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[24 mai] Une nouvelle ère?

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Edeas Cruge
Juliette Dagon
Charis Held
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[24 mai] Une nouvelle ère? Empty [24 mai] Une nouvelle ère?

Lun 21 Mar 2011 - 1:05
Arrow Saut temporel.


Elle venait de l'entendre. Il y avait à peine quelques instants. Charis était passée devant le salon, avait saisit deux phrases au vol, et ne s'était même pas arrêtée. L'assassinat était sur toutes les lèvres, paraissait-il. Mais Charis ne savait pas quoi en penser. Ni quoi dire. Elle, elle restait obstinément silencieuse. Pour sûr, des débats allaient éclater partout et l'Institut n'y ferait pas exception. Elle était juste pensive, appuyée dos contre le mur, à côté de la porte d'entrée de leur école. Pour combien de temps? Dans le désordre, une volée de pensées plus absurdes les unes que les autres lui avaient traversé l'esprit dans un véritable chaos.

Pourquoi ça ne lui faisait ni chaud ni froid?
Maintenant, qu'est.ce que la patriotisme allait poussé les gens à faire contre les mutants?
Et si elle allait se faire un bol de céréales?
Mais pourquoi diable ça ne lui faisait ni chaud ni froid?
Et si maintenant les mutants devenaient tous les ennemis publiques numéros un?
Est-ce que les gens s'en prendraient à l'Institut? ça c'était déjà vu après tout.
Maintenant, ça la laissait un peu moins indifférente, en fait.
Que se passerait-il si à Salem on se mettait à attaquer les élèves de l'Institut?
Pourraient-ils sortir à nouveau?
Son père, il en pensait quoi au juste?
Abaigh?


Lentement, Charis se laissa glisser le long du mur pour s'asseoir à même le sol. Il faisait bon, aujourd'hui. En t-shirt, elle n'avait pas froid. Entre ses doigts, elle tenait une bouteille d'eau qu'elle dévissa pour boire une goutte. Puis elle abandonna le récipient à côté d'elle et posa les bras tendus sur ses genoux. Elle renversa la tête en arrière, ferma les yeux. Et maintenant? Qu'est-ce qui allait se passer? Les mutants avaient définitivement perdu toute crédibilité? Elle replia un bras, se passa une main sur la figure et poussa un soupire. Un assassinat. Carrément. Et pourtant ça ne l'étonnait même pas. Après tout, John Jacob avait bien été tué lui aussi. Du moins Charis ne croyait pas en la presse. Elle n'y croyait plus depuis longtemps maintenant. Une seule chose était évidente. Une seule chose avait toujours été évidente. Ils étaient tous dans une merde sans nom. Et ça n'allait certainement pas aller en s'arrangeant.

Elle baissa un peu la tête, le regard dans le vague, replia ses jambes pour s'asseoir en tailleur, une main sur ses chevilles croisées. Il faisait beau. Le climat, lui, il s'en foutait qu'il y ait eu un meurtre de plus. Et sans trop savoir pourquoi, la suissesse frissonna.
Juliette Dagon
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[24 mai] Une nouvelle ère? Empty Re: [24 mai] Une nouvelle ère?

Lun 21 Mar 2011 - 23:36
Arrow (saut temporel)

La nouvelle lui était parvenue aux oreille en une interrogation fugace, au passage d’une élève passablement excitée par l’incroyable nouvelle qu’elle avait elle-même entendu en faisant un détour par le salon. Ladite élève lui avait demandé, avec un soupçon de panique dans la voix, si elle avait entendu la nouvelle… Maintenant oui, Juliette l’avait entendu et c’est avec cette nouvelle stupéfiante que la gothique romantique se retrouva soudain bien seule lorsque l’élève la laissa là afin de poursuivre sa route dans le but, sans doute, d’ameuter le reste des résidents de l’institut qui ne s’étaient pas trouvé devant la télévision. Le calme étant revenue, Juliette cessa sa marche dans le couloir afin de penser plus tranquillement à la nouvelle qui, fondamentalement, ne paraissait nullement l’affecter comme la jeune fille qui l’avait mise au courant. Sans doute était-ce dû au fait que elle était elle-même européenne, et non pas une fière citoyenne des Etats-Unis comme l’adolescente paniquée.

De fait et même si l’événement en lui-même était en effet des plus marquant de par sa rareté, Juliette ne se sentait pas vraiment choquée… Peinée certainement, mais pas vraiment triste. Toutefois, elle se devait d’admettre que c’était là une nouvelle aussi importante que inquiétante. Ce genre de chose n’était arrivé que des plus rarement dans les pays dit démocratique et, que cela arrive dans ce pays et à cette époque… Voilà bien une chose à laquelle la jeune femme ne s’attendait absolument pas. Quelque part, c’était un peu comme si on venait de mettre à bas la démocratie… Voilà peut-être bien, ce qui était le plus désolant en vérité.

Songeuse, Juliette reprit sa marche à travers le couloir. C’était certain, cela allait faire la une de tous les médias pour des jours et des jours, pour ne pas dire des semaines et des semaines. Malheureusement pour elle, l’élève qui lui avait annoncé de façon plus qu’abrupte cette nouvelle avait omis de lui en dire plus, comme par exemple ou avait eu lieu cet acte horrible, qui en avait était responsable, à quel moment, dans quelles conditions… Savait-on qui avait commis cet acte effroyable.. ? En avait-on ne fut-ce qu’un début de soupçon.. ? L’espace d’un instant, la gothique romantique songea à se rendre dans le salon afin d’aller elle-même s’enquérir de toutes ces informations importantes. Mais devant l’afflux, aussi soudain que finalement prévisible de résidents dans la pièce qui n’allait sans doute pas tarder à se voir quelque peu bonder, elle renonça… Après tout, il y aurait bien d’autre moyen de recueillir l’information au fil des heurs qui allaient s’écouler au rythme des flash d’informations réguliers et des éditions spéciales sur les nombreuses chaînes aussi bien publiques, privées.

Préférant donc l’information posée plutôt que la précipitation et son lots de ragots en tous genre comme il seyait à ce genre d’événement, Juliette préféra opter pour une sortie de l’institut afin de réfléchir par elle-même à cette nouvelle véritablement inattendue. Ses pas la menèrent finalement à la plus proche sortie vers l’extérieur, qui se révéla être celle de la porte d’entrée de l’institut. La porte menant à l’immensité infinie du monde la fit déposer son pas silencieux sur le perron, ou la gothique romantique inspira profondément… L’air était doux, le soleil brillait, l’atmosphère, bien que délicieusement frissonnant, sentait bon l’événement d’un printemps naissant. Pour un peu, Juliette songea qu’il y avait de quoi en oublier brièvement la nouvelle qui allait secouer tout le pays d’ici quelques heures, d’un séisme qui ne tarderait certainement pas à se propager en cercles concentriques à travers le monde entier… Car après tout, les Etats-Unis n’étaient-ils pas, de façon officieuse il était vrai, le centre de ce monde.. ?

De fait et le regard perdu en direction du ciel, Juliette s’interrogea sur la manière dont les autres pays allaient accueillir la nouvelle… Certains en seraient sincèrement attristé, d’autre afficheraient une mine de circonstance polie, tandis que les autres, plus véhément envers la grande nation américaine, danseraient sans doute d’une joie non contenue sur sa tombe… Métaphoriquement parlant, bien entendu… Un soupir fusa de ses lèvres closes, en un signe évident de lassitude… Ce pays n’avait vraiment pas besoin de cela en ce moment. C’est après ce soupir lasse, que enfin elle la remarqua. Adossée contre le mur juste à côté de la porte qu’elle venait elle-même de franchir, assise en tailleur en une position avachie qui laissait sous entendre qu’elle n’allait peut-être pas très bien.

‘’Bonjour Charis… Je ne t’avais pas vue, excuse-moi…’’

La gothique romantique se retourna alors en un demi tour sur sa propre personne, afin de faire face à la jeune fille qui lui apparut alors bien sombre et quelque peu démoralisée. Avait-elle reçue une mauvaise nouvelle.. ? Ou peut-être bien, s’était-elle disputée avec sa chère et tendre petite abeille.. ? Voilà, qui serait fort regrettable, songea alors intérieurement l’italienne… Elles avaient l’air d’être tellement bien ensemble… Faisant deux pas en avant, Juliette se rapprocha de Charis et se pencha légèrement en avant en croisant ses mains contre son ventre. Elle lui offrit l’un de ses sourires généreux, puis elle ajouta :

‘’Est-ce que quelque chose ne va pas, dis-moi.. ? Tu me semble bien songeuse je trouve… Peut-être, puis-je te venir en aide d’une façon ou d’une autre.. ?’’

La gothique romantique demeura ainsi prostrée, attendant une réponse de la part de la jeune fille pareillement installé à un chien triste sur le pas de la porte de la demeure de ses maitres.
Charis Held
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[24 mai] Une nouvelle ère? Empty Re: [24 mai] Une nouvelle ère?

Mar 22 Mar 2011 - 1:18
Calmement, Charis releva les yeux. Elle l'avait entendu venir Juliette, mais sans y avoir prêté une grande attention. De toute manière, chacun allait et venait comme il le voulait ici. Et elle, elle était trop occupée à réfléchir. Enfin c'était un peu gonflé. Elle ne réfléchissait pas vraiment. Son crâne était vide. Désespérément vide. Alors quand, toute plein de bonne volonté, la gothique romantique se pencha sur elle pour lui proposer de l'aide comme on proposerait un sandwich à un clodo, Charis ne répondit que par une neutralité tellement dénuée de réelle émotion que non, elle n'avait pas l'air si déprimée que ça. Juste ailleurs. Juste pensive sans doute. Elle se redressa un peu, consciente que sa position devait poser plus de problème au regard des autres qu'elle ne le croyait. Elle n'était pas déprimée. Elle n'avait pas besoin d'aide. Elle était juste un peu...

C'était étrange. Charis fronça les sourcils. Elle avait laissé Abaigh seule, et avait failli claquer la porte en sortant. Mais elle ne se sentait pas entièrement mal. Juste atrocement impuissante. Atrocement fidèle à l'idée qu'elle s'était faite sur ce qu'elle était en train de devenir. Ce n'était même pas une recherche d'identité. C'était juste une sensation de vide un peu plus profond, et la certitude que les apparences ne suffiront plus jamais à le combler. La certitude aussi que ce qu'elle considérait comme vrai et sincère ne l'était peut-être pas tant que ça au final. Mais toutes ces pensées faussement dramatiques n'avaient aucune raison de s'échapper dans l'air. Et certainement pas devant Juliette.

