Quelque part en Asie...

Elle était là, en train de se confier à une fille qui pour l'instant était une parfaite inconnue, mais elle en avais besoin. Miyabi ne se sentait pas à sa place ici et maintenant elle apprenait qu'elle serait en danger, mais s'il y avait bien une chose à laquelle Miyabi ne s'attendait pas, c'est que le danger vienne aussi vite. Après avoir défoncé la porte, la garce se tenait là, accompagné d'une joyeuse petit bande, demandant la raison de la présence de deux jeunes filles sous une douche. Que faire. Que dire? Sans réfléchir un seul instant, Miya-chan pris Michelle par la taille, l'attira vers elle et déposa ses lèvres contre les siennes. Si on lui avait dis qu'un jour, son premier baisé serait avec une fille, elle ne l'aurait jamais cru, mais à situations exceptionnelle, réaction exceptionnelle. Sensation étrange que d'embrasser une fille, qui plus est que vous ne connaissez pas, mais si cela pouvait permettre à la jeune mutante d'éviter les ennuis alors pourquoi pas.

"Voila...Euh....Vous savez tout..."

Marcelle fut un peu surprise du baiser surprise de Miyabi. Son oeil droit louchait toujours vers le bien peu sympathique comité d'accueil, tandis que l'autre... L'autre était mi-clos et se laisser aller au plaisir d'un simple baiser...

Une fois que ceci fut fait, la boxeuse poussa un long soupir. Et Steffie... Steffie hurla à nouveau :

"C'est mignon ça ! VRAIMENT mignon ! Mais Miyabi, tu ne trompes PERSONNE ! L'eau... L'EAU qui te coule DESSUS coule bizarrement ! Parce que tu la repousses quand elle entre au contact de ton corps !"

Et c'est là que la jeune hydrokinésiste se rendit compte que sous l'effet de l'émotion - peur, amour, inquiétude ? - son pouvoir s'était activée.

"Je suis assez déçu" lança machinalement Monsieur Tran. Et comme pour répondre à cette remarque, Steffie envoya un coup de pied ravageur dans la mâchoire de Miyabi. Cette dernière, avant de sombrer dans l'inconscience, eut juste le temps d'entendre les supplications de Marcelle...

"Non, ne lui faites pas de mal, non... Par pitié !"


Miyabi reprit connaissance au moment où elle était traînée par deux gros bras à travers un couloir poussiéreux, froid et puant. Ses pieds nus raclaient contre le sol et elle avait froid. Il faisait sombre. Très sombre. Elle ne put voir les visages de ceux qui la manutentionnaient.

Finalement, ils s'arrêtèrent devant une porte. L'un d'entre eux la déverrouilla tandis que l'autre maintenait fermement la jeune mutante. Puis, cette dernière fut jetée sans ménagement dans une pièce entièrement plongée dans l'obscurité. Elle tomba au sol et se réveilla complétement.

La porte se referma derrière elle et fut verrouillée à nouveau. Miyabi était en cellule ! Et elle ne portait que sa serviette de bain. Il y avait un peu de paille au sol. La pièce dégageait une odeur épouvantable. Et...

... elle n'était pas seule. Dans la cellule, une respiration. Et une voix féminine, très froide, glaciale, lança :

"Tu as mis du temps pour te réveiller. Je ne pensais pas que tu regagnerai tes esprits. C'est bien dommage pour toi..."

La jeune mutante n'eut pas le temps de voir le coup venir, elle s'effondra, le visage endolori. Allongée malgré elle sur le sol froid de la douche, sa vison s'obscurcit, elle se sentait partir, petit à petit, sans rien pouvoir faire, avant de finalement sombrer dans l'inconscience.

