Quelque part en Asie...

Miyabi venait se réveiller en sueur : elle avait fait un drôle de cauchemar. La jeune fille secoua la tête, tentant de se souvenir de son songe. Mais non... Rien n'y faisait. Il ne s'agissait que d'impressions fugaces.

Un jeune homme qui tenait des fleurs. Ogawa quelque chose. Elle était avec ses amies. Momoko. Masaki. Et...

... les fleurs c'est moins bon que les bonbons ???

Il faisait encore nuit dans la chambre de la jeune fille. Et elle n'arrivait pas à se souvenir de ce qui l'avait fait se réveiller en sursaut.

Quelques autres impressions fugaces. Kanzo-Sensei. Une école... La pension Guzavie. Mais il y avait quelque chose de terrible... Quelque chose de terrible et...

... Miyabi n'était pas dans sa chambre. Ce n'était pas chez elle. C'était...

... elle n'en savait trop rien en fait. Poussant l'interrupteur de la petite lampe de chevet située à côté du lit où elle reposait, elle put faire l'inventaire des meubles.

Un lit. Une table de chevet. Un autre lit défait. Une autre table de chevet. Un bureau. Une chaise. Une armoire. Voilà tout. Tout était bien rangé, tout était vide, tout était... impersonnel ?

Sans compter le fait qu'elle ne se souvenait plus de rien. Du moins plus rien à partir du moment où elle s'est retrouvée à la Pension Guzavie et qu'elle est tombée malade...

... Mais bordel où était-elle ?

En se retournant dans son lit, elle tomba sur un petit bout de carton, comme une carte à jouer.


Qu'est ce que c'était ? Elle n'avait jamais vu une telle chose à vrai dire... Et la fille sur la carte ne lui disait rien non plus.

La porte s'ouvrit. Une jeune fille entra.


Elle avait une tenue de soubrette et sourit à Miyabi :

"Je t'ai entendu crier alors je suis venue. Miyabi, il y a un problème ? Parce que tu sais qu'il va falloir que je retourne travailler, là..."

La jeune fille ne disait strictement rien à la mutante.

Miyabi ne savait plus où donner de la tête, ses idées avaient du mal à se mettre en place et ce rêve...quel était-il déja? Impossible de s'en souvenir...des bonbons aux fleurs? La pension Vaguzie? Elle ne savait plus...pas plus qu'elle ne...mais où est-elle! Prise de doute et d'angoisse elle ne sait plus quoi faire. Comment était-elle arrivée là? Quel était cet endroit ? Et cette drôle de carte, que représentait-elle? Qui était la fille sur cette dernière? Trop de questions se bousculaient dans sa tête et aucune ne trouva de réponse rationnelle.

Tournant en rond dans ce lit somme toutes assez confortable, Miyabi ne put retenir des larmes. Qu'allait-il lui arriver? Les réponses viendraient d'elles même, elle le sentait. Pas manqué, une poignée de secondes plus tard, la porte s'ouvrit. Une jeune demoiselle en tenue de soubrette entra et demanda à notre Hydrokinésiste en herbe ce qui n'allait pas. Comment connaissait-elle son nom ? Qui était-elle ? Des questions encore des questions, Miya-chan ne put ne retenir de toutes les poser, sans doute à cause des trop fortes émotions qui l'envahissaient.

"Comment connaissez vous mon nom ? Qui êtes vous ? Où suis-je? Que va-t-il m'arriver ? Je veux rentrer chez moi"

Les larmes de Miyabi coulèrent de plus bel.

La soubrette inconnue eut un large sourire en entendant les questions de Miyabi.

"Tu veux me mettre en boîte, lolotte ? Ça fait 3 mois qu'on partage la même chambre ! Alors, j'sais bien que tu as été malade mais c'est pas une raison..."

Elle alla s'asseoir sur le lit de Miyabi et tendit la main, comme si elle voulait lui caresser les cheveux.

La fille s'arrêta et son sourire disparut.

"En fait non, tu as l'air sérieuse..."

Elle marqua une pause pour avaler sa salive puis reprit :

"Tu m'avais bien dit que depuis ton encéphalite tu avais des problèmes de mémoire, mais je pensais pas que ça serait aussi spectaculaire... Bon..."

La fille croisa les jambes et eut à nouveau un grand sourire.

"Moi c'est Lamu et, comme je le disais, je te connais depuis 3 mois. Tu es arrivée ici avec Monsieur Tran et une amie à toi. Tu n'avais pas l'air très en forme et tu te remettais difficilement d'une grosse maladie. Monsieur Tran s'est bien occupé de toi et la patronne des lieux a décidé de t'héberger en attendant que tu ailles mieux. Et puis..."

Nouveau sourire. Lamu baissa les yeux.

"Et puis un jour il y a quelques semaines tu as décidé de rester ici pour suivre une formation... Bref, ici c'est un peu tout : ton chez toi, ton lieu de travail, ton école... Calme-toi, mon chat, tu es en sécurité ici..."

