Une matinée pluvieuse

Une sympathique journée de fin d'été débutait sous un ciel nuageux, pas forcément un très bon présage pour le temps à venir.

La nuit avait été relativement calme, juste perturbée par le ronflement du X-Jet qui aterissait dans le hangar du sous-sol : l'équipe du camp labrador était rentrée, avec son lot d'histoires à raconter.

En tout cas, comme tous les matins, le facteur faisait sa petite tournée, déposant quelques plis sans intérêt dans la boîte aux lettres, et le dernier numéro de la Sentinelle qui, vu la poussée vertigineuse du phénomène mutant, était en train de passer sa diffusion de bimestriel à quotidien.

Son père lui avait permis d'aller au centre. Pour un peu, elle lui aurait sauté au cou. Sa mère l'y avait emmenée et était allée discuter avec la directrice de ce qu'il s'était passé. Pendant ce temps, River s'était dirigé tout droit vers le boxe de Troy. Elle tomba en arrêt devant Heather entrain de soigner SON cheval. Mais comment osait-elle!!! River lui demanda gentiment de la laisser seule un instant avec le cheval, mais la pimbèche refusa. Il fallut à la jeune Smith toute sa force de caractère pour ne pas ruer dans les brancards d'Heather pour la foutre dehors à coups de pieds dans le derrière. La présence du jeune étalon était sans doute pour beaucoup dans le calme apparant qu'elle avait affiché. Se détournant de la jeune fille, elle s'approcha du cheval qui la poussa gentiment de la tête pour réclamer une friandise. La jeune fille rit, ignorant royalement Heather qui continuait d'éssayer de panser un cheval qui n'en avait plus rien à faire d'elle.

Mais bientôt, il avait fallu repartir. Et elle n'avait pas pu dire à Troy tout ce qu'elle avait à lui dire, du fait de la présence de l'autre... En rentrant, la jeune fille s'était jetée sur son lit sans manger pour pleurer. Reverrait-elle seulement Troy un jour? Serait-il toujours son bébé à elle? Rien n'était moins sûr. River n'avait, soudain, plus envie de partir. Mais il le fallait. Elle le savait. Elle n'avait plus sa place ici. Si Wind partait pour revenir, elle partait pour un long moment. Elle rajouta quelques affaires dans son sac et se coucha, toujours en sanglotant silencieusement.

Le matin, elles furent menées à l'aéroport où les au revoirs furent déchirants, même si ça n'était soi-disant que pour quelques jours. De tout le vol, elle n'adressa quasiment pas la parole à sa soeur, continuant de ruminer de sombres pensées. A l'arrivée sur le sol américain, cependant, l'humeur de River sembl changer du tout au tout, lui rendant sa bonne humeur légendaire. Curieusement, elles arrivèrent sans encombre devant les grilles de l'institut. Il y avait du monde là dedans... Pouvaient-elles entrer comme ça, aussi facilement que l'on entrait dans la boulangerie de leurs parents? Elle jeta un petit coup d'oeil interrogateur à Wind avant de lâcher un:

"Bon, moi, je vais pas rester plantée là... J'y vais..."

Elle prit une grande inspiration et poussa les grilles de l'enceinte.

à l'intérieur, à la découverte des lieux le hall

[ déco mensuelle de . J'ai perdu mon post juste après minuit... Plus qu'à tout recommencer ]

Lorsque River revint du centre, Wind et sa mère venaient tout juste de finir de mettre la table, et elles l'auraient prié de venir les rejoindre si ses pas précipités dans l'escalier n'avaient pas été si révélateurs. Maman avait posé la main sur le bras de l'aînée, comme pour la rassurer. Il faut dire que Wind ne quittait pas l'escalier des yeux depuis quelques minutes. Ils avaient dîné en silence, la "deuxième maman" de la famille n'ayant pas eu le courage de prononcer un mot de plus après tous les événements de la journée. Ca n'aurait fait que remuer le couteau dans la plaie, ou donner corps aux craintes qu'elle avait quant à leur départ prochain : comment cela se passerait-il là-bas ? Elle n'osait pas imaginer la déception de Wood lorsqu'elle lui expliquerait qu'elle n'était là pour lui apporter la "commande" qu'il avait faite par mail, mais pour le ramener à la maison.

