Akira au camp Labrador

Héhé, une véritable enflure ce mec...

"Hormis le fait que je pourrai enfin fumer cette cancerette et que je ne n'aurai plus à pourrir dans votre cellule moins 5 étoiles...Qu'aurai-je en échange de mes services?"

Je ne cherche pas à gagner du temps, je vais ptet bien les rejoindre...Je n'ai aucun sentiment de "patriotisme" envers mes confrères mutants et je préfére cent fois une bonne baston à 3 repas chaud par jour alors...Pourquoi pas?

L'oeil du commandant brilla un instant, avant que son sourire carnacier ne reprenne le dessus.

"Mais... La liberté, mon cher, que voudriez-vous de plus ? Liberté, entendons-nous bien. Vous serez sous haute surveillance bien entendu. Pour commencer vous pourriez faire vos classes ici même, mais cette fois-ci vous seriez de l'autre côté de la cellule... Ensuite quand vous aurez prouvé votre loyauté, nous pourrions vous intégrer à un contingent spécial de l'armée... Mettez votre vie au service des Etats-Unis d'Amérique, Mr Hinomura, c'est une récompense en soi." expliqua-t-il en tirant sur son cigare.

Je baisse les yeux et me ressens redevenir moi même...Ce sourir cynique et sadique qui fendait mon visage du temps où j'étais chez les yakuzas est de nouveau là.
Sa proposition n'est pas mal mais...

"Désolé je refuse de rester ici. Je sais me battre, filez moi un sabre et un flingue et je vous déssoude qui vous voulez. J'ai bossé comme assassin sous le nom de code "Crying Freeman" pendant quelques années au Japon, chez les Yakuza. Vous en avez peut être entendu parler, j'ai fait cracher leur acte de naissance à plus d'un de vos consuls."

Je n'ai plus qu'une seule idée en tête, sortir d'ici et pouvoir de nouveau sentir le contact d'une crosse de beretta dans ma main gauche, le contact d'un sabre dans la droite et le contact du sang chaud d'un guignol giclant sur mon visage au moment où je lui tranche la carrotide d'un geste sec, rapide et snas fioriture.

"Ah oui ? Mais c'est fort intéressant M. Hinomura... Je ne pensais pas que vous confesseriez vous crimes si vite." répondit le commandant en tirant une bouffée victorieuse de son cigare.
Il leva la main et indiqua une caméra fixée juste au-dessus de la porte.

"Inutile je crois de préciser qu'elle enregistre nos mouvements autant que nos dires... Maintenant que j'ai vos avoeux, votre présence dans ce camp pour dissidents mutants à une totale raison d'être, et vous justifiez par la même l'existence du Camp Labrador, et je vous en remercie, mon cher. Ma proposition est donc obsolète..." dit-il en faisant un rond de fumée.

"Gardes !" appela-t-il. Aussitôt, les deux gardes ouvrirent la porte et vinrent s'emparer à nouveau d'Akira.

"Faites-moi une transcription écrite." ajouta-t-il.

"Adieu, M. Hinomura..." lança-t-il alors que la porte se refermait déjà. Akira fut ramené à travers la nuit glacée dans sa cellule. Etait-ce là un coup du destin, soucieux de faire souffrir ce mutant qui en avait déjà fait souffrir tellement ? Ou peut-être était-ce là une leçon à tirer sur son comportement passé ? Quoiqu'il en fut, il allait avoir tout le temps nécessaire pour méditer sur son existence précaire dans l'obscurité de sa cage à lapin.
Il ne lui restait plus qu'à prier, prier pour qu'une âme charitable ait pitié de lui, car comment pourrait-il s'en sortir claquemuré à vie ici sans que personne ne le sache, et surtout avec un chef d'accusation aussi long que son katana ?
Un gémissement non loin lui rappela la présence de Kyrtal, le mystérieux détenu de la cellule voisine.

Alors que les gardes soulevaient Akira de sa chaise, le mutant éclata d'un rire sinistre.

"Ce n'est pas une confession m'sieur ô mon frère, je vous faisais simplement étalage de mon CV mais je vous donnais aussi une preuve de ma bonne foi quant à mon engagement à vos côtés.
Vous avez de quoi m'envoyer sur la chaise électrique avec ce que je vous ai conté, ainsi vous vous doutez bien que je n'essairai pas de jouer au con avec vous et que je deviendra votre porte flingue, obéissant gentiment à vos ordres. Surtout si je peux bosser en solo et choisir la manière dont j'executerai mes cibles."