Où était-elle? Qu'elle était cette odeur? Miyabi n'en savait fichtrement rien, tout ce qu'elle savait c'est qu'elle avait froid, très froid, et mal, au visage, aux pieds, qui commençaient à saigner à force de frotter contre le sol rugueux. Qu'allait-il lui arriver, qu'allait-il faire d'elle? Trop de questions défilaient dans son esprit embrumé, trop de question qui venaient alimenter la crainte qui l'habitaient, elle avait peur, ça oui elle était effrayée, elle ne voulait pas mourir...non elle ne le voulait pas, trop jeune, oui, elle était bien trop jeune.
Un cliquetis sonore raisonna et elle fut propulsée sans précautions aucune dans ce qui semblait être une cellule, aussi malodorante, si ce n'était plus, que le couloir où elle avait été trainée. Encore une fois, Miyabi pleurait, c'était devenu un habitude depuis son réveil dans cette drôle chambre, depuis sa "rencontre" avec Lamu. Allongée sur un sol recouvert de paille, la jeune mutante n'osait pas bouger, jusqu'à ce qu'une voix retentisse, une effrayante s'il en était, terrifiante même. Instinctivement, le jeune fille se releva et porta une main au niveau de sa poitrine pour retenir la serviette...Ou était-ce un signe inconscient de protection ? Quoi qu'il en était, elle avait de plus en plus peur et, entre deux reniflement, elle parvint à lâcher trois mots.

"Qui êtes vous?"

Les seuls mots qui lui vinrent à l'esprit à vrai dire, bien que, elle s'en doutait, connaitre l'identité de la fille, ne lui permettrait aucunement de se sortir du marasme dans lequel elle se trouvait.

"Tadaima Tsukamoto. Nous nous connaissons. Enfin, nous nous sommes vues brièvement à ton arrivée à la Pension Guzavie. Juste avant que tu ne fasses ton encéphalite. Je suis une mutante, comme toi. Et... Notre cher amateur de sucettes en a eu également marre de ma présence"

Miyabi entendit les pas de la femme se rapprochaient d'elle. L'obscurité était toujours totale mais elle pouvait sentir la présence de son interlocutrice qui alla s'asseoir à côté d'elle. Au contact de la femme, Miyabi comprit qu'elle portait une espèce de combinaison de cuir.

"Comme ta mémoire est foireuse, j'imagine que tu as une tonne de questions. J'y répondrai. Parce que bon... On a pas grand chose à faire en attendant d'être envoyées au Pari Mortel Urbain..."

Incroyable! Dans sa malchance, Miyabi avait tout de même un peu de chance. Certes elle était fatiguée, effrayée, morte de froid et profondément triste, mais elle avait la chance de pouvoir en apprendre un peu plus sur tout ce qui c'était passé, sur tout ce qu'elle avait oublié. Toujours était-il que la femme s'approchait pour venir se coller à la jeune mutante. Sa timidité lui intimait de s'écarter, mais le froid et la peur lui disaient le contraire.Des questions ? Elle en avait oui et des tas, mais dans quel ordre les poser par où commencer ? Enfin il fallait juste qu'elle se lance même si elle avait peur de sortir malgré elle un flot continue et intarissable qui empêcherait son interlocutrice de lui répondre.

"Tout d'abord j'aimerai savoir plus précisément de qui s'est passé dans cette pension Guzavie, et puis, qui est ce monsieur Tran et pourquoi nous en veut-il, et....."

Miyabi s'arrêta juste à temps pour ne pas noyer Tsukamoto-san sous les questions.

"Hum... Tu vas certainement me détester mais... Peu importe, au point où on en est..."

Tadaima marqua une pause, avala sa salive et reprit :

"J'ai été dans l'équipe dirigeante de cette pension. Le chef, c'était celui que tu connais sous le nom de Tran. Officiellement, nous allions chercher au Japon tous les mutants ayant des pouvoirs élémentaires... Comme toi, comme les pyrokinésistes, comme les aérokinésistes, etc..."

La jeune femme venait de se lever. Elle fit quelques pas dans la cellule plongée dans le noir.

"En fait, vous serviez à tester la fiabilité d'un matériel de lutte contre les mutants. En gros, vous faisiez office de mannequins de crash-test pour une société d'armement. Si les robots arrivaient à vous détruire sans subir de dégâts, l'expérience était un succès. Sinon, "Tran" réfléchissait à comment améliorer cette technologie fournie par l'armée américaine. Des dizaines de mutants sont morts ainsi..."

Miyabi pu apercevoir une faible lumière dans le noir. Un briquet. Tadaima venait d'allumer une cigarette. Le bout incandescent de cette dernière éclairait faiblement le visage de la jeune femme. Un visage dur. Fatigué.