Lorsqu'elle avait regagné sa propre chambre, elle avait entendu les sanglots de sa cadette, pas très distinctement certes, mais elle en restait certaine. Et c'était sans doute en grande partie sa faute. La nuit porte conseil, dit-on. Encore faut-il ne pas ruminer de sombres pensées du crépuscule à l'aube. Peu reposée, mais incapable de rester un instant de plus inactive, Wind s'était levée avec le soleil, s'était douchée, habillée, coiffée, avait vérifié ses affaires pour la énième fois, préparé le petit déjeuner quand un à un, les autres membres de la famille descendirent la rejoindre. Peu de paroles échangées, entre River qui ne lui accordait qu'à peine un regard, et Cloud qui n'était toujours décidément pas du matin.

La petite troupe avait gagné l'aéroport, et, avant la salle d'embarquement, ils avaient dû se séparer. Wind avait répondu par un sourire et un "bien sûr Maman" sans équivoque quand celle-ci lui avait donné diverses recommandations concernant les deux membres de la famille dont elle avait la charge, Rain semblait sur le point de pleurer, et l'aînée l'avait longtemps serrée dans ses bras, lui assurant qu'elle reviendrait vite, Papa lui avait répété qu'en cas de besoin, elle ne devrait pas hésiter à les joindre, à la boulangerie, à la maison, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Cloud était resté silencieux, mais les regards qu'ils avaient échangé en disaient long. Il n'avait jamais fallu beaucoup plus entre eux. C'était étrange de savoir qu'elle allait être ainsi séparée de lui par tant de kilomètres...

River ne quitta pas son mutisme de la traversée, et Wind ne chercha pas à la brusquer. Elle avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir, même si de tout ce qui s'était passé la veille, elle n'avait pas souhaité la moindre parcelle. Elle aurait tellement voulu que cette exhibition se passe parfaitement... Et tout avait été de travers, par sa faute. Son petit ange savait pertinemment que rien de tout ça n'était volontaire, mais il fallait bien qu'elle ait quelqu'un sur qui décharger sa colère, et les faits étaient clairement contre elle... Si elle n'avait pas encore ressassé tout ça, Wind aurait peut-être pu rattraper un peu du sommeil qui lui manquait, mais si elle avait malgré tout tenté de se détendre, elle n'avait pas encore pu fermer l'oeil.

Il n'y a qu'en arrivant au sol que la cadette sembla retrouver un peu sa bonne humeur. De l'aéroport aux grilles de l'institut, le trajet était passé comme dans un rêve, et elles s'étaient retrouvées, toutes deux, devant cet endroit étrange, hésitant un instant sur la conduite à tenir. Quelqu'un déposait courrier et journaux dans une boîte aux lettres, pouvaient-elles lui demander quelle démarche elles devaient entreprendre ? River lui avait adressé un petit coup d'oeil interrogateur, mais aussitôt, sur un "Bon, moi, je vais pas rester plantée là... J'y vais..." des plus évocateurs, elle avait poussé la grille pour entrer.

Pas question de la laisser seule, évidemment. A peine avait-elle franchi le seuil que Wind lui emboîtait le pas.

[Comme ma soeur à l'intérieur, à la découverte des lieux le hall]

Hall
Refaisant le chemin inverse de celui emprunté par les deux soeurs à l'instant, Cassandre sortir sur le péron et se dirigea d'un pas mesuré vers la grille de l'institut. Après quelques tâtonnements, elle mis la main sur la boîte aux lettres, et en extirpa le contenu.
Encore cette feuille de chou... pensa-t-elle en palpant la Sentinelle. Elle utilisa le contact du journal pour prendre connaissance de son contenu sans trop accentuer la migraine qui lui vrillait le crâne.
Apparemment Wood n'était pas le seul Smith à se mettre dans le pétrin, constata-t-elle : l'article londonien l'avait faite ricocher sur les deux jeunes filles du hall. De par son pouvoir, Cassandre était toujours étonnée de voir l'ensemble de fils qui connectaient chaque événement. Combien de chances y avaient-ils pour que les filles du fait divers se tiennent en face d'elle aujourd'hui ?
En tout cas, on pouvait dire que l'édition n'avait pas chômé en publiant l'article le lendemain des faits.
D'autres nouvelles présences à l'institut semblaient liées au journal. Elle remonta le fil temporel et retrouva trois élèves arrivés durant leur absence, la veille.
Incroyable de voir le nombre d'élèves qui pouvaient venir chercher refuge à l'institut... Cette pensée en amena une autre, plus réconfortante : tout n'avait pas été vain au camp Labrador.
Revenant sur ses pas, Cassandre regagna le hall.