Les yeux de Lamu tombèrent sur la carte à jouer.

"Oh, je l'avais faite tomber de mon deck. Ça te gène si je la récupère ? Je l'aime bien, elle me porte chance..."

C'était fou, improbable et carrément insensé! Miyabi ne se souvenait de rien, ni de cette Lamu, ni de ce monsieur Tran et pourtant elle serait là depuis 3 mois! Une encéphalite ? Miyabi aurait donc été malade...Ceci expliquerait donc cela...mais non! Pour une raison inconnue, Miyabi ne pouvait y croire, elle n'avait pas confiance en cette Lamu, elle en avait peur.

Rester ici, avait-elle vraiment pris une telle décision ? Pourquoi n'arrivait-elle pas à s'en souvenir. A ce moment là, la seul personne qui pouvait lui apporté des réponses, c'était Lamu. Il fallait donc "jouer la comédie".

"Pardonne moi Lamu, j'ai fait un cauchemar étrange, je suis un peu perdu. Ta carte ? Tiens la voila! M'apprendras-tu à y jouer un jour?"

Lamu serra très fort dans ses bras Miyabi et lança :

"T'inquiètes, mon chat, ça arrive. Je suis sure que tu vas vite recouvrer ta mémoire. Il faut juste t'exercer, c'est tout"

Relâchant son étreinte, Lamu récupéra la carte, sourit et reprit :

"T'apprendre à jouer ? Ah, mais c'est toi la plus douée de nous deux à "Mutants Désassemblés" ! T'as le deck le plus puissant et tu arrives toujours à flanquer la pâtée aux clients... Si tu vaux malheureusement pas grand chose avec un bâton entre les mains, tu sais au moins faire ça !"

La fille éclata de rire et ajouta :

"D'ailleurs, c'est pour ça que t'es la p'tite préférée de Monsieur Tran. Il a toujours préféré les cérébrales aux grandes gourdasses comme moi..."

Lamu fit à Miyabi un clin d'œil complice.

Plus la discussion avançait, moins Miyabi était rassuré. Elle comprenait aussi de moins en moins ce qu'il se passait. Une chose est sûre, il fallait qu'elle continue son petit jeu, car son cerveau avait très bien pu être "manipulé". Sa vie était-elle en danger? Peu importe, Miya-chan n'avais pas d'autre alternative.

"Je suis donc douée pour ce jeu? Il faudra quand même que...Tu me rafraichisses la mémoire"

Baton? Lamu parlait-elle de combat ? A cette idée, Miyabi eu la boule au ventre, comme si une partie d'elle rejetait cette idée d'une certaine violence. Cérébrale? C'était donc ainsi qu'on la considérait? Miya-chan était désemparée.

"Dis moi Lamu, crois tu que je puisse rencontrer ce Monsieur Tran ? Peut-être pourra-t-il m'aider?

Cet homme semblait important et notre jeune mutante avait des tas de questions à lui poser.

"Mais t'es la meilleure tu veux dire ! Tu es la meilleure pour jouer les bonnes "interruptions" au bon moment ! La dernière fois tu m'as envoyée toutes mes cartes "mutants" au cimetière en un seul coup ! Ah la la, 30 points de pénalité d'un coup, tu imagines ? Bon c'est vrai que Monsieur Tran te file les meilleures cartes mais..."

Lamu s'arrêta nette.

"Bon, je m'arrête parce qu'après tu vas croire que je suis jalouse. Pis faut que je retourne bosser. Les clients n'aiment pas attendre. D'ailleurs, tu devrais retourner te coucher après. Demain tu bosses et on a une session d'entraînement..."

La jeune femme ouvrit la porte et emmena Miyabi dans le couloir. Elle désigna du doigt un escalier.

"C'est la haut qu'il est, Monsieur Tran. A toute à l'heure, ma belle !"

Elle lui déposa un baiser sur la joue et partit dans la direction opposée à l'escalier.

Gravissant les marches 4 à 4, Miyabi se retrouva à l'étage supérieur. La mutante tomba nez à nez avec un homme en armure à la musculature imposante et au regard méchant. Il aboya :

"B'jour. Miyabi. M'sieur Tran est dans son bureau. Vous pouvez y aller, Miyabi. A bientôt Miyabi !"


La jeune mutante put entrer dans la pièce sans que le garde ne lui pose la moindre difficulté. Il s'agissait d'un grand bureau de travail où l'on avait installé un lit de camp. Il y avait des ordinateurs et des papiers dans tous les sens. Et également des tas de petites cartes comme celle qu'elle avait trouvé dans son lit. Un homme était assis derrière un bureau, une sucette dans la bouche. Entendant Miyabi entrer, il se redressa et lui sourit.


"Salut championne ! Que me vaut l'honneur de ta présence à cette heure si... matinale ?"