Il y avait plus important à présent. Il y avait les emmerdes qui allaient se pointer à grands pas. Charis n'avait pas pitié pour le président. Elle ne se leurrait pas avec une pseudo-compassion hypocrite envers le peuple américain. Ni envers aucune nation, de fait. tout pays confondus, le monde n'était qu'un gros bordel dans lequel certains croyaient qu'il était possible de faire de l'ordre. Mais c'était bidon. L'Histoire l'avait prouvé, encore et encore. Il était impossible de coordonner toutes les vies d'un monde sur une seule et unique longueur d'onde. Et en débattre de manière réfléchie ou enflammée n'y changeait rien. Elle s'en foutait, de savoir si c'était injuste ou légitime. La seule chose qui l'intéressait à présent, ça allait être les retombées. Une seule réponse vint 'imposer d'elle-même à la question posée par l'italienne. Une seule réponse en un seul mot qu'elle prononça sans même la plus petite once d'agressivité. C'était si simple à dire, tellement logique, tellement naturel...

"Non."

Non, elle, elle n'avait pas besoin d'aide. Charis n'avait pas besoin qu'on s'occupe d'elle. Plutôt de ceux dont elle était visiblement incapable de s'occuper. Comme Abaigh, par exemple. Elle redressa une de ses jambes, genou vers le haut, se réajusta dos contre le mur et demanda spontanément.

"A ton avis, Juliette... Combien de temps avant que les retombées ne viennent menacer directement les élèves de l'Institut?"

Parce que pour elle, c'était une évidence. Le patriotisme, avec raison ou tort, allait s'en prendre aux mutants dans une certaine mesure. Alors un lieu réunissant toute une volée de mutants, des enfants en plus, certainement plus faciles à atteindre que les autres, transformait l'institut Xavier en une merveilleuse cible. Mais mettre les voiles ne serait pas nécessairement plus malin. Charis se fichait bien de politique. Maintenant, ce qu'elle ne voulait pas vraiment revoir, c'était une chasse aux gamins mutants, comme au château de Tourbillon.
Juliette Dagon
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[24 mai] Une nouvelle ère? Empty Re: [24 mai] Une nouvelle ère?

Mar 22 Mar 2011 - 15:17
Juliette observa longuement Charis, tandis qu’elle cherchait apparemment une réponse à lui offrir en retour à sa propre interrogation. Ladite réponse, laconique s’il en était, contrastait étrangement avec l’image que la jeune fille renvoyait au regard de la gothique romantique qui ne pu s’empêcher de soulever un léger sourcil dubitatif. Il n’y avait pas que ce non sans âme, sans vie, sans émotion aucune, mais aussi ce corps affalée contre le mur de l’institut en une masse rabougrie… Une bien jolie masse cela dit, dû reconnaître intérieurement la gothique romantique. Peut-être était-ce un début de réflexe pavlovien, mais la jeune femme interpréta, de façon fort naturelle ma foi, ce propos de négation et cette gestuelle assez désinvolte, avec le regard bientôt officiellement reconnue d’une psychologue que sa dernière année d’étude la destinait à devenir dans un avenir plus ou moins proche. Charis lui signifiait que tout allait bien, mais son corps et sa gestuelle, eux, paraissait vouloir prétendre tout le contraire.

Lorsque la jeune fille changea de position afin de diriger son regard en direction des hauteurs que Juliette paraissait occuper de par sa position debout, la jeune femme se redressa à son tour. Sans quitter des yeux Charis elle recula d’un ou deux pas afin d’élargir son champ de vision, puis elle l’écouta lui poser cette bien étrange question qui ne manqua pas de surprendre la gothique romantique qui lui répondit :

‘’Menacer les élèves de l’institut.. ? De quoi parles-tu précisément.. ?’’

Sans doute paraissait-il d’une évidence certaine pour Charis que tous le monde devait être au courant du moindre détail de l’affaire qui n’allait pas tarder à secouer tout le pays d’une vague de protestations aussi véhémentes que contradictoire, mais Juliette marqua sa grande surprise en déposant son index droit sur ses lèvres scintillantes et rosées. Son regard se perdit brièvement dans le vide le plus absolu comme si son cerveau cherchait une réponse à une question silencieuse et très vitre très vite sa bouche s’entrouvrit afin d’ajouter :

‘’Oh… Je vois… Tu veux parler de ça… Quelqu’un m’en a en effet très rapidement parlé dans le couloir, mais sans vraiment me donner le moindre détail sur le sujet… Mais pour quelle raison, penses-tu que cela va affecter notre propre sécurité.. ? Je reconnais qu’il est toujours désolant de voir ainsi la démocratie céder le pas face à la violence, mais en quoi les résidents de l’institut devraient-ils craindre pour leur propre intégrité.. ?’’

En effet, sans la moindre explication digne de ce nom, la gothique romantique ne comprenait pas vraiment la soudaine et alarmiste inquiétude de la suissesse. Après tout, ce n’était pas comme si le meurtrier avait été identifié comme un mutant après tout. De plus, la disparition de l’homme le plus important du pays allait certainement occuper les dirigeants de l’état durant quelques semaines au moins, au cours desquelles ils n’auraient sans doute pas le temps de s’occuper d’autre chose. Juliette demeura songeuse encore quelques instant… Pourquoi diable, la majorité des gens pensaient-ils immédiatement au pire pour les mutants, dans ce genre de situation.. ? Bien entendu elle ne niait nullement la possibilité d’un quelconque retour de flamme dans leur direction, mais était-ce bien la peine de commencer à attiser soi-même les braises à peine fumante, au risque d’être soi-même à l’origine de l’embrasement qui pourrait alors peut-être devenir dévastateur.. ?

‘’Je crois plus sage de ne pas extrapoler trop en avant dans l’avenir et de laisser les choses venir d’elle-même Charis, Ne pas agir ainsi, c’est sans doute la meilleure façon de commettre des bêtises irréfléchie. Attendons quelques jours encore et nous pourrons alors commencer à extrapoler sur ce qui est et sur ce qui sera… Ou qui devrait être… La précipitation n’est jamais une bonne chose, crois moi jeune fille’’

Ajouta la gothique romantique, en grondant gentiment la jeune mutante d’un index faussement menaçant. Le fait était que en matière de précipitation irréfléchie, Juliette en connaissait un bout sur la question. Elle-même agissait bien souvent de la sorte lorsqu’elle jugeait que la situation le requérait, mais cela n’avait jamais eu d’impact sur d’autres personnes que elle-même. Elle en regrettait certaines… D’autres pas… Mais de toute façon, à quoi pouvait bien servir de quelconques regrets.. ? Ce qui était fait, était fait, rien ni personne au monde ne possédait le pouvoir de revenir en arrière. Etait-ce un mal, ou un bien… C’était là une très profonde question philosophique, que peut-être ils devraient traiter en cours. Quoi qu’il en soit, il était hors de question pour Juliette de laisser ce bien vilain défaut s’installer chez Charis, ou bien tout autre élève de l’institut.

L’italienne se rapprocha à nouveau de la jeune fille et se pencha à nouveau dans sa direction. Son dos se courba plus encore que précédemment, laissant sa poitrine généreuse flirter avec un débordement en fragile équilibre sur la lisière de son tout aussi généreux décolleté. Offrant un sourie à Charis, la gothique romantique plongea son troublant regard dans celui de la suissesse et un silence étrange s’installa alors brièvement entre les deux mutantes. Puis, Juliette dit :

‘’Le corps ne sait pas mentir tu sais…’’


Le propos était assez énigmatique, pour ne pas dire inattendu. Charis comprenait-elle le sens de ces mots.. ? Juliette en douta quelque peu. La gothique romantique avait tout d’abord pensé lui dire ouvertement qu’elle mentait en affirmant qu’elle allait bien et qu’elle ne requérait aucun besoin d’une quelconque aide, mais très vite elle y renonça. Vu le déni que la jeune fille affichait, il serait des plus maladroit de la mettre au pied du mur en l’obligeant à se dévoiler face à la vérité qu’elle semblait fuir. C’est pourquoi, l’italienne se contenta de lui sourire à nouveau tout en lui tendant une main généreusement offerte

‘’Et si tu venais plutôt me rejoindre.. ? Le monde est tellement plus beau vu d’en haut… Accepterais-tu de le partager avec moi..?’’
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[24 mai] Une nouvelle ère? Empty Re: [24 mai] Une nouvelle ère?

Mar 22 Mar 2011 - 23:51
Sincèrement... De quoi elle parlait? C'était une bonne question. Le meurtre du président n'était qu'une goutte d'eau supplémentaire dans le gros vase de la hargne anti-mutants. Charis n'avait pas la plus petite idée de la personne qui avait pu commettre ce crime. Et à vrai dire, en l'état actuel des choses, elle s'en fichait totalement. Qui que ça puisse être, mutant ou pas, c'était un être humain qui avait abattu un autre être humain, point barre. Une histoire d'une banalité à pleurer. Le genre de soi disant atroce drame sur lequel c'était pourtant basé toute l'espèce humaine jusqu'à présent. Le contexte changeait, la finalité aucunement. Les comédiens n'étaient que des accessoires, la scène et l'histoire, c'était ce qu'il y avait de plus important.

La suissesse n'eut aucune réaction. Pas même une touche d'incompréhension face à celle, feinte, de la gothique romantique. Elle trouvait d'ailleurs le discours de l'italienne étrangement... Déplacé? Ne pas extrapolé... Charis avait souvent pensé le même genre de chose qu'elle considérait aujourd'hui comme naïve. Allons donc. Qui s'en prendrait à une école, hein? Qui aurait dans l'idée de faire un lien entre un horrible meurtre et une volée d'adolescents sages et studieux? Qui pouvait, avec un minimum de sens logique décréter que l'institut Xavier avait une part de responsabilité? Seulement voilà...

"L'être humain est un animal très basique. Les réflexions censées et logiques ne sont que des outils de distractions pour ceux qui se sont un tantinet élevés au-dessus d'une réflexion simpliste. Mais ces personnes-là sont rares. Dans les faits, l'être humain n'est pas fait pour se contenter de la paix. Peu importe qui est responsable. Aujourd'hui, la menace est claire aux yeux de monsieur et madame tout le monde. Ils se foutront pas mal de connaître la vérité. ce qu'il voudront, ce sera un ennemi à haïr et détruire. Et cet ennemi, c'est le mutant."

Voilà. C'était plus logique? Juliette y avait forcément pensé. Charis, elle, n'y voyait pas grand chose de fataliste ou de dramatique. Pour elle, ce n'était qu'une réalité comme n'importe quelle autre. Celle qui fonctionnait le mieux. celle qui collait le mieux aux hurlements du type ceinturé d'explosifs qu'elle avait attaqué au Capitole. Et c'était justement parce que ce fait était précisément très bien ancré dans le passé qu'il était nécessaire de se poser un minimum de questions sur l'avenir. Charis avait la désagréable impression que finalement, derrière de belles paroles, personne n'était fichu d'anticiper clairement quoi que ce soit, même quand les menaces avaient été claires. L'EXZ avait pourtant prévenu... Et aucun réel dispositif prévoyant n'avait été mis en place. Juste une bande de mioches d'une école pour mutants balancé contre des terroristes. Quelque chose allait définitivement mal, que ce soit dans ce pays ou ailleurs.

