Rendez-vous télévisé

Dans le salon, la télévision s'était allumée alors qu'il commençait à pleuvoir dehors. Spontanément. En fait, Cerebra avait choisi la chaîne et l'allumage de la station pour une raison importante.

Le journal télé de la mi-journée défilait son chapelet de reportages divers sur la vie trépidante des peoples, sur des faits divers sordides, ou encore le dernier concert du groupe à la mode.

Cerebra avait demandé aux élèves de se rassembler ici, les choses promettaient d'être plus intéressantes...

foyer

Léo était visiblement le premier à entrer dans le salon. La télé s'alluma toute seul et le journal débuta.
Une agitation se fit entendre dans l'institut. A croire que Cérébra avait prévenue tout le monde.

* Alors, qu'y-a-t-il de si intéressant? *

River dut presque courir pour rester à la hauteur de Léo et ne pas se perdre. Mais, au moins, elle avait réussi. Cependant, sa côte était restée fort douloureuse. Elle grimaça en arrivant dans la pièce. Ils étaient les deux premiers. La jeune fille n'alla pas loin. Sa côte lui faisait mal. Elle s'arrêta à la hauteur de son aîné et se laissa tomber dans le fauteuil le plus proche. La télé s'alluma toute seule sur la chaîne info. Qu'y avait-il donc de si intéressant aux informations? Pour la jeune anglaise qui avait toujours eu ça en horreur, c'était difficilement imaginable.

Jess arriva dans le salon à la suite des deux autres, et oberva un instant la télé depuis l'entré. Les peoples ? Rien de moins intéressant à son goût... m'enfin si Cérébra leur avait dit de venir, ce n'était certainement pas pour rien. Aussi alla-t-elle s'assoir sur l'accoudoir d'un fauteuil libre, face à la télévision.
La jeune fille c'était décidé à lâcher Myou, qu'elle avait attrapé plus tôt pour l'entraîner à sa suite dans les couloirs. Jess se retourna vers la porte pour voir si elle arrivait, attendant comme les autres que le journal commence. Elle appréhendait quelque peu ce qui allait se dire, malgré le fait qu'elle se disait que ce ne pouvait pas être pire que la dernière fois. De plus, Cérébra leur avait annoncé que ça allait leur plaire. Il ne restait plus qu'à voir.

Chambre de Wind et de River

Ne sachant pas vraiment si Wind irait le suivre ou préfèrerait continuer de faire son boudin, seule dans sa chambre, Wood prit le chemin du salon, endroit certain pour retrouver le plus de monde devant la télé. Et quand il pénétra enfin dans la dite pièce, il ne fut pas surpris de trouver d'ors et déjà, Léo, Jess et River, sa plus jeune soeur. Elle aussi, faisait encore son boudin, Wood en était sur, à croire que leurs problèmes mensuels s'étaient accordés un unisson parfaitement sensible et qu'ils s'accordaient tout particulièrement à rendre la journée de Wood toute aussi maussade que le temps qu'il faisait à cet instant. Pluvieux et gris. Wood salua tout souriant Léo puis regarda River en gardant ce sourire gardien de toute épreuve, ou presque.

"Alors, ça a commencé ? Cerebra nous a prévenu ! Quelle feignante, n'empêche ! Elle aurait pu matérialiser un écran devant chaque personne..."

Wood s'assit à son tour et espéra secrètement deux choses : que quelqu'un amènerait du pop-corn et que Ivy apparaitrait enfin dans le salon.

Une tasse de café fumante à la main, Frank pénétra dans le salon. La télé était déjà allumé sur les infos, et il n'était visiblement pas le premier.

*Donc tout le monde a eu le message ? Ca a interêt à être bien, sinon cette Cerebra va perdre toute crédibilité...*

Il alla se placer à coté de Léo, sa seule "connaissance" dans ce monde hostile et dingue.

"Léo, Wood. Bien dormi ?"

Il avait fait au moins un cauchemar où un type lui tirait dessus, mais dans son rêve aussi les balles avaient ricochés sans l'atteindre.

"Va falloir que tu m'expliques ce qu'il s'est passé hier soir."

Il en profita pour saluer les deux jeunes filles aussi présente. Elle semblait plus jeune que la majorité des gens qu'il avait croisé jusqu'ici.

Si Cerebra avait prévenu tout le monde, la pièce n'allait pas tarder à être pleine, aussi une vieille habitude de l'université le fit s'asseoir rapidement à coté de Wood. Autant s'installer confortablement pour la suite.

D'un oeil légèrement concupiscent, Wood nargua la tasse de café de Franck dans un premier temps, avant de l'accueillir sur le canapé sur lequel il était assis.