Hall

Après le X-Jet

Jake n’avait pas demandé son reste et après avoir essayé d’aider les différents élèves, il finit par s’asseoir dans un siège du X-Jet et s’était laissé aller au sommeil, bercé par le vol du Jet. Il se réveilla quelques minutes avant d’arriver au niveau de l’Institut et sans un mot attendit qu’ils aient atterris pour se glisser hors du Jet et se dirigea vers sa chambre sur un maigre au revoir à ses compagnons : les évènements de la journée et le sommeil incomplet qu’il avait eu l’avaient passablement épuisé. Après avoir rapidement ôté son costume qu’il jeta en boule dans un coin de sa chambre, il se dirigea vers la petite salle d’eau juxtaposant sa chambre et ouvrit les robinets d’eau avant de se placer sous le jet bouillant. Il se trouvait assis, se tenant la tête dans ses mains laissant échapper sa tristesse et sa lassitude durant quelques minutes : il espérait ainsi laver son esprit des actions qu’il avait commises, avait-il ainsi le droit d’abandonner cette fille qui était maltraitée pour le bien de cette mission ???
Après une dizaine de minutes, il sortit enfin de la douche le corps et les yeux rouges mais pas pour la même raison. Il se glissa ensuite dans son lit et sombra dans les bras de Morphée qui se révéla être une vraie gorgone, lui faisant sans cesse revivre ces moments douloureux passés dans le Camp Labrador : la jeune fille notamment passa en boucle mais aussi le moment où il avait tué le soldat avec l’explosion de la console ou même le bruit d’os brisé suivant la chute du soldat que Fabrisio avait projeté

Autant vous dire que Jake avait passé une très mauvaise nuit et cela se reflétait sur sa tête, tirant une mine de trois pieds de longs avec des cernes sous les yeux. De plus il ne semblait pas d’humeur à plaisanter et fit même peur sans le vouloir à une jeune élève qu’il croisa dans le couloir. Résigné il passa par la cuisine où il attrapa une pomme et sortit dehors pour la manger tranquillement sous un ciel qui reflétait bien son humour : gris et maussade
Il croqua dans sa pomme tout en s'asseyant sur le perron de l'Institut, à la recherche secrètement de quelque chose pouvant apaiser les douleurs de son âme

"Si seulement je pouvais revenir en arrière"

Chambre de Wind et de River


(( Mouais, le temps s'y met aussi... Pfff... ))

Sans trop se présenter, Wood vint s'assoir sur le perron de l'institut et rejoindre Jake, tout en mangeant sa banane. Un silence marqua le temps avant que Wood ne prenne enfin la parole.

"Il y a des gens qui ne connaissent pas le bonheur qu'ils ont et d'autres qui ne connaissent que trop le bonheur qu'ils n'auront jamais..."

Ruminant encore les dernières paroles de sa soeur et mâchonnant sans trop grand intérêt son dernier bout de banane, il regarda Jake puis reperdit son regard sur le jardin de l'institut...

" Moi, c'est Wood, ta voix ne m'est pas inconnue... On s'est déjà rencontré non ? "

Par un effort de mémoire intense, Wood finit par se rappeler où il avait entendu cette voix...

" Ah oui, le jour où je suis arrivé, c'était par ici, d'ailleurs, enfin je crois, je sais pas, j'y voyais pas grand-chose... Mes soeurs viennent d'arriver ici aussi... Elles sont comme nous... Enfin à part le fait qu'elles peuvent toucher les autres sans leur créer des douleurs affreuses... Bon, mis à part le fait que je peux dire adieu à toute relation amoureuse... "

Wood soupira légèrement mais son sourire revint rapidement...

" ... j'ai quand même réussi à me transformer en singe, récemment ! "

Wood sortit une orange de sa poche ventrale et la dépouilla. Ses pensées fuguèrent vers des visions héroïques où une belle amazone rousse ultra huilée et brillante se débattait comme une hyène contre une bande de "bad guys", ayant tous la tête de Zacchary, déformée et plus poilue... La danse envoutante de ses lianes fouettait sauvagement ces derniers, puis d'un bond majestueux et angélique, elle esquivait un coup perfide d'un des méchants. C'est alors que Wind apparut et répéta ce qu'elle venait de dire quelques instants plus tôt à l'attention de Wood.