Lamu n'avait pas l'air si méchante, bien au contraire, mais quelque chose faisait douté Miyabi sans qu'elle ne sache pourquoi. Un sentiment profond, une intuition. Quoi qu'il en soit, Miyabi suivit les indications de Lamu et se rendit voir Monsieur Tran. Elle tomba nez à nez avec un gorille qui semblait connaitre lui aussi son nom. Miya-chan le connaissait-elle ? Lui avait-elle déjà parler ? Elle ne lâcha qu'un timide "Merci!" avant d'entrer.

C'était un vrai foutoir, des papiers partout, ces mystérieuses cartes à jouer éparpillées ça et là. Monsieur Tran devait être un bourreau de travail, mais il était aussi....fort séduisant. Miyabi se sentait gêner.

Une heure matinale ? Qu'elle heure était-il ? Même ça Miya-chan l'ignorait, mais là n'était pas la question. Elle voulait savoir!

"Je ne me souviens de rien, même pas de vous et pourtant d'après cette jeune filel mystérieuse, Lamu, vous êtes important pour moi. Où sommes nous ? Qu'est ce que je fais ici? Aidez moi je vous en supplie Tran-sama!"

Monsieur Tran retira ses lunettes et soupira un grand coup.

"Je savais que ça allait arriver un jour ou l'autre... Tu as été malade, très malade... Et tu as failli mourir. Mais nous t'avons soigné et seule ta mémoire garde des séquelles... J'espère que ça va vite te revenir"

L'homme remit ses lunettes et poursuivit :

"Tu étais élève à la Pension Guzavie qui forme des jeunes filles et des jeunes hommes aux arts mystérieux du combat. Tu étais ma meilleure élève. Mais après que tu sois tombée malade, nous avons été attaqué... Nous avons du fuir pour ne pas être tués et nous réfugier ici, dans ce dojo de charme. Ici, tu es en sécurité, crois moi ! Tu reprends péniblement ton entraînement et tu gagnes de l'argent. Pour ma part, je fais des petits travaux. Comme concevoir des cartes de jeu ou réfléchir sur différents problèmes physiques ou mathématiques. Notre vie est simple. Et..."

Il baissa les yeux.

"Au fond ta mémoire a gommé les souvenirs pénibles qui te hantaient. Bouddha soit loué ! Je crois qu'il en est mieux ainsi..."

Regardant sa montre rapidement, il conclut :

"Je crois qu'il serait bon que je dorme un peu. Garde bien en tête que je suis ton ami et que Lamu ait aussi ton amie. Tu ferai bien, je pense, s'il n'y a rien d'autre, d'aller un peu trouver le sommeil. Une rude journée t'attends demain !"

L'insitut Guzavie, une formation au combat, une attaque, une maladie grave, les informations s'enchainaient, peut-être trop vite et Miyabi avait beaucoup de mal à toute les assimiler. Soudain un migraine survint, la tête lui tournait, elle ne savait plus quoi penser ni quoi dire. Certes Monsieur Tran et Lamu avait l'air fort sympathique, mais...elle ne savait plus quoi penser. Elle gagnait de l'argent? Quel genre de travail lui permettait cela? Peut-être devait-elle le demander à Tran-sama avant d'aller se coucher..elle se sentait mal et était épuisée.

"Tran-sama?....Non rien, excusez moi."

Miyabi n'osa pas en demander plus, elle aurait probablement tout le loisir de le faire plus tard, du moins elle l'espérait. Ecoutant donc le conseil de l'homme, elle le salua respectueusement, en fit de même pour le "gardien" et partit se coucher, mais le sommeil ne vint pas tout de suite, l'esprit de la jeune mutante étant fort tourmenté. A bout de force, elle s'endormit "malgré elle", ses joues encore humide, elle pleurait.

Quelques heures plus tard, Miyabi sentit le soleil envahir la pièce... Cela la réveilla. Lamu venait d'ouvrir en grand les fenêtres.

"Debout ma vieille, la journée va être longue. Au programme pour toi : petit-déj' au lit, une douche et à l'entraînement ! Et après, l'après-midi on bosse ensemble ! Alors, bouge toi les fesses ! Ça commence tout de suite !"


Une grosse demi-heure plus tard, Miyabi avait été accompagnée dans un grand vestiaire par sa nouvelle meilleure amie. 3 autres filles étaient présentes et s'échauffaient ou finissaient de s'habiller.

Lamu les présenta au creux de l'oreille de son amie.


"Alors, elle c'est Irina. Elle est assez timide et pas vicieuse. Sa maîtrise de l'épée est pas extraordinaire mais bon... Elle est surtout assez peu sure d'elle. Irina s'est mise en tête que personne ne l'aimera jamais parce qu'elle est trop moche. Une fille un brin perturbée quoi"


"Marcelle la boxeuse. Plutôt bonne pâte en dehors d'un tatami mais elle frappe fort avec ses poings. Ses coups de pieds sont bof en revanche et elle est plutôt lente. Et... Je crois qu'elle a le béguin pour toi"


"Et elle c'est... Steffie la garce. Tu la détestes et elle te le rend bien. Quelle poseuse ! T'as vu ? Elle fait des étirements à côté de tous ses trophées de combat - jeu de carte. Sa spécialité c'est le combat libre. Et notamment les coups bas qu'on peut faire quand on joue sans règles... Quelle garce !"

