first like lightning

[ chambre d'Amy et Fabiola]

Amarenna, sac à l'épaule, vêtue d'un survêtement ajusté gris et rose pâle, se dirigea à pas vifs vers le terrain de sport. La jeune femme aurait préféré avoir accès à une salle de sport, surtout pour ce qui tenait à l'équipement, mais bon. Il faudrait faire avec les moyens du bord. Et au moins, il faudrait travailler davantage pour se réchauffer, ce qui n'était pas plus mal. Amy posa le sac sur un banc et l'ouvrit en grand pour en sortir les gants d'entraînement, qu'elle passerait pour que son 'élève', si elle venait, puisse taper dedans. En attendant, elle déroula les bandes de protection qu'elle mettait toujours pour se protéger les phalanges et les poignées avant de commencer à faire quelques tours de terrain pour s'échauffer. Après tout, elle-même aimait le sport. Elle n'allait pas se priver de ce petit plaisir en attendant Hjördis, d'autant qu'elle n'était pas sûre encore que cette dernière se joindrait à elle.

Amy songea à proposer aux autres de l'équipe de la rejoindre, mais sans doute valait-il mieux y aller au fur et à mesure, chacun son tour. Déjà, voir comment Hjördis se débrouillait. Et si elle avait bien tout compris, Juan pratiquait le combat des rues. Il devait être apte à se défendre et pourrait, le cas échéant, enseigner à Math à faire de même si cela s'avérait nécessaire. Quant à Laura et Ivy, Hjördis était peut-être un trop grand gabarri pour les deux poid plumes. En même temps, Amy était, elle aussi, plutôt petite. Mais bon. Elle s'arrêta et revint vers le sac duquel elle sortit une boisson énergétique, tout en regardant vers l'Institut.

[si d'autres veulent se joindre à nous, n'hésitez pas, hein^^]

Amy esquissa un sourire en voyant arriver sa coéquipière. Elle semblait plutôt en forme, comme si le bottage de fesses de la veille état un lointain souvenir, bien quelle puisse deviner que c'était tout de même une cuisante humiliation. En tout cas ça l'avait été pour elle qui, malgré ses années de Kung Fu n'avait pu se libérer seule de l'emprise de la chose. Il fallait avouer qu'elle s'entraînait principalement avec des personnes de sa carrure et de son poids. Entraîner Hjördis allait la changer. C'était sûr. En tout cas, ce qu'il faudrait revoir au plus tôt, c'était l'équipement sportif de la grande demoiselle. Enfin. Pour l'instant, ça irait très bien comme ça.

"Salut Hjördis. Ca a l'air d'aller mieux qu'hier, toi..." dit-elle à a camarade avec un clin d'oeil.

Elle se tourna ensuite totalement vers la grande blonde et croisa les bras sous sa poitrine, prenant l'attitude d'une prof en face de son élève.

"On va commencer par le B.A.ba. Que sais-tu des arts martiaux, d'une façon générale?" demanda-t-elle alors.

Elle attendit que Hjördis commence à répondre et commença à faire quelque étirements basiques, puis de plus en plus spécifiques avant de terminer par un grand écart. Elle savait qu'elle devrait faire une démonstration à sa coéquipière. Pas forcément de ce qu'apprendrait celle-ci par son intermédiaire, mais, du moins, de ce qu'était cet art martial chinois. Un sport qu'elle appréciait par dessus tout. La jeune femme se redressa et regarda la jeune fille qui lui faisait face, l'invitant à faire des étirements simples.

[j'adore ton début de post]

Amy écouta Hjördis parler avec attention tandis qu'un large sourire naissait sur son vsage au fur et à mesure que la gêne de l'islandaise devenait plus palpable. La brunette manqua d'ailleurs d'éclater tout bonnement de rire au milieu du grand écart lorsque Hjördis donna la conclusion, à savoir la fesse droite. Qu'est-ce qui la gênait le plus? L'endroit où elle avait son bleu, ou ce qu'aait subi Amy? La demoiselle soupçonna un peu des deux et adressa un clin d'oeil à sa camarade tout en répliquant:

"Toutes les blessures cicatrisent. Certaines plus vite que d'autres. Parfois, et même souvent, les plus longues sont celles qui touchent à l'orgueil. Mais ne t'inquiète pas. On va commecer par les mouvements de base. Ce qu'on appelle le Tao. Le Tao, c'est l'entraînement. Les adversaires ne se touchent pas. C'est souvent comparé à une danse, bien qu'il s'agisse de postures de combat. C'est pour te faire une petite démonstration que je me suis échauffée à fond, notamment avec le grand écart."