Akira ne cherchait pas à bluffer, il était sincère, son côté belliqueux avait pris le pas sur sa raison.

*haha, mon brave Akira je savais que tu étais un fieffé salopard mais là tu dépasse toutes mes attentes!!!*

Kyrtal émergeait enfin. Il sentit que le sol était mouillé et un odeur désagréable lui monta aux narines.
Suite au choc, il n'avait pu se retenir et il baignait dans une flaque d'urine.
Tant bien que mal, il se releva, essaya de se sécher et s'assit dans un coin de sa cellule.

Il faisait assez sombre mais il pu voir les résultats des expériences menées sur lui : son avant bras droit montrait des traces de brûlures. Le reste de son corps semblait épargné.

Merde, comment c'est possible? Ca ne devait pas m'arriver!

Le ventre de Kyrtal gronde.

J'espère qu'au moins ils me nourriront un peu. Il faudrait que je trouve un moyen de soigner ça, sinon ça va s'infecter.
Bandes d'enfoirés.
Voyons, la porte semble a voir une ouverture électrique. En me démerdant, je devrais pouvoir l'ouvrir.
Non, ce serait trop simple. Ils connaissent mon pouvoir et ils doivent y avoir déjà pensé. De toutes façons, je ne peux rien faire là, il faut que je reprenne des forces

Kyrtal remarqua finalement plusieurs voix. Ca discutait sec à coté.

Le commandant n'avait absolument pas tenu compte des dernières paroles d'Akira. Le mutant resta encore quelques heures dans sa cellule, avant que des gardes viennent à nouveau l'en sortir, pour le mener au laboratoire, mais cette fois-ci, il fut conduit dans une salle de douche rudimentaire.
Les gardes ordonnèrent au mutant éreinté de retirer ses sous-vêtements, et l'aspergèrent d'eau au karcher, tout en le frottant le corps avec une émulsion savonneuse et une brosse montée sur une perche. L'opération laissa la peau du mutant à vif. Une fois "lavé", les gardes lui enfilèrent une chemise d'hôpital de force et le conduisirent dans un autre bloc du laboratoire. La pièce dans laquelle il fut amené était vide à l'exception d'une énorme machine qui ressemblait à un scanner. Akira fut de nouveau sanglé et un casque munit d'électrode fut posé sur sa tête.
Les gardes quittèrent la pièce sans un mot, et la lumière s'éteignit. Au bout de deux minutes, la machine se mit en marche, et le programme commença à lancer des décharges mémorielles dans le cerveau du mutant. Le conditionnement avait débuté.
Pendant plus d'une heure, les informations contenues dans la boîte crânienne d'Akira furent soigneusement effacées, pour laisser place à une personnalité et des souvenirs différents.


Dans la cellule de Kyrtal, une petite trappe s'ouvrit dans la porte, et un bol et un crouton de pain furent glissés, comme on nourrit un hamster. La moitié du contenu du bol fut d'ailleurs renversée durant la manoeuvre d'une délicatesse toute relative. En jetant un oeil au contenu du bol, Kyrtal s'aperçut qu'il contenait du bouillon, de poulet vraisemblablement d'après l'odeur, mais sans aucun agrément : en gros il s'agissait d'eau chaude et d'arômes au poulet. Le crouton de pain était bien entendu rassis, et quelques tâches verdâtres indiquaient qu'il avait sûrement de longues heures de vol à son actif.
D'après ce qu'il avait entendu de l'autre côté du mûr, le prisonnier dénommé Akira semblait faire des allées et venues entre sa cellule et l'extérieur, et les bruits indiquaient qu'il subissait le même traitement de choc que Kyrtal.

Kyrtal refusa d'abord la nourriture qu'on venait de lui apporter.

Je suis pas un clebs, merde.

Le temps passa, puis il ne put se résoudre à mourir de faim. Il engloutit le tout très vite et se brûla la langue avec le bouillon encore chaud.
Le repas n'allait pas le remettre sur pied, mais au moins, il pensait tenir jusqu'au prochain.

En attendant, il fit le tour de sa cellule, inspecta tous les murs pour en trouver une faille. Cela devenait obsessionnel

Il va falloir que je sorte ou je vais péter les plombs.

Calme. Calme. Respire et concentre-toi. Tes pouvoirs n'ont pas disparu. Ils sont encore là, je ressens encore cette sensation, cette nouvelle façon de voir les choses. Sans mes pouvoirs, je ne ressentirai sûrement rien

Kyrtal met sa main sur la porte.