Lamu frotta le dos de son amie et termina :

"Enfin bref, va choisir ton adversaire. Et tu l'affronteras dans sa discipline : épée, boxe française ou combat libre. Et après, si t'es pas KO, la seconde manche se jouera aux cartes. Tu vas voir, ça va vite te revenir !"

Elle posa un petit bisou sur la joue de Miyabi et se dirigea vers la sortie du vestiaire...

Après cette nuit de sommeil, Miyabi se sentait mieux, mais à son grand dam, la mémoire ne lui était toujours pas revenue. Il faudra pourtant qu'elle y arrive, elle ne pourra rester dans cet état éternellement. Lamu secoua Miya-chan et lui énonça le programme. L'entrainement? Quel entrainement? Elle le saura probablement le moment venu. Miyabi ne dit pas un mot de tout le petit déjeuner, perdu dans ses pensées et ses réflexions et elle le fut tout autant en prenant sa douche.

L'heure de l'entrainement arriva et Lamu exposa la chose à Miyabi. Trois adversaire, un choix à faire pour....se battre ?! Miya-chan exécrait la violence, était-elle obligée d'y aller? Enfin si tel était le cas elle choisirait Steffie. Si elle la déteste vraiment peut-être que ces sentiments aideront la mémoire de la jeune mutante à ressortir des ténèbres.

"Suis-je obligé? Je n'aime pas me battre! Enfin si je n'ai pas le choix....J'affronterai Steffie...Par contre je ne suis pas une grande sportive...Aurais-tu une bouteille d'eau?"

L'eau..pourquoi Miya-chan pensait-elle à de l'eau? Elle même ne le savait pas, mais elle sentait qu'elle devait en avoir près d'elle, elle en était sûr.

L'adversaire que venait de choisir Miyabi se leva lentement. Elle rangea méticuleusement chacun de ses trophées dans son casier puis passa devant la jeune mutante.

"J'ai appris que tu avais des problèmes de mémoire. T'inquiètes, une fois que je t'aurai fait mordre la poussière, tu te souviendras TRES nettement de moi"

La garce partit dans un éclat de rire et quitta le vestiaire en direction du tatami.

Une fois que Miyabi fut changée et qu'elle se retrouva en face de de son adversaire sur le tapis de combat, Marcelle la boxeuse lui tendit une bouteille d'eau.

"J'ai entendu ce que t'as lancée à Lamu avant de partir. J'sais pas si tu te souviens bien de moi mais..."

La grande blonde avala sa salive.

"Fais attention, Steffie est vraiment TRES TRES vicieuse. Tu n'as jamais gagné contre elle et... Après pour la partie de cartes, elle a un bien meilleur deck que le tien. Sans compter que tu risques d'être pas très fraiche après le combat"

Puis, Irina s'avança au milieu du ring, entre les deux combattantes. Elle lança d'une toute petite voix :

"Je serai votre arbitre pour ce match. Le combat dure 5 minutes. Tous les coups sont permis mais l'usage d'armes ou d'objets est proscrit. Un KO rapporte 20 points, un abandon 15, une sortie de ring 10. Si au bout de 5 minutes, les combattantes sont encore debout, l'arbitre attribue 5 points par blessure et 3 points par coup porté. Et c'est..."

Elle s'écarta pour se rabattre en bordure de ring.

"C'est parti !"

Steffie souriait. Elle fit un léger signe de la main à Miyabi : lui signifiant qu'elle lui laissait l'initiative.

Miyabi n'était pas très rassurée après la première remarque de Steffie, elle commençait même à regretter son choix, mais comment aurait elle pu affronter les autres ? Elle ne se souvenait pas avoir déja tenu une arme et encore moins d'avoir déja mit ses mains dans des gants de boxe. Le seul moment où la jeune mutante se sentit en sécurité, c'est quand Marcelle, la grande blonde, lui apporta une bouteille d'eau. Pour quelle raison? Pourquoi l'eau? Que représentait cet élément pour elle, quel importance avait-il? Pourtant elle n'avais pas soif.
Presque par instinct, Miya-chan ouvrit la bouteille et inconsciemment...y trempa le doigt. Le contact de ce liquide, essentiel à toute forme de vie, lui procura une certaine...joie, une certaine confiance en elle aussi. Comme si cette simple bouteille d'eau la rendait plus forte, pouvait lui donner un certain avantage. C'est alors qu'un chose se produisit, l'eau....l'eau bougeait à l'intérieur de la bouteille, sans que Miyabi ne fasse rien d'autre qu'y plonger un doigt. Doigt qu'elle retira à toute vitesse du récipient, mais aussi étrange que cela puisse paraitre, toute l'eau vint avec. Miya-chan pouvait jouer avec, comme si le liquide transparent faisait partie d'elle, comme s'il était partie intégrante de son corps.