(( ))

Son enthousiasme s'effaça aussitôt et il reprit un ton plus maussade...

[Si vous êtes déjà dans le jardin, on va se joindre à vous les gars! ^^ Z'avez faim?]

[ Le Foyer ]

"AH mais te t'inquiète pas! C'est normal d'être intimidé, Ken. Je suis une joueuse professionnelle de guitare et de Babyfoot!" dit-elle en éclatant de rire.

Ils se rendirent alors vers les cuisines. Rachel avait regardé dehors rapidement dans la cuisine alors que Ken et elle se préparait un pic-nic. Il ne faisait pas très beau...m'enfin peut-être qu'il ferait plus beau plus tard. Elle faisait des sandwichs alors que son ami fouillait un peu partout dans la cuisine afin de trouver des desserts. Elle fit 2 sandwichs de chaque sorte qu'elle le pouvait: 2 au jambon, 2 au fromage, 2 au thon, 2 aux tomates et 2 à la viande chimiquement modifiée qu'elle aimait tant. Ken trouva ses desserts et Rachel réussit à repèrer quelques boissons gazeuses et des jus de fruits. Ils mirent le tout dans un panier de picnic trouvé à quelque part dans le fond de la cuisine. Ils ne dérangèrent pas ce qui se passait dans la cuisine, d'interferant pas avec personne.

Avant de reprendre leur chemin vers le jardin, Rachel monta rapidement dans sa chambre pour prendre sa guitare. L'étuie en main, elle redescendit pour rejoindre Ken. Ils se rendirent ensuite dans le jardin, où la température ne semblait pas être pour faire un picnic. Elle soupira, mais sortit quand meme. Ils arrivèrent sur le perron et Rachel reconnut Jake. Elle lui fit un signe joyeux:

"Hey! Jake! Comment ca va?"

La jeune femme avanca vers lui et lui fit un petit sourire. Il n'allait pas très bien lui non plus. Elle ne pouvait pas le blâmer. Elle était capable de le cacher, même si elle n'était pas sure que c'était une bonne chose. Elle se tourna alors vers Wood et lui sourit un peu plus joyeusement en lui tendant sa main libre.

"Salut! Je m'appelle Rachel! Voulez-vous partager notre picnic? On en a fait plus pour tout le monde!"

Rachel se tourna vers le panier que Ken, en gentleman, avait apporter. Elle lui laissa alors la chance de se présenter, puisqu'elle ne connaissait pas les deux mutants. Elle désigna ensuite sa guitare avec un sourire radieux:

"Je pourrais aussi vous faire un petit concert! J'ai l'impression que tout le monde a besoin de se changer les idées... Alors. Qu'est-ce que vous en dites? Mais dites vite, parce que sinon je vais rentrer ma guitare puisqu'il fait super humide!"

Foyer.

"Euh...salut..."

Ken fit un petit signe aux différentes personnes présentes. Il ne connaissait personne, évidemment, vu qu'il était arrivé la veille et n'avait rencontré qu'une demi douzaine de membres de l'Institut, et il ne savait pas du tout comment les retrouver dans cet immense bâtiment dans lequel il se perdait beaucoup trop facilement à son goût.

"Je m'appelle Ken. J'accompagne la folle, là, au pic nic. Et c'est moi qui me suis occupé du dessert et j'ai surveillé la préparation du déjeuner. On ne devrait pas être empoisonnés, promis."

Il fit un petit clin d'oeil à Rachel pour bien lui montrer qu'il ne faisait que déconner, avant de regarder le ciel. Celui-ci n'était pas génial, mais il avait l'air de tenir, et c'était déjà ça. En plus, au pire, ils pourraient finir à l'intérieur de l'Institut...ils y perdraient un peu du côté "nature", mais un pic nic d'intérieur, ça pourrait aussi être fun, pensa-t-il en souriant légèrement.

"Et...et en plus, je pourrais même tenter de suivre Rachel en lui piquant sa guitare..."