"Hey, Franck, je vais te dire, moi... Vous avez voulu jouer les papas, sous prétexte qu'on est un peu foufou, Ernest et moi, et conclusion, vous vous êtes battus avec un inconnu. A trop vouloir veiller sur les autres, on finit par s'oublier !"

Wood finit son discours en pouffant de rire. Il inclut alors River dans la conversation en lui donnant un conseil :

"Crois moi, River, n'écoute jamais ces deux-là, ils ont l'air d'être de bons samaritains, comme çà, mais en fait, ce ne sont que deux gamins bagarreurs !"

Si on rajoutait le flegme britannique qui coulait dans ses veines et sa façon "personnelle" de voir les choses, voilà ce que ça donnait. Alors que River était encore en pleins griefs avec son frère, lui, ne laissait rien transparaitre, au contraire même, il faisait comme si tout allait bien. Il posa alors son regard sur Jessica. Il ne la connaissait pas, enfin il pensait ne pas la connaitre. C'était quand même son loup qui l'avait rammené à l'abri, elle avait été son sauveur face à ces machines infernales. Mais il était aveugle, Wood se rappelait encore de la voix fluette de son ange gardien au mordant certain mais ne pouvait y mettre un visage. Il reposa enfin son attention sur Franck et Leo...

Deux bons gaillards. Wood ne les connaissait pas vraiment mais il était sur d'une chose, suite à leur escapade nocturne au bon goût de loose fraîche : avec ces deux-là, on ne s'ennuierait jamais, tellement ils étaient drôles et savaient s'attirer des problèmes...

Mais toujours aucun pop-corn et aucune courbe généreuse et rousse à l'horizon...

Jay s'était réellement levé il y a quelques minutes. Il n'avait pas encore totalement digéré ce qu'il s'était passé la veille et il était resté pas mal de temps dans son lit à se demander ce qu'il s'était vraiment passé.
Mais comme la journée avançait, et quasiment sans lui, il avait décidé de s'habiller pour aller quelque part dans l'Institut. En descendant et en passant devant le salon, il reconnut la voix de Wood. Il décida d'aller se poser avec lui, et les autres s'ils étaient là aussi.
Il avait entendu parlé de gamins bagarreurs et il s'était sentit légèrement visé. Alors autant mettre les choses au point.

-Je ne suis pas bagarreur...

Il se posa dans un fauteuil, et regarda les autres. En reconnaissant certains, mais pas tous.

-Euh, salut! Je m'appelle Jay...

Il vit que la télé était allumé et il y reporta toute son attention. Il ne savait pas quel était le programme mais tout aurait été mieux que de continuer à réfléchit sur la soirée et surtout sur la manière dont elle s'était fini.

[ Foyer]

Silencieusement, Fabrisio pénétra dans le salon à la suite des autres. Avisant le pose de télé et les personnes déjà présentes devant, il se déplaça sur le côté ; suffisement prêt pour voir l'écran et en même temps en tenant une certaine distance.
Ne connaissant encore personne et pas très désireux sur le moment de parler, il préféra observer pour l'instant. Plus tard, lorsqu'il serait reposé, peut-être pourra-t-il saluer et discuter avec les autres.

Pour le moment, il attendait.

Ernest arriva a son tour dans le salon et referma doucement la porte avant d aller s adosser sur le coté droit du divan en croisant les bras. Le salon etait deja bien rempli et les conversations allait bon train, et Ernest posa une main sur son front dans un leger soupir: il venait a peine de tous arriver et ils etaient deja réuni pour regarder la tv tous ensemble ...

* Ridicule ...*

Myou débarqua un peu moins en trombe que dans le foyer. Elle avait de nouveau perdu de Jess dans les couloirs =="... Il faudrait qu'elle pense à intégrer un plan de l'académie dans son oeil comme au ... Mouais. C'était pas vraiment malin de comparer l'academy... à ce qu'ils avaient vécu là-bas, hein Myou ?

Heureusement, plusieurs élèves semblaient converger au même endroit : Myou paria donc sur cette direction prisée. Elle repéra vite Jess en entrant, assise sur un accoudoir. Elle alla se poster derrière elle, lui jetant un petit air qui disait "pitié, arrête d'aller si vite, j'ai un sens de l'orientation minable !". Elle n'opta pas pour l'autre accoudoir, de peur de casser le fauteuil sous son pois. Elle remplaça discrètement ses gants et son bandeau, vérifiant que ses habits cachaient bien son corps. Génial... il allait y avoir plein de monde apparemment dans cette pièce...

Avec tout ça dans son esprit, Myou n'avait pas encore réalisé qu'une chose importante allait se dire sur le petit écran. Il allait vite falloir que ça commence pour elle, pour se reconnecter à la réalité.

... Cassandre allait-elle venir ?