Charis eut finalement une très légère réaction. Infime. Un petit haussement de sourcils quand ses yeux se baissèrent sur le décolleté généreusement offerts de Juliette. Ah ouais. C'était ça qui faisait perdre près de 98% de capacités mentales à tout individu un tant soit peu sensible au charme féminin. Si le corps ne saurait mentir... Il y avait là un travail d'introspection assez intéressant à travailler du côté de l'italienne. Charis aurait presque pu en sourire, si elle avait eu ne serait-ce que l'ombre d'une émotion sincère dans l'immédiat. Mais rien. Que du vide. Elle ne comprit pas exactement où Juliette voulait en venir, d'ailleurs. Mais quand elle lui tendit la main, tout devint limpide. Elle fixa quelques secondes les doigts tendus, puis sans vraiment réfléchir, elle la prit, et se releva.

"Je n'ai pas besoin d'être sauvée, Juliette."

Juste parce que si son corps la trahissait, sa tête, elle, continuait à s'obstiner. Elle ne ressentait pas le besoin d'être aidée. Elle ne ressentait rien qui puisse aller en ce sens. En revanche...

"Tu devrais peut-être aller parler à Abaigh."

Voilà. Si l'italienne se sentait une âme charitable, elle aurait certainement quelque chose de plus concret à faire avec son Abeille.
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Mer 23 Mar 2011 - 1:00

Arrow saut temporel

Une vie, une heure, une minute..... pas une minute, le sommeil ne lui laissait de répit, à peine avait-il les yeux fermés qu'il revoyait ces images atroces, de mort, la mort partout. Pourquoi avait-il été explorer la conscience de cet être. Alors qu'il était dans sa chambre encore à broyer du noir il avait entendu la nouvelle à la radio, le président était mort tué par un mutant vraisemblablement. En apprenant cette nouvelle il avait commencé à se sentir mal, un mutant la mort, la mort. Il suffoquait presque tellement la nouvelle le bouleversait. Il avait eu besoin de prendre l'air de respirer. Les filles purent donc voir un Edéas se ruant carrément à la rambarde du perron et insufflant une grande bouffé d'air frais. Il se sentait enfin mieux qu'est qui lui avait pris... Une sorte de crise d'angoisse l'avait étreint pendant quelque minutes, il continua à souffler se tenant toujours à la rambarde. Il avait jusqu'à présent ignoré les deux filles. Edéas prit soudainement conscience de leur présence et avec une sourire timide qui se voulait jovial il leur dit un simple

« salut »

et retourna ensuite son regard vers le jardin, un regard quelque peu perdu dans le vide. Malgré ses cauchemar il n'avait encore jamais fait une crise d'angoisse d'une telle intensité, devait-il en parler a Esther, il n'osait pas il ne savait pas vraiment comment aborder le sujet, un sujet délicat s'il en est après tout il était question de son fils..

« belle journée n'est ce pas, on croirait pas que de telle événement puisse arriver par un si beau soleil, vous êtes au courant je suppose »

Il avait dit cela comme cela en gardant toujours le regard perdu en direction du jardin.....
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Mer 23 Mar 2011 - 14:43
La réponse de Charis à ses propres propos navra quelque peu Juliette. Non pas parce que elle considérait qu’elle avait tort, loin de la même… Mais plutôt parce que la jeune fille paraissait s’être résignée à cette vision négative de la situation du monde. Bien entendu, chacun était libre, aussi bien de ses opinions que de ses pensées, mais dans le cas présent il n’en n’avait pas toujours été ainsi. A son arrivée à l’institut, Charis avait été différente. Elle avait été plus optimiste, plus confiante en ce monde qui, la gothique romantique se devait pourtant bien de le reconnaître, ne rendait bien souvent pas la chose aisée. La suissesse donnait maintenant l’image d’une petite chose fragile, brisée par une réalité que sans doute elle n’était pas prête à assumer dans sa globalité. Bien entendu, le monde était bien souvent affreux et injuste et il était plus facile de ne le considérer que sous cet angle unique. Mais la véritable difficulté… Le véritable courage… La véritable noblesse de l’être humain… N’était-ce pas d’accepter cet aspect du monde, de l’humanité, tout en ayant la sagesse d’accepter que là ou se trouvait l’obscurité, il y avait aussi la lumière.. ?

Tout en ce monde, et en toute chose d’ailleurs, n’était que dichotomie. Le bien, le mal… L’amour, la haine… Le bonheur, le malheur… La beauté, la laideur… N’accepter de ne voir que l’un ou l’autre de ces aspects, c’était condamner le monde avant même d’avoir essayé de le sauver de lui-même. Juliette pensait ainsi avoir une vision juste du monde, même si certains défaitistes lui arguerait de sa naïveté désolante. Etait-elle une rêveuse.. ? Ma foi, dans ce cas elle assumerait cet état de fait sans faillir, car après tout… Est-ce que le monde qu’ils connaissaient tous, n’était pas le fruit des milliards de rêves naïfs de ceux qui les avaient précédé sur cette Terre.. ? Même la nation mutante, que pourtant elle n’avait pas encouragé au-delà de son devoir de protection, avait été bâtie sur un rêve apparemment inaccessible. Certes, la situation s’était aussi désagréablement dégradé là-bas, mais… Etait-ce la faute des non mutants.. ? Certes pas, certes pas… Si certains mutants avaient su oublier leur rancœur, s’ils avaient su mettre de côté leur colère et leur haine du monde et s’il ne s’était pas laisser entraîner par leur folie aveugle, alors Genosha aurait pu devenir une très grande nation dans un avenir proche. La gothique romantique n’en doutait pas un seul instant… Si un jour la nation mutante devait tomber pour ne jamais plu se relever, les mutants seraient les uniques artisans de cette chute.

Néanmoins, tout n’était visiblement pas perdu pour ramener Charis sur une voie plus raisonnable que celle qu’elle s’employait à emprunter, puisque et même si ce fut après une très légère hésitation, elle accepta de prendre cette main tendue que Juliette lui avait généreusement offerte. La gothique romantique referma sa propre main sur la sienne afin de l’aider à se relever et lorsque cela fut fait elle lui adressa un sourire semblable à un encouragement à poursuivre. Sans relâcher son étreinte sur ladite main de la jeune fille, Juliette éclata d’un rire amusée lorsque celle-ci lui adressa à nouveau la parole… La sauver.. ?

‘’ai-je dit que je m’étais donné comme mission de te sauver très chère.. ?’’

Lui répondit-elle, dans un clin d’œil qu’elle voulu complice, avant d’ajouter :

‘’Je pense que si notre petite abeille a besoin de quelqu’un à qui se confier, alors elle le ferait certainement plus aisément auprès d’une personne à qui elle tient tout particulièrement car, plus le lien est profond, plus la confession est facilement partagé. Si le lien est sincère et réel, alors on ne craint pas le rejet ou la moquerie de la part de l’autre… La question est donc de savoir si cette personne aimée est prête à faire ce qui est nécessaire, afin d’être là pour...’’

La gothique romantique allait poursuivre sur sa lancée, lorsque tout à coup la porte d’entrée de l’institut s’ouvrit violemment afin de laisser passer en trombe un Edeas apparemment empli d’une certaine forme de panique. Sans même leur adresser la parole et sans doute les voir, il se jeta à corps perdu contre la rambarde à laquelle il s’accrocha comme le lierre à un chêne. Il paraissait essouffler, comme s ‘il avait couru durant plusieurs kilomètres… Ils soufflait, encore et encore, laissant même la gothique romantique soupçonner un très léger tremblement dans son attitude quelque peu désordonnée. Finalement, il sembla se reprendre et les salua avant de se retourner afin de faire face aux deux jolies demoiselles qui se trouvaient à proximité de lui. Juliette le salua à son tour tandis que le jeune garçon essayait de retrouver une certaine contenance, puis il leur demanda si elle étaient au courant de la nouvelle… Il n’y avait plus de doute possible, la contamination généralisée avait belle et bien commencée son œuvre. Pour tout réponse, Juliette lui répondit :

‘’Je crois qu’il ne serait pas inutile que toi aussi tu prennes un peu de hauteur afin de voir le monde sous un autre angle.’’

Un nouveau sourire se fit naissant sur le visage de la gothique romantique et puis… Plus rien… Plus de pesanteur, plus d’oppression extérieure, de quelle que sorte que ce soit… Il n’y avait plus qu’une légèreté irréelle comme celle que l’on pouvait uniquement trouver dans les songes et un étrange sentiment d’images tourbillonnantes en un maëlstrom incompréhensible qui faisait tourner la tête au point de se laisser aller à l’abandon. Les sons, les couleurs, la lumière paraissait être plus intense qu’habituellement, sans que pourtant cela n’affecte la vision ou l’ouïe d’une quelconque et désagréable manière. Le monde n’était plus monde, le monde était partout et nul part à la fois, insaisissable et pourtant tellement proche que l’on pouvait le sentir caresser les sens au plus profond de l’être… Un étrange et sans doute bien désarçonnant sentiment, qui accompagna l’apparition de la désormais bien connue brume empourprée en lieu et place des trois résidents de l’institut.

Arrow Toit de l’institut ^-^

Pour qui n’en avait pas l’habitude, il était toujours très difficile de mesurer le temps passé sous la toujours surprenante brume de la gothique romantique. Plus encore, lorsque la transformation ne s’accompagnait pas d’un avertissement préalable, qui laissait au moins le temps de se préparer psychologiquement à cette transformation contre nature pour tout autre être humain que l’italienne. Mais cette fois-ci la transformation ne dura finalement que quelques instants, le temps pour Juliette d’emmener ses deux passagers involontaires sur le toit de l’institut. Un endroit ou, finalement, peu d’élèves pouvaient se targuer d’aller aussi simplement que cela. Lorsque Charis et Edeas retrouvèrent aussi bien leur intégrité physique que leurs sens appauvris par la matérialité de leur nature première, ils purent se rendre compte qu’ils se trouvaient désormais au somme de l’institut, sur la très fine crête aplatie qui courrait le long du sommet du toit. Celle-ci offrait cependant suffisamment d’espace pour ne pas craindre une chute accidentelle, mais pas assez toutefois pour éviter une chute dû à une inattention maladroite. Pour sa part, Juliette se tenait droite, fidèle à sa prestance habituelle, insensible à l’effet quelque peu déroutant du retour à l’état solide. Toutefois, il était assez imprudent de marcher sur un toit avec des talons aiguilles aussi éffilés que les siens et c’est pourquoi elle s’ingénia à ne faire que des petits pas prudent lorsqu’elle se déplaça quelque peu afin de s’éloigner de ses deux invités.