O'Connell avait hésité à dire ça, par rapport à sa timidité, mais il voulait se libérer de ce genre de choses en venant ici. Il espérait donc que ça se passerait bien, même si il ne savait pas du tout de quel niveau il était, vu que personne ne l'avait jamais écouté jouer.
Il frissonna un petit peu en se disant qu'il ferait peut-être un énorme bide, mais il chassa ces idées de son esprit. Après tout, ça devrait bien se passer, et même...il était temps aussi qu'il se force un peu pour vivre. Pour vivre réellement.

Wood écouta attentivement Jake. C'était un gars bien, un peu écorché, mais malgré ses apparents problèmes, il pouvait encore réconforter un inconnu qui se confiait. Wood l'appréciait déjà pour cette qualité d'âme. Les deux tristes mutants furent enfin rejoints par Rachel et Ken, comme ils se présentaient. Wood évita soigneusement la main de Rachel. Pas qu'il n'aurait pas voulu tester le pouvoir de Rachel quelques heures, mais il ne voulait pas faire de mal, encore moins à une fille aussi jolie qu'elle.

"Pour ta santé, il vaudrait mieux éviter de me toucher !" finit-il par balbutier pour s'excuser de ne pas pouvoir lui serrer la main.

"Wood, enchanté ! C'est très sympa, ce pique-nique ! Vous préférez le faire sur le perron ou dans le jardin, sur l'herbe ?", rajouta-t-il, avec un petit sourire qui indiquait que le mutant aux yeux vairons reprenait la norme de ses émotions.

(( Voilà qui me changera les idées... ))

Wood se leva et attendit de voir où se passerait ce petit pique-nique...

Lorsque Jake lui dit qu'il aurait pu être mort, le regard de la jeune femme s'assombrit. Elle aussi... Elle serra les dents imperceptiblement dans sa machoire et s'éclaircit la gorge. C'était pas toujours facile de cacher ses sentiments. Afin de ne pas montrer qu'elle était perturbée, elle ramena son attention sur Wood, qui n'était pas au courant de la mission du Labrador... Mais oudainement, se tourna vers Jake lorsqu'il fit une remarque sur ses talents culinaires:

"Hey! T'es vraiment injuste! Je fais bruler tout, et alors? Tu sais très bien que c'est impossible de bruler des sandwichs! Donc, elles seront bonnes!", lanca-t-elle en éclatant de rire.

Souriante, elle regarda Wood. Rachel comprit, lorsque Wood retira sa main, que son pouvoir l'empêchait de la toucher. Son sourire ne diminua pas pour autant, meme qu'elle fit en sorte que le jeune homme ne se sente pas gêné par ce malentendu. Elle fit un clin d'oeil à sa question:

"Je crains fortement qu'on ne puisse manger dans l'herbe. Si mes sandwichs sont mouillés, je peux pas garantir qu'ils seront bons!"

Rachel sourit aux garcons et éclata d'un rire joyeux. Elle regarda vers le gazon et jetta un coup d'oeil au ciel gris. Ils devraient s'installer sur le perron. Elle s'avanca alors vers un table à picnic installée sur la perron et fit signe à Ken de venir préparer la table. Elle déposa délicatement sa guitare contre le mur.

Plus elle réfléchissait à la situation, plus elle se rendait compte que tout le monde de la mission qu'elle avait vu semblait penser qu'elle était insensible à ce qui s'était passé. Ce qui était complêtement faux! Rachel avait l'impression qu'elle était sur le pont de s'éffondrer à chaque fois qu'elle entendait des pas derrière elle. Elle prit une grande inspiration pour prendre sur elle meme et se tourna vers les hommes:

"Donc? Quelqu'un est allergique à quelque chose?"

Ken fit un petit signe amical aux deux garçons qui lui avaient répondus et s'étaient présentés. Ils semblaient déjà connaître Rachel et celle-ci avait fait des efforts pour l'intégrer et le présenter, et il avait apprécié ça.
Lui qui venait à peine d'arriver à l'Institut, il avait bien besoin d'un peu d'aides pour s'en sortir dans ce nouvel univers.

"Je m'en occupe."

Il prit les différentes choses qu'il y avait dans le panier et commença à faire la table après que Rachel le lui ait demandé. En faisant cela, le jeune homme remarqua alors qu'il y avait une certaine tension entre les trois autres Mutants...ou plutôt une certaine mélancolie, et il n'arrivait pas à se l'expliquer.