Elle adressa un nouveau clin d'oeil à Hjördis avant de se diriger vers la pelouse. Ce serait beaucoup plus pratique ainsi. Même si le sol était très dur à cause du froid encore très récent, ça serat mieux que le terrain de basket pour les mouvements au sol et les sauts. Pour la démonstration, la jeune femme ne ferait pas que des mouvements qu'elle montrerait ensuite à Hjördis, mais aussi des mouvements qu'elle aimait à faire, notamment lorsqu'il y avait des démos dans sn club de kung Fu.

Spoiler:

A la fin de sa démonstration, Amarenna se retouna vers Hjördis avec un large sourire. Cela faisait un bien fou. Et d'avoir été visible du jardin navait pas pour elle la moindre importance.

"Je te rassure, je ne vais pas te demander de faire tout ça, personnellement ça fait 10 ans que j'en fais. Mais qu'en as-tu pensé?"

Amy sourit. La démonstration, c'était presque plus pour elle-même, pour s'assurer qu'elle ne s'était pas rouillée en deux semaines qu'autre chose. La jeune femme secoua la tête. Avait-elle déjà réussi à effrayer Hjördis? La brunette osa espérer que non. Lorsqu'elle revint vers sa camarade et que celle-ci commença à lui poser des questions, la jeune femme eut le temps de craindre le pire.

"Non! C'est pas de la base. C'est une démonstration, le genre de démo qu'on fait avec le club lorsqu'il y a des portes ouvertes, ou autre... Non. Rassure-toi."

Amy essuya la sueur qui perlait son front et désigna le banc sur lequel trônait les plaques qu'elle allait porter.

"Je me suis dit que pour un premier essai, on allait se cantonner aux kicks de base. A savoir, je vais porter un plaque à chaque main, et du vas taper dedans avec le coup de pied."

En parlant, Amy désigna le fameux coup de pied, à savoir le dessus du pied et se dirigea versle banc pour s'équiper. La plaque ventrale, peu seyante, mais indispensable pour la sécurité, et les fameuses plaques qu'elle passa à ses mains et qui recouvrait tout son avant bras. Pour un peu, on aurait pu la penser prête pour un match de hockey sur glace. Et pourtant. C'était loin d'être le cas. La jeune femme se plaça à une distance raisonnable de Hjördis.

"Fais-moi quelques étirements de base. Comm ceux de Carrie pendant les cours de sport. Ensuite, je placerai mon bras à différentes hauteurs et tu devras donc donner des coups de pied dedans. Pas trop fort dans un premier temps, le temps de trouver ton équilibre."

La LeX regarda faire sa camarade, et se mit en place lorsque celle-ci eut terminé ses échauffements. Au départ, elle mit le bras à mi-hauteur, puis en l'air, puis bas, alternant une dizaine de fois les trois hauteurs sans ordre prédéfini. Elle passa ensuite à l'autre bras pour voir comment se débrouillait Hjördis sur l'autre pied. En même temps, elle répondit aux questions de la jeune fille.

"La seule 'arme' que l'on ait utilisée, c'est un long bâton. Mais, personnellement, j'ai une préférence pour le combat à mains nues. On ne e retrouve pas encombré d'une arme en cas de problème. Et pour les utiliser, il faut maîtriser un minimum les arts martiaux à mainsnues."

Effectivement, l’équilibre de Hjördis n’était mauvais. Amy avait rouvert un œil pour observer sa camarade. La position de l’arbre, telle qu’elle la faisait pratiquer et sa camarade n’était pas tout à fait académique, mais cela suffirait sans aucun soucis ne serait-ce que pour assurer la position de base. Amarenna se prit à songer qu’il faudrait travailler à la coordination des mouvements par la suite. Mais, vraisemblablement, ça ne serait pas pour aujourd’hui, Hjördis se retrouvant déconcentrée parce qu’elles étaient observées. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la brune.

*Et bien qu’ils regardent, si ça leur fait plaisir* songea-t-elle.