"Peu de temps après ton arrivée tu es tombée malade. Tu n'as donc pu participer au test qui a été un franc succès. Tout le commando mutant a été tué à l'exception d'un, Yuhigi, qu'un traitre de notre organisation a réussi à exfiltrer vers l'Institut Xavier. Suite à cela, "Tran" a décidé d'abandonner la pension en compagnie de sa propre soeur, de moi-même et de toi. C'est ainsi que nous sommes arrivés ici, au Viet-Nam... Et depuis, "Tran" a décidé que j'étais de trop. Tu vois, "Tran" a peur des mutants. C'est pour cela qu'il t'a fait jeter dans cette cellule dès qu'il a compris que tu avais partiellement recouvré la mémoire... Et c'est pour cela que nous allons mourir"

L'odeur acre du tabac commençait à vicier l'atmosphère. Tadaima marqua une nouvelle pause et termina :

"Le vrai nom de Monsieur Tran est Hiro Sawada, alias Arcade. C'est un criminel de guerre recherché par les autorités internationales pour sa participation au génocide mutant sur Génosha. Il est en planque ici et continue à travailler pour une branche secrète de l'armée américaine. Il ne nous laissera JAMAIS partir"

La jeune mutante avait mal à la tête, trop d'information pour la plupart difficile à croire. Elle ne savait plus où donner de la tête, que croire. Tout un groupe de mutant tué...Yuhigi...pourquoi se nom lui disait quelque chose...mais bien sûr, c'était le nom du mutant sur une cartes qu'elle avait joué contre la garce. Qu'est-ce que tout cela voulait dire, des mutants utiliser pour des expériences, tels de vulgaires cobayes, Monsieur Tran, un criminel recherché, le génocide de Génosha...Elle ne comprenait pas, Miya-chan savait juste qu'elle était dans une bien mauvaise situation, mais elle ne voulait pas mourir, ça non, elle voulait vivre, rencontrer l'amour rire avec ses amis, elle était trop jeune. Miyabi refusait à de se résoudre à un destin si funeste.

"Nous ne pouvons vraiment rien faire? Tu es une mutante aussi non ? Je refuse de mourir, de m'avouer vaincue. A deux nous sommes plus fortes non? Il doit y avoir un moyen."

L'hydrokinésiste avait prononcé ces mots avec force et vigueur, montrant toute l'étendue de sa détermination.

"Quitte à mourir....Pourquoi ne pas tenter notre chance ?"

Tadaima soupira. Puis saisit la petite main de Miyabi dans la sienne.

"Tu as le courage de l'ignorance. Mais soit. Nous n'avons pas mieux à faire après tout. Il faut garder espoir"

Elle serra un peu plus fort la main de la jeune fille puis reprit :

"Nous avons une toute petite chance. Le Pari Mortel Urbain est un jeu. Et comme tout jeu, il y a toujours possibilité de le gagner. Et comme il passe sur le câble, en direct, ILS seront obligés de nous relâcher si nous gagnons à la loyale"

La voix de Tadaima se fit plus douce, moins désespérée :

"Il s'agit d'une course de filles. Certaines sont volontaires, d'autres non. Quoi qu'il en soit, nous devrons traverser un long sous-sol peuplé de voyous et de détraqués, certains mutants, d'autres pas. Il peut y avoir des pièges aussi. Il faudra être rapides, vigilantes, intuitives et chanceuses. Je ne sais pas si beaucoup de gens ont parié sur nous mais... On va essayer de faire en sorte qu'ils gagnent ! L'avantage étant que j'ai organisé certaines de ces courses par le passé..."

Et Tadaima soupira une nouvelle fois... de honte.

La peur s'était petit à petit évanoui dans le coeur de Miyabi, elle sentait une nouvelle force monter en elle, celle de se battre, de tout faire pour survivre et ce malgré tout les obstacles qui s'opposeraient à elle. La jeune mutante était là, simplement vêtue d'une serviette de bain avec une autre mutante dont elle ne se souvenait pas, mais elle se sentait mieux. Toujours transie de froid, toujours dans le doute, elle se sentait la force "d'affronter son destin" et avec Tsukamoto-san, elle y parviendrait.

