faire une lessive.
Alors que Tim toujours à l’attention de Pablo lui proposait une serviette de toilette, Ivy proposa, quant à elle, ses services de décoratrice. Pourquoi ? Elle était très bien cette chambre ! Propre et bien rangée, que demander de plus ? Faut dire que le mot déco était un terme pas très répandu dans le quartier d’où venait Pablo. Encore un petit détail qui marquait la différence entre les membres de cet institut, certaines réactions n’était pas perçu à leur juste valeur ; d’ailleurs, Tim, que Pablo écoutait discuter, était du même avis que lui.
Tandis que le Colombien (n’osant pas taxer une serviette au Français), fouillait dans son tas de linge sale à la recherche d'une serviette encore utilisable quelque chose sembla interpellé Tim ; apparemment quelqu’un d’autre venait d’arriver. Les yeux dorés du mutant se tournèrent par dessus son épaule pour apercevoir une étrange silhouette transparente qui devint opaque. Pablo ne put s’empêcher de sursauté en voyant apparaître Jenifer

*Waaaa...C’est quoi ce truc ?!! >_<*

Il la reconnaissait ! Elle aussi, il l’avait croisé dans la cuisine. Il avait écouté ce qu’elle avait dit et une chose l’avait marqué, une expression « un aspect de son pouvoir » ? « Un aspect » ? Ca c’était un beau terme ! Elle devait en connaître un rayon sur les pouvoirs mystiques elle. Certainement qu’elle avait plein de facultés. Pablo se redressa, réalisant qu’il scotchait un peu trop depuis quelques minutes

« Ouai… »

En voilà une belle réponse à tout et rien, et qui veut rien dire de surcroît ! Réalisant qu’il avait l’air un peu con, Pablo retira son t-shirt et ses chaussures avant d’attraper une des ses vieilles serviettes foireuses qu’il posa sur son épaule. Il avait juste gardé son pantalon…bah y’a des jeunes filles quand même ! Un peu de décence !! ^^

« Heu…vous m’excuserez, je…j’vais prendre une douche rapide. Faites comme chez vous, mettez vous à l’aise ! »

Il désigna sa chambre de la main, en souriant à Ivy et Jenifer. Puis, il traversa la chambre et se dirigea vers le couloir, sa serviette dans une main, une minuscule savonnette d’hôtel à moitié fondue dans l’autre. Il tourna la tête à gauche, à droite, et avança dans le couloir. Fallait trouver la salle de bain maintenant…

Tim, regardant avec plaisir Jen reprendre des couleurs, lui sourit en répondant :

[Français]" Si tu le dis, j'avais pas l'impression qu'il y avait un clan de français plus peuplé que celui des States !"

Son sourire s'aggrandit encore et, voyant que Jen avait troqué sa pâleur contre son brin de décontraction habituel, se tourna, pleinement rassuré, vers le reste de la chambre :

" Mais, je t'en prie, entre dans ce squat de plus en plus à la mode qu'est la chambre de Pablo..."

Il s'arrêta un instant sur la rouquine que cherchait Jen, se dit que, décidément, on n'aurait pu trouver de colocataire plus assortie l'une pour l'autre et retourna à Pablo. Pablo qui, d'ailleurs, était en train de se dévêtir devant ces jeunes demoiselles qui, d'après Tim, aussi impudiques fussent-elles, n'avaient pas à voir ça. Tim, qui, visiblement, se chargeait de prendre à son compte l'embarras qu'aurait du ressentir les autres personnes de la pièce, rougit singulièrement, leva le doigt pour faire une remarque, mais se ravisa, l'index toujours en l'air.

Lorsque Pablo passa près de lui, il détourna les yeux et proposa à tous :

" Euh, on va peut-être pas pousser jusqu'à rester dans la chambre de notre hôte même quand il est pas là ?!? Non ??"

Il chercha rapidement un soutien dans le regard de Nan, et lorsqu'il trouva la figure un peu impatiente et un peu génée du jeune algonquin, il continua :

" De toutes façons, nous, on était sur le point de partir voir ma chambre, et, depuis, peu, celle de Naninaka aussi..."

Il était sur le point de partir lorsqu'il entendit le "Olivier" étouffé d'Ivy. Il se retourna vivement, pour voir la réaction de chacun de ses compagnons. Cela faisait un petit bout de temps qu'Olivier Fleury avait disparu et Tim, même s'il ne lui avait quasiment jamais adressé la parole, voyait en lui l'homme qui les avait rassemblé. Mais, ne connaissant pas le sentiment des autres élèves sur le sujet, il voulait profiter de l'occasion que l'une d'entre elle l'évoque pour analyser les réactions de chacun.