Là, il y a de l'électicité. Je le sens. Un courant qui passe. Il me suffirait juste de le dévier un peu

Kyrtal ferme les yeux et se concentre. Essaie de se focaliser sur l'idée d'un courant qui, d'un coup, choisit un autre chemin. Comme une rivière qui sort de son lit.
Il reste ainsi de longues minutes et rien ne se passe.
Il grogne et donne un grand coup de poing dans la porte. Mauvais choix car il se fait mal au poing par la même occasion.

Le communicateur d'Akira grésilla une seconde, puis une voix autoritaire résonna à son oreille alors qu'il s'apprêtait à rejoindre ses hommes au point de rassemblement du camp.

"Caporal Spiegel, on vient de nous signaler qu'un mutant avait encore utilisé son pouvoir contre le dispositif de sécurité de sa cellule. Je pense qu'il est temps de montrer l'exemple. Emmenez-le dans le quartier haute sécurité. Il s'agit de la cellule 77, baraquement 4. Terminé."

Le quartier haute sécurité se situait dans la zone sud-ouest du camp, le long du périmètre laser qui ceignait le camp. On y incarcérait les éléments les plus récalcitrants, qui y subissaient un traitement plus musclé encore que les pratiques habituelles des militaires et des scientifiques, mais les simples matons du camp ne savaient pas bien ce qu'il s'y passait. Ce quartier haute sécurité était pourvu d'une brigade détachée spécialement pour cette tâche, communément appelés les "bouchers" par le reste des militaires.

Alors que je me dirige vers mon unité pour la ronde matinale, mon communicateur grésilla et une voix d'un de mes supérieur se fait entendre, m'ordonnant d'aller calmer un mutant dans le quartier de haute sécurité...Et merde, j'avais pourtant juré ne jamais mettre les pieds dans cet endroit...Quelle poisse...

"Jonhson, Black, venez avec moi on a un exité à calmer."

Jonhson et Black sont de bons éléments, de confiance, on a fait nos armes ensemble au camps d'entrainement de Chicago. Ils sont différents dans leur spécialité ce qui les rends complémentaires.
Jonhson serait le cerveau et Black les muscles, un bon duo en somme.

"Mais Caporal, ce n'est pas plutôt aux Bouchers de se charger de ce genre de problèmes?"

"En temps normal si Black. Mais les ordres sont les ordres, ça m'emmerde autant que vous d'y aller..."

Nous nous dirigeons donc vers le bloc haute sécurité. On montre nos passes aux gardiens à l'entrée et on pénétre dans le bâtiment.
La première chose qui me frappe c'est cette odeur de sang qui règne...Je ne sais pas vraiment pourquoi je l'ai senti alors que mes deux amis ne semblent pas l'avoir remarqué sous l'odeur de désinfectant semblable à celle des hôpitaux...Je m'alluùme une cigarette et nous continuons notre chemin vers le baraquement 4, cellule 77.

Les différents baraquements n'étaient accecible qu'une fois le premier bâtiment passé.

Après quelques minutes de marche, un Boucher, reconnaissable à sa tenue d'infirmier qui ne collait pas vraiment avec son physique d'armoire à glace, vient à notre rencontre.

"Caporal Spiegel?"

"C'est moi."

"Voici le dossier de Kyrtal, le prisonnier retenu dans la cellule 77, comme vous pouvez le voir il semblerait qu'il possède des pouvoirs liés à l'électricité."

J'ai l'impression d'avoir déjà vu ce Boucher là quelque part...Mais où...Je ne suis jamais entré ici pourtant...

"Bien, merci on s'en occupe vous pouvez disposer."

"Bien monsieur."

Plus je le regarde et plus je suis sur de l'avoir déjà vu...Bah on a tous un sosi dans le monde, je dois faire erreur sur la personne.

Jonhson, Black et moi même continuons notre chemin et arrivons devant la porte de la cellule 77.

Je jette un coup d'oeil à l'nterieur et voit son locataire étendu sur le sol, en sueur et extrêment fatigué...
Je regarde un peu autour de moi et mes yeux se posent sur la cellule voisine...Elle aussi j'ai l'impression de l'avoir déjà vue...Akira réveil toi, tu délires à pleine puissance là.

"Mr...Kyrtal?"

Le mutant ne répondit pas.