En a-t-elle le droit? Au pire elle serait disqualifiée et n'aurait pas à se battre, au mieux elle aurait une sorte d'avantage sur Steffie. C'est timidement que l'hydrokinésiste s'approche, pas à pas, hésitant à frapper la première et ce, malgré la provocation.

"Je n'aime pas me battre."

Certes Miyabi n'aimait pas se battre, mais un sentiment profond commençait à naitre en elle. De la colère, elle n'aimait pas cette la fille qui lui faisait face, elle le sentait. La colère montait, de plus en plus vive, oppressante, jusqu'à submerger la jeune mutante. Toujours une petite masse d'eau autour de sa main droite, elle couru en direction de Steffie, dans l'idée de la privée d'air...juste quelques instant...lui donner une leçon, rien qu'une petite leçon. Les sentiments de Miyabi était puissant et elle ne pu retenir en cri.

"AAAAAH"

Steffie dévisagea Miyabi en ricanant.

"Tu n'aimes pas te battre ? Tu veux plutôt dire... Tu n'aimes pas TE faire battre !"

La combattante ne remarqua pas le petit volume d'eau qui était resté agrippé au doigt de la jeune mutante. Elle sourit en entendant le cri de Miyabi, parut relativement calme quand cette dernière se rua sur elle et...

... Steffie frappa Miyabi. Un coup de pied fouetté au niveau des côtes qui s'enchaîna rapidement avec un autre à la mâchoire. Miyabi tomba sur les fesses, une douleur lancinante au flanc et la joue endolorie. Un rapide coup de langue sur ses dents informa Miyabi qu'elle n'avait rien de cassé. Mais son nez saignait très légèrement... Le premier sang avait été tiré !

Steffie faisait des petits bonds sur place, attendant que la jeune hydrokinésiste se lève et reprenne le combat.

Marcelle cria en dehors du tatami à l'attention de la mutante :

"L'attaque frontale n'est pas une bonne idée ! Tu peux pas l'attaquer directement ! Il faut être plus... tordue !"

La colère habitait toujours Miyabi, puissante, oppressante et bien mauvaise conseillère. Elle poussait la jeune mutante à agir de manière insensée, comme foncer tête baissé sur Steffie par exemple. Résultat, une nouvelle "locataire" fit son apparition: la douleur. le souffle court, Miya-chan souffrait. Les côtes endolories, Miyabi allait craquer, sa colère s'amplifiait se rapprochant de plus en plus d'un sentiment...de haine. Miyabi ne se rappelait plus de rien et pourtant, au fil des provocations, tel un geyser, la colère jaillissait du plus profond des ses entrailles. Elle souffrait, mais refusait de s'avouer vaincue. L'abandon n'était pas au programme. Soudain, Marcelle cria ce qu'on pouvait appeler un conseil. Pas d'attaque frontale. De manière...tordue?

La jeune mutante eu soudain une idée. Elle glissa sa main gauche entre deux tatami pour finalement tenir celui sur lequel se tient Steffie. Miya-chan s'élançait une nouvelle fois vers son opposante, mais cette fois si en soulevant brièvement le tatami en espérant déséquilibre Steffie. Une nouvelle fois elle tenterai de la "noyer", une nouvelle fois, elle tenterai de calmer sa colère en punissant cette garce arrogante.

"Ça t'as pas suffi ?" lança Steffie, un brin ricaneuse quand Miyabi s'élança à nouveau sur elle. La combattante horripilante leva à nouveau la jambe, dans le but évident de frapper la mutante au visage mais...

... Entraînant le tatami avec elle, Miyabi s'aperçut que Steffie vacilla. Bien mieux que ça, la jeune femme tomba au sol, les 4 fers en l'air. Elle grogna quand le bout de tatami lui arriva sur la tête. Et elle glouglouta quand Myabi tenta de l'étouffer avec le contenu de la bouteille d'eau. Il y avait quelque chose qui clochait. Ça pouvait se lire dans les yeux de Steffie que cette dernière se doutait qu'il y avait un truc de pas net.

Marcelle commenta :

"Oh, la prise du tatami ! L'arcane suprême des petits enfants, des vieillards et des lâches. On m'a toujours enseignée qu'il s'agissait d'une technique erronée mais... Steffie l'a bien cherchée"

Et au sol, Miyabi avait le dessus. Bien sur Steffie battait des bras et des jambes pour relacher la prise de son adversaire. Bien sur... Mais sans grand succès !

Finalement, la jeune fille tapa sur le tapis trois fois, en signe de reddition.


Une fois les deux combattantes sur pieds, Steffie persifla :

"Coup bas ! Coup bas ! ELLE a tenté de m'étouffer !"

