[Labrador 5]Groupe 3 [Gaël,Fab,Enzo,Jake]

Vous voici donc au beau milieu du camp. Les soldats ne vous prêtent pour l'instant pas d'attention particulière, mais jettent cependant quelques regards de dégout aux prétendus prisonniers.
Vous devez trouver un moyen de désactiver le périmètre de laser ceignant le camp pour permettre l'évasion collective.

Fabrisio descendit du camion.
Jouant le jeu du soldat escortant des prisionniers, il ne pouvait manquer de voir les expressions des autres soldats du camps. Même si son costume le rendait virtuellement intouchable puisque leur ressemblant, le jeune homme tremblait. Il ne pouvait s'empêcher de ressentir ces regards comme lui étant destinés. Il savait ne craindre tant qu'il jouerait son rôle, mais la tension était bien là. Mais il tint bon et fit comme si de rien n'était, essayant de paraître strict sans pour autant être trop brutal.

Une fois les "prisonniers" descendus du camion, Fabrisio prit le temps de regarder le camp. Non comme un touriste, debout, là, au milieu du camp. Non. Il fit mine de revoir son équipement et de réajuster son arme et tout en faisant cela, il jeta des regards vers les pilonnes électriques.
Seulement 4.
Si lors du Brefing, cela lui avait semblé facile, maintenant qu'il était sur le terrain, il prenait la mesure de la réalité. Il savait que supprimer un seul pilonne suffirait pour arrêter une partie de la barrière. Mais avec deux pilonnes hors service, la surface d'évasion s'agrandirait considérablement, multipliant ainsi les chances des prisonniers.

Tout à cette pensée, il se rapprocha lentement, comme si de rien n'était, des autres membres de son groupe. Ils devaient rester ensemble, telles étaient les consignes de Cassandre. Et Fabrisio comptaient bien les appliquer.
Il aurait aimé dire quelque chose pour détendre l'atmosphère comme il avait l'habitude de le faire. Mais dans cet endroit sordide, les mots perdaient de leur saveur. Mais l'urgence de la mission passait avant tout. Aussi, Fabrisio prit une profonde inspiration et se concentra plus sérieusement.

- Nous voici donc dans la place. Il nous faut à présent trouver le moyen de mettre hors service les pilonnes qui alimentent la barrière de lasers. Si c'est à nous de le faire, j'imagine que c'est en raison de nos pouvoirs, dit-il en regardant tour à tour les autres mutants

Fabrisio les regarda les uns après les autres et il se rendit compte d'une chose. D'un horrible oubli qui aurait pu s'avérer dangereux pour la suite de l'opération

- Je me rends compte que je ne connais pas encore vos noms. Je sais que toi, c'est Jake, mais j'ignore vos noms à vous. Moi, c'est Fabrisio mais vous pouvez m'apeler Fab. Ca sera sans doute plus commode pour la suite des opérations.

Jake avait réfléchi sur ce que Cassandre lui avait dit pendant le trajet menant à la base tout en essayant de faire attention aux trous sur le chemin pour éviter les cahots à l'arrière dus aux suspensions du camion de détention. Lui avait de la chance d'être à l'avant avec le chauffage et le confort mais d'autres n'avait pas eu ce luxe
Soudain son communicateur crépita et la voix de Cassandre leur donna les instructions pour la mission et Jake retint les noms des personnes avec qui il était avant de mettre le visage sur chacun des noms. Ils arrivèrent en vue du camp Labrador et Jake ralentit progressivement pour arriver à la hauteur de la guérite et les gardes scannèrent son badge

"C'est vraiment un temps pourri"

Le militaire le regarda avec un sourire en hochant la tête ce qui montrait bien qu'il en avait marre avant de lui faire signe de passer. Le portail s'ouvrit et Jake salua le garde avant de redémarrer et conduire le camion avec une certaine agilité à vrai dire puis se gara sur un endroit prévu à cet effet. Avant de descendre Jake regarda Rachel et murmura