*Hum...ils n'ont pas l'air heureux. Bien sûr, vu notre condition, c'est normal qu'on ne rayonne pas tous de joie, mais bon...là, ça a l'air plus grave encore. Je me demande ce qui a bien pu se passer pour qu'ils en arrivent là...Ca a quand même l'air d'être assez grave...*

Il finissait de mettre les couverts et de disposer les plats de desserts qu'il avait préparés quand il se souvint de la discussion avec Rachel quelques instants plus tôt, sur le fait qu'elle et Myou avaient vécus quelque chose de très dur la veille, et ça avait expliqué l'attitude de la deuxième jeune femme. Et évidemment, cela tilta dans son esprit particulièrement avisé.

*Ouais...ça doit être ça. Apparemment, plusieurs Mutants ont vécus des choses particulièrement compliquées et dures hier, et ils n'ont pas dû s'en sortir indemne. Rachel semble être la seule qui aille bien, mais je suis sûr qu'elle est aussi touchée que les autres : seulement, comme moi, elle n'aime pas le montrer ou n'arrive pas à le faire. Donc elle se cache derrière un masque de délire et d'humour.
Ouais, ça doit être ça. Donc mieux vaut essayer de les faire rire et de les mettre de bonne humeur...ils en ont bien besoin.*

O'Connell finit donc, avant de se tourner vers la Canadienne qui venait de parler. Il lui fit un petit sourire avant de répliquer d'une voix tranquille et calme.

"Passe-moi ce que tu veux. De toutes façons, je me rattraperais sur les desserts..."

Il lui fit un clin d'oeil pour lui montrer que c'était de l'humour, avant de s'asseoir sur une chaise. Il servit un peu d'eau dans les verres qu'ils avaient ramenés, avant de se tourner vers les deux autres Mutants présents.

"Au fait...ça fait longtemps que vous êtes là ?"

Wood s'installa à son tour, puis répondit d'un non de la tête quand Rachel leur demanda s'ils étaient allergiques à une nourriture en particulier. Puis quand Ken demanda depuis combien de temps ils étaient à l'institut, Jake répondit en incluant le blondinet mutant. Wood tapota des mains en salivant. Une banane et une orange, c'était bon, mais des sandwichs en plus, c'était encore mieux !

Sa pensée s'arrêta un instant sur ses deux soeurs. Il irait les retrouver un peu plus tard, quand elles auraient cessé de se chamailler pour savoir qui garderait la chambre et qui en trouverait une autre. Pour l'instant, il comptait bien profiter de ce pique-nique et cette nouvelle rencontre.

"Vous venez d'où ?", lâcha-t-il, histoire d'en savoir un peu plus...

[Désolée pour le délais, j'avais plein d'examens!]

La jeune femme sourit lorsque Ken lui dit qu'il s'en occupait. Elle posa une main légère sur son épaule pour le remericer. Rachel garda le silence un certain moment, en écoutant les garcons répondre à la question de Ken. Elle sortit des sandwichs qu'elle met dans des assiettes en cartons et placa devant chaque homme. Elle répondit à son tour:

"J'ai arrivé il y a à peine 2 jours. Jake a été le premier avec qui j'ai vraiment fait connaissance."

Elle lui sourit doucement. Ils n'avaient pas pu se voir la veille, puisqu'ils n'étaient pas dans les mêmes équipes pour la mission. Rachel se tira une chaise et invita les autres à commencer à manger. Pour sa part, elle avait un peu l'appétit coupé par le souvenir de la veille. Elle n'arrêtait pas de repenser au soldat qui avait recut une balle entre les deux yeux. La jeune femme avala doucement sa salive et prit un sandwich entre ses longs doigts. Elle sourit, pour faire paraitre son hésitation pour une plaisanterie au sujet de ses talents culinaires. Elle prit une bouchée dans son sandwichs et sourit: il était pas mal bon!

"J'ai habité toute ma vie en Alberta. Bien que je suis sure que vous avez aucune idée c'est où..."

Rachel éclata d'un rire sonore et désigna son t-shirt avec une feuille d'érable, drapeau du Canada. Elle fit un clin d'oeil à Wood et ramena ses longues jambes sous elle pour s'assir en indien sur la chaise. Elle prit une seconde bouchée de son sandwich et dit:

"Un jour, je vous y amenerai tous en clignant des yeux!"