Elle leur laissa le temps de retrouver une certaine contenance, prête toutefois à parer à une éventuelle chute dans le vide de l’un ou de l’autre. Elle ne les avait pas amené ici pour les tuer après tout. Vu d’en bas et avec un certain recul il était vrai, le spectacle pouvait paraître assez surprenant… Trois personne debout sur le toit de l’institut, dont une silhouette gothiquement romantique qui ne pouvait appartenir qu’à une seule et unique personne à l’institut. Est-ce que quelqu’un, quelque part les voyaient.. ? Ma foi, Juliette n’en savait rien et elle s’en moquait un peu en vérité… Son pouvoir lui permettait cette petite facétie, alors pourquoi s’en priverait-elle.. ? Elle n’était certes pas la plus puissante de l’institut, mais son pouvoir lui procurait bien d’autres avantages qui étaient loin d’être inintéressant. Lorsqu’elle jugea que Charis et Edeas étaient plus ou moins remis de leur transformation, la gothique romantique leur sourit à nouveau et leur déclara d’une façon étonnement sobre :

‘’Je vous souhaite la bienvenue au-delà du monde, mes chers amis…’’
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Jeu 24 Mar 2011 - 15:44
Il y avait des lacunes considérables dans le discours de Juliette. Le genre de lacunes que Charis n'avait pas franchement envie de combler. Elle haussa seulement les sourcils, inclina sensiblement la tête sur le côté. Abaigh tenait-elle encore à elle? Elle ne savait plus vraiment. Peut-être que oui, mais ça n'entrait de toute manière pas en ligne de compte dans la situation présente. Juliette était sa coéquipière. Pensait-elle que Charis aurait pu rester simplement à constater le mutisme de son Abaigh pour demander ensuite à la coéquipière de sauver la mise? C'était idiot. Presque vexant. Charis aurait dû être vexée. Mais elle ne restait qu'indifférente. Juliette, être vivant lambda, exposant par des paroles contradictoire avec ses actes une noble pensée. Il valait mieux qu'elle reste ainsi, supposa Charis. C'était mieux pour tout le monde, que des personnes comme ça continuent à penser de façon aussi positives, et fassent de leur mieux pour aider les autres. Seulement la suissesse s'en fichait, si c'était elle. Les autres d'accord. Elle, elle n'en avait pas besoin. Peut-être qu'elle n'en avait jamais eu besoin en fait.

Elle aurait bien voulu lui rendre sa complicité. Elle aurait aussi bien voulu lui dire qu'elle avait essayé. Du moins qu'elle croyait avoir essayé. Qu'elle n'avait pas jugé son Abeille. Qu'elle aurait juste voulu qu'elle lui parle. Mais Juliette n'était pas conseillère conjugale. Et elle ne voulait pas voir un intermédiaire s'imposer en médiateur. Ce serait manquer de confiance en Abaigh. Elle fit mine de décrocher, pendant ce long monologue sans queue ni tête pour elle. Ce n'était que des mots, qu'un regard extérieur qui ignorait le fond du problème. Seulement elle n'avait pas envie de mêler Juliette à ce problème. Déjà, ça ne la concernait pas, et enfin, c'était à Abaigh de le lui en parler si elle en ressentait le besoin. Pas Charis. Elle n'en avait pas besoin. Au risque de se répéter.

L'arrivée en trombe d'Edeas eut le mérite d'abréger de quelques instants la séance morale. Elle dévia les yeux sur le LeX, pinça les lèvres. Lui, il avait besoin d'aide. C'était clair et net. Charis fissura quelques instants sa neutralité pour prendre une expression avenante, un sourire jovial et sympathique, et salua le jeune homme. Bien sûr qu'elle avait entendu parlé du meurtre. Tout le monde n'allait plus parler que de ça pour un bon moment. Mais elle se contenta de hausser les épaules, comme si au final c'était secondaires. Sans doute parce que pour elle, l'assassinat en lui-même était autrement moins important que les conséquences qui allaient en découler. Quelques manifestations anti-mutants, des menaces, des innocents pris pour cibles, une autre revendication terroriste, et ainsi de suite. Ce cercle vicieux, elle pensait maintenant le connaître sur le bout des doigts. C'était atrocement frustrant.

Et puis tout disparu. Enfin pas totalement. Et aussi vaporeux et appréciables que puissent l'être ces sensations, Charis eut l'immonde impression qu'on lui imposait un autre monde. Exactement comme au Capitole. Une motion la traversa, et pas le genre de celle qui s'avérait très agréable. Sa matérialité finalement retrouvée, elle chancela, battit des bras dans l'air en constatant la hauteur à laquelle elle se retrouvait. Il ne manquait plus que ça. Au fait, ils avaient le droit de se balader sur le toit de l'Institut? Par précaution, elle jeta un regard à Edeas. Charis savait qu'une chute pour elle ne serait pas nécessairement mortel. Elle avait la chance de posséder un bon mécanisme de préservation au niveau de son pouvoir. Ce qui ne l'empêcha pas de trouver l'initiative de Juliette, bien que positivement aimable, particulièrement imprudente. Elle aurait certainement trouvé l'initiative touchante, si elle pouvait considérer autrement que comme une intrusion détestable dans son libre arbitre l'intervention de l'italienne.

"Juliette..."

Elle se reporta sur l'Evanescence en pleine salutation de bienvenu onirique. Nouveau point de vue, tu parles... Charis enfonça ses mains dans ses poches. C'était idiot. Elle jeta un regard en bas. La vue était tout de même splendide. Mais elle s'en foutait grave. Elle pinça les lèvres une demi-seconde, releva à nouveau son regard sur la jeune fille, avec une neutralité retrouvée, elle dit sur un ton pourtant sec.

"Je veux redescendre. Maintenant."

Elevatorgirl aurait-elle la bonté de ne pas la considérer comme un cobaye d'entraînement pour psychologue en formation? Ce serait bien aimable.
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Ven 25 Mar 2011 - 5:25
Comme quelqu’un qui parlerait de loin, nos trois filles (désolé Edeas) de l’air pouvait entendre dans leurs têtes une voix familière. Cette voix pas si lointaine que cela théoriquement ce trouvait à coté de la piscine.


La terre appel… le toit… vous m’avez foutu la frousse, j’ai cru que des types attaquaient l’institut par en haut… heureusement que l’on te reconnaît de loin Juliette… vous avez pas peur qu’un couillon appel les urgences pour tentative de suicide ?
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Sam 26 Mar 2011 - 14:34
Edéas ne comprenait pas ce que Juliette venait de lui répondre. Cependant il ne fallut guère de temps à la demoiselle pour qu’il comprenne enfin par l’expérience. Pendant un cours instant il perdit toute notion de lui-même de son corps. Edéas commença à paniquer ces sensations lui rappelait d’autre sensation pour le moins désagréable dont il avait fait l’expérience dernièrement.

Puis il se retrouva sur le toit un peu plus déboussolé que précédemment. Une réaction instinctive prit alors le dessus ses chaussures explosèrent et de fin petit crochet sortir de ses pieds pour aller se loger, s’agripper sur le toit et de façon permettre a Edéas de rester bien arrimer.

C’est seulement une fois sur qu’il n’allait pas tomber qu’il se calma et admira la vu immense qu’il avait d’ici. Après tout Juliette n’avait peut être pas si tort, être ainsi perché en hauteur, avait quelque chose de zénifiant.

« Ne refait plus jamais sa Juliette sans me prévenir s’il te plaît »

Puis son regard se pencha sur ses chaussures quasiment éventrée…

« Et merde encore une paire bonne a jeter à la poubelle, Juliette tu m’en devras une paire »

Edéas se rendit alors seulement compte que Charis ne semblait pas particulièrement contente de se retrouver ainsi aussi il tenta de détendre l’atmosphère.

« N’empêche Charis tu ne trouve pas que la vue est superbe d’ici ? la miss » dit-il désignant clairement juliette « n’a peut-être pas l’art et la manière mais je trouve qu’être ici sa a quelque chose de zen tu ne trouve pas ? »

Cependant la zen attitude d’Edéas fut vite interrompue par une petite voix parlant dans sa tête, décidément tout l’institut avait décidé de lui faire revivre des sensations qu’il n’aimait pas et la télépathie était au premier rang.

*c’est toi Alex ? Vous avez décidée de tous me faire peur aujourd’hui ou quoi ? Enfin bon t’inquiète on ne va pas rester longtemps *

Il ne savait pas vraiment si le télépathe entendrait ou non ce qu’il venait de penser mais il ne préférait pas y penser, a penser justement qu’il pouvait lire ce qu’il pense, lorsqu’il pensait à cela sa lui donnait vraiment un mal de tête pas possible non décidément les télépathes tout sympa qu’il puisse être il ne les aimait pas .
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Sam 26 Mar 2011 - 18:58
L'insoutenable intensité dramatique du positionnement de Juliette, Charis et Édéas sur le toît, tout remarquable qu'il était, tourna rapidement à un sombre cauchemar. La frêle et opaline stature de Juliette se trouva déséquilibrée par ses romantiques chaussures, parfaitement inadaptées à une stature confortable sur la faîtière d'un toit.

Combien de temps s'écoula en réalité ? Pour la gothique de l'institut, cela sembla être une insoutenable et insondable éternité. Comme au ralenti, le toit d'ardoises noires comme la nuit l'approcha en une rude quoique chaleureuse - soleil de printemps oblige- étreinte qui laissa sur les fragiles joues de Juliette des marques rouges et sans le moindre doute une bien vilaine bosse.
Mais le temps ne s'arrêta pas pour autant, et ce fut la glissade le long du toit, rapide et incontrôlable, qui écorcha sa face et ses mains, ainsi que ses vêtements éthérés. Puis la gouttière, la bascule, et le vide... Mais le temps semblait s'être arrêté, alors que Juliette reprenait ses esprits. Elle ne tombait pas... Mais elle se sentait engoncée dans son corsage éthéré, et retenue par quelque main ferme. Risquant un oeil par dessus son épaule, elle put constater que la main secourable de la gouttière lui avait gracieusement accordé quelques secondes de répit, et laissant sottement sa vaporeuse jupe s'y accrocher. Mais ce furent ses oreilles qui la ramenèrent à la terrible réalité : sa jupe était en train de craquer, malgré la sveltesse qu'elle s'ingéniait à entretenir.