"Reviens en un seul morceau, j'aimerais que tu m'apprennes à jouer un peu de guitare quand on reviendras"

Il avait cela spontanément et fut lui même étonné de sa propre audace. Puis après un sourire, il prit son fusil-mitrailleur et bénit le ciel d'avoir subi cette semaine de formation militaire que tout les jeunes australiens devaient subir vers 18 ans ; puis il descendit du camion et fit descendre les faux prisonniers quelque peu brusquement pour paraître crédible dans son rôle. Il espérait que les autres comprendraient, puis il surveilla Gaël et Enzo le temps que Fabrisio réajuste son équipement pour mieux observer les pilones
Enfin Fabrisio prit la parole et Jake acquiesa en se rendant compte d'une chose c'était que les soldats ne s'appellaient pas comme eux : il jeta un coup d'oeil à son badge et apprit qu'il était Mike Conrad

"Je serais Mike Conrad pour l'instant, toi aussi apprends ton nouveau nom. C'est Enzo et Gaël nos deux prisonniers, si vous voulez parler faites le avec les communicateurs en chuchotant. Compris"

Il ne voulait pas que d'autres soldats les surprennent en train de bavarder et poussa de la crosse de son arme le pauvre Gaël qui allait être bien malmené. Son choix était stratégique, il s'occupait de Gaël et Fabrisio s'occupait d'Enzo, l'eau et la glace ferait bon ménage, il fit mine de se diriger vers les baraquements mais en réalité leurs pas les menaient vers le premier pilone

[HRP : C'est le pilone en haut a gauche]

Gaël eut un gros frisson lorsqu’il aperçut le complexe en descendant le camion. Bien qu’il ne s’attendait évidemment pas à se retrouver dans un parc d’attractions, il se dégageait du bâtiment quelque chose de profondément mauvais et les soldats éparpillés un peu partout autour du laboratoire appuyaient cette sensation. Le ventre noué, le jeune homme quitta la troupe pour le reste de son groupe, qui était composé d’Enzo, son colocataire, de Jake, qui l’avait aidé pendant le combat des Portes Ouvertes et Fabrisio, qu’il connaissait à peine. D’ailleurs, Gaël se mordit la lèvre pour ne pas pouvoir lui de dire que cela lui faisait une belle jambe de connaître son prénom si il ne savait quel était son pouvoir. Mais le moment n’était pas du tout aux réparties de ce genre, surtout quand on sait que c’est Fab qui porte le costume et l’arme et que c’est Gaël qui porte les menottes.
L’ado se dirigea donc vers un premier pylône, gentiment aidé par Jake à petits coups de cross:

*C’est qu’il est à fond dans le rôle, le colonel-chez-pas-quoi Conrad*

Il fallait être un minimum crédible, le mutant le savait mais il essayait en réalité de ne pas penser au laboratoire et tout ce qu’il devait s’y passer. A quel genre d’expériences morbides les scientifiques pouvaient-ils se livrer sur les prisonniers, peut-être à peine plus âgés que Gaël? Il essaya de ne plus y penser mais au final, il chuchota quelque chose dans son communicateur à destination de ses trois camarades:

« A votre avis, quelles genres d’expériences sur les mutants ils-font ici? »

Bien que cette question ne fut qu’un chuchotement, on percevait dans sa voix la peur, la peur de ne pas réussir la mission, de se retrouver lui aussi prisonnier de ce camp et de ne plus jamais repartir….

