Une matinée calme et studieuse.

Les larges baies vitrées étaient bordées d'un mince film de givre faisant miroiter le timide soleil de cette matinée de printemps. A l'exterieur, la nature s'éveillait, les bourgeons bourgeonnaient, les oiseaux chantaient, l'herbe faisait son travail d'herbe : tout inspirait le calme et la sérénité.

Tout à l'opposé du champ de bataille qui regnait dans le salon : un capharnaüm de livres ouverts portant sur tous les sujets, depuis la mythologie aztèque jusqu'à la physique subatomique, en passant par des dissertations des modèles économiques, les pensées de Pascal, playboy, et des bandes dessinées.
Cloud était au milieu de ce chantier, un livre dans chaque main, l'un à l'endroit, l'autre à l'envers, un livre sur la tête, d'autres posés en appui précaire sur le canapé, et la plupart simplement ouverts sur le tapis. Le jeune norvegien lisait en marmonnant des "étrange en effet..." et en chantonnant une ritournelle du genre de celles que si on l'entend une fois, on l'a dans la tête pour le reste de sa vie.

Chambre Liven (cuisine).

Liven arriva dans le salon, où vu l'heure encore matinale, il pensait ny trouver personne. Lorsqu'il entra il ne du qu'à un bon de ne pas se retrouver par terre à cause d'une pile de livres devant la porte. En trouvant Cloud parmis eux il ne fut plus surpris. Juste un peu étonné. Mais ce garçon était l'étonnement même.
Il rangea la pile sur u ncôté de la pièce et se redressa.

"Bonjour Sven. Comment vas-tu? Belle matinée n'est-ce pas?" Demanda t-il d'un ton energique respirant le bonheur et la joie. Liven attendait une réponse peu claire de la part du jeune homme qui avait l'habitude de répondre un brin à côté. Mais sa le faisait sourire. Il vint s'asseoir en tailleur près de lui et prit un bouquin sans vraiment y voir le titre qui était "Grandeurs et Décandences des Romains".

Sven leva la tête pour voir entrer Liven, ce qui fit tomber Étoiles et constellations dans les mythes indo-pakistanais de sa tête.

"Bonjour... Je ne me rappelle plus ton nom, mais il me semble que ça avait quelque chose à voir avec des carottes... Je vais t'appeler Carotte.
Donc

Bonjour Carotte.

Je n'avais pas remarqué qu'on était le matin, parce que j'ai allumé la lampe au plafond."

Il tendit le bras vers le plafond, lançant Pour une restructuration du modèle standard qu'il tenait dans la main.

"Carotte, votre enthousiasme me sidère au vue des découvertes macabres que j'ai effectué au fil de mes lectures. De même, comment pouvez-vous savoir que la matinée est belle alors même que cet ouvrage...." Il fouilla dans un tas et sortit l'apocalypse selon St Jean "...indique que le ciel va s'embraser, puis s'ouvrir, ce qui est corroboré par ce livre..." Il se leva pour aller chercher un traité d'histoire du XXe siècle "...qui décrit que le 8 juin 45, le ciel s'est embrasé au dessus d'une ville."

Il se mit alors à faire les 100 pas d'une démarche incertaine.

"Néanmoins, le fait que le ciel soit bleu ne m'augure rien de bon... Et ce n'est pas tout, parce que tous ces livres concluent sur un point qui me semble le plus critique de toussssssssssss"

Il trébucha sur un livre et tomba le nez dans L'encyclopédie universelle en 19000 pages.

Et en effet Sven lui répondit à sa façon. Déjà il l'apella Carotte ce qui lui fit sourire. Même s'il ne voyait pas le rapport entre carotte et Liven Cloud lui le voyait. Il se concenta de hocher la tête avec un sourire. Un petit surnom digne de Cloud.
Puis le jeune homme diserta sur le temps. Liven l'écouta attentivement et ferma brusquement les yeux en levant les épaules lorsqu'il tomba. Liven se leva et l'aida àse relever.

"Fais attention." Il dit-il sur un ton gentil.

"Elles sont très bien tes hypothèses sur l'apocalypse, mais je crois que Saint-Jean parlait métaphoriquement et crois-moi j'en connais un rayon. Pour ce qui est du temps et de comment je le perçoit, je te rapelles juste que je peux influencer la météo..." lança t-il sur un ton neutre masi pas méchant. Au contraire.

"Mais dis-moi...tu n'aurais pas cours ce matin?" demanda t-il. Liven n'avait pas dit "nous", peut-être pour garder une bonne symtaxe^^.

Cloud se releva avec l'aide de Liven, et ramassa rapidement un livre qu'il épousseta.

"C'est bon. Il n'est pas blessé. Il faut faire attention, ils disent que le contenu de ce livre est en voie de disparition, alors il vaut mieux être prudent."

Il montra la couverture de Faune Sauvage d'Amérique centrale. Cloud oublia ensuite la présence de Liven pour se concentrer sur les motifs du givre sur la vitre, puis il se retourna à nouveau vers Liven.

"Sais-tu, Carotte, qu'après d'intenses réflexions, je ne parviens toujours pas à saisir le sens de ta métaphore sur l'influence de la météo et le rapport avec l'apocalypse.
Toutefois, pour répondre à ta question, je t'avouerai que j'ignore totalement si j'ai cours aujourd'hui, car je ne sais pas quel jour on est."

Liven sourit. Il ne pouvait faire que ça devant l'attitude du jeune homme. Une nature mystérieuse. Il resta debout en l'écoutant.

"Eh bien on est lej our après hier, c'est à dire aujourd'hui." répondit-il avec fierté. Il avait fait une phrase "cloudienne". Il sourit à ce mot inventé et se dirigea vers la porte.

"Je crois que Olivier nous attends dans l'une des salles de cours. Tu viens? Je crois que ça serait préférable."

Et il sortit.

Salle de classe.

Cloud n'écoutait plus Liven. Il se tenait les yeux révulsés et prenait une pose épique.

"Silence ! Je suis contacté par l'au-delà !"

C'était en fait Cerebra... Une fois le message délivré, Cloud s'en fut en courant comme un dératé, bien qu'il n'avait aucune idée d'où il devait se rendre.