River regardait tout le monde arriver. C'était bien d'être arrivée dans les premiers. Au moins, elle était sûre de pouvoir avoir un place assise... Bientôt, son frère arriva. Elle ne prêta aucune attention à ses paroles, mais observa attentivement son attitude. Il semblait aller bien mieux. C'était l'essentiel. Elle lui en voulait toujours de l'avoir abandonnée, en Angleterre et quand Wind l'avait giflée, mais.... Il y avait du monde. Elle fit donc comme si de rien n'était et répondit à son frère sur le même ton:

"Ils ne peuvent pas être pire que toi... Je pense qu'il vaut mieux que je me fasse ma propre opinion..."

Elle regarda derrière son frère. Sa soeur n'était pas entrée, encore... Avait-elle été prévenue? Allait-elle venir? Rien n'était moins sûr. Et puis... Il faudrait qu'ils trouvent un instant de calme pour prévenir leurs parents. De toute la matinée, après la gifle, River n'avait pas voulu retourner la voir. Mais... Là, elle serait obligée de le faire. Il faudrait qu'elle les prennent à partie pour leur parler du coup de téléphone du bureau de Cassandre...

[Chambre de Wind et River ]

Il y avait déjà du monde quand Wind pénétra dans le salon. Wood l'avait semée à vrai dire, mais comme elle était redescendue au rez-de-chaussée, elle avait vu un certain nombre de jeunes gens converger vers une salle et avait résolu de les suivre. Bien lui en avait pris parce que c'était là qu'il se trouvait. Et River aussi. Et plein de gens qu'elle ne connaissait pas à qui elle adressa un simple "bonjour" avant de se placer, debout tout d'abord près du fauteuil de son frère, puis, réalisant qu'elle était quand même un peu grande et risquerait de gêner la visibilité de pas mal de monde, elle vint s'asseoir sur l'accoudoir.

- Dis donc, tu aurais pu m'attendre, je ne connais pas le chemin par coeur moi.

Une voix faussement contrariée et un sourire sur les lèvres, elle se retint de lui ébouriffer les cheveux et réprima un soupir. Ca, ça allait être difficile aussi... Elle posa un instant son regard sur la télévision, allumée, mais dont le programme actuel ne révélait rien de ce qui expliquait leur présence ici encore, puis tourna plus encore la tête pour se tourner vers River. Il y avait de la tristesse dans ses yeux pâles, et un peu de frustration, aussi, à vrai dire, de ne pas être arrivée plus tôt dans cette pièce pour avoir le temps de parler avec elle avant que tout ce monde n'arrive. Est-ce qu'elle tournerait son regard vers elle ? Si tel était le cas, l'aînée lui signerait juste quelques mots. [Je ne sais pas si tu les accepteras, mais je te présente mes excuses River...] Des excuses, qu'elle les accepte ou non, c'était la moindre des choses qu'elle les lui présente. Est-ce qu'elle comprendrait encore qu'elle l'aimait plus que tout ?

Chambre d'Amélie et Laura Salon

Laura parcourut tous les couloirs, mais elle parvint à se souvenir d'où était le salon. Ce n'était pas qu'elle avait mauvaise mémoire, c'était qu'elle était assez perturbée. Elle passa devant un miroir, mais se dit qu'elle ne préférait pas voir sa mine désespérée. Arrivée enfin dans la pièce qu'elle cherchait, la fillette découvrit qu'il y avait pas mal de monde, trop à son goût. Il y avait la plupart des types d'hier, deux filles qu'elle ne connaissait pas, et Myou et Jessica. Elle baissa la tête et marcha silencieusement, histoire d'être le plus discrète possible et se posa dans un coin un peu isolé.

Là, elle croisa les bras, attendant qu'il se passe quelque chose, et sans adresser la parole à personne. De toute façon, tout le monde était déjà bien occupé comme ça. Elle ne voulait pas regarder Jess, mais ce fut plus fort qu'elle, et la voir avec Myou raviva sa jalousie, et elle recommença à avoir les larmes aux yeux. Pour se détendre, elle aurait voulu dessiner, mais ça ne serait pas le meilleur moyen de se faire oublier. Elle resta donc sans rien faire, et commençait à se préparer à partir.

HJ : La vidéo fait un peu plus de 3Mo et se mettra en route automatiquement. Faites preuve d'un peu de patience, et profitez de la voix de votre administratrice adorée


Le son monta légèrement quand la dépêche intéressante se fit entendre



La suite ne présentait que peu d'intérêt pour les élèves ici présents.

Jardins.

"Wow..."

Ken arriva dans le salon par le jardin, où il avait été avec Rachel, Jake et un dénommé Akira pour un pique nique. Celui-ci avait été stoppé par l'apparition d'une création informatique qu'il ne connaissait pas, ou dont il ne se souvenait plus, et il était donc venu ici sur la demande de cette chose, même si il ne comprenait pas bien pourquoi ils devaient tous regarder le journal télévisé.