Dès l'instant où Tadaima soupira, ce fut au tour de Miyabi de lui prendre la main et de la serrer fort, pas pour lui faire mal non, mais suffisamment fort pour la réconforter, lui montrer qu'elles étaient deux maintenant.

"Je ne te juge pas, ce qui est fait est fait, maintenant nous allons tout faire pour nous en sortir. Mettons nous aussi en place notre PMU, notre Protection mutuelle ultime."

Une petit blague pour détendre l'atmosphère, cela ne pouvait pas faire de mal, la jeune hydrokinésiste lâcha la main de l'autre mutante et lui dit dans sa la langue maternelle, le japonais.

"Courage, Tsukamoto-chan!"

Alors que Miyabi exposait sa signification toute personnelle de l'acronyme PMU, elle sentit à nouveau la main de Tadaima se refermer dans la sienne. La femme réfréna un sanglot et lança :

"On se battra, petite. Et on se battra bien"


Elles restèrent toutes les deux de longs moments dans le noir. Combien de temps cela dura-t-il ? Elles n'en savaient rien. Des minutes, des heures, tout cela était difficile à dire...

Quoi qu'il en fut, les deux femmes entendirent à un moment des pas dans le couloir. Puis quelqu'un déverrouilla la porte et repartit en courant. Tadaima fut la prompte à réagir. Elle ouvrit la porte et...


... le couloir était éclairé ! Miyabi put enfin voir que sa compagne d'infortune était une femme d'une trentaine d'années entièrement habillée dans une combinaison de cuir. Quant au couloir... Il contenait une surprise de taille.

En effet, au sol, pieds et poings liés, se trouvaient Marcelle et une inconnue qui portait la même tenue que Miyabi quand elle avait combattu contre Steffie (Minh). Elles étaient en train de reprendre connaissance. Et Minh put ainsi voir qu'elle se trouvait en face de la femme en cuir et d'une jeune asiatique seulement vêtue d'une serviette de bain (Miyabi).

Combien de temps avait-elle attendu après ça ? Elle l'ignorait, elle avait l'impression d'être en dehors du temps, que plus rien n'était réel, et pourtant...Oui pourtant Miyabi était bien là, attendant patiemment ceux qui la mènerait à une possible mort...Non, elle ne se laisserait pas faire, ça non. Quand bien même elle n'avait que 17 ans et ne savait que faire joujou avec de l'eau, elle n'abandonnerait pas. Toujours était-il que la jeune mutante ne savait pas combien de temps elle devrait encore attendre, jusqu'au moment où quelqu'un déverrouilla la porte. Quelques secondes plus tard, Tadaima l'avait ouverte.

Miyabi fut quelques peu étonnée de l'apparence de sa compagne de cellule, mais elle ne dit mots et s'empressa d'aller dans le couloir où...mon dieu....Michelle et une inconnue étaient là, allongées sur le sol, inconscientes et attachées. Il fallait les aider, l'équipe grandissait, Miyabi était apeurée de les voir ainsi, mais en même temps heureuse...L'union faisait la force. Elle s'empressa donc de défaire les liens des deux jeune femme avant de leur demander.

"Vous allez bien ?! Nous devons sortir d'ici au plus vite!"

Marcelle serra rapidement Miyabi dans ses bras, pendant que Minh partait en éclaireuse, suivie de près par Tadaima.

"Comme je suis contente de te retrouver !" lança la géante blonde à son amie hydrokinésiste. "Et même si on se retrouve juste pour mourir, sache que..."

Elle rougit puis relâcha son étreinte et lança à Miyabi, tout en se dirigeant vers les autres :

"Je t'aime"

Minh fut la première à franchir la porte du couloir...


... à peine eut-elle posée le pied dans la pièce suivante qu'une musique fut diffusée dans un système de haut-parleur. Tadaima commenta :

"Mince. Ça commence déjà. Les filles..."

Elle regarda plus particulièrement Marcelle et Minh.

"Va falloir qu'on se serre les coudes. C'est la seule façon de survivre à un PMU. Je suis électrokinésiste. Si vous avez un talent spécial, c'est le moment d'en parler..."

La femme en latex dut se taire : une voix commençait à retentir dans les hauts-parleurs.

"Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue pour la 34ème édition de votre jeu favori, le Pari Mortel Urbain, PMU ! Je suis votre animateur, M. Toyo Harada, et j'espère que nous allons assister à un grand moment de sport, d'émotion, de sang et de larmes avec nos compétitrices ! Avez-vous bien pensé à parier ? Je l'espère car ce soir peut-être que certains d'entre vous pourront repartir avec le pactole ! Et pour les autres... Eh bien, vous aurez la joie d'assister à la fuite, l'agonie et la mise en pièce de votre pouliche préférée ! Et c'est tout ce qui fait le sel et le piquant de ce jeu ! Mais intéressons-nous plutôt à nos candidates de ce soir !"

La voix marqua une pause. Pendant ce temps là, les filles pouvaient admirer la salle dans laquelle elles se trouvaient et qui paraissait calme... bien trop calme.

"8 candidates ce soir réparties en deux équipes. Les "volontaires" dirigée par la championne en titre, l'incroyable Steffie qui est donnée "survivante" à 2 contre 1. Ses coéquipières, Irina, Lamu et Mitsuko sont quant à elles données "survivantes" à 3 contre 1 ! Bref, si vous aimez la sécurité dans vos investissements, vous savez où placer votre argent !"

Dans le sous-sol, les filles commencèrent à entendre des bruits de pas... qui venaient du fond de la pièce.

"L'équipe des "prisonnières" n'est composée que de petites nouvelles. Tadaima, la leadeuse de l'équipe, est donnée "survivante" à 10 contre 1. La demoiselle en latex est une coriace et nul doute qu'elle ne se rendra pas facilement ! Marcelle, notre boxeuse au grand cœur est estimée à 30 contre 1, Miyabi 100 contre 1 et la dernière dont nous ignorons le prénom bénéficie d'une cote de 50 contre 1. Bien entendu, vous pouvez parier sur la "survie" de votre favorite, la "survie après violences à répétition" ou la "survie après mutilation". Et n'oubliez pas, à PMU nous n'achevons pas les chevaux !"

La voix partit dans un grand rire avant de se taire. Ne restait plus que le silence... Et les bruits de pas au fond de la pièce...

Et voilà, les choses sérieuses allaient probablement commencé et Miyabi était là, vêtue d'une simple serviette de bain et pendant un bref instant seule avec Marcelle, dans les bras de cette dernière. Qu'avait-elle fait? Marcelle se fourvoyait sur les sentiments de Miya, elle l'avait embrassé pour une raison plutôt honteuse, pour sauver sa peau. Que pouvait-elle répondre à la déclaration de la belle boxeuse? Rien bien évidemment elle garda donc le silence et suivit les autres. Elles étaient dans une immense pièce, longue et pleine de pilier. Une voix retentit, empêchant Miyabi de répondre à kl question de Tadaima et....comment devait-elle le prendre ? 100 contre 1 ! Miya-chan était donc considérée comme la plus faible de l'équipe ? Alors qu'elle avait battu la garce à 2 contre 1. Bon il était vrai qu'il n'y avait ni tatami, ni bouteille d'eau dans la pièce, mais elle allait de nouveau montrer de quel bois elle se chauffait et puis, elle n'était plus seule.

" Bon, avant que tout commence, euh, je suis...je suis une...enfin je sais manipuler l'eau, mais à condition d'en avoir à portée de main."

Des bruits de pas, de plus en plus fort et présent, probablement ceux de la garce et des deux traitresses : Irina et Lamu. Elle n'avait pas vraiment envie de se battre contre ces deux la, mais elle n'avait pas le choix et comptait bien rendre ceux qui ont parié sur elle, riche, très riche.

"C'est partit pour notre PMU !"

Les coéquipières de Miyabi restèrent interdites quand elles découvrirent l'identité des personnes qui marchaient dans le parking...


Il s'agissait de deux hommes masqués et armés, pour l'un d'un cran d'arrêt et pour l'autre d'un pistolet. Ils étaient à une dizaine de mètres du groupe des filles. L'homme au couteau lança à son collègue :

"Hey, je crois que c'est les prisonnières. Dommage, j'aurai bien joué avec la championne..."