Irina secoua la tête et trancha :

"On est en combat libre. Il n'y a pas de coups bas tant que ton adversaire n'a pas utilisé d'armes..."

Steffie brailla à nouveau :

"Elle a utilisé de l'eau ! Regarde : je suis trempée ! Elle est trempée !"

L'arbitre sourit doucement.

"Vous avez beaucoup transpiré, voilà tout. Quoi qu'il en soit tu as 8 points pour le coup et la blessure et Miyabi a 15 points pour l'abandon. Maintenant, nous pouvons passer à la suite..."

Marcelle ramena une table pliante et deux chaises. Elle invita les combattantes à s'installer. Puis, elle repartit au vestiaire et en ramena deux paquets de cartes qu'elle coupa en deux. Steffie se fit craquer les doigts et annonça tout de go :

"Je vais te latter aux cartes !"

Irina expliqua les règles :

"Comme Miyabi a des problèmes de mémoire, je vais juste rappeler comment on joue à Mutants Désassemblés. A chaque tour, le joueur tire une carte "mutant" qu'il pose sur la table. Puis, il tire une carte "action". A chaque tour, le joueur dispose d'autant de points pour jouer qu'il en gagné lors du combat sur le ring, soit 15 pour Miyabi et 8 pour Steffie MOINS le nombre de points figurant sur la carte "mutant" tirée. Ainsi..."

Irina tira la première carte "mutant" de Miyabi : il s'agissait de "Noriko", la même carte qu'elle avait trouvé dans son lit et qui appartenait à Lamu.

"... ainsi Miyabi dispose de 14 points d'action pour ce tour. 15 moins un, c'est simple. Pour le premier tour et le premier tour seulement, tu tires 5 cartes d'action. Tu peux en jouer autant que tu veux. Et après tu en tires une et une seulement par nouveau tour"

La jeune femme marqua une pause puis se tapa sur le front.

"Ah oui ! J'oubliais... Les cartes mutants peuvent être utilisées aussi pour l'attaque. Le score d'attaque figure en bas à droite de la carte. 2/2. Ca signifie que "Noriko" a deux points d'attaque (et qu'il faut que tu dépenses 2 points d'actions pour l'utiliser en attaque) et deux points de défense (ce qui signifie qu'il faut pour "tuer" la carte au moins engager une créature ou un objet infligeant 2 points d'attaque)... Miyabi gagne le jeu à partir du moment où elle tue l'équivalent de 8 points de défense en mutants appartenant à Steffie alors que cette dernière doit liquider pour 15 points de défense..."

Elle sourit. Ce jeu semblait lui plaire.

"Des questions ? C'est à Miyabi de commencer en tout cas..."

La jeune femme tira ses 5 cartes d'actions. Il s'agissait de :

- "Martin le gentil robot tueur de mutants" (créature) / 8 points d'actions pour la mettre sur le tapis / 4/4
- "Le journal la Sentinelle" (événement) / 3 points d'actions pour la mettre sur le tapis / "Tous les mutants perdent 1 point de défense tant que cette carte est en jeu pour cause de démoralisation"
- "Institut Xavier" (lieu) / 10 points d'action pour la mettre sur le tapis / "Tous les mutants du joueur qui pose la carte gagnent 1 point de défense tant que la carte est en jeu"
- "Républicain convaincu" (créature) / 4 points d'actions pour la mettre sur le tapis / 1/1
- "Couteau à cran d'arrêt" (arme) / 2 points d'actions pour la mettre sur le tapis / "Le mutant ou la créature sur lequel cette carte est posée gagne 1 point d'attaque"

Elles l'avait fait, elle avait gagné! Miyabi ne su décrire ce qu'elle ressentait, mélange de joie et de fierté probablement, mais son visage se fendit d'un sourire provocateur à l'encontre de Steffie. Elle avait battu la garce et ça, elle n'était pas prête d'oublier se moment, mais la bataille n'était pas fini. Miya-chan devait maintenant défier Steffie aux cartes. Elle écouta et assimila les règles assez rapidement et compris une chose, sa victoire précédente lui donnai un sérieux avantage. Regardant les cartes qu'elle avait en main, la jeune mutante réfléchit un instant avant de se décider à jouer.

"Je vais jouer, l'institut Xavier et le républicain convaincu."

Diverses stratégies se mettaient en place dans la tête de la jeune fille et elel décida d'opter pour celle qui lui semblait la plus sûre pour le moment.

Marcelle opina silencieusement du chef en voyant les cartes que Miyabi jouait. Visiblement, jusque là, la mutante ne se débrouillait pas trop mal...

Steffie cracha au sol et ricana.

"L'Institut Xavier ? Tu me fais rire, je vais te le foutre en l'air ton institut de pignoufs mutants ! Tous des dégénérés et..."

Elle tira la carte "mutant" et afficha un large sourire.


"Bon, ça tu vois ma cocotte, c'est tout simplement le mutant le plus puissant de tous le jeu ! J'ai payé plus de 1.000 dollars pour l'avoir mais ça valait la peine. Il va te buter tous tes dégénérés en moins de deux dès que j'aurai réussi à trouver un peu d'énergie..."