Charis et Édéas assistèrent impuissants à la chute de Juliette, et au miracle consistant à la voir, retenue par sa jupe, pendre à la gouttière au dessus du perron de l'Institut... Malheureusement pour eux, la surprise cumulée de la téléportation, de la chute de Juliette, et l'état plus que précaire de leur support ne manquèrent pas de les précipiter dans le vide, à leur tour. Par un réflexe miraculeux, Édéas parvint à se retenir à la gouttière, mais Charis, très choquée, bascula dans le vide, au dessus de la piscine, sur le versant du toit opposé à celui de Juliette. L'eau semblait se rapprocher lentement...
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Sam 26 Mar 2011 - 19:22
Charis lança une oeillade sceptique à Edeas, avant de se reporter sur la gothique romantique et... Alors ça, c'était le pompon. Une voix dans sa tête. Certes, à but purement communicatif, mais ça commençait tout de même à faire beaucoup d'intrusions dans son libre arbitre pour aujourd'hui. Charis baissa les yeux, cherchant du regard où se trouvait Alex dont elle avait parfaitement reconnu la voix, et le vit, de l'autre côté de la piscine avec... Elle plissa les yeux... Kal et Brieuc. Oui, voilà. Mais avant qu'elle n'ait pu penser à autre chose, la chute de Juliette la ramena brusquement à une autre réalité. Charis tendit la main en avant, comme pour essayer de rattraper la jeune femme, battit des mains en réalisant que ce simple geste la déséquilibra stupidement et, le regard écarquillé, elle tomba en arrière, de l'autre côté du toit. Elle chuta sur l'ardoise, poussa un cri de panique en essayant vainement de se raccrocher à quelque chose, et bascula dans le vide....


Arrow Piscine. ^^'
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Lun 28 Mar 2011 - 13:48
‘’Ourrrff !!!’’

Voilà le terme, aussi fugace et inélégant qu’il puisse être dans sa bouche, qui fusa des lèvres de la gothique romantique. Dans un mélange de surprise et de souffle coupé, celui-ci exprimait pourtant avec une justesse certaine la situation de la jeune femme qui pendait désormais dans le vide à quelques mètres du sol, la poitrine comprimé par son seyant corset qui lui était soudain devenu une prison implacable. Tentant cependant de reprendre courageusement un souffle régulier en dépit de sa poitrine comprimé par l’action malsaine et contraire de sa retenue aérienne et de la gravité terrestre, Juliette tenta de se remémorer les évènements qui l’avait conduite à se retrouver dans cette déplaisante situation sans se soucier le moins du monde de la chute prochaine dont elle allait être la victime. De toute façon, avoir la crainte de s’écraser au sol lorsque l’on pouvait devenir éthéré, cela serait un peu stupide, n’est-ce pas.. ?

Elle était donc debout sur le toit, avec Charis et Edeas. Elle avait voulu leur montrer le monde vu d’en haut afin de les aider à rationaliser et à remettre leurs peurs et leurs angoisses à leur juste valeur, mais Charis avait semblé ne pas apprécier la chose… De même Pour Edeas, qui pourtant avait été un peu moins affirmé dans son propos que la petite demoiselle venue du lointain pays des marmottes emballeuse de délicieux chocolat. C’est sans doute à ce moment là que la situation bascula, au propre comme au figuré… Dans son souvenir, Juliette avait voulu faire un pas, un simple petit pas de quelques centimètres en arrière, afin de prendre un certain recul face à ses deux invités involontaires Mais il semblerait que même avec la plus grande des prudences les talons aiguilles et les toits ne seraient jamais les meilleurs amis du monde, car avant même que son pas de recul ne trouve sa conclusion, elle se sentit brusquement partir sur le côté en une chute qu’elle compris rapidement inexorable lorsque son bras se tendit instinctivement dans le vide en un espoir vain de se raccrocher à un providentiel secours qu’elle savait pourtant être impossible… Mais personne ne pouvait lutter contre ses instincts de survie après tout, pas même quelqu’un flirtant avec le vide par nature.

Bien que très chaleureux, le contact avec les ardoises du toit de l’institut fut rude et râpeux. Lancé dans une glissade aussi désordonnée que désagréable, Juliette tenta, là encore d’instinct, de se retenir afin d’éviter la chute en contrebas. Combien de mètres séparait le toit de l’institut du sol.. ? Ma foi, la jeune femme n’en savait trop rien et, pour dire toute la vérité, elle s’en moquait un peu sur le moment présent. Comme on pouvait s’y attendre, le degré de la pente lisse et la vitesse de l’italienne lui interdirent toute prise providentielle. Elle finit donc par se résigner dans un fatalisme dont elle avait le secret, à la fois serein et confiant. En vérité, elle ne s’en faisait pas vraiment. Certes, la chute était plus que désagréable, de même que les quelques écorchures et brûlures que celle-ci ne manquerait pas de lui occasionner, mais Juliette avait déjà prévu la suite… Elle allait se laisser tomber dans le vide et puis… Pouf… Elle s’évaporerait fin d’atterrir telle une petite fleur gracile et élégante. Mais le destin devait sans doute vouloir la sanctionner d’avoir ainsi oser braver un interdit car, au moment même ou elle allait dissiper ses atomes en une masse éthérée, l’italienne se sentit brusquement comme happé en arrière par une main aussi invisible que brutale…

Oubliant quelque peu sa délicate situation, Juliette s’inquiéta alors pour Charis et Edeas. Eux aussi, elle les avaient brièvement vu chuté alors qu’ils avaient eu la sotte idée de vouloir lui venir en aide. Leur courage avait été des plus admirable, mais ils auraient du se tenir tranquille et se souvenir que la gothique romantique ne craignait pas vraiment ce genre d’accident. Comme aucun d’entre eux n’était auprès d’elle, Juliette en conclu donc qu’ils avaient du se retrouver sur l’autre versant du toit. Elle ne s’en faisait pas vraiment pour eux car elle avait confiance en leurs capacités mutantes qu’elle savait en mesure de leur épargner le pire, mais cependant son instinct de protection ne pu trouver une complète satisfaction avec cette seule pensée logique et c’est pourquoi elle pensa tout d’abord à s’enquérir de leur santé en les contactant par communicateur, avant de s’inquiéter de sa propre situation. Malheureusement pour elle, le dit appareil de communication se trouvait désormais solidement emprisonné entre sa poitrine par la pression exercée sur celle-ci, lui interdisant ainsi toute tentative de l’en sortir afin de l’utiliser.

‘’Ourf !!’’

A nouveau, le léger souffle récupéré de la jeune femme se retrouva brusquement coupé par un soubresaut qui s’accompagna d’un très déplaisant bruit de tissus se déchirant encore un peu plus. Elle se sentit descendre de quelques centimètres et, jetant un rapide regard au sol, Juliette se dit en son for intérieur qu’il lui serait peut-être plus judicieux de revenir sur la terre ferme avant de risquer l’accident, vraiment bête pour le coup. Agrippant avec une difficulté certaine son décolleté de ses deux mains, elle tenta de soulager brièvement la pression de plus en plus contraignante qui l’enserrait de ses griffes implacables et, lorsqu’elle y parvint durant un très bref instant, la gothique romantique profita de ce soupçon de souffle retrouvé pour s’évaporer en une masse brumeuse empourprée qui se laissa tomber au sol tel un océan de plumes virevoltant entre les caresses tendres d’un vent léger.

Une fois en sécurité sur le perron et sa forme solide retrouvé, Juliette souffla. Elle tira de part et d’autre de sa robe désormais en lambeaux afin de se libérer encore un peu plus de ce carcan de gravité qui lui avait été imposé par sa situation précédente et c’est ce moment précis que ses blessures choisirent de se révéler à elle en une succession de vives douleurs des plus incommodantes. Ses gestes commencèrent à lui devenir douloureux, lui infligeant des grimaces qui en disaient long sur ce qu’elle pouvait ressentir maintenant que la pression du danger imminent avait disparu et que l’adrénaline s’était dissipée. Elle se passa une main sur le visage et frémit au passage de ses doigts pourtant délicat. Elle jeta ensuite un regard sur ses bras et ses mains écorchées, puis sur sa robe désormais irrécupérable… Elle devait être jolie à voir, se dit-elle ironiquement en son for intérieur, avant de glisser sa main dans son décolleté et d’en extraire avec douceur son communicateur. Heureusement, ces petits engins étaient d’une solidité à toutes épreuves. Avant de s’enquérir de la santé de ses deux compagnons d’infortune, dont elle ne doutait pas vraiment de la bonne santé, Juliette décida de contacter une personne qui, elle le savait, pourrait l’aider à effacer ses quelques désagréments physiques plus rapidement que si elle laissait la nature faire son travail. De plus, cette personne serait sans doute ravie de lui rendre ce petit service si elle n’avait pas changer d’opinion la concernant. Réglant le canal de son communicateur en conséquence, Juliette le porta ensuite à ses lèvres et dit :

‘’Georgia, c’est Juliette… J’ai eu un petit accident et… Aïe…’’

La gothique romantique s’interrompit brusquement en plein milieu de sa phrase, dérangée par une douleur vive lorsque son bras frôla le tissu, pourtant soyeux, de sa robe en un geste des plus maladroit. Passé le moment de souffrance, elle reprit alors son message…

‘’… Désolée, une vive douleur qui m’a prise par surprise… J’ai eu un petit accident et j’aurai un besoin urgent de ton pouvoir de guérison… Tu pourrais venir me rejoindre tout de suite s’il te plait.. ? Tu serais un véritable amour.’’

Voilà qui était fait… En outre, et même si ce n’était pas là le but premier de la gothique romantique, cela lui permettrait de vérifier si l’apparente détermination de la blondinette à la poursuivre de ses assauts des plus maladroit, avait une réelle force de conviction ou pas. A nouveau Juliette modifia le canal de son communicateur afin de pouvoir contacter Alexander. Une fois cela fait, elle lui dit :

‘’Alexander, c’est Juliette… Charis et Edeas ont du tomber du côté de la piscine, est-ce que tu peux me confirmer qu’ils vont bien s’il te plait.. ?’’

Puis attendant une réponse de part et d’autre, la jeune femme fit quelques pas sur le perron avant de finalement laisser choir son seyant séant sur la rambarde du perron dans un soupir de satisfaction… Au moins, ses chevilles étaient intactes, c’était au moins cela de gagné. De plus, ses jambes n’avaient pas eu à souffrir de la moindre blessure défigurant leur beauté… Et dire que des gens osaient encore s’interroger sur l’intérêt de porter ce genre de robe, certes des plus encombrante, mais au final tellement protectrice dans ce genre de situation. Outre ses quelques blessures, Juliette était désolée pour une chose… Sa robe était définitivement et irrémédiablement irrécupérable.