Mais vraisemblablement, il n’en allait pas de même de sa camarade. Amarenna referma les yeux, sans même regarder dans la direction que regardait Hjördis.

« N’y fais pas attention. Reste concentrée. La concentration, c’est aussi important que la respiration. » fit-elle à la jeune femme.

Pourtant, il semblait qu’elles ne pourraient pas travailler davantage le sujet, Iacobo venant à leur rencontre et s’adressant à elles de sa façon cavalière habituelle. Du peu qu’Amy le connaissait, c’était un trait de caractère qu’elle avait noté chez le serbe. Il aimait choquer. La jeune femme reposa lentement sa jambe pliée au sol et rouvrit les yeux, comme si le babillage du serbe n’avait aucune importance. Babillage qui, somme toute, visait à choquer. Elle esquissa un sourire lorsqu’il évoqua un contrôle de qualité et répondit, amusée, à la provocation.

« Alors tu n’as pas à t’inquiéter de la qualité. 100% pures mutantes. Quant à la boulimie, me concernant, il n’y a aucun risque. Je mange peu et équilibré. Les fruits sont une composante essentielle de mon alimentation. De même que les arts martiaux et le yoga sont une part essentielle de mon mode de vie. Comme tu vois, niveau jogging, je n’ai pas trop de soucis à me faire. »

Après tout, elle n’allait pas se formaliser du langage quelque peu châtié du Nexus. Même lorsque celui-ci enchaîna sur Vincent qui attendait au loin et qu’elle remarqua alors, elle ne se vexa pas. Au contraire. L’amusement qui perçait dans ses prunelles noisette depuis le début du discours du serbe atteignit son sommet. La jeune femme se mit à rire. Un rire léger, amusé sans aucune once de moquerie ou de dédain. Le serbe, à sa façon peu diplomate savait choisir ses mots. C’était une sorte de bouffée d’oxygène après ce qu’il s’était passé la veille à New York. Elle secoua la tête, amusée avant de reprendre sur le même ton que précédemment :

« Je ne suis pas ce genre de fille qu’on met dans un lit comme ça. Mais je te remercie néanmoins de ta sollicitude. En même temps, si Vincent a quelque chose à me dire, il peut me le dire en face. »

La jeune femme esquissa un clin d’œil à l’adresse de Iacobo avant d’ajouter, sur un ton mutin :

« Tu veux te joindre à nous pour l’exercice ? »

Elle se doutait bien un peu de la réponse, une réponse négative, mais qui sait… Et elle avait envie de l’entendre de la bouche du serbe, afin de savoir comment il répondrait.

Alors qu’Amarenna venait de finir de parler, Jenifer fit son apparition. Jenifer ou son antithèse tant elles étaient opposées niveau pouvoir. Si Amy maîtrisait les ombres, Jen, elle, contrôlait la lumière. Dans le genre contraire, on ne faisait pas mieux. Pourtant, la brune restait persuadée que, lorsqu’elle contrôlerait davantage ses capacités elle ne serait plus tant que ça en opposition avec Nova. Enfin. Ca n’était pas pour le moment et de toute façon, pour la jeune femme ce n’étaient pas les pouvoirs qui devaient déterminer les relations entre deux personnes. Elle sourit à la réflexion que fit celle-ci à Iacobo, de plus en plus amusée par la situation.