*Si c'est pour encore voir des reportages sur la Menace Mutante ou sur les dégâts que nous pouvons faire, non merci. Ok, ça commence lentement à s'arranger, mais faut rester réaliste : pour l'instant, nous sommes mal vus, et ce ne sont pas les télévisions à majorité à la solde du pouvoir en place qui vont changer les choses.
Des scènes de gentils Mutants, ça ne fait pas de l'audience...*

Il soupira légèrement en pensant à ça, avant de chasser ces idées de son esprit et de regarder la pièce. Une bonne dizaine de jeunes Mutants y étaient présents, et il n'en avait jamais autant vu de sa vie. Il était un peu choqué de voir tant d'êtres comme lui dans le même endroit, et un petit sourire se dessina sur son visage : il n'était pas seul.

Bien sûr, il avait toujours su que d'autres Mutants existaient, et il en avait rencontré avec ce Zachary, Robin, ceux de la veille, Rachel et les autres. Mais en voir autant rassemblés au même endroit en même temps, c'était différent...et il aimait ça. Il aimait cette réunion, et elle lui faisait plaisir.

Néanmoins, O'Connell chassa ces pensées de son cerveau pour se concentrer sur le moment présent. Pour le moment, il n'y avait rien d'intéressant à la télévision, et il regarda donc les personnes autour de lui.
Il aperçut Myou, la jeune femme qu'il avait blessée sans faire exprès, et il se dit alors qu'il devrait aller s'excuser après pour ce qu'il avait dit sans faire exprès. Il vit ensuite Wood, un jeune homme qu'il avait rencontré auparavant et qui était avec plusieurs autres Mutants.

Prenant son courage à deux mains, le Mutant s'approcha alors de Wood, lui sourit et parla calmement.

"Resalut, Wood."

Il se tourna ensuite vers les personnes qui étaient autour de lui. Il n'en connaissait aucune, mais décida d'encore se jeter à l'eau, même si la présence de tant de gens faisait un peu revenir sa timidité naturelle, qu'il tentait de combattre à chaque instant malgré son intensité.

"Et salut tout le monde. Je m'appelle Ken, je suis arrivé hier. Enchanté."

Il leur fit un sourire franc, avant d'attendre leurs réactions, espérant évidemment qu'elles seraient bonnes, même si il pensait déjà que les amis de Wood ne pouvaient pas être mauvais : Wood lui-même était quelqu'un de sympa' et de cool, ses potes devaient certainement être pareils.

Soudain, la présentatrice commença à capter l'attention des personnes présentes par quelques mots qui en firent frissonner certains...

(HJ/ j'ai posté en même temps que le Courtier et je n'ai pas beaucoup de temps, merci de dire que mon post se passe juste avant la diffusion^^
et sinon gros bravo pour celle qui a fait le montage et la voix : c'est du super boulot et ça se tient très bien !/HJ)

Bureau de Cassandre

N'eut-elle connu la configuration de l'institut sur le bout des doigts, Cassandre aurait sans mal retrouvé le salon grâce au brouahaha qui s'en échappait. Visiblement, Cérébra avait tenu à leur faire à tous ce petit plaisir : quelle délicate attention de la part d'une IA, Olivier avait sûrement dû y inclure un module comportemental, ce qui expliquerait les formules et intonation parfois presque humaines de la machine.

Cassandre s'arrêta un instant sur le pas de la porte, tentant de dissocier chaque voix de la pièce pour identifier son propriétaire. Ce n'était pas une mince à faire, d'autant que certaines voix lui étaient inconnues, mais elle parvint tout de même à reconnaître les voix des élèves qu'elle connaissait.
Une étrange impression l'envahit alors, une impression de "déjà-vu", si l'on pouvait s'exprimer ainsi. Elle sentait cinq présences familières dans la pièce, des présences avec laquelle la sienne semblait se marier naturellement, mais d'où lui venait cette impression, du futur ? Du passé ?

Elle posa sa main sur le montant de la porte, hésita un instant sur le seuil, puis fit un pas discret dans la pièce. La plupart des gens dans la pièce ne toléraient sa présence dans l'institut que par sa fonction de suppléante, aussi resta-t-elle sur le seuil, où elle s'adossa contre le mur jouxtant la porte, bras croisés, prête à recevoir une information qu'elle avait mis en branle.
Attentive et silencieuse, elle écouta le reportage : elle s'était attendu à une telle neutralité de la part d'une édition nationale, seuls les faits étaient révélés au public, et non une version de la vérité. Bien sûr, ils avaient gagné une bataille mais pas la guerre, et les responsabilités étaient encore floues dans cette affaire, mais les émeutes survenues dans les grandes villes suggéraient que l'affaire avait sensibilisé l'opinion publique, et c'était un grand pas en avant.
L'ombre furtive et lasse d'un sourire passa brièvement sur les lèvres blêmes de la jeune femme. Comment les élèves concernés réagiraient à cette nouvelle ? Et les autres ? Elle s'interrogea sur ce qui pouvait se passer dans la tête de Jessica à ce moment précis.
soucieuse de ne pas imposer plus avant sa présence aux élèves, Cassandre se redressa et commença à se tourner pour quitter la pièce.