L'homme au pistolet ignora son ami et brailla à l'attention des filles, tout en agitant son arme :

"Petites, petites, venez donc jouer avec El Toro..."

Miyabi ne savait pas si elle devait s'estimer heureuse de cette rencontre. Entre une bande de filles cherchant à vous tuer et deux hommes parfaitement ridicules, mais possédant des "arguments mortels", le choix était difficile. Toujours était-il que cela faisait peut-être partie des pièges dont avait parlé Tadaima et quoi qu'il en fût, Miyabi ne se sera pas laissé pas faire. Elle n'était pas seule et elles aussi, avaient des arguments. Que faire? Comment réagir? Les questions s'enchainaient à une vitesse folle dans la tête de la jeune hydrokinéssite. Tout analyser, tout prendre en compte et réagir rapidement, voilà ce qu'il fallait faire, mais avant tout, elle devait trouver un moyen de communiquer sans que les deux imbéciles armés jusqu'aux dents pussent comprendre, une seule solution, le japonais. C'est donc dans cette langue, sa langue maternelle, que la jeune mutante s'adressa à Tadaima pour lui faire part de son idée, ou tout du moins, d'une possible manière d'appréhender les choses.

"Tadaima, tu es electrokinésiste, penses-tu pouvoir t'occuper de l'homme au pistolet....Nous autre pouvons sûrement nous occuper de celui au couteau."

Quelle pouvait-être l'étendue des pouvoirs de la femme vêtue de cuir, elle l'ignorait, mais c'était probablement le seul moyen. Il fallait maintenant réussir à prévenir les deux autres, mais comment faire? Quoi qu'elle pût dire, il fallait qu'elle fût suffisamment claire pour se faire comprendre, mais tout en faisant en sorte que les hommes en rut restassent dans l'ignorance.

" Marcelle, noble manieuse de végétaux, la foudre s'abattra sur la manieur du cracheur de bout de métal, tandis que le trio neutralisera le samouraï."

Faire une phrase plus insensée était impossible, mais la jeune mutante espérait que cette phrase étrange et qui, dans d'autres circonstances prêterait à rire, fonctionnât.

Tadaima hocha silencieusement de la tête. Des étincelles jaillirent de ses doigts, ses cheveux se dressèrent sur sa tête et ses yeux prirent une teinte bleue électrique assez impressionnante. Avant que l'homme au pistolet n'ait le temps d'appuyer sur la gâchette, l'électrokinésiste lui lâcha une décharge impressionnante : il décolla dans les airs et retomba une dizaine de mètres en arrière, non sans s'être emplâtré un mur...

Marcelle, quant à elle, s'élança les poings levés vers l'homme au couteau. Minh et Miyabi allaient peut-être, conformément au plan, suivre la fonceuse mais...

... un flash lumineux brouilla leur champ de vision. Aveuglées, les deux jeunes femmes entendirent la voix d'une fille inconnue :

"Heureusement que je suis arrivée à temps pour vous sauver. Six et sa coéquipière de l'Ordre asiatique vous ont joué un tour bien pendable en vous laissant vous débrouiller après avoir dessoudé Sawada... enfin Tran. Mais vous en faites pas... Vous êtes en sécurité ici. Pour le moment... Car l'Asie risque vite de devenir dangereuse pour vous. Quand vous recouvrerez la vue, vous trouverez un petit sac à vos pieds. Il contient des billets d'avion pour vous rendre à New-York. Un taxi vous attendra à l'aéroport et... enfin vous verrez bien"

La voix finit par se taire. Quand Minh et Miyabi retrouvèrent l'usage de leurs yeux, elles étaient... quelque part sur une plage !


L'inconnue n'avait pas menti. Il y avait bien les titres de transport dans le sac, ainsi que de l'argent pour leur permettre de subvenir à leurs besoins en attendant le départ.

Et au bout de quelques jours, elles purent enfin s'envoler pour New-York !

[Voici que s'achève (sur beaucoup de questions) votre phase de courtier. J'espère que vous avez pris autant de plaisir à y jouer que moi à la masteriser. Pour la suite (et peut être quelques réponses) c'est dans ce sujet ! S'agissant des points :

Minh : + 2 points
Miyabi ! + 3 points

Bonne continuation et bon jeu !]