Voyant qu'Ivy regrettait la syllabe qu'elle avait prononcée, Tim s'empressa d'ajouter :

" Mais vous pouvez venir jeter un oeil, si vraiment vous voulez voir ma touche perso..."

Il rajouta bien vite :

" Mais, pas longtemps. Il faut quand même que Nan' s'installe !"

Rassurée de voir que sa boulette était passée inaperçue, Ivy regarda Pablo partir prendre sa douche. Finalement ils n'étaient pas tous coincés à l'institut : c'était le deuxième garçon qu'elle voyait se déshabiller dans la journée. Peut-être qu'elle pourrait se lâcher aussi à l'avenir... Même si sa tenue habituelle était passablement légère.

"Bah pourquoi on restera pas ? Il nous a dit de faire comme chez nous !" répondit Ivy les yeux brillants. Tim était étonnament rouge ce soir. Le regarde de l'irlandaise se fit soudain scrutateur, tandis qu'elle se rapprochait du garçon. Comme elle l'avait fait dans la cuisine, elle posa sa main sur le front de Tim pour tâter la température, à cela près que cette fois, elle dû se hisser sur la pointe de ses petits pieds pour le faire.

"Ah ben nan, toi non plus t'as pas de fièvre. Tu devrais peut-être suivre l'exemple des autres et enlever tous ces habits inutiles" commenta-t-elle, en se dirigeant vers la porte de la chambre : personne n'avait répondu à sa question sur les nouveaux, et elle était bien décidée à voir qui serait le premier à faire une bêtise. Aller et venir au gré de ses envies, c'était Ivy. Elle passa près de Jen avec un petit sourire malicieux, et quitta la pièce aussi vite qu'elle y était apparue.

L'heure avançait et Jen sentait la mission se rapprocher. Elle était encore fatiguée mais il fallait se secouer.

"Bon ben moi je vais faire un passage dans ma chambre. A plus les gars !"

Elle franchit la porte et personne ne remarqua son regard plein de tension à l'idée de ce qui se préparait.

*Et personne ne s'en rend compte, ils ne savent pas... J'espère les revoir demain... mais oui idiote tu vas les revoir !!*

Elle passa dans sa chambre avant de se diriger vers le sous-sol.

Tim avait suivi avec surprise le départ de la jeune rousse. Celle-ci lui avait d'abord clairement fait comprendre que, si Pablo leur avait dit de rester, elle ne voyait pas pourquoi ils devraient s'en priver, avant de venir lui toucher le front et de lui conseiller d'enlever une couche de vêtements.

Tim, étonné, avait d'abord cherché à échapper à la main experte d'Ivy, mais celle-ci avait tant insisté qu'il avait fini par se laisser faire. Devant l'air concentré de la jeune fille, Tim avait levé les yeux au ciel avant de soupirer. Lorsque celle-ci avait donné son verdict, il lui avait lancé un regard interrogateur, mais n'avait rien répondu. Après tout, il était inutile de vouloir faire comprendre à cette jeune fille que, chez lui, on était un peu plus pudique et qu'on ne se baladait pas en petite tenue à la vue de tout le monde ( surtout si ce tout le monde englobe des gens du sexe opposé ). De toutes façons, le temps qu'il organise ses idées, il aurait été trop tard : la jeune fille avait déja pris congé d'eux.

Tim soupira :

* Décidément, je n'arrive vraiment pas à la suivre !*

Puis il se tourna vers Nan'. Il allait lui annoncer une nouvelle fois qu'ils allaient se rendre maintenant dans leur chambre, quand Jen' prit la parole. Tim se tourna vers elle et, avec un sourire, lui répondit, toujours en français :

" [Français] T'as raison, vas te reposer un peu ! Tu n'es que l'ombre de toi-même.. Enfin, si je peux me permettre..."

Il lui adressa un regard plein de sympathie et de compréhension. Le fait que la jeune fille se soit adressé à lui en français quelques minutes auparavant lui avait fait oublié les griefs qu'il avait eu contre elle lorsqu'elle avait fait part de ses origines à Kenjiss. Touché qu'elle lui porte une quelconque attention particulière, il s'était immédiatement senti plus proche d'elle. Et cela se ressentait en cet instant par l'attitude, infiniment plus protectrice, qu'il avait à son égard, sans toutefois se douter le moins du monde, de ce qui lui traversait l'esprit.