Avec un sérieux assez crédible, le quattuor se mit en route vers le pilonne nord-ouest. Enzo semblait s'être muré dans le mutisme le plus profond depuis le début de la mission. Les gardes dans le camp vaquaient à leurs fonctions. Certains effectuaient des rondes, et passaient donc près du groupe sans lui prêter d'attention véritable, tandis que d'autres entraient et sortaient des baraquements. Les mutants purent également remarquer que des hommes en blouses blanches arpentaient librement le camp.
Alors qu'ils arrivaient au niveau du pilonne, le sasse du dernier baraquement s'ouvrit pour révéler deux gardes traînant une adolescente en pleurs par les pieds. La jeune fille hurlait et se débattait comme un diable pour se dégager mais ses efforts étaient vains. Les deux gardes semblait se diriger vers la sortie ouest menant au laboratoire. Sûrement agacé par les cris, l'un des gardes lâcha la jambe de la mutante présumée et lui décocha un coup de pied dans les côtes, qui eut pour effet de la faire se plier en deux de douleur.
"Tu vas fermer ta grande gueule !" grogna-t-il avant de retourner à sa tâche.

Le spectacle figea Fabrisio. Incapable de détourner les yeux malgré l'horreur, il resta là, à regarder les soldats maltraiter la jeune fille. L'espace de quelques minutes, la terre avait arrêté de tourner et plus rien n'existait en dehors de cette bulle. La réalité venait de rattraper le jeune homme une fois encore et la claque était rude. Il savait devoir s'attendre à voir le Mal, et même si le choc fut réel en arrivant dans le camp, il fut quand même surpris d'assister à pareil agissement.

Surpris ... dans un premier temps. Ensuite, son sang ne fit qu'un tour et il était prêt à bondir, à s'interposer entre les soldats et la jeune fille. Il avait amorcé son geste quand la voix de Jake dans le communicateur le ramena la raison :

"On continue la mission, nous ne pouvons pas nous permettre de la sauver tout de suite sinon personne ne reviendra de ce camp"

C'est davantage le ton avec lequel il avait parlé que les paroles elles-mêmes. A leur arrivé au camp, Fabrisio n'avait que moyenement apprécié le ton et l'allure qu'avait pris Jake. Certes ce dernier maîtrisait mieux ses pouvoirs que Fabrisio, mais cela lui donnait-il le droit de s'imposer ainsi comme meneur de groupe ? Il n'avait rien dit, suivant Jake qui semblait avoir planifié un plan mais il n'en gardait pas pour autant une certain rancune.
Et voilà que le ton de sa dernière phrase ébranlait les sentiments et pensées que Fabrisio avait vis-à-vis de son coéquipier. Ce dernier faisait preuve de sensibilité et montrait des signes d'humanité.

Fabrisio observa Jake quelques instants avant de regarder de nouveau les gardes et leurs victimes, maintenant pliés en deux au sol. Masqués par sa visière, nul de pouvait ainsi voir les larmes naître au bord de ses yeux. Jamais encore il n'avait assisté à pareil violence d'aussi prêt.

Puis il regarda les gardes et son expression se durcit. Habitué à analyser les oeuvres d'arts, il savait repérérer les détails. Aussi observa-t-il attentivement les gardes, enregistrant mentalement chaque détail.
Il se fit alors une promesse intérieure, à lui et à la jeune fille. Une promesse qu'il se jura d'honorer avant de quitter le camp.

Il détourna ensuite le regard, les larmes aux yeux et la machoire crispée. Jake avait raison, la mission passait avant tout. Ils devaient sauvés des centaines de personnes.

Sous l'oeil impuissant des mutants, la jeune fille fut abandonnée à son sort. Les gardes la traînèrent jusqu'au coin du baraquement, avant de prendre la direction du sud-ouest, probablement vers le laboratoire.

Devant le groupe se dressait l'un des fameux pilonnes alimentant le champ de protection. C'était en fait une tour en taule d'approximativement vingtaine de mètres carrés, et qui s'élevait à peu près à la même hauteur que les mirador, autant dire qu'une chute de là-haut s'avèrait fatale, même à un mutant.
Un sasse presque identique à ceux des baraquements barrait l'entrée unique qui se trouvait en face d'eux. De là où ils étaient, ils pouvaient voir une fente à carte magnétique, ainsi qu'une petite caméra de surveillance fixée à 50 centimètres de la porte.