"Je suis le Caporal Spiegel, on m'a chargé de venir vous faire quelques...remontrances. Il est inutile et dangereux pour vous d'essayer de vous échapper d'ici. Quand bien même vous arriveriez à sortir de ce bâtiment, mes hommes et moi même vous attendrions dehors, prêt à faire feu.
Il serait malheureux d'en arriver là."

Toujours aucune réponse...

Kyrtal ne relève pas la tête.

C'est de la folie.
Mais pas autant que de rester là à rien faire. Il faut que je fasse quelque chose. Je ne suis pas ici depuis très longtemps, mais je commence déjà à perdre la boule, ça doit s'arrêter

Toujours les yeux fixés sur le sol, Kyrtal ne répond pas. Discrètement, il regarde les pieds de son interlocuteur. Essaie d'imaginer la position par rapport à cette indication.

Lentement, il se met sur ses genoux, toujours sans broncher et lève enfin la tête pour voir à qui il parle. Il ne reconnait pas Akira, il ne pense qu'à une chose, trouver un moyen de le prendre et de s'en servir comme bouclier.

"Excusez-moi de refuser cette putain de vie de chien! Qu'est ce que vous croyez, bande d'enfoirés? Que je vais rester tranquillement dans ma niche? Plutôt crever!"

Je ne sais pas vraiment pourquoi mais je le comprend. Les conditions de vie ici sont inhumaines et ce mutant n'a pas l'air de mériter un tel traitement...

"Ecoutez, je n'ai pas l'impression que vous soyez mauvais et je me doute bien que cela vous emmerde au plus au point de "vivre" dans un endroit pareil mais n'abandonnez pas...Vous n'avez pas le droit de laisser tomber, ne serait-ce qu'en mémoire de tous vos semblables qui sont morts dans cet horrible camp."

Je ne sais pas pourquoi mais je comprend cet...homme. Etrangement je ressens de la sympathie pour lui...Je ne saurai expliquer pourquoi mais toujours est-il que je devrais faire attention à ce que je dis, Johnson a sourcillé en entendant mon petit spitch...Je pourrai être soupçonné de trahison, ça va vite dans ce camp...
Je ne pense que mes hommes me trahiraient mais une autre oreille indiscrète et moins fiable aurait pu trainer dans le couloir et surprendre notre petite conversation...
Je sers le poing et frappe un grand coup dans le mur.

"Et si je te reprend à faire le mariole, je ne me contenterai pas de t'éclater la main dans ce mur, ce sera ton crâne qui ira s'y fracasser!!!"

Black et Johnson sourient apparement ils ont compris mon manège et injurent le mutant à leur tour. Puis à voix basse je glisse quelque mot à Kyrtal:

"Je suis désolé, c'est tout ce que je peux faire...Pour l'instant."

Je sors une nouvelle cigarette de mon paquet et l'allume tout en réfléchissant à la situation...Pourquoi cet élan de sympathie envers ce gars...Je ne saurai dire pourquoi mais j'ai l'impression que lui et moi avons quelques points communs...J'ai envie de l'aider mais en faisant ça je risque beaucoup plus que ma place...

Lorsqu'Akira parle à l'oreille de Kyrtal, celui-ci ne comprend d'abord pas.

A voix basse, il lui répond.

"Mes pouvoirs. Je veux mes putain de pouvoirs"

Kyrtal regarde Akira dans les yeux et réfléchit.

C'est quoi, ce camp de barge? Il veut faire ami-ami ou quoi? Plus le temps passe, moins je capte ce qui se passe ici.
Enfin, j'ai une occasion, pourvu que je puisse la saisir au vol

Avant qu'Akira puisse répondre, son communicateur grésilla à nouveau.
"Caporal, on a un nouveau colis à réceptionner et boucler en cellule. Comme on manque de place, je vous envoie un détenu à mettre en cellule 77. Supervisez l'opération. Terminé."

Contraint d'obtempérer pour ne pas éveiller davantage la suspicion de ses hommes, Akira dû se rendre à l'entrée du bloc. Là, un jeune homme asiatique inconscient, le visage tuméfié, était traîné comme un vulgaire paquet, pieds et poings liés.
Les soldats le laissèrent tomber au sol.

"Il a été maintenu à l'état végétatif depuis son arrestation. Mettez-le en cellule en attendant qu'ils viennent le chercher pour le labo. Ne touchez pas sa peau, les analyses ont revélé que c'est le vecteur de son pouvoir. Amusez-vous bien." lâcha le responsable du transport avant de retourner à sa sale besogne.