Ken fut silencieux durant le récit de Jake, qui lui disait comment il était venu à l'Institut, incluant Wood dans son histoire. Rachel parla aussi ensuite, et il se rendit alors compte que ces trois personnes se connaissaient quand même assez bien. Il se sentit alors un peu seul, lui le nouveau qui ne connaissait personne ou presque, et qui arrivait dans un endroit totalement inconnu, avec déjà une connerie de faite avec Myou quelques minutes auparavant...il avait plutôt mal commencé, finalement.

*Ouais...mais c'est pas de ta faute. Tu ne pouvais pas savoir que Myou était un peu du genre associal, et qu'en plus elle avait vécue des choses difficiles la veille. D'ailleurs, elle ne semble pas être la seule pour ça...*

Son regard passa rapidement sur chaque personne présente, et il remarqua immédiatement que chacun avait une certaine blessure...une certaine blessure récente. Leurs façons de se tenir, leurs regards dans le vague, ça démontrait très bien que quelque chose de dur s'était passé il y a peu, et qu'ils n'avaient pas pu encore dépasser ça pour survivre et continuer.

*Ils ont tous l'air d'avoir été touchés...et je ne sais pas par quoi. Mieux vaut ne pas leur parler de ça et essayer de leur changer les idées. Déjà, ça leur fera du bien, et en plus, ça me permettra de mieux les connaître.*

O'Connell prit donc la parole après que chacun se soit tut, et il se tourna vers Jake pour lui parler d'une voix très calme et posée, son regard glissant sur les yeux du jeune homme.

"Il s'est passé quoi lors de la journée Portes Ouvertes ? Il y a eu des soucis ? J'ai entendu certaines choses, mais bon, je n'ai pas une très grande foi dans les versions des médias actuels..."

Il se tourna ensuite vers Wood, qui avait demandé d'où ils venaient. Il commença donc à lui répondre, tandis qu'il apportait son verre d'eau à sa bouche.

"Moi ? Je viens de South Boston. A Boston, évidemment."

Il but quelques gorgées avant de reposer le verre et de reprendre la parole.

"Je suis d'une famille d'immigrés irlandais, mais le truc c'est que mes parents et mes grands-parents et mes arrières grands-parents sont irlandais : ils se sont mariés entre descendants. Je suis donc aussi "pur" qu'un vrai Irlandais, même si j'avoue que ce genre de traditions m'énervent un peu."

Le jeune homme fit un petit sourire avant de se tourner vers Rachel, qui avait dit qu'elle voulait un jour les emmener dans la région où elle était née et où elle avait passée son enfance. Il lui fit un autre sourire à ce moment-là.

"C'est bien, l'Alberta ?"

Non loin de là, un jeune homme était sorti de l'institut et avait prit la direction du terrain de sport, bien en vue des pique-niqueurs.
Rachel et Jake n'eurent aucun problème à reconnaître Akira, le mutant ex-soldat du camp Labrador, avec qui ils s'étaient échappés la veille.
Le mutant se mit torse nu et fit un panier sur le terrain de basket. On pouvait voir un bandage épais entourer son épaule droite. A peine eut-il shooté qu'il tomba à genoux, comme pris d'un spasme douloureux.

A peine avais-je lancé quelques ballons que mon épaule me fit souffrir. Putain de dieu que ça fait mal >.<

Je tombe à genoux sur le terrain de basket désert.

*Bwhahahahaha!Pauvre abruti!! T'as rien dans le rassoudok ou quoi? Allez vas y, creech un peu plus fort, peut être que quelques maltchiks t'entendront agoniser et viendront se foutre de ta guele!! Bwahaha*

Mais ferme là!!
Après un gros effort je me relève et me dirige en titubant vers ma chemise. J'arrache une manche et la presse contre mon épaule puis je sors une cancer...une cigarette. Nom de dieu, je commence à parler comme l'abruti qui me skouatte la cervelle.
Après quelques bouffées, ma vision se trouble et je reste assis sur ce banc...Comme un con...A regarder le paysa...

"Akira...Ca va? Mais qu'est-ce qui t'as pris d'aller jouer au basket blessé?! Viens, viens te reposer avec nous."

Rachel?

"Je pensais être en état...Me suis gourré"

Je fais de mon mieux pour ne pas être un fardau trop lourd.
Arrivé au niveau du petit groupe je me laisse tomber sur l'herbe et sa fraicheur me fait grand bien.