[hrp : en principe, Enzo devrait pouvoir participer à ce tour]

[Oui, c'est bien moi, le fils prodigue est de retour, une seule fissure dans ce mur etr Fabrisio et moi pouvons le transformer en miette, vous avez tous déjà vu ce qui arrive à une bouteille d'eau pleine quand on le mets au congélateur]

Enzo était entré dans son rôle de prisonnier bien trop tôt et il n'avait rien fait pour aider ses amis à neutraliser les gardes. Enferlmé dans son mutisme et surtout trop occupé à essayer d'empecher les menottes de passer à travers ses poignets, Enzo fut tiré de son autisme par l'arret de l'équipe des garçons devant le pilone qui plus qu'un poteau était en fait une tour de guet mieux gardée qu'il ne l'aurait cru.

Il analysa les mur du batiment scrupulesement à la recherche de la moindre faille. Il savait que associé à Fab, il pouvait faire exploser ces murs, il suffisait qu'il gèle l'eau que Source ferai penetrer dans les murs. Un seul doute subsistait dans son esprit:

*Est-ce qu'une transformation en glaçon, même en partie est dangeureuse pour moi?*

Il regarda Fab,

"Je suis Enzo. De retour de la lune pour vous aider"

*Il faudra bien voir un jour ce que cela peut donner entre nous.*

Alors que les mutants stationnaient devant la tour, un garde en ronde passa derrière eux. C'était un homme bien bâti, d'environ 35 ans. Il regarda le groupe une première fois, puis son attention fut attirée par la présence d'Enzo et de Gaël.

"Hey ! Les gars, qu'est-ce que vous faites ici avec ces prisonniers, ils devraient être en cabane." leur lança-t-il de façon assez neutre en se rapprochant d'eux.
Les mutants savaient qu'à partir de maintenant, la moindre seconde était précieuse.

Jake recut la réponse de Cassandre comme si elle lui avait parlé dans le creux de son oreille, il connaissait la qualité de la plupart de appareils de transmissions mais celui dépassait de loin ce qu'il avait pu imaginer. On pouvait croire que la personne était présente tellement la qualité sonore était importante
Jake essayait d'analyser la situation avec la nouvelle information que lui avait apporté Cassandre puis il se tourna vers les autres

"Je vais neutraliser la caméra, ils ont déjà commencer leur travail. Faisons le notre"

Il se concentra sur la caméra et commenca à visualiser les énergies la parcourant avant de se focaliser sur l'énergie résiduelle qui y était. Il la modifia sans comprendre le procédé chimique qui s'y déroulait, sentant juste ce qu'il devait faire : la caméra fut concentrer avec assez d'énergie pour la mettre hors circuit
Soudain la concentration de Jake fut rompue

"Hey ! Les gars, qu'est-ce que vous faites ici avec ces prisonniers, ils devraient être en cabane."

C'était un soldat qui avait la trentaine et qui semblait taillé dans un bloc de glace voire même de marbre. Jake avait déjà consommé son énergie entre l'arret du camion et la caméra prête à exploser sur la moindre pensée de Jake dessus et il savait qu'il n'avait pas une réserve d'énergie illimité et si il voulait pouvoir détruire l'alimentation du pylone électrique il fallait se ménager. Il ne lui restait qu'une solution pour lui : utiliser le fusil-mitrailleur qu'il tenait pour abattre le soldat. Il espérait que quelqu'un allait être d'une meilleure utilité que lui mais se préparait déjà mentalement à abattre ce garde de sang-froid
Il allait lever son arme pour le faire quand il eut une idée : il donna l'impulsion mentale pour faire exploser la caméra et s'élanca vers le garde en espérant que l'effet de surprise allait distraire le soldat assez longtemps pour qu'il puisse lui mettre son genou dans l'entre jambe. Pas très fair-play mais il voulait rentrer avec son groupe en vie

Fabrisio n'eut pas le temps d'élaborer le moindre plan. Jake s'était lancé le premier sur le garde dans le but évident de le neutraliser. Il avait agit avec une telle rapidité que Fabrisio eut du mal à bien comprendre l'enchaînement des actions : d'abord la caméra qui explose et aussitôt Jake s'élance sur le garde. Il était rapide. Un vrai dur.