Steffie jubilait. Elle était heureuse ! Son sourire devint plus large, quand elle posa sa première carte d'action.


"C'est moi ! J'ai convaincu M'sieur Tran d'en dessiner une à mon effigie ! Si tuer des mutants c'était de l'amour, moi j'serai nymphomane !"

Visiblement les paroles de la jeune femme semblaient heurter les sensibilités tant de Marcelle que d'Irina. Mais elles ne dirent rien...

La bonne humeur de Steffie se transforma en hilarité malsaine quand elle posa la dernière carte.


"Allez à la poubelle ta "Noriko" ! Au revoir l'inférieure ! Ah, ah, ah ! Mon Shoggoth, c'est le plus fort ! Normal, c'est le mien !"

Alors que tout le monde se posait sérieusement des questions sur l'équilibre mental de Steffie, ce fut au tour de Miyabi de jouer.

Elle tira une carte mutante tout d'abord...


... une carte qui lui couta la bagatelle de 10 points d'action mais qui lui rappelait furieusement quelqu'un qu'elle aurait pu croiser pendant la période dont elle ne se souvient plus... Quoi qu'il en soit la carte était minable et il ne lui restait plus que 5 points d'actions à jouer.

La carte action en revanche était un peu différente...


... et visiblement vue la tête de Steffie, la jeune fille avait encore de la réserve dans son jeu !

Miyabi ne savait plus quoi faire, elle semblait se trouver dans une position délicate et la carte mutant qu'elle piocha ne vint pas arranger les choses. Qu'une carte aussi mauvaise, il fallait le dire, coûte autant de point étonnait la jeune mutante, mais plus que son coût élevé, c'est le mutant qu'elle représentait qui intriguait Miyabi. Elle ne pouvait se débarrasser de ce sentiment de déjà-vu. Elle avait déjà aperçu ce mutant, mais où ? Quand ? Pour Miyabi, les choses était de plus en plus incompréhensible, voila maintenant que la carte qu'elle venait de tirer, lui autorisait à "manger" une carte....Fallait-il le prendre au sens premier et dévorer un bout de carton ? Si tel était le cas, elle accepterait volontiers de le faire, juste pour voir la tête de Steffie quand elle mâchonnerait cette jolie carte à 1000$.

"Et bien je vais jouer...Le couteau à cran d'arrêt sur mon républicain convaincu et euh....La main de la gloire, si je ne m'abuse je peux...."

Sans dire un mot de plus, Miya-chan se saisit timidement de la précieuse carte à 1000$, le Shoggoth, et sans plus de cérémonie, la plia en quatre, avant de la mettre dans sa bouche. Elle mâcha, mâcha encore et avala ce bout de carton avec difficulté. Avait-elle eu raison de faire ça ? Était-ce bien ce que la carte préconisait de faire ? N'était-ce pas une métaphore quelconque? Quoi qu'il en fut, il était trop tard, la précieuse et onéreuse carte était maintenant au fond de son estomac.

"Mais, mais..." marmonna Steffie, complétement abasourdie alors que Miyabi posait la Main de gloire sur la table et mangeait sa belle carte à 1.000 dollars !

Tandis que Steffie suffoquait littéralement d'indignation, Marcelle annonça gaiement :

"20 points de dommages en un seul tour ! La partie est terminée ! Miyabi est..."

Irina fusilla la géante boxeuse du regard puis trancha :

"Oui, Miyabi a gagné. Ça a été rapide mais Miyabi a gagné. A la loyale"

De rage, Steffie ramassa en toute hâte son deck (moins la carte qui était maintenant en route pour l'estomac de la petite hydrokinésiste) et renversa la table, avant de quitter le gymnase sans demander son reste...


Tandis que Miyabi prenait une bonne douche bien méritée, elle entendit gratter à la porte de sa cabine.

"Miyabi, c'est Marcelle... J'ai quelque chose à te dire... J'ai..."

Elle marqua une pause. Avala sa salive et reprit finalement :

"Laisse moi entrer, c'est important. C'est TRES IMPORTANT. Et j'ai pas envie que les autres entendent..."

Elle l'avait fait, elle avait gagné! Miyabi ne su pas décrire le sentiment qui s'emparait d'elle à ce moment précis. La victoire lui appartenait et comble de bonheur, Steffie était folle de rage. Elle était euphorique et ne pu s'empêcher, par pure provocation, de saluer son adversaire de la main quand cette dernière quitta le gymnase. La jeune mutante se sentait bien, elle était soulagée et oublia un instant....Qu'elle avait oublié. Plus rien ne lui importait, la garce était calmée, la vipère punie.