Toute à son attente, une pensée traversa l'esprit de la gothique romantique : Et si elle n'avait pas été maladroite..? Et si, tout était finalement de la faute du télépathe, qui avait commis une grande imprudence en s'immiscent aussi sournoisement dans leur esprit, alors que toute leur attention était porté sur la fragile stabilité de leur personne sur le toit..?
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Lun 28 Mar 2011 - 23:32
Le communicateur de Georgia à l'attention de Juliette a écrit:"Désolée ma belle, j'suis même pas à l'Institut là... Va falloir que tu te débrouilles. Mais promis je te ferais un bisou thérapeutique en rentrant"
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Sam 2 Avr 2011 - 23:38
Les grilles de l'Institut s'ouvrirent d'elles-même à l'arrivée d'Elisabeth, comme si celles-ci savaient à qui elles avaient à faire... La jeune femme observa donc d'un œil circonspect les battants du portail, s'attendant à un coup fourré. Puis après avoir attendu quelques instants, elle franchit le seuil de l'Institut.
C'était fait, elle était entrée à l'Institut Xavier, dans le sens propre du terme... C'était un bon début... Elisabeth se dirigea tout naturellement vers le perron de l'école d'un pas traînant pour se laisser le temps d'observer autour d'elle. Elle se retrouva très vite face à l'Institut en lui-même où l'immense et grand bâtisse lui faisait face.
*Chouette baraque!* Songea Lise en embrassant l'édifice du regard. Au moins, cela ne ressemblait ni à un camp d'entraînement, ni à un asile... Le bâtiment avait plutôt l'air accueillant, et pour le moins imposant. Un grand parc semblait l'entourer, et la (plutôt) fraîche journée printanière le mettait en valeur. Le soleil américain était moins fort que le crétois, mais il restait...convenable!
Elisabeth avait bien fait de prendre un chemisier blanc à manches longues, il pouvait pallier à ces conditions météorologiques qui, sans être chaudes, n'étaient ni vraiment froides. Pour le bas, la jeune femme avait opté pour un jean noir assez serré assorti avec ses escarpins de la même couleur. Elle avait souhaité rester naturelle et en même temps...jolie pour son entrée à l'Institut.

Plus très loin désormais, Lise découvrit avec un mélange de surprise et d'horreur, une jeune femme, assise sur les marches de l'entrée. Rectifications! Cet Institut bien qu'en apparence accueillant, était pour le moins... alarmant, au vue de ses occupants! La demoiselle était visiblement mal en point: ses bras, ses mains et même son visage portaient des marques rouges et de nombreuses égratignures. Le tout saignait encore et Lise comprit que ces blessures étaient récentes. Outre cela, la jeune gothique avait la plupart de ses habits déchirés dont la robe qui, à l'origine devait souligner sa féminité mais qui, à présent était vraiment à la limite de la décence... Ces américains n'étaient pas si prudes que ça en fait! Cela mit du baume au cœur d'Elisabeth qui aimait bien ses vêtements amples, laissant ses jambes à l'air libre. C'était plus pratique pour courir (comme l'athlétisme était son sport favori) mais aussi pour se sentir à l'aise.

Néanmoins, après réflexion, cette jeune femme ne devait pas avoir sciemment déchirée sa robe et les égratignures semblaient plutôt expliquer l'état des habits. Peut-être était-elle tomber?
S'approchant encore un peu plus de la gothique, Elisabeth la dévisagea d'une manière qui frisait l'impolitesse, observant tour à tour, ses bras, son visage pour finir sur les endroits où sa robe faisait défaut. La jeune femme après un instant, lui décrocha un sourire nullement inquiet. Elle savait comment aider cette demoiselle en détresse.

"T'as pas l'air en grande forme, toi..." Lâcha la Crétoise avec considération.

Remarque purement rhétorique qui semblait avoir été prononcée pour signifier à la gothique que Lise avait remarqué son état..anormal.
Le regard de la Crétoise se posa sur sa valise dont la poche était légèrement bombée. Quand elle avait mal, ou quand une situation était pour le moins désagréable, Lise avait son remède... C'était son truc à elle pour ne plus penser à rien et s'évader... Elle jucha du regard la gothique, tâchant de deviner si ce remède était adapté...
Boouuah...elle pouvait toujours le lui proposer, elle était libre de refuser!

Plongeant sa main dans la poche de sa valise, Lise dégagea une boite de taille moyenne, complètement opaque, où se trouvaient des...piments séchés. Elle ouvrit le contenant et proposa à la gothique:

"Prends-en un: c'est très bon, ça va faire passer la douleur et tu vas plus y penser!"

Devinant les réticences de la blessée, Elisabeth insista aussitôt en passant la boîte, au fumet pour le moins...corsé, sous le nez de la gothique:

"J'en prends toujours un quand ça n'va pas... Goûte c'est promis, tu vas t'sentir mieux! J'ajouterais que c'n'est pas du poison et que je compte venir m'installer ici, alors t'inquiètes, je compte pas te tuer pour me faire des ennemis!"

Bien au contraire, Elisabeth souhaitait s'intégrer. Prendre un bon et gros piment, c'était le moyen le plus efficace pour trouver des petits bobos bien inoffensifs comparés à ce qui se passait dans la gorge... Totalement inconsciente que Lise était pour la gothique une parfaite inconnue, Elisabeth délaissa ses bagages et s'assit sur l'une des marches à coté de la blessée. Elle se tourna alors vers elle, à quelques centimètres de son visage, un sourire encourageant aux lèvres, la boîte toujours tendue vers la gothique:

"Tentes, c'est d'la bonne... Tu m'en diras des nouvelles!"

Lise prenait soin de ne pas mentionner explicitement ce que c'était: elle avait remarqué que son remède n'était presque jamais pris lorsqu'on précisait de quoi il s'agissait exactement... C'était un peu comme avec les gosses, il fallait ruser, leur dire que c'était un délicieux bonbon et il finissait toujours par avaler le comprimé!
Il est vrai, songea Lise, qu'elle aurait dû lui proposer de l'emmener à l'infirmerie plutôt que de lui faire goûter un de ces aliments favori. Cependant, comme Élisabeth ignorait si cet Institut possédait seulement une infirmerie, elle préférait cette option rapide et...diablement efficace!
Avec ça, elle se ferait à coup sûr: ...une bonne copine!
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Dim 3 Avr 2011 - 14:01
Lorsque son communicateur émit le bip caractéristique d’une entrée audio, Juliette s’empressa d’en écouter le message. Devant l’urgence de la situation elle s’attendait à ce que ce soit un appel de la part d’Alexander afin de lui confirmer la bonne santé de Charis et Edeas, mais la plus prompte à lui répondre fut finalement Georgia. Un empressement qui, aux yeux de la malgré tout encore jolie gothique romantique, Ne pouvait signifier qu’une seule et unique chose. Pourtant, celle-ci dû déchanter très rapidement en écoutant le message de leur blondie institutionnelle… Elle refusait de venir immédiatement, pour lui faire profiter de ses talents de guérisseuse.. ? Juliette n’en croyait pas ses oreilles… La jeune fille lui faisait régulièrement des avances des plus éhontés et parfois même tellement maladroite qu’elle en devenait presque touchante et maintenant qu’elle lui offrait une opportunité, certes bien involontaire il est vrai, de marquer quelques points, voilà que Georgia refusait de saisir cette chance unique. Décidément, la mitalienne serait toujours aussi… Georgesque !

Devant ce refus, Juliette se sentit quelque peu offusquée. Plus qu’une réelle contrariété, il s’agissait plutôt de son ego qui avait été légèrement heurté par ce refus. Mais en même temps, cela la soulagea quelque peu. En effet, ce refus tendait à prouver que la blonde écervelée n’était pas vraiment sincère, mais fallait-il s’en surprendre avec elle, et que, comme elle le supposait depuis bien longtemps maintenant, c’était avant tout son opposition qui ravivait son intérêt pour elle et non pas un quelconque sentiment réel émanant de son petit cœur d’artichaut. Comme quoi, la gothique romantique avait vu juste depuis le début la concernant et elle se disait qu’elle avait bien eu raison de ne pas se laisser aller à entrer dans le jeu de la sérial kisseuse de l’institut. Juliette avait des idées bien arrêté sur l’amour, que certains, un peu trop ancré dans les mœurs dissolus de leur époque moderne, considéreraient sans doute comme totalement dépassée. Mais pour sa part, si la femme qu’elle aimait lui réclamait son aide à la suite d’un accident, elle accourrait toutes affaires cessantes afin de lui venir en aide au lieu de lui dire tout simplement qu’elle viendrait plus tard... Juliette poussa un petit soupir… Plus tard, elle se serait déjà soignée toute seule. Cela étant dit, elle ne refuserait pas un coup de main tardif de la blonde coureuse de jupons afin de faire disparaître ses diverses plaies et contusions sur le champ, mais elle se garderait bien de lui offrir le plaisir du fameux ‘’baiser guérisseur’’ dont elle lui avait parlé… Dommage pour elle, car pour le coup la gothique romantique aurait été encline à lui accorder ce plaisir en échange de sa sollicitude empressée.

Juliette allait donc devoir se rendre à l’infirmerie afin de se soigner toute seule, mais avant cela elle attendait encore la réponse de celui par qui tout était arrivée. D’ailleurs, si jamais Charis ou Edeas étaient eux aussi blessé, elle allait très vertement sermonner le télépathe imprudent. Quelle sotte idée aussi, de s’introduire ainsi dans l’esprit de gens perchés sur un toit, en un équilibre précaire. Dire qu’il se croyait adulte, alors qu’un véritable adulte aurait réfléchi avant d’agir d’une manière aussi inconsidéré que puérile. Mise en colère par cette pensée, Juliette en oublia quelque peu ses propres souffrances l’espace d’un instant lorsque son attention fut attirée par l’apparition d’une ombre. Levant son regard sur celle-ci, la gothique romantique en suivit la trace ténébreuse jusqu’à ce que son regard de glace se pose sur… Une visiteuse.. ? Etant donné qu’elle ne faisait pas partie de l’institut, cela devait certainement être cela. Elle remarqua son regard insistant qui paraissait la détailler de long en large et l’italienne dû bien admettre que, en effet, elle offrait une bien piètre image de l’institut en cet instant présent. Lorsque l’inconnue lui fit remarquer son état quelque peu dégradé, Juliette se redressa en un mouvement lent à cause de la douleur qui parcourait cruellement son corps et se posa devant elle en affichant un sourire.

‘’Ne t’inquiètes pas, ce n’est rien… Je suis simplement tombé du toit, rien de bien extraordinaire, ni même de bien grave.’’