Fabrisio voulut le rejoindre et l'aider à neutralier le garde, mais à peine avait-il fait un pas qu'il se retint. Et si le garde n'était pas seul ? Il fallait assurer les arrières de Jake mais aussi de ses autres équipiers sensés jouer les prisonniers. Tiraillés entre l'envie d'aider Jake et le soin qu'il devait porter à la mission, il ne pouvait bouger.

Mais Jake semblait sûr de lui et Fabrisio devait lui faire confiance. Il se débrouillerait très certainement avec son adversaire.
Fabrisio se retourna vers ses autres équipiers et d'une voix pressés, il les pressa à le suivre.

- Ok! Jake se charge du garde, allons à la porte !

Fabrisio se rendit alors à la porte de la tour, tout en regardant autour de lui, à l'affut du moindre danger, de la moindre présence suspecte. Les poings crispés sur son arme, il s'avança vers la tour, ni trop lentement, ni trop rapidemment non plus

Gaël, silencieux, avait bien remarqué qu’abandonner la jeune fille à son sort toucha beaucoup les autres membres de son groupe mais ils n’avaient vraiment pas le choix. Ils continuèrent donc à avancer vers le premier pylône, du moins jusqu’à ce qu’ils aient la mauvaise surprise de voir que le pylône était en fait une tour, très certainement gardé par des hommes armés. Le jeune homme ressentit à nouveau un certain malaise en repérant la caméra. Il tourna directement la tête vers le sol, évitant de la regarder. Le moment de la bagarre approchait à grands pas et plus que jamais, il fallait se tenir prêt.

"Je vais neutraliser la caméra, ils ont déjà commencer leur travail. Faisons le notre"

Mais tout était trop beau pour que le plan se déroule comme prévu et un gorille se rapprocha du groupe. Voyant bien que ce dernier se rapprocha, entres autres, de lui, Gaël ne put s’empêcher d’avoir un léger mouvement de recul. Que devait-il faire? Le plus prudent aurait été qu’Enzo et lui-même le suivent sans poser de questions pour que la mission ait plus de chance de réussir mais l’image de la jeune fille sortant du laboratoire lui revint en tête. Son cerveau réfléchissait à 100 à l’heure. Mais Jake décida pour lui en commençant par exploser la caméra puis en se jetant sur le type. L’ado n’eut même pas le temps de bouger qu’Enzo et Fab couraient déjà vers la tour.

"Gaël, Aide Jake au cas où il s'en sortirait pas, je sais comment on va s'occuper du comité d'accueil qui est peut-être dans cette tour."

« euh… d’accord…..Mais comment? »

Ne s’imaginant même pas essayer de se battre contre le soldat à main nues, enlever les menottes et les utiliser comme gourdin de substitution semblait une assez bonne alternative. Encore fallait-il arrêter réussir à se détacher, ce qui dans le feu de l’action n’était pas forcément évident…

Une mini-explosion retentit suite à l'utilisation du pouvoir de Jake. Ce dernier se retourna immédiatement pour passer à l'attaque du garde, profitant de ce qu'il était encore seul pour tenter de le neutraliser par un coup de pied aux parties qui toucha son but. Le type se plia en deux sous la douleur, sans comprendre l'agression de son prétendu collègue. Mais l'homme était toujours armé et dangereux, d'autant plus qu'il avait encore l'usage de la parole.

"Argh...A-Alerteeee !" réussit-il a crier en deux respirations haletantes.