La quasi-totalité des élèves étaient déjà présentes et ce qu’ils étaient apparemment censés voir était un journal télévisé. Heureusement ce dernier avait à peine commencé lorsque Gaël arriva. Tout le monde se tut et écouta attentivement la journaliste. Lorsque celle-ci eu terminé, le jeune homme fut le premier à prendre la parole:

« C’est vrai que c’est plutôt une bonne nouvelle si ils ne savent pas que c’est nous qui avons fait ça. Et quand bien même l’organisation qui a crée le camp s’en douterait, je pense pas qu’ils serait assez stupides pour venir attaquer l’institut directement. »

*Ou alors si ils le feraient, c’est qu’ils seraient vraiment sûr de leur coup…*

L’ado se remémora le passage sur l’implication de l’organisation grâce aux preuves anonymes, avant de rajouter d’une voix devenue étrangement triste.

« Au moins, tout ce qu’on a fait, on l’aura pas fait pour rien… »

Jessica sourit à Myou qui venait d'arriver et de s'assoir derrière elle. La jeune fille ne s'était pas rendu compte qu'elle l'avait entraîner dans le couloir, puis l'avait semé... il ne faudrait pas que cela devienne une habitude, au risque de ne plus retrouver Myou un jour ou l'autre! Jess écouta ce qu'il se disait entre les mutants présents, et elle se souvint de la première réunion qui avait eu lieu dans cette même pièce. Où était passé la plupart ? Jon ? Et les autres ? Presque toutes les têtes avaient changer... était-elle la seule encore présente ? Non... mais il y avait tellement de nouveau arrivant...
Certain échangeait des paroles sur un événement qui se serait dérouler plus tôt, mais Jess n'entra pas dans la conversation. Par contre, celui qui avait parler en premier, Wood, elle ne s'en était pas souvenu au premier abord, mais il ressemblait au type de la journée porte ouverte... il y avait eu tellement de monde qu'elle ne s'en souvenait plus très bien, et puis entre temps il y avait eu aussi le camp Labrador.
La jeune fille vit Laura entré également, et songea qu'elle n'avait pas été très sympa pour son retour. C'était la surprise qui l'avait fait agir ainsi, il faudrait qu'elle aille lui parler ensuite... Savoir ou elle était passée, ce qui avait pu lui arriver durant son absence.

Jess se tourna vers la télévision, tandis que la présentatrice entamait un sujet autrement plus intéressant. Une explosion ? Une attaque gratuite ? Un commando mutant entraîner ? Est-ce qu'elle avait l'air si entraîner que ça ? Ce n'était qu'une mission de sauvetage, il n'y aurait pas eu besoin de la mettre en oeuvre si les humains n'avaient pas créé ce centre de torture. Et personne ne serait mort.
Cependant, elle vit un signe de victoire. Tout le monde pouvait savoir ce qui s'était passé là-bas, l'autre groupe avait réussit à réunir des informations, qui avaient été dévoilé.

« Et c'est tout ? »

Se relevant, la jeune fille ne crut pas ce qu'elle venait d'entendre. Ils leur avaient fournit les preuves, et pourtant le gouvernement ne voulait pas y croire, et se refusait à l'avouer. C'était évident qu'ils n'allaient pas ainsi accepter leur défaite, seulement Jess avait été assez naïve pour y croire.
Elle se tourna vers Myou, parlant doucement, sachant pertinemment qu'elle n'aurait pas de réponse.

« Il est mort pour rien ? Pour deux minutes d'info avant l'histoire débile d'un fermier ? C'est stupide... inutile... »

Jess se laissa retomber, assise sur l'accoudoir, adosser au siège. Ça ne pouvait pas finir comme ça...
C'est à ce moment qu'elle vit Cassandre sur le pas de la porte. Peut-être avait-elle entendu ce que la jeune fille avait dit à Myou, mais peu lui importait, elle se répéta.

« Ca peut pas finir comme ça Cassandre, il est pas mort pour rien! »

La remarque de Gaël la surprise. Pas pour rien ? Pourtant elle en avait l'impression.

Myou regarda la boîte à image comme tous les autres. Mais elle ne comprenait pas la portée possible ou non de ce reportage sur l'opinion publique. Tout simplement parce que le monde extérieur, elle ne connaissait pas vraiment. Elle comprit simplement que le gouvernement avait reconnu un "commando mutant entraîné".... ?