Lui répondit-elle. Pourquoi elle tutoyait une visiteuse.. ? Ma foi, tout simplement parce que c’était celle-ci qui avait initiée le mouvement, rien de plus simple. Celle-ci, loin de se présenter, continua pourtant de palabrer encore et encore, pour, finalement, ne rien dire de vraiment intéressant selon la gothique romantique qui l’écouta pourtant patiemment et avec une grande politesse. Plus que son discours ou elle tentait apparemment de lui faire avaler des choses qu’elles ne parvenait pas vraiment à identifier, soit disant pour la soulager, ce fut son curieux accent qui intrigua la gothique romantique. Ce dernier ne lui était pas tout à fait inconnu, bien qu’il sonnait légèrement différent de celui qu’elle avait en mémoire. Un accent de type méditerranéen, tout comme le sien, mais qui se rapprochait plus de celui de…

‘’Tu viens de Grèce, n’est-ce pas.. ?’’

Lui demanda-t-elle soudain, tout en déclinant sa proposition d’un geste polie de la main avant d’ajouter :

‘’Merci à toi, mais nous avons ici une infirmerie ou nous avons tout ce qu’il nous faut pour nous soigner.’’

Et accessoirement, sans se départir de son sourire polie, Juliette se dit en son for intérieur que si elle voulait se soigner avec des remèdes de grand-mère, hé bien… Elle irait voir sa propre grand-mère, tout simplement. Assimilant peu à peu le discours de l’inconnue, Juliette en extraie rapidement l’information la plus importante, tout au moins si elle l’avait bien compris.

‘’Tu es une mutante, c’est cela.. ? Dans ce cas, permet moi de te souhaiter la bienvenue à l’institut, je m’appelle Juliette et j’en suis, moi aussi, une résidente. Pardonne moi de te donner une image aussi peu avenante de ce lieu, mais comme je te l’ai dit un peu plus tôt, j’ai eu un léger accident.’’

La gothique romantique passa une main caressante sur les lambeaux de sa robe autrefois magnifique et, accessoirement hors de prix et ajouta :

‘’ Mais la plupart du temps, la vie ici est très calme, très normale. Si tu passe cette porte, tu devrais trouver du monde dans le salon, plus en mesure de t’aider que je ne le peux actuellement moi-même.’’

Dit encore l’italienne en désignant la porte d’entrée de l’institut, afin d’inviter Elisabeth à la franchir si elle désirait rencontrer au plus vite une personne plus en état de lui prodiguer les conseils inhérents aux premiers pas au sein de l’institut.
Elisabeth Idakis
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Dim 3 Avr 2011 - 15:51
Lorsque la gothique informa Elisabeth des récents évènements, autrement dit de sa chute du toit, Lise leva les yeux vers le haut de la bâtisse. *Plutôt résistante la d'moiselle!* Normalement, tomber de si haut, équivalait à la mort ou du moins, à des os brisés... A présent, Elisabeth considéra la blessée avec circonspection. Avait-elle mentie? La Crétoise ne voyait pas pourquoi. Sans compter que la gothique avait qualifié cette chute de "pas bien grave", "qui n'avait rien d'extraordinaire". Quel sang-froid! Ça devait quand même provoquer une petite montée d'adrénaline ce genre de...péripétie. Enfin, tant mieux si elle était blasée, Elisabeth aurait trouvé agaçant d'avoir à réconforter quelqu'un dès son arrivée. Mais la Crétoise se demandait comment cette jeune femme avait pu atterrir sur le toit et surtout qu'est-ce qu'elle y avait fait... Sans compter bien sur, comment était-elle sortie presque indemne de sa chute?

Manifestement, la gothique avait détecté quelque chose de remarquable dans les propos ou alors dans le physique de Lise puisqu'elle lui demanda si elle était originaire de Grèce. Elisabeth pencha la tête, d'une manière un peu étrange, comme les chiens le font quand il essayent de comprendre quelque chose... Elle aussi, avait remarqué l'accent de la gothique. Comprenant soudainement, son visage s'éclaira et un large sourire vint étirer ses lèvres.

"Oui, je viens de Grèce enfin...pas à proprement parler, je suis...Crétoise!" Acheva-t-elle avec une fierté non dissimulée en bombant sa poitrine."Toi, en revanche, tu n'as pas l'air d'une Américaine...ni d'une Crétoise..." Ces dernières étaient beaucoup plus...pétillantes au goût d'Elisabeth."Grecque, italienne ou espagnole peut-être?"

L'ancienne serveuse remarqua que la blessée qui, pourtant n'avait besoin que de ça, déclina sa proposition...épicée. Lise eut une moue déçue, mais ne s'avoua pas vaincue. La demoiselle en détresse précisa que l'Institut possédait une Infirmerie tout équipée pour pallier à ce genre de bobos. Certes, Elisabeth y avait songé... Mais cette Infirmerie dispensait-elle du soutien moral qu'apportait un piment? Car oui, le piment apportait un soutien moral! Il évitait de souffrir, et il pouvait même être une bonne partie de rigolade avec des amis... Lise s'approcha alors de la jeune gothique et prit un air légèrement désinvolte:

"Ben... Vois-tu, j'suis déçue... Tu m'as l'air d'être une fille plutôt...habituée aux situations périlleuses..." Elisabeth désigna le toit de l'Institut."...et tu m'as l'air d'avoir une grande expérience de la vie..." Lise faisait ici référence à l'attitude blasée de la gothique."Et celle-ci, comme expérience..." Elisabeth tendit à nouveau sa terrible boîte"...est de celles qui ne faudrait surtout pas rater..."

Comment la gothique pouvait-elle hésiter? Vraiment, elle ne savait pas ce qu'elle ratait...
La blessée interrogea en outre Elisabeth sur son caractère mutant, avant de lui expliquer qu'elle était, Juliette membre de l'Institut, pour enfin lui exprimer son désarroi quant à sa tenue et à la déplorable image qu'elle donnait de l'école.
Lise donna alors une tape amicale et spontanée dans le dos de Juliette. La Crétoise n'était pas une sadique et elle prit soin de ne pas toucher une partie meurtrie de Juliette.

"Ouais j'suis une mutante, comme toi j'imagine... Bah faut pas t'en faire! Au moins, j'ai l'impression qu'on ne s'ennuie pas dans ct'école!"

Mais Juliette précisa tout en effleurant, ses guenilles sa robe amochée que la vie ici était normalement plus calme, "très normale". *Horrible quoi!* Songea Elisabeth en hochant la tête un peu stupidement.
Juliette proposa alors à Lise de rejoindre l'intérieur de l'école où, avait-elle dit, dans le salon, des gens seraient plus à même de l'accueillir. *Béh, dis donc: elle a pas vraiment envie que j'reste avec elle, celle-la!*. Pensa Lise, vexée. C'était compréhensible néanmoins: se taper la discute en ayant l'air d'une souillon et en sentant des brûlures sur tout le corps, ca ne devait pas être un moment des plus agréables. Surtout pour une jeune femme qui avait l'air de prendre soin de son apparence... Mais pour ce qui était de la laisser seule, Elisabeth répondit:

"Tu crois que je vais te laisser toute seule!?! Dans l'état où t'es! Mon accueil peut bien attendre un peu..."

Décidément, Juliette n'avait pas l'air de comprendre l'utilité de prendre son remède. Au risque de paraître agaçante, voir même très lourde, Elisabeth insista:

"Tu sais Juliette... Ça dérange pas que jt'apelle par ton prénom?"*Non parce que y'a des gens à qui ça plait pas, comme Beckers qui avait trouvé bizarre que j'appelle M.Norman, Kyle...*"En échange, jt'e passe le mien, c'est...Elisabeth...mais on m'appelle Lise, c'est plus court." Justifia la Crétoise en passant une mèche de cheveux derrière son oreille."Bon, en tout cas, voilà c'que j'te propose... Toi et moi, on prend chacune mon remède... Pour s'encourager l'une l'autre, tu vois... Enfin surtout toi, parce que moi j'ai l'habitude..."

*Comme avec les gosses...* Songea Elisabeth qui se souvenait de la manière qu'elle avait employée pour faire avaler à Alexandre, son petit-frère, un de ces piments. Elle userait du même stratagème avec la gothique, certainement moins naïve mais ô combien plus courageuse! Elisabeth était bien décidée à faire découvrir la cuisine crétoise à Juliette:

"Tu verras qu'après tu s'ras contente. Crois-moi... On va en rigoler longtemps, j'en suis certaine..." La partie la plus délicate allait débuter:"J'sais bien qu'on se connaît pas, mais on est de la même région du monde... A ce titre, crois-moi tu peux avoir confiance en moi..." Au vue de la fierté patriotique d'Elisabeth, ça ne faisait aucun doute..."Et puis j'te rappelle qu'en prenant mon remède, tu auras fait un grand pas dans ta vie, du moins au niveau des expériences...insolites!" Ineptie grotesque certes, mais tous les moyens étaient bons, aux yeux d'Elisabeth, pour "soulager" Juliette."Sans compter que tu te sentiras beaucoup mieux... Alors maintenant, ferme les yeux et ouvre ta jolie bouche! Juré, croix de bois, croix de fer si j'mens j'vais en enfer! Je fais pareil de mon coté!"

Si la gothique obéissait aux inflexions de Lise, alors elle placerait un piment dans l'orifice buccal de sa nouvelle copine et refermerait sa bouche avec son autre main. Bien entendu, elle ferait de même de son coté.
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Dim 3 Avr 2011 - 18:54
Alexander Chayton a écrit:« Edéas est toujours sur le toit mais on est en train de le faire descendre, Charis à fais une sacré chute dans la piscine mais elle va bien. Ça va toi ? Tu est ou ? Besoin d‘aide ?»
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Dim 3 Avr 2011 - 19:59
Une bavarde… Voilà qui rappelait furieusement à Juliette une autre personne présente à l’institut. Encore que bavarde était un mot sans doute un peu malvenue car, en réalité, la susnommée Elisabeth parlait plutôt beaucoup pour ne dire, finalement, pas grand chose. En soi cela ne dérangeait pas vraiment la gothique romantique, car en fin de compte elle semblait être plutôt sympathique de prime abord… Si ce n’était, peut-être, ce déplaisant défaut à vouloir absolument lui faire avaler l’étrange contenu de sa boite. Toutefois, Juliette étant d’une éducation et d’une politesse certaine, elle s’abstint de tout commentaire désagréable à son égard et se contenta de l’écouter poliment. Lorsque Elisabeth l’interrogea à son tour sur ses origines ethniques, la jeune femme acquiesça d’un geste élégant de la tête et répondit :

‘’Tu as raison, je ne suis absolument pas native de ce pays… Ni même, du tiens… Je viens d’Italie, de la belle Vérone plus précisément et je suis à l’institut depuis…. Un certain temps…’’


Acheva Juliette, laissant en suspens une phrase qui aurait pu lui être bien plus cruelle. Lorsque Elisabeth lui affirma qu’elles étaient de la même région, la jeune femme garda à nouveau un silence polie. Elles étaient certes du même bassin géographique, mais pour ce qui était de la région elles étaient littéralement séparé par un continent… Entre l’Italie et la Crête, il y avait tout de même un écart assez important. Toutefois, elle se refusa à lui mettre le nez dans son ignorance, jugeant que c’était là une chose bien inutile et surtout, très embarrassante.