La caméra quand à elle, avait bel et bien été touchée. Mais le cri du garde n'allait pas tarder à produire le même effet que si elle n'avait pas été neutralisée.
Enzo commença à se gonfler alors qu'il drainait les gouttes de pluies alentours. La pluie battait moins fort que depuis leur arrivée sur l'île, mais c'était tout de même non négligeable. Il fit passer toute cette eau par l'interstice de la porte, qui par chance, n'était pas hermétique et commença à inonder l'autre côté de la porte. Le seul problème était que l'opération demandait du temps. Des bruits de pas lourds sur un escalier métallique les avertit qu'il n'allaient pas tarder à recevoir de la visite de ce côté-ci également.

Fabrisio retint Enzo par le bras.

- Non! C'est trop risqué! Si tu rentres là-dedans, les soldats verront bien que tu n'es pas l'un des leurs. Tu as beau porter un de leur uniforme, on voit trop que tu es un ado. Ca ne marchera jamais.

Il lacha le bras et essaya de réfléchir rapidemment à une solution. Face à la tour, l'idée première d'Enzo lui revint en tête. Elle semblait être finalement la plus adaptée : innonder l'intérieur de la tour. Surtout maintenant que les gardes étaient descendus.
Il se retourna vers Enzo pour lui en faire part

- Ecoutes, il vaut mieux en rester à ta première idée. Innonde l'intérieur de la tour pendant que je soude les jointures de la porte avec ma glace pour les meintenir fermées. Une fois que l'intérieur sera noyé, on les ouvre pour tout évacuer. S'il faut, Jake neutralisera les derniers encore en état.

Fabrisio se dirigea vers les portes, enlevant les gants de ses mains. Il agissait sans véritablement réfléchir. Il ne voulait pas. Ou plutôt, il n'y pensait pas. Il fallait agir et non pas se poser des questions.
Arrivé devant la porte, il appliqua ses mains dessus.
Il regarda par-dessus son épaule et sourit à Enzo.

- Aller, à toi de jouer! Montres-nous tes talents !

Gaël se déçut lui-même. Le soldat avait déjà été mis KO par "Conrad" qu’il en était encore à se demander si il arriverait à retirer ses menottes un jour.

« J'entre dans la tour, essayer de faire croire aux gardes qui pourrait arriver que Gaël s'est libéré, qu'il a détruit la caméra et le système d'ouverture de la porte mais que la situation est sous contrôle à présent. »

*Vous allez vous enlever, espèce de p**** de saleté de menottes!!!!!*

Heureusement, Jake vint lui porter secours. Le jeune homme ne put s’empêcher d’être gêné en pensant au boulet qu’il était pour ses équipiers.

« Détends toi un peu, je sais que c'est dur mais essaye d'être sur de toi et de tes mouvements »

Il avait raison, Gaël le savait. Aussi, il décida de ne plus être passif comme il le fut jusqu’à présent et d’enfin tenter d’être un peu responsable. Ils n’avaient pas une minute à perdre, le temps pressait. Il prit une profonde inspiration et se mit à genoux devant Jake.

« D’accord. Vu que d’autres soldats vont sûrement rappliquer, il faudrait mieux faire comme Enzo a dit, ok? Pointe ton arme sur moi et fais comme si tu était arrivé à me stopper. Au pire, frappe moi un peu pour rendre la scène réaliste. Mais jute un peu.... »

[hrp : Jake, dans mon infinie bonté, je valide tes actions malgré que tu aies affirmé les avoir toutes réussies sans l'aval du courtier, ce qui fait que tes coéquipiers ont tous pris tes actions comme validées et ont continué leur rp, mais vous êtes censés faire une action majeure dans vos posts en la décrivant en terme de tentative (et non trois actions : neutraliser le garde, ensuite cacher son corps puis libérer Gaël) !!! ]

L'équipe était complètement désorganisée. Leurs idées fusaient de toute part dans la panique provoquée par la situation. Une fois le garde caché , Jake aida Gaël à se libérer de ses entraves.