Je ne répond rien à Kyrtal...Que pouvais je répondre sinon des banalités inutiles? Quoi qu'il en soit, mon commutateur grésille de nouveau...Un autre mutant est amené et c'est moi qui me tape le sale boulot, merde ils ont plus assez de Bouchers ou quoi??

En parlant des loups...Deux soldats amenèrent le dit-mutant et le laissèrent tomber au sol en m'avertissant gentiment de ne pas toucher sa peau.

"Black, Johnson, vous avez entendu? Soulevez le et amenez le vers sa cellule."

Je m'allume une nouvelle cigarette, décidement je fume trop en ce moment, et m'appui sur le mur en face de la cellule 77. Je regarde mes deux hommes jeter le mutant à l'interieur puis je leur intime l'ordre de monter la garde et j'entre dans la pièce.
Je m'accroupi près du mutant et lui tend mon paquet de cigarettes, lui en offrant une.

"Pourquoi es-tu ici?"

Un de plus. D'ici une semaine, il y en aura tellement qu'on pourra plus respirer, pour sur.

"Dites donc, je paye pas un loyer exhorbitant pour qu'on me colle des colocataires. Déjà que le papier peint se décolle"

Pourquoi je sors ce genre de conneries? C'est vraiment pas le moment. Calmes-toi Kyrtal

Il ne sait pas...Il est un mutant...Ca a du suffire...Je range mon paquet de cigarette dans la poche interieure de ma veste et écoute le prisonnier parler. Il est japonais, comme moi. Je lui répond dans notre langue natale.

"Désolé je ne sais pas pourquoi vous êtes ici, ce n'est pas mon secteur habituellement. Quant au lieu...Tout ce que je peux vous dire c'est que vous n'êtes pas au Japon."

Black et Johnson vont s'impatienter...Il ne faut que je sympathise trop avec les mutants...J'ai confiance en mes hommes mais...En fait non...Je ne sais pas si je peux leur faire confiance, je ne saurai dire si leur loyauté envers moi est plus grande que leur loyauté envers leur pays...

"Japonais? Au moins on peut dire qu'ils y mettent les moyens.
J'aimerai bien savoir sur quelles lois vous vous appuyez? Vous kidnappez des citoyens qui ne sont pas américains. Je suis moi-même français.
Au niveau droit international, ça doit un peu pêcher car je suis sûr que vous ètes à la botte du gouvernement US."

Le petit frenchi à raison, je doute que le gouvernement ait le droit de pérpétrer ce genre d'enlèvements...

"Je suis sincèrement désolé les gars, je ne peux pas vous en dire plus, je ne devrai même pas vous adresser la parole..."

"Boss..."

Black m'appele, il semblerai que les Bouchers arrivent.

"Désolé..."

Alors qu'un Boucher passe la tête par la porte de la cellule, j'envoi mon 45 dans le ventre du mutant japonais.
Si les Bouchers découvraient que je sympathise avec l'ennemi, on se fait tuer tous les trois...J'espère juste que les deux mutants le comprendront et ne m'en voudront pas. Aussi je décoche un coup de poing au visage de Kyrtal.
Le Boucher se marre et se retire.

"Désolé les gars..."

"Pff, tu tapes comme une fiotte. Et apparemment, tu agis comme tel.
Il t'est arrivé de remettre en question les ordres que les enflures qui te commandent t'envoient? Tu te rends compte de ce que vous faites ici?
Aux dernières nouvelles, il était censé y avoir un semblant de libertés individuelles aux USA. Elles ont dû s'enfuir avec les couilles de vos dirigeants. Nous droguer et nous priver de nos pouvoirs... J'aimerai bien voir votre ramassis de tapettes sans armes ni protections."

Kyrtal s'arrête le temps de réfléchir.

"Tu sais, vous avez vraiment choisi la mauvaise façon de faire. En quelques générations, le nombre de mutants sera plus important que celui de non-mutants.
Puis, avec le temps, il ne naîtra plus que des mutants. Et l'humanité s'éteindra lentement. De manière plus classe et digne que les dinosaures.
Du moins, ça, c'est la version cool. Il y aura évidemment des idiots avec des complexes de supériorité. Et là, vous allez leur donner du grain à moudre.
Réfléchis. Tu penses peut être sauver ton présent, mais tu bousilles ton futur.
Un conseil, ne fais pas de mômes. Car ils souffriront des conséquences de tes actes."