Vincent s’approcha alors du groupe pour contrer quelque peu les propos acerbes du serbe à son égard peu de temps auparavant. Elle sourit au compliment de son ami puis regarda elle aussi le petit échauffement de Jen en haussant un sourcil, ravie cependant de noter qu’elle n’était pas la seule fille apte au combat dans cet Institut. D’une certaine façon, ils étaient tous des armes de part leurs pouvoirs. Certains plus que d’autres, il était vrai. Amy, avec ses ombres pouvait tuer lorsqu’elle leur donnait de la consistance. Après tout, elle pouvait en faire des chaussures. Elle pouvait en faire à peu près n’importe quoi. Hjördis avec le froid, Iacobo avec ses os, Vincent aussi pourrait sans doute bientôt traverser quelqu’un et lui… Amy stoppa net cette vision d’horreur qui lui provoqua un frisson et secoua la tête. Même Jen, avec la lumière devait sans doute pouvoir tuer quelqu’un ou, au moins, le rendre aveugle à vie. Ils étaient tous des dangers publics. Qui ici, dans cet institut ne s’avérait pas dangereux pour ceux de l’extérieur ? La jeune femme s’absorba dans sa réflexion, laissant Vincent commenter la petite démonstration de Jenifer. Ne serait-ce que dans son équipe, ils pouvaient tous tuer. Même la petite Laura. Combien d’entre eux auraient pu mal tourner s’ils n’étaient pas arrivés là ? Elle repensa à la veille, aux jeunes mutants qui avaient attaqué la NYCU. Combien d’entre eux auraient fini dans un tel groupe, après avoir subi un lavage de cerveau pour attaquer des innocents ? Un nouveau frisson parcourut le corps de la jeune femme qui se força alors à se reconnecter sur ce qu’il se passait sous ses yeux. Jay, télékinésiste, venait de faire son entrée sur le terrain de sport, suivi par un ballon de basket qui lévitait à ses côtés. Il n’en fallut pas plus pour faire remonter à l’esprit d’Amy ses sombres pensées qu’elle rechassa aussi sec.

*Par pitié… Un mutant inoffensif la prochaine fois… Je suis sûre que ça doit exister dans ce ramassis de mutants…*

La jeune femme secoua la tête alors qu’il faisait sa proposition. Le basket ne la tentait pas trop, personnellement. Mais si les autres voulaient y jouer, elle s’inclinerait. Mais c’était sans compter sur Iacobo et ses paroles toujours aussi tendres à l’égard des autres personnes que lui et sa dulcinée qui, seule, semblait avoir le droit de le découvrir autrement à en croire Jenifer. Elle le laissa à sa diatribe, s’attaquant d’abord à Jenifer puis à nouveau aux deux Lex. Cela commençait à bien faire. Pourtant, Amy fit montre d’un naturel calme à toute épreuve. Il ne méritait pas que l’on s’énerve. Sa morve verbale était, aux yeux de la jeune femme, une intelligence mal employée. C’était fort dommage. Mais, après tout, chacun ses goûts. Elle laissa la première cible répondre avant elle, puis enchaîna :

« Un esprit sain dans un corps sain. Personnellement, c’est ainsi que je vis et ce depuis des années. Je ne vais pas changer mon mode de vie pour tes beaux yeux. Même s’ils ont un certain charme, bien dissimulé derrière une froideur et un je-m’en-foutisme qui donnerait presque envie de fuir. Tu es misanthrope, et alors ? Tu nous méprises, et alors ? J’ai envie de dire que ça ne regarde que toi. A ton opinion nous ne méritons pas le label qualité viande féminine ? Aux yeux d’autres personnes nous le méritons peut-être ce label. Et je dois dire que je ne me vois de toute façon pas comme un morceau de barbaque qui sera découpé, vendu et mangé par mes pairs. Certes, un jour je servirai de nourriture aux vers de terre. Mais il en sera de même pour chacun d’entre nous ici si nous ne finissons pas incinérés. Alors nous serons tous égaux. D’ailleurs, nous le sommes déjà. Quant à l’impression de moi que je donne aux autres, mais qu’est-ce que j’en ai à faire ? Je fais des arts martiaux oui, mais pour moi. Pour mon plaisir. Pas pour celui des autres. Ce que toi tu en penses, I don’t care.

Des humains peuvent me battre ? Tant mieux. Cela nous met tous à un pied d’égalité. Quant à faire un bras de fer avec toi, cela ne m’intéresse pas. Ce n’est pas la force physique qui nous détermine, mais notre capacité d’adaptation à ce qui nous entoure. C’est ce qui fait de nous ce que nous sommes. Mon discours peut peut-être te sembler naïf, mais, là encore, I don’t care.

Je n’ai rien contre toi, Iacobo, mais ce n’est pas ton opinion qui me fera changer d’opinion sur la façon dont je dois vivre, agir et penser. Quant à nos plastiques qui te siéent moins qu’une flasque de whisky, tous les goûts sont dans la nature. Je dois avouer que moi-même, je préfère le whisky à un corps d’homme flasque. Et, entre nous, je préfèrerais mourir que d’en être réduite à draguer un type comme Niko qui est aussi lourdeau physiquement qu’intellectuellement, même si je ne doute pas qu’il puisse avoir de bons côtés. »