- .. entraîné ? ...

Si il n'y avait pas eu du monde autour d'elle, elle aurait surement tapé dans quelque chose. Mais là, mieux valait éviter, sous peine d'arracher une tête au passage... Mais ça la mettait en colère... vraiment en colère. Cette femme n'avait pas l'air de savoir de quoi elle parlait. Cette voix... neutre, qui evoquait des choses qu'elle n'avait pas vécu. Comment pouvait-elle... ne serait-ce que se permettre ? (Myou ne sait ce qu'est une présentatrice...)

Puis Jess se tourna vers elle.

« Il est mort pour rien ? Pour deux minutes d'info avant l'histoire débile d'un fermier ? C'est stupide... inutile... »

A ce moment-là, et comme toujours, elle ne savait pas quoi dire, mais elle eut une irréprésible envie de la prendre dans ses bras... la serrer, lui dire que... lui dire qu'au moins là-bas, elles avaient pu un peu se dévoiler l'une à l'autre et qu'égoïstement, ça lui plaisair tellement... que la-bas, elle avait pu se sentir utile à quelques personnes, sans voir combien leur action resterait probablement veine pour le reste du monde. Mais Myou fonctionnait comme ça : à n'essayer déjà que d'apprivoiser son environnement proche... et pour l'instant, il se résumait à Jess, Cassandre, et l'institut et ses visages.

Elle allait réellement serrer Jess, quand cette dernière adressa une nouvelle phrase, mais cette fois-ci à la destination commune d'une autre personne. Cassandre était dans la pièce : Myou n'avait rien remarqué. Celà l'arrêta dans son mouvement, et elle tourna la tête dans une autre direction. ... Jess n'aurait sans doute aucune idée de ses pensées, et ça la mettait en colère... et en même temps, la précense de Cassandre la troublait déjà. Merde...

Noémie finit par trouver le salon où un grand nombre de personne étaient déjà rassemblés. Elle fut soulagée que le message de cerebra ne lui fût pas seulement destiné. Il devait s’agir d’un programme pour la totalité de la communauté mutante. Les informations… la journaliste déclara qu’un groupe de mutant avait détruit un centre de recherche pour le moins douteux. En tout cas Noémie se demandait bien qui pouvait être ce commando mutant jusqu’à ce qu’un élève pris la parole.

"C’est vrai que c’est plutôt une bonne nouvelle si ils ne savent pas que c’est nous qui avons fait ça. Et quand bien même l’organisation qui a crée le camp s’en douterait, je ne pense pas qu’ils seraient assez stupides pour venir attaquer l’institut directement.
Au moins, tout ce qu’on a fait, on ne l’aura pas fait pour rien…"

*QUOI ? C’est donc les élèves de cet institut qui sont responsable ? Il y aurait une possibilité riposte s’ils découvraient des preuves de leurs actes ? Suis-je vraiment en sécurité ici ? Les directeurs de cette école savent vraiment ce que leurs élèves font ? Pire ce serait eux qui les entraîneraient à faire des attentats…*

Mais une jeune fille réagit à son tour à la nouvelle.

*Il est mort ? De qui pouvait-elle donc bien parler ? Un mutant ? Un élève ? Et finalement en quoi ces informations me ferait-elle plaisir comme l’avait évoqué cerebra… ?*

La jeune fille devait vite s’asseoir après un tel raz de marré d’information. Après avoir prit place dans le seul fauteuil vide elle mit ses mains devant les yeux.

*Mais dans quel pétrin suis-je encore ?*

Evidemment, Ken ne comprenait rien.
Comme tout le monde, il s'était tourné vers la télévision quand la présentatrice, une femme d'un certain âge à l'air finalement peu sympathique malgré toute la chirurgie esthétique faite sur elle et les tonnes de maquillage posées sur son visage, commença à parler des Mutants...et plus spécialement, il le comprit assez vite, de Mutants présents dans cette salle.

Même si il ne pouvait pas bien suivre et capter ce qu'il était dit par l'employée d'une chaîne extrêmement populaire aux Etats-Unis d'Amérique, il avait quand même saisit certaines choses.
Un camp d'expérimentations sur Mutants avait été détruit par l'intervention d'êtres comme lui, et il ne lui fallait pas beaucoup de son intellect et de ses capacités de déduction pour comprendre que ces êtres étaient là, avec lui, et que l'Institut utilisait donc certains de ses étudiants pour les envoyer en mission.