Une fois celle-ci partie, il se retourna de nouveau vers Nan' et lui dit :

" Maintenant qu'on est plus que tous les deux, on va pouvoir s'eclipser dans notre chambre."

Il insista particulièrement sur le possessif à dessein, pour que le jeune algonquin se sente déja chez lui. Une fois ces quelques mots prononcés, il quitta enfin, suivi de son compagnon de chambrée, la chambre du Colombien.

Chambre de Tim et Nan

Nan', qui n'avait aucune idée de ce qu'était une touche perso, avait tout de même compris qu'aucune des filles ne désirait la voir. Ne sachant pas si il devait compatir à son colocataire ou sourire à ce cocasse événement, l'algonquin fut seulement surpris et un de ses sourcils se tendit légèrement, au-dessus de son oeil gauche. Le jeune autochtone qui s'était avancé suite à l'invitation de Tim de changer de chambre, s'arrêta pour observer les étranges coutumes de la rouquine. Pourquoi pressait-elle sa main sur le front de Tim? Était-ce une marque d'affection, ou de désir, ou était-ce une attitude empreinte de supériorité? Mais voilà que la demoiselle sortit prestement de la pièce, comme si elle venait de l'ensorceler, ou encore comme si elle les trouvait inférieurs à elle et les dédaignait. Confus, perdu, Nan' vit alors sortir Jen, qui devait elle aussi se rendre à sa chambre. D'ailleurs, pourquoi dormaient-ils tous séparés? Chez Nan', tous les enfants dormaient dans la même hutte, et les parents aussi, mais ils étaient séparés par un rideau de peau tendue.

Lorsque Tim sortit finalement de la pièce, Nan' acquiesca à sa proposition et sortit à sa suite, sans dire un mot avant d'être arrivé dans la pièce...
Chambre de Tim et Nan'

Après son long périple à travers l’Amérique du sud, c’était la première fois que Pablo posait ses valises quelque part en ayant l’intention d’y rester plus de 5 jours. Le film de sa dernière journée de voyage repassait dans sa tête alors qu’il prenait une douche ; sa rencontre avec les Geller, sont arrivée à l’institut, tout s’était enchaîné très rapidement et le Colombien n’avait pas eu le temps de se reposer, de réfléchir tranquillement à la suite.
Ce passage par la salle de bain était le premier vrai moment de détente depuis bien longtemps. Pour une fois il n’avait pas cette impression d’être épié et suivit. Et pour cause, il était à l’intérieur même du lieu de résidence de ceux qui l’avait « traqué » !

Au bout d'une dizaine de minutes (bah ui...IRL ça fait 3 semaines mais le pti gars est pas resté si longtemps sous la douche ku même xD) Pablo ferma les robinets et attrapa sa serviette avec laquelle il s’essuya brièvement avant de l’enrouler autour de la taille. Une chose lui vint alors à l’esprit : ses habits de rechange était dans sa chambre, et dans sa chambre il restait encore Tim et les autres. Bah bravo ! En plus il devait traverser le couloir habillé comme ça. Pas vraiment habitué à vivre avec autant de monde le Pablo ! Il devrait prendre ça en compte, parce que se balader à moitié à poil ne serait peut-être pas du goût de tout le monde. Quoi que…
Les cheveux encore dégoulinants, le mutant aux yeux dorés traversa promptement le couloir en rasant les murs.

Sa chambre était vide. Personne.

*S’pas plus mal finalement*

Il est vrai que laisser des gens seuls dans une chambre pouvait mettre mal à l'aise, mais pour Pablo, rien de plus normal que de partager sa chambre ; comme se balader à moitié à poil après sa douche ou laisser traîner ses affaires sales partout d’ailleurs.
Le jeune Colombien enfila un vieux jean bien usé par le temps et s’allongea sur son lit, profitant de ce petit instant de solitude. Il se sentait bien, allongé là ; il ferma les yeux et s’assoupit lentement…

Lorsque Pablo s’était réveillé, une nuit entière venait de s’écouler. Faut dire que du temps de sommeil, il en avait à rattraper et sa petite sieste s’était vite transformée en sommeil profond. Son premier réflexe fut de regarder autour de lui, comme pour essayer de se souvenir de cet endroit où il se trouvait ; de la journée d’hier, il se rappelait de son arrivée à l’Institut, de sa rencontre avec plusieurs élèves, ainsi que de ces nombreux agents du FBI qui peuplaient le jardin.