Lorsque la gothique romantique refusa la proposition de Elisabeth à propos de son remède miracle, celle-ci commença à la flatter. Tout au moins, était-ce le sentiment qu’elle ressentait en l’écoutait lui parler sur un ton emplie d’une certaine déception. En lui disant qu’elle était habitué aux situations périlleuses et à une grande expérience de la vie, Elle ne savait pas combien elle pouvait avoir raison. En seulement quelques années à l’institut, Juliette avait vécue bien plus de choses que n’importe quelle autre personne de son âge. Des choses incroyables… Des choses très douloureuses… Des choses, dont, pour la grande majorité, la jeune femme aurait sans le moindre doute, préféré ne pas avoir à vivre. Finalement, elle lui répondit sur un ton lasse ou l’on pouvait percevoir une sorte de nostalgie triste :

‘’Tu n’imagines pas à quel point tu peux avoir raison ma chère…’’

Un propos assez laconique, qui laissa le regard de la gothique romantique se perdre brièvement dans le vide. Ce fut la tape dans le dos de la jeune fille qui la ramena à la réalité. En baissant son regard, celui-ci se trouva confronté à la fameuse boite au contenu que Elisabeth tenait tant à lui faire avaler afin de, selon elle, lui soulager ses souffrances dû à sa chute dans le vide. La gothique resta là, sans dire un seul mot et sans faire un seul geste, se contentant de continuer à l’écouter lui parler. Elisabeth lui confirma le fait qu’elle était elle aussi une mutante, une chose somme toute peu surprenante étant donné qu’elle venait de lui annoncer qu’elle allait venir s’installer à l’institut et elle refusa de suivre son conseil de rejoindre l’intérieur du bâtiment, préférant visiblement rester avec elle. Pour sa part, cela ne dérangeait pas vraiment la gothique romantique, si tant est que Elisabeth acceptait de la suivre là ou elle allait se rendre des que Alexander lui aurait fait un quelconque signe.

Lorsqu’elle lui en fit la demande, Juliette accepta d’un geste de la tête bien volontiers qu’elle l’appelle par son prénom. De toute façon, comment aurait-elle pu l’appelé.. ? Mademoiselle.. ? Il était d’une évidence certaine que cette politesse n’était pas là dans les habitudes de Elisabeth et, de toute façon, Juliette ne le désirait pas vraiment. Elle n’était pas hiérarchiquement au dessus d’elle après tout. En revanche, la jeune fille ne semblait pas faire autant de manière pour annoncer ouvertement qu’elle préférait qu’on l’appelle Lise en lieu et place de son véritable prénom. Juliette ne répondit rien, là encore, sachant pertinemment qu’elle ne l’utiliserait sans doute jamais. De plus, la gothique romantique trouvait le prénom de Elisabeth bien plus élégant… C’était un prénom de reine après tout, alors elle estimait qu’il fallait le porter avec fierté, la même fierté qui paraissait habité Elisabeth lorsque celle-ci se réclamait être très clairement patriotique en se réclamant de sa nationalité de crétoise. C’était là, un point qui la différenciait encore de la gothique romantique qui, contrairement à elle, ne se sentait pas la fibre patriotique envers son Italie natale. Bien entendu, elle aimait son pays… Mais pas au point de tomber sottement dans ce stupide sentiment qui avait causé tant de peine et de mort dans l’histoire de ce monde qui était le leur.

Repoussant d’un geste doux de la main la fameuse boite qui lui était resté sous le nez en dégageant une odeur quelque peu entêtante, Juliette dit alors en tournant son regard en direction de Elisabeth :

‘’Je te remercie, mais une expérience par jour est bien assez suffisante et mon pouvoir est en lui-même une perpétuelle expérience insolite que rien ne peux vraiment égaler.’’

Soudain, son communicateur vibra entre sa poitrine et d’un geste un peu moins gracieux que à son habitude de par ses diverses contusions, Juliette plongea ses doigts dans son décolleté afin de l’en extraire et de l’ouvrir afin de recevoir sa communication. Enfin, Alexander lui répondait. Ses paroles la rassura quelque peu, heureuse d’être, finalement, celle qui avait le plus souffert de cette chute vertigineuse. Rassurée, elle répondit au jeune mutant :

‘’Je vais bien, je suis sur le perron… Je vais simplement aller à l’infirmerie pour soigner quelques petits tracas et tout ira pour le mieux, ne t’en fais pas. Dis à Charis et Edeas que je suis ravie qu’ils n’aient rien… Et il faudra que nous parlions tous les deux, un peu plus tard… Terminé.’’

Juliette referma son communicateur et le remit à sa place habituelle, avant de reporter à nouveau son attention sur Elisabeth :

‘’Désolée de l'interruption... Je te souhaite donc la bienvenue à l'institut, mais maintenant il faut vraiment que j'aille à l'infirmerie afin de me soigner un peu en attendant ce soir. Mais ne t'en fais pas, comme dit un peu plus tôt tu trouveras des gens à l'intérieur pour te guider.’’

Après avoir donné une nouvelle fois cette ultime précision à Elisabeth et n'ayant finalement rien de plus à lui dire qui ne puisse attendre un moment plus propice, la gothique romantique se détacha de la rambarde et se dirigea en direction de la porte d'entrée afin de rejoindre au plus vite l'infirmerie.

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Elisabeth Idakis
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Lun 4 Avr 2011 - 15:19
Une Italienne! Le sourire d'Elisabeth s'étira d'autant plus: leurs pays d'origine étaient culturellement assez similaires et c'était toujours agréable d'avoir une "presque-compatriote" en Amérique...
Juliette vivait à l'Institut depuis "un certain temps"... Lise tâcha de deviner l'âge de la gothique qui eut le droit à une nouvelle inspection de la part d'Elisabeth. Juliette paraissait quand même bien âgée pour être une élève... Elle devait être dans une classe avancée, sans aucun doute...

La Crétoise avait vue juste, Juliette était bien une femme mûre, enfin relativement à son âge... Elle avait vécue pas mal de choses qui au ton de la gothique ne semblaient pas toutes se résumer à un voyage aux pays des bisounours...
Le "ma chère" employée par Juliette ravit littéralement Elisabeth qui trouvait la gothique décidément très intéressante. Cette personnalité si travaillée, ce langage soigné et même ce physique plein de froufrous mystérieux (même si en piteuse état) intriguaient la Crétoise.

Mais alors que Lise, pleine d'espoir, les yeux brillants d'excitation, tendait sa boite pleine de "petites douceurs", Juliette déclina d'un geste de la main, la proposition. Le tout était accompagné d'une excuse que Lise trouva, passablement pitoyable. Après tout, Elisabeth était toujours à la recherche de nouvelle expérience quelle qu'elle soit, c'est pourquoi, elle avait du mal à comprendre que ce ne soit pas le cas pour tout le monde...
Juliette n'avait pas voulu fermer les yeux, Lise avait échoué. Légèrement vexée, Elisabeth dévisagea la gothique d'un air mécontent, comme lorsqu'une mère rouspète après son enfant.
Puis, elle posa son index sur le bout du nez de Juliette. Et, tout en gigotant son doigt ainsi posé, elle sermonna:

"Dis donc toi... T'as pas l'air d'être une fille très...arrangeante!" Elisabeth sourit alors en retirant son doigt."Une vraie rebelle en somme... C'est dommage: on se s'rait bien marrées! Mais j'suis sûre que derrière cette façade bien travaillée, t'es une vraie fofolle!" Expression purement élisabéthaine que la Crétoise aimait employée pour se qualifier et qualifier les gens qui aiment délirer.

Se redressant Lise fit un clin d'œil à Juliette qui sortit une petite oreillette de son...décolleté! Elisabeth ouvrit de grands yeux ronds: la gothique perdait toute grâce brusquement... Enfin, c'était là aussi compréhensible dans l'était où elle se trouvait. On ne pouvait décidément pas être parfaite tout le temps!

Lise écouta distraitement les propos de la gothique et nota mentalement en levant les yeux sur le coté comme pour mieux se concentrer: *Juliette est une fille gentille, soucieuse d'autrui, alliant mystère et esprit rebelle...dans le fond, derrière la façade, en grattant un peu, Juliette devait être une délurée et donc: une potentielle bonne copine.*

Reportant son regard sur la gothique, Lise l'écouta lui souhaiter à nouveau la bienvenue et lui indiquer qu'elle partait à présent pour l'Infirmerie. En outre, Elisabeth ne devait pas s'inquiéter: elle trouverait bien de gentilles personnes pour lui faire découvrir l'école. Oh, pour ne pas s'inquiéter Lise ne s'inquiétait guère... Elle se sentait étrangement à l'aise... Avoir rencontré une mutante courtoise et autrement que dans une situation périlleuse, c'était d'un certain coté...rassurant! On pouvait être mutant et être dans une relative sécurité...
Juliette tourna donc les talons pour se soigner et Elisabeth ne bougea pas d'un pouce, encore un peu déçue de s'être fait rembarrer par la gothique. Mais elle ne lui en voulait pas... Elisabeth avait l'habitude.

"Prompt rétablissement ma p'tite Juliette! Tu me pardonnes si je ne t'emmène pas à l'infirmerie?" Lise marqua une pause, en posant sa main sur sa hanche: "J'aurais l'air bête, à t'emmener dans un endroit dont j'connais rien..." Adressant alors une œillade à la gothique, Elisabeth lâcha: "Et puis... t'as l'air d'une vraie dure à cuire, j'suis sûre que l'escorte d'une p'tite nouvelle...t'as pas trop besoin!"

Et puis Juliette avait donné l'impression à Elisabeth qu'elle n'était pas particulièrement emballée par sa présence. Peut-être était-ce dû à cette certaine distance que Lise avait ressentie entre elles, ou bien encore et tout simplement, à la façade implacable et plutôt cadrée presque bornée de la gothique... Ce manque de spontanéité chez Juliette n'était pas du goût de Lise.
A cela il fallait ajouter qu'elle aspirait à rester encore un peu dehors. Elle voulait visiter les alentours de l'Institut plus que d'y entrer à proprement dit. Tant pis, elle traînerait ses bagages encore un peu... Surtout que pas très loin, il y avait semble-t-il de l'animation...
Néanmoins, Elisabeth observa la gothique entrer dans l'Institut en songeant qu'il allait falloir qu'elle insiste un peu plus avec Juliette, l'embêter encore un peu, histoire de voir ce qu'elle avait dans le ventre... Sourire aux lèvres, Elisabeth se dirigea vers l'un des cotés de la bâtisse d'où provenait les éclats de voix...

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