*Hum...intéressant, ça. Je me doutais déjà que l'Institut devait se protéger et donc former ses étudiants pour se défendre et faire e sorte que personne ne soit blessé, mais je ne pensais pas qu'il y aurait des actions offensives de cette sorte. C'est intéressant. Je ne suis pas certain d'être totalement pour, mais si ce centre était ce que je crois être, à savoir une horreur pour les Mutants...et bien je pense que c'était mérité.
Notre peuple souffre assez. Ces horreurs doivent être arrêtées. Au plus vite.*

Il soupira légèrement, alors que la présentatrice montrait bien implicitement qu'elle était contre les Mutants. Un petit soupçon de colère le traversa, mais le jeune homme se calma rapidement : il n'avait pas besoin de s'énerver. Elle n'était pas là, et ça ne servirait à rien.
Mieux valait accepter ça. Et tout faire pour que les choses changent.

Soudain, alors que le flash se terminait, les discussions reprirent...mais beaucoup plus fortement et surtout beaucoup plus unies qu'auparavant. Tous parlaient du même sujet, les informations qu'ils venaient d'entendre, et il décida alors d'écouter avec le plus d'intérêt ce qui était en train de se dire, ne sachant rien de cette affaire vu qu'il était arrivé la veille, moment de cet événement, d'ailleurs.
L'ironie de la chose ne lui échappa pas, d'ailleurs, et il en sourit légèrement alors que les autres parlaient fortement.

*Cette horreur a été stoppée dès que je suis arrivé...si j'étais arrogant je dirais que c'est un signe. C'est juste drôle. Espérons que je pourrais aussi participer un jour à ce genre de choses. Enfin, si j'arrive à contrôler mon pouvoir...et ma colère...*

O'Connell soupira, tandis que les mauvais souvenirs arrivaient dans son esprit. Il ne comprenait pas ce qui était en train de se dire, et la douleur qu'il ressentait d'avoir dû faire du mal lors de l'apparition de son pouvoir semblait être proche de celles d'autres personnes présentes.

Apparemment, à ce qu'il entendait, des personnes avaient été blessées lors de cet intervention...et quelqu'un était même mort. Les informations qu'il avait recueillies jusqu'à maintenant se recoupaient donc dans son esprit, et il comprit rapidement que Rachel, Jake et les autres avaient été là-bas, la veille. Et que leurs blessures et soucis venaient de là, évidemment.

*Ouais...tu m'étonnes que Myou ne se sente pas bien. Même si elle a l'air un peu stone naturellement, subir ça alors qu'elle n'est déjà pas bien, sûrement, ça ne doit pas aider. Et je comprends aussi l'attitude de Rachel, maintenant. Au fond, elle doit encore être choquée.
Pas simple, tout ça. Vraiment pas simple.*

Le Mutant fit une petite grimace en se disant qu'il arrivait au beau milieu d'un bon bordel, mais il ne l'avait pas choisi...et il devait donc faire avec. Il décida néanmoins de se taire, n'ayant pas grand-chose à dire en tant qu'"étranger", et ne voulant pas avancer de grands discours inutiles et stupides à ce moment-là.

"Tu m'aurais vu me battre si l'un d'entre vous ne m'avait pas poussé sur ce type..." se contenta-t-il de répondre à Wood.
Vu la façon dont il s'était adressé à la dénommé River, il se conaissait bien.

Le son augmenta comme pour imposé le silence alors que l'attaque d'un camp médical par des mutants était annoncé. Cela eu le mérite d'installer un vrai silence dans la pièce.

"C’est vrai que c’est plutôt une bonne nouvelle si ils ne savent pas que c’est nous qui..."

Le temps s'arreta là pour Frank. Tous ces élèves qui n'étaient apparu que ce matin; l'agitation en plein milieu de la nuit; c'était donc ça ?!
Ils étaient partis se battre ?
Il n'était généralement pas fan des rumeurs et des théorie du complot, mais il doutait qu'ils aient attaqués un centre médical.

*Alors il y a bien des gens qui font des expériences sur les mutants ?*

Combien dans cette pièce en avait été victime ? Il avait eu une vie facile comparé aux autres. La peur amenait les humains à des atrocités, et les mutants répondaient par la violence.
Pourtant il était plutôt content d'apprendre qu'ils avaient fait sauter cet endroit. La violence était parfois un bon moyen de régler un probléme.

Il fut surpris par la colère de la jeune fille qu'il avait croisé en entrant dans la pièce. Un mort ? Ils avaient perdus quelqu'un au cours de l'attaque.
C'était loin d'être un simple jeu, c'était une vraie bataille qu'ils avaient donc engagé là-bas.

"Ca peut pas finir comme ça Cassandre, il est pas mort pour rien!"