Après plusieurs minutes à se tourner et se retourner dans son lit si confortable, Pablo – tiraillé, avouons le, par son estomac – décida de se lever. Mais que faire maintenant ? Le jeune Colombien, du genre timide, n’osait pas sortir de sa chambre de peur de croiser quelqu’un. Il colla son oreille contre la paroi du mur en écoutant si des gens circulaient dans le couloir, puis, n’entendant rien, il ouvrit lentement la porte.

L’étage semblait désert.

Bon, il n’avait aucune idée de l’heure. Mais vu le calme, il ne devait pas être très tard. Les élèves devaient sûrement encore dormir.
Encore sous le coup d’une journée précédente assez éprouvante, d’un décalage horaire brutal et d’une nuit très longue, Pablo traversa le couloir et descendit les marches en direction de la cuisine…

Cuisine

Encore une grasse matinée !
Après les événements de la nuit passée, Pablo, perturbé dans son sommeil, s’était rendormi. Mais pas rendormi genre une heure ou deux ; rendormi, rendormi ! Pas de réveil, pas de colocataire, personne pour le lever, tout était rassemblé pour que le Colombien se lève après 13h et loupe une matinée.

Pour les habitants de l’institut, Pablo ne devait pas être quelqu’un de très compliqué à vivre : on l'entendait rarement, et on le voyait encore moins. Depuis qu’il était arrivé à l’Académie Xavier, il avait assisté à un enterrement, à cette réunion, et à cet entraînement épuisant dans l’étrange salle holographique. Après tout ça, de fortes migraines, et une grosse envie de dormir. Rien de bien grave, sauf que la matinée qu'il venait de ratée était spéciale ! Les premiers cours de l’année étaient dispensés.

« Boarf…ils comprendront que j’étais fatigué… » marmonna le mutant en descendant les marches. Dans sa jeunesse, il était le gosse de son quartier qui allait le plus souvent à l’école. Mais maintenant, tout ça c’était bien loin.
D’ailleurs, il y’avait pire que les cours ! Dans le hall, un panneau ; sur ce panneau, écrit à la craie, une liste de tâches ménagères ; et en face de ces tâches ménagères…

« Hééééé ? »

"Pablo" . Le Colombien plissa des yeux comme pour s’assurer que c’était bien son nom qui était inscrit. Il ne se souvenait pas qu'on lui ait demander son avis, et voilà que son prénom se retrouvait, comme par hasard, écrit sur ce tableau en face de « entretien de piscine » ? Il regarda autour de lui.
Personne.

Le jeune hispanique décida donc de sortir dehors

Jardin / Piscine

devant le bureau d'Olivier Fleury

Thomas avait suivis les conseils de "l'étrange mirage" comme il la nommait dans sa tête et était arrivé là où se trouvaient les chambres.
Il avait finit par trouver celle de Pablo et après avoir frappé à la porte il se décida à entrer.

*Qui ne dit mot consent...*

Il ne trouva personne à l'intérieur de la pièce, sans doute l'occupant actuel était il absent pour le moment. Peut être même était il à cette sortie que ceux qu'il avait croisé dans le Hall.
Ne sachant pas quel lit était celui du dénommé Pablo il décida de s'allonger un instant sur le sol, comme il en avait l'habitude, et commença à piquer un somme.
Tous les récents événements l'avaient épuisé physiquement et moralement.

Les mois avaient passés et Thomas avait appris la plupart des choses qu'il y avait à savoir sur l'academie, entre autre les noms de la majorités de ceux qui y séjournaient et celui de celle qu'il avait autrefois nommé "la drole d'apparition".

Il était confortablement installé dans sa chambre lorsqu'il reçut un e-mail de Luna. En lisant ce que lui disait cette dernière, il se dit qu'il devait se rendre au Rendez-vous fixé par la jeune fille.
Après tout peut être que lui aussi avait besoin de parler de Carole, lui qui se revellait chaque nuit à cause des cauchemards qu'il fesait sur ce jour funeste.

Il était déjà habillé et prit soin de se saisir de son blouson en cuir, chose qu'il avait acquit au cours du début de son séjour dans l'établissement.

Avant de sortir il laissa un note griffonée à la va-vite à l'intention de Pablo.

Note pour Pablo a écrit:Je suis sortis prendre l'air, ne fais pas attention au désordre dans la chambre je rangerais en rentrant.

Il se rendit directement aux jardins.


Jardins