Quelle matinée, elle avait battu, celle qu'elle n'avait soi disant, jamais réussi à battre, celle qui malgré sa perte de mémoire lui sortait violemment par les trous de nez, celle qui plus jamais maintenant ne viendrait la déranger, enfin Miya-chan l'espérait. Plus rien ne saurait lui retirer cette joie immense qui emplissait maintenant son cœur et certainement pas maintenant, sous la douche, où elle pouvait se détendre et se relaxer. Enfin tel était le cas jusqu'à ce que quelqu'un viennent la déranger, la perturber dans ce moment de pur délice. Michelle, la boxeuse blonde voulait lui parler! Pourquoi maintenant ?! Qui plus est, elle ne se contenta pas de vouloir lui parler , non! La blonde voulait entrer ! Prise de panique la jeune hydrokinésiste ne sut pas trop quoi répondre, surtout que comme Lamu lui avait précisé quelques temps plus tôt, ses charmes n'était pas pour déplaire à la boxeuse. Que faire ?

"Je..Euh...Quoi...mais euh...Bon entre mais euh..."

Miyabi allait-elle supporter le regard de la jeune fille sur son corps nu , allait-elle réussir à tenir une discussion en tenue d'Eve. Probablement , mais le mal était fait et elle ne pouvait plus vraiment reculer.Elle s'empressa juste de prendre la serviette et de se couvrir. Serviette de bain qui soit dit en passant, était juste assez grande pour cacher la poitrine et les parties intimes de la jolie mutante.

Marcelle entra en poussant un soupir de soulagement dans la cabine. Elle aussi était en serviette mais parut quelque peu déçue que Miyabi se soit couverte. Quoi qu'il en fut, elle augmenta le débit de l'eau puis commenta :

"Comme ça, on pourra pas nous entendre"

Puis secouant la tête, elle lança, plus fébrile :

"Steffie est partie furieuse pour aller voir M'sieur Tran. Et elle aurait même dit à Irina qu'elle a un truc super inquiétant pour toi à lui révéler qui va te valoir une place dans la course du PMU de ce soir..."

Se rappelant que Miyabi avait perdu la mémoire, Marcelle traduisit :

"Pari Mortel Urbain. PMU. Je sais pas ce que Steffie sait sur toi mais si ça peut te valoir une participation forcée au PMU c'est que ça doit être TRES TRES grave et... Je veux pas que tu souffres..."

Des larmes s'étaient formées au coin des yeux de Marcelle qui renifla bruyamment.

Décidément, Steffie avait la peau dure, plus difficile de se débarrasser d'elle que d'un cheewing gum dans les cheveux, mais outre le fait que la garce avait encore frapper, Miyabi s'inquiétait de la révélation de Michelle...le Pari Mortel Urbain ! La notion de Pari ou d'urbanisme ne gênait pas vraiment Miya-chan, mais c'était bel et bien la notion de mortel qui l'inquiétait au plus haut point. Jouer au carte et se battre "gentiment" était une chose, risqué sa vie en était une autre. Miyabi sentait ses jambes trembler, elle se sentait mal.

"Quoi, mais je....Non! Je ne veux pas !"

Les larmes montèrent aux yeux de la jolie nippone, elle ne voulait pas mourir, risquer sa vie pour un cause inconnue et à cause du caprice d'une salle peste. Etait-ce parce qu'elle était une mutante? Les mutants étaient-ils tant haï ? Elle ressentit soudain le besoin de se confier et elle avait confiance en Michelle étonnamment.

"Je sais pourquoi....mutante...Je suis une mutante."

Pour la troisième fois en deux jour les larmes coulèrent sur les joues de Miyabi et la tristesse et la peur avait remplacé la joie ne son coeur.

"Oh punaise, tu es une MU-TANTE ?" s'exclama Marcelle. La géante blonde baissa la tête et crispa ses poings.

"Oh, punaise, punaise, punaise..." ajouta-t-elle en pleurnichant. "Si Steffie sait que tu es mutante, alors tu es TRES TRES MAL"

Marcelle releva les yeux et termina d'une voix très douce. Trop douce.

"M'sieur Tran déteste les mutants. Il ne permettra pas que tu puisses rester ici. Il..."

Elle secoua la tête une fois de plus avant d'ajouter :

"Il a dirigé une école pour mutants, il y a bien bien longtemps. Visiblement, ça a été un gros traumatisme pour lui. Depuis, il les déteste. C'est pour ça qu'il a crée le jeu de cartes. Pour montrer au monde entier à quel point après les avoir tant aimé il les déteste... Il..."

Soudain la porte de la cabine s'ouvrit violemment. Steffie venait de la défoncer d'un coup de pied. Miyabi put voir que la jeune fille n'était pas seule. Derrière elle se tenait Irina qui semblait choquée par ce qu'elle voyait, Lamu qui évitait de croiser le regard de Miyabi, le garde en armure que Miyabi avait rencontré devant la chambre de Tran et Monsieur Tran lui-même, en train de mâchonner une sucette.

Steffie hurla :

"Vous pouvez m'expliquer ce que vous fichez là toutes les deux ? Hein ?"