Enzo s'était diffusé à travers la porte, si bien qu'il pouvait maintenant avoir un aperçu de ce qui les attendait : il était dans la tour et s'était dilué dans l'eau de pluie qu'il avait introduite à l'intérieur, à une hauteur d'environ 40 centimètres. Un escalier métallique tournait le long les parois de la tour jusqu'à ce que semblait être un pallier, 4 étages plus haut. Il pouvait voir et entendre deux hommes se précipiter dans les escaliers, leurs godillots militaires résonnant fortement dans le métal, et par conséquent, se répercutant dans l'eau d'Enzo, qui eut l'impression d'avoir la tête au beau milieu d'une cloche que l'on sonne.
Les deux types arrivèrent au bas des marches, et le premier sauta à pieds joints dans l'eau, avant de s'exclamer :

"Putain c'est quoi ce bordel !" dit-il en se retournant vers son accolyte, qui se tenait sur la quatrième marche.

"On s'en fout, ouvre la porte, je te couvre !" lui répondit son collègue.
Le premier garde se précipita vers la porte et tourna la poignée, mais rien ne bougea.
Et pour cause, de l'autre côté de la porte, Fabrisio avait commencé à souder la porte à son encadrement. Jusqu'ici, le mutant s'était évertué à n'utiliser son pouvoir que très rarement... Et son manque de maîtrise lui sauta cruellement aux yeux lorsqu'il avait commencé à essayer de le déclencher en vain, perdant quelques secondes précieuses. Enfin, devant la pression psychologique induite par la situation, le gel avait commencé à prendre la porte, la bloquant momentanément. Le garde de l'autre côté, avant commencé à la prendre d'assaut en se jetant contre le métal.

Suite aux cris du garde assommé par Jake, deux autres types armés arrivèrent au pas de course, essoufflés mais parés au combat, l'un d'entre eux parlait dans un communicateur, presque semblable à ceux des élèves. Ils levèrent leurs armes sur Gaël. Le regard du type au communicateur dériva sur Fabrisio et sur ce qu'il était en train de faire...
Aussitôt il braqua sur arme sur Frost.

"Haut les mains ! Qu'est-ce qui se passe ici !"

Les mains toujours posées sur les jointures afin de maintenir le gel en action, Fabrisio poussait maintenant les portes pour contenir les assauts du garde à l'intérieur. Il s'était bien sûr apperçu de son inexpérience et du manque évident de contrôle de son pouvoir. Mais la pression était tel qu'inconsciemment, il arrivait émettre une couche de gel. Mais les coups que donnait le soldat qui essayait de sortir risquaient à tout moment de tout faire sauter. Ayant conscience de ça, le jeune homme tenait tant bien que mal.

** Mais que fait Enzo?! Je ne vais pas tenir longtemps moi! Qu'il se dépêche de les mettre ko à l'intérieur!**

fabrisio suait sous l'effort qu'il fournissait, tant physique que de concentration. Maintenir son pouvoir demandait une concentration qu'il n'auait jamais cru. Et alors qu'il pensait n'avoir que ce souci, voilà que d'autres gardes rappliquaient !

Quand il tourna la tête pour regarder celui qui venait de hurler, sa première pensée fut de se dire qu'il devait avoir l'air idiot ainsi penché face à la porte. Suspect, bien sûr, mais également ridicule.
Cette première réaction passée, il réalisa vite l'état de la situation. Incapable de quitter son poste, il ne pouvait bien sûr pas obéir aux ordres lancées.

Discrètement alors, il marmona quelque chose dans son communicateur :

- Jake ... Gaël ... si vous avez une idée, c'est maintenant qu'il faut la dire. J'peux pas lacher la porte moi. Alors vous seriez bien gentil de vous occupez de ces deux-là