*Cassandre...*

Il se leva et prit appui sur le fauteuil pour mieux la voir. D'après Léo, elle en savait beaucoup, son arrivée par exemple.
Elle était revenu avec les autres élèves, elle devait se trouver là-bas elle aussi.
Il commencait à comprendre pourquoi il avait été amené ici. Le monde changeait, et il allait pouvoir y participer.
D'autres personnes étaient arrivés dans la pièce depuis son installation, et quelqu'unes avaient l'air choqué, surtout la jeune fille qu'ils avaient ramassées hier soir. Il pouvait comprendre sa réaction; ils étaient tombés dans une maison de fou.
Cela expliquait aussi la tête de certains autres. Il avait passé la journée d'hier à se battre, le retour ne devait pas être facile.

*C'est donc à ça que sert réellement cette institut. Le droit à un nouveau départ, mais le devoir de se battre pour la liberté des mutants*

Si il devait se battre contre des camps de ce genre, cela ne lui poserait pas de problème, bien au contraire.

Laura avait écouté attentivement durant le court moment où la présentatrice avait parlé d'autre chose que du fermier ayant une vie si passionante. Mais les informations apportées par la journaliste n'étaient rien comparées à celles des élèves. Aussi, la fillette qui s'était apprêtée à partir avait soudain été intriguée par une phrase d'un garçon qu'elle connaissait vaguement... Gaël.

« C’est vrai que c’est plutôt une bonne nouvelle si ils ne savent pas que c’est nous qui avons fait ça.»

Alors c'était lui ? Et d'autres ? D'ici apparament. En l'envoyant dans cet institut, les parents de la petite fille avaient pour but -mis à part celui de se débarasser d'un gros problème- soit disant de trouver un endroit mieux pour elle. Cet endroit, on y apprenait à faire exploser des bâtiments ? Non, Laura n'était pas du côté de ce centre qui avait fait des experiences sur des personnes, mais elle ne voulait pas non plus être ici pour faire partie d'une armée de mutants ou quoi que ce soit.

Mais ce qui attira encore plus son attention fut les paroles de Jessica. Laura ne voulait plus s'interesser à celle qui avait réussi à faire couler ses larmes tout à l'heure, mais elle faisait tout le contraire depuis qu'elle était dans cette pièce : elle la regardait, l'écoutait... Et là, elle se demandait ce que Jess avait voulu dire par :

« Il est mort pour rien ?»

Qui était mort ? Quelqu'un d'ici ? Qui n'était pas présent dans cette pièce ? Beaucoup de monde apparament... Elle se posait des questions et son amie, car elle la considérait encore comme telle, avait l'air à la fois attristée et énervée. Mais pour l'instant, pour Laura, il n'y avait qu'un mort dans son esprit, et il occupait déjà trop de place.

En y repensant, elle ressentit à nouveau ce mal au ventre et ces larmes dans ses yeux. Elle voulait s'en aller du salon, mais elle serait obligée de passer devant tout le monde. Pour l'instant elle ne s'était pas faite remarquer, il fallait que ça dure. Elle s'était totalement désinteressée de la conversation, pour se plonger dans ses problèmes personnels, comme d'habitude...

Ernest se décrocha du divan sur lequel il était adossé lorsque le reportage se fit enfin entendre...Quelques secondes, minutes plus tard il était figé parce qu il venait d'entendre. L'Histoire recassait un évenement mais a moindre échelle. Un camp ou se déroulait des expériences qui allait a l encontre même de la nature humaine. Les faits se répétait, l'homme détruit ce qu il ne comprend pas. Jusque maintenant Ernest ne s'etait jamais réellement intéresser aux problemes mutants. C'est vrai, il y avait la sentinelle, mais elle ne traitait que d'émeutes, de pugilats ou autres manifestations de ce genre. Gaël tira Ernest de ses pensées, Il avait fait parti de ce commando entrainer et il n'etait pas le seul visiblement , la petite fille répondant au nom de "Jess" semblait y avoir perdu quelqu un la bas.

L'Atmosphere fut bientot tres lourde, plusieurs personnes etaient peiner, d'autres comme Noémie completement désorienté. Ernest décrocha aussi, il ne put s'empecher de repenser a ces "camps médicaux " et finit par réprimer une nausée. Hier il avait lui même traiter les gens présents actuellement dans cette piece de " monstres " et il avait eut une pensée tres dur envers Enzo, sa conduite depuis son arrivée avait etez totalement désinvolte et mesquine.

Ernest vira au pâle, il avait eu les mêmes pensées que ces hommes qui avait fonder ce camp, ces mêmes hommes sur qui il serait pret a se jeter tête baisser pour leur faire regretter leur ignominie. Le jeune homme posa une regard discret sur ces camarades

* Et malgré ce qu ils ont vécus, ils dissimulent au mieux leur tristesse et tente désespérémment de garder gout a la vie, d'agir comme s'ils était normaux, alors que nous sommes confronter a ..cet infamie. *

A ce moment Ernest eu un profond respect pour toutes les personnes présentent dans le salon