"Je vais commencer à croire que tu aimes bien que je te colles, Hinomura. "

"Y'a ptet un peu ça ouais."

Je lui souris et me tourne vers les autres.

"Salut, j'ai pas souvenir de vous avoir vu...Désolé je suis un peu dans le gaz...Hum. Je m'appele Akira, Akira Spieg...Hinomura."

C'est vrai que j'ai récupéré mon vrai nom...Pfiou...

"Du calme, Rachel..."

Dès que Ken avait vu la jeune femme partir vers le nouvel arrivant étrange et blessé, il s'était levé d'un bond. Il commençait à avoir un lien avec elle, et voulait donc l'aider dans sa tâche, en plus d'avoir l'envie propre de secourir un type blessé qui ne semblait vraiment pas aller bien.

"...je suis là."

Il arriva donc aux côtés de la Canadienne et l'aida à approcher le nouveau, cet Akira qu'il ne connaissait pas, du petit groupe qu'ils avaient formés avec les quelques autres Mutants qui s'étaient rassemblés avec eux.

"Hum..."

Le blessé commença alors à fumer. Il n'allait vraiment pas bien, ça se voyait clairement, mais il voulait donner une bonne impression de lui aux autres...ou pensait simplement ne pas être en si mauvais état.

*Mouais...espérons que ce n'est pas grave. Ce type a une sale blessure à l'épaule, apparemment, et j'espère qu'il fera gaffe à ce qu'il fait. Ca m'embêterait quand même qu'un Mutant meurt alors que je viens d'arriver...mais bon, avec une infirmière comme Rachel, ça m'aiderait qu'il y passe...*

Souriant légèrement à ce qu'il venait de penser, O'Conell revint calmement à l'abri, se collant contre sa chaise. Il observa durant quelques instants encore cet Akira, avant de parler d'une voix calme et posée, ses yeux toujours braqués vers lui.

"Salut. Je suis Ken. Besoin d'aide, encore ?"

Il attendit ensuite la réaction de Rachel et de cet Akira, se demandant bien qui pouvait être ce type bizarre et un peu dérangé, mais à l'allure néanmoins assez sympathique malgré un grand mystère l'entourant...comme beaucoup de Mutants à l'Institut, en fait. Apparemment, la bizarrerie et l'étrange étaient monnaie courante ici, et il se demandait si tous suivaient cette ligne, ou si il n'avait fait que rencontrer les plus intéressants jusqu'à maintenant...ou non.

(( Un bon sandwich... Hey ! Mais elle fait quoi ??? ))

Wood eut à la peine le temps de savourer la première bouchée de son sandwich que Rachel partit en courant vers ce joueur de basket qui venait de s'écrouler. Wood prit le temps de finir son sandwich, Ken alla à son tour à la rencontre de Rachel. Finissant sa dernière bouchée sur le chemin, Wood se présenta à son tour simplement par un "Wood !" souriant et une salutation de la main, de loin.
Comme il se sentait couillon, à ce moment précis. Naturellement, il était venu aider puis après réflexion, il s'apercevait qu'il ne pouvait rien faire, si ce n'était appeler une ambulance.

Des machines humanoïdes défouraillant le jardin, la capture du directeur de l'institut, un écureuil espion, la mort d'une jeune fille retrouvée sans cerveau, et maintenant un joueur de basket chinois qui était blessé, voilà un programme qui interessait le jeune homme. Bien que cela faisait peur, c'était de l'aventure, de la vraie, Wood était content. En moins d'une semaine, il lui était arrivé plus de choses qu'en un an à Londres. C'était bon. Il retrouvait petit à petit son sourire, de plus en plus.

"Avec Jake, je suis sur que vous réussirez à vous débrouiller sans moi. Mes soeurs sont arrivées cette nuit, je crois, je vais aller les retrouver. Passez une bonne journée, à tout à l'heure, peut-être !"

Il tourna donc les talons, après tout il ne voulait pas jouer les badauds et donc il profita de ce moment pour retrouver Wind.

Chambre de Wind

Cerebra se matérialisa dans le jardin, avec son allure énigmatique habituelle.

"Je n'aurais jamais cru que j'ai à dire ça un jour, mais vous devriez aller voir ce qui va arriver à la télévision, je pense que ça va vous plaire... D'ailleurs, il commence à pleuvoir, allez vous mettre à l'abri"

dit-il alors que les gouttes la traversaient.